04 décembre 2009

Campagne des régionales : L'UMP imagine la France au travers d'images ... américaines !

L'UMP, a t-elle peur de se faire lyncher en se rendant dans les régions pour y prendre des photos de la France de 2009 ?

C'est la question qu'il faut se poser, depuis le dernier bon coup réalisé par l'équipe du Petit Journal de Yann Barthès.

L'UMP qui est en partie à l'origine du débat sur l'identité nationale, n'a pas été, semble t-il, capable de trouver des personnes ou personnages de France pour tourner son clip de campagne pour les régionales !

En effet, le clip : Intitulé "La France change", qui nous montre la France radieuse de Nicoals Sarkozy a été réalisé à partir d'images achetées auprès de l'agence américaine Getty images.

Comme l'écrivent nos amis du site Le Post : "Ainsi, lorqu'on la voix off du clip annonce: "Nos week-end en famille ont changé. Plus d'école le samedi matin, les enfants sont moins fatigués", on voit une grand-mère prendre dans ses bras sa petite fille. Sauf que cette grand-mère est en réalité une figurante américaine prénomée Pamela, et que la scène a été tournée en Californie.


Nous ferons remarquer à l'UMP que s'il est exact que les Week end ont changé, c'est pour une autre raison qui porte le nom de loi Maillé

Depuis la mi août de cette année, " dans les 569 communes et zones touristiques existantes, tous les commerçants qui le souhaitent peuvent ouvrir le dimanche. Sans même avoir besoin d'autorisation préfectorale ... / ... " Et pour faire le bonheur de notre Chef de l'Etat qui se plaignait de ne pas pouvoir acheter ses produits de luxe habituels le dimanche : "Sur les Champs-Élysées, la plupart des magasins qui trépignaient en attendant la loi, sont enfin ouverts" - Source Le Figaro

" ... / ... Dans les unités urbaines de plus de 1 000 000 d’habitants (c’est-à-dire dans ce cas dans les régions parisienne, marseillaise et lilloise), sans préjudice des dispositions de l’article L. 3132-20 du code du travail (voir ci-dessus), le repos hebdomadaire peut être donné, après autorisation administrative, par roulement pour tout ou partie du personnel, dans les établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services dans un périmètre d’usage de consommation exceptionnel (Puce)

Les communes touristiques et thermales et les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente déjà reconnues avant l’entrée en vigueur de la loi du 10 août 2009 citée en référence, le restent, sans formalité nouvelle. Dans ces communes et ces zones touristiques :

- tous les établissements de vente au détail peuvent désormais ouvrir le dimanche, sans nécessité d’une autorisation préfectorale, et ce depuis le 12 août 2009 (date d’entrée en vigueur de la loi du 10 août 2009 citée en référence) ... / ... " Source Ministère du Travail

Ce qui est, vous le constaterez, un changement dans les week-end en famille, dont se seraient passés beaucoup de salariés dont un ou plusieurs des membres de la famille travaillent le dimanche, et ce sans aucune majoration salariale !

Sur quels argument s'appuie l'UMP pour justifier l'utilisation d'images en provenance des Etats Unis ?

Extraits de l'article publié par Le Post

" ... / ... Pourquoi avoir choisi des images américaines et non françaises?

"Il y a deux raisons principales. D'abord, nous travaillons dans l'urgence. Il fallait qu'on aille vite, tout en ayant le choix. Donc pour une raison de commodité, il était plus simple d'acheter les images. Cela nous évitait par exemple d'avoir à affronter les questions de droits à l'image pour les enfants, qui prennent du temps.La seconde raison, c'est le coût. Cela coûtait moins cher que de tourner nos propres images ... / ... " - Source Le Post

C'est vrai qu'avec un budget de 58 584 998 € (voir Slovar : Eric Woerth Ministre fait la manche pour Eric Woerth trésorier de l'UMP ) c'est difficile de s'en sortir !

En ce cas, comme nous l'écrivions : "Le très dogmatique Ministre qui se targue de réduire les effectifs de la fonction publique, devrait-il rencontrer au plus vite son homologue de l'UMP pour lui proposer de réduire les effectifs de permanents ? Il devrait aussi probablement, lui donner d'habiles conseils en ce qui concerne la limitation du train de vie de son mouvement ..."

Eric Besson affirmait ce matin sur Europe1 à propos du débat sur l’identité nationale. "Il ne tourne absolument pas mal. Il passionne les Français et moi je me réjouis de son immense succès populaire" Si c'est avec des français virtuels, c'est certain que ça doit être plus facile ....

03 décembre 2009

Europe du chômage : L'Espagne vers une réduction du temps de travail

Et si les socialistes espagnols donnaient raison à Jeremy Rifkin, l'auteur de "la fin du travail" et devenaient les fossoyeurs du lancinant et puéril : "travailler plus" ?

Et si ceux-ci étaient les précurseurs d'une nouvelle donne économique et sociale face à la crise économique génératrice de chômage endémique ?

"L'Espagne vers une réduction de la durée de la journée de travail " : Voilà un titre qui va faire sourire plus d'un thuriféraire du "travailler plus pour gagner plus" !

Cependant, on peut lire dans Courrier international que : "Depuis deux ans que la crise économique dure, le gouvernement n'a cessé de répéter qu'il ne s'agissait pas d'une crise de l'emploi et qu'aucune réforme du marché du travail ne s'imposait. Mais, avec un taux de chômage à 18,5 %, inédit dans un pays développé, l'exécutif a dû changer son fusil d'épaule", constate le quotidien madrilène El Pais. Le 2 décembre, le Premier ministre Zapatero (socialiste) a proposé une série de mesures, parmi lesquelles une réduction de la durée de la journée de travail pour éviter des licenciements.

