08 mai 2009

Promotion de l'Agri...Culture française : "Wine, Cheese & Carla party"

Compte tenu des brillants résultats des exportations françaises, peu de gens le savent, mais nous avons une Ministre du Commerce Extérieur : Anne Marie IDRAC. Selon son agenda officiel elle est en déplacement au Brésil (4 au 8 mai) avec nous l'espérons quelques contrats à la clé ...

Dans une interview au Figaro publiée sur le site du Premier Ministre, elle nous donne sa vision des exportations françaises (extraits)

Comment s’explique l’aggravation du déficit commercial en 2008 ?

"La détérioration en 2008 est davantage marquée par les événements extérieurs que par une question de compétitivité. La facture pétrolière, qui se monte à près de 60 milliards d’euros - après 47 milliards l’année précédente -, est particulièrement élevée. Et depuis le deuxième trimestre, la demande de nos principaux clients s’est effondrée. L’importance de l’Union européenne dans notre commerce extérieur n’est, à ce titre, pas un atout."

La France perd-elle toujours des parts de marché ?

"Eh bien, justement, les premiers éléments à notre disposition nous font dire que la compétitivité de la France a arrêté de se détériorer. La part de la France dans les exportations de la zone euro s’est stabilisée. C’est la traduction des réformes engagées par le gouvernement." ... / ...

En 2009, aller chercher les niches de croissance
"Il faudra aller chercher les "niches de croissance", en comptant plus que jamais sur nos points forts, comme les grands contrats d’équipement. En termes de pays, nous irons là où la croissance résiste mieux qu’ailleurs, comme au Brésil, en Inde et au Moyen-Orient. Sans négliger les niches, sectorielles par exemple, qui sont intéressantes à court terme et constituent les bases de l’investissement de demain. C’est le cas par exemple du développement durable où nos grandes entreprises sont très présentes mais où de nombreuses petites entreprises françaises possèdent également un réel savoir-faire reconnu à l’étranger. Nous les aiderons à exporter."

Et bien, il semble qu'en haut lieu, on l'ait entendue, puisque la France aurait trouvé "une niche de croissance". En effet, elle a lancé une opération d'envergure qui devrait faire pâlir les pays amis et non moins concurrents. Cette bonne information n'a pourtant pas fait les gros titres de la presse française ni des JT de nos télévisions. On s'en étonne car gagner des parts de marché hors France est une ambition annoncée par notre gouvernement et Madame IDRAC.

Alors, quelle est cette cette offensive commerciale ?

Gérald Andrieu de Marianne2 a consacré un article le 1er Mai à celle-ci sous le nom de : "Du pain, du vin... et du Bruni!" Néanmoins, il faut dire que l'information avait été peu médiatisée par les autres confrères et surtout par ... l'Elysée

Or, cette affaire de "Wine, Cheese & Carla party" rebondit puisque c'est le Daily Mail, journal de la "perfide Albion" qui en parle à son tour :

Sarkozy trouve le moyen de "stimuler" la carrière de Carla, sa chanteuse de femme ... des milliers de ses CD offerts gratuitement par des particuliers "ambassadeurs français "By Peter Allen - Last updated at 1:57 AM on 05th May 2009

Des milliers de copies du dernier album de Carla Bruni vont être donnés dans le cadre d'un campagne de promotion de la culture "gauloise" à l'étranger. Au moins 14.000 particuliers "ambassadeurs marketing" de 19 pays ont reçu "Comme Si De Rien n'était", avec de bons vins, des fromages, et des tire-bouchons.

En retour, ils organiseront des "soirées gauloises" pour présenter le meilleur des exportations françaises. Cependant, la colère gronde à cause de la somme de 1 million de £ pour la promotion de Carla Bruni l'épouse du Président. L'album -son troisième - s'est juste vendu l'année dernière à 90 000 exemplaires en France. Pendant que le gouvernement insiste sur le fait que l'initiative a pour but d'accroître la notorité et les ventes d'aliments et de boissons, la colère monte sur la façon dont elle promeut également Carla Bruni ... / ...

Le Président Sarkozy qui a épousé Miss Bruni il y a à peu près un an a autorisé cette initiative du Ministère de l'Agriculture. Il approuve l'improbable carrière musicale de sa troisième épouse, car il estime qu'il est important pour l'ex-mannequin devenue chanteuse d'avoir quelque chose à faire au-delà de ses fonctions officielles.

Suite de l'article (en anglais)

ça mériterait de mobiliser Hervé Morin et ses troupes afin de laver l'affront fait à nos fleurons agro ... culturels. Oui, mais aujourd'hui c'est le 8 mai 1945 et les britanniques commémorent avec nous la victoire.

Et bien en ce jour de capitulation de l'Allemagne nazie et non pas "d'armistice" comme on peut le lire sur Le Point : "L'Élysée a commis une belle bourde historique, dans le dossier de presse remis aux journalistes à l'occasion de la célébration de la victoire des alliés sur le nazisme, le 8 mai 1945. Dans plusieurs documents, consultables également sur le site de la présidence de la République , les services de l'Élysée évoquent "les commémorations de l'Armistice du 8 mai 1945". Or, c'est un fait historique incontestable, il n'y a jamais eu d'armistice à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais bien une capitulation pure et simple, sans condition, des nazis ... / ..." Nous sommes heureux d'apprendre aux français qui se lamentent sur le sort de leur industrie qu'avec de telles initiatives, le bout du tunnel est probablement en vue ... du moins en termes de CD payés par le budget du Ministère de l'Agriculture.

Bah ! d'agriculture à culture, il n'y a qu'un pas sémantique que Michel Barnier n'a pas hésité à franchir. Osera t-il une nouvelle opération d'envergure auprès de ses collègues députés européens lorsqu'il siègera à Strasbourg ? L'histoire nous le dira. C'est à ça qu'on reconnait les grands hommes d'Etat ... amis des arts musicaux

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Lactalis

Scoop du Figaro : L'épouse du Président serait une mutante !

Aujourd'hui 8 mai 2009 date anniversaire de la fin d'un des conflits les plus meurtriers qu'ait connu le monde et surtout l'Europe, vous vous attendiez certainement à ce que Slovar commente le déplacement du Chef de l'Etat à Sainte Maxime pour commémorer la victoire alliée sur l'Allemagne nazie.

Vous vous êtes dit : "Il va encore en faire du petit bois" et sa méchanceté habituelle va encore prendre le dessus.

Et bien non, vous n'aurez pas ce plaisir. Slovar les nouvelles a préféré se pencher sur un problème beaucoup plus important. C'est notre ami Le Mague qui nous le révèle :

Carla Bruni Sarkozy, qui avait annoncé que Nicolas avait 6 cerveaux, aurait ... 4 bras, selon une photo du Figaro !

Étonnant cliché que nous ont concocté les secrétaires de rédaction du journal Le Figaro la semaine dernière, à l’occasion du voyage de Carla et Nicolas Sarkozy dans le royaume d’Espagne… Le 29 avril, son site Internet affichait un diaporama plus glamour que nature, où le couple présidentiel s’étreignait dans les jardins du palais du Pardo.

Deux bras supplémentaires venaient serrer bien fort les épaules de Nicolas Sarkozy, parce que les mains de Carla Bruni, vêtue pour l’occasion d’un tailleur coordonné noir et pied-de-poule, étaient occupées à tenir son sac à main. Or, tout le monde le sait, une femme comme il faut ne lâcherait son sac pour rien au monde ! Le choix de la rédaction s’est donc porté sur une petite retouche de rien du tout pour rendre à la palette graphique cette effusion printanière un peu plus passionnée qu’elle ne le fut en réalité ... / ...

Le Figaro s’est déjà illustré en publiant des photos truquées, comme celle où Rachida Dati s’est vue amputée d’un bijou de gros calibre. Ce journal, qui se voudrait champion du bon goût, reste en tout cas celui de la bourgeoisie française, qui aime l’argent mais déteste l’exhiber. En ce qui concerne l’amour, c’est tout autre chose : dès qu’il s’agit de faire valoir la propension de la France à la passion amoureuse, il est un devoir d’y souscrire, quand bien même il serait nécessaire d’arranger les choses. Intégralité de l'article

Comme quoi la presse de ce bon Monsieur Dassault sait découvrir des informations incontournables sur ceux qui nous gouvernent et leurs proches .... Si, dans cette période de crise, c'est pas de l'actualité heureuse !!!


Etonnant non ?

On a bien raison de dire qu'on nous ne nous dit pas tout ...



07 mai 2009

Emploi des seniors : La CGPME affiche sa discrimination ... négative

Comme beaucoup de mes concitoyens, j'ai dépassé la cinquantaine et perte d'emploi récente aidant, je m'efforce de piocher dans les sites de recherche d'emploi et de "faire jouer mon réseau relationnel" comme on le dit et l'écrit dans la presse spécialisée.

Et jusque là, avec 32 ans d'expérience, ça le fait pas. Mais pas du tout !!!

