26 juin 2009

Mitterrand et Lefebvre : La future "dream team" de la Culture à la Française ?

Englué dans les mauvaises statistiques du chômage et les effets de la crise économique, à la veille de ce week end, on se pose des questions cruciales à l'UMP et à l'Elysée : Comment sauver Frédéric Lefebvre ?

En effet, comme nous l'indiquions dans Slovar et comme le confirme une dépêche AFP : Le départ mardi d'André Santini du gouvernement, qui va de pair avec la disparition du secrétariat d'Etat à la Fonction publique, pose la question de l'avenir de Frédéric Lefebvre, député UMP et porte-parole du parti majoritaire.

Avec la révision constitutionnelle de juillet 2008, les membres de gouvernement partants disposent d'un mois pour retrouver leur siège de député ou de sénateur. Auparavant, leur sort de parlementaire était lié au bon vouloir de leur suppléant devenu député ou sénateur lorsqu'ils entraient dans un gouvernement. Rien n'obligeait le suppléant à démissionner, et s'il le faisait, l'ancien ministre devait se soumettre à une élection partielle.

La nouvelle règle s'appliquera donc à André Santini. S'il décide dans un mois de reprendre sa place de député des Hauts-de-Seine, Frédéric Lefebvre, qui était son suppléant, devra la lui laisser. Si au contraire, M. Santini renonce, une élection législative partielle sera organisée. Là, c'est un combat électoral qui attendra le porte-parole de l'UMP s'il veut rester député.

Le Figaro est encore plus explicite : Si André Santini, par ailleurs toujours soupçonné de «détournement de fonds publics, faux et prise illégale d'intérêt » dans l'affaire de la fondation Hamon, décide donc de ne pas reprendre son siège, il faudra que le porte-parole de l'UMP se plie à l'épreuve du scrutin. Une législative partielle sera alors organisée, que Frédéric Lefebvre devra aller gagner sur le terrain. Interrogé à ce sujet mercredi matin sur France 2, le député a expliqué qu'il avait «30 jours» pour décider

Notre homme ne fait aucune mention de la situation sur son site qui est pourtant selon ses termes dédié aux habitants de sa circonscription où il précise son engagement local et national

... / ... je veux surtout être un élu qui défend les attentes de tous les Français, en plus de l’action que je mène en faveur de nos villes d’Issy-Les-Moulineaux, Vanves, Boulogne-Billancourt et Meudon. A l’heure où le pouvoir d’achat est, légitimement, au cœur de vos préoccupations, il est urgent d’agir. Agir, mais pas n’importe comment. Augmenter vos salaires et vos retraites, diminuer le coût de votre logement, lutter contre la vie chère, aider les familles et les jeunes ... / ...

Mais sait embellir la réalité (Ouh le m...... étant interdit sous peine de voir un OPJ débouler chez vous)

... / ... Depuis son élection à l’Assemblée Nationale en juillet 2007, notre Député Frédéric LEFEBVRE s’est totalement investi dans ses missions au service des habitants de notre circonscription et notamment des Vanvéens ... / ...

Alors qu'on peut lire dans la rubrique "Votre député" sur le même site : "... / ... Pour les élections législatives de 2007, il est désigné suppléant du député sortant de la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine, le centriste André Santini. Ce dernier est réélu le 17 juin 2007, en obtenant 55,90 % des voix au second tour, et est nommé dans le 2ème gouvernement Fillon le 19 juin. Frédéric Lefebvre deviendra alors député le 20 juillet 2007 ... / ...

C'est vrai que l'idée de voir le "Vincent Vega" (John Travolta dans Pulp Fiction) de la majorité se retrouver sans affectation et dans l'obligation plus que probable d'affronter les électeurs de sa circonscription (ce qui n'est pas gagné) réjouit un assez grand nombre de gens en France.

On doit même au Parti Socialiste se dire qu'on va perdre un des "meilleurs commentateurs" de la vie politique française. Nous avons pour preuve ce récent communiqué vengeur disponible sur le site de l'UMP sommet de vide et d'agressivité :

Pour le PS, ce n'est pas l'avis des Français qui prime...

Les outrances du Parti Socialiste, HOLLANDE et MOSCOVICI en tête, n’ont qu’un objectif : dénigrer l’intervention du Président de la République devant le Congrès, pour masquer la vacuité des idées, des propositions et, plus grave, des convictions au Parti Socialiste ! Les électeurs leur ont pourtant signifié clairement il y a quelques jours leur ras le bal de l’anti-sarkozysme primaire … Mais l’avis des Français ne compte pas pour un PS qui a perdu le sens de l’engagement politique.

Frédéric LEFEBVRE
Porte-parole

Alors, angoisse à l'Elysée : Où va t-on pouvoir le mettre pour qu'il continue à diffuser sa logorrhée ?

ça semble coincer un peu. Nous avons pour preuve, son calme (abattement ?) lors de son dernier passage à Télématin (où il semblait visiblement préoccupé par son avenir, bien qu'il s'en défende dans les dernières secondes de la vidéo ci-dessous)


Néanmoins, l'Elysée ne pouvant se passer d'un "orateur de cette qualité" le verrait bien intégrer un poste ministériel. Quelques journaux ou sites ont d'ores et déjà une piste qui honnêtement donnent le frisson

Le JDD : Joint jeudi par Europe 1, le député et porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a démenti l'information délivrée par lepoint.fr, selon laquelle il serait nommé secrétaire d'État à la Culture dans la soirée. "Je vais m'entretenir avec André Santini et j'ai 30 jours pour prendre des décisions". En effet, André Santini ayant été écarté du nouveau gouvernement, Frédéric Lefebvre est en droit de réclamer son poste de député, dont il est le suppléant.

Le Point : Selon une source élyséenne, Nicolas Sarkozy envisagerait de nommer le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre secrétaire d'État à la Culture. Joint par le point.fr, l'intéressé affirme ne pas être au courant. La question de son avenir est posée depuis le remaniement gouvernemental de mardi soir à l'occasion duquel le secrétaire d'État à la Fonction publique André Santini a été débarqué.

Ces informations corroborent assez bien le fait que Frédéric Mitterrand ne souhaite pas s'emparer du sujet HADOPI qui est par contre un des sujets favoris de... Lefebvre Frédéric.

Internautes mes amis, il va falloir se serrer les coudes .... au cas où !!!



25 juin 2009

Les riches moins riches + Les comptes sociaux dans le rouge = L'UMP demande la fiscalisation des indemnités des accidents du travail

Eric Woerth dont on connaît l'humour "taquin" a déclaré : "Si on ne fait pas de déficit, alors le prix à payer dans un certain nombre d'années sera beaucoup plus important"

Ce n'est, toutefois pas l'avis des parlementaires de l'UMP, qui, s'il font bonne figure devant les télévisions ou aux micros des radios commencent à prendre conscience de l'aggravation dramatique des finances de la maison France.

