14 août 2009

Frédéric Lefebvre a deux amours : Sarkozy et Gainsbourg et n'aspire qu'à être ... Utile

Après les belles histoires de l'été du Figaro, où on apprend, entre autre, que :

"Nadine Morano aurait rêvé être photographe de presse et qu'elle " aime emprunter le matériel des photographes de presse pour saisir ses collègues du gouvernement"

- Que Xavier Bertrand aurait voulu être journaliste,
- Henri Guaino militaire
et
- Valérie Pecresse en pleine Starmania aurait voulue "être une artiste ..." puisqu'elle " aimait monter des spectacles, chanter en play-back avec elles Nini la chance d'Annie Cordy ou bien Alexandrie Alexandra de Claude François" - Source Le Figaro "La vie rêvée des politiques"

Et qu'on s'étonne qu'avec leurs études et cursus, aucun ne rêvait d'être politicien ....

On finissait par se dire que le seul dont on ne parle pas cet été est le communicant/porte parole de l'UMP : Notre "ami" Frédéric Lefebvre

Et bien, Slovar les Nouvelles est content de réparer cet oubli du Journal du Sénateur UMP Serge Dassault !

En effet, bien qu'il soit aux Etats Unis, en famille à à Santa Barbara en Californie, nous avons trouvé dans la rubrique "En direct" de son site , la reprise d'un papier hagiographique écrit le 8 août 2009, par une journaliste de Paris Match.

Petite remarque : Le titre figurant sur le site de Frédéric Lefebvre n'est pas le même que celui de Paris Match, puisque sur le site du journal, on peut lire : "Frédéric Lefebvre lui aussi avait eu un malaise vagal" alors que sur celui de Frédéric Lefebvre, on peut lire : "ll a deux amours, Sarkozy et Gainsbourg"

Il semble assez inimaginable que l'auteur du "poinçonneur des Lilas" ou de "Love on the beat" aurait pu se trouver des points communs ou partager un instant d'intimité avec celui, qui a été désavoué par les parlementaires sur son projet de permettre aux : " salariés en congé maternité ou maladie de poursuivre leur activité professionnelle via le télétravail" et qui beau joueur démocratique a immédiatement déclaré avoir : "été pris en otage sur le plan politique" alors que : "son amendement visait la protection des salariés" - source 20Minutes



Cette modification de titre a t-elle un lien avec ses déclarations sur le récent accident du Président ?

Rappel

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui avait évoqué lundi, devant des journalistes, un "accident cardiaque" à propos du malaise de Nicolas Sarkozy, a publié dans la foulée une mise au point, assurant qu'il parlait en élargissant le terme "à tous les Français" ... /... comme on lui demandait à l'occasion du point de presse de l'UMP s'il s'agissait d'une "alerte" pour la santé du président, M. Lefebvre avait répondu: "si personne ne considère qu'un accident cardiaque est une alerte, qu'est-ce qui peut être une alerte ?".

... / ... Or, dans son dernier bulletin de santé, l'Elysée a faisait état d'un "malaise lipothymique d'effort" sans cause, ni conséquence cardiologique .... / ... " - Source AFP/Google

Trop tard ! l'homme qui flingue plus vite que son ombre, et parle de tout, avait fait la boulette qu'il ne fallait pas faire !

Que nous apprend le portrait de Frédéric Lefebvre dans Paris Match ?

Extraits :

Une gueule, de l’abattage et des gaffes plus ou moins calculées... Ce groupie de Sarkozy détonne. Et s’interroge sur son avenir politique.

Lui aussi a fait son malaise vagal. « Un vrai de vrai ». Il y a quelques semaines, en faisant son jogging bihebdomadaire. « C’est peut-être pour cela que j’ai vécu plus intensément que d’autres celui du président ». Pour cela aussi qu’il a gaffé, Frédéric Lefebvre, en parlant d’accident cardiaque ? « Mais non, j’ai juste dit que, « si on ne se préoccupait pas de ce type d’alerte cardiaque, alors, de quoi fallait-il se soucier ? » Lassé d’avoir à se justifier pour la énième fois, le porte-parole plutôt atypique de l’UMP : « Avec moi, tout devient un drame. C’est à n’y rien comprendre ».

C’est pourtant simple : Frédéric Lefebvre, 46 ans dans deux mois, a deux amours. « Nicolas » - dans l’œil duquel il a vu, au premier regard, en 1983, une « lumière particulière » - et Gainsbourg. Le point commun entre le président joggeur et le chanteur imbibé ? « Ils cassent les codes ». Et lui-même ? « J’ai toujours cultivé ma différence dans un métier très codé, qui est la politique ». Sans doute est-il le seul du sérail à servir un président de la République en ballerines. Repetto : le modèle « Zizi », qu’affectionnait Gainsbourg. « Seulement en été. L’hiver, elles prennent l’eau », précise le fan devant un portrait grand format de son idole, exécuté pour lui par l’artiste brésilien Marcos Marin. L’hétérodoxe collectionne ce qui relève de sa marotte – Gainsbourg -, et les plasticiens contemporains. Il fournit la liste : Tian, Sasmayoux, Capdevielle, entre autres. Sa femme est dans son bureau : Valérie a fait l’aller-retour depuis le hameau de la Haute-Loire où ils passent le début de leurs vacances. Une ancienne boulangerie au bord de l’Allier, à Alleyras, propriété de la belle-famille

... / ... Chez ses parents aussi, il passe pour un peu « space » : "Ils étaient plutôt Algérie française, et moi j’admirais de Gaulle..."

... / ... Sa femme a décelé, il y a déjà longtemps dans son écriture, la caractéristique majeure de son tempérament : « La conviction ». En ce dernier vendredi de juillet, il plaide sa cause : non il n’est pas le « pitbull » que l’on décrit, mais « plutôt un chien de défense, jamais dans l’attaque – je suis très calme, moi j’ai juste quelques formules qui font mouche »… Envoyer Ségolène Royal à l’hôpital, par exemple ? « Mais je pense sincèrement que, lorsqu’elle demande des excuses au nom de la France pour les propos tenus par le président, elle a besoin d’aide psychologique ». Non, il n’a plus aucune activité – « depuis 2002 », il insiste – dans ses sociétés (de lobbying ou de production), dont il a confié les intérêts à un gestionnaire de patrimoine. ... / ...

Revenant sur sur le camouflet reçu au parlement sur son dernier amendement, la journaliste lui pose la question suivante :

"Est-il la voix de l’Elysée lorsqu’il propose de faire travailler les salariés en congé maladie ou maternité ? "Jamais ! Et ce que j’ai proposé offrait une protection. Pour ceux qui ne supportent pas qu’on leur pique leur boulot en leur absence, par exemple. C’est en discutant avec des cas de ce genre que j’y ai pensé ». Je rencontre des gens, moi"

Ah bon ! mais qui sont ceux qui ne rencontrent pas les gens ? On n'en saura pas plus ...

