07 août 2009

Banques : Christine Lagarde condamne "tous les excès" mais pas "tous les bonus" !

Pas de chance pour le gouvernement, les vacances, tant attendues, sont moins reposantes que prévues.

Enfin, il semble que la réactivité aux évènements dépendent du sujet. Si Bruno Lemaire a du rentrer ventre à terre pour calmer les agriculteurs, le milliard que BNP prévoit d’attribuer sous forme de bonus à ses traders ne semble pas mobiliser plus que cela le Premier Ministre et la Ministre de l'économie ...

Rappel : " Les syndicats CFDT et CFTC de BNP Paribas ont protesté avec véhémence jeudi 6 août après la révélation de provisions d'un milliard d'euros de la banque pour payer des bonus pour 2009. Les syndicats jugent ces "pratiques scandaleuses" et "pas acceptables" ... / ... la direction confirme avoir provisionné un montant d'un milliard d'euros aux seules fins de récompenser les traders" du pôle Corporate investment banking ... / ... " - Source Nouvel Obs

Ce qui, dans le contexte économique actuel est, vous l'avouerez, une assez jolie provocation et surtout un magnifique pied de nez aux décisions du G20 ! Et que dire des entreprises qui se voient refuser des crédits de fonctionnement et sont obligés de réduire les effectifs ou de mettre la clé sous la porte ?

Le G20, quant à lui tiendra sommet fin septembre à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Et, c'est la France qui doit proposer des "mesures concrètes à la communauté internationale destinées à discipliner les pratiques de rémunération des banques".

En attendant, le discours est toujours le même : " une action au seul niveau français sur ce problème risque d'être contre-productive en créant une distorsion de concurrence au détriment de la place parisienne, poussant par exemple des établissements financiers français à installer leurs traders à Londres ou New York si les conditions d'octroi des bonus y sont plus favorables"

C'est pas nous, c'est sont les autres ! Même argument utilisé systématiquement par ce gouvernement et sa majorité pour expliquer des "réformes" tirant vers le bas tout le pays. Même argument pour expliquer la désindustrialisation, la baisse des salaires, le chômage endémique, ..

Mais Christine Lagarde n'avait, ce matin sur Europe, d'yeux pour nos "gentils" banquiers "soumis à la vilaine concurrence des autres"

" ... / ... la ministre de l'économie Christine Lagarde a rejeté la possibilité de légiférer contre les bonus des banquiers, affirmant qu'une loi "ne répondra pas à la question". La ministre plaide pour une "cure de désintoxication collective" de la finance mondiale et affirme: "Ce n'est pas la peine de s'amuser à bricoler à l'intérieur de ses frontières", au risque que "les meilleures équipes de traders aillent tout simplement s'installer ailleurs". Selon elle, les bonus ne doivent pas être "une incitation à une prise de risque" et doivent être liés "à une performance réelle". Elle a rejeté aussi une limitation du montant de ces bonus. - Source Europe1


Elle a également déclaré, sans le moindre humour : "Si les banques font des provisions de résultats c’est quelque part une bonne nouvelle", considère par ailleurs la ministre. "C’est par la finance que la crise est arrivée et il n’est pas tout à fait anormal que ce soit par la finance qu’on commence à ressortir." - Source le site d' Europe1

C'est clair que pour ceux qui travaillent chez : Molex, Alactel Lucent, Sanofi Avantis, Servisair, Cobra sécurité, Avelana, Data Mailing, on doit apprécier à sa juste mesure cette dernière déclaration ...

Ce qui signifie que la convocation des banques aujourd'hui à Matignon et annoncée à grand renfort de communiqués de presse est une mystification et un nouveau coup de propagande !

Ni François Fillon en Toscane, ni Christine Lagarde en Corse ne seront présent à cette réunion : " ... / ... ses services réuniront les principaux acteurs du secteur et la Banque de France, officiellement pour "examiner l'évolution et les conditions du crédit bancaire aux particuliers et aux entreprises ces derniers mois, ainsi que les mesures qui devraient, le cas échéant, être envisagées". Mais "le thème des bonus sera bien sûr évoqué, parce qu'il est au coeur de l'actualité", indique-t-on dans l'entourage de François Fillon. En l'absence de ce dernier, en vacances, la réunion sera conduite par son directeur de cabinet adjoint Antoine Gosset-Grainville, chargé des questions économiques .. / ... " Source AFP/Google

" Participent à la rencontre le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, Frédéric Oudéa, Pdg de la Société générale, Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas, Michel Lucas, président du directoire du CIC, Ariane Obolensky, directrice générale de la Fédération bancaire de France (FBF). Les patrons du Crédit Agricole et de la Caisse d'épargne sont représentés par des collaborateurs, tout comme la ministre de l'Economie Christine Lagarde " Source Le Parisien

Alors, le show médiatique par lequel, le Premier ministre a convoqué pour qu'ils s'expliquent sur la question des bonus et la lettre que Christine Lagarde, a écrite au gouverneur de la Banque de France ne sont tout au plus qu'un coup de comm. d'urgence, destiné à enfumer la population ...

Surtout lorsqu'on connaît le contenu de la lettre : Dans sa lettre, Christine Lagarde rappelle que "la France a été la première place financière à se doter de règles destinées à encadrer les politiques de rémunération de ces opérateurs pour mettre fin aux rémunérations qui ne sont pas la contrepartie de vraies performances et d'une gestion des risques responsable".

Clairement, Christine Lagarde botte en touche, puisqu'elle : " ... / ... a donc également demandé à Christian Noyer de remettre, d'ici à la fin de l'année, un rapport sur la façon dont les établissements financiers auront appliqué ces règles "

Splendide ! Madame Lagarde doit être une émule de Clémenceau qui déclarait "Quand je veux enterrer un problème, je crée une commission" !!!

Mais enfin, qui sont ces gens qui se foutent totalement de la plus élémentaire morale ?

Les banques, et BNP Paribas en premier, sont co responsables du krach économique actuel et de son cortège de liquidation, de licenciements et de précarité !

Car, que pouvait-on lire dans les Echos du 9 août 2007 ?

