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15 juin 2012

Dimanche 17 : Une belle occasion de dire #AuRevoirUMP et #DehorsFN !

Dimanche 17 se jouera le dernier acte de ce qui a commencé le 6 mai. La mobilisation de toutes les forces de gauche doit permettre d'envoyer l'UMP dans l'opposition de stopper la progression du FN !




Même si un ancien ministre comme Laurent Wauquiez n'a pas fait figurer sur leurs affiches et documents de campagne, de mention UMP, tout comme d'ailleurs de nombreux élus ou candidats du Mouvement Populaire ça ne suffit pas à tromper les électeurs qui savent très bien qu'ils sont tous comptables de l'exécrable bilan du précédent quinquennat !

Non, les élus candidats de l'UMP n'ont pas changé puisqu'ils proposent le même programme que celui élaboré pendant la présidentielle. Vous savez, celui dans lequel sont mis au ban de la société

Les chômeurs,
Les précaires
Les titulaires des minimas sociaux
Les immigrés

Tout en proposant, dans un tract de dernière minute, de s'opposer à toute augmentation des impôts des classes moyennes alors que ce sont eux qui ont le plus allégé l'imposition des plus riches. Ou de vouloir créer 200 000 solutions de gardes d'enfants supplémentaires qu'ils ont pas créé durant la dernière mandature !






« La droite et la gauche, ce n'est pas pareil, nos programmes sont totalement différents » écrit Jean-François Copé sur le site de l'UMP.

Pas pareil comme l'explique Nadine Morano piégée téléphoniquement a déclaré  : « La droite, la gauche, c’est tout de même pas pareil, ils vont nous mettre le droit de vote des étrangers, je sais pas si vous vous rendez compte » et : « J’ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi » ?

C'est d'autant plus grave qu'elle pensait parler à Louis Aliot, le vice président du Front National, avec qui elle se disait prête à continuer ... de dialoguer après l'élection !

Et même si François Fillon a joué le pompier pour parer à la catastrophe en indiquant sur Twitter que Nadine Morano : « aurait dû raccrocher tout de suite car on ne parle pas aux dirigeants du FN » les français auront compris que malgré les consignes officielles de l'UMP, de nombreux élus et candidats sont en train d'ouvrir la voie à un FN, qui n'attendait que celà ! 

Non, le Front National n'est pas un parti comme les autres et ceux qui l'auraient oublié auraient intérêt à se souvenir de la gestion calamiteuse des villes que leurs élus ont dirigé.

L'enjeu de dimanche est donc  double : dire #AuRevoirUMP et #DehorsFN. Ce résultat ne sera obtenu qu'avec une mobilisation générale de tous ceux qui soutiennent la gauche !

Car même si les dernières estimations sont favorables à la gauche, dans de nombreuses circonscriptions, comme par exemple, dans le 93, Pascal Popelin, le candidat PS peut battre Eric Raoult ou à Marseille où Marie-Arlette Carlotti peut gagner face à Renaud Muselier, le résultat se jouera à quelques points !  

Alors, comme le dit avec humour la couverture du dernier Siné Mensuel  : « Achevons les, du pied gauche ça porte bonheur »  Pour qu'enfin on puisse dire que : « Le changement c'est maintenant ! »

Bon vote ! 


Crédit image

08 juin 2012

Les 10 et 17 juin : Le changement c'est dire #AuRevoirUMP !

Même si les enquêtes et sondages donnent une belle avance aux candidats de gauche pour les législatives, il n'est pas question de se démobiliser. Après avoir dit #AuRevoirPresident le 6 mai, les 10 et 17 juin ajoutons y #AuRevoirUMP !




Les sondages n'ont jamais fait une élection. C'est une réalité. Néanmoins, les instituts de sondages sont pour une fois assez d'accord, la gauche devrait l'emporter aux législatives et être majoritaire à l'Assemblée Nationale. C'est ce que nous explique le site d'Europe1

« (...) Les trois instituts TNS Sofres, Ipsos et OpinionWay convergent, en effet, très largement sur le niveau d'intentions de vote en faveur des principales forces politiques. Selon eux, le PS et les divers gauche obtiendraient entre 31,5-32 % des voix, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) entre 5 et 5,5% tandis que le Front de gauche se situerait dans une fourchette 7,5-8%, l'extrême gauche 1 à 1,5%.A droite, l'UMP et ses alliés engrangeraient entre 33,5 et 35% des voix. Enfin, en embuscade, le FN serait en mesure de s’octroyer, selon ces trois instituts de sondages, entre 15 et 16% des voix (...) »

Néanmoins, pas d'excès d'optimisme ! Il ne devra pas manquer une voix aux candidats de gauche ! Afin de motiver, si cela est nécessaire, les électeurs, nous avons décidé de leur remémorer quelques hauts faits d'armes dont l'UMP et ses partenaires ont été responsables durant les 5 années de mandat de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. 

La taxation des indemnités d'accident du travail : En 2009, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale proposait de taxer les indemnités journalières liées aux accidents du travail, expliquant que pour lui il était inique de ne pas les taxer alors que toutes les autres indemnités journalières l'étaient !

La prise en compte de la pénibilité dans la dernière réforme des retraites: Véritable imposture puisque : L'assuré doit avoir été exposé pendant au moins dix-sept ans à des facteurs de risque dont la liste est précisément établie. De plus, sur les 30 000 départs annoncés pour pénibilité par le gouvernement, seules  466 demandes ont été prises en compte ! 

La lente dégradation de Pôle Emploi par manque de moyens et de ressources humaines !

La stigmatisation systématique des chômeurs et précaires. Qui a oublié le cancer de l'assistanat de Laurent Wauquiez ? 

La rupture conventionnelle qui est devenue un outil pour se séparer des salariés seniors et éviter les plans sociaux

Les taxes diverses sur la santé ayant conduit un français sur deux à à repousser certains soins pour de simples mais concrètes raisons économiques

La prime dividende dite prime aux salariés dont le montant devait être de 1000 € et qui finalement a bénéficié à très peu de salariés pour des montants allant de 7 à 300 €

La liquidation programmée, en concertation avec le Medef de la médecine du travail  

Sans oublier ce qui devait être leur chef d'oeuvre  : Les accords compétitivité-emploi réclamés à cor et à cri par les organisations patronales, véritable légalisation du chantage à l'emploi et  qui devait permettre aux employeurs de moduler le temps de travail à la baisse, en imposant de travailler plus de 35 heures sans revalorisation salariale 

Et ce sont les députés de cette majorité qui a été au pouvoir de 2007 à 2012 qui comme Nathalie Kosciusko-Morizet et viennent réclamer : « (...) une majorité la plus large possible pour l'UMP aux élections législatives pour rééquilibrer les pouvoirs après l'élection de François Hollande à la présidence (...) » qui pourraient en cas de démobilisation revenir au pouvoir ?

Alors, si vous êtes vraiment las de leurs idées et propositions, les 10 et 17 juin, n'oubliez pas d'aller voter pour dire #AuRevoirUMP et surtout que : Le changement c'est maintenant !



14 février 2011

UMP : le "parti des riches" fustige la gauche "ultra caviar " !

Certes, DSK est un représentant de la sociale démocratie que Slovar brocarde régulièrement. Mais lorsque l'UMP le qualifie de candidat de la "gauche ultra caviar", insinuant que le président (futur) candidat serait celui des" petites gens", il y a de quoi franchement rigoler !

En effet, lorsque l'UMP définit DSK comme le candidat de la "gauche ultra caviar, elle ferait bien de lire ou relire le livre de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot : Le Président des riches"dans lequel on nous fait le portrait de celui qui est bien l'inventeur de la "gouvernance caviar " !

Mais qu'à cela ne tienne, comme me le confiait un membre important du PS, il y a plus d'un an : " La campagne de 2012 sera dure et par certains côtés franchement dégueulasse" !

Le détestable Manuel Valls aurait-il raison lorsqu'il affirme, en évoquant la cascade de déclarations de responsables UMP au sujet de DSK : " (...) Cela traduit de l'énervement et dans doute une peur car les enquêtes d'opinion le montrent, DSK est le mieux placé pour l'emporter en 2012 face à Nicolas Sarkozy (...) " - AFP/Google

C'est assez probable. Surtout que cette fois-ci, notre président ne peut pas s'amuser à interpréter le DRH du Parti Socialiste, comme en 2009 : " Vous savez, au fond, ce qui manque au Parti socialiste, c'est un directeur des ressources humaines (...) Et Nicolas Sarkozy de vanter, devant une salle acquise et avec une belle modestie, ses prises d'ouverture: «Strauss-Kahn ? A Washington (...) " - Libération

Quels sont les arguments de l'UMP pour "disqualifier" DSK ?