La protection sociale, vantée par nos ministres et élus de la majorité présidentielle (comme étant le filet de sécurité, permettant à la France, de mieux encaisser la crise que les autres pays) est tellement mal en point que les parlementaires de l'UMP ont décidé ... de faire des économies.

C'est vrai que lorsqu'Eric Woerth reconnaît que : "140 milliards d'euros, c'est le montant que pourrait atteindre le déficit public en France cette année" on se dit qu'il va falloir beaucoup d'imagination pour limiter l'hémorragie.

Devant un tel défit, on pense immédiatement qu'une redistribution de la fiscalité, même temporaire, comme diminuer ou supprimer le bouclier fiscal ou les allègements de charges de la loi TEPA ou augmenter tout simplement les impôts de façon générale seraient des pistes normales. Mais le Chef de l'Etat et l'écho gouvernemental et parlementaire de la majorité l'ont réaffirmé : Pas touche au bouclier fiscal, ni à TEPA et pas d'augmentation des impôts !

Alors comment faire ?

A l'UMP on a des pistes et l'homme "qui a arrêté la langue de bois", à savoir : Jean-François Copé

Et Jean-François Copé sait s'y prendre pour diminuer la dette : Jean-François Copé, Le chef des députés UMP a proposé mardi au gouvernement de faire "un milliard d'euros" d'économies dès 2010, lors d'un point sur les "états-généraux de la dépense publique" suggérant par exemple, de "fiscaliser" ... les indemnités des accidents du travail. Il propose ainsi de soumettre les indemnités journalières/accident du travail (IJ/AT) au même régime que les autres IJ, pour une recette de ... 150 millions.

L'UMP veut aussi une "augmentation" de 0,5% "du taux de cotisation chômage des fonctionnaires au titre de la solidarité", pour une "recette supplémentaire d'environ ... 400 Millions d'euros, lit-on dans un document sur le chiffrage des mesures envisagées.- source Les Echos Mais à part ça, pas d'augmentation des impôts, taxes ou cotisations ...

Le gouvernement ne voulant pas être en reste propose par la voix d'Eric Woerth de : Généraliser en 2010 une expérimentation en cours qui permet de suspendre le versement des ces indemnités à un salarié en arrêt de travail, sur la base d’un avis négatif d’un médecin envoyé par l’employeur. Mesure, toutefois, qualifiée d' "inacceptable" par le principal syndicat des médecins- Source France Soir

Hé ho ! les français : ça fait une "formidable" économie de 550 millions ... sur votre dos exclusivement !

Le problème est connu de tous : Baisse des cotisations, allègements de charges sur les heures supplémentaires et surtout chômage endémique. Eric Woerth de son côté joue au naïf et : "met la baisse des recettes sur le compte de la fatalité. "On ne peut pas combattre cette chute des recettes. Je ne sais pas comment ça se passera en 2011 et 2012", a dit M. Woerth. "On maîtrise le plus possible les dépenses dans le respect de la qualité des soins, et nous verrons comment ça se passe pour les rentrées", a-t-il ajouté avant de conclure: "Les rentrées reprendront quand le chômage cessera d'augmenter" - Source Nouvel Obs

On se demande bien ce qui ferait baisser le chômage et surtout à quelle date ? Si Monsieur Woerth a pris connaissance du rapport de l'OIT (auprès duquel son Président est allé faire un discours très "jauressien") il va falloir de 6 à 8 ans après une reprise de la croissance :

"Tenant compte de la prévision du Fonds monétaire international de contraction de l'économie mondiale de 1,3 %, l'organisation table désormais sur un record absolu de 210 à 239 millions de chômeurs sur la planète pour l'année, soit un taux de chômage compris entre 6,8 et 7,4 % ... / ...

"si des mesures audacieuses ne sont pas prises rapidement, la crise de l'emploi persistera bien après [...] que l'économie mondiale aura renoué avec la croissance", se prolongeant d'au moins 6 à 8 ans. Déjà, les "faillites d'entreprises se multiplient à un rythme effréné" dans tous les secteurs, constate l'OIT soulignant que les pays développés devraient compter plus de 35 % des sans-emploi dans le monde (pour une main d'oeuvre constituant 16 % des quelque 3,3 milliards d'actifs recensés) ... / ...

Le tout alors que 2009 devrait "correspondre à la pire performance mondiale jamais enregistrée en terme de création d'emplois", sachant que la croissance démographique implique l'arrivée chaque année de 45 millions de personnes sur le marché du travail ... / ... " - Source Le Devoir

Rien à ajouter Monsieur Woerth ?

Le sujet ne laisse personne indifférent et on peut voir fleurir, ici ou là, des propositions ou réactions

Ainsi, celle de Jean Arthuis (majorité présidentielle) qui remet en cause le bouclier fiscal pour mieux supprimer ... l'ISF.

Les arguments qu'il avance pourraient être avancés par n'importe quel élu de gauche: "Le bouclier fiscal, outre ses incohérences, devient un amplificateur de défiscalisations et autres opérations d’optimisation fiscale. Cette dérive contredit la volonté qui avait présidé à la mise en place de ce fameux bouclier. Il est évident que les conséquences sont tout à fait abusives et injustifiables. De tels effet condamnent le bouclier fiscal qui avait déjà été mis à rude épreuve, il y a trois mois, lors de la création de la taxe de 1,1% sur les revenus fonciers et mobiliers destinée à financer la généralisation du R.S.A. La démonstration avait ainsi été faite qu’il revient comme un boomerang lorsque, malheureusement, il doit être procédé à une augmentation d’un impôt sur le revenu !"

Et propose de recourir à la TVA : Ce serait selon lui la seule façon de faire financer notre protection sociale par des produits et services conçus hors territoire. Mais il semble que le produit de la TVA ne peut y suffire, il faudra donc également recourir à l'impôt sur le revenu ... / ... L'idéal serait plutôt de créer une tranche d'impôt supplémentaire autour de 100 000 euros, soit 200 000 euros pour un couple sans enfant, et 300 000 pour un couple avec deux enfants. Cela permettrait aux personnes soumises à l'ISF de ne pas se trouver dispensées d'impôt sur le revenu parce que l'on a investi aux Antilles ou réalisé des travaux sur un monument historique... On est ici aux antipodes de la justice sociale dit-il. - Source AC Franchise

Mais, on pouvait lire le 06 Janvier 2009 : "Dans une interview au quotidien économique Les Echos, le sénateur centriste Jean Arthuis s'est déclaré favorable à la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Je préconise la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal, lequel produit des injustices insupportables" Bien joué pour les plus gros patrimoines !!!

Du côté des syndicats, François Chérèque au sujet des dernières annonces du Chef de l'Etat déclare : "Il dit qu'on va annuler les niches sociales. Mais la pire des niches sociales aujourd'hui en France, c'est le bouclier fiscal (...) dans lequel on a une réduction de CSG, une réduction de CRDS pour les plus hauts revenus. Donc on ne peut pas remettre en cause les inégalités et laisser celle-là" - Source Nouvel Obs

Et qui va payer les dernières idées du gouvernement et de l'UMP ?