Particulièrement concerné par ce problème, dans un article publié sur Slovar les Nouvelles le 1er mai : "Suppression de certaines indemnités chômage des seniors : Hortefeux recule … pour un an" nous évoquions la reconduction pour un an de l'allocation d'équivalent retraite (AER) pour les chômeurs de 55 à 60 ans"

... / ... Elle bénéficie à 67.000 personnes qui risquaient au 1 er janvier 2009 de se retrouver au RMI/RMA cité par nos vaillants députés. Selon le texte que nous vous avons proposé plus haut, cette suppression avait pour but d'encourager .... l'emploi des seniors ... / ... A la demande des représentants de tous les groupes du Sénat comme de l'Assemblée nationale, nous allons reporter ce dispositif d'un an au 1er janvier 2010", a dit le ministre du Travail. "Cette allocation sera donc prolongée à titre exceptionnel, c'est donc une réponse à la crise" ... / … " Pour autant, "nous restons totalement déterminés à faciliter l'emploi des seniors", a assuré le ministre.

Et d'ajouter

Oui, mais en 2010, il y a les élections régionales pour lesquelles près de la moitié du gouvernement actuel est candidate. Notamment un certain Brice Hortefeux … mais aussi Hervé Novelli, Xavier Darcos, Valérie Pécresse, … Et cette élection, dans l’esprit de nos ministres ou secrétaires d’état, n’a pas la même saveur que les européennes qui sont comme on le sait une faveur de … disgrâce ! Et oui, devenir roitelet de région est beaucoup plus confortable et peut rapporter gros …

La situation des chômeurs seniors pourrait donc, si les syndicats et les salariés savent s’en emparer, être l’occasion de faire bouger une fois de plus le calendrier couperet qui attend plus de 70 % des salariés de plus de 50 ans privés d’emploi.

Car, ne l'oublions pas le gouvernement essaye de repousser l'âge de la retraite (bien aidé en cela par le MEDEF) à 65 ans. La possibilité de continuer son activité professionnelle jusqu'à 70 ans ainsi que le cumul emploi retraite étant des signes "forts" adressés par le gouvernement à tous ceux qui pensaient à une retraite proche des 60 ans.

Si le MEDEF représente les plus grandes entreprises françaises, bien qu'il souhaiterait phagocyter les troupes des autres confédérations patronales (97% des entreprises françaises ont moins de 20 salariés) , ses adhérents membres du CAC40 seraient plutôt du côté de ceux qui réduisent les effectifs en ces temps de crise pour compenser la baisse des revenus versés à leur actionnaires.

On pourrait imaginer que la CGPME qui représente les PME, PMI et TPE tient de son côté un discours très différent sur le maintien de l'emploi chez ses adhérents.

La CGPME qui nous sert quotidiennement son credo sur :

- Un patronat soucieux du bonheur ou de l'avenir de ses salariés,
- Le scandale de bonus, parachutes dorés et primes de bienvenue (jalousie ?)
- Ses adhérents qui représentent les vrais entrepreneurs : ceux qui "jouent" avec leur propre argent ...

La CGPME qui déclare par la voix de Jean-François ROUBAUD son dirigeant : "Sur un certain nombre de sujets, nous ne sommes pas du tout en phase avec le Medef. Hier soir encore, celui-ci s'est opposé à des négociations sur la distribution des profits, alors que la CGPME l'a défendue. Malheureusement, on ne parle pas suffisamment de la CGPME. J'ai d'autres exemples récents : la négociation sur le chômage, où nous avons été en opposition avec le Medef à plusieurs moments ... / ... Source Le Monde

La CGPME, qui contrairement au MEDEF, s'oppose au projet de loi sur le travail dominical :

"Le commerce de proximité subit de plein fouet le ralentissement de la consommation. Il s'apprête à affronter la concurrence désormais pratiquement sans limite des grandes surfaces autorisée par la loi de modernisation de l'économie (LME) adoptée par le Parlement en août 2008", estime la Confédération qui poursuit : "Prétendre libéraliser maintenant l'ouverture des commerces le dimanche, c'est prendre le risque de porter un coup fatal au commerce de proximité."

Pourquoi ? Parce que "le commerce de proximité serait dans l'incapacité d'assumer les coûts supplémentaires générés, et devrait se résoudre à voir diminuer sa part de marché, diminuant d'autant sa marge".

La CGPME oublie de dire que c'est elle qui bénéficie du plus grand nombre de salariés travaillant le dimanche et que si la loi Maillé devait s'appliquer, il faudrait payer les salariés à des tarifs plus attrayants pour eux. Cette dernière raison, étant en fait, celle qui fait monter la CGPME au créneau.

Travailler plus, d'accord, mais pour le même prix ou alors avec des heures supplémentaires sans charges ! belle preuve de solidarité, tant vantée par la CGPME, avec les salariés de ses adhérents.

Tout ceci est connu et ne contient que peu de révélations. Nénamoins, ce qui m'a fait réagir ce matin, c'est le texte du communiqué officiel publié par la CGPME (copie d'écran ci-dessous) qui montre dans quelle estime cette confédération d'employeur tient les salariés de plus de 50 ans dont beaucoup ont donné leur maximum au cours de leur vie de travail pour faire propérer les entreprises de leurs adhérents. (communiqué par Newsletter reçu le 6 mai 2009 à 11:40)

Senior : recruter sous la menace Le gouvernement met ses menaces à exécution. Selon un décret en préparation les entreprises qui ne se préoccupent pas suffisamment de l'emploi des seniors seront pénalisées financièrement.

Elles seront « mises à l'amende » à hauteur de 1% de leur masse salariale.
On rentre ainsi, même si le gouvernement s'en défend, dans une logique de quota. Il s'agit là d'une erreur tant sur le fond que sur la forme dans une période où les entreprises ont besoin d'être soutenues plutôt que menacées.

Le moment est bien mal choisi pour donner des gages à ceux qui sont partisans de faire peser davantage de contraintes sur les entreprises. La possibilité offerte aux salariés de poursuivre leur activité professionnelle jusqu'à 70 ans de manière unilatérale avec ou sans accord de l'employeur était une première erreur. En voici une 2ème.

La première réaction, à lecture de ce texte, est la colère.

Colère de ceux qu'on considère, à la lecture du communiqué de la CGPME comme des quotas, boulets ou pourquoi pas des ... ordures ménagères. Selon les propres mots de la CGPME : "il s'agit là d'une erreur tant sur le fond que sur la forme"

Nous ne serions donc que de simples "erreurs" ?

On connaît la musique :

- A la sortie de l'école : Pas assez formés pour être opérationnels
- A 30 ans : Pas assez d'expérience
- A 40 ans : En concurrence avec ceux de 30
- A 50 : Trop vieux pour s'adapter et pas assez "souples"

Savez-vous Monsieur Roubaud (patron de la CGPME) que le communiqué que vous avez approuvé, porte des noms : Discrimination et insulte

Si le gouvernement (que nous ne ménageons pas) a décidé d'appliquer cette mesure n'est ce pas parce que votre confédération a obtenu avec d'autres la suppression de la contribution Delalande au fait que celle-ci "empêchait" les entreprises d'embaucher les seniors ?

Cette contribution qui pénalisait (modestement) les entreprises qui se séparaient de salariés de plus de 50 ans a disparu et le gouvernement est bien obligé de constater, qu'outre les nombreux licenciements (sans contrainte) de cette classe d'âge, quasiment plus aucun recrutement n'est effectué en ce qui la concerne.

En clair, vous avez obtenu de vous "délester des vieux" à bon compte et vous n'en voulez plus !!!

Dans la mesure ou François Fillon, puis Xavier Bertand et Brice Hortefeux pour finir ont pris l'engagement de maintenir coûte que coûte les salariés dans l'emploi au delà de 60 ans, il était certain que ce qui n'a pas été obtenu par l'autorégulation chère au patronat devait s'appliquer par la loi.

Compte tenu des actions de lobby de la CGPME et autres syndicats ou unions patronales auprès de parlementaires amis, on peut se demander si le ministre ira jusqu'au bout et cédera pas une fois de plus au chantage de l'embauche conditionnelle sans pénalité.

Vous avez beau déclarer au journal Le Monde : "Je fais remarquer que dans les PME, on essaie d'avoir des salariés de façon plus permanente dans l'entreprise. Nous utilisons le CDD, le travail intérimaire, mais nous essayons autant que possible de maintenir l'ensemble du personnel en CDI" ... / .. "La proximité que nous avons avec les femmes et les hommes qui travaillent autour de nous fait que sur un plan humain... / ... "

Reconnaissez que, comme le MEDEF, vous ne souhaitez pas ouvrir vos entreprises aux 50 ans et plus et que vous attendez que le gouvernement et le contribuable assument VOTRE RESPONSABILITE d'employeurs.

Ce communiqué laissera des traces chez les gens de ma génération qui ont en plus de 30 ans de travail dans des TPE et PME ont donné le meilleur d'eux mêmes. On parle beaucoup ces derniers temps d'interventions de la Halde dans le débat de société.

J'espère que celle-ci se saisira de votre texte afin de le mettre au pilori et vous par la même occasion.

Monsieur Roubaud, je ne vous salue pas ...


Slovar



06 mai 2009

Le parlement européen signe l'arrêt de mort de la loi HADOPI

Hier nous avons écrit un article que nous ne renions certainement pas sur le rôle du parlement européen. Ce parlement qui en partie écrit de plus en plus notre droit français. Nos amis d' "Europe Ecologie" Région Est viennent de nous faire parvenir un communiqué qui réjouira ceux qui trouvent que le parlement s'endort parfois et que parfois, comme dit la campagne de l'UMP : "Quand l'Europe veut, elle peut"

Néanmoins, l'UMP va trouver saumâtre son slogan puisqu'elle risque bien d'en faire les frais.