Ainsi, il semblerait que l'idée de la réduction du temps de travail qui était selon le Baron Sellières : "Aberrrrrante" ne soient à terme, l'une des seules solutions pour atténuer le chômage et limiter sa progression.

Si l'expérience des 35H00 lancée par Martine Aubry fut très largement sabotée par les organisations patronales, il faut dire que ces derniers mois, faire faire 35H00 par semaine aux salariés est le maximum compte tenu de la faible activité économique.

Seulement, il viendra bien un moment où la machine économique redémarrera et où on s'apercevra qu'il n'est pas concevable de faire travailler certains plus de 50 heures quand les autres attendront vainement un emploi.

Les libéraux ont déjà pourtant leur petite idée qui s'appelle "flexisécurité".

Vous avez certainement, ces derniers temps entendu utiliser le terme provoquant de "privilégiés" en ce qui concerne les salariés titulaires d'un CDI ! Et bien, selon les experts libéraux, l'idée pour réduire le nombre de salariés au chômage, consiste à : partager le chômage.

En effet, compte tenu que l'emploi se raréfie, les entreprises pourraient sans trop de contraintes se séparer de leurs salariés (plus de recours au prud'hommes ni indemnités de licenciement). Ceux-ci qui seraient pris en charge par l'état. L'Etat (argent des contribuables) mettrait en place une structure de recyclage permanent, permettant aux salariés licenciés, de se former aux nouvelles demandes des entreprises.

Dans l'idéal, le salarié, à nouveau opérationnel, retrouve un nouvel emploi, jusqu'au prochain licenciement, où il recommencera ... à se former ...

Théorie que tout cela ! Car, on sait parfaitement qu'il faudrait que l'ensemble des salariés soit à même de suivre de nouveaux cycles de formation et que les entreprises aient des besoins permanents et croissants de personnel.

Or, il ne faut pas être un brillant économiste pour savoir que les progrès technologiques et que la main d'oeuvre des pays d'Asie, ne vont créer, à terme, dans les pays d'Europe, que des emplois de scientifiques ou de techniciens très spécialisés.

Cette particularité va laisser sur le carreau la quasi totalité de la population en capacité de travailler. Le secteur si "prometteur" des services à la personne ayant prouvé sa capacité à ne générer que des emplois précaires et mal payés, nous sommes à un tournant !

Mais alors, que peut-on faire et n'est-il pas trop tard pour réfléchir au problème ?

Les partis et formations politiques qui nous gouvernent et aspirent à le faire, feraient bien de se procurer un ouvrage incontournable ou plutôt indispensable publié en 2001 : "La fin du travail" écrit par Jeremy Rifkin

Qui est Jeremy Rifkin ?

Jeremy Rifkin est le président-fondateur de la Foundation on Economic Trends (Washington, DC). Il enseigne au sein du programme de formation de managers de la Wharton School (université de Pennsylvanie). Jeremy Rifkin a été, notamment le conseiller personnel de Romano Prodi pendant sa présidence de la Commission européenne. Il est aussi conseiller spécial du groupe du Parlement européen sur l'avancement de la troisième révolution industrielle et le développement de l'économie de l'hydrogène. Il est entre autre l'auteur de "la fin du travail" - Source Fondapol

Qu'écrivait-il dans "la fin du travail" ?

"Il existe une relation inversement proportionnelle entre l’évolution de la productivité d’une économie et celle de ses emplois. Les emplois sont condamnés à disparaître en grande partie : nous entrons dans l’âge de l’informatisation, qui ne pourra jamais absorber les millions de travailleurs qu’employaient l’agriculture, puis l’industrie, puis le tertiaire.

La perte d'un emploi devient de plus en plus insupportable et simultanément l'évolution des modes d'organisation du travail s'avère extrêmement stressant pour l'homme. Il faut revoir le contrat social, trouver une autre manière de redistribuer les richesses et partager au mieux les gains de l’énorme productivité actuelle et à venir.


Pour faire face à la disparition inéluctable du travail humain : partager le travail et réorganiser les rapports sociaux vers l'économie sociale, vers le tiers secteur
Les trois secteurs traditionnels de l’économie subissent des mutations technologiques qui envoient des millions de personnes au chômage.

Le secteur du savoir est le seul à émerger; composé d’une élite d’innovateurs industriels, de scientifiques, de techniciens, d’informaticiens, d’enseignants et de consultants, il n’absorbera pas les centaines de millions d’individus balayés par le déclin mondial du travail, préparé par les immenses changements technologiques s’installant dans l’agriculture, l’industrie et les services.
" .../... La logique du marché pousse l’entreprise à sa restructuration interne, qui signifie une baisse du personnel.

Le reengineering consiste en une organisation plus souple de l’entreprise, notamment grâce à un aplanissement des hiérarchies. Ces décisions accélèrent la production mais suppriment un nombre considérable d’emplois, en particulier ceux des cadres moyens, qui seront 80% à avoir perdu leur emploi à la fin de ce phénomène.
... / ...

Pendant plus d’un siècle, des auteurs et des scientifiques rêvèrent d’un monde futur où les machines remplaceraient le travail humain. Ils dépeignirent ce monde comme un paradis dans lequel les machines travaillent et l’homme est libre de s’adonner à une vie de loisirs. De grandes expositions internationales stimulèrent le désir de progrès technologique, notamment pendant la crise des années 30.
... / ...

L’industrie a souffert la première de l’automatisation. Le secteur de l’automobile, le Japon montrant la voie aux États-Unis, reconfigure à grande vitesse ses activités et investit dans les nouvelles technologies de l’information destructrices d’emploi. Le secteur de la sidérurgie s’automatise également fortement, réduisant considérablement ses besoins en main-d’œuvre. Puis les secteurs du caoutchouc, de la houille, de la chimie, de l’électronique, de l’électroménager, du textile ont été touchés par la recherche de méthodes modernes qui provoquent la perte de millions d’emplois d’ouvriers.
... / ...

