28 novembre 2008

Crise économique et chômage : Les bonnes recettes du Sénat

A force de chercher des formules et idées en provenance des agences de communication, il se trouve un moment où le mots, même les plus jolis ne suffisent plus. Le gouvernement est obligé de reconnaître que le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE en catégorie 1 a augmenté de 2,4% (soit +46.900 personnes) en octobre par rapport à septembre et de 4,4% sur un an.

On peut trouver le détail des chiffres sur le site de l'INSEE qui propose plusieurs analyses (voir ci-dessous)

Chiffres officiels : Date de mise à jour : octobre 2008
Transitions emploi-chômage entre T-1 et T
Chômage de longue durée selon la catégorie socioprofessionnelle
Taux de chômage par tranche d'âge
Proportion de personnes au chômage de longue durée parmi les chômeurs
Répartition des chômeurs selon les circonstances de recherche d'emploi
Taux de chômage par catégorie socioprofessionnelle
Taux de chômage des immigrés selon le sexe et l'âge
Nombre de chômeurs et taux de chômage

C'est tellement grave que Laurent Wauquiez n'a trouvé que ... Paris Match, pour évoquer le spectre de la perte d'emploi et le retour d'un chômage de masse.

Paris Match. Les chiffres du chômage sont attendus cette semaine. Quelle est la tendance ?

Laurent Wauquiez. Elle est très mauvaise. La dégradation est nette, proche de celle du mois d’août, qui avait enregistré 42 200 chômeurs supplémentaires. Il faut ­répéter la vérité aux Français : nous entrons dans une période difficile qui peut durer un an. C’est une raison supplémentaire pour agir encore plus vite que prévu pour faire les réformes : plus de contrats d’accompagnement, plus d’emplois dits “verts”, plus de services à la ­personne...

Citigroup, la première banque américaine, annonce 53 000 suppressions d’emplois dans la foulée de la crise des subprimes. Doit-on s’attendre à des diminutions d’effectifs de même ampleur dans la banque française ?

Nos banques sont nettement plus diversifiées que leurs consœurs américaines. Il n’y a donc aucun signe d’alerte, aucun risque, chez elles, de plans de licenciements massifs. On peut être serein sur ce front-là. Cela dit, si Nicolas Sarkozy n’avait pas dégainé avec un plan d’aide (remboursable) de 320 milliards d’euros, je dis aux beaux esprits qui l’ont critiqué qu’il ­aurait pu y avoir de la casse.

Dans l’automobile, la casse a commencé massivement chez les constructeurs et leurs sous-­traitants. Que comptez-vous faire ?

C’est de loin le secteur qui me préoccupe le plus. Il était déjà un peu fragile. La crise ne l’a pas arrangé. Or, il pèse autour de 7 à 11 % de l’emploi en France, soit 2 millions de salariés. D’ores et déjà, nous aidons les sous-traitants à se ­reconvertir dans les technologies ­propres et les voitures propres. Chez Renault, dont l’Etat est actionnaire et où il y a urgence, nous nous sommes engagés à accompagner les chômeurs à temps partiel au travers de formations professionnelles avec un complément de salaire.

Que dites-vous aux patrons qui profitent de la crise pour ­licencier un peu trop vite ou pour ­déloca­liser ?

Si nous avons la preuve qu’un chef d’entreprise profite de l’alibi de la crise pour licencier, on tapera. Par ailleurs, si une entreprise qui réalise des bénéfices importants annonce des délocalisations, on fera tout soit pour limiter les dégâts en imposant des obligations de reclassement, soit pour les en ­empêcher en refusant leur plan. ... / ...

L’Etat va-t-il suspendre les plans de ­réduction d’effec­tifs dans la fonction ­publique ?

Il faut assainir l’Etat pour qu’il coûte moins cher aux contribuables. Ce n’est pas parce qu’il y a crise qu’il faut faire valser l’anse du panier - Source Paris Match

Tout cela est bien beau, et surtout incantatoire puisque le MEDEF a annoncé son opposition à toute obligation ou contrainte. Mais ceux qui ont regardé l'émission "ça vous regarde" hier soir sur LCP AN(ou y ont participé, comme Slovar) ont pu comprendre comment les députés et sénateurs de l'UMP envisagent de gérer le problème du chômage des seniors.

L'objet du débat : Le 18 novembre, la majorité sénatoriale a donné son feu vert à l'article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, donnant la possibilité à tout salarié du secteur privé de travailler jusqu'à 70 ans, et ce à partir de 2010. L’opposition a voté contre, fustigeant une atteinte au droit à la retraite sur la base d’un pseudo volontariat, tandis que François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a estimé que le Gouvernement « jouait avec le feu » sur les dossiers sociaux.

Début novembre, l’Assemblée nationale avait déjà amendé l’article, proposé par le député UMP de Moselle Denis Jacquat, laissant « la possibilité aux salariés qui le souhaitent de prolonger leur activité au-delà de 65 ans sous réserve d’en avoir préalablement manifesté l’intention auprès de leur employeur et dans la limite de cinq années ».

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, je leur recommande les interventions d'Alain GEST député UMP particulièrement satisfait de lui et de cet amendement. Amendement, il faut le noter, au débat sur le budget de la sécu voté de surcroît à 23H00.

Monsieur GEST qui ne répond JAMAIS lorsqu'on lui parle du problème de l'emploi des plus de 50 ans dans les entreprises de 20 personnes et moins (qui représentent pourtant 97% du parc) et évoque des mesures de "contraintes" pour celle de plus de 500 personnes !!!

Monsieur GEST qui trouve particulièrement judicieux de voir des retraités de 70 ans reprendre un travail pour compléter une pension trop faible.

Un exploit de plus de nos parlementaires et notamment du Sénat qui cherche systématiquement à se distinguer dans le démantèlement idéologique de tout ce qu'on pu obtenir les salariés depuis 1981. Si l'objectif est de revenir en 1967, on peut dire que les parlementaires de la majorité font un travail de démolition rapide et convaincant !!!

Mais ne soyons pas trop dur avec nos Sénateurs puisque leur Président Gérard Larcher et ses trois questeurs ont déposé un amendement au projet de budget 2009 (partie crédits) pour ramener à zéro la progression du budget du Sénat initialement fixée à 1,39%. Source l'Express

"L'amendement Larcher a pour objet de réduire la dotation du Sénat de 4,554 millions d'euros, pour ramener son taux de progression à 0%", précise la présidence du Sénat dans un communiqué. La dotation du Sénat avait été initialement fixée à 332,248 millions d'euros, avec un taux de progression de 1,39% ... / ...

Le sénateur des Yvelines s'est enfin engagé à présenter une gestion "transparente" et "un schéma complet des procédures de contrôle" lors du bureau du Sénat du 16 décembre. Les français vont attendre attentivement de voir si cet amendement sera aussi facilement adopté que celui sur l'emploi jusqu'à 70 ans ou la fiscalisation des indemnités journalières des accidents du travail

Gérard Larcher ayant déclaré : " Dans ces temps difficiles qui exigent des efforts de tous les Français et de l'Etat, il est du devoir du Sénat de se doter d'une gestion plus économe et de travailler efficacement à moindre coût" Ce qui signifierait que le Sénat devrait se contenter de reconduire le montant de 2008 soit : 340 millions d'€

Devant tant de bonne volonté et de solidarité avec les français qui souffrent, nous aimerions toutefois rappeler à nos lecteurs que :

Le Sénat dispose de trois caisses dont une seule seulement est soumise au contrôle de la Cour des comptes. Il disposerait donc de près de 1,49 milliard d’euros de budget qui permettrait à la fois de financer les personnels mais surtout le régime autonome de retraite des sénateurs. En effet, ce système repose à la fois sur les cotisations et sur la capitalisation. Le Sénat prétend que ce recours aux caisses permettrait de faire des économies à l’Etat. Mais, en regardant de près la répartition des cotisations, on se rend compte que ces caisses de retraite du Sénat ne financent que la moitié de la totalité du montant. Ainsi, sur les 24,3 millions d'euros de pensions attribués aux sénateurs en 2007, 13,1 millions d’euros provient de ces caisses et 3,3 millions sont issus des cotisations sénatoriales. Il reste donc encore 7,9 millions d’euros qui sont eux financés par l’Etat. Source Politique.net

Les français apprécieront que le Sénat dans ces conditions puisse "se contenter" de 340 millions d'€ et ait l'intention de "Présenter une gestion "transparente" et "un schéma complet des procédures de contrôle".