Frédéric Lefebvre, qu’on se le dise, n’aspire qu’à une chose : " Etre utile". Au retour des vacances, dessaisi de son siège de député, rendu à André Santini qui n’est plus ministre, cette tête brulée très contrôlée va se trouver un rien désœuvrée… " Chacun connaît mes centres d’intérêt : la culture et la communication, ainsi que l’économie. »

En ce qui concerne la culture, on sait qu'il n'est pas le bienvenu au ministère puisque Frédéric Mitterrand explique "ne pas avoir besoin d'un secrétaire d'Etat à la Communication", ajoutant que "si le président souhaite que j'aie quelqu'un pour m'épauler dans le travail considérable que cela représente, je sais qu'il choisira quelqu'un avec qui je m'entendrai". Alors ailleurs ? "personne n'en veut dans les ministères…", glissait le collaborateur d'un ministre fin juillet - Source Nouvel Obs

Le porte-parole de l’Elysée, Franck Louvrier, ami de longue date, croit savoir qu’ "on" ne le laissera pas tomber. " Il est loyal et solide", concède son alter égo au parti majoritaire, Dominique Paillé. "Fred" aura-t-il un secrétariat d’Etat ? Un haut-commissariat ? "Le gouvernement, ça ne se demande pas. Ca ne se refuse pas non plus ". Et s’il avait trop "cassé les codes " ?

"Je ferais autre chose ! Je l’ai toujours pensé, depuis la mort, à 50 ans, de mon grand-père. Rien ne m’empêchera d’assouvir mes rêves". Réaliser un film sur l’un de ses héros. Mandrin, détrousseur des puissants… Ou jouer des solos de guitare. Son fils commence à lui apprendre. "De toute façon, ma vie sera passionnante". Drôle de paroissien que ce dévot du président.

C'est beau, au point qu'on viendrait à trouver l'homme sympathique ... et c'est bien l'objet de cet article ! Quand on connaît le profil et le parcours de Frédéric Lefebvre, on l'imagine pourtant mal manier la gibson sur scène ou embaucher Christian Clavier pour le rôle de Mandrin ! A défaut, il pourrait toujours faire appel à Doc Gynéco qui avait détroussé le fisc de 365 000 € ...

Pour le fun, nous vous donnons ci-dessous, une réaction de lecteur de l'article publié sur Paris Match, que nous trouvons franchement hilarante :

"Au temps de "l'algérie française" contre de gaulle ce garçon n'était pas né! comment peut-on rapporter des inepties pareilles ?"

C'est vrai qu'il a 46 ans et est donc né en 1963, alors que le terme Algérie française était le nom qui a été donné à l'Algérie pendant la période de colonisation française de 1830 à 1962 ! Encore parlé plus vite .... que son ombre !!!

Pour finir en beauté, nous vous donnons le nom de la journaliste qui a réalisée ce portrait : Sylvie Santini. Celle-ci est une homonyme d'André, celui qui vient de reprendre son siège à l'Assemblée Nationale (et dont Frédéric Lefebvre est le suppléant) le mettant ainsi au chômage.

Il y a vraiment des coïncidences farces !!!

Crédit et copyright interview
Paris Match
Le Blog de Frédéric Lefebvre

Crédit image
Le Placide

13 août 2009

New Fabris, Bernard, Bosal, Servisair, Manufacture française de sièges, MOLEX, ... : Travailler encore !!!

Comme le chante Bernard Lavilliers, les MOLEX comme tant d'autres, ces derniers mois voudraient : "Travailler encore ..."

"... / ... J'voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d'or ... / ..."


Si le combat des New Fabris a pris fin avec de maigres compensations, il ne faudra jamais oublier que c'est la rage au coeur qu'ils ont cédé.

" ... / ... Beaucoup de salariés se sont mis à pleurer avant de quitter les lieux comme Maryse, agent de production depuis 34 ans: "si on m'avait dit ça il y a 35 ans, je ne l'aurais pas cru. J'ai plus de 50 ans, je sais que je ne retrouverai jamais de travail ici. Nous serons des chômeurs de longue durée".

Même sentiment pour Dominique, huit ans d'ancienneté: "ici le chômage a augmenté de plus de 100%, rien que chez les jeunes de 17 à 25 ans. J'ai des charges, je n'arriverai pas à vendre ma maison qui n'est pas finie de payer. Je m'attends à devenir Rmiste .../ ... " - Source Nouvel Obs

Pour d'autres, dont certains, cités dans le titre, c'est aussi finit !



Un des derniers où on a encore une petite chance de survie, c'est à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) chez MOLEX. Le conflit relayé par les media, n'est pas récent puisqu'il remonte à 2008 comme on peut le lire sur le blog des salariés

L'annonce du 23.10.08 - : "Voilà la nouvelle est tombée ! Molex décide de supprimer l'activité du site. Ceci rentre dans la procédure de restructuration de la branche TPD (Transportation Product Division)"

Le 11 Novembre 2008 : "Je rencontrerai dans les prochains jours les responsables de l'actionnaire américain de Molex pour les encourager à accepter une cession de l'entreprise" et renoncer à leur projet de délocalisation, a déclaré M. Chatel"

Et les salariés d'écrire : "Pourquoi Molex Villemur doit vivre !??

Parce que, le site de Villemur c'est avant tout une histoire humaine ! Une histoire qui, pour certain, est unique.
Parce que, ces gens; mes collègues, ont bâti, autour de cette usine (qui fut jadis une scierie), toute une vie.
Parce qu'il n'est pas rare d'en croiser qui ont plus de 30 ans d'activité sur ce site. Et je ne compte plus, ceux que j'ai vu partir à la retraite durant ces 15 derniers mois, clôturant ainsi une carrière entière à Villemur.

Parce que, tout simplement, réussir ce combat et sauver notre emploi c'est aussi sauver leur vie!"

Depuis, le ton s'est durcit et : Le groupe a fermé le site à la suite d'incidents entre salariés grévistes et direction.

Que s'est-il vraiment passé et où en est-on ?

Mardi 4 août, 8h30 : Alors que la veille, le lundi, les grévistes ont décidé en assemblée générale, de dégager les voies d'accès aux services d'urgence, ils s'aperçoivent que les serrures de certains bâtiments ont été changées par la direction. Ce mardi matin, ils se rendent au poste de garde pour demander les clés d'un autre bâtiment, mais celles-ci ne s'y trouvent pas.

Mardi 4 août, 14 h 30 : Lors d'une réunion entre les représentants des salariés et la direction de Molex, cette dernière annonce que les contacts entre Molex et d'éventuels repreneurs sont stoppés. Les propositions du comité d'entreprise pour sauvegarder l'emploi sont jugées « irréalistes ». La direction déclare également que des vigiles seront déployés pour sécuriser le site de l'entreprise. À 19 heures, deux vigiles entrent dans l'entreprise, accompagnés d'un huissier.

Mardi 4 août, 21 h : Ce sont désormais six vigiles qui filtrent l'entrée de l'entreprise. Ils se relaieront 24 heures sur 24. Le dirigeant du développement, Eric Doesburg, sort, encadré de deux vigiles. Il est pris à parti par des employés grévistes. Selon la direction, il est « blessé dans un incident violent sur le site ». Selon le personnel, il a été bousculé et atteint par un œuf. Une ITT de sept jours lui est prescrite par un médecin. Dans la foulée, la direction informe les cadres de l'entreprise, par e-mail, que l'entreprise est fermée à compter du lendemain, mercredi 5 août. Elle annule également une réunion concernant d'éventuelles solutions de reprise, prévue le 5 août.

