26 mars 2010

Démocratie irréprochable : L'UMP cherche à interdire les triangulaires !

Le constat est des dernières régionales nous montre qu'à défaut de pouvoir officiellement (ou officieusement) passer des accords nationaux ou régionaux avec les candidats ou militants du FN, la droite parlementaire semble condamnée a voir le nombre de ses élus diminuer au profit de la gauche !

Mais, on ne manque toutefois pas d'idée à l'UMP où un petit groupe d'élus vient d'avoir une idée de génie pour résoudre ce problème : Interdire les triangulaires au deuxième tour des législatives de 2012 !

"Une démocratie irréprochable" c'était le point 2 du programme du candidat Sarkozy pour la présidentielle de 2007. Comme tous les autres, il avait été plébiscité par l'ensemble des élus de l'UMP

1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français

Seulement, le plébiscite ne fonctionne que lorsque le "grand chef" a la "main verte" en termes de victoires électorales !

Et, il faut dire que depuis la présidentielle et les législatives, à l'exception des européennes, c'est la défaite qui est devenue la règle. Problème : Les européennes ne permettent pas de disposer des leviers du pouvoir en France.

De son côté la gauche a gagné : les municipales, les cantonales et les régionales ce qui va sans nul doute lui permettre de devenir majoritaire au Sénat lors des prochaines cantonales en septembre 2011.

Car comme l'explique Le Figaro : " ... / ... La moitié des sièges du Sénat, élu au suffrage indirect par un collège de grands électeurs (députés, conseillers régionaux et délégués municipaux) sera renouvelée en septembre 2011 La gauche "gère la majorité des départements et une majorité de Français vit dans une commune dont la municipalité est de gauche ... / ... "

Ce qui inquiète le plus la majorité présidentielle, c'est la forte poussée du FN qui l'a contraint à plusieurs duels lors des dernières régionales. On a assisté à des triangulaires dans lesquelles le FN en se maintenant a manifestement participé à la défaite des candidats de l'UMP : Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Picardie, Paca et Rhône-Alpes ... / ... " - Source Libération

A défaut de pouvoir officiellement ou officieusement passer des accords nationaux ou régionaux avec les candidats ou militants du FN, la droite parlementaire est donc condamnée a voir sa présence électorale diminuer au profit de la gauche !

On ne manque toutefois pas d'idée à l'UMP où un petit groupe d'élus vient d'avoir une idée de génie pour résoudre ce problème : Interdire les triangulaires au deuxième tour des législatives de 2012 !

Explication : " A l'UMP ... / ... plusieurs voix s'élèvent pour réclamer l'interdiction des triangulaires au deuxième tour des législatives de 2012. Lors de ce scrutin, seuls les candidats qui, au premier tour, ont obtenu un score représentant 12,5 % des inscrits peuvent se maintenir au second tour. «C'est encore trop, plaide Franck Reynier, député radical valoisien (UMP) de la Drôme. Nous souhaitons que seuls les deux candidats ou les deux listes arrivés en tête au premier tour d'une élection puissent participer au second», insiste l'animateur du cercle des parlementaires radicaux. «Il faut appliquer à tous les scrutins la règle déjà en vigueur pour l'élection présidentielle», argumente ce proche de Jean-Louis Borloo, élu d'un département où le FN a obtenu 16,52 % des voix dimanche.

Au même moment, deux autres députés de la majorité viennent de déposer des propositions de loi visant à ­interdire les triangulaires. «Les triangulaires permettent à des mouvements qui ne peuvent espérer obtenir une majorité absolue de se placer en contradiction avec les principes démocratiques fondamentaux qui régissent notre pays», plaide Éric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, où le FN a atteint 23,85 % des voix dimanche. Selon ce proche du maire de Nice, Christian Estrosi, «la légitimité d'un élu doit reposer sur une majorité absolue et non sur une majorité relative».

Un député du Nord, Christian Vanneste - où le FN a obtenu 20,78 % des suffrages dimanche -, a lui aussi déposé une proposition de loi en ce sens. «Je suis un admirateur du régime parlementaire britannique qui repose sur le bipartisme, plaide Christian Vanneste. Le seul scrutin où une triangulaire me ­paraît acceptable, c'est lors d'une élection municipale. C'est une position que je défends depuis 2002.» ... /... Interrogé, jeudi, sur RMC, le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, s'est déclaré très favorable à ces deux propositions de loi.
... / ...

