04 juillet 2008

Mouvements de résistance à Paris pendant le séjour d'Ingrid Betancourt

Nicolas Sarkozy ira accueillir vendredi après-midi, à son arrivée à Paris, l'ex-otage franco-colombienne de la guérilla des Farc Ingrid Betancourt, libérée mercredi après plus de six ans de captivité, a indiqué jeudi l'Elysée dans un communiqué.

Le président de la République accueillera Mme Betancourt et sa famille vendredi à 16H00 au pavillon d'honneur de l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), selon le communiqué. Le chef de l'État les recevra ensuite au palais de l'Élysée avec des membres des comités de soutien qui se sont mobilisés pendant six ans pour obtenir la libération de Mme Betancourt", a précisé la présidence de la République Source Le Monde

Des résistants au régime Sarkozyste tapissent les murs de la capitale pour attirer l'attention d'Ingrid Betancourt pendant son séjour en France...

Non, je rigole ... Enfin, on peur rêver ....

Crédit montage
Tropical Boy

François Hollande : Contribution générale au Congrès de Reims

Slovar publie la contribution de François HOLLANDE. Nous publions ci-dessous le sommaire et des liens directs vers l'intégralité du texte



Donner une cohérence à la gauche et un espoir à la France

L’enjeu du congrès est simple mais majeur : mettre le Parti socialiste en situation d’alternative victorieuse face à Nicolas Sarkozy.

Plusieurs conditions doivent être réunies si nous voulons atteindre cet objectif à temps pour gagner, enfin, en 2012.

La première tient à la bataille des idées :

La droite a engagé, depuis plusieurs années, une offensive idéologique d’envergure imposant ses thèmes et récupérant les peurs. La mise en œuvre de ces slogans a beau n’avoir produit aucun résultat probant pour le pays –son statut dans la mondialisation s’est même gravement détérioré- ils ont pesé sur les esprits de nos concitoyens, au point de brouiller les repères politiques des plus modestes comme des élites. Son système de pensée se résume dans le triptyque suivant : individualisation / marchandisation / communautarisation.

Pour répondre à ce défi, la gauche ne doit pas se limiter à une protestation morale. Elle doit construire une démonstration politique qui prouve à nos concitoyens que leurs aspirations individuelles ne sont jamais aussi réalisables que lorsqu’elles sont saisies dans un projet collectif. La solidarité est le levier de la réussite personnelle comme de la cohésion nationale. Nous devons apporter la preuve que, dans le monde tel qu’il est, avec les crises qui l’affectent –énergétique, financière, démographique, politique- l’avenir appartient aux solutions qui privilégient le moyen terme par rapport à l’immédiat, l’intérêt général par rapport aux intérêts fragmentés et les valeurs de la République par rapport au repli égotique ou religieux.

Si nous veillons à actualiser ce message, à le rendre concret pour chacun, nous sommes les mieux placés pour gagner cette bataille et donner espoir dans l’utilité et l’efficacité de la politique.

La seconde condition tient à la crédibilité de notre projet pour 2012 :

Soyons lucides. La mondialisation en cours produit un risque de déclassement des économies les plus développées sur fond d’intensification et de durcissement de la compétition internationale. Nous vivons, parallèlement, une mutation énergétique brutale qui renchérit tous les prix et rend caduc notre mode actuel de croissance. Par ailleurs, le temps de la vie s’allonge et les fondements de notre protection sociale sont menacés.

Dans ce contexte, l’on sait d’ores et déjà que la droite va nous laisser une France en mauvais état : nos déficits sont les plus élevés d’Europe, la croissance de notre économie y est plus faible, l’endettement public atteint un niveau record. Bref, nous ne pourrons pas faire croire, à notre tour, que « tout sera possible », même le temps d’un quinquennat.

Cette honnêteté nous dicte une éthique d’action : faire des choix, fixer un nombre limité de priorités et être précis sur nos propositions. L’esprit de catalogue, l’addition des intentions, la prétention brouillonne à tout réformer nous ont parfois rendu illisibles. L’accumulation de réponses à des questions qui ne nous sont pas toujours posées et les difficultés à appréhender celles qui le sont réellement, lorsque nous sommes aux responsabilités, créent la déception.

C’est au Parti socialiste de transcender ces vieux réflexes et d’écrire le contrat qu’il entend passer avec les citoyens. Il doit en rester à trois engagements fondamentaux : la réussite économique à travers un pacte de croissance, la couverture des risques à travers un pacte de solidarité, la transition énergétique à travers un pacte de développement durable.

La troisième condition du succès, c’est la cohérence du Parti socialiste et de la gauche :

Il n’y a pas de victoire possible sans le respect de cette obligation.
L’UMP a beau avoir ses querelles de personnes, elle est dirigée par le Chef de l’Etat lui-même et elle a fédéré toutes les droites comme jamais -sous la Vè République- le parti du Président n’en avait été capable. C’est un fait historique majeur. L’extrême droite s’est évaporée et, même si les ressorts de son influence demeurent, son électorat s’est recyclé pour l’essentiel à droite ; quant au MoDem, il apparaît davantage comme une concurrence nouvelle pour la gauche que comme une dissidence à droite. Nous ne sommes plus en face d’une famille conservatrice éclatée en plusieurs organisations, minée par ses combats de chefs, tiraillée par de vraies différences culturelles, voire philosophiques ; le libéralisme et Nicolas Sarkozy ont gagné bien plus qu’une élection présidentielle ; ils ont consacré leur hégémonie respective dans leur camp.

À gauche, nous souffrons, dans ce contexte nouveau, d’une double difficulté. D’abord celle qui relève de nos propres comportements. Nos débats sont regardés comme des contradictions qui atteignent la lisibilité de notre expression. La préparation de la présidentielle conduit à réduire l’autorité du PS par rapport au rôle des personnalités. Et le non respect, même par quelques-uns, des décisions prises par nos instances, altère le crédit de notre parti. Ensuite, celle qui tient à nos alliances. L’union de la gauche des années 70 et 80 a vécu ; la gauche plurielle des dernières années aussi. Mais rien ne les a remplacées, sauf des rassemblements de circonstance, au moment des élections locales et des désistements loyaux lors des scrutins de 2007. Sans structure commune, ni projet de gouvernement, ni candidature unique, la gauche ne peut pas bénéficier d’une dynamique permettant de dépasser les frontières partisanes, de porter haut ses couleurs dès le premier tour de l’élection présidentielle et de donner une cohésion à une future majorité. Dans cette situation, qui s’étonnera que la droite rêve d’un retour au scrutin majoritaire où elle l’emporterait non du fait d’un rapport de force favorable, mais de son strict avantage comparatif en termes d’unité ?

La leçon est claire : il faut fédérer la gauche. Celle qui veut gouverner avec nous. L’extrême gauche est dans une autre logique – celle d’une structuration de la radicalité. Elle doit être mise au défi non de sa sincérité, mais de sa responsabilité : à quoi sert la protestation si elle est impuissante démocratiquement ? Toute l’histoire du mouvement socialiste montre que les grandes avancées sociales ont été obtenues lorsque nous étions au pouvoir. Ces réussites constituent un héritage dont nous pouvons être fiers, qui amplifie encore les attentes à notre égard et qui rend d’autant plus nécessaire notre cohérence de parole et d’action.

Comme Premier secrétaire, j’ai eu à plusieurs moments à affronter les ferments de division. Et je revendique d’avoir fait prévaloir l’unité, au lendemain de 2002 comme la synthèse à la veille des échéances de 2007. C’était mon devoir, dans ma fonction, à des moments où beaucoup de Français s’interrogeaient sur notre capacité à vivre ensemble. C’est le même esprit qui nous a permis d’engager notre rénovation avec la déclaration de principes qui, désormais, nous réunit tous.