Jeudi 6 août, 10 h : Devant le juge des référés du Tribunal de grande instance de Toulouse, Molex demande « d'autoriser la fermeture de l'usine par mesure de sécurité, le temps de faire un état des lieux et de remettre de l'ordre, et l'expulsion immédiate et sans délai de toute personne perturbant les entrées et sorties des bâtiments de l'établissement si nécessaire par l'intervention des forces de l'ordre »» (lire ci-dessous). Le juge des référés met sa décision en délibéré au mardi 11 août, à 9 heures ... / ...

Jeudi 6 août, 15 h : Devant les grilles de l'entreprise, Denis Parise, délégué CGT au comité d'entreprise, propose à ses collègues grévistes de voter la reprise du travail. « On veut travailler mais on ne peut pas », déclare-t-il. La décision de reprendre le travail est votée à main levée. Dans la foulée, un huissier vient constater, devant les six vigiles de permanence, que les salariés ne peuvent pas entrer dans l'entreprise pour reprendre le travail. Un courrier est adressé à la direction de Molex, pour demander le paiement de la journée de travail et des suivantes à tous les salariés présents, jusqu'à ce que l'entreprise soit rouverte. Par un communiqué, à 15h30, la préfecture de la Haute-Garonne rejette les accusations d'un représentant de Molex mettant en cause le « manque de soutien » des forces de l'ordre locales lors de la sortie mouvementée d'Eric Doesburg, mardi soir.

.../ ... Un rendez-vous entre les dirigeants de Molex et le cabinet de Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, est normalement toujours prévu pour le 25 août.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse a rejeté mardi une demande de fermeture provisoire de l'usine déposée par la direction tout en ordonnant l'expulsion "de toute personne provoquant des entraves à la liberté du travail". - Source Le blog de MOLEX

Et maintenant, que font les pouvoirs publics ?

Luc Chatel ayant changé de ministère, c'est maintenant Christian Estrosi qui s'y colle. Et que compte t-il faire ?

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est dit "prêt à nommer un médiateur" entre la direction de Molex et les salariés, après que la justice a rejeté la demande de l'équipementier automobile américain de fermer provisoirement l'usine. Le juge des référés du TGI de Toulouse a rejeté mardi la demande de fermeture provisoire de l'usine, la considérant "sans intérêt" puisque la direction a déjà fermé le site le 6 août, et a ordonné aux représentants du personnel de faire "cesser les entraves à la liberté du travail".

Il a ainsi ordonné "l'expulsion immédiate et sans délai, y compris avec le concours de la force publique si besoin est, de toute personne perturbant les accès aux entrées et sorties du site et établissements de la société Molex Automotive" - Source AFP/Google

Les dirigeants de MOLEX ont probablement été terrorisés par les mises en garde du ministre puisque : jeudi 13 août 2009 : "Aujourd'hui le site était toujours fermé pour les employés et représentants du personnel. Malgré une énième tentative de l'inspectrice du travail, les vigiles ne nous ont pas laissé entrer" écrivent les salariés sur leur blog, où on peut voir une vidéo témoin !

Belle preuve d'éfficacité !!!

Au fait, le 25 août 2009, date fixée pour la rencontre entre Christian Estrosi et les salariés de Molex, "le Président de la République réunira, mardi 25 août, jour du premier Conseil des Ministres de la rentrée, les représentants du secteur bancaire et financier français, afin de faire le point sur le respect de l’ensemble des obligations souscrites par les banques et les acteurs financiers à l’occasion de la crise financière. Le Chef de l’Etat entend tout d’abord s’assurer du maintien des financements bancaires à l’égard des entreprises et des ménages. Cet engagement des banques de préserver les crédits indispensables à l’économie est la contrepartie du plan de soutien au secteur bancaire français, mis en place en octobre 2008 ... / ... " - Source Elysée

Notre Président aura peut être, à l'issue de ces réunions, l'occasion de nous expliquer de quelle façon, ils va enfin, réformer le capitalisme, et s'occuper de sanctionner les "patrons voyous" comme on peut encore le lire sur l'abécédaire de ses propositions sur le site de l'UMP

"J'ai employé le premier l'expression « patrons voyous », qui ne respectent ni les règles du marché, ni les droits des salariés. Je n'aurai aucune bienveillance à leur égard car je ne fais pas de différence entre la délinquance de la rue et celle au sein de l'entreprise. Je crois même que c'est pire, car, quand on est patron, on a, à l'égard de la société, une responsabilité particulière. C'est pourquoi j'ai parlé de tolérance « double zéro » pour celui qui déménage son usine la nuit, ou qui vide la caisse pour n'avoir à payer ni les salaires, ni les indemnités de licenciement."

Et répondre à cette demande : "J'voudrais travailler encore - travailler encore"


Slovar les Nouvelles

Si vous voulez faire part de votre solidarité aux salariés de MOLEX, vous pouvez le faire sur leur blog et si vous le souhaitez, signer la pétition de soutien .

Pour ceux qui le souhaitent, il est possible de faire un don en ligne

Autres articles sur ce thème
"Nous sommes tous des New Fabris, Bernard, Bosal, Servisair ..."


Crédit photo
Le blog de MOLEX

12 août 2009

Burqa, burquini (burkini) : Epiphénomènes ou militantisme textile ?

Lancé par André Gérin qui avait demandé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire "sur le port de la burqa" le débat sur le port en public de certains vêtements "islamiques" est en train de prendre une nouvelle tournure.

Le débat sur la burqua semble clos, puisque la publication par la mission d’information qui avait été créée à l'occasion n'aurait révélé que 367 musulmanes portant la burqa en France. Et bien, voila qu'en surgit un autre : Celui du "Hijood" ou burqini (ou burkini)

En janvier 2008, Slovar publiait un très court billet sur ce dernier chic balnéaire musulman

Ausi étonnant que cela puisse paraître, ce "maillot de bain islamique" a été créé par une femme. Le slogan de la marque est le suivant : "Nos vêtements sont conçus avec le respect de valeurs Islamiques et visés pour augmenter le style de vie de la femme Musulmane active"

Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles et Le Post

" ... /... Ce vêtement inventé par Aheda Zanetti, une Australo-libanaise et commercialisé par Ahiida, a été baptisé «Hijood». Le maillot de bain islamique a fait un tabac : 9 000 exemplaires ont été vendus en Australie en janvier 2007, le mois de son lancement.