" .../ ... Parvest Dynamics ABS, BNP Paribas ABS Euribor et BNP Paribas ABS Eonia ont perdu 23% de leur valeur totale entre les 27 juillet et 7 août, entraînant une chute du cours du groupe dirigé par Baudouin Prot et une inquiétude sur les marchés. La BCE a injecté un montant record de liquidités dans le circuit monétaire pour calmer le jeu

Mauvaise nouvelle pour BNP Paribas. Le leader bancaire français vient d'annoncer la suspension temporaire du calcul de la valeur liquidative de trois fonds composés d'Asset Backed Securities (ABS), des titres adossés à des portefeuilles de créances, notamment hypothécaires - Parvest Dynamics ABS, BNP Paribas ABS Euribor, BNP Paribas ABS Eonia. La raison : "la disparition de toute transaction sur certains segments du marché de la titrisation aux Etats-Unis conduit à une absence de prix de référence et à une illiquidité quasi totale des actifs figurant dans les portefeuilles des fonds quelle que soit leur qualité ou leur rating" - Archive Les Echos

C'est à cause de ces investissements hasardeux mais symbole des années fric à tout va que le système financier et bancaire a frôlé le gouffre et appelé au secours l'Etat !

Il est bon de rappeler qu'au 4 février, l’Etat a mis à disposition des banques 28,6 milliards d’euros sous forme de prêts et 10,5 milliards d’euros sous forme de fonds propres remboursables.

Or, avec un bénéfice net de 1,6 milliards d'euros au deuxième trimestre (en hausse de 6,6% par rapport au 2T 2008), la banque BNP Paribas, dans laquelle l'Etat a investi 5,1 milliards d'euros le 31 mars dernier, affiche une santé insolente en cette période de crise ... / ...

Interrogé sur le sujet par Metro, Bruno Sylvestre, porte-parole de la ministre de l'Economie Christine Lagarde affirme: "Il n'est pas dans notre intérêt de mettre la pression sur les banques". Rémunéré à hauteur d'environ 8% par an, le prêt consenti par l'Etat devrait lui rapporter cette année 1,4 milliards d'euros, auquel il faut soustraire le montant des intérêts liés à la somme que l'Etat a lui-même empruntée sur le marché international pour financer cette aide, soit probablement un total d'environ 700 millions d'euros au bénéfice de l'Etat fin 2009.

"Ces prêts rapportent", affirme Bruno Sylvestre qui explique que "la priorité est donnée à la consolidation des acteurs financiers, plutôt qu'à un remboursement rapide qui pourrait les fragiliser sur le plan international". Une consolidation que n'a pas manqué d'opérer le groupe BNP Paribas, qui avec le rachat de la banque Belge Fortis au printemps dernier, est devenu la première banque de dépôt de la zone euro. - Source Metro

Nous pensons indispensable de rappeler cet article publié par Libération en Février 2009

" ... / ... L'Etat a acheté pour 1 milliard d'euros d'actions du groupe franco-belge à 9,9 euros l'unité. Titres dont la valeur s'est depuis effondrée. Elles valent aujourd'hui 2,3 euros. Moins-value potentielle, 770 millions d'euros.

Ensuite, le président oublie de dire que, pour prêter de l'argent aux banques, l'Etat doit lui-même s'endetter, et donc payer des intérêts. Certes, il emprunte à un taux inférieur à celui auquel il reprête l'argent, mais l'opération finale est beaucoup moins profitable. Suivant les cas, l'Etat s'est endetté entre 2,7 et 3,5%. Et il a prêté l'argent à des taux de 4% (pour la partie du plan servant à améliorer la liquidité des banques) et de 8% (pour les avances en fonds propres). Ajoutons que la multiplication de ces opérations va augmenter le risque pris par l'Etat, donc diminuer la confiance des investisseurs vis-à-vis des emprunts d'Etat, qui vont demander des taux plus importants.

Difficile, dans ces conditions, de dire combien gagnera l'Etat avec ce plan de sauvetage. Mais, à l'heure actuelle, on ne voit pas comment son gain peut être de 1,4 milliard. Dans son intervention, Sarkozy se fondait sur le fait que le gouvernement avait déjà «utilisé 25 milliards» pour «aider les banques». Or, ce chiffre ne correspond pas à la réalité.

Au 4 février, l’Etat avait mis à disposition des banques 28,6 milliards d’euros sous forme de prêts et 10,5 milliards d’euros sous forme de fonds propres remboursables. Si on utilise la base de 25 milliards citée par Sarkozy, on obtient un gain net (c’est-à-dire intérêts perçus à 4%, moins le coût de l’endettement) pour l’Etat de l’ordre de 320 millions d’euros. Si on reprend la somme effectivement versée, on arrive à un profit net de 900 millions. Dans les deux cas, une différence de taille avec les 1,4 milliard de Sarkozy ... / ... " - Source Libération

Néanmoins, et de façon surprenante, un de premiers à se réjouir des résultats de BNP Paribas et de son possible milliard de bonus est ... René Ricol, le médiateur du crédit :

"on ne peut que se féliciter d'avoir des banques qui renouent avec les bénéfices. On ne peut que se féliciter d'avoir de bons résultats de la Société Générale - bien qu'ils aient eu une petite baisse -, de bons résultats de BNP, de bons résultats des banques françaises. Parce que si elles avaient de mauvais résultats, ça voudrait dire qu'il faudrait qu'on se prépare à remettre de l'argent. Donc le fait qu'elles renouent avec les bénéfices, c'est plutôt bon signe. La question maintenant, c'est : que vont-elles faire de ces bénéfices ? Vont-elles continuer dans les errements du passé ? Ses bénéfices vont-ils être tout pour l'actionnaire ? Ou tout pour la reprise économique ? "

... / ... René Ricol semble convaincu que les banques ont vraiment tiré les conséquences de la crise financière : « Je ne crois pas qu'on ait raté le coche, parce que quand je vois les différents ordres du jour des différents G20 qui se tiennent, on voit bien qu'on va vers une nouvelle régulation. Hier encore, je recevais des gens représentant les « hedge funds » [ndlr, fonds d'investissement non cotés à vocation spéculative et risqués, recherchant des rentabilités élevées] et je peux vous dire que ça secoue de partout, parce que la nouvelle régulation se met en place, et pour tout le monde.

