« Les militantes et les militants du Parti Socialiste ont voté massivement et c'est d'abord à eux que je pense. Par leur participation au scrutin, par leur contribution au débat qui s'est déroulé ces dernières semaines, par leur adhésion au projet socialiste début juin, ils ont donné un exemple de démocratie. L'ensemble des Français en ont été témoins et en seront juges. De cela, nous pouvons collectivement être fiers.
Les militants ont tranché. Je salue Ségolène Royal et je la félicite pour son succès. Les militants lui ont donné tous les moyens pour l'emporter en 2007. Je lui souhaite bonne chance pour le grand combat contre la droite et l'extrême droite. Il lui revient désormais d'assurer le rassemblement de tous les socialistes. J'y suis évidemment prêt.
Je salue également Dominique Strauss-Kahn que mes vœux de sympathie et d'amitié accompagnent ce matin, face au deuil personnel qui l'a frappé.
Je remercie les 33 000 militantes et militants qui, en métropole et outre-mer, m'ont apporté leurs suffrages. Au-delà de leur vote, je les remercie pour leur mobilisation au service des idées et des propositions que nous avons portées ensemble, pour l'emploi et les salaires, pour la laïcité et les services publics, pour la réorientation sociale, économique, environnementale et démocratique de l'Europe. Qu'ils n'en doutent pas : ces combats sont justes. Ils devront être au cœur de la campagne présidentielle et du prochain quinquennat. Ils seront le ciment de l'indispensable rassemblement de la gauche.
Pour ma part, je continuerai d'agir en ce sens, car je reste convaincu que c'est la seule orientation politique capable de faire gagner durablement la gauche, les Français et la France. »
Dans ces circonstances, je veux te dire personnellement combien je te suis reconnaissant pour l'action que tu as menée pendant toute cette campagne au service de nos idées. Cela a représenté un engagement exigeant, une mobilisation courageuse, souvent très difficile, et je le mesure pleinement.
Même si les résultats ne sont pas eux de nos espérances, je reste convaincu de la justesse de nos positions sur le fond.
L'action continue, ensemble, et en amitié.
17 novembre 2006
16 novembre 2006
Marketing social ?
"Les addictions, qu'il s'agisse du tabac, des drogues ou du jeu, sont enfin reconnues comme de véritables maladies avec un plan de prise en charge et de prévention présenté mercredi par le ministre de la Santé Xavier Bertrand. L'Etat a prévu de consacrer 385 millions d'euros sur cinq ans à ce programme de lutte adopté en Conseil des ministres."
Ce communiqué appelle quelques commentaires de bon sens :
Comment l’état peut-il montrer un visage vertueux alors qu’il est le premier bénéficiaire des taxes sur le tabac et qu’il possède le monopole de tous les jeux pratiqués sur le sol français (voir l’interdiction des loteries sur le Web)
En ce qui concerne les jeux, allons nous obliger les animateurs qui présentent le tirage du loto à déclarer : « « L’abus de jeu nuit à la santé » avant le tirage des 6 bons numéros ?
En fin de compte, notre ministre et ses conseillers nous pratiquent la technique du marketing social qui ne coûte pas bien cher. M. BERTRAND aurait pu par exemple indiquer que la totalité des taxes perçues sur le tabac serait affectée à la recherche médicale. Il aurait pu également nous apprendre le montant prélevé sur les gains de la Française des Jeux pour traiter les « drogués » du jeu qu’il fabrique lui même.
Il aurait pu également dans le cadre de la prévention, conjointement avec Jean Louis BORLOO nous annoncer les mesures fortes qu’il souhaite prendre contre les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Il faut savoir que : En 2004, la branche Accidents du Travail et Maladies Professionnelles de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS) a indemnisé 1,4 millions accidents du travail. Parmi ces accidents près de 700 000 ont donné lieu à un arrêt de travail. A l’échelon national, on compte environ 40 accidents du travail avec arrêt de travail pour 1000 salariés.
Principales causes des accidents du travail en 2004
Chutes 39,8 %
Manipulation d'objets 35,7 %
Véhicules 3,2 %
Autres 21,3 %
TOTAL 100,0 %
Sur les 36 871 maladies professionnelles reconnues et réglées en 2004 :
68 % sont des affections péri-articulaires,
15 % sont des maladies dues à l'amiante,
7 % sont des affections chroniques du rachis lombaire,
Les 10 % restants sont des maladies diverses
Si l’on considère que les français travaillent de plus en plus dans le secteur des services, existe-t-il une réflexion sur les maladies du système nerveux (taux de dépressions) qui touche il semble de plus en plus de salariés dont une partie a recours aux psychotropes ou autres produits addictifs (alcool, tabac, café, …)
Quelqu'un a-t-il sérieusement envisagé de lancer une étude sur les ravages de 8H00 quotidiennes de pratique d'ordinateur ?
Alors si la France a décidé de se ranger dans le camp des « Tout préventif », que cela s’applique à tous les domaines de la vie de ses citoyens et là, le message sera crédible.