Comme l'indique François Chérèque, certainement pas les plus aisés, qui sont de toute façon exonérés de toute cotisation, taxe ou impôt nouveaux par le généreux bouclier fiscal ! Et pourtant, ils sont bien à plaindre... Car crise financière et économique aidant, les très très riches ne sont plus que très riches. Nous avons pour preuve cette dépêche trouvée sur AFP/ Google :

La crise a fait chuter le nombre de millionnaires dans le monde en 2008 à 8,6 millions de personnes soit un million et demi de moins qu'en 2007, selon une étude publiée mercredi.

Les millionnaires, qui étaient 10,1 millions en 2007, ont vu leur fortune totale fondre: elle est désormais estimée à 32.800 milliards de dollars pour 2008, soit 7.900 milliards de moins que l'année précédente, selon l'étude annuelle de la banque d'affaires Merrill Lynch et de la société de conseil Capgemini. L'étude, qui ne prend en compte que la fortune hors résidence principale, distingue également la catégorie des "très fortunés", définis par un patrimoine plus de 30 millions de dollars.

"Ce déclin sans précédent efface les deux ans de croissance soutenue de 2006 et 2007, ramenant à la fois le nombre de millionnaires et leur patrimoine à un niveau inférieur à celui enregistré en 2005", note Gilles Dard, président de l'activité gestion privée France et Europe continentale de Merrill Lynch.

Non, c'est trop horrible !!!! Mais attendez ...

Néanmoins, Les auteurs de l'étude prévoient que le patrimoine des riches va recommencer à croître, en moyenne de 8% par an d'ici à 2013 pour atteindre 48.500 milliards de dollars, surtout en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique ... / ...

Ouf ! on a eu peur !!!

Les Etats-Unis restent cependant le pays comptant le plus grand nombre de riches (2,46 millions) devant le Japon (1,366 million) et l'Allemagne (810.000). La Chine ravit la quatrième place à la Grande-Bretagne (364.000 contre 362.000)

Et la pauvre petite France direz- vous ?

Et bien la France se classe, comme en 2007 ... sixième (346.000)

Ce cataclysme qui frappe nos amis les très riches (A t-on prévu une cellule de soutien psychologique au Ministère des Finances ?) est en train de mettre à mal une des ides phares du gouvernement : Grâce à la loi TEPA, les personnes soumises à l'ISF peuvent investir dans des PME et faire reculer les fermetures d'entreprises et par extension le chômage

La réalité est plus prosaïque : Les PME, auxquelles était promis 1,1 milliard d'euros de la part des assujettis à l'ISF l'an dernier, n'en ont perçu aujourd'hui que 800 millions. En six mois, les fonds d'investissement reconnaissent n'avoir placé que 16 % des capitaux collectés. Un an après cette première collecte, achevée le 15 juin 2008, le quart des fonds n'est toujours pas parvenu aux entreprises : seuls 800 millions d'euros ont été investis, estime Bercy, qui s'apprête à durcir la loi pour qu'une telle déconvenue ne se reproduise pas l'an prochain.

Cette donnée n'est d'ailleurs qu'approximative, car le gouvernement n'a pas les moyens de suivre l'état d'avancement de chaque souscription au capital de PME, lorsqu'elles transitent par des véhicules de placement collectif (holdings, FCPI, FIP, etc.). - Source Les Echos

Devant une telle situation, il était clair qu'il fallait "arrêter la langue de bois", mettre fin à ce scandale et fiscaliser d'urgence ... les indemnités des accidents du travail.

CQFD UMP !!!



24 juin 2009

Remaniement : Un Mitterrand à la Culture, Frédéric Lefebvre potentiellement ... au chômage et la France potentiellement ... en faillite !

S'il est un domaine dans lequel notre Président excelle, c'est dans celui du spectacle et de la communication ... politiques.

Il fallait voir les journalistes de toutes les rédactions s'agiter pour savoir qui seraient les nouveaux ministres "d'ouverture". La technique de l'Elysée, comme le rappelait Benoît Hamon, étant : "le name-dropping".

Cela consiste à jeter un nom dans le débat et à imaginer qu'il puisse entrer au gouvernement. C'est la spécialité de Nicolas Sarkozy. Là, il a jeté une quinzaine de noms" Source Europe1 , effectivement à partir de là, toutes les spéculations devenaient possibles.

Dans son sport favori, (à défaut de trouver une solution à la crise économique) la "pêche au gros" , on annonçait : Claude Allègre, Jack Lang, Paul Giacobbi (PRG), Yann Arthus-Bertrand, Florence Arthaud, Yamina Benguigui, Christophe Girard, et pour le fun : Hubert Védrine ou André Valini (PS)

Et qu'avons nous vu ?

Hormis le jeu de chaises musicales qui permet, entre autre, à Brice Hortefeux de quitter le ministère de l'emploi où il était aussi à l'aise qu'un "violoniste avec des gants de boxe" pour toucher enfin le "nirvana" policier, les communicants de l'Elysée, bien aidé en cela par la presse "amie", ont focalisé toute leur attention et par extension la notre, sur l'arrivée d'un "poids lourd" dans le gouvernement Fillon 2 : Frédéric Mitterrand

Le neveu de François Mitterrand qui avait été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête de la Villa Médicis devient donc, Ministre de la Culture.

Une promotion sans plus, pour celui qui en 1995 avait appelé à voter pour ... Jacques Chirac.

Quel symbole retenir dans cette nomination ?

L'histoire de la France est remplie de famille dont les choix politiques et sociaux ont divergé. Ainsi, ne s'était-on pas ému à droite, lorsque Pierre Joxe, (fils du ministre "droitier" de Charles De Gaulle : Louis Joxe) avait choisit de rejoindre François Mitterrrand et le Parti Socialiste où il fit un remarquable parlementaire et l'un des meilleurs ministres de la justice.

Frédéric Mitterrand n'a pas vraiment d'opinions politiques, il va où le vent lui est favorable. Les plus féroces diront "qu'il est là où on le pose !"

Alors, quand à parler d'une "prise" de notre Président ...

Car, rapellons que pour un pêcheur, une prise veut dire que le poisson oppose une résistance. Mais lorsque le poisson saute directement sur la berge ...

Ce qui nous le plus intéressé, par contre, ce sont ceux qui quittent la scène.

Yves Jego : Le Président devant se rendre en Guadeloupe et en Martinique, celui qui fut le "négociateur" durant le lourd conflit social dans les DOM va pouvoir retrouver sa Seine et Marne.

On le disait un peu retors au point qu'il avait proposé sa démission au Président. Il n'aura pas eu le loisir de le faire et a été remplacé à deux jours du voyage de Nicolas Sarkozy aux Antilles par Marie-Luce Penchard, secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'outre-mer et fille de l'ancienne secrétaire d'Etat chiraquienne à la Francophonie Lucette Michaux-Chevry.

Bon sang ne serait mentir !!!