Le précédent des législatives de 1997 hante les esprits à droite. Au soir du premier tour, le FN était en mesure de se maintenir dans 133 circonscriptions. Le parti de Jean-Marie Le Pen s'était déterminé au coup par coup en fonction des candidats RPR et UDF en présence. Le FN avait finalement choisi de se maintenir dans 76 circonscriptions. Et les candidats RPR et UDF en lice furent battus dans 47 de ces 76 triangulaires, qui contribuèrent à la victoire de la gauche
... / ..."- Source Le Figaro

Certains pourraient s'étonner que l'UMP ne se soit pas offusqué du fait que la triangulaire ayant opposé le PS au PCF à la Réunion ait permis à la majorité présidentielle de gagner la présidence de la région : "A La Réunion, il n’y avait pas de liste du Front National au premier tour mais une liste socialiste qui, ayant obtenu seulement 13 % des voix au premier tour, s’est maintenue au second imposant donc une triangulaire fratricide qui a permis à l’UMP de s’emparer du conseil régional quoique minoritaire avec seulement 45 % des suffrages exprimés face aux 55 % de la gauche désunie ... / ... " Source Quotidien.re

Mais ce serait mal connaître l'UMP qui cherche avant tout à mettre en place : "une démocratie exemplaire" ... à son profit !

Mais en creusant un peu les choses, on trouve une enquête parue aujourd'hui qui permet de mieux comprendre l'agitation qui gagne les rangs des élus UMP

Il s'agit d'une enquête réalisée par la Chaîne Parlementaire LCP

" Le premier secrétaire du Parti socialiste attirerait 52% des voix au deuxième tour si elle était opposée à Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat obtient 48% d'intentions de vote ... / ...

Au premier tour, Martine Aubry talonne Nicolas Sarkozy avec 31% d'intentions de vote contre 35% pour le candidat de l'UMP.
Marine Le Pen (Front national) arrive en troisième position à 12% devant François Bayrou (MoDem, 7%),
Cécile Duflot (Verts, 6%) et Olivier Besancenot (NPA, 5%).
Marie-George Buffet (PCF) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) obtiendraient 2% des voix. -

Le sondage a été réalisé par téléphone les 24 et 25 mars auprès de 843 personnes en âge de voter.- Source Yahoo/Reuters

Contrairement au slogan vainqueur de 2007, en 2012, Ensemble tout ne serait pas Possible ? A moins de modifier les règles ... pour le plus grand profit de la démocratie !

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MGM Mag

25 mars 2010

Taxe carbone : Aujourd'hui, un Ministre ça ne ferme plus sa gueule et ça ne démissionne pas !

"Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne !"

C’était il y a bientôt vingt ans, nous rappelait Gilles Johnson sur son Blog : "Juste avant le déclenchement de la Guerre du Golfe, en janvier 1991, Jean-Pierre Chevènement, démissionnait avec éclat de son poste afin de protester contre la décision de la France de participer à la coalition menée par les Etats-Unis devant libérer le Koweit de l’Iraq ... / ... "

Oui, mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, comme Jean-Louis Borloo ou Chantal Jouanno, on mange son chapeau et on cherche à trouver à tous prix des responsables tout en prenant soin de garder son poste !

Pour Nicolas Sarkozy, dont le bilan est trop maigre pour figurer un jour dans les livres d'histoire, la mise en place d'une taxe carbone était comparable à : " l'abolition de la peine de mort et à la légalisation de l'avortement "

Disons le tout net : L'abandon de la taxe carbone ne nous empêchera pas de dormir ! Ce nouvel impôt qui ne disait pas son nom allait une fois de plus gréver le pouvoir d'achat de français, déjà mis à mal par la crise économique.

Et au delà d'un argument électoral destiné à capter le votre écologiste, c'était surtout, un habile moyen de créer de nouvelles recettes pour compenser la suppression de la taxe professionnelle !

D'ailleurs à ce jour, nul n'a été capable de nous expliquer comment cette taxe "indolore" pour le budget des particuliers pouvait rapporter 2,5 milliards d'euros au budget de l'état !

Pour mémoire, nous vous rappelons comment cette taxe devait en principe fonctionner

" ... / ... Compensations et dérogations.

La taxe carbone, dans un premier temps, "aurait des effets analogues à une hausse du prix du pétrole ou du gaz", relève le rapport. Une hausse qui pourrait aggraver les difficultés financières de certains ménages modestes, par exemple. Le rapport envisage donc des mécanismes de compensation, voir d'exonération. "Des redistributions de la recette, aussi forfaitaires que possible pour ne pas affaiblir l’impact incitatif du signal prix qui est recherché, sont à accepter pour certains ménages ou certains secteurs", avait ainsi concédé la commission Rocard.

Mais les compensations doivent rester limitées afin de ne pas annuler l'effet incitatif de la taxe sur la consommation d'énergie.

