26 septembre 2008

Présidence Frégoli

Il était serein, solennel et ... très bronzé notre Président hier à Toulon. A peine revenu des Etats Unis où une fondation ultra libérale et des plus réactionnaires en termes économique lui avait remis le prix d'homme d'état de l'année, il nous a asséné du GUAINO du meilleur cru. Cette fois-ci pas de Jaurès ni d'Edgar Morin, juste Nicolas tout puissant contre les requins de la finance mondiale.

Slovar a décidé de vous donner avec l'aide du magazine Le Point quelques morceaux choisis illustrés avec quelques dessins et images montrant bien la qualité du foutage de g..... auquel nous avons une fois de plus assisté.

"La génération qui a vaincu le communisme a rêvé d'un monde où la mondialisation réglerait tous les problèmes. Ce rêve s'est brisé. C'est une certaine idée de la mondialisation qui s'achève avec la fin du capitalisme financier. L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle."

"Ce système où celui qui est responsable d'un désastre peut partir avec un parachute doré, où un trader peut faire perdre 5 milliards d'euros à sa banque sans que personne ne s'en aperçoive... ce système a créé des inégalités, a démoralisé les classes moyennes et a alimenté les spéculations. Mais ce système ce n'est pas l'économie de marché, ce n'est pas le capitalisme"

"L'économie de marché, c'est un marché régulé, le marché mis au service du développement, du marché, de tous. L'économie de marché, ce n'est pas la loi de la jungle. C'est la concurrence qui réduit les prix, qui élimine les rentes et qui profite à tous les consommateurs, explique Sarkozy. Ce n'est pas la primauté donnée aux spéculateurs, mais à l'entrepreneur. C'est la récompense du travail, de l'effort."

"Le capitalisme, c'est une éthique, c'est une morale, ce sont des institutions, insiste-t-il. La crise financière que nous connaissons aujourd'hui, c'est la crise d'un système qui s'est éloigné des valeurs les plus fondamentales."

"Il faut réglementer les banques pour réguler le système. La crise que nous connaissons devrait amener à une restructuration de grande ampleur de tout le secteur bancaire. En France, l'État sera attentif et jouera un rôle actif." Il faut selon le Président "poser les questions qui fâchent, comme les paradis fiscaux, les ventes à découvert, ou la cotation en continu qui permet de vendre ou d'acheter à tout moment des actifs". "Nous allons décider de contrôler les agences de notation. Elles ont été défaillantes. Elles ne doivent pas échapper au contrôle de régulation. Il faut mettre un terme au désordre des monnaies, au coeur de la crise."

"Je ne conduirai pas une politique d'austérité, qui conduirait à la récession. Notre objectif, c'est de rendre du pouvoir d'achat aux Français, non de leur en prendre. La France s'en sortira en investissant plus, dit Sarkozy. Si nous arrivons à diminuer le nombre d'échelons territoriaux, nous pourrons nous poser la question de la disparition de la taxe professionnelle. La France s'en sortira en travaillant davantage."

"Jamais depuis 1958 autant de changements n'ont été accomplis en si peu de temps. Quand la situation mondiale deviendra meilleure, nous tirerons les fruits de nos efforts, sur l'équilibre de nos finances publiques, sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat. Je suis lucide sur la crise, mais optimiste. J'ai la conviction qu'il n'y a pas d'autres voies efficaces pour la France. Nous devons précéder la marche du monde et non la suivre. Ainsi, la France sera fidèle à son identité, à son histoire", conclut-il - Sources et crédit Le Point

Et, jamais depuis 1958, on a fait un discours de mystification d'un tel niveau.
Jamais depuis 1958 on a pris les français dans leur ensemble pour des c... à ce point

Bon, il reste une hypothèse : Organiser de grands concerts de solidarité afin de renflouer les caisses des états et des banques, comme autrefois pour l'Arménie ou l'Ethiopie ou organiser des dîners de charité comme celui au cours duquel notre nouvel altermondialiste a reçu un si beau prix. De Doc Gynéco en passant par Bigard et une chanteuse proche, on devrait pouvoir trouver de quoi régler le problème.

Et si ça ne marche pas, le bateau d'un grand industriel français sera toujours prêt à appareiller vers d'autres aventures. Dépêchez-vous, le nombre de places est limité ...



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Le Placide
HUB
Source Montage
Sarkostique
SarkoShow


Leopoldo Fregoli (né le 2 juillet 1867 à Rome et mort le 26 novembre 1936 à Viareggio) était un acteur et un artiste italien, ventriloque et musicien, réputé pour ses changements de costumes très rapides, un transformiste qui a été jusqu'à interpréter 100 rôles costumés dans le même spectacle.