En tous cas, essayer d'améliorer la qualité de l'accueil en saquant son Secrétaire d'Etat prouve que Nicolas Sarkozy se considère comme non responsable de la grève générale dans les Antilles.

Pas certain, toutefois que celà suffise. Surtout quand, on apprend par Le Parisien que : " Alors que les notes confidentielles des ex-RG font état d’un « climat social pas apaisé » et de risques d’incidents sporadiques, près de 1 200 gendarmes répartis sur les deux départements seront chargés de sécuriser la visite de Sarkozy. En Martinique, le chef de l’Etat dormira sur la commune des Trois-Ilets, à l’hôtel Bakoua. Parmi les membres du personnel figure Philippe Pierre-Charles, un des leaders syndicaux martiniquais les plus virulents."

Bonne visite Monsieur le Président ...

Exit, également :

Christine Boutin : Qui représentait au gouvernement (selon les media) "la droite catholique et sociale" et qui enrage de ne pas pouvoir remplacer Pierre Bédier à la tête du CG des Yvelines.

Rappelons pour la forme que Christine Boutin était candidate aux Présidentielle de 2007 et avait rejoint le candidat Sarkozy en échange d'un portefeuille ministériel. Damned, raté ...

Roger Karoutchi : qui de ce coup perd toute perspective d'avenir. En effet, battu par Valérie Pécresse dans les primaires de pour les Régionales en Ile de France et ayant quitté le Sénat en 2007, il ne peut plus compter que sur son poste de maire adjoint pour continuer à pérorer. Comme quoi être un fidèle de la première heure du Président ( depuis 1981) peu réserver des déconvenues importantes.

Bernard Laporte : qui va pouvoir s'occuper à nouveau de ses casinos (montant des revenus inconnus), du jambon Madrange et de ses séminaires de motivation (Environ 800 000 €).

Quelque chose nous dit que les sportifs masculins vont être beaucoup plus assidus au rencontres avec sa remplaçante ... Ce qui devrait être dans certains cas "sportif" (matchs de l'équipe de France de Rugby, par exemple) compte tenu du fait que Roselyne Bachelot considère que les sportifs de haut niveau sont SA PROPRIETE !

Et enfin : André Santini

Le Cas d'André Santini est intéressant à plusieurs titres.

Tout d'abord parce qu'il était, en cumulant ses diverses fonctions et indemnités, un des élus les mieux payés de France :

- Secrétaire d'Etat à la Fonction publique : 13 316 €
- Maire d'Issy les Moulineaux : Non perçu
- Président de la communauté d'agglomération : 4 163 €
- Président du SEDIF : 1404 €
- Vice Président du Syctom : 702 €
- Sielom : 702 €

Soit un total de 20 287 €

Ce qui est étonnant, lorsqu'on sait que le législateur à plafonné le montant des indemnités à :

9 730 € pour les parlementaires et 8 165 pour les autres.

Mais "bizarement", la loi n'interdit pas le cumul de revenus de Ministre avec d'autres indemnités. - Source Capital magazine N° 212 de Mai 2009.

Mais surtout, le départ d'André Santini risque de faire une victime colatérale dont le sort a de grandes chances d'amuser la classe politique et un grand nombre de français : Frédéric Lefebvre.

En effet, le parlement a voté une loi permettant aux ministres en exercice de retrouver leur mandat de parlementaire lorsqu'ils quittent le gouvernement sans repasser devant les électeurs.

Or, Monsieur Lefebvre est le suppléant d'André Santini et occupait son siège. Dans la mesure où il ne fait nul doute que "Dédé" va vouloir reprendre son siège, nous allons être "privé" de la logorrhée du sieur Lefebvre !!!

Mais "don't worry, be happy" comme disait la chanson. Christophe Ginisty nous explique qu'on oeuvre déja pour éviter au "sniper" de l'Elysée les affres du pôle emploi

Oui, à moins qu'un accord ait été trouvé entre les édiles locales pour permettre à Santini d'accéder au Sénat dans un peu plus d'un an, lors du renouvellement partiel de la haute assemblée. André Santini accepterait alors de laisser Lefebvre à l'Assemblée contre un soutien inconditionnel de tous les grands électeurs de l'UMP à la prochaine candidature de Santini au Sénat. C'est en tout cas ce qui se murmure dans les Hauts de Seine où, vous le savez, je suis élu.

En tout cas, si cette hypothèse est réelle, cela nous promet une sacrée bataille, façon Tontons Flingueurs. Car outre le Sénateur sortant, Denis Badré qui pourrait espérer un nouveau mandat, Hervé Marseille, le Maire de Meudon ne fait aucun mystère du fait qu'il se voyait déjà au Luxembourg. Avec Santini dans la course, cela pourrait devenir sanglant.

Mais pour être parfaitement complet, il faudrait dire que si André Santini ne souhaitait pas reprendre son fauteuil de député (pour espérer le Sénat dans un an), la nouvelle loi constitutionnelle votée 2008 impose la tenue d'une élection législative partielle. Et là aussi cela pourrait être particulièrement sanglant avec un Frédéric Lefebvre, seul, face aux électeurs.

Si c'est pas de la grande politique !!! En fin de compte, nous reconnaissons avoir sous estimé ce remaniement qui réserve une bonne surprise immédiate et à terme ...

Mais tout ça n'est qu'un gentil écran de fumée compte tenu du rapport présenté par Philippe Seguin (que la rumeur annonçait à la justice) devant la commission des Finances de l'Assemblée de son rapport préliminaire au débat d'orientation budgétaire. Philippe Seguin dit s'attendre à un déficit public d'au moins 7% et à une dette supérieure à 75% du PIB en 2009.

Ce niveau de dette s'entend hors emprunts de la société de financement de l'économie française (Sfef), qui, si on les comptait, le porteraient à plus de 80%, a-t-il précisé.

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale pourrait approcher 30 milliards d'euros en 2010 et s'y maintenir. En 2012, le déficit pourrait être supérieur à 6% du PIB et la dette approcherait 90% (hors Sfef), a ajouté Philippe Seguin. "Dans ces conditions (...) la perspective d'une réduction sensible du déficit et de la dette à l'horizon 2012 n'est pas réaliste sans un effort drastique de réduction des dépenses. A défaut, il faudrait pour tenir l'objectif se résigner à augmenter les prélèvements obligatoires", a-t-il souligné.

"Pour rétablir l'équilibre de nos comptes, il faut dégager environ 70 milliards d'économies", a-t-il prévenu.

Au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès à Versailles excluant toute politique de rigueur et promettant de faire la chasse aux gaspillages, il a estimé que "nous n'en sommes plus au stade où l'on peut s'accommoder ou se satisfaire de réformes ponctuelles axées sur les seuls gaspillages et sur les dysfonctionnements les plus flagrants". "A répéter que les caisses sont vides il ne faudrait pas accréditer l'idée paradoxale qu'elles sont du coup inépuisables", a-t-il dit dans une allusion aux déclarations du Premier ministre François Fillon qui s'était dit à la tête d'un Etat en faillite.