J’ai décidé de ne pas être candidat à ma propre succession. J’avais pris cet engagement en 2005, lors du Congrès du Mans. Je le respecte, après plus de 10 ans passés à la tête du PS. Je connais les atouts considérables que recèle notre formation politique : le dévouement de ses militants, la densité de son réseau d’élus –avec nos victoires de 2004 et de 2008-, la crédibilité dans l’exercice du pouvoir, local comme national. Mais, je peux aussi mesurer ses fragilités : vulnérabilité dans son assise électorale –notamment lors de l’élection présidentielle, étroitesse sociologique de sa base –encore trop éloignée de la réalité de notre société, individualisme des comportements au sommet.

Lire l'intégrale de la contribution sur le Blog de F.H.

Démocratie & Socialisme : Contribution au Congrès de Reims

Slovar publie la contribution de Démocratie et Socialisme. Nous publions ci-dessous un extrait et des liens directs vers l'intégralité du texte



Cette contribution générale est un cri du cœur à gauche.

Un cri pour que notre Parti socialiste prenne à bras le corps d’abord les questions sociales, ce qui est la condition pour qu’il gagne et regagne enfin les élections :

- Augmenter les salaires, 10 euros de l’heure pour le Smic, 1500 euros, 200 euros pour tous
- Le plein emploi, les 35 h, la défense et la reconstruction du code du travail, des institutions représentatives du personnel, du droit du licenciement
- La retraite à 60 ans pour toutes et tous à taux plein
- La sécurité sociale pour toutes et tous
- Des services publics, renforcés, étendus
- Une fiscalité républicaine, redistributive, directe et progressive.

D’abord redistribuer les énormes richesses de la France d’aujourd’hui. Les caisses privées sont pleines, elles débordent ! 105 milliards d’euros de bénéfices du CAC 40 (doublés en 5 ans), 80 milliards d’euros de plus pour les 500 familles les plus riches l’an passé par rapport à l’an précédent, 65 milliards d’euros donnés aux chefs d’entreprise sous forme d’exonérations, 72 milliards d’euros de niches fiscales, 148 milliards d’euros pris par les profits aux salaires, et les fameux 15 milliards de « paquet fiscal » rajoutés par Sarkozy-Fillon…

Jamais la France n’a été aussi riche et les richesses aussi mal distribuées. Jamais les salariés, qui sont dorénavant 93 % de la population active et produisent toutes ces richesses, n’ont été aussi maltraités et mal payés.

Oui, on peut travailler moins pour travailler tous et vivre mieux. Mais pour cela, il ne faut pas du pseudo «donnant-donnant», il faut reprendre au capital ce qu’il a pris au travail, il faut partager les richesses au service de la plus grande majorité de la population au lieu de laisser se concentrer 50 % du patrimoine national entre les mains de moins de 5 % de la population !

D’où l’importance du droit du travail, des droits syndicaux, de la protection des salariés, de l’intervention de l’état pour faire respecter les lois de la République par le marché. D’où l’importance de reconstruire un vaste secteur public qui pèse sur une économie non pas capitaliste mais mixte à dominante sociale. D’où le fait qu’avec la hausse des salaires, les problèmes pour nos retraites, notre santé, nos écoles, nos logements reculent. Nous voulons faire reculer les impôts injustes (TVA, TIPP…) et valoriser les impôts justes (IS, ISF, IR…).

Nous voulons un changement de société radicalement opposé au modèle néo-libéral réactionnaire actuel. Pour cela il faut une VI° République sociale, parlementaire, démocratique, laïque !

Nous voulons une Europe sociale pas une Europe libérale : une Europe des 35 h et du salaire minimum européen.
Nous voulons une ONU pacifique et démocratique respectant l’égalité des droits entre les peuples, imposant le désarmement général. Nous voulons une OME et une OMS avec de vrais moyens d’action. Nous luttons pour que l’OIT et l’OMC soient deux organismes qui agissent à parité de façon à imposer le droit du travail comme constitutif du droit de la concurrence.

Et pour cela, nous proposons de reconstruire l’union de toute la gauche.

Télécharger la contribution
Sources
Démocratie & Socialisme

03 juillet 2008

Emploi des seniors : Les salariés sont-ils co-responsables de leur sous emploi ?

On parle beaucoup ces derniers temps pour des raisons d'agenda parlementaire d'allongement de la durée de cotisation. L'excellente Madame Parisot s'était d'ailleurs risquée à demander le report de l'âge de la retraite à 62 ou 63 ans.

De nombreux parlementaires de la majorité ansi que Xavier BERTRAND nous expliquent régulièrement, les larmes aux yeux, le drame de ces salariés obligé de partir en retraite, alors qu'ils auraient souhaité au plus profond d'eux même, peut être, à l'instar de Molière mourir sur scène.

Comme d'habitude, on utilise la grosse ficelle de la communication pour persuader du bien fondé d'une mesure qui doit sauver à terme les régimes de retraite. Mais, au delà des phrases, quelle est la réalité ?

Pour une fois, c'est la CGPME qui nous donne l'état de la situation de ces salariés de 55 ans et plus.

Alors que dans les années 70, le taux d'emploi des plus de 55 ans était de 54%, ce taux d'emploi des 55-64 ans, selon les dernières statistiques connues, est de l'ordre de 38%, soit un chiffre d'environ 5 points à la moyenne européenne qui elle est de l'ordre de 43%. Source CGPME

Si les employeurs français sont effectivement des cancres dans ce domaine, on pourra juger que 57% de sans emploi dans le reste de l'Europe n'est pas vraiment une performance !!!

A la lecture de ce constat, on serait en droit de dire à la CGPME : Mais vous, employeurs, qu'avez-vous fait pour atténuer ou régler ce problème ?

Et bien, la CGPME vient de publier un communiqué intégrant un catalogue de 5 pages de propositions pour améliore l'employabilité des seniors.

Mais avant d'en prendre connaissance, c'est quoi un "senior" ?

Pour le gouvernement, reprenant la norme fixée par l’UE, les seniors seraient « les personnes âgées de 55 à 64 ans » dont, dit-il, « seuls 37,3 % sont en emploi ». D’emblée, le débat est ainsi biaisé. C’est dès 50 ans que les seniors commencent à être écartés de l’emploi. D’autre part, et jusqu’à nouvel ordre, l’âge légal du droit au départ en retraite reste fixé à 60 ans… Enfin, mettre la moitié des 55-64 ans « en emploi » ne dit rien de la qualité de ces emplois. La Grande-Bretagne, par exemple mieux placée, statistiquement que la France, est une championne des petits « boulots vieux ». Source l'Humanité

A quel âge devient-on senior ?

Selon la linguiste Henriette Walter, le mot «senior» vient du latin et signifiait «sage»: «Quand les vieux sont devenus des gens qui ont des moyens, on a décidé de les respecter en les appelant seniors.» En fait, ce sont les baby-boomeurs qui ont piqué le terme aux Américains, épris d'euphémismes, au moment où ils flanchaient à l'idée de passer pour «vieux», alors qu'ils se préparaient à vivre une nouvelle adolescence. Ils avaient déjà fait le coup avec les teen-agers, un mot inventé exprès pour eux, quand ils ont bloqué à l'idée de devenir, d'un coup, adultes Source L'Express

Pour l’Insee ou des entreprises comme la SNCF, il s’agit des plus de 60 ans, c’est-à-dire l’âge officiel de la retraite, mais la plupart des experts du marché des Baby boomers estiment qu’on l’est à partir de 50 ans, arguant que de nombreux changements se produisent à partir de cet âge. Il est vrai que l’on parle encore souvent de « la ménagère de moins de 50 ans » et que de nombreuses études sur le « panier moyen de consommation » concernent les moins de 50 ans.

D’autres sociétés, à l’image de Mercure ou d’Optic 2000, proposent des programmes pour les plus de 55 ans. Enfin, certaines entreprises ne parlent plus des Baby boomers, mais définissent des produits pour les plus de 45 ans. C’est le cas de plusieurs marques de cosmétiques ou de produits alimentaires spécialisées dans le domaine de la santé. Source Le Marché (marketing) des seniors

Nanti de ces tentatives de définition, il est important de revenir sur les mesures qui permettraient à cette catégorie de la population de ne pas être éliminée du marché de l'emploi. C'est exactement ce que propose le communiqué de la CGPME.