Décidément nos Sénateur ont de l'humour et ... une assez belle dose de cynisme.

Crédit et copyright dessin
Bauer/Webmatin
Crédit Video
LCP AN

27 novembre 2008

Dominique Strauss-Kahn : On ne nous dit pas tout ...

Ainsi, Dominique Strauss-Kahn est le candidat PS préféré des Français pour 2012, selon un sondage BVA-Orange-Express.

Le directeur général du FMI est en tête du classement des personnalités PS pour la prochaine présidentielle, avec 32%, devançant Martine Aubry et Ségolène Royal, à égalité à 19%. Bertrand Delanoë vient ensuite avec 16%.

Le toujours président du FMI en visite en France expliquait, il y a peu, la crise mondiale en répondant à des lecteurs du journal Le Parisien
Extraits :

La situation économique est catastrophique. Je m’inquiète pour l’avenir, pour nos enfants…

DOMINIQUE STRAUSS-KAHN. A court terme, c’est vrai, la situation est très sérieuse. Il s’agit, pour les pays développés, de la crise la plus grave qu’ils aient connue depuis 1929, depuis la Seconde Guerre mondiale, en tout cas depuis au moins une soixantaine d’années. Deux choses sont très frappantes : la première, c’est que c’est la première vraie crise mondiale. Vous vous en souvenez peut-être : il y a dix ans, c’était la crise asiatique. Mais ce n’était, si j’ose dire, « que » l’Asie. Au début des années 2000, cela se passait en Amérique latine et, là aussi, ce n’était « que » l’Amérique latine. C’est la première fois qu’à cause de la mondialisation qui a des bons côtés, mais aussi beaucoup de mauvais la crise se trouve partout. ... / ...

Faut-il revoir tout le système capitaliste, ou uniquement le système financier ?

Revoir tout le système capitaliste ? Je veux bien, mais pour mettre quoi à la place ? Depuis l’écroulement du modèle communiste, personne n’a proposé un système alternatif. En revanche, oui, il faut corriger bien des choses dans l’économie de marché telle qu’elle existe. Il n’y a pas que la finance qui a besoin d’être remise sur les rails.

J’insiste, pardonnez-moi. Est-ce une crise du capitalisme ?

Oui, évidemment, c’est une crise du capitalisme.

Du capitalisme libéral ?

Oui. Enfin, je ne connais pas de capitalisme qui ne soit pas… libéral (rires). Il y a trois attitudes possibles. Il y a ceux qui disent : il y a une crise, mais enfin ça fait partie du capitalisme. Il y a des hauts et des bas, ceux qui gagnent et ceux qui perdent. C’est la position très libérale au sens français du terme, ce n’est pas la mienne. La deuxième position est celle de ceux qui disent : il faut remplacer le capitalisme par autre chose. Moi je dis : ça m’intéresse, sauf que, généralement, ça s’arrête là. Après, qu’est-ce qui vient derrière ? Et puis, il y a la troisième attitude, celle qui me convient le mieux. On ne sait pas faire fonctionner aujourd’hui une économie autrement que par le marché. Simplement, ce marché crée des richesses mais aussi des inégalités, des incertitudes, des dominations de certains insupportables à d’autres. Et il faut arriver à faire fonctionner l’économie de marché de façon humaine.


Lorsque vous étiez au gouvernement, vous avez privatisé France Télécom, alors qu’aujourd’hui les nationalisations reviennent en force et que le rôle de l’Etat est à nouveau salué…

Si on ne l’avait pas privatisée, France Télécom serait morte. Cela lui a permis de trouver des capitaux pour se développer dans la téléphonie mobile. A l’époque, l’Etat était resté majoritaire : ce n’est qu’après nous que la puissance publique a abandonné la majorité. Quant aux nationalisations !… Je connais un bonhomme pardon de parler de moi à la troisième personne qui, il y a trois ou quatre ans, s’est fait traîner dans la boue parce qu’il proposait de redonner du sens à ce que j’appelais alors les « nationalisations temporaires ». ... / ... Puis, il y a quelqu’un qui est devenu ensuite président de la République (NDLR : Nicolas Sarkozy) et qui a agi ainsi, avec raison, pour Alstom.

Existe-t-il des solutions pour limiter les effets de la crise sur l’emploi ?

Lorsque la crise est là, elle se traduit forcément par une dégradation de l’emploi. Mais il y a des solutions pour essayer de sortir le plus vite de la crise, donc pour limiter le chômage. De bonnes politiques permettent de faire repartir la croissance et l’emploi. En matière de crédit, beaucoup de choses ont été faites, plutôt bien, et je crois qu’on atteint un peu les limites. Il y a aussi les politiques commerciales, c’est-à-dire les négociations de l’OMC, qui peuvent soutenir la croissance. Mais tout cela ne suffit pas, il faut aussi, dans les pays qui en ont la possibilité, le soutien par l’Etat de la relance budgétaire.

Si le CAC 40 tombait un jour à 1 000 points, que pourrait faire le FMI pour sauver le système capitaliste mondial ?

Le FMI n’est pas là pour sauver le système capitaliste mondial ! Sa mission est d’assurer la stabilité financière, pas d’intervenir sur les Bourses. Le FMI utilise, je le répète encore, ses ressources pour aider les Etats qui ont été déstabilisés à passer un cap difficile.

L’euro, qui a fait flamber les prix, n’est-il pas un frein à l’exportation ?

Qu’au moment du passage du franc à l’euro, en 2001, il y ait eu certaines professions qui en ont profité pour se servir au passage, c’est sans doute vrai. Aujourd’hui, l’existence de l’euro nous protège plus qu’elle ne nous coûte. Cela dit, le bon niveau de l’euro est difficile à apprécier car, lorsqu’il est haut, il pénalise les exportateurs, mais il rend moins coûteuses les importations de pétrole. Et vice-versa. Aujourd’hui, on est dans des zones qui me paraissent correctes.

Du grand art socio-libéralo-socialisant et ... pontifiant.

Très honnêtement, on ne voit pas beaucoup de différences avec le discours de l'actuel résident de l'Elysée. Par contre, DSK lui n'envisage pas de réformer le capitalisme. En ce qui concerne un éventuel retour en France pour l'an 2012, nous ajouterons que ses visites en France au cours desquelles il vient retrouver la fraternité de ses amis du PS n'est absolument pas un prélude à une candidature à la magistrature suprême.

Et pourtant, nous avons la preuve par la photo que le directeur du FMI, en vue du désastre économique annoncé et de sa future candidature à la présidentielle de 2012, est déja discrètement installé à Paris et se déplace dans un véhicule que nous avons identifié.

Voir ci-dessous une photo (non retouchée) prise rue de Faubourg Saint Honoré (Paris 8 eme arrondissement)Elle a raison Anne ROUMANOFF : On ne nous dit pas tout !!!

Communiqué de "Montreuillois pour une autre Europe"

Nous avons reçu un communiqué du "Collectif Montreuillois unitaire" dont le titre est "Une autre Europe est possible "

Ce communiqué aborde le sujet de la construction européenne et de son avenir. Ce sujet est important à plusieurs titres. D'abord à cause de la crise économico financière que chaque pays envisage de régler à sa guise et par la proximité des élections européennes.