25 septembre 2008

"Un financier, ça n'a jamais de remords. Même pas de regrets. Tout simplement la pétoche" - Michel Audiard

Comme il était agréable et décontracté Henri de Castries ce matin sur Europe 1 en nous expliquant tel le serpent KA du livre de la jungle : "aie confiance" ... Il déclarait : que le groupe étudie les «opportunités» de rachat de sociétés dévalorisées.

Le séisme qui frappe les banques et les marchés financiers pourrait faire les affaires d'Axa. Henri de Castries, le président du directoire de l'assureur, a en effet indiqué jeudi matin sur Europe 1 que son groupe pourrait profiter de la baisse des cours de Bourse pour opérer des rachats de sociétés. «La situation d'aujourd'hui nous offrira, dans quelques mois, les opportunités de conforter encore nos positions», a-t-il précisé ... / ...

En omettant (involontairement bien sur) que

Au premier semestre 2008, Axa a enregistré 786 millions d'euros de dépréciations. Sur la période, le bénéfice du groupe a atteint 2,16 milliards d'euros. Ce montant, supérieur aux attentes des marchés, représente une baisse de 32% sur un an - Source Le Figaro

Autre son de cloche de la part de Jacques ATTALI interviwé par le Parisien

Plusieurs scénarios sont possibles. Le plus vraisemblable, c’est que la panique va continuer, avec de nouvelles annonces, dans les jours ou les semaines à venir, concernant le rachat de certaines banques américaines d’affaires par des banques de dépôt étrangères ou américaines. On va aussi voir se préciser des incertitudes autour de banques suisses, belges, anglaises, peut-être françaises, et autour de certains rehausseurs de crédit ces établissements financiers qui apportent leurs garanties lors d’émission d’emprunts sur les marchés et collectivités locales, dans de nombreux pays.

Comment expliquer le rebond du 19 septembre ?

Jusque-là, une question restait en suspens : qui des contribuables ou des actionnaires allait payer les erreurs des banquiers ? Aux Etats-Unis, les divers acteurs semblent avoir décidé que c’est aux contribuables de payer. En mettant 700 milliards de dollars (soit 483 milliards d’euros) au pot, le gouvernement américain a sorti assez d’argent pour calmer le jeu… un moment. Le plan qu’il vient de déclencher est aussi important que celui de Roosevelt en 1933. Mais cela va représenter des dépenses publiques considérables et risque de reporter les échéances sur les contribuables, par les impôts, ou sur les consommateurs, par l’inflation, sans soigner les causes de la crise.

« L’économie de la cupidité doit cesser » ... / ... Source Le Parisien

Nous serions tentés de croire plus volontiers le second que le premier puisque : "Le gendarme boursier américain, la SEC, soupçonne une vingtaine de fonds spéculatifs d'avoir propagé des rumeurs sur plusieurs établissements financiers afin de faire baisser les cours et d'en tirer profit, d'après le Wall Street Journal.

Et si des fonds spéculatifs avaient agi pour faire baisser les cours de plusieurs entreprises du secteur financier américain pour en tirer profit ? C'est ce que soupçonne la SEC, l'autorité de régulation de la Bourse américaine, selon le Wall Street Journal. D'après le quotidien, plus d'une vingtaine de hedge funds ont déjà reçu une citation à comparaître devant le gendarme de Wall Street.

Ils sont soupçonnés d'avoir propagé des rumeurs afin de faire baisser artificiellement les cours de plusieurs institutions financières, dont Goldman Sachs, Morgan Stanley, Washington Mutual, Merrill Lynch, Lehman Brothers et l'assureur AIG. L'enquête en cours vise à déterminer s'il y a eu utilisation abusive de la vente à découvert, une méthode de spéculation parfaitement légale à l'origine, mais dont l'utilisation a été interdite il y a quelques jours, notamment pour les valeurs financières, sur plusieurs marchés, dont aux Etats-Unis et au Royaume-Uni - Source La Tribune

Alors, qui va payer ? Car, les assureurs sont avant tout les principaux gestionnaires des retraites par capitalisation dont une grande partie des experts et élus de droite vantent avec délices les vertus. Justement plus proche de nous, les suisses qui sont habitués à la capitalisation retraite, on s'interroge.

ÉLISABETH NICOUD ZURICH | 25.09.2008 |24Heures.ch

Les chiffres donnent des frissons: cet été, on estimait que 60 milliards de francs de l’argent des retraites étaient partis en fumée dans la comptabilité des caisses de pension, emportés dans la spirale de la crise financière. Hier, cette descente aux enfers se voyait quelque peu freinée – à 30 milliards de francs selon Swisscanto, le centre de compétences des banques cantonales –, mais elle n’en reste pas moins toujours très alarmante. Le point avec quelques spécialistes.