Ample et léger

En caoutchouc ultraléger, le burqini a été spécialement étudié pour être lâche et ne pas mouler les formes féminines. Ce nouveau concept fait également fureur chez les "Life Guard" musulmanes australiennes .../ ... "

Cet article avait été également publié dans notre espace sur Le Post et si à l'époque, peu d'internautes l'avaient commenté, les réactions étaient enflammées :

"Je ne vois pas où est le souci, à priori vous préférez vous faire reluquer voire vous faire maltraiter par des betes, où est le souci si une femme veut se couvrir de la tete au pied pour ne pas avoir le regard de "bestiaux" (excusez moi le terme ) mais c terrible de voir qu'une femme qui se couvre soit considérée comme un objet autant qu'une prostituée), les prostituées se font considérées comme de la m.... se font tabasser sont maltraiter violer ... tuer.... n ont aucune vie, aucune considération aucune estime ....à votre avis pourquoi ??? parce que des idiots voulant asouvir leur désir en ont fait des objets, excusez moi mais vaut mieux se couvrir de la tete au pied et etre considéré comme quelqu'un qui vit au moyen age qu etre considérée comme une merde !"

"Encore plus couverts que nos maillots de bain 1900. Là, c'est carrément le maillot de bain Moyen Age. quand on pense que les Romaines connaissaient le bikini !
C'est vrai qu'il ne leur reste plus qu'à se teindre le visage en bleu pour ressembler à un schtrompf à poil. Il faudrait en acheter quelques uns comme ça pour aller à Angoulême (à moins qu'on arrête les schtrompfs nus pour outrage à la pudeur) afin de célébrer le 50ème anniversaire de leur création par Peyo"

"C'est pas aux femmes de se déguiser : c'est aux hommes d'apprendre le savoir-vivre ! On ne touche pas une femme contre sa volonté, quand bien elle se promèrerait nue ! Il faudrait peut-être que les machos de ces pays à la noix commencent à intégrer ça dans leurs cerveaux pleins de petits pois !"

"N'importe quoi ! Affligeant ! et on est en 2008 ! "

"C'est pour ne pas affoler la gent masculine. Des fois qu'ils ne puissent pas se retenir. C'est comme avec les animaux. Si on ne veut pas de petits, il ne faut pas mettre les mâles et les femelles ensemble. C''est de la préhistoire cette histoire ! "

"Et encore une fois c'est une femme qui perpétue des traditions machistes. Incroyable qu'une femme aie pu inventer une horreur pareille." - Source Espace Slovar sur Le Post

Cette information, comme beaucoup d'autres, aurait pu rester au rang des infos insolites, que nous pouvons consulter tous les jours sur les grands portails d'actualité, et ... oublier au fil des jours, si une jeune ressortissante française n'avait décidée de mettre cette "mode" sur le devant de la scène sur le territoire national.

On apprend par le Parisien que :

Deux mois après la fronde de 65 députés contre le port de la burqa en France, une nouvelle affaire est en passe de déclencher les foudres des défenseurs de la laïcité. Cette fois, la polémique n’a pas pris racine à l’Assemblée mais à Emerainville, petite commune de Seine-et-Marne. C’est ici que le 1e r août, Carole, musulmane de 35 ans, s’est vu refuser l’accès à la piscine par le maître nageur de service.

Motif invoqué : la direction de la piscine n’accepte pas le « burkini », le maillot de bain islamique avec lequel elle souhaitait se baigner. Après cette fin de non-recevoir, Carole s’est immédiatement rendue au commissariat de police de Noisiel pour déposer une main courante. Aujourd’hui, cette Française de souche, convertie à l’Islam depuis ses 17 ans, veut aller plus loin en déposant plainte auprès du procureur de la République de Meaux.

« Je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir »

Carole avait pourtant déjà eu l’occasion de se baigner à la piscine d’Emerainville dans ce « burkini », composé d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon, acheté lors de récentes vacances à Dubaï (Emirats arabes unis). « En le prenant, je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir, comme le recommande l’islam », souffle-t-elle.

Bien-sûr, la jeune femme se doutait bien que sa nouvelle tenue était susceptible de poser problème. « J’avais donc appelé plusieurs piscines du département, se souvient-elle. A la troisième, le maître nageur m’a demandé de venir le voir et de porter la tenue afin qu’il puisse se faire une idée. Il n’y voyait pas de problème, mais m’a prévenue qu’il n’était pas seul à décider. »

Le 27 juillet, vêtue de ce maillot intégral, elle se met donc à l’eau... sous l’oeil médusé des autres baigneurs et recommence les jours suivants en compagnie de ses enfants. Elle achète même un abonnement de 10 heures à la piscine locale...dont l’accès lui a finalement été interdit le 1er août.

« Pour moi, c’est de la ségrégation et je me battrai pour faire changer les choses »

« Je comprends que ça puisse choquer, reconnaît la mère de famille. Surtout que nous sommes en France. Mais ce qui m’ennuie, c’est qu’on m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un problème politique. » Yannick Decompois, directeur général du syndicat d’agglomération nouvelle (San) de Marne-la-Vallée, qui gère les piscines du secteur, affirme de son côté que la question n’est pas là. « Il ne s’agit nullement d’un problème de laïcité, mais tout simplement d’hygiène, comme pour l’interdiction des shorts de bain », justifie-t-il. « Cette dame peut sans problème venir voilée à la bibliothèque. Nous n’y verrons aucun inconvénient. L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois. »

Carole, elle, n’entend pas en rester là. Déterminée à saisir la justice, elle compte également alerter le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et SOS Racisme. « Pour moi, c’est tout simplement de la ségrégation lance-t-elle. Je me battrai pour tenter de faire changer les choses. Et si je vois que la partie est perdue, je n’exclue pas de quitter la France. »

Le député André Guérin (PCF), président de l'enquête parlementaire sur le port de la burqa en France, quant à lui, "donne raison à la direction de la piscine". Pour lui, "on a beau voir le visage de la femme dans ce maillot ridicule, c'est clairement de la provocation militante", fustige t-il, avant de s'interroger : "C'est sans doute le début d'un nouveau problème". Aux Pays-Bas, une polémique est née en janvier 2008 après qu'une nageuse de la piscine de d'Almelo eut été interdite de baignade parce qu'elle portait ce genre de tenue.

.. / ... Aux Emirats Arabes Unis, où Carole a par ailleurs acheté son burqini, il est très utilisé. En Europe, c'est dans les pays nordiques qu'il est le plus souvent toléré. - Source Le Parisien et Le Nouvel Obs

Effectivement : "L’erreur est d’avoir laissé passer la chose à la piscine les premières fois" Car, comment arguer à cette nageuse, aujourd'hui, les problèmes d'hygiène inhérents aux piscines publique ? Allons-nous encore, au delà de la maladresse d'un maître nageur, nous trouver confrontés à une nouvelle vague de militantisme textile ?

Y a t-il ségrégation comme elle le déclare ?

Non, simplement une bévue qui va aider à renforcer la polémique sur les vêtements conformes aux préceptes de la religion. Ces préceptes qui peuvent être librement interprétés comme nous l'expliquait JAMIL SAYAH enseignant de droit public à l’université Pierre-Mendès-France à Grenoble dans une contribution sur Libération qui mérite d'être lue ou relue

" .../ ... Les fondamentalistes sont en voie de gagner le combat. En effet, ils ont réussi à placer le débat sur le port de la burqa et du niqab sur le terrain de la religion en faisant passer ces deux accoutrements pour un signe religieux. Piété, libre choix et respect de soi : discours établissant d’une manière explicite un lien de filiation entre ces habits et une authentique tradition prophétique. Il joue sur une mémoire historique savamment sélective qui idolâtre la pudeur, pour nier la liberté. Le piège.