Ces élections se dérouleront le du 4 au 7 juin 2009 dans les 27 pays de l'Union européenne. Elles auront pour but d'élire le nouveau Parlement européen, et plus de 350 millions d'électeurs seront appelés à voter. Ce sera la septième élection européenne au suffrage universel direct. Si, comme c'est vraisemblable, c'est le traité de Nice (A moins d'un revirement de dernière minute des citoyens irlandais qui ratifieraient le Traité de Lisbonne) qui s'appliquera, le nombre de députés sera de 732

Conformément à ses engagements, de publlication Slovar les Nouvelles vous livre ci-dessous l'appel des "Montreuillois pour une autre Europe" dans son intégralité

Un appel de Montreuillois pour Une autre Europe est possible : unité pour les élections européennes. Les politiques de l’Union européenne prennent une part déterminante dans notre vie quotidienne.

Ce n’est pas sans solides raisons que les peuples consultés directement ont dit « Non » comme l’ont montré les référendums irlandais, français ou hollandais.

Aujourd’hui, traités, politiques communes et jurisprudences européenne, règlements de toutes natures sont caractérisés, pour l’essentiel, par un déficit démocratique général, par l’absence de réponse aux aspirations de la jeunesse et par :

- la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux, accentuant le chômage et la précarité,
- la déréglementation des services publics,
- une politique monétaire sans aucun contrôle démocratique,
- une politique budgétaire restrictive, une fiscalité injuste et acceptant les paradis fiscaux,
- une politique agricole sacrifiant l’agriculture paysanne, l’absence d’ambition face aux urgences environnementales,
- des politiques sécuritaires notamment vis-à vis des migrations,
- une politique liberticide mise en place au nom de la lutte contre le terrorisme,
- la restriction des garanties et des droits fondamentaux accentuant les inégalités dans toutes leurs dimensions,
- des traités bilatéraux de libre échange aggravant l’exploitation et la domination des pays du Sud, notamment en matière agricole,
- une politique extérieure et militaire alignée sur celle de l’OTAN, dangereuse pour la paix et la sécurité internationales

La « concurrence libre et non faussée » joue contre l’emploi, le niveau de vie et les services publics, les droits, l’environnement et les ressources naturelles. La crise financière et économique montre les dangers de la logique capitaliste pour les peuples. Dans l'Europe entière est démontré le lamentable échec des politiques libérales menées depuis des décennies. Et les appels mensongers de Sarkozy à « moraliser » le capitalisme ne trompent personne.

Nous voulons une autre Europe : construisons-la ensemble

Oui à une Europe sociale, écologiste, féministe, démocratique, antiraciste, pour la promotion, le respect et l’effectivité des droits économiques, sociaux et culturels, des droits civils et politiques pour tous ceux et celles qui vivent et travaillent en Europe. Pour la conquête de nouveaux droits, pour l’égalité…

Face aux attaques sans précédent des forces libérales en Europe, nous voulons nous y opposer et mettre en avant la primauté des droits, notamment sociaux et politiques, pour toutes et tous, . Il s’agit de construire des alternatives sociales, écologiques, féministes et démocratiques qui rompent avec les politiques néolibérales actuelles. En Europe, mais aussi dans le cadre des relations avec les pays du Sud, comme pour l’ensemble des rapports Nord-Sud.

Cette lutte doit rassembler, dans le respect de leur diversité, toutes les forces sociales, syndicales, associatives et citoyennes qui se sont opposées à l’Europe libérale en 2005 et ont exigé une véritable consultation populaire face au Traité de Lisbonne. D’ores et déjà, des forces politiques ont pris position en ce sens, Les Alternatifs, l’Association des communistes unitaires, la Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme, le Parti Communiste et le Parti de Gauche en cours de constitution, de multiples réseaux.

La LCR-NPA n’a pas écarté cette possibilité d’une démarche unitaire et de nombreux militants écologistes et Verts souhaitent une telle dynamique. Réaliser cette unité pour les échéances de 2009 permettrait à toutes ces forces de participer à un rassemblement décisif pour les élections comme pour toutes les autres mobilisations

Nous affirmons fortement qu’une autre Europe est possible et nécessaire. Pour cela nous proposons à toutes les forces de gauche, écologistes, altermondialistes, antilibérales et anticapitalistes, à l’ensemble des mouvements sociaux, aux citoyennes et citoyens qui se reconnaissent dans ces engagements de faire exister l’unité pour les élections européennes.

Pour nous rejoindre et signer cet appel
montreuil.europe2009@gmail.com ou
Notre pétition en ligne

26 novembre 2008

Caisses vides : Le Sénat fiscalise les indemnités journalières des accidents du travail

Il est infiniment plus douloureux, donc non soumis à l'impôt, d'être victime d'un préjudice moral (Bernard TAPIE) que d'être victime d'un accident du travail qui lui sera soumis à l'impôt.

Brièvement résumé, c'est le constat qu'on peut tirer d'un amendement du Sénat dans la cadre du projet de budget 2009.

L'affaire :

Contre l'avis du gouvernement, les sénateurs ont adopté, vendredi, un amendement au budget 2009 soumettant à l'impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux victimes d'accidents du travail et de maladies professionnelles (comme c'est le cas aujourd'hui pour les arrêts maladie) ... / ... « Faudra-t-il être éternellement populaire pour redresser les finances de ce pays ? », a plaidé Jean-Jacques Jégou (UC), auteur de l'amendement. Les sénateurs ont par ailleurs supprimé l'amendement Tapie », voté par les députés, qui prévoyait de soumettre à l'impôt les indemnités pour préjudice moral de plus de 200.000 euros.

Nous vous donnons ci-dessous lecture du débat au Sénat - Source Sénat

I. – Dans l'article 80 quinquies du Code général des impôts, après les mots :«alloués aux victimes d'accidents du travail »,sont insérés les mots :«qui ne bénéficient pas du maintien de la totalité de leur salaire par l'employeur en vertu d'un contrat individuel ou collectif de travail, des usages ou de sa propre initiative ».
II. – Dans le 8°) de l'article 81 du Code général des impôts, avant les mots :«les indemnités temporaires »,sont insérés les mots :«sous réserve des dispositions de l'article 80 quinquies, ».

M. JÉGOU. – Les indemnités journalières versées aux victimes d'accidents du travail doivent être soumises à l'impôt sur le revenu suivant les règles applicables aux traitements et salaires, comme le sont les autres indemnités journalières. Seules celles versées aux victimes d'accident du travail sont ici visées et non celles allouées aux personnes atteintes d'une affection comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, qui resteront exonérées d'impôt sur le revenu en application de l'article 80 quinquies du Code général des impôts.
Cet amendement ne concerne pas non plus les prestations et rentes viagères versées aux victimes d'accidents du travail, qui resteront également exonérées d'impôt sur le revenu, en application du 8°) de l'article 81 du Code général des impôts. Ce dispositif permettrait d'accroître les recettes de l'État. D'après le bleu budgétaire « santé », la dépense fiscale au titre de ces exonérations d'impôt est estimée à 520 millions. La fiscalisation des indemnités journalières permettrait de réduire cette dépense fiscale de 100 millions. Ne seraient concernées que les personnes subrogées, c'est-à- dire celles qui bénéficieraient de l'intégralité de leur salaire. Enfin, cette disposition permettrait de mettre fin à une injustice puisque les personnels de la fonction publique territoriale qui sont dans ce cas sont déjà assujettis à l'impôt.

M. MARINI, rapporteur général. – La commission a pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de cette proposition : lorsqu'il était député, M. Jégou avait proposé ce dispositif et il nous fait maintenant bénéficier de son expérience. C'est une initiative courageuse qui met l'accent sur une anomalie de notre dispositif fiscal. Il est bien entendu pas question de toucher aux pensions et aux rentes versées pour les accidents du travail mais simplement de fiscaliser les indemnités journalières lorsque le revenu des salariés est maintenu dans son intégralité ... / ...


M. COPÉ, ministre délégué. – Je n'ai eu la connaissance que très récemment de cette proposition, notamment en ce qui concerne la garantie. Personne ne comprendrait que l'on engage la fiscalisation des victimes d'accidents du travail. L'amendement, corrigé des suggestions de la commission, ne s'applique pas dans l'hypothèse où le niveau de salaire est maintenu : la fiscalisation semble alors cohérente. Comprenez toutefois mon hésitation : il s'agit d'accidents du travail.