" ... / ... Pour autant, cette situation n’est pas, à notre sens, irréversible si notre pays prend un certain nombre de mesures qui doivent favoriser aussi bien le maintien dans l’emploi des seniors que leur retour dans l’emploi et s’adresser aussi bien aux salariés qu’aux employeurs. ll convient cependant de garder en mémoire l’épisode malheureux de la « contribution Delalande », type même de la fausse bonne idée, qui s’est retournée contre ceux-là mêmes qu’elle était censée protéger. De même, tout mécanisme de quota de seniors et de sanctions sous forme, par exemple, de cotisation retraite additionnelle aurait aussi un effet dévastateur auprès des responsables de PME et doit être prohibé. La CGPME émet donc des propositions positives susceptibles de faire évoluer la situation actuelle en privilégiant l’incitation, sans céder à la facilité de la sanction porteuse de nombreux effets pervers .. / ... "

L'épisode malheureux de la contribution Delalande ?

Instituée par la loi n° 2006-1770 du 30 décembre 2006, il s'agissait d'une contribution qui devait être versée par l’employeur à l’Assedic en cas de licenciement d’un salarié de plus de 50 ans. Cette indemnité, exprimée en mois de salaire brut était fonction à la fois de l’âge du salarié au moment de la rupture et de l’effectif de l’entreprise.

Elle n’était pas due dans les cas de : Licenciement pour faute grave ou lourde et licenciement consécutif à l’inaptitude du salarié

Elle a été supprimée de 1 er janvier 2008 avec toutefois une "petite" faveur amicale : le licenciement d'un salarié âgé de 50 ans et plus, qui avait été notifié le 15 décembre 2007 avec exécution d'un préavis de deux mois, entraînant une fin de contrat le 15 février 2008 … ne pouvait donner lieu au versement de la contribution Delalande. Merci qui ? Source Circulaire Unédic 2007-5 du 14 février 2007

L’argument des syndicats d’employeurs était toujours le même : Avoir à payer une contribution en cas de licenciement était un frein à l’embauche des plus de 50 ans.

Cette contribution ayant disparu, il ne s’est bien entendu rien passé. Xavier BERTRAND a évoqué très récemment la piste des éventuelles sanctions.(une cotisation retraite additionnelle dès 2010 pour les entreprises et les branches qui ne jouent pas le jeu de l’emploi des seniors) mais pas avant … 2010 .

Les entreprises et les branches qui n’auront pas conclu d’accords sur la gestion des âges et l’emploi des seniors d’ici au 31 décembre 2009 devront payer à compter de 2010 une cotisation retraite supplémentaire. Les accords conclus devront répondre à un cahier des charges minimal et comporter des objectifs chiffrés et indicateurs, ainsi qu’un suivi de leur mise en œuvre. A titre d’exemple, ces accords pourront prévoir des actions et matière de recrutement et de promotion des seniors, d’organisation des secondes parties de carrière, de bilans d’étape professionnels, des actions sur les conditions de travail, des actions de développement des compétences et de formation, ou encore sur le tutorat et la transmission des savoirs et des compétences. Source Indice RH

Le message de la CGPME est clair : Débarrassée de la contribution Delalande, elle continue néanmoins à plaider de « Non responsable et non coupable » et ne voit absolument pas en quoi elle devrait considérer que la résolution du problème est exclusivement entre les mains de ses adhérents.

I/ Suppression des mesures qui vont à l’encontre du maintien dans l’emploi des seniors Il est paradoxal de maintenir des mesures qui vont à l’encontre du maintien dans l’emploi des seniors. Supprimer le dispositif de départ anticipé pour carrières longues Le dispositif de départ anticipé pour carrières longues (départ à partir de 56 ans à condition d’avoir 42 ans de cotisation), qui a bénéficié à plus de 500 000 personnes depuis 2004 et qui a joué sans doute, en son temps, un rôle nécessaire, va à l’encontre des dispositions que l’on souhaite mettre en place et devrait être supprimé.

1.2 Remettre à plat les dispositions limitant l’âge d’activité Les mécanismes de « mises à la retraite d’office » avant 65 ans qui subsistent et surtout ceux de « limites d’âge » qui perdurent dans la fonction publique et dans les entreprises à statut (comme par exemple la limite d’âge du personnel navigant commercial qui est de 55 ans pour les hôtesses et stewards et de 60 ans pour les pilotes…) créent une iniquité dont la logique nous échappe bien souvent. Il est donc impératif de réexaminer chacune des situations et d’envisager la mise en œuvre de politiques des âges beaucoup plus souples, dans une optique de prolongation de l’activité. Les règles de limite d’âge, synonyme de départ brutal, doivent disparaître.

1.3 Interdire les restrictions d’accès à l’emploi liées à l’âge Un grand nombre de concours permettant d’accéder à terme à des emplois dans la fonction publique sont conditionnés à un âge limite. Ainsi, par exemple, le troisième concours d’accès à l’ENA est fermé (sauf conditions particulières) aux candidats âgés de plus de 40 ans. Ce type de discrimination n’a pas lieu d’être.

La mesure de départ à la retraite pour les carrières longues est de plus en plus limité dans la mesure ou elle concernait uniquement des salariés ayant commencé à travailler à partir de 14 ou 16 ans. Soyons concrets et cohérents : La durée de cotisation doit elle être de 42 ans ou doit-on appliquer une « double peine » à ceux qui ont travaillé plus longtemps que les autres ? Il semble qu’à la CGPME, on soit pour.

Que la CGPME se préoccupe du sort des salariés qui dépendent d’elle plutôt que de savoir s’il est nécessaire de faire voler un pilote plus longtemps. S’il doit y avoir une réflexion dans ce domaine, c’est aux compagnies aériennes et aux salariés de celle-ci de le décider. Mais certainement pas à la CGPME qui est apparemment experte dans les exemples marginaux.

L’ENA, c’est vrai que c’est encore un exemple « grand public »


II/ Mesures permettant de mieux prendre en compte l’âge des salariés

2.1 Prévenir les atteintes physiques liées à l’âge et au poste de travail occupé
Les actions de prévention « renforcées » pour les postes à contraintes physiques fortes et les adaptations de postes doivent être fortement développées. Ces actions pourraient être notamment financées par un système analogue, sur le principe mais moins complexe quant à sa mise en œuvre, à celui des « ristournes trajet » sur les cotisations dues par les employeurs au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, octroyées par les services prévention des CRAM aux entreprises qui ont mis en place des mesures particulières de prévention du risque routier.

Mais qui empêche la CGPME et ses adhérents de mettre en place ces actions de prévention ? La santé des salariés a semble t-il un prix puisque la CGPME tend déjà la sébile pour trouver des motivations dans ce domaine (nous y reviendrons)

2.2 Relancer les contrats de prévention
De même, le système des conventions d’objectifs (permettant aux entreprises de signer des contrats de prévention avec les CRAM et d’obtenir des avances pour financer -des aménagements améliorant les conditions de travail) est l’instrument le plus adapté aux PME pour mettre en œuvre une véritable politique de prévention. Il est donc nécessaire de relancer ce dispositif incitatif, notamment à travers une formule de convention d’objectif simplifiée.

En gros, pas d’aides signifie pas d’amélioration des conditions de travail ?

2.3 Etendre et favoriser le tutorat
Pour les seniors qui continuent à être insérés dans le monde du travail, il conviendrait de favoriser la reconnaissance intellectuelle et morale de leurs compétences,

en faisant en sorte de les associer plus systématiquement au dispositif de transmission de leurs savoirs, notamment par le biais du tutorat. Il serait judicieux de prévoir un dispositif incitatif supplémentaire « couplant » l’embauche d’un jeune avec le maintien dans l’emploi d’un « senior » qui serait son tuteur.