Communiqué d'Europe Ecologie : Le 6 mai 2009

Lors du vote sur le Paquet Telecom, le Parlement européen vient de donner raison à Daniel Cohn-Bendit contre Hadopi.

Pour des millions d’internautes en Europe, la date du 6 mai 2009 restera celle de l’adoption par le Parlement européen de l’amendement 138 représenté par MM. Bono et Cohn-Bendit (contre le “faux compromis” proposé par Mme Trautman). Cette reconnaissance d’une liberté fondamentale fera force de loi européenne : aucune autorité non judiciaire ne pourra couper un accès à Internet sous prétexte de téléchargement illégal dans toute l’Europe.

C’est un échec pour Nicolas Sarkozy, et une victoire pour l’Europe et les libertés publiques. L’autre bonne nouvelle, c’est que les pressions et manipulations du gouvernement français de ces derniers jours pour faire changer d'avis les eurodéputés ont échoué.

Désormais, l’UMP s’exposerait à un double déni, en forçant l’adoption d’HADOPI le 12 mai prochain : de démocratie et d’Europe. Un de plus ! L’acharnement présidentiel à faire voter ce texte liberticide, dépassé et inapplicable juridiquement va à l’encontre du bon sens et de l’avis d’une large majorité des citoyens et d’internautes, et même de bon nombre de députés UMP.

Pour Sandrine Bélier, tête de liste Europe Ecologie dans Est: « cette affaire HADOPI et l'acharnement que met l'Etat français à vouloir restreindre les libertés numériques n'est ni plus ni moins qu'une négation de la démocratie. Poussés par quelques lobbies et multinationales du disque, l’UMP et le gouvernement s’exposent à un double désaveu : celui des internautes français et européens, mais aussi celui de l’Union européenne. On voit ici que l’Europe sert à quelque chose… Et nous donnons rendez-vous à tous ceux qui ne veulent pas d’HADOPI le 7 juin, dans les bureaux de vote européens» a ajouté Sandrine Bélier.

À l’issue de ce vote, Daniel Cohn-Bendit, co-auteur de l’amendement 138 au Parlement européen, à déclaré : « C'est une défaite pour Nicolas Sarkozy qui ne peut désormais plus ignorer cette position très majoritaire du Parlement européen à l'occasion du débat à l'Assemblée nationale sur la loi Hadopi.»

Et l’eurodéputé, tête de liste en Île-de-France, d’ajouter : « Le vote d'aujourd'hui est belle une victoire. Voici un exemple de "Better Regulation" (Mieux Légiférer) qui, à cinq semaines des élections européennes, redonnera confiance aux citoyens européens qui hésitent à se rendre aux urnes. »

Damned, loupé, il va falloir trouver autre chose pour couper la ligne des internautes ....

Source
Europe Ecologie
Crédit image
F.cointe

Nicolas Sarkozy : " Bilan, vous avez dit bilan, où ça un bilan ? "

En France quand il y a un problème, ne cherchez pas, il arrive ! Qui ça ?

Mais Super-omni-Président bien entendu !!!

L'UMP traîne les pieds pour faire campagne pour les élections européennes, n'arrive pas à boucler ses listes et ne trouve pas vraiment de bons thèmes. Nicolas Sarkozy arrive tel "un cavalier qui surgit hors de la nuit" et monte au créneau puisque ce sont tous des "incapables"

Personne ne le comprend ni ne l'aime. Il s'en fout (banane oblige). Entre ses manipulations sur le Parti Socialiste, puis du MODEM, la détestation des journalistes et de ces français qui ne veulent pas accepter que la France, l'Europe et même le monde se gèrent comme autrefois la mairie de Neuilly sur Seine, il essaye de nous rejouer le couplet de 2007.

Nicolas Sarkozy est comme Jacques Chirac, son maître en politique, il n'est jamais meilleur qu'en campagne électorale. Mais pour la suite ...

Néanmoins, cette fois-ci, il est moins convaincant. Il ne peut plus tirer à boulets rouges sur : Les 35H00 qui à l'époque du "travailler plus" étaient responsables de la totalité des malheurs et du déclin du monde moderne

Il ne nous parle plus de son formidable plan en 15 points

1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat
6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation
7. Répondre à l'urgence du développement durable
8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
13. Maîtriser l'immigration
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
15. Fiers d'être français

Qui est à comparer avec son bilan provisoire, qu'il a expliqué à ses troupes et par media interposé aux français lors de son intervention à Nîmes

"Depuis deux ans, la France a eu le courage de se réformer. Elle a bousculé les conservatismes qui, en la paralysant, la condamnaient à un déclin irrémédiable" "Face à toutes les crises auxquelles elle a été confrontée, elle a pris le parti de l'action contre celui du renoncement"

Nous serions tentés de lui répondre par quelques chiffres qu'il ne pourra pas imputer à ses prédécesseurs

600000 retraités, vivaient en France en dessous du seuil de pauvreté soit avec 628 euros mensuels en 2008. Ce sont les chiffres de la Fondation Abbé Pierre. Le phénomène s’est amplifié depuis septembre 2008 avec la crise financière et sociale. De plus en plus de personnes âgées, doivent se rendre dans les associations caritatives, comme les restaurants du cœur, ou aux maraudes d’aide aux sans-abris, pour réclamer des produits alimentaires. Patrick Doutreligne Fondation Abbée Pierre

Le nombre total de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement s'est élevé à 932 000 d'avril 2004 à mars 2009, soit en moyenne à 186 400 par an. Sur un an, le nombre de dossiers déposés est en hausse de 8 % et de 16 % depuis le début de l'année 2009. L'endettement moyen par dossier est, à fin mars 2009, de l'ordre de 39 500 euros. L'endettement résultant de crédits immobiliers, présents dans 9 % des dossiers, est d'environ 80 200 euros. Concernant les crédits à court terme, les montants moyens d'endettement s'élèvent à 17 600 euros pour les crédits personnels assortis d'une échéance (figurant dans 54 % des dossiers) et à 19 900 euros pour les crédits renouvelables ou permanents (présents dans 85 % des dossiers) - Patrimoine.com

Loi TEPA

Bouclier fiscal : Les députés ont repoussé une proposition de loi du groupe socialiste visant à supprimer le dispositif du bouclier fiscal (315 voix contre 225). Sauvons les riches a encore du boulot devant lui ...

Un premier bilan de la Loi TEPA sur l'année 2008 a été publié à la mi-juillet par le ministère du budget, et celui s'avère déjà extrêmement positif.


En effet, les mesures d'incitations fiscales prévues par la Loi en Faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat ont bénéficié à plus de 92.000 contribuables qui ont ainsi bénéficié de près de 656 millions d'euros de réduction d'impôts en faveur de leurs investissements consentis dans des PME ou de leurs effectués à des organismes reconnus d'intérêt général. Si le nombre de foyers assujettis à l'impôt sur la fortune a cru de 5,78% en 2008 (soit 548.000 foyers), en revanche, les recettes fiscales perçues via l'ISF on diminué de 5,3% pour un montant total de 3,750 milliards d'euros. L'augmentation du bouclier fiscal y est pour beaucoup, et le gouvernement estime que près de 23179 foyers en ont profité pour se faire remboursé une somme de 16.000€, soit près de 213 millions d'euros au total. - Source Loi TEPA

Il serait intéressant d'interroger les patrons de PME qui se demandent bien à quel endroit a abouti cet argent alors qu'en 2008 ils en étaient déjà à faire le siège de leurs banques pour pouvoir survivre.

Heures supplémentaires : ... / ... Le nombre de nouvelles heures supplémentaires constatées ne correspondrait pas forcément à une réelle augmentation des heures faites (définition imprécise des heures "supplémentaires" et effet d’aubaine de la loi pour régulariser certaines sous-déclarations), les heures supplémentaires, en période d’inquiétude économique, se substitueraient en partie à des embauches plus contraignantes et au total les résultats incertains de ces mesures ne justifieraient pas leur coût pour les finances publiques. - Source Vie Publique

La loi de modernisation sociale du 25 juin 2008 qui réforme le licenciement

Période d’essai des contrats à durée indéterminée

Le CDI peut comporter une période d’essai d’une durée maximale de 2 mois pour les ouvriers et employés, 3 mois pour les agents de maîtrise et techniciens et 4 mois pour les cadres. La période d’essai doit figurer dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement. Son renouvellement est possible si la convention collective l’autorise et si celui-ci est prévu dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement.

Rupture conventionnelle du contrat de travail (séparabilité à l'amiable réclamée par le MEDEF)

La loi de modernisation sociale modifie les conditions de la rupture de contrat « à l’amiable »

La rupture du contrat de travail ne peut être imposée par l’une des parties mais résulte d’un commun accord (libre consentement).

Création d’un CDD à objet défini

Réservé aux cadres et aux ingénieurs, sa durée doit être comprise entre 18 et 36 mois. La durée approximative du contrat devra être définie dans le contrat de travail. Le salarié devra également être informé au moins deux moins avant de la fin de son contrat. - Source Village Justice

Les employeurs, comme le gouvernement avaient bien précisé que ces mesure donneraient un coup de fouet à l'emploi. Elle ne sont que de nouvelles sources de précarisation au nom d'une flexibilité des salariés tant vantée mais jamais financée.