Et la vraie question qu'on doit se poser, c'est : 1 milliard de bonus, pourquoi pas, à la condition qu'on ait la transparence. On doit exiger la transparence pour savoir si on a bien mis un terme aux errements et aux rémunérations excessives, qui poussent à des prises de risques excessives, toujours. » - Source RMC

Ce qui signifie que tout va recommencer comme avant et que le discours de Toulon , de notre Président en septembre 2008, fait vraiment sourire lorsqu'on le relit

" ... / ... Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de dire la vérité aux Français pour rétablir la confiance, et expliqué le rôle décisif que doit jouer l’Etat dans la refondation du capitalisme .../ ... L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché qui a toujours raison, c’est fini", a insisté le président de la République en préambule de son discours.

Il faut "réglementer les banques pour réguler le système", a également déclaré le Président. "A l’avenir", Nicolas Sarkozy souhaite que soit "beaucoup mieux" contrôlée la façon dont les banques "font leur métier, la manière dont elles évaluent et dont elles gèrent leurs risques, l’efficacité de leurs contrôles internes" : "Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation" ... / ...

Si les professionnels ne parviennent pas à s’accorder sur "des pratiques acceptables" pour encadrer les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs, une loi le fera "avant la fin de l’année". Les patrons "ne doivent pas avoir le statut de mandataire social et bénéficier en même temps des garanties liées à un contrat de travail", ni recevoir des actions gratuites, ni bénéficier d’un parachute doré "lorsqu’ils ont commis des fautes ou mis leur entreprise en difficulté". "Leur rémunération doit être indexée sur les performances économiques réelles de l’entreprise". Enfin , "si les dirigeants sont intéressés au résultat, les autres salariés doivent l’être aussi ... / ... ". - Source site du Gouvernement

Mais tremblez banquiers puisque le Président de la République, lui même, a décidé de convoquer le 25 août prochain le secteur bancaire et financier à l'Elysée !!!

Jusque là, dormez braves gens, et profitez de vos congés (si vous en prenez) car, de toute façon, c'est vous qui payerez la crise ... jusqu'au prochain krach !


Sources
La Tribune Entreprises
Crédit photo
Daily Mail

06 août 2009

Rupture conventionnelle et justice prud'homale : Le marché de dupes continue

En Septembre 2008, Emmanuel Mauger, avocat spécialiste en droit du travail écrivait : « Il est ridicule de se représenter le monde du travail comme le monde des Bisounours. A partir du moment où salarié et employeur ne souhaitent plus travailler ensemble, c’est qu’il y a litige et tout litige demande réparation. » Il faudra quelques mois pour savoir si cette mesure encourage la mobilité tout en préservant la paix sociale. - Source Blog de Sébastien Tranchant

L'économiste Bernard Gazier, de son côté était encore plus formel : « On parle d'un accord de "flexisécurité" à la française mais, en réalité, c'est "flex-flex" et un tout petit peu "sécurité", avec des difficultés de financement pour les Assedic, qui ne sont pas prévues par l'accord ! »

Bernard Gazier qui est avec Peter Auer auteur de "L'introuvable sécurité de l'emploi" dans lequel ils écrivent : "l'examen attentif des résultats de plus de 500 plans sociaux engagés à la suite de licenciements collectifs montre que, trois ans après, seuls 20% des salariés concernés ont retrouvé un CDI, 10% un emploi temporaire de plus de six mois. Les autres naviguent entre petits boulots, chômage, formation, installation à leur compte ou exclusion: "La machine à intégrer est devenue une trieuse et une broyeuse" - lire la suite de l'extrait sur le site d'Alternative Economique

C'est pourtant, dans ce contexte que le MEDEF, une fois de plus, "vendait" sa solution aux parlementaires, comme une panacée pour l'emploi.

C'était au Sénat le 29 avril 2008 où MM. Dominique Tellier, directeur des relations sociales, et Guillaume Ressot, directeur adjoint chargé des affaires publiques du Mouvement des entreprises de France (Medef) expliquaient les "avancées" de la mesure :

".. / ... concernant la rupture conventionnelle, elle limite le risque de « judiciarisation » et lèvera les réticences à l'embauche, notamment dans les PME. M. Nicolas About, président, a souligné que la rupture conventionnelle suppose que le salarié soit d'accord avec les conditions proposées par l'employeur. Elle devrait éviter qu'un salarié qui souhaite quitter l'entreprise et percevoir des allocations chômage demande à être licencié plutôt que de présenter sa démission.

M. Dominique Tellier a rappelé que cette procédure ne se substitue ni à la démission ni au licenciement et constitue un mode autonome de rupture" - Source Sénat

Et bien, fort de ces rappels, savez-vous que cette procédure est devenue le dernier outil de régulation à la mode des chef d'entreprises ou des DRH ?

" A la veille des vacances, le nombre de ruptures conventionnelles de contrat de travail a fait un bond de 33 %, avec 17 173 "séparations à l'amiable" validées en juin, contre 12 875 au mois de mai. Au total, près de 112 000 séparations de ce type ont été validées depuis l'instauration de ce mode de rupture en août 2008.

Ce mode de séparation, à mi-chemin de la démission et du licenciement, permet au salarié, contrairement à la démission, de bénéficier de l'assurance chômage. Selon les syndicats, ces chiffres révèlent que ce dispositif est utilisé pour contourner les règles des plans sociaux et éviter les procédures liées à un licenciement économique" - Source Boursorama

Alors, merci, aux parlementaires d'avoir validé une escroquerie morale de plus du MEDEF !!!

Que dit un avocat spécialiste du droit du travail sur cet "outil" ?

" La rupture conventionnelle suppose la signature d’un accord tant sur le principe de la rupture du contrat que sur le montant de l’indemnité conventionnelle. Mais alors qu’en pratique, les parties ne discutent pas sur les motifs réels de la rupture des relations de travail, il s’avère que le débat entre elles porte davantage sur le montant de l’indemnité à convenir.

C’est la où le bât blesse.