De qui se moque t-on ? La réponse la plus usitée chez les employeurs est que les + de 55 ans ne maîtrisent pas les nouveaux outils de communication et ne pourraient par conséquent pas s’adapter à la l’entreprise. Qui jusqu’à présent s’est opposé à ce que la CGPME et ses adhérents mettent en place des opérations pilote de tutorat ?

Il serait même possible d’aller au-delà en mettant en place un système incitatif combinant le tutorat par un senior et l’accueil en formation de jeunes stagiaires handicapés. A cet égard, il faudrait permettre aux entreprises de 20 salariés et plus, aux fins de contribuer à l’atteinte de leur obligation d’emploi de 6% de travailleurs handicapés, d’employer des jeunes handicapés jusqu’à 4 % de leur effectif (au lieu de 2 % actuellement), à condition qu’ils soient pris
en charge et formés par des tuteurs seniors.

Que dit Melchior, le site des sciences économiques et sociales au sujet de l’emploi des handicapés ?

Quelle est leur situation au regard du travail ? Les travailleurs handicapés sont globalement moins avantagés sur le marché de l'emploi que l'ensemble de la population. Ils sont tout d'abord moins présents dans la population active : la population des travailleurs handicapés se caractérise par un faible taux d'activité (37% de taux d'activité contre 73% pour l'ensemble des 20 – 59 ans). En outre, lorsqu'ils sont présents sur le marché du travail, leur taux de chômage est plus élevé (24% contre 11% pour l'ensemble des actifs de 20 à 59 ans en 19993 ).

Quand ils sont en situation d'emploi, ils se trouvent, là encore, désavantagés. Leur mobilité professionnelle, tout d'abord, est extrêmement faible. A la fin 2000, 66% des travailleurs handicapés ont une ancienneté de 10 ans au moins dans la même structure, contre 47% pour l'ensemble des salariés. Ceci souligne leur difficulté à connaître des carrières ascendantes. Ce problème est aggravé par le fait que leurs progressions de carrière (et de rémunération) sont faibles4 , et que leur accès à la formation professionnelle est plus limité. En outre, ils se retirent plus précocement du monde du travail.

La répartition socioprofessionnelle de la population des travailleurs handicapés est un élément déterminant d'analyse, tant en ce qui concerne le milieu d'origine des handicapés que leur statut social actuel. En effet, 15% d'entre eux sont cadres ou membres de professions intermédiaires, contre 36% en moyenne sur le marché du travail. Ils sont en revanche plus présents dans des professions d'ouvriers non qualifiés et qualifiés (respectivement 21% contre 15% et 17% contre 8%). Ce constat doit cependant être nuancé par le fait que les personnes qualifiées ne souhaitent pas systématiquement se déclarer, et rentrer dans un statut souvent déconsidéré socialement. Dans la pratique, ce sont les salariés les plus fragilisés dans leur relation à l'emploi (essentiellement les moins qualifiés) qui s'inscrivent le plus dans les dispositifs institutionnels d'aide aux travailleurs handicapés.

Les lecteurs apprécieront le cynisme de la CGPME lorsqu’elle essaye d’associer deux catégories de la population qu’elle a surtout contribuer à écarter du monde du travail.

III/ Mesures visant à prolonger la durée de l’activité
Il convient par ailleurs de favoriser ou de mettre en place des mesures qui visent à prolonger la durée de l’activité et qui favorisent ainsi le maintien dans l’emploi des seniors.

3.1 Renforcer la surcote

Le dispositif de surcote (majoration de la retraite pour les personnes ayant les annuités nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein mais qui poursuivent leur activité au-delà de l’âge légal), qui n’a eu, pour l’instant, qu’un succès limité – les personnes ayant opté pour la surcote représentent seulement un peu plus de 5 % des nouveaux retraités– devrait faire l’objet d’un accroissement de l’incitation financière. Dans cette optique, nous proposons d’envisager un dispositif de surcote de 5% par année travaillée supplémentaire au-delà de l’âge légal et de la durée nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et ce, sans limitation de durée.

Pour obtenir une surcote, il faudrait d’abord que les entreprises conservent les plus de 60 ans à leur effectif et surtout … en embauchent. Or TOUT le monde sait parfaitement qu’un chômeur même très qualifié de plus de 55 ans ne se verra proposer aucun emploi. Demandez à ceux que vous connaissez le nombre de simple refus à leur candidatures. Il faut savoir qu’au delà d’un certain âge, on ne prend même plus le temps de vous répondre.


3.2 Autoriser sans restriction le cumul emploi-retraite
La réglementation du cumul emploi-retraite doit être assouplie. En particulier, le délai de carence de 6 mois prévu pour tout salarié qui, après avoir liquidé sa retraite, veut retravailler avec le même employeur doit être supprimé. La reprise d’activité des retraités devrait être autorisée sans restriction (plafond et délai) dès lors que l’assuré a cotisé la durée nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein ou atteint l’âge de 65 ans.

Nous avons déjà largement évoqué ce sujet qui est devenu le cheval de bataille de Xavier BERTRAND et en l’occurrence de la CGPME.

l faut arrêter de prendre ses contemporains pour des crétins et faire une analyse basique de cette idée : Quelques cadres dirigeants vont prendre leur retraite et continuer à travailler pour leur entreprise. Avantage ? Un salaire diminué de moitié ou des deux tiers (charges sociales également) tout en conservant les mêmes collaborateurs.

De plus, dans la mesure ou ces salariés d'un nouveau type ne seront pas comptabilisés dans les chiffres du chômage lorsqu'ils seront temporairement "sans emploi", ont perçoit toute la perversité du système

Pervers, oui, car le système se rapproche de l'idée du RMA. Quel effet d'aubaine pour des employeurs qui préfèreront embaucher un retraité flexible et peu coûteux.

3.3 Instituer une retraite à temps partiel adaptée aux PME

Le dispositif existant actuellement permet à des salariés ayant 60 ans et 150 trimestres de cotisation de demander la liquidation d’une fraction de leur retraite tout en travaillant à temps partiel. Le montant de la retraite définitive est recalculé lorsque l’assuré cesse définitivement toute activité. Ce mécanisme s’applique aux salariés liquidant une pension provisoire entre le 1er Juillet 2006 et le 31 Décembre 2008.

Il serait souhaitable qu’un nouveau dispositif de ce type, mais réellement adapté aux PME, puisse être élaboré. Pour renouveler la formule, le nouveau dispositif pourrait permettre à tout salarié ayant atteint l’âge légal mais n’ayant pas la totalité de ses trimestres de cotisation de les acquérir progressivement grâce à un allongement de la durée d’activité, tout en commençant à diminuer son temps de travail.

Contrairement aux premières propositions nous sommes en accord avec celle-ci. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire c’est que les rédacteurs de ce document n’indiquent nul part le mode de financement de cette intéressante mesure. Dans la mesure ou la CGPME ne loupe jamais une occasion de demander le financement de ses « avancées sociales », on arrive à se demander si elle tient vraiment à cette mesure

B / Les dispositions destinées à favoriser le retour à l’emploi des seniors
Tout comme pour le maintien dans l’emploi, il est aussi nécessaire d’adapter les dispositionsexistantes qui vont à l’encontre du retour à l’emploi des seniors.

_I/ Adapter les dispositions qui vont à l’encontre du retour à l’emploi des seniors

1.1 Supprimer la dispense de recherche d’emploi liée à l’âge
Le système de dispense de recherche d’emploi pour les chômeurs indemnisés
(âgés de 57,5 ans et plus et, sous certaines conditions, d’au moins 55 ans) concerne près de 400 000 personnes. Il est incohérent de prétendre favoriser le retour à l’emploi des seniors tout en conservant ce type de disposition.

C’est certain que les 57 ans et plus se conduisent comme des nababs et profitent de la rente que leur versent les ASSEDIC !!! Si vous souhaitez messieurs les dirigeants de la CGPME que ce « scandale » cesse, pourquoi ne proposeriez au nom de vos adhérents vous pas de signer avec ces 400 000 personnes un contrat de retour à l’emploi sous la forme d’une embauche ? Cette décision vous honorerait et apporterait un tant soit peu de crédibilité à votre propos.