Où il ressort qu'il vaut mieux pour l'UMP être "cumulard" que démissionnaire !

Ainsi, selon François Baroin, qui souhaite que : " (...) Dominique Strauss-Kahn termine son mandat à la tête du Fonds monétaire international (FMI) pour ne pas écorner «l'image de la France» (...) " - 20Minutes ... Abandonner un mandat, pour être candidat à la candidature, serait moins digne, que d'être un roi du cumul de mandats et de fonctions comme l'a été précédemment, Nicolas Sarkozy

Quelques exemples concernant notre président ?

"(...) 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale »(...) en raison de la loi sur le cumul des mandats (...) il choisit de démissionner de son mandat de député européen (...)

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP (...) Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine (...) " - Wikipedia

A vous de juger si l'abus de mandats est moins dangereux que la démission d'un seul ?

Pierre Lellouche : " ( ...) C'est un bon candidat mais en même temps est-ce qu'il rassemble son propre camp ? Parce que c'est quand même la gauche ultra-caviar» (...) " - L'Express

La consommation de caviar, serait-elle proscrite avec le champagne, servit lors des réunions du "Premier Cercle". Ce groupement "premuim" qui participe au financement de l'UMP et de son candidat à la présidentielle ?

Qui sont-ils ?

" (...) Créé en 2006 pour obtenir des dons de personnalités aisées (...) Le premier cercle propose des réunions et rencontres mensuelles avec les personnalités de l'UMP et de la majorité présidentielle, ainsi que des groupes de travail. La participation annuelle minimum est de 3 000 euros", peut-on y lire (...) Au maximum, un particulier peut donner 7500 euros par an à un parti (avec la possibilité d'effectuer plusieurs dons à des formations différentes), déductibles des impôts. Contrairement au PS ou à d'autres partis, l'UMP compte beaucoup sur les donations de personnes privées, qui ont représenté 13 % de ses recettes en 2009, soit 7,16 millions d'euros " - Le Monde

Le Point nous donnait, en juillet 2010, quelques noms de ces généreux donateurs

Sont détenteurs de la carte Premium Premier Cercle :

" (...) Léone-Noëlle Meyer, l'héritière des Galeries Lafayette;
Ernest-Antoine Seillière;
Pierre Bellon, le fondateur du groupe de restauration Sodexo;
Maurice Bidermann, l'ancien patron du groupe de textile du même nom;
Guy Wildenstein marchand d'art et représentant de l'UMP à Washington

Le même Point en 2009 citait, également

Olivier et Laurent Dassault,
Sydney Ohana, le chirurgien des stars,
Aldo Cardoso, ancien PDG d'Andersen Worldwide
Guillaume Dard, PDG de Montpensier Finance

Le tout au milieu de belles fortunes figurant en bonne place dans le classement Challenges des 500 Français les plus riches (...) Prêts pour 2012. Au Cercle Interallié, en mai, le président leur a redit combien il comptait sur eux : " J'ai besoin de vous. Merci... Merci... Votre aide m'est indispensable. " (...) - Le Point

Et même si c'est : "Totalement légal" comme l'explique Jean-François Copé. " (...) Pour Copé, il est normal que Nicolas Sarkozy aille à la rencontre de "tous les Français", car "chaque Français est important " Avant de subir une perte de mémoire : "Je n'ai pas le souvenir qu'il ait dit les choses de manière aussi précise que cela" concernant les déclarations du président sur l'ISF : Il aurait, selon selon les participants interrogés par France Inter , fustigé les 35 heures et l'impôt sur la fortune (ISF), qu'il aurait qualifié de "scandale" (...) " Le Monde

A la rencontre de tous les français ? Du moins ceux qui trouvent intolérable le "scandale" de l'ISF et payent 3000 € par an pour le faire savoir à l'UMP et à son futur candidat !

Et enfin, n'oublions pas les amis du Fouquet's dont chacun sait l'aversion profonde qu'ils ont pour le luxe et l'ostentatoire et dont 28% avaient en 2009, reçu la Légion d'honneur.

C'est vrai qu'avec de telles références populaires, il est aisé de fustiger le candidat d'une "gauche ultra caviar" qui à ce jour, n'est toujours pas candidat ... aux primaires du parti Socialiste !


Crédit et copyright image
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

22 mars 2010

Une belle victoire ne doit pas démobiliser face à l'austérité annoncée !

Sans appel ! C'est ce le constat qu'on peut faire après la lecture des résultats du deuxième tour des élections régionales.

Quelques puissent être les explications ou contorsions du "gentil" Xavier Bertrand ou de l'ensemble des responsables de l'UMP, le résultat est là : La politique du gouvernement et de sa majorité a bel et bien été sanctionné par les électeurs !

53% pour la gauche (PS-Divers gauche-Europe Ecologie-Front de gauche)
Le PS et ses alliés remportent 21 régions sur 22 en métropole (dont la Corse, conquise par Paul Giacobbi, mais sans majorité absolue)
35% pour la droite (UMP-Nouveau centre-MPF-CPNT)
17,5% pour le FN
Abstention: 48,81%

Cliquer sur la carte pour l'agrandir

Source Libération - 21/03/2010 à 20h00 (mise à jour le 22/03/2010 à 10h54)

Si tous les ministres engagés dans la bataille sont défaits, il s'agit pour certains d'une véritable déroute :

Xavier Darcos : 28,01 %
Hervé Novelli : 36,46 %
Valérie Létard : 25,91 %
Bruno Lemaire : 30,70%
Dominique Bussereau : 39,39 %

Pour les plus people d'entre nous, il est à noter que celle qui se voyait déja siéger à l'Assemblée Nationale : Elodie Gossuin ne garde pas son siège de conseillère régionale puisque : Le médiocre résultat obtenu par la majorité présidentielle dans l'Oise (33,96%) ne lui permet pas de conserver son siège au conseil régional picard. Elodie Gossuin était en effet en septième position, mais seuls six sièges ont été brigués dans ce département par l'UMP-Nouveau Centre ... / ... " Source Le Figaro

Au delà du fait qu'il s'agit d'un énorme camouflet pour le "Président du Pouvoir d'achat" et "refondateur" auto proclamé du capitalisme, les dernières déclarations du N°2 du FMI viennent, non pas ternir la victoire de la gauche, mais rappeler aux citoyens français qu' à défaut d'avoir obtenu un capitalisme réformé, ils vont devoir régler la catastrophe économique générée par les banques et établissements financiers dont notre président et sa majorité nous disaient le plus grand bien avant le crash !

Car, à ceux qui pourraient s'étonner d'avoir entendu le "message" distillé par les ténors de l'UMP et du gouvernement : Les réformes et surtout celle des retraites sont notre seule préoccupation

Xavier Bertrand : "Je n'ai pas entendu hier les Français dire 'non aux réformes', ça c'est quelque chose de très important" . Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a exprimé dimanche soir sa "déception" après le second tour des régionales tout en estimant qu'il fallait aller "plus vite et plus fort" sur les réformes. Le Parisien

Luc Chatel : "Il ne faut pas se tromper sur le message" des électeurs, a-t-il déclaré sur France-2, en reconnaissant toutefois "la victoire de la gauche". "La pire des réponses serait d'arrêter au milieu du gué des réformes qui sont indispensables pour notre pays", comme la réforme des retraites ... / ... " Le Figaro

Christian Estrosi : " Imaginez que dans cinq ans, notre système de retraites soit en faillite, dira-t-on qu'on ne l'a pas sauvé parce qu'on n'a pas reconquis l'Auvergne et l'Aquitaine ? " ... / ... " La voix du nord

Nous leur donnerons lecture des déclarations de John Lipsky bras droit de DSK au FMI repris par le magazine l'Expansion

" PEKIN - Les pays développés avec des déficits publics élevés doivent commencer dès aujourd'hui à préparer leurs opinions publiques aux mesures d'austérités qui seront nécessaires à partir de l'an prochain, a estimé dimanche le numéro deux du Fonds monétaire international. Selon John Lipsky, directeur général adjoint du FMI, l'ampleur des ajustements qui vont devoir être mis en oeuvre est si vaste qu'ils risquent de se traduire par un recul des allocations santé et retraite, une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts.