MA CAISSE DE PENSION A-T-ELLE PERDU DES PLUMES DANS LA CRISE FINANCIÈRE? Oui, indirectement, parce que comme tous les investisseurs, les caisses, qui gèrent quelque 650 milliards de francs, placent aussi une partie de cet argent en actions. Ces dernières ont plongé en moyenne de 20% ces douze derniers mois en Suisse. Par contre, cette mauvaise performance boursière affecte diversement chaque caisse. Les plus touchées sont celles qui possèdent une proportion élevée d’actions dans leur portefeuille, soit des niveaux pouvant aller jusqu’à 40% ou même 50% de leurs placements ... / ...

LES CAISSES DE PENSION NE SONT-ELLES PAS INSUFFISAMMENT PROTÉGÉES? Selon une étude menée par Complementa sur un échantillon de 427 caisses de pension – pour une fortune globale de plus de 400 milliards de francs pour plus de 2,3 millions d’assurés –, le degré de couverture, qui s’établissait à 109% en 2007, a reculé à 103% en août, soit une baisse de 6%. Cette pondération donne une tendance générale, mais les situations divergent d’une caisse à l’autre. Ainsi, selon Swisscanto, 13% des caisses privées et 62% des caisses publiques n’ont pas une couverture suffisante (en dessous de 100%) ... / ...

Résultat de ce franc succès : Les futurs retraités toucheront moins

Les cotisants au 2e pilier pourraient perdre 10% de leur rente. La faute, surtout, au vieillissement de la population, souligne le camp bourgeois, qui l’a emporté hier au Conseil national.

Concrètement, le taux de conversion LPP, qui permet de calculer les futures rentes, est aujourd’hui de 7,05% pour les hommes et de 7,1% pour les femmes. Exemple théorique: un actif qui a accumulé un capital de prévoyance professionnelle de 100 000 francs au moment de partir à la retraite touche aujourd’hui une rente annuelle de 7050 francs, respectivement de 7100 francs.

Des montants auxquels il faudrait soustraire 700 francs avec un taux de conversion abaissé à 6,4%, tel que l’a avalisé la Chambre du peuple. Le dossier retourne au Conseil des Etats, mais tout indique que les sénateurs confirmeront la mesure. Pourquoi une intervention aussi drastique? La crise qui secoue les marchés financiers a certes été évoquée par les élus. Mais, plus fondamentalement, c’est l’augmentation de l’espérance de vie, conjuguée à une baisse des rendements des placements, qui motive une diminution des prestations, a souligné Pascal Couchepin (Président de la Confédération helvétique) ... / ...

Il n’y aurait aucune raison de s’alarmer, même en période de turbulences boursières, le système du deuxième pilier reposant précisément sur des investissements à long terme. «La baisse du taux de conversion n’est qu’un cadeau, un de plus, fait aux assureurs», dénonce le socialiste bâlois Rudolf Rechsteiner . Certains spécialistes ne lui donnent pas tort.

Pour ménager les actifs qui sont aux portes de la retraite, le National a néanmoins décidé d’échelonner la baisse du taux sur cinq ans au lieu des trois ans prévus par le gouvernement. La réduction ne devrait donc être achevée qu’en 2015.

Super. Après une telle démonstration, on est obligé de réclamer au gouvernement la mise en place d'un tel système qui forcément sauverait notre système par répartition.

Mais, pas d'inquiétude pour la planète puisque : Hier, le FBI, allié à l’Autorité américaine des marchés financiers, a annoncé avoir entamé une enquête auprès de quatorze acteurs financiers, à tous les échelons du système. Les limiers cherchent à savoir si certains ont alimenté la bulle de l’immobilier par des moyens frauduleux: surévaluation de biens immobiliers pour faciliter l’octroi de prêts, emprunteurs trompés sur l’évolution future de leurs taux hypothécaires, etc. Le FBI n’en est pas à son coup d’essai: entre mars et juin 2008, il a déjà inculpé 406 personnes dans le cadre d’une opération baptisée «Malicious Mortgage» (hypothèques véreuses) ... / ... Source 24Heures (Suisse)

C'est bizarre, mais les grands media audiovisuels français semblent d'une pudeur de rosière sur le sujet ... Allons, n'oublions pas le duel de titan pour la présidence du Sénat et surtout le prix d'homme de l'année (Fondation Appeal of Conscience à l'occasion de la remise du prix "World Statesman Award" ) remis à notre président par un groupe d'ultra religieux et de droite ultra conservatrice


"Vous n'avez pas su faire payer les gros, maître Pergamon sera faire payer les petits" disait Georges Descrières dans le film "le sucre" Et oui, tout va devenir possible mais cette fois-ci, combien de gens croient encore que le mot ensemble fera partie du slogan ?