1.2 Renforcer l’accompagnement des seniors dans le cadre du nouveau Service Public de l’Emploi
En conséquence de la suppression du système de dispense de recherche d’emploi pour les chômeurs indemnisés « seniors », un système d’accompagnement spécifique gagnerait à être mis en place pour leur assurer un suivi personnalisé optimal leur permettant de retrouver le plus rapidement possible un emploi : des conseillers seraient spécialement affectés à cette population au sein de la nouvelle « instance nationale provisoire » issue de la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC.

ll est par ailleurs indispensable de mettre en place des mesures actives favorisant le retour à l'emploi des seniors

Merci pour ce formidable ... YAKA

II/ Adopter des mécanismes favorisant le retour à l’emploi des seniors.
2.1 Rendre plus attractif le CDD pour le retour à l’emploi des seniors pour l’employeur et la personne bénéficiaire

Le CDD pour le retour à l’emploi des seniors, institué par l’Accord National Interprofessionnel du 13 Octobre 2005, n’a pas véritablement démarré. Il devrait faire l’objet d’une information supplémentaire et plus ciblée, notamment pour les PMI et les entreprises exportatrices. Il devrait également faire l’objet d’une incitation financière pour l’employeur, au moins dans les entreprises de moins de 250 salariés. Elle pourrait prendre la forme, par exemple, d’une attribution à l’employeur, pour une certaine durée, de l’équivalent des allocations d’assurance chômage qu’aurait touchées le senior embauché en CDD spécifique s’il était resté demandeur d’emploi indemnisé (sur le modèle de l’aide dégressive à l’employeur existant actuellement).

Le salarié bénéficierait, lui, d’une durée d’embauche garantie dans le cadre du CDD seniors pendant une période d’au moins trois ans, période correspondant à l’indemnisation pour les plus de 50 ans dans le régime d’assurance chômage.

L'accord national interprofessionnel relatif à l'emploi des seniors, finalisé le 13 octobre 2005 a été paraphé dans la nuit du 8 au 9 mars 2006 par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. La mesure phare de cet accord, conclu au terme de sept mois de négociations, est la création d'un « CDD senior », entré en vigueur depuis la publication du décret au Journal officiel du mardi 29 août

Le « CDD senior » est un contrat à durée déterminée (CDD) pour les personnes âgées de plus de 57 ans en recherche d’emploi depuis plus de 3 mois ou bénéficiant d’une convention de reclassement personnalisé. Ce contrat est d’une durée maximale de 18 mois, renouvelable une fois pour une durée déterminée qui, ajoutée à la durée du contrat initial, ne peut excéder 36 mois.

Pour mémoire, le nombre de CDD seniors n'a pas atteint les 20 depuis sa création.

Humour involontaire ou nouvelle preuve de cynisme ?

2.3 Organiser des forums de recrutement spécifiques au cours d’une « semaine de l’emploi des seniors »
Le développement de l’emploi des seniors repose aussi sur un effort de communication amélioré. Dans cette optique, pourrait être organisée une « semaine de l’emploi des seniors ». A l’occasion de cette semaine, notamment, des forums de recrutement destinés à ce type de public pourraient être organisés localement, au moins un par région.

Cette manifestation pourrait, en particulier, être financée par la « nouvelle institution nationale » chargée d’assurer la gestion du réseau unique, issu de la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC et par l’Agence Nationale pour l’Emploi des Cadres (APEC).

Après la fête des mères, des pères, des grands mères, celle des seniors ? Si les entreprises ont besoin et envie d’employer des plus de 50 ans, elles peuvent tout à fait assumer le coût de réalisation d’un portail Web et même la location d’un salon de l’emploi à caractère itinérant. Quant à faire payer l’ANPE et l’APEC, pourquoi ne pas faire appel aux cotisations patronales ?

Nous vous laissons découvrir d’autres points qui ne sont pas traité dans cet article mais sont du même « tonneau ». En fin de compte, ces propositions sont sommes toutes bien mièvres à côté de ce que certains députés de la majorité ont réussit à mettre en place.

Car la réalité est ailleurs :

"La réunion multipartite organisée à Bercy le 26 juin avec Christine Lagarde, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez fait suite aux propositions formulées par le gouvernement sur le thème de l’emploi des seniors dans le document remis le 28 avril dernier aux partenaires sociaux. Elles ont été discutées lors d’un groupe de travail le 15 mai 2008 et d’échanges bilatéraux avec les partenaires sociaux … / …

Les organisations patronales ont déclaré être inquiets (UPA) voire hostiles face au dispositif de sanction (CGPME, Medef). Le Medef refuse que les entreprises soient désignées comme les bouc-émissaires de la situation de l’emploi des seniors, en parlant de co-responsabilité des salariés, qui souhaitent partir à la retraite le plus tôt possible.

Cette réunion devrait se poursuivre par un travail technique entre les partenaires sociaux et le gouvernement, qui entend leur présenter les projets de textes correspondant aux mesures proposées à la fin de l’été ou à l’automne" Source CFDT


« Co-responsabilité des salariés qui souhaitent partir à la retraite le plus tôt possible » ?


Trop fortes les organisations patronales !!!




Cet article a été repris par RH Seniors

Ingid BETANCOURT : Bon retour parmi les vivants

Emouvant, forcément. Nous avons toutes les raisons de nous réjouir en espérant que l'enthousiasme soit plus populaire que politique. Il nous semble que seule Ingrid BETANCOURT et sa famille ont le droit à la plus totale expression et que la modestie et les fanfaronades de tel ou tel responsable quelque soit sa position sur l'échiquier politique français seraient un summum de mauvais goût.

Donc sobriété exigée dans la communication SVP !!!

En attendant, Bienvenue Ingrid à la liberté.

Nous vous donnons ci-dessous un extrait de sa première intervention consacrée à la France

Ingrid Betancourt : "Merci la France" - NOUVELOBS.COM | 03.07.2008 | 07:55

"Merci la France"

Ingrid Betancourt a également remercié depuis Bogota le président français Nicolas Sarkozy, son prédécesseur Jacques Chirac et son "ami" l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, dans une émouvante déclaration en français.

"Je veux (...) dire merci au président Sarkozy qui a tant lutté pour moi, avec ma famille, mes enfants, avec maman, ma soeur", a dit Ingrid Betancourt, dans son message retransmis par les télevisions françaises.

"Mais je voudrais aussi remercier le président Chirac, qui nous a tendu la main dans les moments où lutter pour les otages en Colombie était politiquement inconvenant", a-t-elle ajouté.

"Et je voudrais aussi dire merci à mon ami Dominique de Villepin, que je porte dans mon affection, dans mon coeur, à sa femme Marie-Laure, parce que je sais qu'ils ont été avec ma famille, avec moi, pendant toutes ces années. Je vous aime, vous êtes avec moi, je vous porte dans mon sang je suis à vous. Merci la France", a-t-elle conclu.

Crédit montage
Le "grand" Tropical Boy

02 juillet 2008

Citizen (Kane) Sarkozy

Le patron du groupe audiovisuel public a réclamé ce mercredi des garanties budgétaires pour France Télévisions du fait de l'arrêt de la publicité. Il qualifie de "stupide" les critiques sur son groupe, y compris celles de Nicolas Sarkozy. Et il évoque à mots couverts son possible départ. Source La Tribune

"Jamais je ne soumettrai un quelconque concept d'émission à un quelconque visa venu de l'extérieur de l'entreprise. Que cette chose soit dite, elle est claire et simple", a-t-il insisté.

Le chef de l'Etat de son côté lui tient le langage suivant (piste lancée au mois de janvier) :

"En supprimant la publicité, nous voulons donner à notre télévision publique les moyens d'une plus grande liberté. La publicité, c'est pas mal, mais la publicité a une logique. C'est pas pour vous faire plaisir, à vous les dirigeants du service public, que des investisseurs achètent des écrans publicitaires. C'est pour rencontrer certains téléspectateurs qu'on voit comme des consommateurs. Et la publicité amène à la tyrannie de l'audience quart d'heure par quart d'heure et à la ménagère de moins de 50 ans." Source Rue89

Fort émoi dans l'opposition et même dans des milieux pourtant d'habitude peu revendicatifs. Certains parlent même de la remise en place d'un "Ministère de l'Information" informel.