Le secteur des services n’est pas épargné, en témoignent les réductions de personnel continuellement annoncées par les banques, les assurances, les communications. Les méthodes informatisées de traitement des dossiers rendent inutiles nombre d’employés. L’apparition du télétravail métamorphose le travail au bureau. Les nouvelles méthodes de stockages nécessitent moins de transports et d’entrepôts, d’où une baisse des effectifs de ces deux secteurs.
Le tertiaire ne pourra pas absorber la perte d’emploi due aux bouleversements dans l’industrie; les PME ne sont plus une solution; le secteur public décline; la restauration ne pourra pas équilibrer les mouvements du secteur des services.

Le recyclage, solution proposée comme excuse aux réductions de personnel, ne fonctionne en réalité que pour un cinquième des chômeurs.
... / ... L’humain n’est pas en mesure de suivre le rythme imposé par la machine et la cybernétique, et souffre de la prise en charge de son propre emploi par la machine. La perte de son emploi est donc pour lui, au-delà des difficultés matérielles, une perte d’identité dangereuse. ... / ...

Les nouvelles méthodes de production, plus stressantes, mettant en œuvre des pratiques d’émulation pesantes, provoquent de nombreuses maladies professionnelles. Le monde entier souffre d’une aggravation alarmante du chômage.
... / ...

Repenser la semaine de travail
Le mouvement pour la réduction du temps de travail est historique. Il est arrivé qu’une loi des trente heures soit débattue et votée (La loi Black). L’évolution est progressive, et de 80 à 60 heures, puis de 60 à 40 heures, nous devons maintenant nous diriger vers les 30 voire les 20 heures.

Il existe plusieurs moyens d’aboutir à une réduction du temps de travail, mais celle-ci ne fonctionnera que si le changement se fait conjointement entre tous les pays. Cette condition peut cependant être remplacée par l’instauration de tarifs douaniers ciblés contre ceux qui ne pratiquent pas cette politique. ... / ...

Cette stratégie doit s’accompagner de mesures conjoncturelles contre le chômage. Les secteurs publics et marchands ne sont plus en mesure d’assurer certains des besoins fondamentaux des populations ; il est nécessaire d’établir un nouveau contrat social qui s’appuie sur le développement du secteur non-marchand, ou tiers secteur, porteur de nouvelles valeurs d’entraide et de solidarité.
... / ...

Une économie non marchande, qui intégrerait un capital social en plus des capitaux de l’Etat, serait une solution. Ce tiers secteur, domaine qui comblera le vide provoqué par la suppression d’emplois, est celui de la vie associative, qui tisse le lien communautaire ... / ... Ce tiers secteur, rassemblant des bénévoles efficaces, peut jouer dans la société le rôle de médiateur entre secteur public et secteur privé ... / ... "
Source des extraits CNAM

Si à droite, on poussera des hauts cris à, la lecture de ces extraits, nous pensons que la gauche peut et doit réfléchir et s'inspirer de ces propositions.

Il est ridicule de continuer d'avoir peur d'évoquer le sujet du temps de travail comme s'il s'agissait d'une malédiction qui aurait fait perdre les élections. Tous les français ont aujourd'hui dans leur entourage un parent ou amis qui cherche à intégrer le monde du travail ou se trouve au chômage. Ces français se moquent complètement des litotes de notre Président sur "la valeur travail" et son amour immodéré des usines qui lorsqu'elles ne ferment pas ... n'embauchent plus !

Les français ont soif de solidarité face à une crise et une mondialisation dont-ils ne sont pas responsables. Il semblerait que le Parti Socialiste n'ait pas de programme économique en vue des élections de 2012 ?

Travailler moins pour faire travailler plus de gens nous semble un piste juste !

Crédit et copyright dessin
Nagy




Identité nationale : Appel de Mediapart: "Nous ne débattrons pas"

Chez Slovar les Nouvelles, nous l'avons affirmé depuis le début, : "Nous ne participerons pas au débat "électoral" initié par le transfuge Eric Besson"

Pour nous, il s'agit, d'un faux débat destiné à drainer les voix des électeurs de droite extrême et surtout, une manipulation indigne d'une : "démocratie irréprochable" comme la promettait le candidat Sarkozy en 2007 !

Il semble bien, que la population française, ne s'y trompe pas : " ... / ... Pour 72% des Français , le débat sur l'identité nationale constitue "une stratégie pour gagner les élections régionales", selon un sondage Ifop paru le week-end dernier dans le Journal du Dimanche ... / ... "

Et que cette "stratégie n'est pas partagée par nombre d'élus UMP, qui se situant à l'opposé des idées publiées ici, méritent notre respect par leurs déclarations : "... / ... c'est "gros comme un hippopotame dans une mare asséchée", a ironisé mercredi le député UMP de l'Aube François Baroin. "C'est bien d'avoir lancé le débat, mais ça ne peut pas être un gadget qui dure trois mois", a commenté de son côté le chef de file des députés UMP Jean-François Copé.

Même Laurence Parisot, a déclaré n'avoir "pas beaucoup aimé" le lancement du débat sur l'identité nationale. "Je considère que ce n'est pas le dossier du moment" - Source Europe1

Si l'on ajoute à celà, les toutes dernières déclarations de notre Président : "... / ... Devant des élus de la majorité, réunis en petit comité mardi à l'Elysée, le président de la République aurait effectivement laissé entendre que les minarets ne seraient pas compatibles avec l'identité nationale. "Les gens ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité ... / ... " Source le JDD

On comprend qu'à l'Elysée, on joue avec le feu, sans se préoccuper d'avoir la capacité de le maîtriser, uniquement à des fins politiciennes !