RISQUE D'EMBALLEMENT DE LA DETTE

Interrogé sur le lancement d'un grand emprunt pour financer des priorités stratégiques annoncé par Nicolas Sarkozy, Philippe Seguin a estimé que toute mesure exceptionnelle rend d'autant plus nécessaire l'effort à accomplir sur les autres secteurs, la maîtrise des dépenses ou l'utilisation des recettes. "Il y a urgence parce que nous approchons d'une zone dangereuse", a-t-il dit en évoquant quatre risques en cas de poursuite de la dérive des comptes publics.

"Le premier risque est un risque économique, c'est que la dégradation des finances publiques nourrissent l'inquiétude des agents économiques qui, anticipant une hausse d'impôt et de cotisations, épargneront plus et réduiront leur demande, ce qui enclencherait un cercle vicieux avec une prolongation de la crise ou une dégradation larvée de la reprise", a-t-il dit.

"Le deuxième risque est celui d'un appauvrissement de l'Etat. Il faut bien voir qu'aujourd'hui la quasi-totalité de la dépense publique ne sert pas à financer des investissements qui préparent l'avenir", a-t-il souligné.

"L'appauvrissement des administrations publiques, cela signifie un risque de réduction des services qu'elles apportent aux Français et risque aussi pour le niveau de protection sociale", a-t-il prévenu.

Le troisième risque est un "emballement de la dette, les charges d'intérêt (devenant) si importantes qu'il faut emprunter de plus en plus pour les payer et rembourser le capital".

"On entre ainsi dans un phénomène d'auto-alimentation et de gonflement de la dette qui explose sous son propre poids", a mis en garde Philippe Seguin évoquant des scénarios dans lesquels la dette publique grimperait jusqu'à 100% du PIB en 2018.

"Le quatrième risque est lié au précédent, c'est que la crédibilité de la signature de la France se trouve affaiblie un jour", a-t-il prévenu.

"Plus la dette augmentera plus la prime de risque augmentera, les charges d'intérêt ne pouvant pas mobiliser une part indéfiniment croissante des ressources, les créanciers pourraient finir par exprimer une réticence (...) et il faudrait alors se résigner à un ajustement dramatique de nos finances publiques", a-t-il dit. ... / ... " Source Yahoo/Reuters

Allez, comme dirait notre Président : "Ne boudons pas notre plaisir d'avoir comme ministre un Mitterrand !" Pour le reste, ça peut attendre le nouvel emprunt et ... 2012 !

Crédit image
Rodho



23 juin 2009

SMIC : "de solides constatations empiriques convergent" pour ne justifier que ... 11 centimes de l'heure d'augmentation !

Le ministre du Travail a expliqué que la hausse du SMIC "garantit le maintien du pouvoir d'achat alors que l'on est dans une inflation nulle ou quasiment négative". En clair : C'est déjà pas mal et n'y revenez-pas !!!

Les français ne se font plus aucune illusion sur le train de vie de nos élites et leur vision de l'équité. Nous avons évoqué très récemment les travaux de René Dosières sur le train de vie de l'Elysée et le coût exorbitant du congrès de Versailles.

Le "faites ce que je dis mais pas de que je fais" est bien illustré par les propos de Rober Badinter : "Si le discours de Nicolas Sarkozy dure 50 minutes", cela "coûtera près de 5 000 euros la minute" "C'est certainement l'éloquence la plus chère que je connaisse..."

Les annonces du Chef de l'Etat, dont, l'emprunt national que Xavier Bertrand, était incapable de donner les modalités, chiffrer et même de donner une date de lancement ce matin sur Europe1 n'ont pu occulter l'annonce de la très faible hausse du SMIC.

Et pourtant cette annonce est fondamentale puisqu'elle concerne environ 3,4 millions personnes qui représentent à elles seules 14% des salariés.

Le Smic sera augmenté de 1,3 % le 1er juillet, ce qui représente une augmentation de 11 centimes de l’heure (8,82 euros, contre 8,71 actuellement). Le montant du Smic mensuel en Brut est donc fixé à 1321,02 euros à temps plein.

Pour déterminer le niveau de cette hausse, Brice Hortefeux a expliqué que le gouvernement s'était appuyé sur un rapport d'experts indépendants qui mettait en garde contre "les conséquences graves sur l'emploi" qu'aurait pu avoir un effort supplémentaire. Le groupe de cinq économistes, choisis par le gouvernement pour quatre ans, estime que "les hausses du Smic ont été particulièrement soutenues depuis une quinzaine d'années", avec "des conséquences incontestablement défavorables".

Mais qui sont ces économistes choisis par le gouvernement ?

Liste complète des membres :

Paul Champsaur, ancien directeur général de l'Insee, président de l'Autorité de la statistique publique, est nommé président du groupe d'experts, et les économistes Gilbert Cette, MartineDurand (OCDE), Francis Kramarz, Etienne Wasmer sont nommés membres du groupe d'experts sur le salaire minimum de croissance, sur proposition de la ministre de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi et du ministre du Travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville. Ce groupe devra chaque année se prononcer sur l'évolution du Smic.- Arrêté du Premier ministre en date du 23 mai 2009, paru au JORF n° 0119 du 24 mai 2009.

Il est à noter que Gilbert Cette, est coauteur avec Pierre Cahuc et André Zylberbergen 2008 d'un autre rapport critiquant le niveau "élevé" du Smic et son application "uniforme" quel que soit la branche d'activité, l'âge ou la région du salarié.

Il est aussi à noter que la décision prise en 2009 par le groupe d'experts est absolument conforme ... au rapport de 2008 rédigé par MM Cette, Cahuc et Zylberbergen. Preuve que le groupe d'expert applique une stratégie de "liquidation " du SMIC dans sa forme actuelle en nous faisant croire que le résultat de sa décision est lié à la période de crise économique !!

Explications du gouvernement :

Dans un contexte de fort accroissement du taux de chômage, qui a atteint 8,7% au premier trimestre de 2009, le gouvernement estime qu'une hausse exceptionnelle du smic risquait d'avoir un "effet boomerang" sur l'emploi dans les PME. - Le Point

Quelle est la situation des salariés aux SMIC dans les PME ?

Les salariés payés au minimum légal travaillent majoritairement dans des petites entreprises : dans les sociétés de moins de 10 salariés, la part des salariés au Smic atteint 30%, et près de 60% des "smicards" travaillent dans une entreprise de moins de 50 salariés, selon le ministère de l'Emploi. Ils sont nombreux dans les hôtels, cafés et restaurants, secteur dont près de la moitié des 517.000 salariés (46,1%) sont payés le minimum légal. Mais la palme revient à la restauration rapide et aux entreprises de propreté, où respectivement 66,5% et 60,9% des employés sont au Smic horaire (8,71 euros brut), et pour la plupart à temps partiel.- Europe1

La CGPME est d'ailleurs particulièrement sensible sur le sujet et pousse des hauts cris dès que le mot SMIC est évoqué. C'est elle notamment qui est censée représenter le mieux les TPE/PME et qui ne cesse de clamer sa représentativité et le manque de moyens financiers de ses adhérents.