Assiette de la taxe.

Elle s'appliquera aux consommations d'énergie fossiles -pétrole, gaz, charbon- des ménages et des entreprises. Concrètement, elle portera pour les ménages sur les transports et les modes de chauffage. Elle concernera d'autre part les entreprises qui ne sont pas déjà assujetties au système européen de quotas de CO2, pour éviter une double imposition des émissions de carbone.

Taux prélèvement constant.

"L'objet de la taxe carbone n'est pas d'amputer le pouvoir d'achat, mais de modifier les arbitrages économiques", explique Olivier Godard. Ce à quoi il faut ajouter que la taxe carbone n'a pas non plus pour but de renflouer les caisses de l'Etat. Il s'agit donc non pas d'alourdir mais seulement "d'infléchir notre fiscalité", comme le note le rapport Rocard.

Redistribution.

Que faire des recettes récoltées grâce à la taxe carbone? Elle peut d'abord servir à compenser la perte de revenu entraînée par la CCE des personnes les plus pauvres. D'autre part, "la contribution climat et énergie génèrerait un supplément de recettes permettant de réduire d’autres prélèvements", écrit le rapport Rocard. - Source E24

A noter qu'étaient : " ... / ... totalement exonérées de contribution carbone les émissions de 1018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries, les émissions de l’industrie chimique utilisant de manière intensive de l’énergie (…), celles du transport aérien et du transport routier de passagers ... / ... In fine, « moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre auraient été soumises à la contribution », laquelle n’aurait donc porté que sur « les carburants et les produits de chauffage qui ne sont que l’une des sources de dioxyde de carbone " - Source L'Humanité

Une fois retoquée par le Conseil Constitutionnel, nous avions droit à de nouvelles explications sur cette taxe qui n'avait : "pas non plus pour but de renflouer les caisses de l'Etat"

" ... / ... La censure de la taxe carbone et d'une autre disposition du budget 2010 par le Conseil constitutionnel est «lourde de conséquences» pour le déficit public et prive l'Etat d'environ 2,5 milliards d'euros de recettes, a affirmé jeudi le ministre du Budget Eric Woerth.

La (censure) de taxe carbone accroît le déficit (...). La décision du Conseil constitutionnel coûte de l'ordre de 2,5 milliards, a déclaré le ministre en marge du colloque "Nouveau monde, nouveau capitalisme" à Paris. La taxe carbone sur les entreprises devait rapporter 1,5 milliard à l'Etat. Dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle, le Conseil constitutionnel a par ailleurs modifié le calcul des bénéfices pour les professions libérales, ce qui «coûte 750 millions d'euros» supplémentaires, selon M. Woerth.

... / ... Selon M. Woerth, l'entrée en vigueur de la nouvelle mouture de la taxe carbone, prévue au 1er juillet, ne permettra de rattraper qu'une partie du manque à gagner. «C'est six mois de recettes au lieu d'une année de recettes», a-t-il indiqué ... / ... " - Source Le Pays

Peu apprécié dans le monde agricole et en recherche d'un nouveau souffle électoral, au dernier Salon de l'agriculture, le Président a lancé : " Toutes ces questions d'environnement, ça commence à bien faire" et a ajouté hier à l'intention du patronat : " Il serait absurde de taxer les entreprises françaises en donnant un avantage compétitif aux entreprises des pays pollueurs" - Source Sud Ouest

Fin de l'écologie "populaire" chère à Xavier Bertrand ! : " Aucun gouvernement, sous aucune législature, n’aura fait autant pour l’environnement que celui de François Fillon et de Nicolas Sarkozy... / ... Parce qu' « une écologie pour tous, une écologie pour le peuple, une écologie qui ne renchérit pas le coût de la vie, notamment pour les plus modestes .... / ... " - Source UMP et abandon rapide d'un thème qui n'a pas évité la déroute des élections régionales !

En attendant, quoi de mieux devant un tel échec, que de chercher des responsables pour exonérer le Président de sa décision !

Jean-Louis Borloo dont la déclaration est un chef d'oeuvre de mauvaise foi !

"Jean-Louis Borloo a accusé mercredi les socialistes de porter une part de responsabilité dans le report sine die de la mise en oeuvre de la taxe carbone pour n'avoir cessé de "critiquer" et de "caricaturer" cette mesure fiscale.... / ... "Vous avez pris en otage la fiscalité écologique, vous avez pris en otage l'écologie, vous avez pris en otage la planète", a poursuivi Jean-Louis Borloo, le visage empourpré par la colère. "La planète, elle mérite bien mieux que cela", a-t-il dit aux députés socialistes à l'Assemblée Nationale. - Source Nouvel Obs

Michel Rocard qui passe carrément pour un imbécile !