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Delucq
Garnotte

24 septembre 2008

Gouvernance cosmétique

"Amusant" clin d'oeil au passé proche ou nouvelle version de l'histoire qui repasse les plats ?

40 ans après, on repropose aux français la participation des salariés comme alternative économique.

Nous vous donnons ci-dessous lecture d'un texte de Pierre MAZEAU (ancien Président du Conseil Constitutionnel) gaulliste historique s'il en est sur l'épopée de la participation:

Extraits du site Gaullisme.fr

Il y a quarante ans, le 17 août 1967, le général de Gaulle signait l'ordonnance sur « la participation des salariés aux fruits de l'expansion des entreprises. » ... / ...Si le mot de participation retrouve une nouvelle actualité en cette année 1967, l'idée est ancienne et continue dans la pensée humaniste du général de Gaulle, inspirée en particulier par sa méfiance envers la « loi d'airain » du capitalisme. Durant la guerre, le rassemblement des Français qu'il prône va de pair avec le double refus de l'injustice sociale et de la lutte des classes. En créant les comités d'entreprise en 1945, il concrétise un des points du programme du Conseil national de la Résistance.

... / ... Pour le Général, ce qui est en jeu est la condition morale du salarié dans la civilisation moderne, sa responsabilisation comme partenaire à part entière, « associé » à la gestion et au partage des fruits de l'essor de l'entreprise. La participation dans l'entreprise, il la voit comme une solution concrète pour faire évoluer la condition matérielle et morale des travailleurs, et répondre à la contradiction entre le libéralisme et le socialisme.

Son champ d'application est très ambitieux puisqu'il embrasse à la fois les bénéfices, le capital et la gestion, selon un processus qui devrait étendre progressivement le droit des salariés à la propriété des entreprises. Révolutionnaire, puisqu'elle déroge à la logique capitaliste, cette innovation se heurte à des puissants obstacles, le refus des milieux d'affaires conjugué à la contestation de ce que syndicats et forces de gauche appellent la collaboration de classes.

Au cours de son second septennat, le Général reprend l'idée car le moment est venu, comme il l'affirme dans sa conférence du 16 mai 1967, que « les travailleurs français participent d'une manière organique et en vertu de la loi, aux progrès de l'expansion dès lors que ceux-ci se traduisent en bénéfices ou en enrichissements. » Cette étape nouvelle, qu'il nomme désormais la participation... / ... Par cette mesure de 1967, le Général entendait associer la modernisation du pays et sa rénovation sociale sur la base d'équité et de dignité pour un grand nombre de salariés. Il y voyait un essai de conjuguer l'esprit d'entreprise et l'esprit d'association, pour avancer vers ce qu'il appelait « un ordre social nouveau » capable de changer le sort de l'homme « pris dans les engrenages de la société mécanique ».

... / ...rude tâche face à l'opposition du patronat et des syndicats et au scepticisme d'une partie du gouvernement. Et, en souhaitant « que la participation devienne la règle et le ressort d'une France renouvelée », le général de Gaulle songeait logiquement aux grands chantiers de l'université et de la réforme régionale ouverts en 1968 et 1969.

L'échec du référendum de 1969 freinera cette perspective de renouveau.

Utopie pionnière ou inspiration chrétienne, ou encore, méthode de démocratie participative avant l'heure, le fait est qu'aujourd'hui, après quatre décennies d'efforts législatifs, la participation reste une idée d'actualité, comme en témoigne récemment le rapport remis en avril 2007 au premier ministre par Alain Gournac et Paul Maillard, sur la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il n'est donc pas inutile de rendre hommage, aujourd'hui, au rôle précurseur de Charles de Gaulle aussi dans le domaine de la réforme sociale ... / ... Intégralité du texte

Faites monter les couleurs nationales !!!

A notre tour de donner une interprétation du texte de Pierre Mazeau. Il faut se rappeler qu'à cette époque, les salaires étaient extrêmement faibles et que la participation était une astuce pour permettre de ne pas augmenter les salaires et une tentative de capitalisme populaire destinée à désamorcer toute velléité de révolte des salariés ainsi "actionnaires"

Entre temps, Mai 68 était passé par là et les accords de Grenelle (le vrai celui là) avaient permis de découvrir qu'on pouvait augmenter les salaires de plus de 30% (augmentation de 35 % du SMIG)

41 ans plus tard, dans un contexte économique particulièrement tendu et à la recherche d'un pouvoir d'achat clamé haut pendant la campagne présidentielle, le gouvernement nous ressort le serpent de mer de la participation pour tous.