Un tel positionnement nous enferme dans une discussion sans fin dès lors qu’on se trouve dans l’obligation de se plonger dans les méandres de la charia pour trouver les prescriptions qui réfutent ou condamnent le port de tels habits. Or rien n’est plus destructeur de la laïcité et de son esprit que ce positionnement discursif. L’égalité, la liberté, l’ordre public et le bon sens même condamnent avec la plus grande force le port de ces uniformes. Il est en effet inutile de s’attarder sur une telle explication.

Loin d’être porteur d’une quelconque vérité religieuse objectivement connaissable, ces deux manières de s’exhiber dans l’espace public sont une violence faite aux femmes. Elles les clôturent et les enferment dans une zone de non-existence. Dépourvues de visage et privées d’identité, elles sont l’ombre d’elles-mêmes. A l’instar du voile islamique, devenant avec cette avancée dans l’horreur moins intégral donc forcément plus acceptable, ces habits constituent des référents d’apprentissage et d’inculcation de certains modèles de comportement et de représentation de la femme comme un être inférieur réduit à un objet de plaisir. Aucune société, aucun groupe social quel qu’il soit, ne peut se dispenser de se mobiliser pour rejeter cette rétrograde idéologie.

Il y a sans doute une bonne part de naïveté de croire que le foulard islamique émanerait d’une représentation différente de la femme que celle que structure le voile intégral. Sous réserve de quelques variantes sans épaisseur, ce sont les mêmes représentations, les mêmes idées qui sous-tendent les deux modèles d’accoutrement : la supériorité de l’homme sur la femme. Point de discussion. On conçoit, dans cette perspective, que les deux manières de voiler les femmes sont la résultante d’un même référentiel. Peu importe sa dimension (intégral ou pas), le voile, rituel de domination et signe de servitude, repose sur un corps de principes à vocation permanente : réduire la femme à sa plus simple expression sociale.

Dans les deux cas, le principe d’égalité est dénoncé comme une règle sans obligation ni sanction. Cette similitude remarquable montre qu’il est erroné d’analyser les deux catégories de voilage par le prisme de la différenciation car en dépit de la relative diversité formelle, elles visent toujours le même objectif, asseoir le plus solidement possible l’idéologie que prône l’intégrisme musulman. Par le jeu de l’étendue du rejet qu’inspire le port de la burqa et du niqab, le voile islamique se trouve ainsi épuré de toute dimension intégriste. Les fondamentalistes ont réussi à l’empaqueter autrement et à nous le présenter comme un habit neuf. Cette respectabilité, certains cherchent même à la démontrer par l’option colorée de ce couvre-chef nouvelle tendance.

Or malheureusement, ces couleurs ne modifient point le fond. La matrice du foulard demeure inchangée. Cette extension sociale du port du voile (toutes catégories confondues), outre qu’elle expose la laïcité à de sérieux risques de violation et d’effacement, sous couvert de tolérance ou de liberté cultuelle, brouille totalement les frontières non seulement entre l’espace privé et l’espace public, mais surtout entre le temporel et le spirituel. Et le fondamentalisme musulman déploie sa stratégie à la recherche de l’outil le plus viable susceptible de niveler par le bas les valeurs de la République. Aussi, ils instrumentalisent le voile intégral pour légitimer le «moins intégral». La bonne ruse !"

Nous sommes c'est la réalité, devant un débat de société que certains voudraient ramener à des épiphénomènes ! Et pourtant, ce débat est nécessaire. La France a su autrefois, notamment dans le domaine du droit des femmes à disposer de leur propre corps, ouvrir le débat sur l'interruption volontaire de grossesse. Débat qu'on pensait impossible en son temps à cause de l'opposition des églises et de ses représentants au parlement.

L'interdiction du port de signes ostensibles à l'école a été également réalisée plus récemment, alors pourquoi ce nouveau mélange entre sphère privée et publique ?

La provocation revendicative et l'action de certains religieux en sont la plupart du temps la cause. Mais ne doit pas encore regretter, encore plus amèrement les propos du Chef de l'Etat dans la salle de la signature du Palais de Latran, Rome, le jeudi 20 décembre 2007

"Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance." - Allocution de M. le Président de la République dans la salle de la signature du Palais de Latran, Rome, le jeudi 20 décembre 2007.

Et ces propos ne sont pas tombé dans les oreilles de religieux sourds ...

Il n'en reste pas moins , qu'il est certain que nous ne pourrons faire l'économie du vrai débat parlementaire sur ces pratiques. Dans le cas contraire, il faudra accepter que cette première apparition du burquini présage d'autres incursions religieuses dans le quotidien des femmes de France. A suivre, avec attention !!!

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Ahiida

11 août 2009

Baisse de la TVA à 5,5% : Hervé Novelli en pleine morosité !

A force de supplier les restaurateurs de baisser leurs prix, il finirait presque par faire de la peine notre Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation, auprès de la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi (ouf !)

C'est d'autant plus rageant que la mesure pour laquelle la France a bataillé bec et ongles auprès des autres pays de l'Union européenne a définitivement enterré le projet de TVA réduite pour les produits verts, que soutenait aussi la France !

En clair : le corporatisme l'a emporté sur le développement durable

Et ce corporatisme, il a été brillamment défendu par le Président de la République, alors candidat :

"J'entreprendrai ce combat si je suis élu, j'en prends ici l'engagement devant vous. Cette modification permettra alors à la France d'harmoniser à la baisse ses taux de TVA en matière de restauration, dans le cadre d'un accord global qui est à définir.

Mais pour moi, l'objectif sera très clair : que la réduction de la pression fiscale ait un impact global sur les prix pratiqués, sur le nombre d'emplois dans le secteur et sur le niveau des rémunérations pratiquées dans l'hôtellerie. A mes yeux, si l'Etat accepte de se priver d'une recette fiscale importante, c'est à la condition d'un accord gagnant-gagnant avec la profession, les salariés et les consommateurs.
- Nicolas Sarkozy"

Suivit de la jubilation de notre Secrétaire d'Etat et de Christine Lagarde le 18 mars 2009

Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi et Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, ont réuni, mercredi 18 mars 2009, les principaux représentants des professionnels du secteur de la restauration pour lancer les États généraux de la restauration. Cette manifestation permettra d’identifier les leviers permettant à la baisse du taux de TVA annoncée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, de favoriser la création d’emplois, l’amélioration des conditions des salariés, la modernisation du secteur et la baisse des prix.

Ces États généraux seront à la fois l’aboutissement des négociations sur les engagements des professionnels et le point de départ d’une démarche de modernisation et de développement du secteur de la restauration.

Au cours de cette première réunion, Christine Lagarde et Hervé Novelli ont annoncé la mise en place de groupes de travail, réunissant professionnels et institutionnels, notamment autour des thématiques suivantes : la baisse des prix, l’emploi et la situation des salariés, et la modernisation de la profession par exemple par l’investissement. Un groupe portera spécifiquement sur l’analyse quantitative des mesures et des engagements. Ces groupes se réuniront régulièrement au cours des mois de mars et d’avril.