Même si nous pensons que les français ne se feront pas abuser par cette "démarche", nous avons décidé de nous associer à Mediapart et de publier leur appel : "Nous ne débattrons pas"

Pour ce faire, nous vous donnons ci-dessous l'intégrale du texte de l'appel

Mediapart lance avec plusieurs dizaines de personnalités un appel à refuser le «grand débat sur l'identité nationale» organisé par le pouvoir. Nous souhaitons que cet appel soit à l'origine d'une grande pétition citoyenne qui suscite un vaste rassemblement. Vous pouvez, ci-dessous, en bas de page, le signer en ligne.

Nous ne débattrons pas

Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile.

Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.

Affaire publique, la nation ne relève pas de l'identité, affaire privée. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission.

La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples.


La liste des premiers signataires de l'Appel

Signer l'appel


Les auteurs et participants à la vie de Slovar les Nouvelles sont signataires de cet appel

02 décembre 2009

TVA à 5,5% : Hervé Novelli pris la main dans le sac ... à manipulations !

"Pour justifier la baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % dans la restauration, une mesure dont l'efficacité économique est largement sujette à caution, le gouvernement n'a-t-il pas franchi la ligne jaune ? Comment ? En détournant en partie la mission originelle du Fonds de modernisation de la restauration géré par Oséo.. / ... " écrit La Tribune dans un article du 1er décembre 2009

Avant d'évoquer cette manipulation, revenons un peu en arrière

La popularité des restaurateurs vient incontestablement d'en prendre un coup et les clients/contribuables ne les portent pas dans leurs coeurs.

La vielle promesse jamais tenue par Jacques Chirac mais obtenue par Nicolas Sarkozy au détriment notamment d'une baisse de la TVA sur les produits verts, n'a pas finit de faire hurler !

Après s'être écharpés à leur congrès national (voir Slovar : Castagne au congrès de l'UMIH : Le drapeau noir flotte sur la marmite des restaurateurs) , les restaurateurs de l'UMIH (syndicat majoritaire) veulent selon leurs propres mots que les restaurateurs : " se sentent aimés par leurs client et recréer le lien si fort entre les clients et leurs retaurateurs" (Ecouter le podcast du 24 Novembre 2009 sur le site d'Europe1)

Néanmoins, on s'interroge toujours sur la légitimité et la capacité de sa présidente à tenir les engagements pris avec le gouvernement, puisqu'on apprend que :

"Christine Pujol, la présidente contestée du premier syndicat de restaurateurs français, l’Umih, a annoncé aujourd’hui qu’elle allait déposer un référé en justice pour trancher le conflit qui l’oppose à son prédécesseur André Daguin, qui lui dispute sa place.

... / ... Le dépôt d’un référé devant le tribunal de grande instance est en cours car on ne peut pas continuer comme ça", a déclaré Mme Pujol, ajoutant qu’"il y a eu des voies de fait", comme le retrait de sa carte bancaire et le changement de la serrure de son bureau.

... / ... Au sujet de l’accord qui doit être négocié lundi, M. Daguin admet que "si pour apaiser le climat" il doit "ne pas signer" alors il ne signera pas ... / ... L’Umih et le Synhorcat, 2e syndicat patronal, ont affirmé une nouvelle fois qu’ils étaient opposés à une mesure pérenne car ils craignent notamment que la TVA n’augmente sous un autre gouvernement" - Source Restho News

Au delà du psychodrame, les fameux clients, qui sont censés aimer leurs restaurateurs, sont particulièrement conscients du fait que : "L'Institut national de la statistique annonçait que les prix dans les cafés et les restaurants sont restés stables en octobre pour le deuxième mois consécutif, après quatre mois d'application de la TVA à taux réduit, ce qui est censé se traduire par une baisse des prix d'environ 3 %. Les prix sont même remontés de 0,1 % dans les restaurants sur 1 mois et n'ont pas bougé dans les cafés pendant la même période" - Source L'Union Presse

En attendant, un qui n'en mène pas large, c'est Hervé Novelli, l'homme qui s'était fait acclamer par les restaurateurs au soir de l'annonce de la baisse de la TVA. En effet, les français n'ont pas oublié les nombreuses déclarations et photographies du ministre concernant la baisse des prix : "bonne pour le pouvoir d'achat" cher à notre Président.

Alors, que faire pour essayer de limiter la catastrophe, surtout lorsqu'on est tête de liste aux régionales dans la région centre ?

Et bien, comme nous l'apprend La Tribune en organisant : "Une campagne de communication bientôt menée pour restaurer l'image des restaurateurs ... orchestrée par Bercy !"

" Le temps presse. Pour justifier la baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 % dans la restauration, une mesure dont l'efficacité économique est largement sujette à caution, le gouvernement n'a-t-il pas franchi la ligne jaune ? Comment ? En détournant en partie la mission originelle du Fonds de modernisation de la restauration géré par Oséo, qui taxe les « grands » du secteur pour aider les plus petits à financer leur mise aux normes.

Selon les calculs du gouvernement, la recette correspondante devrait s'élever à 30 millions d'euros par an sur la période 2009-2012. Mais ce fonds comprend aussi un volet intitulé « Promotion », dont le budget est estimé à 9 millions d'euros sur trois ans. Officiellement, cette somme doit être consacrée à « la promotion des métiers de la restauration, et plus généralement de l'image de la restauration ».

Mais sur ce dernier point, le gouvernement, jugeant sans doute inefficace la communication des organisations professionnelles de la restauration, a décidé de se substituer à elles. Il souhaite donc utiliser une partie de cet argent pour financer une « campagne coup de poing sur une période resserrée pour communiquer positivement sur la baisse de la TVA ».

Cet objectif, fixé par Hervé Novelli, le secrétaire d'État chargé du commerce, figure dans un document confidentiel daté du 16 novembre que « La Tribune » s'est procuré (cliquez ici).