Sources :
Assurance maladie : accidents du travail et maladies professionnelles
CRAM Bourgogne Franche Comté
Ce communiqué appelle quelques commentaires de bon sens :
Comment l’état peut-il montrer un visage vertueux alors qu’il est le premier bénéficiaire des taxes sur le tabac et qu’il possède le monopole de tous les jeux pratiqués sur le sol français (voir l’interdiction des loteries sur le Web)
En ce qui concerne les jeux, allons nous obliger les animateurs qui présentent le tirage du loto à déclarer : « « L’abus de jeu nuit à la santé » avant le tirage des 6 bons numéros ?
En fin de compte, notre ministre et ses conseillers nous pratiquent la technique du marketing social qui ne coûte pas bien cher. M. BERTRAND aurait pu par exemple indiquer que la totalité des taxes perçues sur le tabac serait affectée à la recherche médicale. Il aurait pu également nous apprendre le montant prélevé sur les gains de la Française des Jeux pour traiter les « drogués » du jeu qu’il fabrique lui même.
Il aurait pu également dans le cadre de la prévention, conjointement avec Jean Louis BORLOO nous annoncer les mesures fortes qu’il souhaite prendre contre les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Il faut savoir que : En 2004, la branche Accidents du Travail et Maladies Professionnelles de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS) a indemnisé 1,4 millions accidents du travail. Parmi ces accidents près de 700 000 ont donné lieu à un arrêt de travail. A l’échelon national, on compte environ 40 accidents du travail avec arrêt de travail pour 1000 salariés.
Principales causes des accidents du travail en 2004
Chutes 39,8 %
Manipulation d'objets 35,7 %
Véhicules 3,2 %
Autres 21,3 %
TOTAL 100,0 %
Sur les 36 871 maladies professionnelles reconnues et réglées en 2004 :
68 % sont des affections péri-articulaires,
15 % sont des maladies dues à l'amiante,
7 % sont des affections chroniques du rachis lombaire,
Les 10 % restants sont des maladies diverses
Si l’on considère que les français travaillent de plus en plus dans le secteur des services, existe-t-il une réflexion sur les maladies du système nerveux (taux de dépressions) qui touche il semble de plus en plus de salariés dont une partie a recours aux psychotropes ou autres produits addictifs (alcool, tabac, café, …)
Quelqu'un a-t-il sérieusement envisagé de lancer une étude sur les ravages de 8H00 quotidiennes de pratique d'ordinateur ?
Alors si la France a décidé de se ranger dans le camp des « Tout préventif », que cela s’applique à tous les domaines de la vie de ses citoyens et là, le message sera crédible.
Sources :
Assurance maladie : accidents du travail et maladies professionnelles
CRAM Bourgogne Franche Comté
14 novembre 2006
La banlieue et les cités bloguent mais qui s’y intéresse ?
Le journal "le Parisien" consacre deux pages dans son édition du jour aux blogs édités par des habitants de banlieues et particulièrement à ceux des villes qui ont connu les émeutes de 2005 (Bondy, Aulnay sous Bois, …)
Au delà du phénomène de récupération habituel auquel se livre la presse, une question se pose : Qui dans nos décideurs économiques ou politiques s’intéresse peu ou prou au contenu de ces journaux en ligne ?
De quoi parlent ces blogs ?
Il abordent très simplement mais concrètement ce qu’est le quotidien : Intégration, emploi, égalité des chances, logement, violence et révolte. Au delà de poser des questions, les articles et les contributions proposent des réflexions que nul ne trouvera dans les pages d’un journal au 20H00 de TF1 ou France2 et bien entendu sur les ondes des radios.
Loin de la téléréalité et des émissions préfabriquées, ces journaux citoyens sont des témoignages actifs de gens qui ne sont pas en quête d'un gain financier ou de reconnaissance.
Pourquoi sorti de l’effet de mode, ces blogs n’arrivent pas à faire bouger les décideurs ?
A ce jour, il semble que beaucoup de décideurs considèrent que la parole émise au travers de ces blogs est une excellente psychothérapie qui permet d’éviter des mouvements par trop violents. La preuve en est que de nombreux mouvements politiques y compris très libéraux affichent le Bondy Blog dans les liens de leurs sites Web sans jamais avoir pris connaissance du contenu.
Ces partis ou formations politiques pensent-ils qu’un lien vers un blog de banlieue leur donne un label et une expertise sur le sujet ? « Pendant qu’ils font ça, il ne pensent pas à faire des conneries » ai-je entendu il y a peu. Edifiant !!!
Démocratie ou alerte citoyenne ?
Alors que tous nos élus, candidats ou non à la présidence de la république nous rebattent les oreilles avec le mot démocratie et ses déclinaisons, il est dommage que ceux-ci en soient à commander des études et des évaluations sur la place du journalisme citoyen dans la cité.
Pourquoi nous vanter la démocratie participative (et surtout consultative) alors qu’une lecture régulière des blogs citoyens permettrait aux élus et décideurs de prendre la mesure de ce que la population pense de leur action et des progrès à accomplir.