Lors de cette réunion, les ministres ont réaffirmé leur ambition de voir la baisse du taux de TVA profiter au plus grand nombre : consommateurs, salariés et entrepreneurs. Ils ont insisté sur la grande vigilance qu’ils porteront au suivi du respect des engagements que les professionnels prendront.

Après un tour de table des participants, les ministres ont noté avec satisfaction les points de vue positifs dont les professionnels ont fait part et la nécessité de convenir d’engagements concrets et visibles au bénéfice des consommateurs notamment en termes de prix, et pour les salariés. - Source MINEFI

Slovar les Nouvelles vous a narré à plusieurs reprises (notamment dans nos articles du 22/05 et 28/07 ) comment les cris de joie s'étaient mués en silence gênés et le soufflé retombé bien vite ...

En effet, une fois le mythique effet "pouvoir d'achat" passé, on s'est vite rendu compte qu'une grande partie de la profession avait compris et intégré la baisse de la TVA, mais sans la répercuter sur le consommateur.

Les propos d'André Daguin, en mars 2009, (le véritable porteur du projet) aurait du alerter les français à défaut du Secrétaire d'Etat : "La priorité absolue ce sont les salaires des employés", a réagi mardi André Daguin, président du conseil de surveillance de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih). "J'attends de certains restaurateurs qu'ils baissent les prix", ajoutait- il. - Source Europe1

De même que ceux de Didier Chenet, le président du Synhorcat, le deuxième syndicat de la profession veut privilégier la "pédagogie" aux "menaces". Il en profite pour rappeler que les prix sont libres en France, et que le gouvernement n'a "aucun moyen d'obliger les restaurateurs, ne laissaient aucune illusion sur le devenir de la mesure. - Source Slovar les Nouvelles

Car, que disait réellement la loi ?

Les établissements concernés.

Ils bénéficient de la TVA à 5,5 % depuis le 1er juillet. Ce sont les entreprises spécialisées dans la restauration : restaurants traditionnels, restauration rapide (consommation sur place), cafétérias, traiteurs (service à table), cafés ... / ...

Les contreparties :

Les professionnels ne sont contraints en rien, mais sont fortement incités à répercuter la baisse de TVA en agissant sur leurs tarifs, leurs investissements et leurs effectifs.

L’affichage :

Les professionnels ne sont pas tenus d’afficher les baisses de prix.

Le macaron officiel.

L’affichage du macaron « La TVA baisse, les prix aussi » n’est pas obligatoire. S’il l’affiche, le restaurateur doit baisser de 11,8 % les prix de 7 produits, au risque d’être poursuivi. - Source Le Parisien

Ce qui a fait dire à beaucoup de restaurateurs qu'ils préféraient ne pas jouer la baisse plutôt que de subir un contrôle et peut être des sanctions !

Après avoir essayé d'associer les guides gastronomiques à son opération baisse de la TVA avec le revers que nous avons raconté :

" ... / ... Gault Millau et autres Bottin gourmand fassent apparaître en bonne place dans leurs pavés les adresses qui jouent le jeu et baissent leurs tarifs. Il s'est engagé à "un petit coup de pouce" aux restaurateurs qui "jouent le jeu" en affirmant que "leurs établissements seront signalés aux guides gastronomiques"

Il a pris cet engagement à l'issue de l'installation du comité de suivi du contrat d’avenir de la restauration du 22 juillet 2009 en déclarant : Qu'il souhaitait "avantager les restaurateurs qui jouent le jeu", par exemple en demandant aux guides gastronomiques que ces établissements soient signalés. - Source Gouvernement.fr

Or, il semble que monsieur Novelli est comme à son habitude pris des engagements avant de consulter les intéressés. En effet, le "petit coup de pouce" annoncé est si l'on en croit le site easydroit, reçu avec bien peu d'enthousiasme chez les éditeurs de guides :

Les guides gastronomiques ont fraîchement accueilli la demande du gouvernement de signaler dans leurs prochaines éditions les restaurants ayant répercuté la baisse de la TVA sur leurs prix, soulignant que ce n'est pas leur rôle et que c'est irréalisable dans les délais de parution ... / ... " - Source Slovar les Nouvelles

Et, commençant à avoir des sueurs froides, Hervé Novelli lance un nouvel appel aux restaurateurs. Il faut dire qu'il est nécessaire de limiter le naufrage d'une mesure qui coûte tout de même 2,4 milliards d'euros au budget de l'Etat.

"Il y a actuellement à peu près un restaurant sur deux qui joue le jeu de la baisse de certains prix", a-t-il dit. Une enquête de la direction la concurrence, de la consommation et des fraudes (DGCCRF) était arrivée à ce résultat en juillet. "C'est bien mais c'est encore insuffisant et j'appelle l'ensemble des restaurateurs à jouer le jeu", a-t-il ajouté.

Le fonds de modernisation sera installé le 13 septembre et "seuls les restaurants qui ont joué le jeu en répercutant la baisse du taux de TVA sur un certain nombre de prix pourront avoir recours à ce fonds de modernisation" - Source L'Express

Certes, mais pour cela, il faudrait que les restaurateurs aient envie de rénover leurs établissements. Si ce n'est le cas, notre Secrétaire d'Etat ne dispose plus d'aucun moyen de pression !

Il faut ajouter à cela que le torchon brule entre le Secrétaire d'Etat et l'Umih (qui était le principal interlocuteur des pouvoirs publics). Après avoir été "amis pour la vie", le ton est en train de se durcir. Ce qui pourrait être du plus mauvais goût dans la perspective des régionales de 2010 ...

En effet, on apprend sur le site l'Hotellerie Restauration qu'Hervé Novelli n'a pas invité les représentants de l'Umih lors de son dernier passage à Marseille.

Marseille (13) En organisant, dans le cadre de sa tournée explicative de la baisse de la TVA en restauration, une conférence de presse à Marseille, Hervé Novelli, secrétaire d’État au Tourisme, a provoqué une vive déception auprès des dirigeants de l’Umih, qui ont été purement et simplement ‘oubliés’ dans l’opération.

La réaction du syndicat provençal ne s’est pas fait attendre par la plume du président Pierre Paul Alfonsi qui a adressé au représentant du Gouvernement une missive dont vous pourrez lire quelques extraits :

“Monsieur le Ministre,

Je suis navré de constater que vos services ont organisé, sans nous consulter, une conférence de presse pour votre venue en région Provence-Alpes-Cote d’Azur sur la baisse de la TVA en restauration et le contrat d’avenir, le 20 juillet dernier à Marseille et que l’Umih n’a pas été conviée à cet événement. (…) Je ne pense pas que vos services aient fait là le choix judicieux quand on connaît le nombre d’établissements qui existent à Marseille qui ont une activité de restauration et qui se sont engagés dans la baisse des prix.