Quel scoop. Car, la participation existe et profite aux salariés des entreprises de plus de 50 personnes

LES MÉCANISMES ACTUELS DE LA PARTICIPATION ET DE L'ACTIONNARIAT - La participation aux résultats de l'entreprise (ordonnance du 17 août 1967) - Source Assemblée Nationale

Toutes les entreprises d'au moins cinquante salariés sont obligatoirement assujetties à la participation aux résultats.
Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent volontairement s'y soumettre par voie d'accord avec le personnel.
Le montant de la participation attribuée aux salariés résulte d'une formule de calcul qui constitue un minimum.

... / ... autrement dit, pour que les salariés aient droit à la participation, il faut que l'entreprise ait un bénéfice fiscal et que celui-ci soit supérieur à 5 % des capitaux propres.
La répartition se fait proportionnellement aux salaires dans la limite d'un double plafond. Le salaire pris en compte ne peut excéder quatre fois le plafond annuel de sécurité sociale. Chaque salarié ne peut recevoir au titre d'un exercice plus de 50 % du plafond annuel de sécurité sociale.

Les sommes portées à la réserve de participation sont indisponibles : 5 ans dans le cas général, 3 ans, mais avec des avantages réduits (exonération de 50 % de l'impôt sur le revenu), 8 ans en l'absence d'accord.
Il existe des cas de déblocage anticipé (mariage, naissance, divorce, invalidité, décès...).

Pour l'entreprise, la participation est déductible du résultat imposable.

Le salarié est exonéré d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales. En revanche, CSG et CRDS sont applicables.
L'accord de participation suit un certain formalisme mais peut être conclu, soit par accord avec les organisations syndicales, soit à la suite d'un vote du personnel à la majorité des deux tiers. L'accord peut être passé au niveau du groupe.

Pour les entreprises qui appliquent volontairement la participation ou concluent un accord dérogatoire, un avantage fiscal (provision pour investissement égale à 25 % ou 50 % de la réserve) a été institué.

Le plan d'épargne d'entreprise

Le plan d'épargne d'entreprise est un mécanisme favorisant l'épargne salariale qui peut être créé à l'initiative de l'entreprise ou en vertu d'un accord avec les représentants des salariés.
Tous les salariés peuvent participer au plan dans la limite du quart de leur rémunération individuelle ... / ...

L'intéressement, créé en 1959, est un système facultatif.

Il est indépendant des autres systèmes mais lorsqu'existe un plan d'épargne d'entreprise, les salariés peuvent placer leur intéressement sur le plan d'épargne d'entreprise et bénéficier du régime fiscal favorable du PEE (exonération d'impôt sur le revenu).

Stock option ou option d'achat d'actions

Contrairement aux dispositifs précédents qui prennent la forme de transferts financiers de l'entreprise vers les salariés, les options de souscription ou d'achat d'action sont un mécanisme par lequel les actionnaires de l'entreprise transfèrent une partie de leurs droits aux salariés si ceux-ci acquièrent des actions de l'entreprise ... / ...

Il n'est donc pas étonnant que "Medef se soit félicité, la semaine passée, des annonces du gouvernement en estimant que cela permettrait de renforcer un dispositif « encore trop peu utilisé aujourd'hui » puisque la très grande majorité de ses adhérents dirigent des entreprises de plus de 50 salariés et n'auront ... rien à changer.

La CGPME est plus "réservée". C'est d'autant plus ennuyeux pour les salariés, car, 97% d'eux travaillent dans des entreprises de moins de 20 salariés chez lesquelles la CGPME est l'une des plus représentative.

Projet de loi sur les revenus du travail : position de la CGPME

Alors que le Parlement a entamé l'examen du texte sur les "revenus du travail", la CGPME souligne l'intérêt du dispositif visant à inciter les PME à multiplier les accords d'intéressement, et ce grâce à un crédit d'impôt sur les sociétés. Elle regrette d'autant plus l'instauration d'une taxe sur l'épargne salariale qui sera dans l'esprit des chefs d'entreprises facteur de confusion, alimentant le sentiment que l'Etat donne d'une main pour reprendre de l'autre.

Par ailleurs, la Confédération craint la complexité et le caractère injuste du dispositif de "conditionnalité des allégements de charges", lequel risque de conduire à sanctionner une PME dont les salaires sont régulièrement revus à la hausse, au seul motif qu'elle appartient à une branche professionnelle dont un ou plusieurs minimas salariaux sont inférieurs au SMIC.

Enfin, il est à noter que la modification des mécanismes de revalorisation du SMIC devrait permettre de pérenniser la fin de la fameuse pratique politique du "coup de pouce" ne répondant pas à des considérations économiques. Communiqué du 22 septembre 2008

Traduction : Aucune contrainte et fin des différentes indexations des bas salaires. Quant au "revus régulièrement à la hausse" on croit rêver ... On sait négocier à la CGPME ....