Mais de quoi parlent-ils ?

Il faut en effet avoir plus de 50 ans pour se souvenir que le Général De Gaulle avait de curieuses pratiques avec les media. Homme de guerre et de pouvoir, de Gaulle fut également un pionnier de l'utilisation des médias télévisés. Il mit un temps à la tête d'un secrétariat d'Etat puis d'un Ministère de l'information Alain Peyrefitte qui exereçait tout simplement la fonction de censeur de l'audio visuel.

Ceux qui seraient trop jeunes pour avoir connu cette époque pourront trouver beaucoup d'information à ce sujet en consultatnt l'ouvrage D'Aude VASSALLO : La télévision sous De Gaulle Le contrôle gouvrenemental de l'information 1958-1969. De large extraits sont disponibles en ligne


Seulement, l'erreur serait de croire que le départ de "Mon Général" mis fin à ce ministère qui aujourd'hui continue d'exister sous des cieux dictatoriaux. Il serait tout aussi malhonnête de dire ou penser qu'il en était l'inventeur. Une simple recherche sur l'ami WIKIPEDIA nous indique les noms et durée dans ce "beau ministère" depuis ... 1938

* 13 mars 1938 - 10 avril 1938 : Ludovic-Oscar Frossard
* 21 mars 1940 - 5 juin 1940 : Ludovic-Oscar Frossard
* 5 juin 1940 - 16 juin 1940 : Jean Prouvost
* décembre 1940 - 2 janvier 1941 : Paul Baudoin
* 25 février 1941 - 12 août 1941 : Henri Moysset
* 12 août 1941 - 18 avril 1942 : Paul Marion
* 18 avril 1942 - 20 août 1944 : Pierre Laval
* 24 septembre 1941 - 28 juillet 1942 : André Diethelm
* 28 juillet 1942 - 7 juin 1943 : Jacques Soustelle
* 7 juin 1943 - 10 septembre 1944 : Henri Bonnet
* 10 septembre 1944 - 30 mai 1945 : Pierre-Henri Teitgen
* 30 mai 1945 - 21 novembre 1945 : Jacques Soustelle
* 21 novembre 1945 - 26 janvier 1946 : André Malraux
* 2 juillet 1950 - 12 juillet 1950 : Jean Letourneau
* 12 juillet 1950 - 11 août 1951 : Albert Gazier
* 11 août 1951 - 8 mars 1952 : Robert Buron
* 17 mai 1958 - 1 juin 1958 : Albert Gazier
* 12 juin 1958 - 7 juillet 1958 : André Malraux
* 7 juillet 1958 - 8 janvier 1959 : Jacques Soustelle
* 8 janvier 1959 - 5 février 1960 : Roger Frey
* 5 février 1960 - 24 août 1961 : Louis Terrenoire
* 28 novembre 1962 - 8 janvier 1966 : Alain Peyrefitte
* 6 avril 1967 - 30 mai 1968 : Georges Gorse
* 30 mai 1968 - 10 juillet 1968 : Yves Guéna
* 5 avril 1973 - 23 octobre 1973 : Philippe Malaud
* 23 octobre 1973 - 24 mai 1974 : Jean-Philippe Lecat

Si effectivement le poste disparaît en 1968, il reprend sa place de 1973 à 1974 sous la présidence de Georges Pompidou pour disparaître définitivement. Alors, quelle mouche a piqué notre actuel Président alors qu'il ne manque pas dans les media classiques comme audiovisuels des thuriféraires prêts à le défendre ou le valoriser ?

Tout d'abord réussir un coup double comme il les aime. Mettre en difficulté l'opposition de gauche (qui en a souvent parlé sans jamais passer à l'acte) tout en aidant TF1 (et accessoirement M6) à récupérer des ressources publicitaires.

Là ou son machiavélisme en prend un coup, c'est d'abord parce dans son camp, plusieurs élus et spécialistes savent pertinemment que le montage financier est une gigantesque "usine à gaz" qui ne permettra pas d'assurer à terme la survie des média audiovisuels publics. De plus, alors qu'une augmentation de la redevance aurait été logique mais aurait "plombé" un peu plus le pouvoir d'achat promis, le projet de taxe sur les opérateurs téléphoniques ou d'accès à l'Internet risque d'être rejeté par la commission européenne auprès de laquelle les opérateurs envisagent sérieusement de déposer un recours (qui a toutes les chances d'aboutir)

La réalité est bien plus prosaïque : Notre Chef de l'Etat gére la France comme il gérait sa commune, puis sa circonscription et son Conseil Général, en faisant tout lui même et surtout en gérant les vielles rancunes accumulées pendant les années passées à attendre le titre suprême.

L'argument "L'Etat en tant qu'actionnaire doit pouvoir nommer le président de l'audiovisuel public" est une manipulation de plus pour contrôler un levier de plus.

Le pire dans cette attitude ? dans ce mode de gouvernance ? c'est de croire que les français sont crédules au point de céder aux sirènes d'une communication ou d'une propagande organisée. Le dernier sondage LH2 que nous avons cité dans un précédent article montre que l'appropriation des outils de communication ne fait pas oublier le vide sidéral de projet pour la France de demain. Notre Président lui même semble l'avouer lorsqu'il fait planer une incertitude sur le fait d'effectuer un autre mandat au terme du premier.

L'homme est heureux. Heureux de son poste, de son épouse, de ses amis. Rien ne doit pouvoir venir entâcher ce bonheur, même pas un ou une journaliste de rédaction régionale.

Une fois qu'il aura réalisé tout ou (grande partie) de ses objectifs, il ne pourrait semble t-il n'y avoir qu'une place de Président du monde qui représenterait un challenge à sa hauteur.

Malheureusement pour lui et pour nous la fonction reste à inventer. En attendant, il nous reste 4 ans pour découvrir les recettes et secrets de "Nicolas tout puissant"

Crédit et copyright image
JIHO

01 juillet 2008

Nicolas Sarkozy et les Français : Une belle histoire d'amour et ... de confiance

La cote de popularité de Nicolas Sarkozy atteint son plus bas niveau depuis son élection en mai 2007, avec 34% seulement d'opinions positives, selon notre sondage LH2-nouvelobs.com rendu public lundi 30 juin.

Le chef de l'Etat perd deux points par rapport au mois dernier. Les Français sont 59% à avoir une opinion négative, dont 31% "très négative". Avec la baisse du pouvoir d'achat et la hausse du prix des carburants, la cote de confiance semble aussi se répercuter légèrement sur l'image du Premier ministre.

Quant à la politique étrangère : Après ses derniers voyages diplomatiques, notamment au Proche-Orient, 45% seulement des Français interrogés déclarent porter un jugement positif sur sa politique étrangère, contre 47% d'avis négatifs. Pire, près d'un Français sur deux (47%) estime que Nicolas Sarkozy a détérioré l'image de la France dans le monde.

Nous avons soumis ce résultat au Président qui a tenu à nous répondre ci-dessous.

Bon, c'est pas gagné ... pour les français. Carla le CD !!! Carla le CD !!! ...

Sondage réalisé par LH2 pour Nouvelobs.com les 27 et 28 juin par téléphone, auprès d'un échantillon de 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Sources crédits et copyright
Nouvel Obs
Crédit Montage
Tropical Boy

Besoin de gauche: Contribution au Congrès de Reims

Slovar publie la contribution "Besoin de gauche". Nous publions ci-dessous un extrait et des liens directs vers l'intégralité du texte



Un an après l’élection de Nicolas Sarkozy, les Français ont la gueule de bois. On leur avait promis croissance et pouvoir d’achat : ils n’ont ni l’une, ni l’autre. Le coût de la vie augmente, les rémunérations stagnent, la vie est plus dure. La précarité, loin de reculer, s’étend, à mesure que la droite poursuit son entreprise de casse du modèle social et du droit du travail. Aucune perspective d’amélioration ne se fait jour, la défiance s’installe : l’indice de mesure du moral des ménages vient même d’atteindre son plus bas niveau depuis sa création, en 1987.