" Il s'agit d'une menace vitale pour la vie sur la planète" et "dans une dizaine d'années, pour les gens qui prendront du retard dans le combat" contre le réchauffement climatique, "on parlera de crime contre l'humanité" - AFP/Google

Et la très étonnante réaction de Chantal Jouanno qui s'en prend .. au MEDEF !

"... /...C'est clair, c'est le Medef qui a planté la taxe carbone. Au nom de la compétitivité. Est-ce que le Medef s'est ému des 2 milliards de bonus distribués aux banquiers? " et d'ajouter: " Si on attend que l'Europe prenne une décision, la taxe carbone sera reportée sine die ... / ... " - Le Parisien

MEDEF qui de son côté écrit sur son site Web

" Le Medef vient d'apprendre la décision du gouvernement de renoncer à la taxe carbone. La demande du Medef a été clairement entendue. Laurence Parisot, Présidente du Medef, a déclaré : "Nous sommes soulagés, notamment pour toute l'industrie qui n'aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité. Tout au long des nombreuses réunions avec les ministrères concernés, nous avons su convaincre .

Jean-Pierre Clamadieu, Président de la commission Développement durable du Medef, a précisé que "pour contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique, une fiscalité carbone venant compléter le système des quotas d'émission ne peut être mise en place qu'au niveau européen"

C'est à dire exactement ce qu'à déclaré le Président de la République !

Elle aurait pu aussi fustiger la CGPME qui déclare : "La taxe carbone avait été mise en place dans la précipitation, comme l'a démontré la censure du Conseil constitutionnel ... /... Pour la CGPME, cet abandon est « un ballon d'oxygène ». La décision de renoncer à l'instauration d'une taxe carbone nationale est sage. Cette taxe instaurait une distorsion de concurrence au détriment des entreprises françaises ... / ... " - Source L'Union et Le Progres

Le Président, grand pédagogue électoral, expliquera certainement à sa Secrétaire d'Etat que faute de n'avoir pu faire payer que les seuls particuliers, il ne pouvait se mettre à dos ses principaux soutiens de 2007 et possibles promoteurs de sa future candidature en 2012.

Il lui expliquera aussi que lorsqu'on est un Président qui "aime les usines" et que plus de 4 millions de personnes en France sont inscrites à pôle emploi, abandonner un projet auquel on n'a jamais cru peut devenir à terme ... un argument de campagne électorale !

Mais tout cela, sera inutile puisque Chantal Jouanno semble déjà bien maîtriser le métier puisqu'elle a déclaré : " La politique aurait envie de démissionner et l'écologiste se dit qu'il faut se battre " - Source L'Express

Et oui, les phrases telle que " un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne" sont bien d'un autre temps ! D'autant que les postes de ministres disponibles à pôle emploi sont assez rares ces derniers temps ...


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Rue89

24 mars 2010

Chômage : Le gouvernement toujours sans réponse pour les "fin de droits" !


"Pas de signal pour les chômeurs" titrait hier L'Humanité et d'expliquer : "Deux heures et demie de discussion pour pas grand-chose », résumait hier Maurad Rabhi, représentant CGT, au sortir de la rencontre tripartite entre syndicats, patronat et le directeur de cabinet du secrétaire d’État à l’Emploi, Laurent Wauquiez, sur la question des chômeurs en fin de droits ... / ... "

C'est vrai qu'il s'était fait assez discret sur le sujet, Laurent Wauquiez, pendant la campagne des élections régionales, sauf à déclarer en toute mauvaise foi : "L'emploi est la première préoccupation des Français, mais pas des régions socialistes. Qu'ont-elles fait ? Rien ou pas grand-chose"

Les élections régionales ayant montré que même la malhonnêteté intellectuelle ne pouvait éviter la déroute électorale et comme monsieur Wauquiez a été reconduit à son ministère, il est de bonne guerre de lui demander de de faire le point, sur ses dossiers et promesses, mises sous le boisseau, pour cause de campagne électorale.

Le 25 février 2010, Laurent Wauquiez sur BFM TV, (où il reconnaissait avoir fait une fausse déclaration sur les chiffres du chômage de décembre 2009) affirmait voir : "la sortie de crise"et que les offres d'emploi repartaient à la hausse !

Cliquer sur l'image pour accéder à la vidéo
Outre le fait qu'il était incapable de donner les chiffres exacts du nombre de chômeur de longue durée, il hésitait sur le nombre de celui de ceux qui risquaient de se retrouver sans indemnité ! Poussé dans ses dernier retranchements, il avouait : de 350 à 400 000 personnes.