Par contre, augmentation de 292% du budget SIG pour l'année 2009. Le SIG conserve les 5,7 millions d’euros du budget de 2008. A cela s’ajoutent 12 millions d’euros pour financer trois campagnes interministérielles importantes, 1 million d’euros pour le budget des études et des sondages de la Présidence de la République, 2,5 millions d’euros pour financer la création d’un portail « France.fr » ainsi que d’une « Web TV » gouvernementale, enfin 1,2 million d’euros pour la réalisation du tableau de bord du planning stratégique. La note passera donc de 5,7 millions d’euros à 22,4 millions d’euros pour le budget de 2009 - Source Politique.net

Et pourtant, comme l'explique l'éditorialiste Jean-Marcel Bourguereau "Malgré la marée montante du chômage, il persiste dans l'exonération des heures supplémentaires qui ne fait que creuser le fossé entre ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas et qui, de surcroît, n'a aucun effet avéré sur l'activité alors qu'elle contribue à dégrader des finances publiques qui n'en avaient pas besoin. Même la réforme des régimes spéciaux s'est faite sans aucune transparence et selon un rapport très récent du Sénat il est vraisemblable que les avantages des (anciens) bénéficiaires des régimes spéciaux ont été accrus. - Source le Blog de Jean-Marcel Bourgereau

Le chef de l'Etat a mis en avant le bilan de sa présidence de l'Union européenne au second semestre 2008. "Si la Géorgie n'a pas été rayée de la carte, si un cessez-le-feu a pu intervenir à Gaza, si l'Europe n'a pas cédé au sauve-qui-peut et au chacun pour soi quand le système bancaire a menacé de s'effondrer, c'est parce que la France, alors qu'elle exerçait la présidence de l'Union européenne, a pris ses responsabilité pour permettre à l'Europe d'agir", a-t-il estimé. "Si la moralisation du capitalisme a été inscrite à l'ordre du jour des grandes négociations internationales, si le G-20 s'est réuni à Washington, puis à Londres, c'est parce que la France l'a demandé au nom des 27 Européens unis", a poursuivi le chef de l'Etat.

Certes, mais qu'est devenue la "formidable" et dispendieuse (par son organisation) Union pour la Méditerranée ?

Pour le reste, un peu de modestie n'aurait pas fait de mal. On se souvient du plan de Gordon Brown lancé bien avant qu'on ait réagit en France et c'est rabaisser les dirigeants des autres pays (c'est une habitude coutumière) dont l'Allemagne et les Etats Unis que de faire croire que la France était à la pointe du combat. Rappelons également que le plan de sauvetage des banques et de l'automobile françaises ont été conçus sans concertation et en désaccord avec la Commission Européenne (voir liens précédents)

Probablement parce que notre Président n'a pas obtenu de conserver la présidence de l'Union au détriment de la République Tchèque ? décidément : "tous des incapables". Notre Président est européen lorsqu'il dirige l'Europe !!!

Sans vouloir être trop cruels, nous ajouterons que la moralisation du capitalisme qui passait par la mise à mort des paradis fiscaux, dont Monaco et Andorre, ( démission du poste de co prince d'Andorre toujours en attente) ferait rire si ce n'était trop grave.

M. Sarkozy a aussi vanté "la France du Grenelle de l'Environnement", "la France du Grand Paris", "la France qui réhabilite la valeur travail", "la France qui veut jeter les bases d'un nouveau modèle de croissance", "la France qui est fidèle à ses amis mais qui n'est inféodée à personne".

Rabâchage que tout cela. Le Grand Paris ne démarrera qu'à partir de 2012. Les français devront-il reconduire leur actuel président pour obtenir le début officiel des travaux ? Et, faudra t-il attendre qu'Alain Marleix ai terminé un découpage favorable à la majorité présidentielle afin de ne pas céder la cagnotte des Hauts de Seine à l'opposition ?

Quant au nouveau modèle de croissance, les français savent très bien qu'après avoir vidé les caisses et être tenu à moyen terme de revenir aux critères de Maastricht, une très longue période d'austérité les attends. Nous n'épiloguerons pas sur le retour dans l'OTAN ...

Par rapport aux 15 points, nous avons là un bien maigre bilan pour l'homme qui agit "plus vite que son ombre" et possède comme l'indiquait son épouse "6 cerveaux". Le fait est qu'à part avoir sécurisé les plus aisés et avoir réhabilité l'argent décomplexé, crise aidant, les mots ressassés n'ont plus la même saveur ni le même impact.

Plusieurs ministres et non des moindres s'apprêtent à devenir Président de région aux élections de l'année prochaine et les amis politiques se résument à la vielle garde rapprochée d'autrefois (Balkany, Estrosi). Pour l'instant, les français ne retiennent que les excès de montres de Yachts, d'avions privés et de voyages plus ou moins arrangés et toujours payés par des amis. Ils n'oublient pas non plus le salaire, passé de 7 084 euros à 19 331 euros, soit une augmentation de 172 % !!!

Avoir de l'énergie à revendre ne suffit pas, encore faut-il qu'elle soit mise au profit d'un contenu fédérateur et porteur d'avenir pour toute la population. Car comme le dit Jean-Marcel Bouguereau : "Car deux ans après, quelle est sa réforme emblématique ? Giscard c'était l'avortement, Mitterrand l'abolition de la peine de mort. Et Nicolas Sarkozy ? Le bouclier fiscal peut-être ?"

Le président a cependant expliqué d'emblée qu'il n'était pas venu pour parler de bilan. "Aujourd'hui, l'heure n'est pas aux bilans. L'heure est à l'action"

Nous allions le dire .... mais avec d'autres mots, d'une autre façon et pour une tout autre politique !


Sources déclarations du Chef de l'Etat
AP/Yahoo
Crédit montage
LOBO

05 mai 2009

Nous avons besoin de plus d'Europe ? : Et si on parlait des élections européennes !

Bien que les partis politiques français s'en défendent, (à part peut être Europe Ecologie, pour qui cette élection est le seul tremplin électoral) la campagne pour les élections européennes affiche un encéphalogramme plat.

Beaucoup affirment que la crise économique qui touche tous les pays de l'Union en est la cause. Dans le même temps, chaque pays y va de son plan de relance, sans avoir recours à l'Europe, tout en nous expliquant jusqu'à la nausée, pourquoi l'Union européenne est ... la seule solution pour s'en sortir !!!

Pourquoi nous appelle t-on aux urnes et quel est l'enjeu de ce scrutin ?

Sur les 736 députés du Parlement européen, les Français en éliront 72, comme leur homologues italiens ou Britannique, et conformément au système de représentativité proportionnelle dégressive. Pays le plus peuplé de l'UE, l'Allemagne doit élire 99 députés, soit environ un député pour 832 000 habitants. A l'inverse, Malte sera représenté par 5 députés soit environ un député pour 80 000 habitants.

Seules les listes obtenant au moins 5 % des suffrages peuvent prétendre à un siège au Parlement, qui est l'unique organe communautaire élu au suffrage universelle direct.

Et c'est bien le problème ! Car, quel est le vrai rôle de ces euro députés ?

Législatif tout d'abord. Les eurodéputés votent les lois proposées par la Commission européenne, avec le Conseil de l'Union européenne. En outre, il peut agréer, modifier ou rejeter le contenu des législations européennes. Son rôle est en revanche réduit à un simple avis consultatif pour les questions dîtes sensibles, telles que la fiscalité, la politique industrielle ou la politique agricole par exemple. De même : La principale compétence d’un parlement, à savoir l’adoption de normes ou de lois générales, n’appartient que partiellement au Parlement européen. Les normes européennes sont pour la plupart adoptées par le Conseil des Ministres - Source IBZ

Arrêtons-nous sur ces points qui méritent dans les circonstances actuelles d'être développés

L'actuelle crise économique est née de la liberté totale des marchés financiers avec entre autre leur capacité à utiliser les paradis fiscaux et à jouer sur la fiscalité la plus avantageuse qu'offrent certains pays de l'Union européenne.

Pourquoi nous ressasser que nous avons besoin de plus d'Europe pour combattre la crise alors que les élus à l'assemblée européenne n'ont pas la possibilité de légiférer ou de réagir dans les domaines de la fiscalité ou de l'industrialisation ? Quant aux fameuses normes qui sont de plus en plus perçues par les citoyens européens comme des boulets ou contraintes, elles semblent bien représenter la principale préoccupation de la Commission bien aidée en cela par les lobbies qui ... la conseille.

Peut-on encore parler de démocratie européenne dans ce cas ? Car pour l'essentiel, l'Union est dirigée par la Commission Européenne qui comme indiqué plus haut n'affronte jamais le suffrage universel

La Commission est le moteur du système institutionnel communautaire :

- Détentrice du droit d’initiative législative, elle propose les textes de loi qui sont soumis au Parlement et au Conseil.
- Instance exécutive, elle assure l’exécution des lois européennes (directives, règlements, décisions), du budget et des programmes adoptés par le Parlement et le Conseil.
- Gardienne des Traités, elle veille au respect du droit communautaire, conjointement avec la Cour de Justice.
- Représentante de l’Union sur la scène internationale, elle négocie des accords internationaux, essentiellement de commerce et de coopération. - Source DECIL

Que pèsent vraiment en fin de compte les 736 députés à côté des quelques 15 000 personnes qui travaillent pour la Commission et ses 23 Directions Générales et 14 services décentralisés ? Ajoutons à celà que la commission dispose également de Représentations dans chaque Etat membre et de Délégations dans les pays en voie d'adhésion et les pays tiers.(site de l'UE en France )

Un mode d'élection fantaisiste et peu compréhensible

Scrutin de liste proportionnel et dans huit circonscriptions interrégionales. Pour élire 72 eurodéputés (sur 736), la France est divisée en 8 circonscriptions.