Il a été adressé par Oséo à plusieurs agences de communication afin qu'elles puissent proposer leurs projets et gagner l'intégralité du budget. ... / ... Reste une question : en quoi le cabinet d'Hervé Novelli est-il légitime à organiser la communication des professionnels du secteur ? ... / ... "

Le 10 juin 2009, à l'assemblée nationale, devant la Commission des Finances, de l’économie générale et du Plan, déclarait :

" La mesure est-elle économiquement justifiée ? Nous le pensons ... / ... Il y a donc cohérence puisque cette baisse de la TVA bénéficiera fiscalement aux entreprises. Elle bénéficiera plus encore – c’est ce que nous souhaitons – au pouvoir d’achat, puisque la répercussion de la baisse du taux de TVA sur celle des prix figure au nombre des engagements du « contrat d'avenir » que, avec Mme Christine Lagarde ... / ... Nous comptons beaucoup sur un impact sur les prix.

Cette mesure nous apparaît aussi porteuse de créations d’emplois. Pour les travailleurs peu qualifiés, le secteur de la restauration, qui en manque depuis longtemps, est un important gisement d’emplois. Le besoin de formation y est également réel. Plusieurs engagements des restaurateurs portent sur des créations d’emplois et de postes d’apprentis.

Enfin, nous pensons qu’elle est un élément d’accompagnement de la relance de l’économie ... / ... ... C'est pourquoi, après l'annonce de la décision européenne du 10 mars, le président de la République a demandé aux organisations patronales, en contrepartie de la baisse de la TVA, de s'engager en faveur d’actions de baisse des prix, d'amélioration de la situation des salariés et de modernisation du secteur.

... / ... Nous avons d’abord travaillé, avec les organisations professionnelles, à chiffrer le coût de la mesure. Les chiffres nécessaires à l’information de la Commission vous ont été transmis, monsieur le président. Le coût brut annuel de la baisse du taux de TVA de 19,6 % à 5,5 % est de 3 milliards d'euros, avant intégration de la suppression des aides spécifiques, que j’ai chiffrée à 650 millions d'euros. ... / ... En l’excluant nous aboutissons à un coût net de 2 milliards d'euros en faveur du secteur HCR ... / ... " - Source Assemblée Nationale

Or, on apprenait, il y a peu, que : "Les partenaires sociaux de la restauration ont échoué à trouver un accord sur les salaires. Les syndicats FO, CGT et CFTC réclament un 13e mois dont la mise en place serait étalée sur trois ans ou du moins le versement d'une prime représentant 2% du salaire de base, soit environ 400 euros.

La prime proposée par la partie patronale serait fonction de l'ancienneté - donc inaccessible pour les saisonniers - et exclurait également les salariés des hôtels sans restaurants. Elle ne serait en outre versée que pendant les trois ans de durée du contrat d'avenir signée par la profession en avril, en échange de la baisse de la TVA entrée en vigueur en juillet ... / ...
" - Source Nouvel Obs

"Rigolez pas, c'est encore une fois avec vos sous" comme aurait dit Coluche !

Source, crédits et copyright
La Tribune
Crédit photo
AFP/Nice Matin




01 décembre 2009

Chômeurs : Le 5 décembre ne restez pas seuls, manifestez !

"Chômeurs, précaires, ne restez pas invisibles, ne gonflez-pas seulement les statistiques et les files d’attente à Pôle Emploi ! Montrez-vous le 5 décembre en rejoignant la manifestation unitaire contre le chômage et les précarités !"

C'est l'appel lancé par nos amis d'Actuchomage et que Slovar les Nouvelles est fier de relayer !

"Un chômeur qui vote, c'est comme un crocodile en visite dans une maroquinerie" disait Coluche et pourtant, si les chômeurs ont le droit de voter aux élections politiques comme professionnelles (à condition de disposer d’un emploi l’année précédente à la même époque, ou bien être inscrit sur les listes de chômeurs voir article Radié par l'ANPE ), ils sont coupés du monde du travail et abandonné par les mêmes politiques et les syndicats de salariés (à l'exception de la CGT chômeurs)

Mais les chômeurs, auraient tord de se plaindre, puisqu'ils ont à leur disposition un secrétaire d'état : Laurent Wauquiez.

Et à défaut de faire mieux que ses prédécesseurs, il parle, Laurent Wauquiez, il parle ....

D'ailleurs, le 17 novembre, il nous rejouait, une fois de plus son couplet autosatisfait sur la situation du chômage en France : "Au total, 1,5 million de personnes ont bénéficié des mesures pour l'emploi » prises pour faire face à la crise, s'est félicité hier le secrétaire d'Etat à l'Emploi à l'occasion d'une conférence de presse"

Et il a également nargué ceux qui fréquentent les services, totalement surchargés, de pôle emploi en indiquant qu'il était hors de question de "muscler" par des embauches nombreuses l'action des conseillers : " ... /... Il a estimé à cette occasion que Pôle emploi respectait bien ses engagements concernant le nombre de demandeurs d'emploi en CRP suivis par conseiller, mais s'est gardé de se prononcer sur le fait que nombre d'entre eux ne bénéficient pas d'un suivi renforcé immédiat.

Interrogé sur la surcharge persistante du service public de l'emploi, il a jugé « déraisonnable » de « paramétrer le nombre complet de CDI à Pôle emploi par rapport à une année de crise comme on n'en a pas vu depuis cinquante ans. Ce serait totalement déraisonnable parce que, quand la crise sera redescendue, cela voudrait dire qu'on aurait une voilure au-delà du nécessaire », a-t-il déclaré. Cela n'exclut de fait pas en revanche des CDD supplémentaires… " - Source Les Echos

Pour la forme, nous rappellerons à Laurent Wauquiez que : Moins d’un chômeur sur deux est aujourd’hui indemnisé (47,5%) et que, comme l'indique si judicieusement l'Expansion : "Dans les statistiques, les bénéficiaires de CRP, ne sont pas comptés comme chômeurs, mais stagiaires de la formation professionnelle" L'Expansion.com

Alors, pour les félicitations ....