... / ... l'assainissement des finances publiques devra démarrer dès l'an prochain si la reprise économique suit son cours, a expliqué le numéro deux du FMI.

Ce qui signifie, que nos dirigeants, n'ayant plus aucune échéance électorale majeure ,vont pouvoir mettre en place des mesures extrêmement dures pour la population !

Il va vraiment falloir redescendre dans le rue pour expliquer plus clairement que "cette crise n'est pas la notre et que nous refusons de la payer !"




08 février 2010

Le feuilleton des régionales - Acte 3 : "60% des Français pour la victoire de la gauche aux régionales"

Alors que le Président de la République est allé en Corse pour essayer de garder, à tous prix, la région dans le giron de l'UMP, comme nous l'explique l'Humanité : "C’est important pour l’UMP de garder la Corse" La confidence est celle de Nicolas Sarkozy, en non-campagne électorale, devant des militants de son parti, mardi, à Ajaccio ... / ..." Le ciel s'obscurcit un peu plus chaque jour pour le mouvement "populaire" Et effet, les derniers sondages sont de plus en plus précis sur ce qui attend la majorité présidentielle.

Ainsi, selon le baromètre Viavoice que publie Libération ce lundi

" Les Français sont 54% (contre 39%) à souhaiter qu'un candidat de gauche soit élu en 2012, mais ils sont 56% (contre 36%) à penser qu'il serait perdant si le scrutin avait lieu aujourd'hui. S'agissant des régionales, 60% des personnes interrogées contre 30% estiment que la gauche va gagner dans leur région en mars. Dix pour cent ne se prononcent pas. Elles sont 60% contre 33% à souhaiter sa victoire. Sept pour cent ne se prononcent pas ... / ... A 50% (contre 37%), elles estiment que "l'affaire" Georges Frêche pénalise fortement le Parti socialiste" -

Sondage effectué par téléphone les 4 et 5 février auprès d'un échantillon national représentatif de 1.009 personnes âgées de 18 ans et plus. Source Yahoo/Reuters

Justement, le cas FRECHE permettrait-il à la majorité d'espérer gagner la région dans le cas ou le PS et ses alliés présenteraient une liste concurrente contre lui ?

" Au premier tour, dans l'hypothèse où le PS et Europe Ecologie ne feraient pas alliance, Georges Frêche obtiendrait 24% des voix, contre 23% à Raymond Couderc (UMP), 12% à Jean-Louis Roumégas (Europe Ecologie) et 11% à Hélène Mandroux (PS). Si le PS et Europe Ecologie fusionnaient leurs listes dès le premier tour, Frêche (26%) devancerait toujours ses concurrents directs, Couderc (24%) et Roumégas-Mandroux (19%). Au second tour, Georges Frêche obtiendrait 36% des voix dans l'hypothèse d'une triangulaire avec Raymond Couderc (34%) et une coalition de gauche alternative (30%). Et en cas de maintien du FN (quadrangulaire), Frêche sortirait là encore vainqueur (32 à 33%) face à Couderc (31%), la coalition de gauche (26 à 27%) et la candidate frontiste (10%) ... / ... " Source Le Figaro

Du côté des Verts, comme l'indique Le Figaro : " ... / ... c'est la cote d'alerte. Ils espéraient tenir la dragée haute au PS le 14 mars, les voilà revenus à leur rôle de force d'appoint de la gauche. Crédités de 10% des voix le 14 mars prochain dans le baromètre OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, les listes des amis de Cécile Duflot et de Daniel Cohn-Bendit reculent de quatre points par rapport à la dernière enquête, réalisée il y a deux mois. Quatre points intégralement récupérés par le PS, qui passe ainsi de 23 à 27% des intentions de vote ... / ... "

Il est à noter que l'UMP se fait plutôt discret sur l'Alsace, seule région où Europe Ecologie a une chance de gagner.

Car, selon un sondage Paris Match-L’Alsace-Public Sénat-Ifop révélé mercredi dernier. L'UMP pourrait ainsi perdre l'une des deux régions métropolitaines qu'elle dirige au profit de la liste Europe Ecologie menée par Jacques Fernique, qui arriverait en tête (44 %) au second tour en cas de triangulaire avec la liste conduite par le sénateur UMP Philippe Richert (43 %) et celle de Patrick Binder (FN, 13 %) ... / ... " Source Libération Strasbourg

Au fait, l'UMP qui essaye de faire campagne sur la fiscalité dans les régions serait bien avisée de nous expliquer pourquoi la région la plus endetté de France se trouve être l'Alsace ? Source Capital N°221 Fevier 2010


Notre "ami" Frédo Lefebvre a certainement une explication toute prête ....

19 janvier 2010

Chômeurs en fin de droits : Le compte à rebours continue pour 600 000 personnes !

Si, comme nous vous l'expliquions hier, Xavier Bertrand a annoncé vouloir mettre en avant le thème de l'emploi pour les prochaines élections régionales, en déclarant :

"... / ... Tant pis si l'emploi est généralement plus considéré comme relevant d'une politique nationale que régionale: "Pour ces élections, nous sommes dans l'opposition.... / ... "

Il s'est fait, lors de cette déclaration, d'une discrétion de rosière, sur les chômeurs qui vont se retrouver en fin de droit en 2010 !

Et pourtant : "Plus d'un million de demandeurs d'emploi devraient arriver, en 2010, en fin de droits. Un nombre supérieur aux 800 000 personnes en période "ordinaire". A peine quatre de ces chômeurs sur dix devraient bénéficier de la solidarité nationale, par le biais de l'allocation spécifique de solidarité - ASS, un minimum social pour ceux qui ne bénéficient plus d'indemnisation chômage - ou du revenu de solidarité active (RSA), ex-RMI. Les autres n'ont droit à aucune aide" - Source Le Monde

Donc, dépasser le seuil de la précarité, pour atteindre celui du déclassement suprême : La misère

Le déclassement, c'était LE livre qu'il fallait lire : " La peur du déclassement. Une sociologie des récessions" Ecrit par Eric Maurin, qui proposait un "nouveau regard" sur le sentiment de plus en plus ressenti du déclassement chez les français.

Denis Clerc d'Alternatives Economiques nous avait donné lors de sa sortie une analyse critique de l'ouvrage : " ... / ... Celui qui perd son emploi stable risque fort de stagner dans le chômage ou de devoir renoncer à un emploi de qualité. Ceux qui sont en emploi temporaire sont confrontés à la précarité et supportent l'essentiel des ajustements, tandis que ceux qui arrivent sur le marché du travail jouent les paratonnerres ou les supplétifs, surtout s'ils ne sont pas pourvus en diplômes ... / ... La peur du déclassement est donc le prix à payer dans une société qui privilégie les statuts protecteurs. Comment la réduire? Certainement pas en supprimant ces derniers, mais en réduisant les inégalités qu'ils engendrent ... / ... " (Voir aussi interviews d'Eric Maurin en vidéo sur la République des idées et analyse du sociologue Camille Peugny )

Depuis, la situation du chômage a empirée et la durée nécessaire pour en retrouver un travail en cas de perte s'allonge de façon dramatique. Nous avons atteint un point ou ne peut plus parler de : "déclassement" mais de : "relégation"

Et c'est d'autant plus grave, que le gouvernement continue à revendiquer haut et fort son débat sur l'identité nationale. Quelle identité a t-on, monsieur Besson, lorsqu'on a la relégation comme avenir de court terme ?

Néanmoins, au gouvernement, on cherche à minimiser les difficultés et on ne craint pas les déclarations à caractère mensonger !

Ainsi, Laurent Wauquiez, interviewé par le Parisien et qui déclare : "Toutes les offres d’emploi devront être pourvues" sous entendu : même celles dont la qualité est jugée insuffisante ou douteuses par le nombre d'heures ou les conditions proposées !

Le Parisien : Les chômeurs se plaignent d’être mal suivis alors que le gouvernement avait promis un accompagnement personnalisé…

Laurent Wauquiez : Pour les gens licenciés, on est arrivé à avoir un vrai suivi personnalisé avec un conseiller pour 60 personnes maximum. Pour les autres, la moyenne est d’un agent pour 95. On doit faire mieux. C’est pour cette raison qu’on a mis des renforts en plus.
Pour ceux qui comme l'auteur de cet article ont connut la période de "convention de reclassement personnalisée" (CRP), nous sommes en mesure d'affirmer que le nombre de personnes par conseiller dépassent les 90 et dans certain cas atteignent les 120 !