Suite à la décision du Conseil de 2002, un certain nombre de législations nationales des anciens États membres ont été modifiées ou sont en cours de modification. Ainsi, la France a abandonné la circonscription nationale unique au profit de huit grandes circonscriptions régionales dénommées: Nord-Ouest, Ouest, Est, Sud-Ouest, Sud-Est, Massif Central, Île-de-France, Outre-Mer.

Bon, ça c'est pour la France mais, Il faut néanmois noter que : Dans certains États (Allemagne, Espagne, France, Grèce et Portugal), les électeurs ne peuvent pas modifier l’ordre des candidats sur la liste. Dans d’autres États (Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suède), l’ordre des candidats peut être modifié en attribuant des voix de préférence. Au Luxembourg, il est même possible de voter pour des candidats appartenant à différentes listes. En Suède, les électeurs peuvent, en outre, ajouter ou supprimer des noms sur les listes. En Irlande, Malte et au Royaume-Uni, les élections ne se déroulent pas au scrutin de liste. - Source Europarlement

Limpide non ? et surtout efficace puisque : L'abstention a augmenté en 2004. Les candidats sont, à quelques exceptions près, trop peu connus pour susciter de l'engouement. Et ce n'est pas prêt de s'arranger si l'on en croit une étude IPSOS- Le Point

Avec un niveau de votants potentiels à 44% dans la dernière mesure d’intentions de vote Ipsos-Le Point, nettement en retrait de ce que l’on mesurait un mois avant les scrutins de 2004 et de 1999, on battrait certainement un record d’abstention si les élections européennes se tenaient aujourd’hui. Les électeurs ne se sentent pas encore concernés par la campagne, mais les choses peuvent bouger d’ici au 7 juin. Pour le moment, on enregistre un fort différentiel de mobilisation selon la classe d’âge (30% de votants potentiels chez les moins de 30 ans contre 63% chez les plus de 60 ans), qui explique en partie la bonne tenue des listes UMP, mesurées en tête à 27%. Le rapport de force global reste toutefois favorable à la gauche, qui totalise 48% d’intentions de vote, soit 3 points de plus qu’en 2004. Source IPSOS -SONDAGE EFFECTUE POUR : Le Point - DATE DU TERRAIN : Les 30 avril & 2 mai 2009.

Et oui, comme tout le monde le sait, les jeunes aiment l'Europe et en redemandent : Lucidité ou découragement ?

Va t-on voter pour un parti politique : UMP, MODEM, PS, Verts ?

Le système mis en place est très différent de celui que connaissent les électeurs. En effet : Le système de groupe politique au sein du Parlement européen est très spécifique. Plutôt que de se référer uniquement aux intérêts nationaux, les députés européens sont invités à se regrouper dans des formations plurinationales représentatives d’intérêts communs.

Sur les 785 eurodéputés, 772 sont répartis en 8 groupes politiques. Pour former un groupe politique, il faut au minimum 20 députés européens originaires d'au moins 6 Etats membres de l’UE.

Ainsi, si vous votez UMP, votre vote ira au "Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE)" : Fort de ses 288 députés européens représentant les 27 Etats membres de l’Union, le PPE-DE est le plus grand groupe du Parlement européen. Il est aussi une composante importante du paysage politique européen : plusieurs Premiers ministres actuels dans les Etats membres de l'UE, le Président de la Commission européenne ainsi que le Président du Parlement européen, appartiennent à cette famille politique.

Si vous votez Socialiste, votre vote ira au "Groupe socialiste au Parlement européen (PSE)" : Aux élections de 2004, les socialistes ont obtenu 27, 19 % des votes, ce qui leur a permis d'obtenir 200 sièges, occupés par des élus originaires de 23 Etats membres. La France représente la délégation nationale numériquement la plus importante avec 31 membres (issus du Parti socialiste français), suivie par les 24 membres espagnols du PSOE et les 23 membres allemands du SPD. Depuis l'adhésion de la Roumanie et la Bulgarie, le groupe s'est agrandi avec 15 nouveaux députés. Sept Présidents de commissions parlementaires (24 Vice-présidents), 5 vice-présidents du Parlement et 2 questeurs appartiennent au PSE. Le groupe PSE compte aujourd'hui 217 membres.

Si vous votez MODEM votre vote ira probablement au "Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE)" : Avec 100 députés issus de 22 pays, l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE) est le troisième groupe politique d’importance au Parlement européen. Le partage des responsabilités entre les groupes politiques a doté l’ADLE de trois présidents de commissions parlementaires et de deux vice-présidents du Parlement. En termes de délégations nationales, les Etats membres les plus représentés au sein de ce groupe sont l’Italie (12 membres), en tête, suivie du Royaume-Uni (11 membres) et de la France (10 membres).

Il se peut aussi que votre vote aille aux :

- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE)
- Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL)
- Groupe Indépendance/Démocratie (ID)
- Groupe Union pour l’Europe des Nations (UEN)
- Groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS)
Détails de tous les groupes sur "Toute l'Europe"

Une bonne question : Combien ça gagne un euro député ?

Jusqu'à maintenant, la plupart des eurodéputés touchent un salaire équivalent à celui perçu par les députés nationaux. De grandes disparités existent entre le traitement des différents représentants européens. Ainsi, un député Letton gagne environ 1 000 euros par mois quand un député italien perçoit 12 000 euros mensuels. Après les élections de juin, les parlementaires européens vont être soumis à un statut unique et gagneront environ 7 000 euros par mois. Une rémunération qui sera financée par le budget communautaire. - Source Metro

Question annexe : Peut-on cumuler le mandat d'euro député avec celui de député national ?

Un député européen ne peut exercer une autre fonction dans une institution ou un organe communautaire, et doit renoncer à siéger au Parlement national.

Cette réponse nous explique pourquoi les ténors de nos assemblées ne se risquent pas dans l'aventure. En effet, à Strasbourg :

- Pas de traitement de faveur
- Pas de micros ou d'interviews complaisants des media "amis"
- Pas de possibilité de se distinguer dans le lot des très nombreux parlementaires.

En résumé : Difficile de faire sa star.

Ce qui explique le refus de plusieurs membres du gouvernement de jouer le jeu. Par contre lorsqu'on voit la bousculade au portillon pour devenir Président de région et ensuite demander des aides à l'Europe on se dit que "l'enthousiasme" des habitants électeurs de l'Union est parfaitement justifié mais que celui des futurs élus est authentique

Car : Aujourd’hui, plus de 200 bureaux de représentation des régions sont présents à Bruxelles. Leur rôle : défendre et promouvoir auprès des institutions européennes les intérêts des collectivités qu’ils représentent. Toutes les régions françaises possèdent aujourd'hui un bureau de représentation à Bruxelles. Afin de mutualiser les ressources ou parce qu’elles partagent des problématiques communes, certaines régions se sont regroupées pour établir une structure commune de représentation. C’est notamment le cas des régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.(liste complète des représentations françaises à Bruxelles)

Vous noterez au passage que ces représentations sont installées à Bruxelles et non à Strasbourg, ce qui montre l'intérêt des régions et de leurs représentants pour le parlement européen ...

Alors, si vous êtes toujours indécis ou même indifférents à ces explications, peut être serez vous sensibles aux slogans de nos partis politiques pour cette élection :

UMP : "Quand L'Europe veut, l'Europe peut"
Parti Socialiste : "Changer l'Europe maintenant"
MODEM : "Réenchanter l’Europe auprès des Français" (selon certains membres du MODEM)
Europe Ecologie : Peut être "Contrat écologiste pour l'Europe" (Cherchez, nous n'avons pas pu trouver sur le site)
NPA : "Pas question de payer leur crise"
Front de Gauche (PCF et PG) : "Pour changer l'Europe"
Libertas (MPF et CPNT) : "Prenons l'Europe en main" (et qui propose en premier lieu une pétition pour supprimer ... la Halde)

Edifiant, et ... Motivant !!!

Mais comme ils le disent tous la main sur le coeur : "Plus que jamais, nous avons tous besoin de plus d'Europe" réponse au soir du 7 juin, du moins pour les candidats. Quant aux électeurs citoyens ....

Sources et crédits
Toute l'Europe
Ouest France
Parlement Européen
DECIL

Crédit image
L'Europe expliquée aux Européens
Benoît Du Peloux , Philippe Trétiack , Pierre Antilogus



04 mai 2009

Mediapart poursuivi en diffamation par François PEROL : Touche pas à mon poste !!!

Bien que chez Slovar les Nouvelles, nous ne partageons pas toujours les points de vue ou prises de positions de MEDIAPART, nous leur reconnaissons une qualité qui a quasiment disparue de toute la presse écrite ou audiovisuelle : l'accomplissement d'un vrai travail d'investigation.

Ce travail qui devrait être à base du métier de journaliste et qui, malheureusement, pour des raisons d'économie ou de sympathie avec les pouvoirs politiques et économiques se traduisent, bien souvent, au mieux par des recopies de communiqués AFP ou Reuter, au pire par la publication de "publi rédactionnels fournis par les services communication des entreprises, ministères ou Etats majors politiques.