Mme BRICQ – Il peut y avoir faute de l'employeur.
M. COPÉ, ministre délégué. – Ne risque-t-on pas d'ouvrir une brèche, par exemple pour les longues maladies ? L'équité y trouvera-t-elle son compte ? Cet amendement n'a pas fait l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux. Sagesse, car il nous faut prendre le temps d'étudier cette mesure en détail, or je n'ai pas tous les éléments.

M. Marc MASSION. – C'est un sujet sensible. Certains accidents du travail sont dus à une faute de l'entreprise, par exemple un défaut de sécurité. Vous dites que le revenu est maintenu, mais que faites- vous de la perte de revenu liée aux heures supplémentaires ? Nous ne voterons pas cet amendement.


Mme BEAUFILS. – Les accidents du travail sont malheureusement souvent la conséquence d'un défaut de sécurité au travail. Les victimes sont souvent indemnisées dans l'attente de la rente. En outre, certains salariés, notamment dans le bâtiment, touchent des indemnités panier ou de déplacement. La baisse de revenu liée à leur perte pèse sur le budget du foyer. C'est instituer une sorte de double peine, accident plus taxation !


M. JÉGOU. – Les mêmes causes produisent les mêmes effets… Ne mélangeons pas les genres. Il s'agit des indemnités journalières : indépendamment des éventuelles conséquences de l'accident du travail, c'est un salaire, inchangé, fiscalisé avant l'accident, qui cesse de l'être après, pour des raisons historiques que j'ignore. La responsabilité de l'accidenté et de l'employeur n'est pas mise en cause. La pension Cotorep reste non fiscalisable. Les accidents du travail sont en baisse.


Mme BRICQ. – Ça dépend des secteurs !


M. JÉGOU. – … même dans le bâtiment. Il s'agit à 90 % de lombalgies d'effort ou d'entorses en courant après le bus, qui n'ont pas de conséquence. On voit bien la difficulté dès qu'il s'agit de prendre des décisions courageuses. Quant à la concertation, j'ai discuté avec la Fédération nationale des accidentés du travail (F.N.A.T.) en 1995, lorsque cette mesure avait été votée par l'Assemblée nationale, avant d'être écartée en C.M.P. Les indemnités journalières étant fiscalisées pour les employés des collectivités locales, c'est un amendement d'équité.


M. ARTHUIS, président de la commission. – M. Jégou ne peut être soupçonné de démagogie. C'est une démarche courageuse, conforme à ce que nous souhaitions lors de la discussion générale. Nous aurons l'expertise complémentaire d'ici la C.M.P. J'ai noté la prudence justifiée du ministre, mais il ne s'agit pas là d'une mauvaise manière envers les accidentés du travail. Dans la mesure où le revenu est maintenu et vu que les indemnités des employés des collectivités territoriales sont fiscalisées, c'est une mesure d'équité, que le Sénat peut adopter.
L'amendement n° I-208 rectifié est adopté.

Tout d'abord félicitations aux Sénateurs qui visiblement savent établir une hiérarchie dans les populations à fiscaliser. Et même au passage de montrer du doigt des "lombalgies ou entorses" fictives essentiellement dues au fait que les salariés en retard à leur travail sont obligés de courir après le bus et fatalement ...

La FNATH qui est l’association de défense des accidentés de la vie, des malades, invalides et handicapés et qui revendique près de près de 200.000 adhérents, vient de réagir à cet amendement. Extraits de leur site Web

Une poignée de sénateurs a adopté vendredi dernier, contre l’avis du gouvernement représenté par Christine Lagarde, un amendement du Sénateur Jégou prévoyant la fiscalisation des indemnités journalières d’accidents du travail et de maladies professionnelles (AT-MP). Ce sénateur réitère le mauvais coup qu’il avait tenté en 1996 lorsqu’il était député (puis en 2005). La FNATH s’était alors mobilisée : 8000 de ses adhérents étaient venus conspuer dans sa ville du Plessis Trévise (94) celui qui prétendait à l’époque que les accidents du travail survenaient en jouant au foot ou en déménageant ses amis ! La mesure proposée par JJ Jégou avait alors été écartée.
La fiscalisation des indemnités journalières d’AT-MP constitue une atteinte au principe général de non-fiscalisation des indemnisations de réparation du préjudice corporel. Ce serait aussi une atteinte supplémentaire au droit à réparation des victimes du travail, lesquelles ne bénéficient toujours que d’une réparation forfaitaire de leurs préjudices contrairement aux autres victimes (accidents de la route, accidents médicaux, amiante,….). Cela est d’autant plus incompréhensible que les victimes du travail se voient d’ores et déjà appliquer les franchises médicales qui viennent diminuer la réparation de leurs préjudices.

Justifier cette mesure par des raisons d’équité fiscale est un abus de langage… C’est toute la fiscalité des prestations sociales et des indemnités de réparation d’un préjudice qui est en cause. Le maintien du revenu d’un accidenté du travail serait fiscalisé mais pas celui d’un malade de longue durée, ni les allocations servies aux personnes handicapées, nous assure M Jégou sans s’expliquer davantage sur une telle ineptie.

Cet amendement s’il était maintenu conduirait à fiscaliser les indemnités journalières d’une victime de l’amiante, d’un travailleur atteint d’un cancer professionnel, d’un paraplégique ou d’un tétraplégique en rééducation…

Quelle est la logique d’un dispositif qui fiscaliserait les indemnités journalières d’une victime d’une maladie professionnelle de l’amiante, d’une victime d’un cancer professionnel, d’un paraplégique où d’un tétraplégique en rééducation à la suite d’un accident du travail mais qui exonèrerait fiscalement celles versées à un malade d’hypertension artérielle, du diabète, du cancer, du cœur ou du Sida, en arrêt pour longue maladie ? On devrait se consoler en se disant que les malades de longue durée ne seront pas concernés ! Scandaleux…

Une phrase nous a fait sursauter. Elle concerne le choix et les propos de Michel CHARASSE ancien ministre de François Mitterrand.

Votant pour cet amendement, Michel Charasse développe une argumentation purement scandaleuse : certaines exonérations seraient dus à d’anciens « banquets trop arrosés avec les ministres du travail » ... / ... Source FNATH

La CGT et la CFTC ont demandé mardi le retrait d'un amendement du Sénat au projet de budget 2009 qui soumet à l'impôt sur le revenu les indemnités journalières versées par la sécurité sociale aux victimes d'accidents du travail, dans des communiqués. Force Ouvrière et la Fnath (association d'accidentés du travail et handicapés) étaient déjà montées au créneau contre cet amendement du groupe Union centriste, adopté dans le cadre de l'examen des articles du projet de budget 2009, malgré l'hostilité du gouvernement et de l'opposition.

"Cette mesure est dérisoire", a notamment souligné la CGT, pointant un rendement financier "ridicule" comparé "aux gigantesques cadeaux fiscaux dont ont bénéficié les plus riches depuis quelques années". La CGT l'a également qualifiée de "scandaleuse", estimant que l'exonération actuelle de ces indemnités découlait des "très nombreux cas de comportements irresponsables des employeurs (refusant) de reconnaître leur responsabilité dans la mise en danger de la vie et de la santé de leurs salariés". Pour la CFTC, les sénateurs "ont franchi une nouvelle ligne rouge". Avec cette fiscalisation, les accidentés du travail vont subir une "double peine" selon le syndicat, qui rappelle qu'ils ne "bénéficient déjà que d'une réparation forfaitaire de leur préjudices"
- Source AFP et Les Echos

Bravo à nous vaillants parlementaires pour ce nouvel "exploit". D'ailleurs, les Sénateurs ont prouvé leur solidarité parlementaire en ne soufflant mot du récent audit de l'Assemblée Nationale par la Cour des Comptes qui a révélé que :