A la question : "A quelle hauteur l'état va s'engager" (Bourdin), Laurent Wauquiez répondait que : "l'Etat et l'Assurance-chômage (Unedic) allaient allouer ensemble "plusieurs centaines de millions d'euros" pour les chômeurs en fin de droits"

Aujourd'hui, où en est-on ?

Le Monde nous apprend que : "Une étude de la Direction générale du trésor et de la politique économique dresse le profil du million de chômeurs arrivant en fin de droits en 2010. Selon ces travaux, les deux tiers devraient passer à d'autres revenus : 90 000 pourraient escompter une reprise d'activité, 60 000 une activité réduite, 420 000 une prise en charge par la solidarité nationale via l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le revenu de solidarité active (RSA) et 10 000 une pension de retraite.

Resteraient donc 360 000 personnes qui basculeraient dans "une situation non connue" de Pôle emploi. Pour le gouvernement, 250 000 d'entre elles pourraient bénéficier d'un revenu via un conjoint, quand une partie passerait au RSA. Ce qui, selon le gouvernement, ne laisserait officiellement "que" 145 000 chômeurs en fin de droits sans solution. Soit 2,5 fois moins que les évaluations syndicales qui plaident elles la cause de 360 000 personnes ... / ... " - source Le Monde

Or, Laurent Wauquiez dans son interview à BFM TV s'engageait à avoir trouvé des solutions avant fin mars 2010.

Et pourtant, le 23 mars, on était au point mort !

" Hier, la réunion entre les partenaires sociaux et le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Emploi n'a pas permis de réelles avancées. L'exécutif y a rappelé sa volonté de miser sur des mesures favorisant le retour à l'emploi, comme les formations rémunérées et les contrats aidés. Mais il a renvoyé la configuration précise du dispositif et les arbitrages à plus tard. Une autre réunion se tiendra en fin de semaine prochaine et Laurent Wauquiez va associer les exécutifs régionaux, qui prennent en charge de nombreuses formations, aux réflexions"

Il est amusant, si l'on peut dire, de constater, que les régions socialistes deviennent fréquentables lorsque notre secrétaire d'état a besoin de tenir ses promesses !

Il serait d'ailleurs intéressant de lui demander de confirmer ses propos lors d'un des soirées électorales : "... / ... les électeurs ont dit: cela ne nous intéresse pas, et localement pour les présidents de région, parce qu'en six ans ils ont été incapables de démontrer l'importance des régions" - Source L'Express

Au fait, où en est-on de la "sortie de crise" en ce qui concerne l'emploi ?

Et bien, on obtient des réponses pas très encourageantes

Nouvel Obs : "La hausse du chômage s'atténuera nettement cette année mais il faudra attendre 2011 pour voir la courbe s'inverser, selon des prévisions de Pôle emploi. Le nombre de demandeurs d'emplois en catégorie A a augmenté de 418.000 sur l'ensemble de 2009 pour atteindre 2,74 millions, soit une hausse de 18,7% sur l'année. Le service public de l'emploi le voit encore augmenter de 94.000 cette année, avant une baisse de 38.000 en 2011.

... / ... Les réductions d'effectifs ne sont pas terminées, même si l'hémorragie sera moindre au cours des prochains mois", prévient le département Prévisions et Conjoncture de Pôle emploi dans un communiqué. .. / ... Pôle emploi prévoit une croissance économique de 1,6% cette année, soit une estimation supérieure à celle du gouvernement (1,4%), mais n'attend pas mieux que 1,4% en 2011 ... / ... "

La Tribune : "La reprise s'essouffle déjà dans les services ; les entreprises interrogées s'attendant même à un ralentissement de leur activité au cours des prochains mois. Les réductions d'effectifs ne sont donc pas terminées, même si l'hémorragie sera moindre au cours des prochains mois » écrit Sylvie Clément, l'auteur de cette étude mise en ligne sur le site de Pôle Emploi.

Pôle emploi estime que la France comptera fin 2010, 135.000 demandeurs d'emplois (catégories A, B et C) de plus qu'un an plus tôt. Le cap symbolique des 4 millions de demandeurs d'emplois hors DOM-TOM sera alors quasiment atteint (3.984.000). . ... / ... "

En bref, pas de quoi s'extasier sur l'efficacité du gouvernement et surtout celle du Secrétaire d'Etat, qui pourtant, semble avoir des dispositions dans le domaine de ... l'humour !