Car en règle générale, le salarié ne connaît pas les droits auxquels il pourrait prétendre s’il se faisait licencier. Rappelons que le licenciement sans cause réelle et sérieuse d’un salarié justifiant de moins de deux ans d’ancienneté est sanctionné par une indemnité de six mois de salaires. Cette indemnité est encore plus avantageuse lorsque le salarié se prévaut d’une plus grande ancienneté. Le risque serait que l’employeur lui propose une indemnité inférieure à ses droits en cas de licenciement non causé.

... / ... Notre conclusion est qu’en pratique, du fait de cette nouvelle loi dont le législateur n’a peut-être pas appréhendé tous les effets à moyen terme, les salariés auront besoin de recourir de plus en plus systématiquement à un avocat afin de lui soumettre pour avis le projet de l’accord de rupture conventionnelle que son employeur lui proposera, auquel cas la double finalité de la loi ne serait pas atteinte – le salarié nécessitant toujours le service d’un avocat pour vérifier le contenu de l’accord, les conseils de prud’hommes risquant d’être saisis de contentieux d’un type nouveau relativement à la validité des protocoles de rupture conventionnelle.

Le législateur a-t-il bien pensé la loi de modernisation du travail ? La question est ouverte… " - Source Blog de Gérard Picovschi

Et comme un avocat coûte cher et que la procédure peut être longue ...

Mais, en ces temps sociaux peu agités pour cause de congés d'été, même s'il ne faut pas oublier les MOLEX et autres conflit sur lesquels la presse, les élus de la nation et milieux économiques font bien peu de cas, il faut prendre garde à un autre mauvais coup que prépare le gouvernement, au travers du transfuge de gauche et accessoirement secrétaire d'Etat à la Justice : Jean-Marie Bockel

C'est le journal Les Echos qui nous en informe :

" ... / ... Quelques jours après sa nomination, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Justice, avait réservé sa deuxième visite de terrain au Conseil des prud'hommes de Paris. Une simple prise de contact, à première vue. Pourtant, il aura suffit d'une phrase sur une future réforme de la procédure prud'homale pour que les professionnels s'émeuvent.

Nous considérons que ça ne fonctionne pas comme ça devrait fonctionner, a confié Jean-Marie Bockel aux “ Echos ” la semaine dernière. Les délais sont trop longs. Je sais que je n'ai pas de marge de manoeuvre importante - financière ou en termes de personnels -, mais on peut réfléchir à des simplifications de procédure. Faut-il préserver la conciliation ou pas ? »La question n'est pas tranchée, mais elle est sérieusement à l'étude, de même que celle de la suppression de l'oralité des débats, deux spécificités de la justice prud'homale


Officiellement, le Medef n'est pas demandeur (Alors d'où sort cette proposition ?) Si les prud'hommes sont néanmoins « un sujet ouvert » dans l'esprit de Laurence Parisot, ce n'est pas sur le fonctionnement du dispositif, mais sur les modalités de désignation des juges prud'homaux ... / ...

Les magistrats et avocats n'ont pas tardé à réagir

Passer à la procédure écrite risque de déshumaniser les débats. Or, dans les litiges liés au monde du travail, la confrontation directe est capitale, estime Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature. Même inquiétude au Syndicat des avocats de France (SAF) : « La suppression de la conciliation est en totale contradiction avec la volonté du ministère de développer les modes de résolution alternatifs des conflits. » ... / ... Chez les syndicats comme au patronat, on tombe des nues en apprenant qu'une réforme de la procédure prud'homale est envisagée, affirmant ne jamais en avoir entendu parler.

Suppression de l'oralité des débats et de l'obligation de tenter une conciliation, qu'est ce que ça signifie ?

" ... / ... « La première mesure rendrait de fait caduque la possibilité offerte aux salariés de se défendre seuls devant les prud'hommes alors que déjà, une réforme récente a rendu obligatoire de s'adresser à un avocat en cas d'appel », fait remarquer un syndicaliste ... / ... " - Source Les Echos

Si cette mesure devait s'appliquer, dans ce cas là, là aussi, un avocat coûterait cher pour une procédure qui pourrait être longue ...

Mais ne doit-on pas rapprocher cette nouvelle tentative du Secrétaire d'Etat de celle entreprise par Rachida Dati et qui aboutissait au Décret n° 2008-514 du 29 mai 2008, modifiant le siège et le ressort des conseils de prud'hommes, qui supprimait 63 tribunaux ?(Liste disponible sur Legifrance ).

Décret contre lequel les recours continuent et obtiennent gain de cause comme à Nogent-le-Rotrou (Voir article de la République du Centre ou à Fougères (Voir le texte des deux décisions sur Legifrance )

Or, il s'agit d'une jurisprudence dans laquelle d'autres communes pourraient s'engouffrer et rendre quasiment caduc le décret de 2008. Dans ce cas, comment continuer le plan d'économies voulu par le gouvernement ?

Car, Rachida Dati qui avait, en même temps, proposée en octobre 2007, que : "Les avocats de certains barreaux de province menacés par la réforme de la carte judiciaire pourraient obtenir le droit de partir en retraite à 55 ans ... / ... Il s'agirait de venir en aide aux avocats dont l'activité serait menacée par la fermeture d'un tribunal de grande instance ou d'une cour d'appel, après refonte de la carte judiciaire ... / ... " - Source Le Point

D'ailleurs, Jean-Marie Bockel n'est-il pas, comme l'indique sa biographie, sur le site du Gouvernement : Avocat au barreau de Mulhouse, depuis 1973 ... et ministre d'un gouvernement qui se soucie peu de maintenir la justice et et l'équité pour tous les citoyens ...

Alors, cette proposition n'est-elle pas, avant tout, un moyen habile de pas se mettre à dos une profession, à qui, on a fait des promesses et de lui permettre de "gagner plus "et de "travailler plus longtemps" ... au frais des salariés ?


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Le Point
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Faber




05 août 2009

2005 – 2009 : Slovar les Nouvelles fête son 1000 eme article !!!

Et de 1000 ! Franchement en écrivant le premier papier sur ce blog, ça semblait prétentieux et de toute les façons impensable.

On m'a souvent posé la question : "Qu'est ce qui vous a poussé à créer un blog" ?