Cette même CGPME qui dans un communiqué du 19 septembre écrivait

... / ... Il est maintenant impératif que le Président de la République jeudi, à Toulon, confirme le retour à une politique économique de soutien aux entreprises, leviers de la croissance et de l'emploi. L'augmentation du prix des matières premières, le ralentissement du crédit aux entreprises risquent en effet de fragiliser davantage encore les PME dont les patrons ont besoin de retrouver confiance, et ce dans l'intérêt même de la Nation

Ce qui signifie que la participation des salariés est vraiment un problème secondaire pour la confédération.

En fin de compte à quoi ressemble le projet du gouvernement déféndu par Xavier Bertrand ?

En 2005, 6 milliards d'euros ont été distribués au titre de l'intéressement à 4,2 millions de salariés. Actuellement, dans les entreprises de moins de 50 salariés, moins d'un travailleur sur dix bénéficie d'un accord d'intéressement.

Accord d'intéressement dans les entreprises

Destiné à améliorer le pouvoir d'achat des Français, ce texte prévoit que les entreprises qui n'avaient pas encore d'accord d'intéressement bénéficieront d'un crédit d'impôt de 20% sur la totalité des primes versées pendant les trois années de l'accord conclu. Ainsi, si une entreprise verse 1.000 euros de prime à un salarié, elle bénéficiera d'un crédit d'impôt de 200 euros.
Les entreprises qui ont déjà un accord bénéficieront de ce crédit d'impôt sur le surplus d'intéressement distribué après renégociation. Ainsi, si une entreprise qui versait jusque-là 1.000 euros à ses salariés en verse désormais 1.500, elle aura droit à un crédit d'impôt de 100 euros.

Ce crédit d'impôt bénéficiera à toutes les entreprises qui concluront un accord d'intéressement à compter de la publication de la loi et au plus tard le 31 décembre 2014. Source Challenge

Pour ceux qui l'ont oublié, un certain Jean-Lois Borloo et son ministre délégué Gérard Larcher avaient abandonné l'idée de l'extension de la participation à tous les salariés sous la pression des organisations d'employeurs. On ne voit pas à priori pourquoi ces mêmes organisations cèderaient le moindre pouce de terrain dans ce domaine. Par contre faire disparaître le SMIC et jouer sur des salariés au RSA...

Il n' y a pas à être un génie pour constater que le climat économique actuel y compris en Europe (où même les leaders sont confrontés à la récession) va se solder au mieux par un gel des embauches au pire par des vagues de licenciements (dégraissage des effectifs ou faillites) C'est donc une mesure des plus factices que le gouvernement souhaite faire passer en urgence avant le vote sur le RSA.

Le RSA, rappelons le, qui fait des remous au sein même de la majorité présidentielle. Faire passer une mesure cosmétique comme la participation endormirait la vigilance des français et calmerait les élus trublions.

Lorsqu'on voit avec quelle célérité la prime transport "facultative" a été décidée, on imagine bien que la participation aussi faible soit-elle sera très probablement laissée au bon vouloir des employeurs.

Cosmétique quand tu nous tiens ...

Dernière nouvelle qui n'est pas pour nous déplaire : Le phénix du Haut Poitou comme l'a baptisé Le Canard Enchaîné ne sera pas Président du Sénat puisque c'est Gérard Larcher qui a gagné la primaire de l'UMP. Et dire que la France va se priver d'un tel talent .... Nous en rigolons encore. Au conseil régional de Poitou Charentes certainement aussi ...


23 septembre 2008

"Quand la gauche perd tout, elle perd tout ; quand la droite perd tout, elle conserve le Sénat" Guy CARCASSONNE

Bien discrets nos média hier soir sur le résultat des élections sénatoriales. Pas de grand "barnum" avec politologues et sondeurs associés. Pas de Duhamel pour analyser le résultat et nous expliquer que personne n'a vraiment perdu ou gagné.

En bref autant de mobilisation que pour les résultats de nos athlètes handisports à Pékin.

Il faut dire que notre Président accumule les désastres électoraux et que contrairement à la modification de la constitution obtenue à grands renforts de promesses, cette fois-ci il n'y avait rien à vendre et peu de traites à séduire.

Un constat, "il perd la main" il ne faudrait pas s'étonner qu'un certain nombre d'élus de la majorité commencent à dire qu'en fin de compte ...

N'oublions jamais qu'en politique, il y a celui qui fait gagner son camp et qui est un type formidable et celui sur lequel ... on a des doutes. Il est clair que dans la situation actuelle la demande de sanctions contre "les responsables de la crise financière" et la mobilisation générale pour la voirie des habitants du Cap Nègre ne suffit plus pour provoquer l'enthousiasme chez les électeurs, au grand dam des élus de la majorité.