En effet, il vient d'être distingué par le "Press club, humour et politique" pour 2010, pour avoir déclaré : "Il n’a pas fallu 35 heures à Martine Aubry pour virer sa cuti sur Georges Frêche" - Source France Info

C'est dommage pour lui, mais il n'est pas certain, que ces "bons mots" arrivent à dérider les quelques 360 000 personnes toujours sans issue ni réponse !

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E24

23 mars 2010

Retraites : François Chérèque ou les dangereuses limites de la naïveté du paritarisme !

François Chérèque, le promoteur du "syndicalisme réformiste", vient de faire un coup d'éclat, façon : "retenez-moi, ou je fais un malheur" en apprenant que son interlocuteur gouvernemental Xavier Darcos vient d'être remplacé par le très "primesautier" Eric Woerth !

Que dit-il ?

... / ... "Si M. Woerth fait la réforme de la retraite comme il a fait la réforme de l'Etat uniquement avec des objectifs financiers et qu'il ne tient pas compte des éléments d'égalité, ça augure de lendemains difficiles"... / ... Le signe qui est donné c'est que c'est la quatrième fois qu'on change de ministre du Travail en trois ans. Pour un président de la République qui avait fait de la valeur travail sa priorité des priorités, j'ai l'impression qu'il néglige un petit peu le travail", a déploré François Chérèque. Il considère le ministère du Travail comme un petit ministère technique où on peut changer de ministre tous les six mois. ... / ... " - Source Yahoo/Reuters

Il l'explique d'ailleurs dans une interview donnée aux "4 Vérités" sur France 2, le 23 mars 2010

Cliquer sur l'image pour visualiser la vidéo

Le dirigeant de la CFDT aurait-il des doutes sur les engagements qu'il avait obtenu de la part des précédents ministres avec lesquels il a mis en place plusieurs étapes de la réforme des retraites depuis 2003 ?

François Chérèque qui pourtant, il y a peu, n'hésitait pas à écrire dans son livre "Si on me cherche…" : "les pseudo ‘’trahisons’’ de la CFDT d'un jour sont généralement, pour les autres, les avantages acquis du lendemain ! ... / ... " - Source CFDT

Doit-on comprendre, dans la réaction un tantinet épidermique de François Chérèque, que cette fois-ci, "les avantages acquis du lendemain" soient en panne et que ses prises de positions depuis 2003 puissent se retourner contre lui et surtout contre l'ensemble des salariés ?

On pourrait puisque très récemment, le 15 janvier 2010, lors de la présentation des voeux aux partenaires sociaux, Nicolas Sarkozy déclarait : "Voilà cinquante ans que l'espérance de vie augmente d'un trimestre par an. C'est une formidable bonne nouvelle. Mais elle nous impose des décisions." tout en évitant soigneusement " ... / ... de faire mention de la réforme de 1993, ni de celle de 2003 alors que son auteur, François Fillon, et son signataire syndical, François Chérèque (CFDT) se trouvaient à quelques mètres du pupitre présidentiel ... / .. " - Source L'Express

La réforme Fillon de 2003, validée par la CFDT, justement, parlons en !

" ... / ... Ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Raffarin, François Fillon est chargé d’organiser la réforme des retraites .. / .. Il y déclare qu’il s’agit de « la seule réforme possible ». Les syndicats s’offusquent. Les grèves éclatent. Le 13 mai 2003, entre 1 et 2 millions de manifestants défilent dans la rue. ... / ... Au final, le projet sera présenté mi-juin en Conseil des ministres et adopté à l’Assemblée nationale le 4 juillet 2003. La réforme prévoit un allongement de la durée de cotisation, des incitations à l’activité des « seniors » et la mise en place d’un système de retraite par capitalisation individuel, le PERP. Elle a été par la suite fréquemment jugée insuffisante pour assurer la pérennité du système ... / ... " - Retraite : petite histoire d’une grande réforme

... / ... Le 15 mai 2003, François Chérèque accepte un compromis avec le gouvernement Raffarin sur la réforme des retraites des fonctionnaires : les salariés ayant commencé à travailler très jeunes peuvent partir avant l'âge de soixante ans, mais les fonctionnaires devront désormais aligner leur durée de cotisation sur celle du privé, soit quarante ans au lieu de trente-sept ans et demi. François Chérèque brise ainsi l'unité syndicale qui prévalait sur ce sujet ... / ... " - Source INA

Comment la CFDT expliquait-elle l'accord de 2003 ?