- Les dépenses totales ont augmenté de 47% en 10 ans. C’est 30 points de plus que l’inflation.
- Une multitude de comptes bancaires incompréhensible : l’Assemblée nationale utiliserait une dizaine de comptes bancaires différents, gérés de manière totalement cloisonnée.
- Les mauvais placements de la cagnotte ont fait perdre 1,8 million d’euros : l’ « insuffisance de méthode » dans la politique des placements de la fameuse cagnotte évaluée à 302 millions en 2007 aurait occasionné « un manque à gagner de 1,8 million d’euros », depuis 2001.
- Les chambres d’hôtel payées pour rien, faute d’annulation : la Cour des comptes remarque que les chambres d’hôtel réservées pour les députés et jamais annulées lors des désistements, et donc automatiquement débitées, ont coûté cher à l’Assemblée.
- 6,5 millions dépensés en 2007 uniquement pour le matériel informatique : pourtant, le service des fiches de paie de l’Assemblée ne dispose toujours pas de logiciel informatique qui fonctionne pour traiter les salaires, malgré l’achat d’un logiciel dédié aux paies en 2003, pour un montant de 4,3 millions d’euros.
- Les frais de personnel les plus importants d’Europe : la part des frais de personnel représente 25% de l’ensemble du budget de l’Assemblée, contre 15% à la Chambre des communes de Londres et 12% au Bundestag à Berlin. 213 000 euros bruts de salaire annuel pour les hauts fonctionnaires : les 24 hauts fonctionnaires les mieux payés perçoivent 213 000 euros bruts de salaire annuel.
- 125 millions d’euros pour rénover deux immeubles : la rénovation du 101 rue de l’Université (où les députés ont leurs bureaux et certains leurs logements) et du 32 rue Saint-Dominique depuis 2004 devrait dépasser les 125 millions d’euros, soit le double de la somme prévue au départ. (Sources JDD et RMC)

Comme nous l'écrivions dans un récent article " Assemblée nationale et Cour des comptes : L’équité et la bonne gestion expliquées aux Français " il est donc facile de trouver des sources d'économies importantes du moins à l'Assemblée Nationale (on attend d'ailleurs que le résultat de l'audit de la Cour des Comptes soit mis en oeuvre) car au Sénat , malgré que la Cour des comptes se soit déclarée "disponible" pour réaliser un audit du Sénat après celui de l'Assemblée nationale, le Sénat par l’intermédiaire de son président Gérard LARCHER a fait savoir qu’il refuserait tout audit.

Cette tradition de transparence existe d'ailleurs depuis longtemps puisque : Philippe Séguin précise en avoir fait la proposition à son ancien président Christian Poncelet, il dit que celui-ci "n'a pas estimé pouvoir donner suite".

Alors que les victimes des accidents du travail sont eux parfaitement identifiés et seront fiscalisé ... en toute transparence.


Chapeau bas !!!


Crédit image
Conseil Coordination


25 novembre 2008

Réforme de l'audiovisuel : le retour de l'ORTF expliqué au jeunes générations

De tous temps, les responsables politiques ont voulu contrôler les media et surtout, depuis qu'il existe, l'audiovisuel. L'auteur de ce billet, a bien connu la télévision des années gaulliennes et pompidolesques.

Hé les gamins, il y a un peu moins de cinquante ans, il existait en France une seule chaîne de télévision en noir et blanc qui était aux ordres du pouvoir. Pour ceux qui trouvent que la TNT et le satellite n'offrent pas assez de programmes ce genre de propos doit leur faire penser à l'époque des dinosaures ou de la lampe à huile.

Les années 60 c'est De Gaulle qui en fonction de la situation se présentait tour à tour en costume de ville ou de Général. C'est Pompidou qui déclarait en pleine crise sociale : "De quoi se plaignent les français puisqu'ils ont une télévision, un réfrigérateur et une automobile" C'est le contenu intégral du JT qui est soumis au ministère de l'information (Ministère au demeurant qui n'a disparu qu'en 1974)

On dit les jeunes générations pas vraiment dupes du discours politique. Alors nous leur proposons de se mobiliser aux côtés de ceux plus âgés qui ont connu "TV Elysée" et qui refusent de voir la propagande d'Etat reprendre tranquillement sa place et sa nuisance.

Que souhaitent le gouvernement et sa majorité ?

Ce sont nos amis du Petit journal qui l'expliquent parfaitement : Lobbying des chaînes privées

Fixée initialement à 3%, la taxe portant sur les recettes publicitaires des chaînes privées, TF1, M6 et Canal +, sera en fait variable, allant de 1,5% à 3%. L’amendement adopté en commission stipule qu’elle ne pourra être inférieure à 1,5% du chiffre d'affaires publicitaire, ni supérieure à 50% de l'accroissement de celui-ci. Le marché publicitaire étant en forte baisse du fait de la crise économique, la contribution des chaînes privées devrait être d’1,5% en 2009. Ces dernières avaient exercé un fort lobbying auprès de la commission spéciale, craignant une forte pénalisation budgétaire en ces temps de récession. Seules les chaînes de la TNT seront taxées à hauteur de 3% si leur chiffre d’affaire dépasse les 11 milliards d’euros. Mais leurs dirigeants ne désespèrent pas de faire changer d’avis les députés de la majorité.

Un trou de 200 millions dans le budget de France Télévisions

Pour répondre aux craintes du groupe France Télévisions, la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, a précisé que les 450 millions d’euros promis sont garantis puisqu’inscrits dans la loi des finances 2009. La restriction de financement causée par ces amendements sera sans doute compensée par le déficit de l’Etat. Les recettes 2009 de la publicité après 20h étant estimées à 250 millions d’euros, il restera quand même un trou de 200 millions à combler pour France Télévision. En effet, le chiffre d’affaire publicitaire a atteint le montant de 900 millions d’euros en 2008. Source le Petit Journal

Et que déclarait précisemment Christine Alabanel il y a peu : Source "La réforme de l’audiovisuel public" sur le site http://www.touteslesreformes.com/documents/

La réforme de l’audiovisuel public a été voulue par le président de la République. Nous avons aujourd’hui un bon audiovisuel public, nous le voyons bien en le comparant avec ceux l’Europe, mais le président a souhaité, et je crois que tout le monde le souhaite, que nos chaînes publiques soient encore plus exigeantes, encore plus identitaires et qu’elles portent des programmes encore plus intéressants. Des programmes que souvent, aujourd’hui, l’on ne peut voir que très tard dans la soirée ; quelquefois même à minuit quand tout le monde est couché.

L’idée est donc de supprimer la publicité en début de soirée, à partir de 20 heures, de façon à avoir des émissions plus intéressantes, prendre des risques, voir des films, des fictions, du cinéma, voir ce que tout le monde a envie de voir sans se soucier de cette extrême contrainte de l’audimat et, pour autant, rester grand public parce que nous avons envie de chaînes grand public. C’est une importante réforme, la plus importante il faut le dire depuis plus de vingt ans. Elle est actuellement en préparation et passera au Parlement à l’automne prochain, pour, je l’espère, être efficiente dès le début de l’année 2009, et alors avoir un audiovisuel public à la hauteur de nos ambitions.

Pas un mot bien entendu sur le financement ni les vraies motivation de cette "ambition"

Surfant sur le fait que les élus socialistes étaient autrefois favorables à la disparition de la publicité sur le service public, Nicolas Sarkozy rencontre à gauche une opposition "molle" à son projet.

C'est d'autant plus grave que le Parti Socialiste en Juillet 2008 (alors qu'il était encore opérationnel) avertissait clairement tous les français sur la nocivité de l'actuel projet :

"Les pertes publicitaires – estimées à 450millions d’euros dès le 1er janvier 2012 quand les spots auront disparu après 20h – seraient donc compensées par l’instauration d’une taxe de 0,9%sur le chiffre d’affaires des opérateurs télécom et fournisseurs d’accès à Internet et d’une autre sur les recettes pub des chaînes privées. Sauf que les principaux intéressés semblent peu enclins à se faire «dépouiller» de la sorte malgré leurs substantiels bénéfices. D’ailleurs, la Commission europénne pourrait bien mettre son veto à cette nouvelle taxe. Viviane Reding, commissaire européen en charge des médias, a répété son hostilité à ce dispositif qui risquerait, selon elle,de freiner l’expansion de l’Internet à haut débit et du téléphone portable, deux secteurs florissants.