Je pense qu’il eut été souhaitable de se mettre en rapport avec notre fédération et, de concert, trouver un établissement de restauration en adéquation avec l’actualité sur la baisse de la TVA et le Contrat d’avenir. En effet, il m’aurait paru plus astucieux de faire se tenir votre conférence de presse dans un établissement de restauration soumis jusqu’à aujourd’hui à un taux de 19,6 % et qui venait de passer à un taux de 5,5%. S’engageant par là même à une baisse de ses prix, à une revalorisation des salaires de ses employés et sur un investissement futur. (…)

Aujourd’hui, malheureusement pour votre conférence de presse sur le thème de la baisse de la TVA en restauration était présent le propriétaire du restaurant qui vous accueillait, le président de la chambre des métiers représentant les coiffeurs, les élus de la CCIMP représentant les commerces, les représentants des comptables, de nombreux fonctionnaires, etc., mais pas de restaurateurs de l’Umih ou de représentants de syndicats patronaux. Nous trouvons, Monsieur le Ministre, cela fort dommage.

D’autant plus que je fus le seul Président pour le seul département à porter le message de remerciements par celui qui nous a obtenu la baisse de la TVA, le Président Nicolas Sarkozy.

Je me devais, Monsieur le Ministre, de porter notre sentiment à votre connaissance et, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en mes plus profonds respects.


Pierre Paul Alfonsi
Président général"

Source : L'hôtellerie- restauration

C'est vrai que choisir un établissement qui n'a pas baissé ses prix, comme exemple, ça "casse" !!

Mais Hervé Novelli, alors qu'il veut faire croire à un bras de fer se rattrape en déclarant que : " le secteur était très fragilisé et qu'il pointait à la première place pour les défaillances d'entreprises" Une façon habile de reconnaître que, des annonces médiatiques à la réalité, il y a un grand pas ...

Les faits nous montrent, une fois de plus, la détermination de nos gouvernants et la limite de l'auto régulation chère au MEDEF, à Christine Lagarde et Hervé Novelli !

ça promet pour la suite de la loi, puisque comme l'écrit l'organisation patronale UMIH : "A la suite de la dernière commission mixte paritaire du 9 juillet 2009, l’ensemble des organisations patronales – UMIH, GNC, SYNHORCAT, CPIH et FAGIHT – a signé une proposition commune sous la forme d’un avenant n°6 à la convention collective des CHRD. Celle-ci avait été élaborée dans le respect du volet social convenu lors de la signature du « contrat d’avenir », le 28 avril dernier. L’avenant n°6 a été entériné, le 24 juillet 2009, par 2 syndicats de salariés représentatifs : la CFDT et la CGC.

En revanche, la CGT, FO et la CFTC ont annoncé par voie de presse, le 29 juillet 2009, qu’ils « allaient exercer leur droit d’opposition » rendant caduc l’ensemble dudit avenant."

Il n'y pas à dire, c'est vraiment un succès ! Néanmoins, dans la mesure où : Le déficit budgétaire est passé à fin juin de 32,8 à 86,6 milliards d'euros d'une année sur l'autre. Mais il atteignait 88,7 milliards à fin mai. Nos dirigeants en sont-ils à 2,4 milliards près ?


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RODHO

10 août 2009

Moralisation du capitalisme : New York propose à ses SDF de continuer à l'être ... Ailleurs !

Confrontée à la crise économique, la montée du chômage et de la précarité, qui jettent dans la rue, un grand nombre d'américains, la ville de New York semble avoir trouvé "la panacée" pour régler le problème de ses SDF : Les envoyer ailleurs !

Cette "idée" ne semble pas choquer plus que cela la communauté internationale ni les media puisque cette information trouvée sur Google Actualité est localisée dans la rubrique : "divertissement"!

Aujourd'hui, la misère fait peur aux citoyens et indispose les dirigeants. Alors faute de trouver des solutions au déclassement et à la déchéance, on éloigne les miséreux de quelques kilomètres, ou comme le propose le maire de New York, on les "décentralise" définitivement !

Les pères fondateurs des Etats Unis ont inscrit dans la tête de ses habitants une maxime issue des écritures saintes : "Je n'ai rien pris à personne, je ne reçois rien gratuitement. Chaque jour, avec mes mains et à la sueur de mon front, je gagne ma vie, sachant que l'Apôtre a écrit : «Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger.» (2 Th 3,10)"

En clair, c'est un boulet pour la communauté qui ne voit pas pourquoi elle payerait pour lui !

Comme nous l'expliquent des travaux de la Faculté des Sciences Humaines et sociales Sorbonne :

"... / ... La ville de New York a bâti au cours des années 1980 un système hiérarchisé et segmenté d’aide aux sans-abri qui complète la politique répressive menée contre cette population. Les institutions de secours ont été privatisées mais demeurent étroitement contrôlées par l’administration publique. Elles sont engagées dans un processus d’adaptation aux pressions de l’environnement qui va de la " conformisation " à la " résistance ".

Les exigences du welfare tendent à être imposées à leurs résidents. Les familles sans-domicile sont les cibles privilégiées de ce contrôle social. Les hommes seuls, pauvres non-méritants par excellence, n’ont droit qu’à une aide minimale, d’abord destinée à les maintenir hors de la rue. Placés en position de subordination, les sans-abri sont néanmoins capables de manipuler les règles de l’assistance et de participer à la construction de leur identité et de leur statut social .../ ... " - Source Faculté des Sciences Humaines et sociales Sorbonne - Année 2000-2001 -

Or, crise économique aidant, le chômage et le déclassement ont vite fait de vous mener à la rue. Il faut savoir que : " Sur les 6,5 millions d’Américains qui sont venus grossir le nombre des chômeurs depuis le début de la crise, 45 % ne retrouveront pas d’emploi dans leur domaine, selon les statistiques du ministère de l’emploi - Source La Croix

Ce à quoi il faut ajouter les "poor workers " dont beaucoup sont sans logement fixe ou en instance de devenir SDF

"En 2007, selon le Census Bureau [Washington], 37,3 millions de personnes, ou 12,5% de la population [américaine], vivaient sur ou en deça du seuil de la pauvreté. Bien que la majorité des personnes pauvres étaient des enfants ou des adultes n’ayant pas participé au marché du travail durant l’année, 7,5 millions étaient des « travailleurs pauvres ». Ce niveau est légèrement plus élevé que celui établi pour 2006. Les travailleurs pauvres sont des individus ayant été actifs au moins 27 semaines (c’est-à-dire ayant occupé un emploi ou ayant été à la recherche d’un emploi), mais dont les revenus sont demeurés sous le seuil officiel de pauvreté .../ ... " Source Politique sociale

Qui sont-ils ?