© CFDT (communiqué de presse mis en ligne le 20 novembre 2003) - Le Bureau national de la CFDT, réuni jeudi 20 novembre 2003, a décidé à l’unanimité de signer l’accord sur les retraites complémentaires. La CFDT se félicite que cet accord rende effectifs les acquis de la réforme du régime de base, engagée en mai dernier : - le droit à la retraite à 60 ans est enfin pérennisé ; - 500 000 salariés ayant commencé à travailler à 14, 15 et 16 ans vont pouvoir partir à la retraite avant 60 ans, d’ici 2008. C’est la plus grande avancée sociale dans notre pays depuis la RTT ; - ces 500 000 départs précoces à la retraite représentent une mesure majeure pour des dizaines de milliers de salariés qui vont trouver un emploi ; - enfin, l’accord garantit le pouvoir d’achat des retraites puisque celles-ci évolueront au minimum comme les prix ... / ... "

Et François Chérèque d'ajouter : "... / ... Au lendemain de la négociation, nous avions annoncé que notre vigilance serait totale visà-vis du gouvernement dans l’application de la réforme. Et que notre exigence d’une réforme concertée ne s’arrêtait pas au soir du 15 mai. Cette exigence de concertation porte également sur les textes d’application qui concrétisent la réforme ... / ... " CFDT Réforme des retraites le premier bilan de 2003 ... / ... " Source CFDT

Depuis 2008, François CHEREQUE ne cesse de dire qu'on l'a trompé puisque l'allongement de la durée de cotisation était lié à l'état de l'emploi des seniors. Or en 2005, quel accord sur l'emploi des seniors la CFDT a t-elle signé ?

"Emploi des seniors - L'accord national interprofessionnel relatif à l'emploi des seniors, finalisé le 13 octobre 2005 a été paraphé dans la nuit du 8 au 9 mars 2006 par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. La mesure phare de cet accord, conclu au terme de sept mois de négociations, est la création d'un « CDD senior », entré en vigueur depuis la publication du décret au Journal officiel du mardi 29 août . Le « CDD senior » est un contrat à durée déterminée (CDD) pour les personnes âgées de plus de 57 ans en recherche d’emploi depuis plus de 3 mois ou bénéficiant d’une convention de reclassement personnalisé. Ce contrat est d’une durée maximale de 18 mois, renouvelable une fois pour une durée déterminée qui, ajoutée à la durée du contrat initial, ne peut excéder 36 mois.

... / ... Pour mémoire, le nombre de CDD seniors n'a pas atteind les 20 depuis sa création. Ce qui faisait dire à Xavier Bertrand, à l'époque où il était ministre du travail et interlocuteur des syndicats signataires : " Les contrats seniors avaient été mis en place entre le patronat et les syndicats, vous voyez le brillant succès... 20 ont été signés". Rappellons que : "ce dispositif avait été ratifié par le patronat (Medef) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC)" - Source Senioractu

Comment François CHEREQUE justifiait-il la signature de 2003 et son étonnement de 2008 ?

Les Echos - Le Premier ministre affirme que le passage de 40 à 41 ans de la durée de cotisation d'ici à 2012 est inscrit dans la loi de 2003...
François CHEREQUE - François Fillon est amnésique. Il omet systématiquement de rappeler que la loi permet de différer le passage à 41 ans en fonction, entre autres, de l'évolution de l'emploi des seniors. La CFDT est fidèle au texte de 2003, et elle est un peu la seule aujourd'hui, en acceptant le principe de l'augmentation de la durée de cotisation, mais en le conditionnant à une amélioration du taux d'emploi des 55-64 ans, qui n'est que de 38 % en France.

Les Echos - Comment y parvenir ? Avec un système de bonus-malus, comme le préconise Xavier Bertrand ?

François CHEREQUE - ... / ... L'emploi des seniors doit à chaque fois être une priorité, en négociant sur l'ensemble du parcours professionnel des salariés

A ce jour, les syndicats d'employeurs bloquent toute négociation en ce qui concerne la pénibilité et réclament que l'âge de départ à la retraite soit repoussé à 63 ans quelque soit l'âge auquel les salariés ont commencé à travailler et sont en celà soutenu par la majeure partie des parlementaires UMP !

En clair : Un franc succès pour la CFDT et son syndicalisme réformiste !

En fin de compte, on s"aperçoit bien que la CFDT et son leader sont empêtrés dans une mécanique qu'ils ont pourtant appelée de leurs voeux : Etre l'interlocuteur privilégié du gouvernement et signer des accords à tour de bras ... / ... " Ecrivions nous dans Slovar les Nouvelles le 23 mai 2008 : CFDT : A la recherche du paritarisme perdu

Malgré les propos de François Chérèque dont le congrès a lieu en juin (une des raisons pour laquelle le gouvernement avait reporté la parution du rapport du COR) il semble bien que cette fois-ci, le piège se referme sur la CFDT et surtout ... sur l'ensemble des salariés.