D'autant que l'Expansion écrivait le 06/11/2009 sur son site qu'un : "récent rapport déplore les piètres services de l'organisme public de l'emploi aux salariés licenciés bénéficiaires d'une convention de reclassement personnalisé"

Et précise que "22% des licenciés économiques concernés ne seraient même pas inscrits en suivi"

... / ... "Pôle emploi se trouve infichu de suivre les objectifs fixés par les partenaires sociaux. Au lieu d'avoir un accompagnant pour 50 demandeurs d'emploi en CRP, on en est plutôt à 150 ou 200", a expliqué Maurad Rabhi, représentant CGT au conseil d'administration de Pôle emploi. "Si le problème perdure, ça va devenir un vrai problème politique", a-t-il ajouté, préconisant des embauches de personnel supplémentaire à Pôle emploi ... / .. ." L'Expansion.com

Néanmoins comme le dit le titre des Echos : Laurent Wauquiez travaille à des mesures de "sortie de crise" et évoque une piste : Le secrétaire d'Etat a évoqué des "renforcements éventuels des équipes par le biais de renforts aux équipes de reclassement et des opérateurs privés" (Voir plusieurs articles publiés sur Marianne2 )

Et pourtant

Les sociétés privées qui accompagnent des chômeurs pour retrouver un emploi ont moins de résultats que le service public, indique mardi 6 octobre un rapport qui tire un bilan des expérimentations menées en 2007. Selon le rapport, le Pôle emploi en a déjà tiré certains enseignements.

“… / … En attendant de pouvoir tirer le bilan de cette opération, un groupe de travail a rendu, début octobre, un rapport sur “les expérimentations d’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi conduites par l’ANPE et l’Unedic en 2007″. Présidé par l’économiste Claude Seibel, ce “comité d’évaluation” apporte un éclairage utile au débat suscité par le recours à des prestataires externes. Plusieurs syndicats sont, en effet, contre cette sous-traitance, y voyant le signe annonciateur d’un démantèlement graduel de Pôle emploi.

Le groupe de travail a mesuré l’impact de deux programmes : l’un était piloté par des “opérateurs privés de placement”, l’autre par l’ANPE. Verdict ? … / … Un an après leur entrée dans le dispositif, le taux de sortie des chômeurs vers le marché du travail s’est accru de 7,3 points en moyenne avec l’ANPE et de 5,6 points avec les opérateurs privés. … / … ” Source Le Monde et Chomeur93

En clair, on se fout de la gueule des chômeurs, quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent !

La situation est d'autant plus grave qu'à les lire, aucun programme de partis ou formations politique, n'indique de solutions crédibles et ... durables !

Alors, dans la mesure ou les jeunes qui sortent de l'école, les femmes au temps partiel non sollicité et les seniors condamnés au rebut, ne sont pas la priorité de ceux, pour qui elle devrait être, nous ne pouvons que soutenir la dernière action proposée par nos amis d'Actuchomage, qui proposent, une : "Journée de mobilisation contre le chômage le 5 décembre"

Nous vous en donnons le texte intégral ci-dessous

Dans le contexte de crise que nous connaissons actuellement, caractérisé par une montée sans précédent du chômage et une chute drastique des offres d'emplois disponibles, les quatre organisations jugent plus que jamais nécessaire la mobilisation des chômeurs et des précaires afin de peser sur les décisions les concernant, qu'elles soient individuelles (sanctions, radiations ou convocations abusives par Pôle Emploi) ou collectives (loi sur les "droits et devoirs des demandeurs d'emploi" et son offre "raisonnable").

Elles invitent les privés d'emploi à se regrouper pour protester contre les dysfonctionnements de Pôle Emploi qui font trop souvent, de chacun d'entre eux, une victime isolée ignorant ses droits et incapable de se défendre.

Elles revendiquent :
• un emploi de qualité, librement choisi et correctement rémunéré
• ou un revenu décent pour tou-te-s, avec ou sans emploi
Et dans l’urgence :
• la revalorisation des différents revenus des chômeurs et précaires
• l’arrêt des sanctions, indus, radiations abusives…

Les quatre organisations de chômeurs exprimeront le ras-le-bol et l'exaspération des privés d'emploi et des précaires par un événement fort et hautement symbolique qui se tiendra sur le point de rassemblement en début du cortège parisien, samedi 5 décembre à 14 heures. A cette occasion, les organisations remettront aux parlementaires et aux représentants syndicaux présents sur les lieux leur plateforme commune de revendications afin que rendez-vous soit pris dans les plus brefs délais pour évoquer ces sujets qui nous préoccupent prioritairement.
Chômeurs, précaires, ne restez pas invisibles, ne gonflez-pas seulement les statistiques et les files d’attente à Pôle Emploi ! Montrez-vous le 5 décembre en rejoignant la manifestation unitaire contre le chômage et les précarités.

À PARIS, départ place Stalingrad à 14 heures, direction place Clichy.
À RENNES, rendez-vous à 15 heures place de la Gare.
À BORDEAUX, rendez-vous à 15 heures place de la Victoire.
À MARSEILLE, rendez-vous à 15 heures place Charles de Gaulle.
À LYON, rendez-vous à 10 heures au Mas-du-Taureau de Vaulx-en-Velin.
À AGEN, rendez-vous place de la Préfecture à midi pour un pique-nique collectif.
À BESANÇON, rendez-vous à 15 heures place de la Révolution.

• Plus d'infos sur les manifestations en province (Toulouse, Montpellier…) dans les jours à venir.