Afin de gérer ce surnombre, les conseillers CRP fonctionnent suivant un principe de mutualisation. Lorsqu'un conseiller dépasse les 90 personnes, les nouveaux dossiers sont affectés à un conseiller moins "chargé". Ainsi, une personne rattachée au pôle emploi de Pavillons sous Bois (93) peut se retrouver géré par le pôle emploi du Raincy ou de Saint Denis. Et ainsi de suite ....

En ce qui concerne les autres, le nombre de personnes est (preuve à l'appui) de 300 personnes suivies par conseiller en ce qui concerne la conseillère du rédacteur du présent article !

Mais pour ceux qui : " devraient arriver, en 2010, en fin de droits" le "volontarisme" proclamé de Laurent Wauquiez ne servira à rien puisque personne ne sait exactement ce qu'ils vont devenir.

Car, le principe de la patate chaude ne fait que commencer !

UNEDIC

"Le président du régime d'assurance-chômage (Unedic), Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), est sorti de sa réserve jeudi 14 janvier, déclarant sur le site Internet du magazine Capital que "c'est à l'Etat et non à l'Unedic de gérer le problème des chômeurs en fin de droits" - Source Le Monde

Gouvernement

"Le 14 janvier, à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, le ministre de l'industrie, Christian Estrosi, semblait minimiser le problème, justifiant la hausse par "un effet mécanique". Pour "rassurer", il précisait que "les personnes en fin de droits ne se retrouvent pas sans ressources : elles peuvent évidemment bénéficier du Revenu de solidarité active (RSA) et, pour celles qui ont de l'ancienneté dans l'emploi (cinq ans), de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) ". Il omettait de préciser que les conditions d'accès à ces mesures de solidarité nationale excluaient quelque 600 000 personnes " - Source Le Monde

UMP

Du côté du "gentil" Xavier Bertrand, on conteste les chiffres et on se contente de suggèrer de créer : " un dispositif spécial pour aider les chômeurs en fin de droits à retrouver un emploi. L’ancien ministre du Travail ajoute ... / ... " Pour les chômeurs en fin de droits, qui seront sans doute moins nombreux que le million pronostiqué par l’Insee, pourquoi ne pas créer un dispositif spécifique pour les ramener vers l’emploi ? Il existe bien des primes versées aux employeurs pour certaines embauches de jeunes" - Source News Assurances

Parti Socialiste

Laurent Fabius sur son blog et le Parti Socialiste font les propositions suivantes : " On nous a fait croire qu’on allait réellement taxer les bonus des banquiers. C’est de la poudre aux yeux. déclare Laurent Fabius. ... / ... Je demande que l’on reprenne la proposition des socialistes : une taxation de 10%. Un million de personnes vont arriver en fin de droits cette année. C’est colossal. Il faut augmenter la durée d’indemnisation du chômage. La taxation des banques pourrait contribuer à financer cette mesure"

Judicieux, car comme nous l'explique le Nouvel Obs :

" ... / ... Le journal Le Monde a calculé que les banques françaises et les filiales françaises de banques étrangères verseraient en mars environ un milliard d'euros à leurs traders, l'équivalent de ce que touchent 62.000 smicards pendant un an. Le bonus moyen par trader, dit le quotidien, s'établit à 285.700 euros par trader, soit 17 fois le smic annuel. ... / ..."

mais peu réaliste, puisqu'on apprend que : " Le gros des équipes de trading des banques françaises est cependant basé à ... l'étranger, notamment à Londres, où l'impôt français ne s'applique pas "

Enfin, bref, des intentions, des déclarations, mais rien pour arrêter le compteur de ceux qui vont quitter les chiffres du chômage et plonger dans la misère et l'isolement !

Et les syndicats de salariés direz-vous ?

Les organisations syndicales majeures au lieu de faire cause commune, ont, semble t-il d'autres préoccupations plus terre à terre, comme nous l'expliquent Les Echos :

" Décidément, le mois de janvier est propice aux psychodrames syndicaux. Il y a un an, la nouvelle convention d'assurance-chômage, qui fixe les conditions d'indemnisation pour les demandeurs d'emploi et qui doit être renégociée à la fin de l'année, avait failli ne pas voir le jour. ... / ... Cette fois-ci, le suspense porte sur l'identité du président de l'Unedic, qui sera élu par son conseil d'administration le 29 janvier. C'est un syndicaliste qui doit succéder au représentant du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Mais lequel ?

La CFDT n'a pas l'intention de céder le poste qu'elle occupe depuis 1994. Son numéro un, François Chérèque, a annoncé jeudi qu'elle présentera Gaby Bonnand. ... / ... Force ouvrière pourrait lancer dans la course Stéphane Lardy, son secrétaire confédéral chargé de l'emploi, qui siège à l'Unedic, même si l'organisation n'a pas signé la nouvelle convention. ... / ... L'idée de reprendre pied dans l'assurance-chômage travaille Jean-Claude Mailly depuis son arrivée à la tête de FO. ... / ... La confédération de Jacques Voisin affirme que « si FO présente un candidat, [elle] le soutiendra »... / ... Si elle s'affiche avec la CGC pour éviter de choquer ses troupes, compte tenu de l'anti-cléricalisme historique de FO, la centrale chrétienne a bel et bien fait de son rapprochement avec Force ouvrière son axe de travail privilégié, compte tenu du recentrage de la CGC sur l'encadrement. La présidence de l'Unedic serait une première occasion de marquer cette alliance. ... / ... "

Hallucinant de penser que pendant que chacun parle, s'évalue et suggère, que : Le compte à rebours continue pour 600 000 personnes !

Crédit image
Le blog de Jean-Jacques Urvoas

05 janvier 2010

Lionel Jospin ou le masochisme comme seul avenir des français de gauche ?

Il vient de le dire : "J'ai surestimé le rejet de Jacques Chirac, j'ai surestimé la perception positive de mon bilan. J'ai sous-estimé l'impact qu'avait la division de la gauche, j'ai sous-estimé le premier tour. Ma campagne n'a pas été assez offensive"

Et nous serions tenté de dire : Tu ne crois pas Lionel que tout le monde s'en fout, 8 ans après ?

" J’assume pleinement les responsabilités de l’échec, et j’en tire les conclusions en me retirant de la vie politique après la fin de l’élection présidentielle " c'est avec cette lourde sentence que tu plantais là parti, militants et électeurs au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2002.

Si la défaite était un profond échec et une humiliation pour toi qui venait de diriger la France en cohabitation avec Jacques Chirac, la presse compatissante te prédisait pourtant un avenir :

Le Nouvel Observateur affirmait le 2 janvier 2003 que, parmi les " électeurs de gauche " : " 69% croient déjà à son retour, 59% souhaitent qu’il soit candidat à la présidentielle en 2007 ", ce alors que " dirigeants et militants veulent tourner la page Jospin ". " Une majorité (51% contre 44) veut qu’il redevienne un acteur de la vie politique, un dirigeant actif. " Les sympathisants de gauche sont persuadés que Jospin n’est pas mort le 21 avril. ... / ... 56% d’entre eux pensent qu’il doit s’exprimer à son heure, quand il le jugera nécessaire "- Source Acrimed

Mais quelques années de Chiraquisme et de Sarkozysme plus tard, qui a vraiment envie en France de tes commentaires sur le passé et du retour de l'homme qui s'est publiquement retiré de la vie publique ?

Même si tu as amorcé depuis, quelques timides retours, fait quelques déclarations tonitruantes et comme à ton habitude donné des bonnes et mauvaises notes, tu t'étais fait, avec le temps de plus en plus discret au plan médiatique.

Et bien, voila, tu es de retour, au moment ou le navire socialiste, déstabilisé par ton départ grandiloquent, n'arrive toujours pas à se trouver un leader incontesté et incontestable !

Allons nous assister, une fois de plus à un autodafé suivit d'une liste de regrets et de conseils ?

"L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin dit assumer l'entière" responsabilité de la défaite de la gauche lors de la présidentielle de 2002, dans un "film-confession" qui sera diffusé à la télévision en janvier ... / ... Le film réalisé par Patrick Rotman sera diffusé les 14 et 21 janvier sur France 2, dans la foulée d'un livre, "Lionel raconte Jospin", testament politique de l'ancien chef du gouvernement qui sort le 7 janvier aux éditions du Seuil.