La réponse bateau est : "par curiosité professionnelle" la plus personnelle est : "j'en avais marre de lire des ou d'écouter des media me déverser des informations qui me mettaient hors de moi" et la plus inavouable est, que depuis le temps que mon épouse supportait que je sabote par mes réflexions le JT de 20H00 ou que je hurle à l'imposture en lisant un quotidien, je tenais l'occasion d'exprimer ce que je pensais !

C'est vrai qu'en cette année 2003 (première fois que j'étais face à un blog), nous n'étions pas beaucoup à lancer nos anathèmes ou tout simplement à nous offrir une psychothérapie en ligne. Mais, l'essentiel était là !


Slovar les Nouvelles - Expressions libres n'est pas le premier à porter ce nom. Le premier a été créé sous le nom de Slovar les Nouvelles, le 3 mars 2003 et publié sur une plate forme canadienne minimaliste, avec des possibilités (notamment) graphiques) bien lointaine de ce que nous connaissons aujourd'hui.

Dans les débuts, traduction franco québécoise oblige, on écrivait pas blog mais Blogue

A cette époque, nul n'était en mesure de savoir le formidable impact qu'aurait le blog dans la communication sociétale, politique et même économique. L'étonnement était grand de voir, en regardant ses statistiques de connexion, que 50 internautes étaient venus lire votre texte dans le mois. Plus grande encore était la surprise de lire des commentaires ! Mais quelle joie d’y répondre et d’entretenir le dialogue avec des inconnus qui pour certains devenaient des fidèles

Aucun site d'écriture citoyenne (comme Agoravox), aucun agrégateur n'existaient. La quasi totalité des internautes (peu nombreux) faisaient leurs recherches sur l’annuaire YAHOO. C’était l’époque du lancement de sites amusants comme Gnomz, un site particulièrement sympa et bien fait qui permettait de faire des BD à publier sur site. (avec des petits bonshommes façon Nintendo première époque !)

Gnomz qui m’a valut un rappel à l’ordre professionnel, mon employeur qui avait découvert que mes BD n’étaient pas conformes à ... son courant de pensée politique. Contrairement à des milliers d’initiatives, GNOMZ existe toujours.

Mais, surtout, à cette époque, la presse classique ou audio visuelle nous méprisait cordialement. Je me souviens d'ailleurs d'une polémique lancée par un professionnel qui réfutait dans un long édito le terme journaliste citoyen et nous concédait du bout des lèvres le terme "chroniqueur citoyen"

Nous avons été accusés de tous les maux : de concurrence déloyale, de diffuser des fausses informations, d'être partiaux, de ne pas connaître les sujets que nous abordions, d'être à la solde d'untel ou untel et, surtout : « de ne pas respecter les règles de déontologies de la profession de journalistes ! »

Comment oublier cette rédactrice en chef d'un grand magazine féminin nous faisant passer sa carte de presse lors d'une réunion avec des aspirant blogueurs et nous expliquant qu'en appliquant bien les règles du métier, "nous pourrions, peut être, un jour avoir la même ..."

Le 22 mars 2005, date de création de Libres expressions, j'écrivais un article bien anodin (par rapport à ce qu'est devenu le contenu actuel) qui abordait un nouvel outil disponible sur le Web : Le blog. Il faut dire que j'essayais, dans le cadre de mon travail, de convaincre entreprises, associations et groupes politiques (devinez lesquels) qu'une révolution de la parole était en train d'avoir lieu.

Extrait :

« … / … Grande originalité des blogues, la capacité pour les lecteurs de donner un avis sur chaque nouvelle information postée. Cette fonction est à double tranchant et doit vous faire réfléchir à la gestion du dialogue avec vos internautes. Pour ceux qui ont fréquenté ou administré des groupes de discussion, la réponse va de soi. En effet, en laissant les internautes libres d’afficher en temps réel leurs réponses ou commentaires, vous vous exposez à voir très vite votre blogue parasité par des mauvais plaisants, des propos injurieux ou hors de propos avec votre activité. Un blogue demande beaucoup d’investissement en termes de temps. Si vous n’êtes pas prêt à vous y connecter tous les jours Si vous ne l’alimentez pas au moins une fois par semaine Si celui-ci est vécu comme une contrainte Ne vous lancez pas .. / … »

Il faut dire que mes mises en garde ont du être efficaces puisque la très grande majorité ne s'est pas lancée !!!

Alors comme d'habitude, de mon côté, je me suis lancé et aujourd'hui, 4 ans après, l’aventure continue …

Si Slovar les Nouvelles a d'abord été un blog d'opinion et pour tout dire, de coups de gueules (voir psychothérapie expliquée plus haut), son « petit frère » Expressions libres est devenu rapidement un outil militant, puis un outil d'investigation et de dénonciation des travers de la politique et du « bien penser économique » d'aujourd'hui

D'un billet aléatoire, Slovar les Nouvelles - Expressions libres, est devenu un blog hebdomadaire, pour devenir quotidien. J’essaye d'aborder d'une façon forcement partiale (comme le dit le blogueur de droite Autheuil :-) et partisane.

Mais n'est ce pas l’essence même de la passion et l'engagement que demandent ceux qui nous font l’amitié de nous lire ?

Alors, 6 ans après les premiers balbutiements, quel constat ?

La quasi totalité des élus auraient un blog, (alimentés et rédigés la plupart du temps par des petites mains bénévoles) ?

Qui aurait pu penser :

- Qu'après nous avoir snobé, les media nous intégreraient dans leurs contenus et que certains nous ouvriraient leurs colonnes ?
- Que les internautes prendraient le pouvoir et ne se laisseraient plus impressionner par la propagande orchestrée par les grands media ?

Mais que seraient devenus les blogs sans le référendum sur le projet de traité constitutionnel de 2005 et la présidentielle de 2007 ?

En 2005, la classe politique et les media découvraient que des petits bonshommes seuls derrière leurs écrans pouvaient être plus efficaces que la communication institutionnelle ! Plus tard, l'irruption du candidat Sarkozy, de son "style" et de ses méthodes de communication prouveront que l'information est passée du côté des blogueurs déjà installés et de tous ceux qui ont rejoint la blogosphère pour le plus grand dépit des média amis du pouvoir !