Le journalisme citoyen né des blogs est un signal d’alarme que la société et ses responsables doivent prendre en compte. Les décideurs doivent apprendre à observer et comprendre les profonds décalages qui peuvent exister entre les populations et eux. Le pouvoir isole, c’est certain mais l’ignorance est encore pire.
Vers un rapprochement d’idée entre décideurs et journalistes citoyens ?
L’attention des décideurs politiques vis à vis du Web a une date : Le NON au projet de traité constitutionnel pour l’Europe. Pour la première fois, on se rendait compte dans les partis politiques que les citoyens pouvaient faire basculer un vote, et ce sans l’appui des grands média traditionnels.
Ayant pris bonne note de la leçon, les partis politiques ont fait appel à des professionnels de la communication pour occuper le Net.
Une idée avait d’ailleurs fait son chemin : Identifier les « leaders d’opinion » de la blogosphère et les inviter à des conventions pour mieux les manipuler. Les quelques blogueurs qui ont adhéré à ce rapprochement étaient surtout des sympathisants et la tentative de marketing viral a (provisoirement ?) échouée.
Les blogs citoyens représentent la fameuse « voix de la cité » chère à nos élus prompts à dégainer les vocables démocrates.
De deux choses l’une, soit les élus et décideurs prennent au sérieux le journalisme citoyen et lui accordent une place dans leur réflexion, soit ils les ignorent et risquent de se couper encore un peu plus de leurs concitoyens.
Crédit photos
Tranversales
Bondy Blog
Au delà du phénomène de récupération habituel auquel se livre la presse, une question se pose : Qui dans nos décideurs économiques ou politiques s’intéresse peu ou prou au contenu de ces journaux en ligne ?
De quoi parlent ces blogs ?
Il abordent très simplement mais concrètement ce qu’est le quotidien : Intégration, emploi, égalité des chances, logement, violence et révolte. Au delà de poser des questions, les articles et les contributions proposent des réflexions que nul ne trouvera dans les pages d’un journal au 20H00 de TF1 ou France2 et bien entendu sur les ondes des radios.
Loin de la téléréalité et des émissions préfabriquées, ces journaux citoyens sont des témoignages actifs de gens qui ne sont pas en quête d'un gain financier ou de reconnaissance.
Pourquoi sorti de l’effet de mode, ces blogs n’arrivent pas à faire bouger les décideurs ?
A ce jour, il semble que beaucoup de décideurs considèrent que la parole émise au travers de ces blogs est une excellente psychothérapie qui permet d’éviter des mouvements par trop violents. La preuve en est que de nombreux mouvements politiques y compris très libéraux affichent le Bondy Blog dans les liens de leurs sites Web sans jamais avoir pris connaissance du contenu.
Ces partis ou formations politiques pensent-ils qu’un lien vers un blog de banlieue leur donne un label et une expertise sur le sujet ? « Pendant qu’ils font ça, il ne pensent pas à faire des conneries » ai-je entendu il y a peu. Edifiant !!!
Démocratie ou alerte citoyenne ?
Alors que tous nos élus, candidats ou non à la présidence de la république nous rebattent les oreilles avec le mot démocratie et ses déclinaisons, il est dommage que ceux-ci en soient à commander des études et des évaluations sur la place du journalisme citoyen dans la cité.
Pourquoi nous vanter la démocratie participative (et surtout consultative) alors qu’une lecture régulière des blogs citoyens permettrait aux élus et décideurs de prendre la mesure de ce que la population pense de leur action et des progrès à accomplir.
Le journalisme citoyen né des blogs est un signal d’alarme que la société et ses responsables doivent prendre en compte. Les décideurs doivent apprendre à observer et comprendre les profonds décalages qui peuvent exister entre les populations et eux. Le pouvoir isole, c’est certain mais l’ignorance est encore pire.
Vers un rapprochement d’idée entre décideurs et journalistes citoyens ?
L’attention des décideurs politiques vis à vis du Web a une date : Le NON au projet de traité constitutionnel pour l’Europe. Pour la première fois, on se rendait compte dans les partis politiques que les citoyens pouvaient faire basculer un vote, et ce sans l’appui des grands média traditionnels.
Ayant pris bonne note de la leçon, les partis politiques ont fait appel à des professionnels de la communication pour occuper le Net.
Une idée avait d’ailleurs fait son chemin : Identifier les « leaders d’opinion » de la blogosphère et les inviter à des conventions pour mieux les manipuler. Les quelques blogueurs qui ont adhéré à ce rapprochement étaient surtout des sympathisants et la tentative de marketing viral a (provisoirement ?) échouée.
Les blogs citoyens représentent la fameuse « voix de la cité » chère à nos élus prompts à dégainer les vocables démocrates.
De deux choses l’une, soit les élus et décideurs prennent au sérieux le journalisme citoyen et lui accordent une place dans leur réflexion, soit ils les ignorent et risquent de se couper encore un peu plus de leurs concitoyens.
Crédit photos
Tranversales
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