" ... / ... J'ai surestimé le rejet de Jacques Chirac, j'ai surestimé la perception positive de mon bilan. J'ai sous-estimé l'impact qu'avait la division de la gauche, j'ai sous-estimé le premier tour. Ma campagne n'a pas été assez offensive. Mais quand l'attelage va à hue et à dia, c'est difficile d'être bon", explique Lionel Jospin. L'ancien Premier ministre, sur le plan politique, a le "regret d'une marche qui était à notre portée, à ma portée, à celle de la gauche. Et le sentiment que cinq années avec nous auraient été préférables à la stagnation du quinquennat chiraquien".

Sur un plan personnel, Lionel Jospin dit à la fois regretter et ne pas regretter que sa vie politique se soit arrêtée avant la dernière marche. "Oui, parce que j'aurais été fier de représenter la France et les Français. Non, parce que j'ai cette chance de pouvoir être heureux hors de toute fonction politique", confie-t-il.

... / ... Lionel Jospin revient par ailleurs sur son passé de militant trotskiste, qu'il a reconnu en 2001 sous la pression de la presse. "Pourquoi je ne l'avais pas dit avant? Honnêtement pour être tranquille", avoue-t-il. "Ce que je peux me reprocher, c'est ne pas avoir répondu en 1995 à une question du 'Monde'". Le journal lui demandait s'il avait été trotskiste, et Lionel Jospin avait répondu qu'on le confondait avec son frère Olivier. "J'ai répondu non, j'aurais dû répondre oui" AP/Yahoo

Super. Mais pourquoi nous infliger ta thérapie ?

A ce stade, afin d'éviter les discussions sans fin qui permettent de réécrire l'histoire, nous avons préféré nous replonger dans une analyse assez dense, rédigée en 2002 par Gérard Filoche qui était à l'époque : Membre du Bureau national.

Cette analyse/bilan a plusieurs mérites

Tout d'abord de se replonger en 2002 après la défaite et surtout d'être assez intemporelle face à la situation actuelle du Parti Socialiste qui, aujourd'hui comme à cette époque hésite toujours entre le besoin d'une vraie politique de gauche plébiscité par les électeurs et une sociale démocratie molle qui ne satisfait personne.

Nous vous laissons lire, ci-dessous le texte écrit par Gérard Filoche, dans son intégralité.

Tirer sérieusement le bilan de la défaite du PS le 21 avril pour mieux faire aux menaces de la droite de combat - Contribution au bilan de Lionel Jospin écrite en été 2002

La défaite historique que nous avons connu le 21 avril 2002 n'est pas un "accident", ni un "malentendu". Il faut aller aux racines. Car, pour que le Parti socialiste passe ainsi derrière l'extrême droite, il a fallu que se creuse une terrible incompréhension entre ses dirigeants et la majorité écrasante de sa base sociale naturelle.

Ce jour-là, Chirac, la droite perdaient 4 millions de voix et Le Pen et Megret réunis avaient moins de voix que n'en avaient eu Le Pen et De Villiers en 1995. C'était loin d'être une victoire de la droite et de l'extrême droite. Il s'en est fallu de 194 558 voix que Lionel Jospin ne soit au second tour. Ce jour-là, la gauche était majoritaire en voix : 42,96 % des voix contre 40, 56 % des voix à la droite.

Mais c'était la première fois que le Parti socialiste était minoritaire au sein de la gauche, son total de voix étant inférieur au total de celui des autres candidats. Et ce jour-là, la gauche plurielle gouvernementale perdait 1,6 million de voix tandis que l'extrême gauche en gagnait 1,9 million : le centre de gravité de la gauche se déplaçait nettement vers la gauche, nous n'avions ni entendu, ni anticipé ce phénomène.

Lionel Jospin disait souvent dans ses discours, qu'il "reconnaissait des impatiences sociales". Ce sont celles-ci qui se sont brutalement révélées. La France allait mieux après cinq ans de gouvernement de gauche... mais pas tous les Français. La croissance, le recul du chômage rendaient encore plus intolérable, à ceux qui la subissaient, la misère sociale créée par la crise antérieure : ceux qui n'ont pas bénéficié du progrès des années 1997-2000 souffraient d'autant plus intolérablement, et ils demandaient un volontarisme, un interventionnisme de l'état dans l'économie, que notre gouvernement n'a malheureusement pas voulu avoir. Nous n'avons pas frappé assez fort pour faire face aux urgences sociales, pour combler les inégalités, pour redistribuer les richesses.

L'erreur fatale serait, de la part des socialistes, d'attribuer "la faute aux autres" : en vrac, aux "abstentionnistes", à "ceux qui ont dispersé leurs voix", à la "diversité de la gauche", aux "gauchistes qui divisent", à tous ceux qui n'ont pas compris, ne se sont pas rendu compte, n'ont pas vu le danger, etc.

Car le problème clef est celui de la coupure entre la direction principale de la gauche, socialiste, et sa base populaire.

Ce n'est pourtant pas faute de signes avertisseurs : lors des élections municipales de mars 2001, déjà, nous avions été nombreux, dans le Parti socialiste à tirer le signal d'alarme. Nous avions insisté avec force sur la nécessaire fusion, tôt et dans de bonnes conditions maîtrisées, entre le Parti socialiste et le mouvement social, entre la gauche institutionnelle et la gauche militante, "motivée".

D'autant que lors de nombreux scrutins européens, la social-démocratie s'était vue, ces dernières années, sanctionner pour des raisons semblables, l'Europe rose laissant la place à une vague bleue... La gauche était au pouvoir dans 13 pays sur 15, au sein de l'Union européenne, en 1997, et si, peu à peu, cette situation s'est inversée, ce n'est pas le résultat d'une fatalité. C'est qu'au lieu de répondre aux attentes des peuples et d'engager le chantier de l'Europe sociale, les différentes directions des partis sociaux-démocrates, ont subi l'Europe libérale, monétaire, marchande, laissant les pouvoirs aux multinationales toutes puissantes, et aux technocrates libéraux soucieux de déréglementer les services publics, de rogner les interventions économiques des états et des citoyens.

Pourtant, les forces populaires des différentes gauches ne sont pas vaincues, ni réellement minorisées : ni en France comme on l'a vu, ni en Europe où il y a une grande combativité : de Porto à Goteborg,, de Nice à Laeken, de Gênes à Barcelone, Séville et Rome, depuis 1997, ce sont chaque fois des centaines de milliers de manifestants, parfois des millions qui ont défilé pour l'Europe sociale, avec leurs syndicats et leurs associations, type Attac.

Il est quand même contradictoire de constater que les mobilisations montent et que le cours politique à gauche semble inversé. C'est bien la faute à nos partis qui ne "prennent" pas "le vent" des impatiences sociales !

Il y a deux causes profondes au 21 avril :

La première, c'est le bilan du gouvernement Jospin qui était nettement partagé, positif et négatif, pas unilatéral. On a pu, certes, souligner qu'il était "le plus à gauche d'Europe". Mais au plan intérieur il était pourtant en dessous des exigences sociales des salariés français, ce qui l'a perdu.

La deuxième est dans la campagne de Lionel Jospin : elle n'a pas su dessiner un projet de transformation sociale assez radical pour séduire ceux auxquels il était vraiment censé s'adresser. Pas de projet de changement de société, pas d'idéal socialiste, pas de souffle global, pas de mesure-phare pour le salariat.

En matière de bilan, qui nous occupe ici, il faut combattre le simplisme selon lequel Lionel Jospin aurait "agi comme la droite", et qu'il aurait "été social-libéral comme Blair".

Dans le rapport de force français et mondial, le gouvernement "rouge-rose-vert" de Lionel Jospin avait des caractéristiques plus avancées, qui le distinguait significativement des tenants de la "troisième voie" Clinton-Blair. Il était davantage proche de ce que fut le premier gouvernement de la gauche en 1981-82. Il a opéré certains choix volontaires que le reste de la social-démocratie européenne a refusé : les "35 h sans perte de salaire", des droits nouveaux du travail, le maintien des retraites, la CMU, l'APA, mais aussi le PACS, la parité, l'IVG, le non-cumul des mandats... La France était, après novembre-décembre 95, la défaite de Chirac en 97, et au terme des cinq ans de la gauche, en 2002, un des pays au monde les plus avancés socialement.