« Nous sommes donc dans une incertitude totale, déplore Jean- François Téaldi. Nous avons sollicité desentrevues avecViviane Reding et Neelie Kroes, commissaire européen à la concurrence pour entendre de leur bouche l’impossibilité de mettre en place ces taxes.» Selon le représentant de l’intersyndicale, Nicolas Sarkozy a un dessein bien précis: «L’annonce du 8 janvier n’était pas improvisée. Elle s’inscrit au contraire dans un plan bien calculé, dont les états généraux de la presse à l’automne seront l’aboutissement. Nicolas Sarkozy veut refondre l’ensemble du paysage médiatique, avec l’ambition de constituer des groupes privés encore plus puissants qu’ils ne le sont actuellement pour qu’ils soient concurrentiels au niveau européen. Dans cette stratégie, l’éventuelle mort du service public audiovisuel ne serait qu’un dégât collatéral aux yeux de Sarkozy.
» Source Parti Socialiste

Où on découvre que le "Nouveau Centre" hausse le ton au travers d'une interview de Jean Dionis au journal Le Monde

"Nous soutenons la transformation de France Télévisions en entreprise unique. L’avenir de France Télévisions se situe au côté du modèle BBC. Seul ce modèle d’entreprise pourra lui permettre des économies d’échelle et assurer sa survie. En revanche, supprimer la publicité maintenant est une gigantesque erreur de calendrier. Comment remplacer 800 millions d’euros de recettes privées par 800 millions de recettes publiques avec un Etat qui affiche 52 milliards de déficit ? Si on veut faire cette réforme, il faut la faire bien, avec un financement pérenne et légitime. Les financements qui sont affectés à l’audiovisuel dans ce texte sont extrêmement fragiles. Il y a un côté usine à gaz. Nous sommes très réservés sur ce point. Si ça ne bouge pas sur ça, nous ne le voterons pas".

Du coup, le Nouveau Centre va-t-il aller jusqu’à voter contre la loi ?

Je n’ai jamais vu au sein du Nouveau Centre une opposition aussi forte contre un texte, ou du moins une partie du texte. S’il n’y a pas de modification substantielle de la partie financement de la loi, nous ne pourrons pas voter ce texte. Source Le Nouveau Centre

Nous rappelerons à nos lecteurs que le Nouveau Centre s'étant créé après la scission avec le MODEM de François BAYROU, il est entièrement dépendant des finances de l'UMP.

Alors "coup de menton" ou véritable bras de fer ? Lorsqu'on connaît l'importance des financement en termes de politique, on est tenté de pencher pour la première des attitudes.

Ne pas réagir aujourd'hui sur le futur des télévisions et radios publiques revient à autoriser les pouvoir publics à transformer ces media en outils de propagande tout en privilégiant les opérateurs privés qui leur sont tout acquis. Diriger la nation n'autorise pas à mettre en coupe réglée les moyens d'expressions, surtout les plus populaires. Mettre en danger le service public de l'audiovisuel au prétexte que les chaines commerciales connaissent des difficultés tant au niveau de l'audience que de la concurrence est une ingérence qui va à l'encontre de la démocratie.

Que ceux qui brandissent le Web et surtout les blogs comme outils alternatifs ne se réjouissent pas trop, car au SIG (Service d'information du Gouvernement) et au Ministère de l'Education Nationale on a mis en place des logiciels de veille destinés à repérer ce qui se dit (et surtout qui le dit) sur le Président, le Gouvernement et le Ministre.

Démobilisés, blasés ou tout simplement j'mefoutistes, nous aimerions vous rappeler les mots de Martin Niemoller

Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester...

Alors, plutôt que de se lamenter dans quelques années, les français doivent exiger que le débat soit VRAIMENT public et que les citoyens puissent interpeller leurs élus avant qu'on ne leur impose le retour du Président "Marchand de sable"

Crédit montages
Sarkoshow
TropicalBoy

Communiqué de l'UFAL (Union des Familles Laïques)

L'Union des Familles Laïques nous a transmis un communiqué concernant leur opposition aux les réformes engagés par le Ministre de l'Education Nationale. Nous leur laissons ci-dessous la parole





L'UFAL contre la politique scolaire de Xavier Darcos


L'Education Nationale est actuellement l'objet d'une série de "réformes" qui visent à démanteler ce qui restait de l'école républicaine. Sous couvert d'améliorer l'enseignement, il s'agit en fait de prendre des mesures budgétaires. La logique qui prévaut est strictement comptable. Ce qui inspire les mesures que Xavier Darcos entend appliquer est moins le volontarisme politique que l'arithmétique.

Il faut savoir qu'entre 2002 et 2012, 140 000 postes auront disparu de l'Education Nationale, dont 35 000 entre 2007 et 2009. Xavier Darcos n'a aucun projet politique pour l'école publique : il applique servilement ce que lui dicte sa calculette. Ces réformes concourent, par ailleurs, au même objectif que celles qui sont menées depuis deux décennies. Il s'agit d'aligner le système éducatif français sur le modèle néo-libéral imposé par l'OCDE : décentralisation, mise en concurrence des établissements, évaluation internationale des résultats, toutes ces mesures visent à détruire l'école républicaine afin de libéraliser le marché de l'enseignement. Ce ne sont plus les citoyens qui décident du modèle qu'ils entendent défendre pour leur école, mais une poignée de technocrates, qui considèrent que l'enseignement, pas plus que les autres activités humaines, ne saurait échapper à la logique du marché.


Ces mesures se traduisent d'abord par une réduction drastique des postes. En avril dernier, l'Ufal avait dénoncé ces coupes sombres qui enlèveront à l'enseignement public encore de son efficacité.

Ces suppressions de postes vont de pair avec un dégraissage des heures d'enseignement, conformément à cette logique comptable. Après la diminution du nombre d'heure d'enseignement à l'école primaire consécutive à la suppression des cours du samedi, la réforme du lycée général et technique que prépare actuellement Xavier Darcos implique d'ores et déjà une diminution du volume horaire en classe de seconde (975 heures au lieu de 1100), diminution dont les effets seront aggravés par la semestrialisation et la modularisation de l'enseignement. Sous couvert de donner aux élèves la liberté de construire leur propre parcours, le gouvernement organise la mise en concurrence des disciplines et transforme le lycée en un vaste marché où les « usagers » pourront, au gré de leurs envies, choisir des matières qui ne devront leur survivance qu'au succès qu'elles emporteront. Il s’agit moins de garantir aux élèves les conditions d’une instruction solide que de « gérer les flux » à moindre coût, de la seconde jusqu’au baccalauréat, en réduisant l'enseignement à une juxtaposition aléatoire de compétences. Consciente de la gravité des conséquences d’une telle réforme, l’Ufal s'était associée à l’appel lancé par vingt organisations pour une vaste manifestation le 19 octobre à Paris. (Voir aussi notre tract.)


Cette logique comptable à laquelle l'éducation nationale est soumise affecte également l'université. Pour parachever la destruction de l'école publique, il fallait aussi toucher aux concours de recrutement des professeurs. C'est chose faite : la « mastérisation » des concours de recrutement des enseignants va permettre de faire l'économie de postes supplémentaires. Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement qui présente cette mesure comme une façon d'élever les qualifications, la mastérisation va abaisser le niveau des futurs professeurs. Cette mesure est technique.

Aussi elle est peu médiatisée. Il importe cependant que l'opinion publique en soit informée : elle ne peut que diminuer les compétences des futurs professeurs et elle affectera par conséquent la qualité de l'enseignement. Parents d'élèves, élèves, citoyens,
ce film vidéo expose en quelques minutes et avec une très grande clarté les tenants et les aboutissants de la mastérisation des concours.