Le blog est devenu un média à part entière et nul ne conteste aujourd’hui qu’il a révolutionné l’information et la façon de la traiter. Même si dans certains cercles du pouvoir on regarde d’un mauvais œil l’augmentation et la production de ces électrons libres, il me semble inenvisageable de revenir en arrière.

Les nouveaux alliés de blogs se nomment à présent réseaux sociaux et outils de micro blogging. Les Partis politiques qui sont toujours à l’affût des nouvelles techniques de communication et d’endoctrinement cherchent à s’en emparer pour distiller leur propagande et rêvent secrètement de les domestiquer. Je ne crois pas un instant que ces succédanés de liberté de parole arriveront à museler la vraie parole citoyenne. Néanmoins, il faudra toujours rester vigilants …

Allez, c’est pas tout, en route pour le 2000 eme dès demain !!!!


Un grand merci et toute mon amitié à :

Presse et media en ligne

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Blogueurs

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Et tant d’autres que je suis navré d’oublier et qui pourtant m’ont aidé depuis toutes ces années à faire connaître Slovar les Nouvelles (qu’ils n’hésitent pas à se signaler dans les commentaires et me pardonnent par avance) et n’hésitent pas à continuer à me donner un coup de pouce quotidien.

04 août 2009

Les sites du SIG (Service d'information du gouvernement) n'informent plus depuis ... 2003, 2004 ou 2008

Le SIG manquerait-il de personnel ou de temps pour animer les sites dont il a la responsabilité ? En effet, en prenant le temps de les visiter, on a quelques surprises ...

Vous connaissez le "Portail société de l'information Internet du gouvernement" qui porte le joli nom de : internet.gouv.fr ?

Celui-ci est édité par le SIG (Service d'information du gouvernement) dirigé par Thierry Saussez.

Ce site est un des sites officiels du SIG. Il a pour but de donner des informations sur les sujets suivants :

"Administration, Communication, Gouvernement, Nouvelles technologies, Technologies de l'information, Informations sur l'internet dans l'éducation, les services publics, l'innovation, la culture, les entreprises et la régulation. Textes de référence français et internationaux. Appels à propositions, à projets et programmes d'aide français et européens. Agenda, guides et chiffres-clés. Synthèse de presse multimédia
" - Source Service Public

Dans le détail, le site propose les rubriques suivantes :

- Administration électronique
- Culture
- Droit de l’Internet : Législation - Propriété intellectuelle
- Economie : Commerce électronique - Entreprise
- Education et formation
- Information et communication : Gestion de l’internet - Technologies de l’information
- Informatique et libertés
- Société de l’information : Accessibilité - Aménagement du territoire
- Sécurité : Cybercriminalité - Piraterie

Il possède d'ailleurs une équipe assez consistante pour le faire fonctionner, comme indiqué sur la page "informations éditeur"

Rédactrice en chef : Isabelle TEILLARD D’EYRY - Rédacteurs en chef adjoint : Mylène MAJOREL & Laurent POINSIGNON - Assistante : - Véronique VALENTIN - Rédacteurs : Marie DAUPHINE - Patrick DO-DINH - Gilles GAZEL - Marie-Françoise LAMPERTI - Vincent LIESER - Karine PLA - Secrétaire de rédaction : - Sonia MONDON - Chefs de projets : Vanessa HENDOU - Intégrateur : Nicolas MEYER - Développeurs : Nicolas BELLENGE - Stéphane POULAIN - Responsable de trafic : - Etienne GODFROY - Concepteur web : - Eric JABOUILLE-LA SALLE - Directeur artistique : - Olivier HOCQUARD - Source : "Mentions légales" du site "Portail société de l'information Internet du gouvernement" du SIG

Jusque là, rien à dire, puisque que le gouvernement apporte une attention toute particulière aux NTIC puisqu'il existe une Secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre : Nathalie Kosciusko-Morizet.

Sa majorité parlementaire : l'UMP est un des mouvements politiques qui investit le plus sur le Net et vient même d'annoncer qu'elle : "va lancer cet automne son propre réseau social sur l'internet, "Les créateurs de possibles", pour mobiliser ses adhérents et sympathisants en vue des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle de 2012, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources UMP" - Source AFP/Google

Réseau social que nous avions baptisé "FUMP" dans un article du 02 janvier 2009.

Alors, que trouve t-on d'intéressant sur le "Portail société de l'information Internet du gouvernement" ?

A la Une

Le nouveau site Pôle emploi prépare son référencement dans les moteurs de recherche

Pour préparer dans de bonnes conditions l’arrivée de Pôle emploi dans les moteurs de recherche, une page de mire est en ligne sur internet. C’est une page toute simple, une page d’attente avant le lancement effectif de la page d’accueil du portail Pôle emploi, en janvier 2009.

Le travail de référencement qui va être mené consiste à faire connaître cette mire par les moteurs de recherche. A échéance, le 5 janvier 2009, la mire disparaît et transmet à la nouvelle page de Pôle Emploi son placement dans les moteurs. De la sorte, le lancement du site internet de Pôle Emploi se fait en souplesse.- Date de l'article : 10-12-2008 15:39

Dossier

Les pôles de compétitivité TIC : l’excellence à la conquête du monde numérique

* Vers les usages numériques de demain
* Construire des leaders mondiaux du numérique

Un panorama des pôles TIC

En développant les pôles de compétitivité, le Gouvernement a voulu privilégier l’innovation et la mise en commun des compétences. Au cours du dernier CIACT, il a donné un nouveau signal de son implication dans l’émergence de telles structures compétitives sur le marché international des Ntic, en adossant un projet novateur en matière de logiciel libre à un pôle mondial déjà existant (System@TIC) ... / ...