La CGPME de Jean-François Roubaud a publié ses comptes 2008 sur Internet. Le document, très court, ne présente qu'un bilan et un compte de résultat simplifiés, non consolidés.

Les cotisations des adhérents progressent de 2,3 %, à 1,5 million d'euros. Mais elles ne représentent que 17 % des recettes (sur un total de 9 millions), contre 62 % au Medef. Le plus gros des ressources de la CGPME (80 %, contre 32 % au Medef) provient du financement du paritarisme par les fonds de la formation professionnelle (Agefos et Fongefor) et du 1 % logement. Les actifs de la CGPME sont constitués, pour l'essentiel, du siège de la Défense, évalué à 1,4 million d'euros, et d'un portefeuille financier valorisé à 0,9 million d'euros.- Les Echos

En réaffectant certaines sommes de la formation professionnelle et du 1% logement perçus pour le fonctionnement de la CGPME, on pourrait probablement donner un coup de pouce aux petits salaires Monsieur Roubaud ! Surtout que la TVA à 5,5% devrait permettre de mieux payer les salariés des adhérents restaurateurs et hotelliers de la CGPME ...

Du côté du MEDEF, Madame Parisot continue de clamer que l'augmentation des bas salaires en France fait fuir les entreprises et qu'un SMIC par branches ou pas de SMIC du tout serait favorable à l'emploi ! Mais on affiche toujours le plus grand silence sur l'échéance de : l'affaire UIMM qui mettait à jour les quelques 19 millions d'euros en liquide ont été retirés des caisses de l'UIMM entre 2000 et 2007. Car depuis mars 2009, on sait que la présidente du Medef, Laurence Parisot, a été déboutée de ses poursuites en diffamation contre Daniel Dewavrin, un ancien président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM affirmait que ). Ce-dernierLaurence Parisot était au courant «depuis longtemps» de l'existence de retraits de fonds suspects au sein du patronat de la métallurgie. - Rue89

Et si on retrouvait les 19 millions d'Euro "égarés, ça pourrait être un bon début pour financer quelques augmentations de salaires, Madame Parisot !!!

Deux bonnes pistes pour améliorer les relations sociales et le pouvoir d'achat qui n'ont pourtant pas été étudiées par le gouvernement.

Par contre, les experts nommés par le gouvernement ont tranché : Ils jugent également que "le coût du travail au niveau du Smic est aujourd'hui l'un des plus élevés des pays de l'OCDE" et que "de solides constatations empiriques convergent pour affirmer qu'un coût du Smic élevé évince du marché du travail les travailleurs les plus fragiles". En outre, les politiques de soutien au revenu du travail à travers la PPE (Prime pour l'emploi) et le RSA (Revenu de solidarité active) leur "apparaissent plus appropriées pour réduire les inégalités des revenus du travail (...)".

Il est à noter que MM Champsaur, Cette, Wasmer et Mme Martine Durand n'ont jamais essayé de vivre avec 1321,02 euros mensuel brut. Mais puisqu'ils recommandent la piste du RSA, c'est qu'ils considèrent que le SMIC est encore un "avantage scandaleux" réservé à des privilégiés qui refusent le changement et les règles incontournables de la mondialisation ...

Crédit et copyright image
Lasserpe



22 juin 2009

Nicolas Sarkozy : Les impôts ou taxes n'augmenteront pas ... sauf pour les salariés

Il n'y aura pas d'augmentation des impôts mais probablement une piste sur les niches ... "sociales"

"Je ne ferai pas la politique de la rigueur car la politique de la rigueur a toujours échoué', a assuré le chef de l'Etat, réaffirmant son refus d'augmenter les impôts, et appelant à changer radicalement la façon de poser le problème" a déclaré le Chef de l'Etat. Source Le Monde

Il n'en reste pas moins que les finances publiques touchent le fond : "Hier Eric Woerth, le ministre du Budget a annoncé que le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) atteindrait "entre 7 et 7,5% du PIB". Soit un trou historique de "140 milliards d'euros" dans les caisses de la France.

Le chef de l'Etat excluant une hausse des impôts, une potion jugée trop amère pour les électeurs avant 2012, la solution ne pourra pas venir du côté des recettes. Le "paquet fiscal" et son cortège d'exonérations et de réductions d'impôts, la baisse de la TVA dans la restauration le 1er juillet ou la suppression annoncée de la taxe professionnelle ne vont d'ailleurs pas dans ce sens. AFP/Google

Dans de telles circonstances, on aurait pu penser que toutes les exonérations ou niches pourraient en faire les frais !

Tiens, justement , les niches fiscales (pour lesquelles le gouvernement et les parlementaires de la majorité ont la plus indulgence). Si certaines sont en voie de réduction, d'autres continuent à coûter fort cher à l'Etat. Voyons la situation de celles-ci en 2009

... / ... Les niches sorties du périmètre (norme de dépense fiscale) sont au nombre de 29 pour un poids net très conséquent : 10,351 milliards d’€. Les nouvelles niches créées sont au nombre de 28 (contre 37 détruites), pour un poids net de 338 millions d’€ ... / ... le volume des niches réellement supprimées par le législateur s’effondre depuis 2007. En effet, si des suppressions à hauteur de 26 millions d’€ étaient effectuées par le législateur en 2007, elles ne totalisent plus que 18 millions en 2008 pour seulement 1 million en 2009. Dans le même temps le coût des créations s’accroît : pour +3 millions en 2007, elles représentent +242 millions pour 2008 et +269 millions en 2009, tandis que l’évolution spontanée des existantes représente +5,7 milliards d’€ ... / .. Source et intégralité des données IFRAP

Mais ça, le Président "seul en scène" n'en a pas parlé. Non, il a préféré évoquer les niches ... "sociales"

Niches sociales ?

Définition par le Ministère du Budget :

Les dispositifs d’exonération, de réduction ou d’abattement d’assiette applicables aux contributions et cotisations sociales sont regroupés sous le vocable « niches sociales" ... / ... Nombre de ces dispositifs établis au fil du temps à des fins d’incitation ou de redistribution ont connu une forte dynamique ces dernières années : le coût des mesures d’exonération, compensées ou non compensées par l’État, s’établit à plus de 33 milliards d’euros. Le montant de l’assiette non soumise aux cotisations ou contributions sociales de droit commun est estimé pour 2009 à 46 milliards d’euros.