Le programme des Marches Régionales des Chômeurs dans toute la France => CLIQUEZ ICI ou CLIQUEZ LÀ


Crédit image
AC - Agir contre le chômage




Copinage et coup de pouce : Les Chroniques du Monolecte en librairie

Agnès Maillard fait partie des blogueurs qui comptent. Tout d'abord parce qu'elle possède cette écriture "brute" et sans concession et surtout parce que tous ses textes sont des petits morceaux d'émotion ou de révolte.

Et bien, notre amie blogueuse, vient de quitter provisoirement l'écriture sur support virtuel pour passer au format papier. Et quel papier, puisqu'il s'agit d'un livre !

Quelques critiques lu ça et là

Lulu.com

"Le Monolecte est un blog. Presque l'inverse d'un livre. Le problème d'un blog, justement, c'est qu'au fil de temps et des chroniques, la mémoire des événements s'y dilue, enfouie toujours plus profondément sous de nouvelles strates. D'où l'intérêt d'exhumer les histoires anciennes et déjà oubliées, même si elles ne remontent jamais qu'à l'année 2005, et d'en faire un livre, un bouquin, un truc à emporter dans les transports, à compulser dans les toilettes ou à effeuiller au camping.

Le Syndrome du poisson rouge, c'est donc 150 textes classés par ordre chronologique, avec références et renvois divers, 440 pages bien tassées, à picorer au gré des humeurs, avec les carnets du chômage ordinaire, le microcosme politique, la diarrhée télévisuelle, mais aussi de petits récits sur le temps qui passe, les petits malheurs et les grandes joies de la vie ordinaire, des critiques cinéma et même des recettes de cuisine"

France2 (Et, Agnès, on ne se refuse rien :-)

" ... / ... Agnès Maillard a retravaillé, contextualisé, mis en pages et imprimé ses chroniques du Monolecte des années 2004 et 2005. Ainsi est né "Le syndrome du poisson rouge. Les chroniques du monolecte Saison 1", livre papier de 440 pages qui conte la France contemporaine.

Quelle France ? Celle, écrit-elle, du "chômage ordinaire",du " microcosme politique", de "la diarrhée télévisuelle", mais aussi du "temps qui passe".

Sont ainsi décrits "petits malheurs et grandes joies de la vie ordinaire" dans une langue unique (celle du Monolecte ici défini) : langue malicieuse, poétique et politique, qui pointe avec brio fissures et fractures se multipliant dans une société de plus en plus injuste. En tout, 150 textes qui avaient déjà conquis sur la Toile des milliers d'internautes ("sur Internet", dit-elle drôlement, "j'ai mon pâté de maisons" et une notoriété certaine : depuis septembre 2006, plus de 1,2 millions de visiteurs uniques) ... / ... "

Bon, maintenant, il va falloir l'appeler Madame ! Non je rigole ... Bonne route à ton livre et continue à nous réjouir avec le Monolecte !

"Les chroniques du Monolecte : Le syndrome du poisson rouge" Agnès Maillard

Le blog du Monolecte

30 novembre 2009

L'UMP prête à vendre son âme aux électeurs de droite extrême pour quelques voix !

Alors, c'était donc ça le débat sur l'identité nationale : Etes vous, pour ou contre les minarets ou la burqa ?

Surfant en catastrophe sur le détestable référendum Suisse, les élus de l'UMP, de crainte d'être débordés par l'immédiate surenchère du Front National qui déclarait : "ce vote est un signal envoyé aux "élites", qui doivent "cesser de nier les aspirations et les craintes de peuples européens (face) à des signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation" viennent de se disqualifier, tant aux yeux des électeurs que des citoyens de toutes origines.

Tremblant de peur devant les évetuelles réactions des électeurs qui ont déserté le FN pour Nicolas Sarkozy en 2007, Xavier Bertrand a déclaré : "qu'on a pas "forcément besoin" des minarets en France" sur une radio nationale de grande écoute

Peut être un peu gêné aux entournures, il se reprenait aujourd'hui sans pour autant renier ses propos : "Toutefois, lundi matin sur France 2, il a semblé revenir sur ses déclarations. "Est-ce que la question nous est posée en France concernant les minarets ? Bien sûr que non", a affirmé Xavier Bertrand sur France 2. Il faut "bien évidemment des lieux de culte" pour l'islam mais "est-ce qu'il faut modifier nos règlements d'urbanisme pour permettre qu'il y ait des minarets d'une certaine taille, je ne le crois pas", a-t-il ajouté. Selon lui, "le sujet qui est posé en Suisse dans un contexte précis n'est pas le sujet qui est posé en France" et "n'a rien à voir avec la question de la burqa qu'il faut aujourd'hui clairement interdire en France". "La burqa est une provocation", c'est un vêtement "subi par les femmes", "une prison", a fait valoir le responsable UMP"

Ne changez pas de sujet Monsieur Bertrand, expliquez vous et dites nous si vous êtes d'accord avec les propositions du FN qui réclame : "l'organisation en France d'un "référendum sur le communautarisme", prônant un "vote plus large que celui de la Suisse" sur l'interdiction des minarets. "Je souhaite un référendum national sur l'immigration et le comunautarisme car le problème est plus profond et plus grave que celui du simple minaret", a déclaré Marine Le Pen, car "ce que vit la France va bien au-delà".

"Nos problèmes concernent aussi le financement public des mosquées, les revendications communautaristes, la question de l'enseignement ou de la nourriture dans les écoles, les prières sur voie publique ou les réclamations de jours fériés dans les entreprises", a-t-elle énuméré.