MEDIAPART énerve, donne des leçons au travers de son pétulant directeur Edwy PLENEL mais surtout, Il fouille dans des endroits où on a l'habitude de la discrétion feutrée des "magazines de la vie heureuse" de la vie de nos dirigeants.

A force de fouiller et de dénoncer, preuves à l'appui, il fallait bien qu'un jour, on essaye en haut lieu de leur montrer les limites de ce qu'on dire ou dénoncer.

C'est semble t-il ce qu'il leur arrive comme qu'explique Edwy PLENEL dans le dernier bulletin de son journal portant le titre : "Mediapart devant le tribunal ou la liberté d'informer en procès" Nous vous en donnons de très larges extraits ci-dessous

Révélée par Mediapart début 2008, l'affaire des Caisses d'épargne fut, en France, le scandale annonciateur du séisme financier qui a plongé nos sociétés dans une crise économique et sociale sans précédent. Son principal enseignement était de montrer qu'elle n'était pas le résultat d'une fatalité, mais de politiques précises au service d'intérêts particuliers, dont les dirigeants de nos établissements bancaires et les responsables politiques qui les ont soutenus portent la première responsabilité.

Un an plus tard, elle est devenue une affaire d'Etat avec l'implication directe de la présidence de la République, Nicolas Sarkozy imposant l'un de ses plus proches collaborateurs, François Pérol, à la présidence des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Cet interventionnisme élyséen, au mépris des règles élémentaires de déontologie de la fonction publique puisque M. Pérol fut, depuis l'origine, juge et partie dans ce dossier, confirmait l'ancienne et grande proximité des premiers cercles du sarkozysme avec les dirigeants déchus des Caisses d'épargne.

Avec constance, dans un secteur, le capitalisme financier, où la transparence est l'exception et où les pressions sont constantes, Laurent Mauduit a dévoilé, pour Mediapart, les secrets de ce feuilleton. Posant des questions d'intérêt général, il a nourri, par ses enquêtes et ses analyses, le débat public sur une affaire d'ampleur nationale, permettant aux parlementaires de prendre le relais, et à l'opposition, dans sa diversité, de remplir sa mission. Sous sa plume, la chronique de ce dossier a illustré la nécessité de cette alerte démocratique que constitue un journalisme indépendant, aussi persévérant dans ses curiosités que rigoureux dans ses procédures. Sans son travail, il n'y aurait sans doute pas eu d'affaire des Caisses d'épargne, encore moins d'affaire Pérol.

C'est pour ce travail que nous sommes, lui et moi – lui comme auteur des articles, moi comme directeur de la publication –, convoqués les 12 et 26 mai devant le tribunal correctionnel de Paris. Le 12 mai, c'est à la demande de François Pérol qui poursuit Mediapart en diffamation pour avoir affirmé que sa nomination était entachée d'illégalité ; qu'elle l'était d'autant plus qu'il avait déjà par le passé méconnu un avis de la Commission de déontologie lui interdisant de participer à la création de la banque Natixis ; et que la banque Rothschild lui avait versé fin 2006 un bonus du fait notamment de cette opération Natixis.

Le 26 mai, c'est pour les dix plaintes déposées l'an passé par l'ancienne direction des Caisses d'épargne et par la personne morale, plaintes maintenues jusqu'à ce jour par François Pérol, malgré les évidentes confirmations apportées à nos informations par les événements.

Journalistes, nous ne nous sommes jamais prétendus au-dessus des lois. Notre liberté implique la responsabilité, et n'importe quel particulier est en droit de nous en demander compte devant la justice s'il pense que nous l'avons diffamé injustement. Nous pourrions donc accepter cette offensive sans précédent – onze procédures – contre un média aussi jeune – un an à peine – comme la vie courante de notre métier. Sauf qu'à l'évidence, pour tout citoyen qui veut bien considérer les faits eux-mêmes et le contexte politique qui les entoure, il s'agit là de bien autre chose.

Inspiré par l'Elysée, ce rouleau compresseur judiciaire vise à affaiblir un journal indépendant et, à travers lui, à impressionner toute la profession. Ces procès, leurs procédures, leurs incertitudes et leurs lenteurs, sont d'abord un risque financier pour Mediapart, petite entreprise indépendante qui, chacun le sait, est encore fragile. Leur coût, car la justice n'est pas gratuite, est au bas mot de plusieurs dizaines de milliers d'euros. C'est pourquoi nous faisons appel à tous les citoyens de bonne volonté pour nous aider à faire face aux frais de justice (les précisions sont ci-dessous dans la boîte noire) ... / ...

On l'aura compris : l'enjeu de cet appel dépasse le cas particulier de Mediapart et ces procès faits à Mediapart relèvent d'une cause plus générale, celle de la liberté de l'information, sous ce pouvoir-là et dans ce pays-ci. ... /...

Nous avons déjà informé, l'automne dernier, nos lecteurs du détail des dix plaintes des Caisses d'épargne, aujourd'hui maintenues par leur nouvelle direction alors même que la crise de cet établissement nous a donné raison. La plainte qui s'est ajoutée, sous la forme d'une citation directe de François Pérol, mérite d'être replacée dans son contexte tant cet acharnement judiciaire en devient d'autant plus surprenant. Et, à tout le moins, peu conforme au souhait en forme de constat récemment émis par l'intéressé, dans un entretien au Figaro : « Le temps des polémiques est derrière nous. »

Car, dans cette histoire où nous ne faisons que notre légitime travail, nous n'avons rien contre la personne particulière de M. Pérol: nous mettons en évidence, et donc en cause, des décisions, prises au sommet de l'Etat, qui ont violé les règles de droit et témoigné d'indiscutables mélanges d'intérêts. Résumé page suivante d'une cascade de révélations aussi pertinentes que documentées.

Tout commence le samedi 21 février dans la matinée. Une réunion a lieu à l'Elysée, en présence notamment de Nicolas Sarkozy et de François Pérol, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, pour décider de l'avenir des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Au cours de cette réunion, le chef de l'Etat demande à son collaborateur de prendre en main l'avenir des deux banques sinistrées, de préparer leur fusion d'ici juin, et de devenir le PDG du groupe fusionné. François Pérol lui-même dira, une semaine plus tard, dans une interview au Journal du dimanche avoir agi sur ordre de Nicolas Sarkozy. Quelques heures après cette réunion, ce même samedi 21 février dans l'après-midi, Mediapart révèle que François Pérol va quitter l'Elysée pour prendre la tête des deux banques qui vont fusionner.

Le lendemain, Mediapart est le premier média à attirer l'attention de ses lecteurs sur le fait que cette promotion est illégale. Ce deuxième article fait référence au code de la fonction publique et à un article du code pénal sur la prise illégale d'intérêt. Puis, Mediapart démontre que Nicolas Sarkozy a menti, depuis Rome où il était en déplacement, en prétendant que la commission de déontologie s'est réunie. Nous révélons qu'en fait le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a seulement échangé une correspondance avec le président de cette commission de déontologie.

Quatrième révélation, nous dévoilons que déjà, en 2004, François Pérol n'a pas respecté un avis de la Commission de déontologie. Directeur adjoint de cabinet de Francis Mer puis de Nicolas Sarkozy au ministère de l'économie, il s'est longuement occupé de 2002 à fin 2004 du sort de la banque d'investissement Ixis, objet d'une dispute violente entre la Caisse des dépôts et consignations d'une part et les Caisses d'épargne d'autre part. Mediapart rappelle que, le 22 décembre 2004, la Commission de déontologie l'autorise à quitter Bercy pour rejoindre la banque Rothschild, mais à la condition qu'il ne s'occupe pas dans les trois années suivantes des dossiers dont il a eu à connaître dans le passé. Autrement dit, qu'il ne s'occupe pas notamment des dossiers Caisses d'épargne et Ixis, durant les années 2005, 2006, et 2007.

Or, François Pérol passe outre cette décision puisque, devenu associé gérant chez Rothschild, il devient en 2006 le banquier conseil des Banques populaires, en vue de créer une filiale commune avec les Caisses d'épargne, mariant leurs banques d'investissement respectives, Natexis (filiale des Banques populaires) et Ixis (filiale des Caisses d'épargne), pour donner naissance à une nouvelle entité... Natixis. Venant après plusieurs informations précises, cet épisode prend la forme explicite d'un parti pris, sous le titre «Oui, l'affaire Pérol est une affaire d'Etat».

Dans la foulée, Mediapart révèle peu après que, naturellement, l'associé gérant François Pérol a gagné de l'argent – ce qui est logique puisque c'est son métier de banquier – grâce à cette opération Natixis, à laquelle en droit il n'aurait jamais dû participer. Dans deux articles successifs, nous évaluons ce gain de 1,5 à 2 millions d'euros ... / ... Dans ce dernier article, nous expliquons que la banque Rothschild a gagné environ 10 millions d'euros pour son activité de conseil pour Natixis, et que François Pérol a dû percevoir un bonus en fin d'année de 1,5 million à 2 millions pour l'ensemble de ses activités de 2006, étant entendu que Natixis lui a pris une bonne part de son temps et de son énergie...

En réaction à ce que nous avons écrit, une dépêche AFP en date du 16 mars explique que, selon une chargée de communication proche de François Pérol (il s'agit en fait d'Anne Méaux, conseillère des milieux patronaux), Mediapart a tenu des propos « mensongers ». Anne Meaux nous reproche au nom de François Pérol d'avoir écrit qu'il a touché des honoraires directement de.... Natixis. Ce que nous n'avons jamais affirmé.