Pour cela, les pôles Tic lancent de grands projets qui ont des effets directs sur notre quotidien. C’est le cas quand le pôle "Solutions communicantes sécurisées" (Région PACA) soutient le projet "Voyageur numérique" offrant des services mobiles permettant à un téléphone portable de servir de carte d’embarquement. C’est aussi le cas lorsque Cap Digital labellise le projet "Quartier numérique" de l’association Silicon Sentier, visant à connecter tout un quartier en wi-fi. - Date de l'article : 8-11-2007 13:05

Et une information importante en cette période de congés : 37 % ... des 6 570 sites d’agences de voyages en ligne inspectés par les services de répression des fraudes ne sont pas conformes aux règlements, contre 35 % en 2006. - Année de l'information : 04-2008

La seule rubrique qui est à peu près à jour est : Stat@gouv

Juin 2009
Télécharger Stat@gouv n°30(format pdf)
En juin l’audience des sites gouvernementaux connaît une baisse de - 7,2 % par rapport à mai, soit 21,57 millions de visiteurs uniques.
A noter ce mois-ci, la progression du site www.aviation-civile.gouv.fr, avec + 20,9 % de visites. Le principal pic de trafic intervient le 30 juin, suite à l’accident de l’Airbus à destination des Comores, où le site a enregistré une audience près de trois fois supérieure à la normale, soit 9 476 visites sur la journée.

Pour tout le reste, rien depuis 2008 ! Donc, pas UN MOT sur HADOPI ou LOPSSI ni sur la controversée baisse de la TVA dans la restauration !!!

On peut s'étonner que seul les statistiques de connexion soient (à peu près) à jour, mais cela explique mieux le seul intérêt du SIG : Les chiffres de popularité ! C'est d'autant plus étonnant que le site de l'UMP a trouvé à ce "Portail" une place de choix sur son site dans sa page de lien à la rubrique "Documentation"- Source UMP

Rappelons que le "portail" est également cité comme référent par Service-Public.fr comme site officiel sur les thèmes : Administration, Communication, Gouvernement, Nouvelles technologies, Technologies de l'information - Source Service Public

Et que dire des sites suivants gérés également par le SIG

http://www.retraites.gouv.fr
Thèmes : Protection sociale, Retraite
Site d'information sur l'avenir des retraites : comprendre le système des retraites, les différents systèmes de retraite dans les pays européens. Suivre la réforme : articles, dossiers, entretiens, agenda. Points de vue : sur le web, des partenaires sociaux, revue de presse.

Dont les dates de parution remontent MAJORITAIREMENT à 2003

http://www.fonction-publique.retraites.gouv.fr
Thèmes : Fonction publique, Protection sociale, Retraite
Site d'information sur l'avenir des retraites pour les fonctionnaire de l'Etat, des collectivités territoriales ou des établissements hospitaliers. Un simulateur de calcul propose une estimation du montant de votre retraite, en appliquant les règles exposées dans le projet de loi en débat au Parlement. Témoignages, questions-réponses. Documents à télécharger.

Dont l' "ACTUALITE" remonte à 2003

http://www.forum.gouv.fr
Thèmes : Multimédia, Nouvelles technologies, Politiques publiques, Réforme de l'Etat
Aux débats Citoyens ! Ce forum de discussion propose aux internautes de donner leur avis sur les grands sujets de société

Dont le dernier sujet a été fermé en juillet 2008

Et enfin

http://www.tabac.gouv.fr
Thèmes : Médecine, Santé
Informations du grand public et des professionnels sur la nouvelle réglementation et ses applications. Tél. : 0 825 309 310 (0,15 euro/mn).

Qui ne semble pas avoir bougé d'un mot depuis sa mise en ligne, à tel point que lorsqu'on clique sur "La liste des substituts nicotiniques remboursables (format excel), sur le site de l’Assurance maladie" on obtient la réponse suivante sur le site de l'AMELI : "Erreur de type 404 : la page que vous avez demandée n'existe pas ou est temporairement indisponible" ou sur "Les risques du tabagisme et les bénéfices de l’arrêt, sur le site Tabac info service " on obtient "Page non trouvée"

On se demande même s'il est utile d'écrire au Webmaster pour lui signaler ...

Or, souvenez-vous : Nous étions en juillet 2008 et on apprenait par le Canard Enchaîné que : Le patron du Service d'information du gouvernement (SIG) Thierry Saussez réclamait un budget de 22,4 millions d'euros en 2009 contre 5,7 millions en 2008 "pour redéployer l'Etat annonceur". Soit une hausse de 292%.

A l'époque Thierry Saussez parlait de : ... / ... la création d'une télévision gouvernementale sur internet, à l'image de celle mise en ligne par l'Elysée "PR TV (pour président de la République, ndlr)". Un million d'euros seraient affectés "aux études et sondages de la Présidence de la République". "Au lieu d'une communication éclatée, on va mutualiser un certain nombre de budgets qui viendront dans le giron du SIG de manière à obtenir plus de cohérence dans le dispositif", ce qui signifie "une diminution" des budgets communication de chaque ministère, a expliqué le service de presse du Premier ministre. - Source L'Express

Pour ce qui concerne le sondages, il faut remercier la Cour des Comptes de nous avoir ouvert les yeux sur les pratiques douteuses de l'Elysée.

" .../ ... Dans son rapport, la Cour livre un passage très instructif de cette convention qui, il faut le noter, tient sur « une seule page » (!) : « [Le cabinet] sera chargé de juger de l’opportunité, dans le temps et dans les thèmes, des sondages ou études d’opinion dont il confiera l’exécution aux instituts spécialisés de son choix, sur la base d’une facturation ponctuelle incluant la rémunération par [le cabinet] de ses sous-traitants techniques. » ... / ...

« Ce cabinet est un des clients du “Politoscope”, enquête grand public “omnibus” réalisée par l’institut OpinionWay, dont les résultats sont publiés par Le Figaro et LCI. En dépit des 392 288 euros facturés par ce cabinet à la Présidence pour la participation à ces enquêtes réalisées à un rythme bimensuel, la comparaison des résultats publiés dans la presse et de ceux remis à la présidence ne faisait pas apparaître de différences. On pouvait, dès lors, s’interroger sur l’utilité de ces dépenses » - Source Marianne2

Pour ce qui est du rôle d'information des populations sur les actions du gouvernement, on ne peut que constater que pratiquement tous les sites sous la responsabilité du SIG sont devenus des sites caducs.