Libération nous livre quelques portraits :

Rosa Agnant fait partie de ces temporaires éternels. Licenciée il y a quatre ans d’un centre de service à la clientèle, elle va de job temporaire en job temporaire, souvent à temps partiel. «Je ne touche plus que 100 dollars [70 euros, ndlr] par semaine de l’assurance chômage et dans un mois, c’est fini», raconte cette femme d’une quarantaine d’années qui dit vivre de la générosité des amis qui l’hébergent. Pour la première fois de sa vie, elle touche les coupons alimentaires que l’Etat accorde aux indigents. ... / ... »

Miguel Arias, 41 ans, ... / ... a perdu son emploi de manutentionnaire dans une entreprise de toilettes portatives. «Ce n’est pas glamour, mais ça payait le loyer», dit-il avec un sourire résigné. Il a été licencié pour avoir osé demander le remboursement d’heures supplémentaires qui s’accumulaient. En retard sur le paiement de son loyer, il est désormais menacé d’expulsion. «Ce n’est pas avec les 330 dollars par semaine que je touche du chômage que je pourrai payer les 1 100 dollars de loyer et faire vivre ma famille.» - Source Le Monde

Et justement, à New York

" ... / ... A New York, l’hiver, les articles sur les SDF se succèdent . De qui parle-t-on ? De familles monoparentales noires, la plupart du temps. C’est un changement assez radical par rapport à l’époque du Hobo. Dans l’imaginaire médiatique, le SDF n’est plus un individu isolé ; ce n’est plus non plus, même par effet de miroir, un artisan du développement américain : c’est une femme, un enfant à la peau sombre du ghetto. La composition de ce groupe aurait-elle évolué si radicalement ?

En l’absence de données globales sur la situation du début du siècle, constatons que 32% des sans-abri (secourus) sont des femmes. 15% des clients des centres de secours sont des familles, dirigées 84 fois sur 100 par des femmes. Tous les adultes membres de familles et 91% des clients individuels ont moins de 54 ans. 41% des sans-abri sont blancs (non-hispaniques), 40% sont noirs (les noirs présentant 11% de la population totale américaine). Vraisemblablement, la réalité a changé, mais peut-être pas autant que les médias le laisseraient penser.


Mettre en avant les familles, c’est rendre moins antipathique une population qui tend à l’être de plus en plus. Mettre en avant les familles, c’est en fait, appeler la générosité du grand public autour du sort des milliers d’enfants en manque de foyer. De fait, l’attention des médias reflète l’attention des politiques, des activistes : les familles sans domicile sont moins déméritantes que les adultes isolés, elles sont plus souvent aidées. Au contraire, les hommes sans-abri, en particulier s’ils sont noirs, sont les pauvres non méritants par excellence : " Ils sont perçus comme dangereux et agressifs, on les laisse dans la rue ... / ... " écrit Homeless USA

Est ce au nom de ces raisonnements que le maire de la ville de New York, Michael Bloomberg, explique avoir trouvé une solution pour gérer le problème des sans-abri... Il offre aux SDF un billet, ALLER SIMPLE, de train, de bus ou d’avion pour la destination de leur choix... La personne doit juste y avoir un proche qui accepte de l’accueillir.

Ce programme à un but hautement humanitaire : L’hébergement de ces familles coûte à la ville l’équivalent de 25 000 euros par an et par famille. L’objectif est donc simple : réaliser des économies et alléger la fiscalité des citoyens new-yorkais. Selon le New-York Times ce programme lancé en 2007 coûte environ 500 000 dollars par an à la ville de New-York.

Parmi les villes les plus prisées : Orlando, Johannesburg, Hawaï ou encore Paris. Grâce à ce programme, un couple et ses trois enfants devraient bientôt décoller pour Granville, dans la Manche. Ce voyage pourrait coûter 6332 dollars à la la ville de New York. - Source France Info

Oui, vous avez bien lu : Granville !!! Et, il en pense quoi le maire de Grandville ?

" ... / ... Le maire de Granville n'est au courant de rien. Ancien vice-président national de Peuples solidaires, cet horticulteur de 63 ans, élu en 2008 à la tête d'une liste «humano-pragmatique au-delà des clivages» ne mâche pas ses mots : «On connaissait déjà les charters pour Africains. Cette fois, on assiste à la marchandisation et à l'exportation de la pauvreté

Interrogé par CNN, Michael Bloomberg a déclaré : " Est-ce que l'on est en train de transférer le problème ailleurs ? Je ne sais pas. Peut-être trouvent-ils un nouvel emploi quand ils arrivent dans un nouvel endroit, peut-être pas. C'est peut-être plus facile pour eux. Ce qui est sûr, c'est que l'on a deux choix : faire ce programme [de billets d'avions] ou payer très cher, chaque jour, pour leur fournir un hébergement.» Un hébergement qui coûte 36 000 dollars (25 000 euros) par an et par famille. Chaque nuit, 38 000 SDF sont accueillis dans les centres d'accueil de la grande métropole. - Source Le Figaro

Mais, New York, ce ne sont pas uniquement les SDF qui hantent les rues, c'est aussi le siège de la finance américaine et mondiale : Wall Street

Et, à Wall Street, visiblement, après avoir bénéficié des largesses de l'Etat et oublié le Huitième commandement, qui proclame : "Tu ne voleras pas point", on voit la vie sous un jour différent :

" ... / ... Des grandes banques américaines ont recommencé à verser de copieuses primes à leurs dirigeants moins d'un an après le début de la crise financière, au risque de démontrer qu'elles n'ont rien appris de la débandade de septembre 2008.

Goldman Sachs, qui a annoncé la semaine dernière des bénéfices record, a fait savoir qu'il avait mis de côté au premier semestre pas moins de 11,4 milliards de dollars pour la rémunération de ses dirigeants. Son concurrent Morgan Stanley a suivi le mouvement mercredi en annonçant une enveloppe de 3,9 milliards -- en dépit d'un troisième trimestre consécutif de pertes.

Pour certains, le retour de primes mirifiques est le signe de la guérison de Wall Street, où l'indice Dow Jones est repassé jeudi au-dessus de la barre des 9.000 points pour la première fois depuis huit mois.

Goldman Sachs et Morgan Stanley ont remboursé à l'Etat les fonds qui leur avaient été avancés au plus fort de la crise et peuvent donc s'affranchir des pressions politiques.

... / ... Après les centaines de milliards déboursés pour sauver le secteur, le président Barack Obama n'apprécie guère la prospérité retrouvée de certains banquiers. "On n'a pas l'impression que les gens de Wall Street ressentent le moindre remords d'avoir pris tous ces risques. On n'a pas l'impression qu'il y ait eu un changement de culture ou de comportement malgré tout ce qui s'est passé", a-t-il déclaré lundi à la chaîne de télévision PBS ... "

Comme Christine Lagarde et Ariane Obolensky la directrice générale de la Fédération bancaire française (et membre du du conseil exécutif du MEDEF ) en France, "... / ... les banques américaines dénoncent un débat populiste et expliquent qu'elles n'ont guère le choix si elles veulent conserver leurs meilleurs éléments... / ... " - AFP/Google

Ce dernier argument est d'autant plus amusant que Christine Lagarde prétendait, au plus fort du tollé sur le futur milliard d'€ de bonus promis aux traders de la BNP, que les traders français risquaient de tous partir ... aux Etats Unis !

C'est vrai que c'est beaucoup plus important que l'éradication de ceux qui sont tombés du manège économique et donnent une mauvaise opinion de la ville et de la société américaine !

Il y a encore peu, certains dirigeants déclaraient la main sur le coeur, vouloir "moraliser le capitalisme". A New York, il semble qu'on ait une vision quelque peu différente de la moralisation, plus proche du : "Just do it !!!!

Crédit photo
Le Routard