Car, à y regarder de plus près, que s'aperçoit-on ?

La tentative de déstabilisation du Parti Socialiste (débauchages et missions à gogo) va prendre fin dans 1 mois et demi. On peut en ce cas comprendre l'angoisse des élus de la majorité présidentielle lorsqu'ils constatent que même déchiré au quotidien, le Parti Socialiste continue à progresser dans l'opinion. Le congrès de Reims passé, il va falloir à l'UMP affronter aux européennes et aux régionales une formation qui sera à nouveau opérationnelle.

En attendant, nous vous donnons ci-dessous les commentaires et résultats des sénatoriales

Le mouvement de bascule en faveur de la gauche lors des élections sénatoriales du 21 septembre est sensiblement plus fort que ne l'envisageaient les états-majors politiques. L'UMP, malgré l'augmentation du nombre de sièges de 331 à 343, passe de 159 à 147 tandis que, parallèlement, le PS, avec un gain de 21 sièges, en détient désormais 116.

Le rééquilibrage entre les deux partis "dominants" est d'autant plus marqué que les "petits" groupes n'enregistrent que d'infimes variations : le PCF reste stable (23), le groupe Union centriste perd un siège (29). L'incertitude demeure en ce qui concerne la possibilité pour le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) de se maintenir en groupe. Il ne comptait dans le Sénat sortant que 17 membres ; seuls 3 des 8 sortants concernés par ce renouvellement ont été réélus. Ses responsables espéraient néanmoins de nouveaux rattachements - dont, par exemple, celui de Jean-Pierre Chevènement, élu dans le Territoire de Belfort - pour repasser au-dessus du seuil de 15 membres nécessaire à la constitution d'un groupe.

La majorité présidentielle sort affaiblie de cette dernière consultation électorale qui vient compléter la séquence favorable à la gauche ouverte par les élections municipales et les cantonales du mois de mars. Le glissement est si prononcé que, dimanche soir, apparaissait désormais vraisemblable une perspective que peu, jusqu'à présent, s'aventuraient à pronostiquer : le basculement à gauche du Sénat lors du prochain renouvellement de 2011, qui concernera, cette fois, la moitié des effectifs.

Un tel "séisme" - le Sénat, depuis les débuts de la Ve République, en 1958, est toujours resté propriété de la droite -, intervenant à sept mois de l'élection présidentielle, ne serait pas sans incidences.

Si la majorité présidentielle reste dominante au Sénat, s'ouvre donc pour elle une période d'incertitudes. Contrairement à l'Assemblée nationale, l'UMP ne disposera pas au Palais du Luxembourg de la majorité absolue et elle va devoir composer avec ses partenaires ou alliés. Cette obligation risque de peser fortement au moment où l'UMP s'apprête à désigner celui qu'elle souhaite voir succéder à Christian Poncelet à la présidence du Sénat. Chacun des trois candidats - Gérard Larcher, Philippe Marini, Jean-Pierre Raffarin - met en avant, à des titres divers, ses aptitudes à éviter la paralysie de la majorité sénatoriale au moment où l'institution entre dans une période de profonde mutation.

En attendant cette échéance - la primaire aura lieu mercredi 24 septembre et l'élection à la présidence du Sénat le 1er octobre -, la morosité domine du côté de l'UMP. "Nous sommes, il faut le reconnaître, en deçà des pertes maximum que l'on pouvait envisager", admet le président du groupe, Henri de Raincourt. Au même moment le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, s'efforçait de convaincre de la "bonne résistance" de l'UMP, dont les résultats seraient conformes, à peu de choses près, aux prévisions ... / ... Source Le Monde

Néanmoins, la majorité, en revanche, a plutôt tendance à minimiser la poussée rose, tel Roger Karoutchi, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement. Pour lui, la majorité a bien résisté et le résultat de dimanche ne traduit pas « un vote sanction» Source Ouest France

Symbole de cette minimisation :

Dominique Paillé, un des trois porte-parole de l'UMP, a été battu dimanche aux élections sénatoriales, alors qu'il briguait un des quatre sièges en lice de représentants des Français de l'étranger... / ...

Dommage, car c'était bien un "choix courageux" de la part d'un porte parole donneur de leçons.

L'ancien ministre de la Défense Charles Millon, candidat aux sénatoriales dans l'Ain avec le soutien de l'UMP, était dans une situation très délicate après le premier tour, alors qu'un front semblait se former pour empêcher la droite d'avoir deux élus sur les trois sièges à pourvoir. Charles Millon est arrivé troisième au premier tour de la sénatoriale ... / ... Source Le Figaro

Et là franchement, ça soulage ...