Cela provient d'un rapport de force, qui est lui-même un "résultat différé" de la grande gréve générale de novembre-décembre 1995 et de la mise en place d'un gouvernement de coalition rouge rose verte. Cela provient aussi de ce qu'au cours des années 1997 - 2000, la combativité des salariés (nombre de jours de gréve, durée des grèves, caractère massif des grèves, priorité revenue aux revendications salariales, etc.) a été remarquablement dynamique et croissante : pour la première fois depuis les années 70, l'activité sociale se redéveloppait à un rythme très fort (Cf. Le Monde, 7 mars 2000).

En cinq ans, le salariat s'est renforcé et non pas affaibli.La masse salariale globale a ré augmenté par rapport au capital.

De 1977 à 1997, la politique de développement du chômage et de précarisation de l’emploi avait pesé sur les salaires et obtenu une hausse importante de la part des profits dans la valeur ajoutée : elle était passée, en France, de 31 % à 41 %. De 1997 à 2002, le gouvernement Jospin a stoppé cette régression de la part des salaires dans la valeur ajoutée : même si elle a stagné à 59 %. Les inégalités qui se creusaient sous la droite, ont été freinées (cf. "CAC 40 des inégalités" d'Alternatives économiques) puis ont stagné elles-aussi.

Ce gouvernement a favorisé délibérément la croissance, et fait reculer le chômage de masse : 1 742 000 emplois créés en cinq ans dont 643 000 dans la seule année 2000, record historique sans précédent (+ 4,3 %).

Le taux de chômage des jeunes est passé de 28 % en 97 à 18,7 en 2000. Il a imposé une avancée majeure avec la réduction du temps de travail par la loi à 35 hebdomadaires : 400 000 emplois créés, 21 millions de salariés concernés, même si, hélas, un sur deux en a réellement bénéficié, et encore un sur trois, parmi ceux-là, en a vraiment profité comme une conquête sociale (2 à 3 millions de salariés).

Une loi pleine de contradictions mais nettement plus avancée que n'importe où ailleurs. Il y a même eu un petit début de recul de la précarité (- 0,4 % environ) des CDD (- 33 000 soit une baisse de 1,5 % entre mars 2000 et mars 2001) temps partiels (- 0,6 %) en fin 2000, début 2001 et une forte baisse du chômage partiel (- 64 % en 1999) y compris des "emplois aidés" (de 455 000 à 408 000). L'intérim baisse fin 2000-2001 mais il ré augmente en 2° semestre 01. Il y a eu aussi une hausse du nombre et de la durée moyenne des CDI. L'écart entre la moyenne des salaires des cadres et celle des employés-ouvriers n'est que de 2,5 points.


Tous cela a réellement distingué Lionel Jospin du reste de la pratique social-démocratie européenne. Ceux qui ont intérêt à le nier ou à le sous-estimer privent notre gauche française d'autant de point d'appui, de référence sur ce qui est possible, et d'espoir d'aller plus à gauche. Ni Laurent Fabius, ni Dominique Strauss-Kahn n'ont apprécié et l'ont fait savoir, les aspects les plus avancés des 35 h ou de la loi de modernisation sociale.

En vérité, à l'heure du bilan, nous nous félicitons, de ce que le socialisme français ait plutôt été un pôle de résistance au social-libéralisme, et à "la troisième voie" façon Blair... même si, encore une fois, cela n'a pas été suffisant pour répondre au niveau des exigences sociales.

Regardons-y de plus prés :

L'Europe : D'Amsterdam (juin 1997) à Barcelone (mars 2002), l'acceptation de compromis, sans bataille ouverte, sans orientation compréhensible, a abouti à laisser en permanence l'Europe libérale l'emporter.

Parce que la situation économique était bonne, il n'y avait pas d'inflation, le commerce extérieur était excellent, les déficits limités, une politique de relance était possible, les critères de Maastricht et d'Amsterdam ont été relativisés pendant cette période.

Mais dés qu'au milieu 2001, des nuages noirs se sont amoncelés dans la situation économique internationale, le carcan des critères maastrichiens s'est refait re-sentir, les mises en garde contre les déficits, ont recommencé, l'échéance de 2004 est réapparue.

Et à Barcelone, le 23 mars 2002 en pleine campagne électorale, Lionel Jospin est obligé de côtoyer, comme en juin 1997, Jacques Chirac en faisant mine de s'entendre avec lui... et d'accepter des mesures indignes sur les retraites et contre les services publics !

Pire : Lionel Jospin a même engagé la polémique électorale en accusant Chirac de faire des promesses incompatibles avec le "déficit-zéro" exigé par les libéraux à Barcelone !
Il fallait, il faut accuser Chirac du contraire : de ne pas se battre pour desserrer l'étau du "déficit-zéro" fixé en 2004. D'autant qu'en Europe nous n'étions pas les seuls à vouloir le faire !

Les 35 h : Il a fallu cinq ans, deux lois, des dizaines de décrets et de circulaires, des dizaines de milliers d'accords ad hoc, 105 milliards, une "usine à gaz" juridique, pour permettre à une partie trop restreinte des salariés d'obtenir les 35 h.

Autant le projet était grand et conquérant, historique, autant il a été géré petit bras, en multipliant les concessions à un patronat pourtant délibérément hostile et décidé à saboter le projet par tous les moyens. Ainsi, il apparaît dans les sondages, une perception mitigée des 35 h : tous les maux du monde leur ont été attribués (gel des salaires, flexibilité, annualisation, augmentation des cadences, non embauche, "travail à deux vitesses, forfaits-jours, etc. selon la taille des entreprises, les branches, ou le secteur privé ou public..)

L'article n°1 des deux lois "Aubry" - la durée légale à 35 h - est pourtant une avancée fantastique, aussi importante que les 40 h en 36, les 39 h et la cinquième semaine en 82. Les jours de réduction du temps de travail s'ajoutent aux congés payés : on est ainsi passé, grâce à la gauche, entre 1936 et 2002 de deux semaines à six semaines de congés payés, record dans le monde.

La réduction du temps de travail était conçue à juste titre comme l'instrument privilégié de lutte contre le chômage de masse : si elle n'a créé que 400 000 emplois, c'est en raison des timidités d'application et, bien sûr, du sabotage, de la "guerre" déclarée menée par le patronat.

Mais il aurait été possible à tout moment de faire autrement et mieux : la Gauche socialiste, n'a cessé de le redire, de proposer des aménagements juridiques précis, argumentés, réalistes, aux deux lois du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000.

Le pire est que le Parti socialiste et son candidat aient même donné l'impression de "tourner" sur le bilan des 35 h et ont décidé de ne pas mener campagne sur ce thème. Ainsi s'explique "l'oubli" incroyable pendant la campagne électorale, de ces 35 h, réduites en une ligne, page 4 du programme du candidat : contresens, erreur politique et pédagogique considérable alors que 9 millions de salariés (4,5 millions dans les entreprises de moins de 20 salariés 4,5 millions dans le secteur public) ne "découvraient" lesdites 35 h qu'à partir du 2 janvier 2002, en février et mars, en pleine campagne.

Laurent Fabius avait même proposé un "assouplissement" des 35 h pour les entreprises de moins de 20 salariés : c'est ainsi que le contingent annuel d'heures supplémentaires est porté à 180 h (... en 2004) et que des millions de salariés des petites entreprises ne verront que du feu en guise de 35 h... ce sont pourtant ceux-là au bas de l'échelle du salariat qui souffrent le plus et ne voient jamais rien venir des réformes de la gauche...

Il aurait fallu une politique offensive, convaincue et pratique pour développer tous les avantages des 35 h : avoir fait l'impasse sur cette mesure emblématique (celle-là même qui avait permis de gagner en juin 97) fut une immense erreur - encore sous-estimée gravement par la direction du parti.

La question des retraites : Elle fut tout aussi mal utilisée. Pourtant Lionel Jospin a eu un rôle concret positif : il a protégé nos retraites pendant cinq ans, dans la foulée de la grande gréve de novembre-décembre 1995 qui les avait déjà vigoureusement défendues contre le gouvernement Chirac-Juppé.

Finalement, en abrogeant la loi Thomas sur les fonds de pension (tardivement, 17-1-02, loi de modernisation sociale), en défendant la retraite par répartition (intervention en mars 2000, rapport du COR, décembre 2001), et l'âge de départ officiel à 60 ans, (y compris après Barcelone, 23 mars 2002) en demandant des rapports différents de l'erroné "livre blanc" de Michel Rocard, en mettant en place un "fonds de réserve", en refusant toutes les pressions, pourtant forcenées, du Medef contre les retraites complémentaires, (blocage du 31-12-00, accord du 11 février 2001 avec détournement de 16 milliards, trois mois de cotisations !) le gouvernement rouge, rose, vert, répondait en partie aux attentes des Français.