Les professeurs étaient jusqu'ici recrutés à l'issue de concours nationaux exigeants dont la finalité était d'évaluer les compétences disciplinaires des candidats. A l'issue de ces concours, les jeunes professeurs bénéficiaient d'une année de stage rémunérée : ils pouvaient ainsi faire l'expérience de la classe tout en se formant à la pratique de leur métier. La mastérisation fait voler en éclats ce dispositif qui avait le mérite d'articuler théorie et pratique, maîtrise disciplinaire et expérience de la classe.

Les futurs enseignants perdront sur les deux tableaux : non seulement cette mesure réduit la partie disciplinaire de la formation des professeurs à sa portion la plus congrue, mais elle supprime également l'année de stage. Les professeurs nouvellement recrutés devraient être ainsi envoyés devant les élèves directement et à plein temps (ce qui permet de faire l'économie de postes supplémentaires). Ils perdront ainsi le bénéfice d'une année de formation rémunérée.

Défavorable aux étudiants issus des couches populaires, la mastérisation est finalement synonyme de paupérisation pour tous les futurs enseignants. Cette mesure retarde en effet l'entrée des étudiants dans la vie active et allonge la durée de cotisation pour la retraite. Au vu de l'âge élevé des recrutés actuels, il y a fort à croire que peu d'enseignants pourront atteindre dans de telles conditions le nombre d'annuités suffisantes pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Pour lutter contre cette paupérisation rampante et pour que les futurs enseignants puissent accomplir des études sérieuses dans de bonnes conditions, l'Ufal réclame le rétablissement des IPES. Parce que cette mesure participe au démantèlement de l'école républicaine, l'Ufal a répondu à l'appel du 8 novembre.



Parents d'élèves, élèves, citoyens, soyez nombreux à signer cet appel. Soyez nombreux à refuser la mastérisation des concours de recrutement des enseignants et à affirmer ainsi votre attachement aux concours nationaux, qui garantissent l'égalité républicaine mais aussi la qualité de l'enseignement futur.

Marie Perret Responsable du secteur Ecole de l'UFAL

UFAL Ecole est édité par l'association:
Union des FAmilles Laïques (UFAL)
27 rue de la Réunion
75020 PARIS
Courriel: ufalsiege@ufal.org
Site: http://www.ufal.org

24 novembre 2008

Présidence d'Europe et de France : Le rêve passe et la confiance règne

Souvenez-vous, c'était il y a quelques mois : La France prenait la présidence de l'Union Européenne. Que n'a t-on entendu sur l'efficacité retrouvée de l'Europe grâce à notre Nicolas ?

Les mouvements de bras et jambes terminés, c'était l'Irlande qui refusait de valider le Traité de Lisbonne. Une réunion photographique de l'Union pour la Méditerranée, Puis la tourmente finnacière et pour finir un G20 au cours duquel, tout ce qu'on a appris c'est comme l'aurait dit Coluche "qu'on s'autorise dans les milieux autorisés à penser qu'un accord secret aurait pu être conclu"

Bon, on est loin du "règne" flamboyant prédit par notre Président et on ose demander ce qui a été fait sur

L'harmonisation fiscale pour les entreprises
Le remboursement des aides publiques pour les entreprises qui délocalisent
Le sort des paradis fiscaux.

Essayant de valoriser au maximum les derniers jours de sa présidence, Nicolas Sarkozy comptait sur un plan de relance économique européen. Justement, il en parlait aujourd'hui avec son amie Angela.

La France et l'Allemagne se sont accordées lundi pour coordonner leurs efforts de relance économique face à la récession, mais Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à convaincre Angela Merkel de mettre la main à la poche pour soutenir le plan européen concocté à Bruxelles.

Après une heure d'entretien avec la chancelière allemande, le président français a conclu le 10e conseil des ministres franco-allemand en résumant d'une phrase lapidaire les positions des deux pays concernant les mesures de soutien que la Commission européenne doit proposer mercredi à ses 27 membres: "la France y travaille, l'Allemagne y réfléchit".

Devant Nicolas Sarkozy, la chancelière a en effet confirmé ses réticences à ouvrir le porte-monnaie pour financer l'élaboration de ce "paquet" de relance économique, d'un montant estimé à 130 milliards d'euros, soit l'équivalent de 1% des produits intérieurs bruts des Européens.

"Le risque que nous courons un peu aujourd'hui, compte tenu d'informations qui ne sont pas toujours faciles (à interpréter), c'est que les événements se précipitent", a-t-elle mis en garde lors d'une conférence de presse.

"L'Allemagne a déjà engagé une bonne partie de ces mesures (de relance)", a poursuivi Mme Merkel, avant de renvoyer au début de l'année prochaine une décision sur son éventuelle participation. "Il y aura une réunion (de son gouvernement de coalition) début janvier et on verra si ce que nous avons fait est concluant" a-t-elle dit.

Défendant bec et ongles son quasi-équilibre budgétaire, la chancelière avait déjà fait savoir qu'elle ne voulait pas "verser un sou de plus" pour le plan de Bruxelles, estimant avoir déjà "fait son devoir" européen en débloquant 32 milliards d'euros sur deux ans pour soutenir son économie ... / ... Source AFP/Google

Tout ceci est décourageant pour un homme qui devait réformer le capitalisme et ambitionnait de rester Président de l'Union jusqu'en 2010. Le retour aux affaires courantes de notre petit pays risque d'être difficile.

Est-ce le retour du Président sur ses terres ou un petit manque de confiance dans l'avenir ? Mais, deux Ministres (ils étaient trois mais Yves JEGO a jeté l'éponge) sont d'ores et déjà en campagne pour 2010. Discrètement mais surement, ces ministres testent et évaluent leur popularité et surtout leur futur point de chute.

C'est le cas de Valérie Pécresse qui ambitionne d'être candidate aux élections régionales en Ile de France mais qui va pour celà devoir éliminer son collègue du gouvernement Roger Karoutchi.

Page Facebook : EN 2010 TOUS POUR VALERIE PECRESSE PRESIDENTE DE LA REGION I.D.F. Page Facebook

Informations générales
Type :
Intérêts communs - Politique
Description :
Valérie Pécresse , Un nouveau visage pour l'Ile-de- France

ENSEMBLE POUR LA CANDIDATURE EN 2010 DE VALERIE PECRESSE POUR LA PRESIDENCE DE LA REGION I.D.F.

Valérie Pécresse, née Roux le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est une femme politique française. Elle est ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche des Gouvernements François Fillon 1 (18 mai 2007) et François Fillon 2 (19 juin 2007).

Dans son édition du 13 novembre 2008, Valeurs Actuelles dresse le portrait de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le jour, candidate à la région Ile-de-France le soir. L’hebdomadaire souligne que Valérie Pécresse mène sa campagne sereinement mais avec détermination. Elle est décidée à aller chercher chaque voix « avec les dents » : « J’aime ces salles polyvalentes remplies de personnes parfois conquises, parfois indifférentes, parfois hostiles, qu’il faut convaincre par la seule force du verbe. »


Blog : http://vpidf.blogspirit.com/

Les textes du blog sont très "terrain"

Vous êtes venus nombreux, mercredi dernier, pour m’accueillir à Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne. Et pour cause, vous étiez décidés à me faire passer un message, partagé par l’ensemble de la population et des élus. Ce message, il est clair : « Sucy-en-Brie souffre des transports et quelle que soit l’issue des élections de 2010, nous ne voulons plus du statu quo » ... / ...

Néanmoins, pour la pré campagne, on reste assez parisien

Dans le cadre de la précampagne pour la désignation du candidat chef de file de l’UMP aux élections régionales pour 2010, le renouvellement des idées est primordial. C’est pourquoi je vous invite à un premier débat public sur le thème : « Notre avenir en Ile-de-France »

Samedi 29 novembre 2008, de 15h à 17h30
Salle Victor Hugo
Immeuble Chaban-Delmas
101, rue de l’Université
75007 Paris

A partir des attentes des Franciliens et autour de personnalités de la société civile, nous évoquerons les sujets cruciaux de l’emploi et de la formation, du développement économique et de l’écologie, de la sécurité et du vivre ensemble.