Déçus par un pouvoir brouillon qui leur a menti, nos concitoyens nourrissent de vives inquiétudes pour leur avenir et celui de leurs enfants, dans un contexte international de ralentissement économique majeur et de crise écologique et alimentaire sans précédent. Alors que chaque jour illustre les excès d’un capitalisme déréglementé, notamment l’hypertrophie financière au profit d’une hyperclasse mondiale qui s’enrichit à coup de stock-options et de parachutes dorés d'un montant démesuré, la gauche peine à proposer, en Europe et dans le monde, une alternative qui soit économiquement crédible et durable sur le plan environnemental, socialement juste et électoralement viable.

« Où est la gauche ? », entend-on de toute part. « Que propose-t-elle ? Réglerait-elle mieux que la droite les problèmes qui se posent ? »
La gauche française, alors qu’elle est devenue la championne des scrutins locaux, vient pour la seconde fois de perdre les élections générales. Sa dernière victoire à l’élection présidentielle remontera, en 2012, à près d’un quart de siècle.

Au-delà d’une alternative à l’UMP, que beaucoup de nos concitoyens espèrent et attendent, c’est la nouvelle gauche européenne qu’il faut faire émerger. Pour tracer les chemins d’une société moins dure, plus juste, plus solidaire, tout en répondant à la crise écologique par une préservation et une meilleure gestion des ressources naturelles ou non renouvelables, il s’avère indispensable de penser le monde et de prendre l’exacte mesure de l’expansion, depuis trente ans, du capitalisme globalisé. Les rapports entre les forces du travail et un capital en mutation accélérée doivent être conçus à partir d’une nouvelle articulation entre le cadre national et le cadre géopolitique pertinent qui, pour nous Français, sera nécessairement européen. Il s’agit de dégager de nouvelles marges de manœuvre, d’encourager l’innovation dans les secteurs de l’économie confrontés à la concurrence internationale, d’aller vers une croissance plus respectueuse de l’environnement tout en recherchant, dans les espaces non marchands, un haut niveau de services.

Tel est l’enjeu pour toute une génération de socialistes.

Notre Congrès doit surprendre. L’heure n’est plus aux accommodements, aux faux semblants, aux clivages dépassés ou aux querelles de personnes. Le temps qui s’ouvre est celui du renouveau. Nous voulons une nouvelle donne globale, pour offrir aux Français, bientôt, une nouvelle gauche ... / ...

Source le Blog de Pierre MOSCOVICI

Télécharger la contribution

La ligne Claire : Contribution au Congrès de Reims

Slovar publie la contribution "La ligne Claire ". Nous publions ci-dessous le sommaire et des liens directs vers l'intégralité du texte


Voici le texte de la contribution “La ligne claire” qui sera déposé officiellement le 2 juillet prochain. Il pourra être modifié dans le cadre d’un échange avec tous ceux qui, au sein du Parti socialiste, souhaitent en être les signataires. Il fixe, en effet, le cadre autour duquel Gérard Collomb, Jean Besson, Jean Germain, Jean-Noël Guérini, Vincent Feltesse, Manuel Valls, et tous ceux qui nous ont d’ores et déjà rejoints souhaitent rassembler pour établir un socle majoritaire permettant de faire évoluer la pensée du PS.

0.Introduction
0.1.Les raisons de notre rassemblement
0.2.Une démarche portée par les acteurs locaux
1.Un monde nouveau
1.1.Affronter la mondialisation
1.2.Maîtriser la dérive spéculative de l’économie internationale
1.3.Soutenir l’innovation
1.4.Investir dans l’Université et dans la Recherche
1.5.Diversifier les différentes formes de l’entreprise
2.Crise de l’État, crise de la démocratie
2.1.Injustices sociales
- Des inégalités palpables
- Réconcilier dynamique économique et progrès social
- « Migrations et co-développement »
- Les femmes
- Le logement
2.2.Crise institutionnelle
- Une décentralisation inachevée
- Une Europe qui sache redonner un sens à son action
- Des partenaires indispensables
3.Une société nouvelle
3.1.La prise en compte du fait métropolitain
3.2.Le « moment écologique », les « nouveaux » défis de l’humanité
3.3.Un nouveau paradigme de société, de nouveaux temps
3.4.Entrer dans la révolution numérique
4.Une ligne claire pour le Parti Socialiste
4.1.Refondons le parti socialiste en tirant les leçons de ces avancées
4.2.Le constat
4.3.Avoir une ligne claire permettra déjà d’avancer dans ce sens
4.4.Différencier projet et programme
4.5.Des propositions
4.6.Le parti de masse et le fonctionnement interne du PS
4.7.Des primaires de masse
4.8.Un statut pour les élus

Lire l'intégralité de la contribution

Télécharger la contribution

30 juin 2008

Réinventer la gauche : Contribution au Congrès de Reims

Slovar publie la contribution "Changer la vie". Nous publions ci-dessous des extraits et des liens directs vers l'intégralité du texte


Dépolitiser et politiser le Congrès

Dans le monde, le capitalisme financier de notre temps atteint une limite. Il met en danger l’économie, la paix, la démocratie, l’écosystème. La crise alimentaire souligne l’ampleur de cet échec. Ce système ne marche pas. Un autre futur est nécessaire.

En France aussi ! Le congrès du Parti socialiste doit donc répondre à la déferlante de la révolution libérale orchestrée par Nicolas Sarkozy. Retraites, services publics, santé, droit du travail, éducation, laïcité, tout y passe. Des résistances s’organisent sur le terrain. Mais sans horizon politique elles piétinent. Car la gauche politique est en miettes, affichant vaines protestations, positionnements tactiques et aventures personnelles. Après la chute du communisme d’Etat, la déroute social-démocrate et la dilution de l’écologie politique, elle est à bout de souffle. Nous sentons bien ainsi que c’est une réinvention complète de la gauche qui est à l’ordre du jour si l’on veut pouvoir rassembler de nouveau notre peuple sur un objectif commun de progrès et de justice sociale. Certes un congrès n’y suffira pas, ni même un seul parti. Mais il doit être un point de départ.

Pourtant, incroyablement, c’est un congrès socialiste pipolisé et dépolitisé qui se dessine. Il se présente comme une bataille de personnes en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu dans quatre ans ! Les uns avancent à découvert, les autres en collectif d’autodéfense. Cette compétition veut donner une illusion de choix alors que les orientations politiques de bien des protagonistes sont quasiment identiques. C’est à qui sera plus réaliste, moderne et même libéral. Pourquoi donc les principaux dirigeants socialistes se prosternent-ils devant le libéralisme et l’économie de marché au moment où celle-ci, totalement financiarisée, entre en pleine déconfiture ? ... / ...

Par la sensibilté "Trait d'Union"

Lire l'intégralité de la contribution
Télécharger la contribution

Que la fête commence ...

Qui déclarait : « Je veux 3 % de croissance économique » « Je dis aux Européens : réveillez-vous ! réveillez-vous ! »

Nicolas SARKOZY (Le Monde le 16 Septembre 2007)

Qui écrivait en 2007 : "Nicolas Sarkozy, le seul candidat de la croissance et de l'emploi L’institut d’analyse économique Rexecode vient de publier une étude comparative sur les programmes économiques des trois principaux candidats à l’élection présidentielle ... " L'UMP sur son site Web

Quelques mois et slogans plus tard, ("travailler plus ... ", "travailler plus longtemps ... ","gestion sérieuse") les français se demandent vraiment s'ils n'ont pas porté au pouvoir des "intermittents du spectacle" et de la politique. Alors que la planète entière se prépare à un nouveau krach boursier, notre Ministre Christine LAGARDE vient nous expliquer une fois de plus ce qu'elle pense des mauvais augures :

Christine Lagarde interrogé sur l'éventualité en France d'une stagflation, combinant une faible croissance et une forte inflation :

"Je n'y crois pas (...). Je pense qu'on aura une inflation plus forte (en 2008) mais qui va se stabiliser en fin d'année, mais que par ailleurs on aura une vraie croissance", a déclaré la ministre de l'Economie invitée de La Tribune/BFM TV/DailyMotion.

