21 juillet 2005

Alors gaulliens ou pas ?

Un peu avant le 14 juillet, l’ancien ministre de l’Education et conseiller politique de Nicolas Sarkozy, François Fillon appelait Jacques Chirac à un "sursaut gaullien" et à engager "la refondation du pacte républicain" pour sortir de la "monarchie républicaine" dans laquelle vit actuellement la France.

Alors que Jacques Chirac né en 1932 a connu dès 1962 le Général de Gaulle en tant que Chargé de mission au Secrétariat Général du Gouvernement, il reste le seul à avoir fait ses armes politiques à l’ombre du ’grand homme"

MM. Sarkozy et Fillon respectivement nés en 1955 et 1954 ont plutôt vécu cette période entre enfance et adolescence.

Mais au fait c’est quoi le gaullisme ?

Appelé à reconstruire le pays et lui donner un avenir, Charles De Gaulle s’est appuyé sur des principes d’autorité de l’état et d’indépendance dans de nombreux domaines.

Indépendance énergétique et des transports Interventions dans le fonctionnement économique Indépendance vis à vis de l’OTAN Indépendance de la diplomatie vis à vis des blocs Est et Ouest

Au-delà de ces principes que certains pourraient contester, il est absolument nécessaire de comparer les propos et discours gaulliens avec l’approche que MM. Fillon et Sarkozy.

Sur l’Europe

"...On s’étonne aussi que la France veuille être elle-même à l’extérieur, qu’elle ne renonce pas à être la France même en Europe, même dans le monde. La France a choisi une fois pour toutes d’être la France et j’invite tout le monde à s’en accommoder."

Sur la France

"...Bref, la nation française refleurira ou périra suivant que l’Etat aura ou n’aura pas assez de force, de constance, de prestige, pour la conduire là où elle doit aller, ..."


Sur la politique

"La politique, quand elle est un art et un service, non point une exploitation, c’est une action pour un idéal à travers des réalités."


Enfin j’aimerai terminer sur cette phrase au combien prophétique en ces temps de déclarations tapageuses

"Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera, tôt ou tard, une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu." In Mémoires de guerre t. 3, p.289

(Source : http://www.charles-de-gaulle.org/)