Ce qui signifie que ces "niches" regroupent les exonérations de taxes et ... l'épargne salariale, les indemnités de licenciement et les chèques vacances. Et c'est dans ce domaine que notre Président a décidé de s'orienter pour améliorer les comptes sociaux :

"Toujours dans le champ de la protection sociale, Nicolas Sarkozy a aussi promis de s'attaquer à "la question des niches sociales qui font perdre à la Sécurité sociale des recettes dont elle a tant besoin". Il s'agit de versements des entreprises à leurs salariés (épargne salariale, indemnités de licenciement, chèques vacances..), chiffrés à 41 milliards d'euros en 2007 par un rapport parlementaire, et qui échappent à tout prélèvement social.- Source AFP/Google

Comme le dit Didier Migaut : "Nicolas Sarkozy va jouer la montre pour reporter les décisions douloureuses au lendemain de l'élection présidentielle de 2012. Une purge terrible menacera les Français si la droite gagne les élections. Il sera alors difficile d'échapper à l'augmentation des impôts" Le Monde

En ce qui concerne les salariés "profiteurs" des niches sociales, il est presque acquis qu'ils n'attendront pas 2012 pour venir boucher les trous ... Bravo Président !!!

Congrès à Versailles : Un monologue "garden party" de plus de 400 000 Euro

Quelle point commun existe t-il entre Adolphe Thiers et Nicolas Sarkozy ?

Au premier abord, on se le demande.

Adolphe Thiers, né le 15 avril 1797 à Marseille et mort le 3 septembre 1877 à Saint-Germain-en-Laye, est un avocat, journaliste, historien et homme d’État français.

Un des chefs historiques de la droite orléaniste, il est notamment responsable de l’écrasement de la Commune de Paris au cours de la Semaine Sanglante (1871), avant de se prononcer pour la fondation d’une République conservatrice.

Il est élu « chef du pouvoir exécutif de la République française » — c’est-à-dire à la fois chef de l’État et du gouvernement — le 17 février 1871 par l’Assemblée nationale, réfugiée à Bordeaux, tandis que le roi de Prusse proclame l’Empire allemand à Versailles (à la galerie des glaces) où il réside. Il conclut le traité de Francfort avec Bismarck en 1871. Mais l’importance des réparations financières et le refus de l’armistice, jugé comme une trahison envers le peuple, entraînent le soulèvement de Paris qui proclame la Commune. Depuis Versailles où s’est installé le gouvernement, Thiers assiège Paris et écrase l’insurrection dans le sang. Les communards lui attribuent alors le surnom de « Foutriquet ». Les communards qui ne sont pas morts au combat sont déportés au bagne de Nouvelle-Calédonie ou exécutés à la suite de procès souvent jugés inéquitables (exécution du Ministre de la guerre Louis-Nathaniel Rossel).

En tout et pour tout, Louis Adolphe Thiers fait exécuter durant la Semaine Sanglante plus de 25 000 communards, dont une partie au mur des Fédérés, situé au cimetière du Père-Lachaise.

Président de la République (1871-1873)

Nommé président de la République (le premier de la IIIe République) à titre transitoire (loi Rivet), il entame des réformes administratives (loi municipale qui instaure l’élection des maires au suffrage universel direct dans les villes de moins de 20 000 habitants), fiscales et militaires (loi militaire de 1872 qui tend à imiter le modèle prussien). Mais Thiers ne parvient pas à concilier les aspirations contradictoires des républicains et des monarchistes. En effet, le pacte de Bordeaux (10 mars 1871), qui reporte sine die la question des institutions, est interprété par l’aile monarchiste comme un revirement en faveur d’un régime républicain.

Cela lui attire les foudres de la majorité monarchiste qui fait notamment voter, le 13 mars 1873, ce que l’on appelle la loi de Broglie, ou loi chinoise, qui empêche le président de la République de s’adresser à l’Assemblée nationale autrement que par un message, lu par un de ses ministres, et qui ne doit donner lieu à aucune discussion. - Source Wikipedia

Et bien le voila, le point commun : Il aura fallut 136 ans pour que Nicolas Sarkozy soit le premier président à prononcer un discours devant les Parlements depuis Adolphe Thiers.

Les plus sournois rappelleront également ce morceau de bravoure du "bon Monsieur Thiers" : " Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend a l'homme qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme" qu'on pourrait rapprocher de "Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance" - Source Laïcité république

Etonnant non ?

Et comment va se dérouler la céremonie du nouveau monologue présidentiel ?

MM. Sarkozy et Accoyer passeront en revue la garde républicaine, traverseront la salle Marengo. Après un passage dans le bureau du président du Congrès, le chef de l'Etat montera à la tribune pour un discours d'environ une heure.

Devant lui, députés et sénateurs seront assis par ordre alphabétique, comme à chaque réunion du Congrès. Les sièges des 54 parlementaires communistes, Verts et du Parti de gauche, qui boycotteront le discours présidentiel, resteront vides.

Le Premier ministre François Fillon prendra place au premier rang, avec les quatre ministres au rang le plus élevé dans l'ordre protocolaire.

Faute de place, les autres ministres devront s'installer dans la tribune du public. Bernard Accoyer a aussi invité les anciens présidents Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac -absent lundi-, ses prédécesseurs au perchoir, les anciens Premiers ministres et les 72 députés européens élus le 7 juin.

Le débat se tiendra après une brève suspension de séance pour le départ du chef de l'Etat, raccompagné hors de l'hémicycle par le président du congrès. Les socialistes ayant décidé de ne pas rester pour cette "parodie de débat", seuls les orateurs des quatre groupes de la majorité (UMP-Assemblée et Sénat, Union centriste-Sénat, Nouveau centre-Assemblée) et du groupe charnière RDSE au Sénat prendront la parole pour 10 minutes chacun. Mais l'essentiel aura déjà eu lieu - Source AP/Yahoo

Le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a confirmé que le coût approximatif du Congrès avoisinerait 400.000 euros, tout en le jugeant raisonnable.

"C'est le coût d'une démocratie qui fonctionne normalement. Il y a nécessairement des procédures qui rythment la vie de cette démocratie", a-t-il plaidé sur France Info.

Bernard Accoyer a estimé que le coût de la réunion à Versailles des députés et sénateurs était "bien inférieur à ce qu'il pourrait être". Il a précisé que "les élus régleront eux mêmes leurs déjeuners"- Source AP/Yahoo

Monsieur Accoyer et les députés qui seront présents, sont vraiment trop bons, avec les français. En effet, de leur éviter de payer leur déjeuner est une vraie mesure d'équité.

Une dernière angoisse taraude toutefois les français : Le Président est-il invité ou paye t-il le déjeuner de sa poche ?

21 juin 2009

Suppression d'emploi chez Michelin : On nous refait le coup de la Logan !

En 1995, Renault rachetait DACIA et lançait le projet X90. Ce projet qui devait aboutir à la DACIA Logan et qui concernait EXCLUSIVEMENT les pays de l'Europe de l'Est s'est traduit en 2008 par plus d'un million de Logan vendue depuis 2004. Devant ce succès, Renault décidé d'élargir sa gamme low-cost en lançant le Sandero dans toute l'Europe.