Fort bien. Alors qui croire lorsque Laurence PARISOT déclare le contraire ?

Laurence Parisot a estimé, dimanche 29 juin, lors du "Grand Jury RTL-LCI-Le Parisien", qu'il y avait un "avis de tempête" sur l'économie mondiale, et ce sous le double poids de la crise financière et de la flambée du prix des matières premières.

"Il y a avis de tempête, sans aucun doute, et nous le ressentons déjà en France, où certains secteurs sont malheureusement un peu en panne de commande et où d'autres secteurs ont des difficultés de trésorerie", a regretté la présidente du Medef. "Soyons très rigoureux dans la conduite du bateau", a-t-elle ajouté.

Cette déclaration intervient alors que les indices boursiers ont enregistré d'importantes chutes la semaine dernière sous l'effet de craintes de stagflation – la combinaison d'une faible croissance et d'une forte inflation –, d'inquiétudes concernant les banques, toujours touchées par la crise des crédits hypothécaires à risque (subprimes), et de nouveaux records des cours du pétrole (au-dessus de 142 dollars). Le CAC 40 se retrouve ainsi à son plus bas niveau depuis octobre 2005. A New York, le Dow Jones a, lui, perdu 4 % en cinq jours.

Laurence Parisot a évoqué ce risque de stagflation pour la France : "Nous avons ces deux risques en même temps : le risque de ralentissement de la croissance, voire de récession, et le risque déjà très perceptible d'une hausse forte de l'inflation."- Source Le Monde

Bref, stagflation en vue.

Au fait, c'est à partir de demain que la France prend la Présidence de l'Union Européenne. Connaissant notre Président, il est plus que certain (aux vues de ses déclarations en France) qu'il va proposer un train d'économie.

Le coût de la présidence française

" Environ 1 million d’euros sera dépensé chaque jour entre juillet et décembre 2008 par le gouvernement de Nicolas Sarkozy pour porter haut les couleurs de notre pays qui prend les rênes de l’Union européenne. Les sommes que la France a décidé de consacrer à la présidence de l’Union européenne atteignent le chiffre record de 190 millions d’euros.

Ce budget est près de seize fois plus important que les 12 millions d’euros prévus par le Foreign Office lors de la présidence britannique de l’Union européenne en 2005. Mais on n’en saura pas plus. Pas un chiffre supplémentaire, pas un mot. Les instructions de l’Elysée sont formelles, rien ne doit filtrer du détail du programme avant son lancement le 1er juillet et des dépenses occasionnées ... / ... "- Source Mediapart/Le post

En bref, plus d'argent dans les caisses (sauf pour la flambe européenne) et une Ministre qui nous explique les difficultés économiques comme le nuage de Tchernobyl (qui est passé au dessus du pays sans s'arrêter)

Comme le disait si judicieusement Coluche : "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça"

Néanmoins, Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner procédera à l'illumination lundi soir à 23H00. La "dame de fer" s'habillera de bleu avec les douze étoiles du drapeau européen et sera illuminée tous les soirs deux mois durant - Source Le Figaro

Que la fête commence ...


Copiryght titre
Bertrand TAVERNIER
Crédit et copyright montage
Le Sarkoshow

Combattre et proposer : Contribution au congrès de Reims

A la demande d'un des signataire de la contribution "Combattre et proposer", comme Slovar s'y était engagé, nous publions ci-dessous des extraits de cette contribution et des liens directs vers l'intégralité du texte.


Chers amis, chers camarades,

1 - Combattre la main mise du clan Sarkozy sur la France

La France va mal. Elle a besoin de nous. Elle nous attend. Elle nous appelle, elle nous cherche. Mais elle ne nous trouve pas, elle ne nous reconnaît pas, elle ne nous comprend pas. « Où êtes-vous ? », nous crie-t-elle. Que veut le plus grand parti de gauche ? Cette attente est un défi, une chance à saisir pour être à la hauteur.

Ne soyons pas les spectateurs du film catastrophe qui se déroule devant nos yeux, pire que celui que nous redoutions car bien plus rapide et bien plus cynique que nous l’avions imaginé.

Jamais le moral des Français n’a été aussi bas, comme si nous étions tétanisés par l’implacable travail de sape entrepris par le pouvoir actuel contre notre modèle social. Non, nous militants socialistes nous n’acceptons pas cela ! Un parti qui se bat pour les citoyens, avec les citoyens, voilà ce que nous voulons, tout de suite, car nous avons une responsabilité immédiate, immense, incontournable, celle que nous ont confiée nos électeurs : proposer une véritable alternative politique et sociale. Une vision du monde.

Car de quoi s'agit-il d'autre après tout que d'avoir une vision d'un monde meilleur et d'unir tous les courages, toutes les intelligences, tous les savoirs et toutes les bonnes volontés pour le construire?

Lorsque, enfin, se dessinera clairement cette alternative, alors les mouvements sociaux reprendront courage et vigueur, et pèseront d’autant plus contre ce système qui aujourd'hui se met en place sans rencontrer de résistance.

Nous avons tant attendu ce congrès. Réussissons-le. Les Français veulent que les idées s'assument franchement, mais que les personnes se respectent. C'est donc pour eux que le congrès de Reims doit être le premier acte de la reconquête idéologique, puis politique, puis électorale.

Un parti du socialisme d’aujourd’hui, voilà ce que nous voulons construire. Il s'agit d'une renaissance. Oui, d'une renaissance. C'est toute la gauche qui a besoin de renaître, et cela dépend de vous. De vous seuls.

C’est vous, militants, qui, en novembre prochain, aurez la responsabilité de décider de son avenir. Lourde responsabilité, car décidant de l'avenir du plus grand Parti de gauche, vous choisirez l'avenir de la gauche, et donc de la France et donc de l'Europe. Car après 2008, avant la grande échéance de 2012, chaque année, 2009, 2010, 2011, chaque année il y aura une élection.

La vraie nature du sarkozysme : de la rupture à la déchirure
Le capitalisme perd la tête
Non, la gauche n’est pas conservatrice !
Une autre politique est possible, vite !

2 - Faire du socialisme une force neuve dans le siècle
Une lucidité radicale
Un grand parti porteur d’espoir
De nouvelles formes de militantisme
Le respect des militants
Fédérer la gauche et attirer les démocrates

3 - Mettre l’économie au service de l’humain
Rééquilibrer le rapport de force entre le capital et le travail
Agir vraiment contre la vie chère
Faire enfin la révolution fiscale
Oui à l’innovation des PME, non à la rente du CAC
Un nouveau regard sur l’immigration

4 - Bâtir un État préventif qui attaque les inégalités à la racine
L’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation
Le droit des travailleurs à être bien formés, des entreprises compétitives
Bien vivre dans l’après-pétrole
Lutter très tôt contre la violence

5 - Repenser sans tabou la sécurité sociale pour la sauver
Faire de chacun l’acteur de sa santé
Bâtir un système de retraite transparent, universel et personnalisé
La jeunesse n’est pas un problème mais une partie de la solution

6 - Reconnaître la France métissée comme une chance
Lutter contre les discriminations envers les quartiers populaires
La laïcité, garante de la République

7 - Oser enfin la démocratie « jusqu'au bout »
Faire confiance aux élus locaux
Moderniser le Parlement
Encourager la démocratie participative
Garantir la liberté de la presse
Porter haut l’exigence de justice et des Droits de l’homme
La démocratie au secours de l’Europe
Pour un ordre mondial juste : des institutions internationales a la hauteur de leurs missions

Lire l'intégralité de la contribution
Télécharger la contribution