Alors, à quoi sert l'équipe dédiée à cette activité ?

Le SIG " préfère concentrer ses moyens sur sa mission de surveillance de l’opinion publique : Celle-ci concerne uniquement le département Analyse [revue de presse et des sondages, réalisation d'études ad hoc confidentielles, surveillance de l'opinion sur Internet], on découvre l”Observatoire de l’expression publique‘ [dirigé par Véronique Senèze] qui concentre son activité sur l’analyse de l’opinion sur Internet. Il a pour mission officielle:

1. d’analyser les réactions du grand public à l’égard de l’action gouvernementale,
2. de carthographier les réseaux de militants (syndicats, associations militantes et partis politiques) et les relais d’influence en ligne.
3. de suivre l’actualité des grand médias du net.

Un réseau de veilleurs interministériels est en charge de ce travail de veille d’opinion. Les rendus sont destinés à nourrir la réflexion des cabinets ministériels dans leurs prises de décision et à les alerter lorsqu’une crise ou un embrasement numérique se prépare à cause d’une mesure annoncée. - Source Opinion Watch

Alors, perdre du temps à donner de l'information aux internautes lambda ...

Au fait, en termes d'information, il semblerait que notre président " va se mettre à Twitter (@NicolasSarkozy) et que c'est Nicolas Princen (qui s'occupe de faire de la veille Internet à l'Elysée) qui va s'en occuper" - Source Le Post

ça permettra toujours d'attendre le lancement de " PR (Sarkozy) TV" ...


Crédit image
Salade niçoise
Opinion-Watch




03 août 2009

Vacances des ministres : Bling bling et Jet Set ... clandestins !

Nos politiques sont incorrigibles !

Sommés par le Président de la République de : Ne pas partir à plus de deux heures de Paris et d'éviter le tape à l'oeil, le luxe et la jet set, la totalité, avait, comme nous l'avons écrit dans notre article : "Miracle de l'été : Dominique Bussereau met la jordanie à 2H00 de Paris" déclaré choisir des lieux de vacances "classiques"ou "modestes.

Ainsi, à l'exception de notre Premier Ministre qui est en Toscane, les autres avaient choisi des destinations de "français moyens".

La palme des vacances les plus modestes étant accordées à Laurent Wauquiez qui "va visiter sa grand-mère en Belgique"

Au delà des images d'Epinal, on apprenait très rapidement que : Dominique Bussereau qui avait annoncé poser ses valises à Saint-Georges-de-Didonne, en Charente-Maritime avait réussi à glisser un déplacement familial à plus de 4 heures de Paris, en Jordanie.

Ce qui nous faisait penser que : " ... / ... beaucoup d'autres, sous couvert de vacances en Corse, en Auvergne, à Vesoul, dans l'Eure, le Gers ou en Corrèze, n'aient trouvé, eux aussi, un moyen, comme Dominique Bussereau, de réduire les distances à moins de deux heures de la capitale ..."

Apparemment, c'est plutôt du côté "bling bling" et Jet Set qui fallait chercher

Une ministre vient de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture Jet Set et bling bling réunis : Il s'agit de Fadela Amara la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville, auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Dans une interview accordée à M6 dans laquelle elle fustigeait les vacances "bling bling" dans des "lieux paradisiaques" alors que "beaucoup de Français souffrent" et déclarait qu'elle : "passera ses vacances en Auvergne et du côté de la Méditerranée"



Problème : le "côté de la méditerranée" se trouve être : Saint-Tropez, où : elle se trouvait le dimanche, veille de ses déclarations, accolée à des convives fumant le cigare et buvant du rosé à plus de 200 euros le magnum. - Source Backchich

" ... / ... Il est vrai que Fadela n’avait pas intérêt à avouer son goût pour l'exubérant Nikki Beach, alors que le président de la République a demandé à ses troupes d’y aller doucement sur les séjours de rêve, et sur le train de vie «bling-bling». Une consigne du style "faites ce que je dis, mais pas ce que je fais". Partir comme l'année dernière en Auvergne, dont est originaire la ministre de la ville, très bien. Mais Saint-Trop', ses yachts et ses milliardaires russes, beurk!

Certes, si Fadela doit revenir à Paris en urgence comme le souhaite le boss, c'est fastoche. Mais si elle voulait la jouer sobre, c’est raté" - Source Gala

Se faire piquer comme une adolescente indiscipliné est plutôt ridicule mais néanmoins symptomatique de l'image que ce gouvernement voudrait donner aux français.

Du bling bling ostentatoire, on essaye de passer au bling bling "clandestin". C'est d'autant plus grotesque que les français sont adultes et certainement pas naïfs au point de croire que les ministres vont aller à Compostelle à pied ou se nourrir exclusivement de nouilles à l'eau pour faire "peuple".

Oui, mais ça fait mauvais effet en prévision des élections régionales ...

Que Dominique Bussereau ou Fadela Amara aiment les voyages ou la Jet Set n'est pas condamnable en soi sauf si ce n'est pas assumé ! Nous ne sommes qu'au début du mois d'août et avons toutes les chances de constater, avant la fin des congés de nos ministres, quelques autres entorses aux consignes présidentielles ...

Car, Nadine Morano, s'accordera un peu de repos dans le Sud de la France début août mais fera des allers-retours entre Paris et son lieu de vacances pour «rester connectée», Valérie Pécresse filera se ressourcer dans sa maison familiale en Corrèze avant de partir pour ... Saint Tropez. Rama Yade file dans le Sud et Jean-Louis Borloo choisit de «garder sa destination secrète». Michèle Alliot-Marie évoque du bout des lèvres les bords de la Méditerranée et la Dordogne, «comme chaque année».

Quant à Brice Hortefeux qui avait annoncé passer ses congès en Auvergne, le journal "La Provence" nous informe que Brice Hortefeux qui devait se ressourcer à Saint-Saturnin (Clermont-Ferrand) prendra une grande partie de ses congés dans le village de Mougins (Alpes-Maritimes). - Source La Provence

En gros, à de rares exceptions, ce sera la Corse ou la proximité de Saint Tropez !!!

Comme on dit dans la publicité du LOTO : "A qui le tour ?"

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20Minutes