La page Facebook de Roger Karoutchi est plus "anonyme" puisqu'il s'agit d'une page "fan de" qui existe par contre depuis plus longtemps que celle de Valérie Pécresse.

Roger Karoutchi lui préfère miser sur un blog qui donne dans le "luxe" graphique et des slogans courts : "un programme révolutionnaire" et un sondage de la plus haute importance :

Permettre à ceux qui le souhaitent de travailler
le dimanche en Ile-de-France :
Je suis pour
Je suis contre
Je suis encore indécis

La lecture des derniers posts publiés détonnent avec ceux de sa collègue et future adversaire

Roger KAROUTCHI offre le Beaujolais nouveau

En campagne interne pour devenir le candidat de l’UMP aux prochaines régionales, Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, est sur tous les fronts. Même pour le Beaujolais nouveau. Il organise en effet ce soir un apéritif géant pour l’ensemble de ses soutiens régionaux (...)

Roger Karoutchi "ravi" qu’Huchon reste éligible pour l’affronter "à la loyale"

Roger Karoutchi, qui brigue la tête de liste UMP en Ile-de-France pour les élections régionales de 2010, s’est dit vendredi "ravi" que la peine d’inéligibilité de Jean-Paul Huchon ait été annulée en appel car il entend affronter le président PS de la région "à la (...)

C'est vrai que Jean-Paul Huchon fragilisé par son affaire peut paraître en difficulté (Au PS on en discute). Il est vraisemblable qu'après le 29 novembre, les hostilités entre les deux ministres vont commencer pour une durée de plusieurs mois. Cela devrait mettre un peu d'ambiance au conseil des Ministres et même à l'UMP. Et si la crise au PS devait s'aggraver, pourraient surgir Françoise de Panafieu ou même François Fillon et pourquoi Jean-Louis Borloo...

Vous avez aimé le PS en folie, vous adorerez l'UMP en bataille pour l'Ile de France

Crédit photo
Le nouvel ordre mondial

Parti Socialiste: Amour, gloire et bordélitude

Robert Lamoureux faisait il y a quelques années beaucoup rire la France avec son sketch « la chasse au canard » dans lequel malgré toutes les tentatives d’une famille il est impossible de venir à bout de l’animal. L’une des tirades les plus connues étant : « Toujours est-il que le mardi matin, le canard était toujours vivant, « alors là, maintenant, y a plus de gants à prendre avec le canard » qu’il a dit Papa « je vais chercher la hache à fendre les bûches » Puis

«Et le vendredi matin, le canard était toujours vivant. « Alors là, Papa à dit : « je vais faire appel à des chasseurs ! 14 qu’il en est venu, ils ont mis la hausse sur le fusil, ils ont coincé le canard sous l’évier et ils ont tiré tous les 14 ensemble, à 70cm de l’évier ça faisait 28 balles qui sont partis d’un seul coup et le seul qui a pas pris de plomb dans les pieds il en avait plein les fesses et y s’est demandé d’où ça venait vu qu’il était derrière tout le monde et qu’il avait tiré dans le plafond.

Et le samedi matin, le canard était toujours vivant, alors depuis y continue et on le nourrit qu’avec des navets, que des navets, que des navets

Oh ! on vous venir avec votre sketch et votre titre. Bien vu, c’est du Parti Socialiste que nous allons parler. Si nous avons pris un texte humoristique pour aborder le plus grand séisme qu’un parti de gouvernement est en train d’essuyer c’est parce que les diverses déclarations des deux, trois ou même quatre camps sont tellement pathétiques que seul un peu d’humour peut alléger la situation.

Plus sérieusement,

Un premier constat : Le premier secrétaire porte un nom : Abstention

Que dire en effet du report des voix des candidats qui se sont retirés ? Peut être que la notion de propriété des électeurs (même militants) est un concept qui ne fonctionne plus que dans la théorie. Quelle légitimité peut on réclamer lorsque chaque camps ne représente que 50% des 60% de votants ?

Ne trouvez-vous pas étonnant que ce score obtenu auprès de militants (donc motivés) n’ait pas aidé à relativiser le succès annoncé de l’un ou l’autre camps ?

Deuxième constat : Les candidates et surtout leurs porte paroles ont totalement oublié que le rôle d’un parti politique est de se tenir aux côtés des français, surtout de ceux qui attendent des mesures et un avenir différent de celui qu’on leur prépare. Non, l’objectif est unique : Affronter Nicolas Sarkozy en 2012. Vous avouerez que c’est un peu court et que les français se demandent vraiment si on les prend pour des c…

Troisième constat : Le déballage devant les media n’est pas une preuve de démocratie. Depuis que la place de François Hollande est disponible, il n’y a pas eu de jour où l’anathème et la délation aient été évités. Prendre les media à témoin de l’incurie de ses amis ou collègues et la pire des indécences.

L’expression laver son linge sale en famille semble inconnue ces derniers temps chez les socialistes. On préfère l’exposer !

Quatrième constat : Comment a t-on pu limiter le débat au fait que le tout petit MODEM puisse devenir assez grand pour gagner l’élection présidentielle ? Nul ne sait aujourd’hui et à fortiori demain ou après demain si les troupes qui se sont agrégées autour de François BAYROU n’auront pas repris leur liberté au gré du résultat des Européennes ?

Combien de débats entre responsables socialistes et élus de droite ou membres du gouvernement ?

Ce week end, un seul. Un débat entre Benoît Hamon et Laurent Wauquiez au demeurant intéressant puisqu’on y a parlé d’emploi et des mesures du gouvernement.

Et il en avait dés choses à dire et des réactions à avoir.

Quelques exemples de vrais débats sur l'avenir des français qui n'ont pu être abordés :

Opération bonnes pratiques Seniors

Cette opération a pour objectif la diffusion, début 2009, à l’attention des entreprises et des partenaires sociaux d’un catalogue de "bonnes pratiques" pour l’emploi des seniors. Il sera réalisé à partir des conclusions d’audits réalisés par Vigeo dans dix sociétés privées volontaires. Ce dispositif a été mis en place, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’Emploi, car "ce n’est pas seulement une pénalité dans la loi qui va faire bouger les choses".
L’étude réalisée par Vigeo sur la situation des seniors dans ces entreprises portera notamment sur :
les actions pour la formation des salariés après 45 ans ;
les efforts consentis en vue de l’aménagement des postes de travail ;
les mécanismes de tutorat et de transmission des compétences ;
la mise en place de bilans de mi-carrière ;
le recrutement de salariés âgés de plus de 50 ans.
"Les bonnes pratiques seniors" constituent une première étape avant de "discuter de l’emploi des seniors dans toutes les entreprises en 2009", a rappelé le ministre du Travail.

Parfait cautère sur une jambe de bois comme Slovar les Nouvelles l’avait démontré dans son article « Seniors au travail : La cosmétique pour stratégie »


Création d’entreprises

Le dispositif Nacre, piloté en partenariat avec la Caisse des Dépôts et consignations, remplace deux types d’aide à la création d’entreprise - l’encouragement au développement d’entreprises nouvelles (Eden) et le chèque conseil. Il bénéficiera de crédits plus importants : "l’Etat va les multiplier par deux et demi en les faisant passer de 16 à 40 millions d’euros tandis que la Caisse des dépôts et consignations apportera une ressource de 100 millions d’euros destinée à financer des prêts à taux zéro", a indiqué Laurent Wauquiez au quotidien … / … Par ailleurs, des mesures permettront d’augmenter le taux d’emploi dans les TPE créées par les chômeurs. Autre but du dispositif : faire passer de 36 % à moins de 20 %, le nombre d’entreprises qui ne franchissent pas le cap de la troisième année.

Et oui, comme Raymond Barre en 1978 dont les propos firent : " les chômeurs n’ont qu’à créer leur entreprise " Aujourd’hui, cette idée fait l’objet d’un consensus chez les libéraux économiques.

Quoi de plus beau que de répandre la légende de "la réponse idéale à la montée du chômage et aux besoins de flexibilité des entreprises"

Mais, jusqu’à nouvel ordre, on préfère rue de Solférino, l’exposition de linge sale …