La question des retraites, comme celle du Smic, de l'Ecole et de la "Sécu" compte parmi les grandes questions décisives dans l'opinion, la culture, les "réflexes sociaux" profonds des Français. Elle est même au "palmarès" des préoccupations et elle a, rappelons-le, suscité encore une fois, la plus grande manifestation de la législature, le 25 janvier 2001.
Mais, paralysé par ceux, comme Laurent Fabius, qui estimaient qu'il était "aussi courageux d'aligner les fonctionnaires sur les 40 années de cotisation du privé... que d'être contre la peine de mort en 1981", (intervention faite à L'Atelier, pendant la campagne, cf. Libération) ou Michel Sapin qui proposait dans Le Monde de faire reculer les fonctionnaires à 40 annuités, Lionel Jospin, pas aidé par ses proches, laissait percer des intentions contradictoires, inquiétantes pour des millions de salariés !

Paradoxe : le gouvernement refusa en novembre 2001 le principe de verser une retraite à taux plein à ceux du privé qui avaient travaillé 40 ans... et le candidat le proposa en mars 2002.

Pourtant, la Gauche socialiste avait argumenté en temps utile sur l'importance de cette question (comme sur d'autres) et de nombreux votes dans les fédérations avaient démontré qu'une immense majorité du Parti socialiste (et de toute la gauche, et de la France...) étaient favorables à un retour aux 37,5 annuités pour tous, privé et public.

La question de la sécurité et de la justice ont été aussi des terrains de débats en grande partie ratés. Les avancées sociales de la législature "rouge rose verte" n'ont pas suffi à faire reculer les dégâts antérieurs de la crise économique. Trop de misères, trop de chômage de longue durée, trop de jeunes sans emploi, trop de quartiers ghettos, trop d'économie parallèle, trop de délinquance, le cancer était profond dans nos villes, nos écoles, nos hôpitaux. Il fallait non seulement que la France "aille mieux" mais que les Français sentent massivement que l'immense majorité d'entre eux "allait s'en sortir"...

Dégradation des quartiers, zones de non droit, recul des services publics, policiers tués, accidents du travail en hausse, accidents de la route catastrophique, violences à l'école, drogue... L'insécurité est multiforme et plus gravement ressentie en période de sortie de crise, de relance. Des années de destruction du tissu social, de la vie associative, syndicale, politique, de l'encadrement de la jeunesse, des espoirs ne pouvaient s'effacer par simple effet de la croissance.

L'insécurité libérale avait mis en péril le modèle républicain : peur du lendemain, peur de la perte d'emploi, du logement insalubre, de la banlieue grise, peur des "vieux jours", peur de l'isolement, de "l'autre", de l'étranger, de la petite délinquance de proximité qui met en jeu les maigres et rares biens, tout cela a été longuement exploité par l'extrême droite et la droite chiraquienne. Tout comme l'immigration, c'est un leitmotiv réactionnaire prégnant.

Le gouvernement aurait pu répondre plus activement aux "urgences sociales" :, mais c'était se heurter frontalement à ceux qui avaient décidé que, "pour gagner il fallait baisser les impôts" ! Alors qu'au contraire, il ne fallait pas se placer sur la défensive à propos d'une "cagnotte publique", il fallait s'en prendre à l'immense "cagnotte privée" produite par la croissance et en engager la redistribution.

Il fallait, plus frontalement une politique de "sécurité globale", tout azimut, incluant prévention, éducation des jeunes, école, insertion, emploi, réhabilitation des logements, redéploiement des services publics (dont la police républicaine, les éducateurs sociaux, une justice plus efficace).

On devait prôner une sécurité globale, sociale, détaillée, avec tous les éléments de prévention, d'éducation et de fermeté nécessaires. Au lieu de cela, on laissa accréditer l'idée qu'il n'y avait "pas de différence" avec la droite sur ce terrain et... celle-ci finit par réduire les réponses à l'insécurité sociale à la seule répression policière. Jusqu'à ce que Raffarin et Sarkozy remplacent "l'état social" par "l'état pénal"... aidés par des médias que la gauche a laissés presqu'entiérement contrôlés par les toutes-puissances financières hostiles.

La question du droit du licenciement est de même nature dans le bilan et dans la campagne électorale. Lionel Jospin avait repris, en mai-juin 97, la proposition de rétablir une forme de contrôle administratif sur les licenciements. Elle figurait dans son discours d'investiture devant l'Assemblée nationale.

J'avais proposé et cela avait été adopté unanimement par le Parti socialiste, un dispositif adapté, de type nouveau pour permettre à la puissance publique de venir en appoint aux luttes syndicales, aux institutions représentatives du personnel et pouvoir dire "stop" aux licenciements dits de convenance boursière, y compris aux licenciements abusifs individuels qui minent la vie de tant de "petits" salariés...

Cette promesse ne fut mise en oeuvre alors que plusieurs fois la question rebondit négativement : lors des licenciements Michelin (automne 1999 : "l'état ne peut pas tout") et lors des plans "sociaux" Danone et Marks & Spencer (forte baisse de la popularité de Lionel Jospin consécutive au printemps 2001 au refus de faire intervenir l'état : "nous ne sommes pas pour une économie administrée").

Est-ce que l'état est là seulement pour subventionner sans contrôler ?

Est-ce qu'il est là pour distribuer les aides à l'embauche mais ne peut dire "stop" lorsque les licenciements sont visiblement abusifs ? Est-ce que l'état ne peut "rien" en économie ? Donner le sentiment d'impuissance publique en la matière a été un terrible affaiblissement du gouvernement. D'ailleurs l'effet dans les sondages au printemps 2001, lors des grandes manifestations contre les plans sociaux en série (Danone, etc.) a été dramatique, et chaque fois que le sujet est réapparu, l'opinion était constante à reprocher l'inaction du gouvernement. Jusque dans la campagne électorale où le Premier ministre ne sait répondre au salarié de chez LU, en Essonne, devant les caméras.

La loi de modernisation sociale, dernière occasion, sinon d'interdire, mais de freiner et de rendre plus difficiles les licenciements massifs abusifs, ne fut même pas adoptée en procédure d'urgence, elle traîna de juin 2001 au 17 janvier 2002, ne fut pas mise en oeuvre sérieusement avant le 21 avril. Il n'y eut aucune tentative pour contrer la censure éhontée du Conseil constitutionnel. Même le doublement des indemnités individuelles de licenciement ne rentra en application... que par un décret du 7 mai 2002 ! Il faut dire que cette loi avait l'opposition de Laurent Fabius et de DSK qui y voyaient une "gêne" pour les entreprises !

C'est parce qu'il n'a pas réduit suffisamment les inégalités, pas assez corrigé les effets de la crise antérieure, pas assez redistribué les richesses que Lionel Jospin a été battu.

La Gauche socialiste avait fait, au Congrès de Brest, un thème central de "l'urgence sociale", de la nécessité de renverser le cours des choses. Nous n'avons pas mené ce débat en vain. Il y a eu une lutte autour de cette question. Sur ce point décisif, Lionel Jospin ne fut ni tout à fait avec Laurent Fabius et DSK, ni tout à fait avec nous.

Hélas, la recherche de "l'équilibre", souci permanent de Lionel Jospin ne donne pas la clef d'une vraie politique sociale : la France était dans un état ou il ne lui suffisait plus d'une politique d'amélioration économique avec des effets sociaux, il faut des mesures d'urgence, de correction volontariste du fossé, de la fameuse fracture sociale qui a été créée, développée, tout au long des années de crise.

Tout le reste de la politique contradictoire du gouvernement est un peu comme cela : un pas vers la taxe Tobin in fine, mais hésitation, toujours parce que Laurent Fabius et DSK sont contre, un pas contre la mondialisation, pour rencontrer Attac, mais pas de voyage à Porto Alegre, et meeting discret avec Lula à Bordeaux, clivage à Malmö au sein du PSE en début de mandat, mais silence à Berlin en 2001, etc.

Cette recherche paralysante d'"équilibre" si difficile, a souvent gâché des chances : par exemple, sur les questions des sans papiers, de la double peine, et quelques autres sujets comme le droit de vote à 16 ans, et l'allocation-autonomie pour la jeunesse.