Et montre les dangereuses limites de la naïveté du ... paritarisme !

Crédit photo
Ouest France

22 mars 2010

Une belle victoire ne doit pas démobiliser face à l'austérité annoncée !

Sans appel ! C'est ce le constat qu'on peut faire après la lecture des résultats du deuxième tour des élections régionales.

Quelques puissent être les explications ou contorsions du "gentil" Xavier Bertrand ou de l'ensemble des responsables de l'UMP, le résultat est là : La politique du gouvernement et de sa majorité a bel et bien été sanctionné par les électeurs !

53% pour la gauche (PS-Divers gauche-Europe Ecologie-Front de gauche)
Le PS et ses alliés remportent 21 régions sur 22 en métropole (dont la Corse, conquise par Paul Giacobbi, mais sans majorité absolue)
35% pour la droite (UMP-Nouveau centre-MPF-CPNT)
17,5% pour le FN
Abstention: 48,81%

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Source Libération - 21/03/2010 à 20h00 (mise à jour le 22/03/2010 à 10h54)

Si tous les ministres engagés dans la bataille sont défaits, il s'agit pour certains d'une véritable déroute :

Xavier Darcos : 28,01 %
Hervé Novelli : 36,46 %
Valérie Létard : 25,91 %
Bruno Lemaire : 30,70%
Dominique Bussereau : 39,39 %

Pour les plus people d'entre nous, il est à noter que celle qui se voyait déja siéger à l'Assemblée Nationale : Elodie Gossuin ne garde pas son siège de conseillère régionale puisque : Le médiocre résultat obtenu par la majorité présidentielle dans l'Oise (33,96%) ne lui permet pas de conserver son siège au conseil régional picard. Elodie Gossuin était en effet en septième position, mais seuls six sièges ont été brigués dans ce département par l'UMP-Nouveau Centre ... / ... " Source Le Figaro

Au delà du fait qu'il s'agit d'un énorme camouflet pour le "Président du Pouvoir d'achat" et "refondateur" auto proclamé du capitalisme, les dernières déclarations du N°2 du FMI viennent, non pas ternir la victoire de la gauche, mais rappeler aux citoyens français qu' à défaut d'avoir obtenu un capitalisme réformé, ils vont devoir régler la catastrophe économique générée par les banques et établissements financiers dont notre président et sa majorité nous disaient le plus grand bien avant le crash !

Car, à ceux qui pourraient s'étonner d'avoir entendu le "message" distillé par les ténors de l'UMP et du gouvernement : Les réformes et surtout celle des retraites sont notre seule préoccupation

Xavier Bertrand : "Je n'ai pas entendu hier les Français dire 'non aux réformes', ça c'est quelque chose de très important" . Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a exprimé dimanche soir sa "déception" après le second tour des régionales tout en estimant qu'il fallait aller "plus vite et plus fort" sur les réformes. Le Parisien

Luc Chatel : "Il ne faut pas se tromper sur le message" des électeurs, a-t-il déclaré sur France-2, en reconnaissant toutefois "la victoire de la gauche". "La pire des réponses serait d'arrêter au milieu du gué des réformes qui sont indispensables pour notre pays", comme la réforme des retraites ... / ... " Le Figaro

Christian Estrosi : " Imaginez que dans cinq ans, notre système de retraites soit en faillite, dira-t-on qu'on ne l'a pas sauvé parce qu'on n'a pas reconquis l'Auvergne et l'Aquitaine ? " ... / ... " La voix du nord

Nous leur donnerons lecture des déclarations de John Lipsky bras droit de DSK au FMI repris par le magazine l'Expansion

" PEKIN - Les pays développés avec des déficits publics élevés doivent commencer dès aujourd'hui à préparer leurs opinions publiques aux mesures d'austérités qui seront nécessaires à partir de l'an prochain, a estimé dimanche le numéro deux du Fonds monétaire international. Selon John Lipsky, directeur général adjoint du FMI, l'ampleur des ajustements qui vont devoir être mis en oeuvre est si vaste qu'ils risquent de se traduire par un recul des allocations santé et retraite, une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts.

... / ... l'assainissement des finances publiques devra démarrer dès l'an prochain si la reprise économique suit son cours, a expliqué le numéro deux du FMI.

Ce qui signifie, que nos dirigeants, n'ayant plus aucune échéance électorale majeure ,vont pouvoir mettre en place des mesures extrêmement dures pour la population !

Il va vraiment falloir redescendre dans le rue pour expliquer plus clairement que "cette crise n'est pas la notre et que nous refusons de la payer !"