Mais, l'essentiel n'est pas là puisque l'opposition ne pourra que voir élu un des candidats de la majorité présidentielle, à savoir Gérard Larcher, Alain Lambert ou Plilippe Marini sans oublier l'inoxydable JPR qui a déclaré : "J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai écrit ce matin à tous mes collègues sénatrices et sénateurs pour leur confirmer officiellement ma candidature" pour être "le candidat de l'UMP à la présidence du Sénat", a déclaré M. Raffarin sur France 2"

Et dire qu'on croyait que la crise financière était le pire fléau rencontré depuis 1929. La pente va être malheureusement encore plus raide que nous le pensions ...

Il va falloir, Mesdames et Messieurs les sénateurs de l'opposition de gauche faire énormément de bruit lors des séances au Sénat et surtout, mettre rapidement fin à ce que nous évoquions dans notre article "Présidence du Sénat : Faites chauffer la colle" : "'ils ne sont guère plus nombreux à suivre les travaux en commission, ils ont en revanche une curiosité sans limites pour la géographie transcontinentale : pas moins de soixante-dix-huit groupes d'amitié destinés à favoriser les échanges et les relations avec les pays du monde, depuis les îles Fidji et le Vanuatu jusqu'à Belize et au Costa Rica ..." LE SÉNAT, ENQUÊTE SUR LES SUPERPRIVILÉGIÉS DE LA RÉPUBLIQUE de Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch


Résultats officiels complets sur le site du Ministère de l'Intérieur

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Ouest France

Réaction de Gérard FILOCHE sur la crise financière

Gérard FILOCHE nous a transmis un communiqué. Conformément à nos habitudes, et engagements, nous le publions en intégralité

Alors qu’il n'y a pas d'argent pour les salaires, la faim, les écoles, les équipements et services publics, les hôpitaux, les pandémies, ils trouvent 1000 milliards de dollars pour rétablir, conforter, encourager les spéculateurs ! C’est un crime sans nom contre l’humanité ! “ G.F.

Laurent Joffrin a osé dire samedi matin sur France inter que “la gauche ne dit rien sur la crise financière”...

Il n'a qu'à publier nos communiqués ...

Il y a des dizaines d'excellents communiqués de diverses sources, dont ceux de la gauche socialiste, sur la crise financière avec des analyses pointues, des solutions, des alternatives !
Mais Laurent Joffrin ne les entend pas parce que ces analyses précisent que c'est une crise du système capitaliste libéral, “la plus grand crise financière depuis cent ans” selon Alan Greenspan.

1000 milliards de dollars sont donnés aux copains et aux coquins banquiers, aux plus riches des rois de la finance, pour combler leurs méfaits. Ils socialisent les pertes après avoir privatisé les profits.

Alors qu’il n'y a pas d'argent pour les salaires, la faim, les écoles, les équipements et services publics, les hôpitaux, les pandémies, ils trouvent 1000 milliards de dollars pour rétablir, conforter, encourager les spéculateurs ! C’est un crime sans nom contre l’humanité !

C’est un système féodal, qui s’effondre : il n’y a pas l’ombre d’une théorie, pas une justification, pas une cohérence, il ne s’agit que de cynisme, de pillage, de rapport de force entre dominants, voleurs, exploiteurs...

Ces derniers ne sont même pas sanctionnés, destitués, jugés, non, ils sont blanchis, ils partent avec des trésors de guerre...
Trois hommes sur cette planète possèdent davantage que les 48 pays les plus pauvres...

Tandis que les peuples, les salariés paient une seconde fois avec ses impôts, sa sueur et son sacrifice les détournements volontaires des banques
Ce monde capitaliste “néo libéral” qui crache sur l’état et les services publics tend pourtant sa sébile à l’état, à la puissance publique pour se renflouer, mais il n’est pas à cela prés...

Il y a une alternative, le socialisme : la démocratie, le pouvoir des citoyens, de la république parlementaire, sur l’économie, le contrôle des marchés, un ordre public social qui l’emporte sur les gabegies, pillages, déréglementations, qui redistribue les richesses à ceux qui en créent l’essentiel, les salariés.

- Transparence financière, ouverture des livres de compte des banques, réglementation stricte des opérations de bourses

- sanction juridique, économique, pénale contre les fraudeurs et spéculateurs
- fermeture totale des “paradis fiscaux”, interdiction des actions pourries,
- interdiction des stocks option, parachutes dorés, retraites chapeaux, plafonnement des salaires avec un salaire maxima (20 000 euros),
- hausse immédiate du Smic à 10 euros de l’heure, 200 euros pour tous pour une relance de l’économie,
- un grand pôle bancaire public dominant, crédit et investissement
- respect de la démocratie, des votes des citoyens, contre le TCE ou le traité de Lisbonne

Gérard Filoche
Samedi 20 septembre 2008