"Il faut poser la question de savoir si la Constitution doit reconnaître les communautés, si nous devons continuer à accepter les signes ostensibles d'une religion", a poursuivi la députée européenne. Elle s'est également déclarée favorable à l'organisation de "consultations locales" dans les municipalités qui prévoient la construction de mosquées, en citant le cas de Strasbourg et Marseille. "Les mulsulmans ont le droit d'avoir des lieux de cultes, mais à deux conditions. Qu'ils ne réclament pas de signe ostensible comme les minarets et que les mosquées soient financées exclusivement par les fidèles, à l'exclusion de tout financement public" - Source Le Figaro

Nous ne passerons pas sur la déclaration la plus minable, fournie par l'UMP à ce sujet

Dominique Paillé, le clone de Frédéric Lefebvre à la communication du mouvement : "Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a abondé dans son sens lundi sur France Info. Si les salles de prière sont "évidemment tout à fait indispensables", il n'en va pas de même pour les minarets. "Il faut pouvoir assumer ses convictions sans que cela blesse qui que ce soit et sans que cela transgresse le principe de laïcité", a-t-il estimé, faisant le distinguo entre les minarets et les clochers des églises catholiques qui sont "un héritage historique".- Source Yahoo/Reuters

Les français sont-ils dupes ?

Un nouveau sondage, réalisé par l'IFOP et publié dimanche 29 novembre dans le JDD, rapporte que pour une majorité de Français (72 %) le débat sur l'identité nationale voulu par le gouvernement constitue avant tout "une stratégie pour gagner les élections régionales" de mars 2010.

Néanmoins : "... /... Samedi, devant le conseil national de l'UMP, Nicolas Sarkozy avait accusé le PS et Martine Aubry "d'agiter le chiffon rouge, à trois mois des élections régionales, pour faire remonter le Front national" ... / ... " Source Le Monde

Le regretté Coluche qui est l'origine des restos du coeur (qui permettent à tous les politiques de montrer leur ... émotion aux télespectateurs), dans un sketch sur l'Union Soviétique disait : "Pourquoi les postes de télévision en URSS ont un essuie glace ? C'est parce que les gens crachent dessus pendant le journal télévisé"

Avec l'UMP, en France, nous y sommes presque ...

Les bons et les mauvais fonctionnaires selon l'UMP !

Très prolixe, Xavier Bertrand au Grand Jury RTL-"Le Figaro"-LCI dimanche, sur le sujet des économies à réaliser en ne remplaçant pas un salarié sur deux des opérateurs de l'Etat :

"Je souhaite que l'on puisse appliquer cette règle aussi aux opérateurs de l'Etat (...), c'est-à-dire Météo-France, le Centre national d'enseignement à distance (CNED), soit environ "290.000 personnes" ... / ... "Cette règle ne s'appliquait pas à eux. Il faut le faire de la même façon. Et qu'on ne nous dise pas que c'est impossible, on a su le faire au niveau de l'Etat"

Car, il faut savoir que : Le gouvernement a prévu la suppression de près de 34.000 postes de fonctionnaires dans le budget 2010. Il recense 643 "opérateurs de l'Etat" pour 2010 sur son site Web "Performance publique", parmi lesquels les Agences régionales de santé, l'Institut géographique national (IGN), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, le Centre national d'études spatiales (CNES) ou l'Institut national du cancer. - Source AP/Yahoo

Bon, ça c'est pour ceux qui sont au service direct de tous les français ! Mais en ce qui concerne, le service de nos élites gouvernementales, les économies ne sont pas à l'ordre du jour, puisque comme nous l'apprend René Dosière : "Les effectifs des cabinets ministériels français ont augmenté de plus de 11% en 2009 et les salaires versés ont progressé dans le même temps de près de 57% ... / ... Les primes de cabinet, qui s'ajoutent aux salaires, ont par ailleurs augmenté de 20,6%, dit le parlementaire dans une étude publiée sur son blog.

.../ ... "Ces augmentations démesurées sont incompréhensibles dans la période de crise qui frappe durement les Français", estime le député socialiste dans un communiqué. Pendant qu'il réduit les moyens humains et matériels de ses administrations, le gouvernement ne cesse d'augmenter son train de vie : les emplois d'intendance (cuisiniers, hôtellerie) augmentent de 17,8% et on compte un chauffeur pour deux collaborateurs de cabinet", ajoute-t-il.

Quelques détails

39 CONSEILLERS POUR BORLOO, 34 POUR BACHELOT

Les effectifs globaux des membres des cabinets gouvernementaux sont passés de 2.949 personnes à 3.277, conclut-il. La rémunération moyenne des contractuels est passée de 6.343 euros à 7.157 euros.

Le budget global des rémunérations (salaires et indemnités) est passé de 50,878 millions d'euros à 70,293 millions.

Le député a établi un classement des ministres où il place Jean-Louis Borloo (Ecologie) en tête avec un effectif de 39 conseillers dans son cabinet, devant Roselyne Bachelot (Santé, 34), Christine Lagarde (Economie, 30), Luc Chatel (Education et porte-parole, 29) et Brice Hortefeux (Intérieur, 24).

Si l'on tient compte du personnel de service, c'est Brice Hortefeux qui arrive en tête avec 232 personnes, devant Jean-Louis Borloo (223), le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner (191), la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie (157) et le ministre de la Défense Hervé Morin (108).

Le député remarque que le cabinet de Jean-Louis Borloo dispose de 48 chauffeurs, celui de Bernard Kouchner de 25, celui de Xavier Darcos (Travail) de 19. Il y en a 18 à la Justice et 17 à la Défense.

Pour le personnel d'hôtellerie, c'est Bernard Kouchner qui est premier avec 40 personnes, ainsi que pour les effectifs d'agents de sécurité (59).

Parmi les secrétaires d'Etat, le cabinet le plus important est celui de Fadela Amara, chargée de la politique de la Ville, avec 17 personnes. - Source L'Express

Touts nos félicitations pour cette modestie en termes de train de vie !!!!!