Quelques jours plus tard, François Pérol est entendu par la Commission des finances de l'Assemblée. De nombreux députés reprennent alors à leur compte les douze questions de Mediapart. Et François Pérol confirme notre chiffrage : il admet que la banque Rothschild a bien gagné un peu plus de 10 millions d'euros dans l'affaire Natixis. Mais il élude la question sur son propre bonus. - Intégralité du texte

... / ... Notre détermination est intacte, mais nous avons besoin de vous. Pot de terre contre pot de fer, la disproportion des moyens financiers est ici évidente. En attendant ces échéances judiciaires – les premières audiences en fixeront les dates –, vous pouvez donc soutenir financièrement Mediapart. Nous avons ouvert un compte bancaire dédié (« SEDM Soutien à Mediapart ») sur lequel vous pouvez nous adresser votre contribution :

par chèque à l'ordre de « SEDM Soutien à Mediapart », à adresser à Mediapart, 8, passage Brulon, 75012 Paris;

par virement sur le compte « SEDM Soutien à Mediapart », Code banque 30488, Code guichet 00073, numéro de compte 00027058838, clé 88, domiciliation Banque Fortis, 80, avenue Marceau, 75008 Paris.

Liste des signataires

Quelques signataires classés par ordre alphabétique:

Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux Droits de l'homme
Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste
Pierre-Louis Basse, journaliste, Europe 1
Denis Baupin, maire adjoint de Paris, Verts
François Bayrou, président du Modem
Daniel Bensaïd, philosophe
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA
José Bové, syndicaliste paysan
Jean-Marc Brûlé, maire Verts de Cesson
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF
Daniel Cohn-Bendit, co-président du groupe Verts au Parlement européen
Annick Coupé, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires-SUD
Régis Debray, philosophe, directeur de la revue Médium
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts
Laurent Fabius, député socialiste, ancien Premier ministre
Christian Fevret, directeur de publication des Inrockuptibles
Aurélie Filippetti, député PS, écrivain
Vittorio de Filippis, journaliste, Libération
Edouard Glissant, poète
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris
Anouk Grinberg, comédienne
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste
François Hollande, député socialiste, ancien premier secrétaire du PS
Eva Joly, ancienne magistrate
Jacques Julliard, écrivain, directeur délégué de la rédaction du Nouvel Observateur
Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières
Yves de Kerdrel, éditorialiste, Le Figaro
Julia Kristeva, linguiste, sémiologue, psychanalyste, écrivain
Alain Krivine, NPA
... / ...

Adresse de la pétition de soutien

NDLR : les passages en gras on été ajoutés par la rédaction de Slovar les Nouvelles

Nouvelles élections municipales à Perpignan : Un candidat droit dans ses ... chaussettes

Coluche dans un de ses sketchs : "Gérard" disait : "oui, ben la honte je m'arrange, je traite directement". Dans la mesure où cette réplique s'appliquait à un alcoolique donnant une leçon de morale à son fils, elle prenait tout son sens et en a fait rire plus d'un.

Nicolas Machiavel de son côté écrivait : "Les grands hommes appellent honte le fait de perdre et non celui de tromper pour gagner"

C'est probablement en pensant à ces deux "antipodes" que sont l'humoriste et l'écrivain que Jean-Paul Alduy sera de nouveau candidats aux municipales de Perpignan.

Qui est Jean Alduy et pourquoi en parle t-on ?

Jean-Paul Alduy est Sénateur (fiche officielle du Sénat)

Membre du groupe d'études du littoral et de la mer, du groupe d'études sur les arts de la scène et de la rue, du groupe d'études sur le développement économique de la montagne, du groupe d'études Médias et nouvelles technologies, du groupe d'études sur le patrimoine architectural, du groupe d'études du tourisme et des loisirs, du groupe d'études de la vigne et du vin (ouf !)

- Président du groupe France-Andorre
- Président de la Communauté d'agglomération Perpignan-Méditerranée

Autres fonctions
- Membre du Conseil d'administration du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres
- Membre du Conseil national du littoral
- Premier vice-président de l'association des maires de grandes villes de France

Fonctions antérieures
- Membre de l' Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
- Conseiller général des Pyrénées-Orientales
- Maire de Perpignan
- Membre du Conseil d'administration de la Cité des sciences et de l'industrie
- Directeur général de l'établissement public d'aménagement de Saint-Quentin en Yvelines
- Président de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU)
- Président de l'Etablissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA)

Outre le profil de l'élu adepte du cumul de mandats et de fonctions, Jean-Paul Alduy est devenu "célèbre" en raison de l'invalidation de son élection aux dernière municipales suite à une tricherie de l'un des membres de sa campagne.

Le Conseil d'Etat a invalidé l'élection de Jean-Paul Alduy à la mairie de Perpignan en raison de la tristement célèbre "fraude à la chaussette". La juridiction administrative a estimé que compte tenu du faible écart entre le sénateur UMP et son adversaire, la PS-Modem Jacqueline Amiel-Donat, le résultat de l'élection municipale avait pu être altéré. A l'époque, l'affaire avait défrayé la chronique. Un chef de bureau électoral, frère d'un colistier de Jean-Paul Alduy, avait été pris la main dans le sac, avec des enveloppes et des bulletins au nom de son favori caché dans ses poches et ses chaussettes. Georges Garcia, le fautif, et deux autres personnes avaient été mises en examen dans le cadre de cette bien peu glorieuse affaire.

la plus haute juridiction administrative avait estimé qu'il n'était pas certain "qu'en l'absence de fraude, la liste élue l'aurait emporté". En outre, "les résultats des opérations de vote dans (le bureau concerné) ne pouvaient être considérés comme sincères eu égard à la gravité de la manoeuvre frauduleuse et aux fonctions des personnes concernées, qui avaient pour charge d'organiser les opérations de dépouillement"

Outre que cette "fraude à la chaussette" avait fait, elle aussi, rire pas mal de monde, elle avait provoqué un malaise chez les électeurs, bien que nous assistions une fois de plus à une péripétie de la politique française.

Pour des faits bien moins importants, le commun des mortels se serait "caché" pour se faire oublier. En effet, comment peut-on faire partie du Sénat, votre des lois contre les tricheurs et délinquants et déclarer en se faisant prendre la main dans le sac : "Le conseil d'Etat n'a mis en cause aucun élu. Ni moi-même, ni aucun membre de mon équipe n'avons fraudé, ni de près, ni de loin. Le Conseil d'Etat exprime un doute sur l'ampleur de la fraude et nous condamne au bénéfice du doute" Source JDD

D'aucuns se seraient fait "tout petit" voir auraient "pris le maquis" pour cacher leur honte. Et bien, en l'occurence Monsieur Alduy fait comme Coluche le disait en matière de honte, : "il traite directement" puisqu'on peut lire sur le site La Clau

Jean-Paul Alduy, qui négocie aujourd’hui à Paris le soutien du parti présidentiel et le retrait de son rival interne, le parachuté François Rivière, s’est fait l’apôtre du "changement"

Après un lourd silence de dix jours, l’ex-maire de Perpignan, Jean-Paul Alduy, membre du Parti Radical associé à l’UMP, a signalé sa candidature à sa propre succession, ce matin à 7h48 sur la radio France Bleu Roussillon. Cette annonce lance la campagne municipale, dans une myriade de candidatures possibles à droite et de revanches à gauche, qui risque d’éluder une opposition projet contre projet risque au profit d’un combat d’individus où les coups les plus bas ne seront pas épargnés, tant le temps juridique a permis de personnaliser le débat d’idées ... / ...

Comme le faisait si judicieusement remarquer un internaute dans un forum : "Honte à Alduy, honte à double titre : 1) Honte à lui pour avoir bénéficié, comme le TA de Montpellier vient d'en juger, d'une fraude, dite "fraude à la chaussette." 2) Honte à lui aussi pour se défausser sur le président du bureau de vote incriminé, M. Garcia. Comme si un président de bureau de vote, frère d'un adjoint au maire influent, pouvait tricher sans l'aval du candidat. Mais, en définitive, la démocratie va passer et de nouvelles élections seront organisées !" Source L'Express

Seulement, la "démocratie" peut permettre au Sénateur Alduy de retrouver son siège de maire ce qui s'éloigne de la "démocratie exemplaire" indiquée par le point 2 du programme du candidat Sarkozy lors de sa campagne présidentielle. On attend avec impatience d'ailleurs une réaction de l'UMP concernant "le soutien du parti présidentiel et le retrait de son rival interne à cette élection"

En ce qui concerne Jean-Paul Alduy, aucun doute dans sa tête puisqu'il écrit sur son blog : "... / ... Aujourd’hui j’entends les messages de soutien ; j’entends celles et ceux qui me demandent de me représenter. Je veux ici les remercier du fond du cœur. Mon émotion est grande de voir tant d’amis connus et inconnus se manifester spontanément, affectueusement. Je veux leur dire ma gratitude mais surtout leur demander de se mobiliser pour ne pas laisser une gauche sectaire, incompétente et populiste s’emparer de tous les leviers de décision de notre territoire : Région, Département, Ville et Agglomération. Je veux les exhorter à être, dès aujourd’hui, chacune et chacun, toutes et tous candidats à la Mairie de Perpignan !"