Depuis, on connaît les menaces qui pèsent sur les usines françaises du groupe dont celle de Sandouville qui n'a obtenue un sursis que grâce au plan d'aide financier gouvernemental (Renault s'est engagé à y produire un véhicule utilitaire)

Néanmoins, entre temps, en 2008, Renault et Nissan avaient lancé la construction d'une usine en Inde : Ce site doit permettre de produire 400.000 véhicules à partir de son entrée en activité en 2010. L'alliance Renault-Nissan prévoit d'y investir au moins 780 millions d'euros.- Source La Tribune

Sommes-nous en train de vivre un nouveau scénario identique en ce qui concerne Michelin ?

Le 16 juin, ce n'est pas si loin et pourtant, au rythme des annonces de licienciements ou de fermetures, on a l'impression que c'est très loin. A cette date, Le Monde publiait l'article suivant :

Michelin prépare un plan de suppression d'emplois qui, avant d'ultimes négociations, devait aller jusqu'à 1 500 postes en France. L'annonce du chiffre exact, qui devrait toutefois être inférieur, sera faite le 24 juin, lors d'un comité central d'entreprise. La direction a refusé, mardi 16 juin, de commenter l'information. Comme il avait dans un premier temps refusé de commenter la construction d'une usine ... en Inde

Pourtant, le quotidien indien The Economic Times écrivait : Michelin pourrait investir 1 milliard d’euros en Inde : le groupe leader mondial du pneu pourrait investir 1 milliard d’euros en Inde, sur dix ans. Citant une source proche du dossier, le quotidien indien indique que Michelin aurait demandé aux autorités indiennes l'autorisation d'« acquérir 100% d'une nouvelle compagnie, Michelin India Tamil Nadu Tyres, créée en avril 2009 ».

Michel Rollier, dirigeant du groupe Michelin s'était justifié sur RTL en expliquant que ces décisions n'avaient « rien à voir avec la crise ». « Ce n'est pas la crise qui motive notre décision », a-t-il répété. Source Actualité Française

Cette usine devrait fabriquer des pneus pour poids lourds et des pneus pour engins de génie civil, deux domaines où "le marché indien est prometteur et sur lesquels nous sommes pratiquement absents. Nous ne voulons pas rater le démarrage du marché indien", a expliqué M. Rollier ... il s'est défendu de vouloir délocaliser la production de Michelin en Inde, rappelant que son groupe investissait actuellement dans les usines de fabrication de pneus poids lourds et génie civil en France.

Oui, mais on apprend tout de même que : La direction table sur le départ d'environ 1.800 personnes dans ce cadre d'ici à trois ans. Toutes ne seront pas remplacées. « Ce mouvement pourrait se traduire par la disparition de 500 à 600 postes supplémentaires ». Au total, ce sont donc près de 1.700 postes qui pourraient être supprimés, surtout dans les usines, sur un total actuel de 25.000 salariés en France.- Les Echos

Et justement, dites donc, c'est probablement dans 3 ans que l'unité de production indienne devrait être opérationnelle ! Il n'y aura que les plus naïfs d'entre pour croire que Monsieur Rollier est victime d'une coïncidence ... Dites donc, ça vous rapelle pas la stratégie d'un constructeur automobile cité plus haut ? ....

Que dit-on au gouvernement où deux ministres sont des élus d'Auvergne qui espèrent bien reprendre la région aux socialistes en 2010 ?

Le gouvernement est «préoccupé» par l'annonce d'un plan de plus 1.000 suppressions d'emplois chez Michelin, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, à l'issue du Conseil des ministres. «Michelin met tout sur la table pour que ça se passe le mieux possible et on va travailler tout de suite pour être sur le pont et éviter que qui que ce soit reste au bord de la route, a-t-il poursuivi.

Luc Chatel, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat à l'Industrie, déplore ces suppressions, mais en modère les conséquences, en rendant compte des travaux du Conseil : «Ce que je constate, c'est que ce ne sont pas des licenciements secs, qu'il y a le choix de faire des mesures de départs volontaires et qu'il y a en parallèle, de la part de l'entreprise, un choix stratégique de continuer à investir à Clermont-Ferrand, en France, dans le domaine des pneumatiques.» - Le Parisien

Il est "amusant" de constater que Laurent Wauquiez qui affirmait de façon véhémente qu'il n'étyait pas question de remettre en route la machine à préretraite :

"La pression est énorme pour nous dire: 'allez, on réenclenche la machine à préretraites et on remet les seniors de côté'", a-t-il affirmé lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, expliquant qu'elle émanait de "tout le monde", des "entreprises", des "partenaires sociaux" et des "différents cas qu'on peut avoir sur le terrain".

Il est cependant "hors de question de céder sur ce sujet", a déclaré M. Wauquiez, confirmant que les entreprises s'exposeraient à une pénalité de 1% des rémunérations à compter de janvier 2010 si elles n'adoptaient pas dans l'année "des accords et des dispositifs de plan d'action pour favoriser l'emploi des seniors"- Nouvel Obs

Ne trouve rien à redire sur le fait que : "En parallèle, Michelin engage en effet un plan de départs volontaires à la préretraite, ouvert cette fois-ci à tous les salariés français du groupe en âge d'en bénéficier" soit 495 personnes sur 1.093 concernées.

D'ailleurs, Laurent Wauquiez en bon élu local a déclaré : « qu'il n’y aura pas de licenciement et que chaque salarié dont le poste est supprimé se verra proposer deux emplois au sein du groupe. J’y veillerai, j’ai d’ailleurs des contacts quotidiens avec le DRH de l’entreprise ». Le secrétaire d’État précise « qu’il s’agira d’un vrai travail de dentelle », les propositions seront adaptées à chacun.

Dentelle qu'auraient apprécié les salariés de Continental et de Good Year qui n'ont cependant pas la chance d'avoir un traitement de cette qualité !!!

Les salariés français dans leur ensemble préféreront sans nul doute la réaction de Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, qui a, elle, rappelé qu’il « s’agit d’une réorganisation pour le maintien en France d’une base industrielle solide ».

Pour Jean-Claude Trichet : "nous devrions enregistrer la reprise de l'activité positive dans le courant de l'année prochaine (2010)", tout en précisant que "c'est ce que dit tout le monde".

En clair : Pour ceux qui sont ou vont être au tapis en 2009 ou 2010, patience, le nirvana est pour ... 2010 (en 2011, il n'ya pas d'élections) puisque pour maintenir une base industrielle solide en France, il est nécessaire de diminuer les effectifs et que la reprise est annoncée cette année là puisque "c'est ce que dit tout le monde".

Attention : La reprise, oui mais pas pour tout le monde comme le dit un certain DSK, Président du FMI : "Quoi qu'il arrive (...) la croissance reviendra au début de l'année 2010". Ce qui se traduira par "un pic de chômage" début 2011, à cause du décalage d'un an entre la reprise économique et son impact sur le marché du travail"

Moralité : Il fallait que quelqu'un paye la crise financière et économique. Soyez "rassurés", ce seront les salariés et exclusivement eux qui en payeront le prix ! Quant aux banques et aux actionnaires, ne vous inquiétez pas, ils devraient bien voir une reprise de leurs bénéfices ...

Merci qui ?

Crédit image
Offshore en Inde