Monsieur Alduy est donc selon ses termes le dernier rempart démocratique contre la gauche avec son "couteau entre les dents" !!!

Il n'en reste pas moins que la candidate socialiste avait à l'époque prétendu avoir fait relever (avec une équipe de juristes) "plus de 250 irrégularités" et parlé de "fraudes généralisées" ("des procurations de personnes décédées et même celle d'une personne qui n'est pas encore née") Source Backchich

Aux électeurs de Perpignan d'écrire la suite ...



03 mai 2009

Grève rime avec rêve. Donnons lui tout son sens en lui ajoutant le mot : Générale

On pensait que les manifestations du 1 er Mai seraient du niveau des mobilisations de 1968. On l'espérait, à vrai dire. Or, il n'en fut rien et c'est, ne nous ne le cachons pas : Une déception.

C'est Libération qui nous donne le constat de cette journée :

"Il y avait vendredi pas loin d'un million de personnes dans les rues (465 000 selon la police, 1,2 million pour la CGT). C'est beaucoup plus qu'un 1er mai ordinaire : l'an dernier, dans les cortèges, on totalisait entre 120 000 et 200 000 manifestants. Mais on est loin des records «historiques» espérés par les dirigeants syndicaux ... / ... l'utilité d'une troisième journée d'action n'était pas évidente. Le 29 janvier avait déclenché le sommet social du 18 février, où Nicolas Sarkozy avait annoncé quelques mesures comme la création d'un fonds d'investissement social (Fiso) doté de 2 à 3 milliards d'euros. Le 19 mars précédait le G20 de Londres. Cette fois le débouché paraissait incertain.

Nous ajouterons que le mouvement syndical est en train de tomber dans l'institutionnel. A quoi sert de défiler en hurlant des slogans si :

- Dès le lendemain, on retrouve l'usine ou le bureau sans aucune certitude de conserver son emploi ?
- On apprend qu'en fin de compte, les responsables de la crise continuent à fort bien vivre et perdre de sommes colossales (5 milliards de pertes pour la Société Générale )
- On apprend que l'action du groupe pharmaceutique Roche a gagné 3,51% à 144,50 francs sous l'effet d'une hausse possible des ventes du médicament antiviral Tamiflu, recommandé pour traiter la grippe porcine
- On sait que le Livret A passe à 1,75% privant les petits épargnants d'un rendement au combien important pour leur avenir
- Les "Conti", les Molex ou les Caterpillar, FM Logistic, Faurécia, Scapa, 3M-SANTE, Sony France, Celanese ou Madrange et tant d'autres sont finalement perdants dans leurs luttes ?

Notre Président a décidé de "choyer" les syndicats à l'exception de SUD dans la mesure où il compte sur eux pour maintenir la "cohésion nationale" et les débordements. Or, il est évident que l'absence de réaction du MEDEF et le silence des ténors et aboyeurs de la majorité (aucune déclaration affichée sur le site de Frédéric Lefebvre ni sur le site de l'UMP) prouve que même si la mobilisation était inférieure à ce qui était prévu, chacun a joué son rôle et retient son souffle ...

Alors, que faire ?

Organiser encore un nouveau défilé drapeaux en tête pour dire qu'on est mécontent et dire que "si on ne retient pas, on fait un malheur" ? En l'état et compte tenu de la proximité des congés d'été, les défilés devraient se dépeupler et transformer la colère populaire en un mouvement "au rabais"

Car du côté des syndicats, on balance entre plusieurs types d'actions :

En face, le front syndical, uni depuis plusieurs mois, doit décider de la suite à donner à son mouvement. La plupart des leaders ont affirmé leur volonté de maintenir l'unité, malgré des divergences de vue sur les moyens d'action, seuls FO et Solidaires (Sud) se déclarant favorables à l'appel commun à une grève générale. "Il faut monter d'un cran" pour faire bouger le gouvernement, a déclaré vendredi le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly, partisan d'un appel à 24 heures de grève générale.

"On est pour la grève générale, mais la question, c'est surtout de la construire ensemble au niveau national et surtout avec la diversité des salariés", a déclaré de son côté Annick Coupé (Solidaires). François Chérèque (CFDT) s'est lui déclaré "certain" que l'unité durerait "On trouvera une solution lundi soir, j'en suis sûr. Ce qui change aujourd'hui, c'est que, malgré nos différences, à chaque fois on trouve une solution entre les organisations syndicales", a-t-il dit - Source AFP/Google

Une fois de plus, l'union mais pour quoi faire ?

Du côté des salariés on s'inquiète, voire on déprime. Car, si le gouvernement et sa majorité se plaisent à voir des manifestations "bon enfant" comme on peut le lire un peu partout, rien ne bouge si ce n'est sur le front des diminution de postes ou des fermetures.

Les syndicats sont allés au maximum de ce qu'ils pouvaient faire dans le cadre de leur unité mais la CFTD jouera toujours la carte des pouvoirs publics dans le but inavoué de rester le bon élève avec qui on discute. Et oui Monsieur Chérèque, qu'est devenue votre idée gentiment offerte au gouvernement (qui s'est rué dessus) du FISO dont même la CFTC critique le fonctionnement te le financement ?

Le Fiso est doté de 2,5 à 3 milliards d’euros. Une goutte d’eau à côté des dizaines d’autres accordés aux banques et aux entreprises, et compte tenu des besoins et de l’accélération de la dégradation de l’emploi. En matière de mesures anti-crise, l’emploi fait figure de parent pauvre. Et sur le 1,5 milliard d’euros apportés par l’état, seuls 800 millions sont des crédits nouveaux. Charge aux partenaires sociaux de compléter eux-mêmes l'enveloppe en puisant dans les caisses de l'assurance-chômage et de la formation professionnelle. On attendait mieux.

Et que penser de votre déclaration à l'issue du lancement de ce fonds : " Le président de la République nous dit qu'on fera une première évaluation avant l'été et qu'il s'engage à rajouter des moyens si le système fonctionne et qu'il est nécessaire d'en faire plus" "c'est un premier résultat important des mouvements de mobilisation" ... / ... Source Nouvel Obs

Si vous y croyez, sachez que de plus en plus en plus de salariés ne croient plus le Président ni ... vous même !

Et que dire du cadeau de la taxe professionnelle dont personne ne sait par quoi la remplacer mais sur lequel le MEDEF a des idées : " Cet allégement important doit se faire sans être compensé par de nouveaux impôts, il faut arrêter de raisonner par vases communicants" ... / ... pour que le bénéfice de la réforme soit garanti aux entreprises, " il faut demander aux collectivités locales de travailler sur des gains de productivité et l'optimisation des dépenses de fonctionnement " Madame Parisot, certainement prise de pudeur, oublie d'ajouter que ses adhérents se feraient un plaisir de récupérer les services publics qui seraient abandonnés pour cause de gains de productivité et d'optimisation des dépenses.

En clair, ni les syndicats, ni l'opposition parlementaire ou territoriale ne peuvent faire céder les dirigeant économiques ou politiques. Ce qui nous amène à pencher plus que sérieusement pour la grève générale et pas seulement pour une journée comme certains syndicats le proposent.

En effet, alors que le projet d'extension du travail du dimanche va plus que probablement être voté et qu'on apprenait que les seniors au chômage sont en sursis pour encore quelques mois, il n'est plus possible de faire confiance au gouvernement et sa majorité pour limiter la casse économique et sociale. Ce gouvernement et cette majorité qui n'ont plus aucun pouvoir sur l'économie et les entreprises et qui ne fait qu'éructer contre des méthodes qu'il avalisait encore en 2008.

Il est temps que les salariés pensent qu'en se taisant lors des dégraissages, ils pourront gagner quelques années ou mois avant de subir le sort des intérimaires et de leurs collègues licenciés. Il est temps de faire pression, non plus en chantant des slogans, si beaux soient-ils, mais en bloquant l'activité globale du pays pour amener le gouvernement à forcer le MEDEF, la CGPME et l'UPA (entre autre) à accepter de négocier une plus juste répartition des bénéfices avec TOUS les salariés.

Cette répartition doit se faire en augmentations de salaires et pas au travers d'une éventuelle participation dans la mesure où les salariés n'ont pas à assumer les fautes de gestion des dirigeants ou actionnaires qui les soutiennent.

Nous ne pouvons plus compter sur les traditionnels partis de gauche ensuqués dans le débat de la présidentielle de 2012, il va falloir réagir vite et fort et tant mieux si des mouvements ou partis politiques s'y joignent.

Comme le dit cette gentille mamie : " Il faut une grève générale". Elle est retraitée après avoir été éducatrice et travaillé dans la presse. "Je viens à toutes les manifs. Avant, j'étais encartée à la CGT, mais maintenant, je n'en ai même plus les moyens. Je ne touche que 85 % du minimum vieillesse... Je pense qu'il faut une grève générale. Les gens sont prêts à la faire. Même dans les villages, tout le monde en a ras le bol. Mais il faudrait réussir une coalition avec les jeunes, comme pour le CPE" - Source Midi Libre

Salariés, la grève générale c'est s'affranchir d'un tabou, c'est un peu (comme dans mon enfance) marcher sur des plates-bandes interdites et surveillées par un gardien à jambe de bois. Le premier pas fait, on se demande pourquoi on a attendu si longtemps ...