Tous ces points constituent un ensemble inséparable : le "succès" de Lionel Jospin, dans l'opinion, réussissant brillamment, à la surprise générale, à "tenir" cinq ans, est aussi, paradoxalement, la cause de son échec.

Il a encouragé des espoirs qu'il ne s'est pas donné les moyens de satisfaire. À la différence de ses prédécesseurs, il a fait avancer les choses dans le bon sens et à cause de cela, il a encouragé une opinion qui s'est mobilisée, il améliore les rapports de force, mais il n'a pas suivi la "donne".

Entouré de "technos", pas assez de militants de terrain, il n'a pas senti ou trop tard, cette immense attente à gauche. D'où le "gap". D'où ce "gap" particulier ou il est donné gagnant, et où il perd tragiquement.


Gérard Filoche

Alors, Lionel, loin du masochisme que tu sembles nous proposer, pourquoi, cette fois ne pas suivre le judicieux conseil de Julien Clerc dans sa chanson partir :

"Partir Partir
Comme les trains sont bleus
Quand on y pense
Et les bateaux heureux
Quand on y danse
Oh partir sans rien dire"

Et laisser à d'autres, qui, lorsqu'on leur demandera s'ils sont " trotskiste" ou si "leur campagne est socialiste" répondront "oui", la responsabilité de définir la gauche de demain.

Une gauche, qui gagnera, elle !


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28 septembre 2009

Elections en Allemagne : Qui souhaite un remake en France ?

Avis aux socio démocrates de tous poils : Les électeurs ne les suivent plus !

Déjà laminés lors des dernières élections européennes, les socio démocrates viennent, au travers des élections législatives allemandes, de franchir le point de non retour.

Le score est sans appel pour le SPD puisqu'il enregistre son plus bas score historique à 23%. Ce score n'est que la confirmation du désamour des électeurs de gauche commencé avec l'arrivée au pouvoir de Gerhard Schröder, le co inventeur de la troisième voie avec Tony Blair. En effet, le déclin ne date pas d'hier puisque le SPD était déjà à cette époque sanctionné dans de nombreuses élections régionales du fait de ses "réformes sociales".

En effet, sous le titre d’Agenda 2010, son gouvernement a réforme le marché de l’emploi, la santé, les retraites, ou encore la loi sur l’immigration, qui n'ont été que des tremplins pour le retour des conservateurs au pouvoir.

C'est effectivement le gouvernement de Gerhard Schroder qui a mis en place le plan Hartz d'aide au chômeurs :

" ... Pour en justifier, il faut que le foyer dans son ensemble ne perçoive pas suffisamment de revenus. « Autrement dit, explique Lutz Kupitz, dirigeant de la section Die Linke de Bernau, non seulement la personne au chômage doit être dépourvue de ressources, mais ses proches doivent établir la preuve qu’ils ne peuvent pas l’entretenir. » ... / ... Pour les chômeurs de longue durée qui ne perçoivent plus, après un an sans emploi, que l’aide sociale (395 euros), c’est déjà un cauchemar. « Avec Hartz IV (la réforme du marché du travail, instaurée il y a quelques années par le gouvernement Schröder), on est placés sous surveillance et confrontés en permanence aux chicaneries de l’administration déclare Mathias, la cinquantaine, technicien sans emploi depuis trois ans ... " Source L'Humanité

La lecture du blog "Les dessous de l'Allemagne" devrait vous édifier sur les injustices, les inégalités, la pauvreté et la répression dont le plan Hartz, voulu par le SPD, est responsable.

Néanmoins, si le SPD reçoit une claque électorale, le CDU/CSU d'Angela Merckel ne chante pas vraiment victoire puisque comme l'écrit Le Parisien : " ... / ... Bien que victorieuse, la CDU/CSU enregistre son plus mauvais score depuis 1949, avec 33,8% des voix. «Le résultat est amer pour la CDU-CSU, et particulièrement pour la chancelière», commentait le quotidien Die Welt de lundi, à l'unisson de ses confrères. Pour le quotidien conservateur, cette victoire est avant tout «le succès du FDP», qui recueille 14,6% des voix, son meilleur score ... / ... "

Qui sont les vrais vainqueurs de cette élection ?

Il semble bien que ce soit le Parti libéral FDP dont la CDU/CSU compte bien faire son nouvel allié pour gouverner le pays. Et que proposent les libéraux en termes de programme ?

Le FDP, préconise :

- Des baisses d'impôt plus marquées que la CDU - Un assouplissement des conditions de licenciement

Avec les 93 sièges du FDP (14,6% des voix selon les projections), la future coalition "noir-jaune" (CDU/CSU-FDP) disposerait d'un total de 332 sièges sur un total minimum de 598 au Bundestag (le nombre de sièges n'est pas fixe, en raison de la loi électorale allemande), soit une majorité claire et nette. La gauche toutes tendances confondues (SPD, Die Linke et les Verts) réunirait autour de 290 députés ... / ... " - Source La Tribune

En clair, une bonne dose de libéralisme pour permettre aux plus riches de survivre à la crise au détriment du reste de la population !

Si le SPD montre son amertume, il tire aucune analyse de la défaite : "Les électeurs ont tranché et ce résultat marque un jour amer pour la social-démocratie allemande".../ ... "Il n'y a aucun moyen de le présenter favorablement, ce résultat est une amère défaite" ... / ... "J'entends fournir ma contribution désormais en tant que chef de l'opposition au Bundestag", a déclaré Steinmeier tout en se déclarant prêt à se représenter à l'élection à la présidence du SPD. - Source Le Monde

"Non, rien de rien, non, je ne regrette rien ..." ou La défaite comme dynamique ? Une chose est certaine chez les socio démocrates allemands le miroir est brisé et on ne s'en rend même plus compte !!!

Or le SPD ferait bien de regarder où son électorat traditionnel s'est reporté.

" ... / ... Die Linke (La Gauche), qui déborde le SPD sur sa gauche, fait un bond de 8,7% en 2005 à 11,9%. Les Verts franchissent pour la première fois la barre des 10% avec 10,7%. En deux ans, elle a réussi à s'imposer sur la scène politique, renforçant ses positions à l'Est et gagnant du terrain à l'Ouest, malgré des promesses que le SPD juge « populistes ». Die Linke siège dans onze des seize Länder, dont cinq à l'Ouest. Et lors des élections régionales partielles du 30 août, le parti est arrivé en deuxième position dans deux Länder de l'ex-RDA, derrière la CDU mais loin devant le SPD ... / ... " - Source 20Minutes

Die linke qui en fin de compte a remplacé le SPD pour beaucoup d'électeurs sur un programme qualifié par les socio démocrates de "simpliste" mais qui mérite pourtant beaucoup mieux au moins sur deux points :

- Plus de justice sociale et - Retrait immédiat des troupes allemandes d'Afghanistan.

En France, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'Europe et l'international, a qualifié de "jour sombre pour la social-démocratie" la victoire d'Angela Merkel en Allemagne."L'axe Merkel-Sarkozy-Barroso est plus à droite et plus libéral après cette élection", déplore le député socialiste. "Le SPD enregistre une forte chute qui est l'expression de la panne de la social-démocratie en Europe. - Source Le Figaro

En clair, le rose tendre ou le bleu clair exaspère ou désespère les électeurs. Avertissement aux partis ou mouvements de gauche français.

En ce qui nous concerne, nous ajouterons que les électeurs et le peuple de gauche est las des versions socio démocrates qui ne sont en fait qu'un mauvais compromis entre les idées de gauche et l'accompagnement du libéralisme économique.

La légende qui prétend qu'on peut adoucir le capitalisme tout en maintenant la justice sociale vient une fois de plus de prendre l'eau. La crise économique demande des réponses tranchées. L'électorat conservateur obtient des réponses à ses demandes et se mobilise pour un personnel politique qui ne faillit pas. Les électeurs de gauche n'obtiennent qu'atermoiements ou leçons de réalisme libéral de la part d'élus ou de dirigeants qui ne sont préoccupés que par des alliances contre nature ou des combats d'égos.

Il est indispensable que les responsables de la gauche française à commencer par le Parti Socialiste prennent immédiatement la mesure de ce nouvel échec de la "sociale démocratie molle" et se tourne à nouveau vers ses vraies valeurs.

La crise économique et financière doit être l'occasion pour TOUS les partis ou formations de gauche de proposer un profond changement politique et social.

Alors, les histoires de rapprochement avec le centre, de nouveau nom de baptême pour le parti socialiste, de désirs plus ou moins d'avenir, de candidatures plus ou moins souhaitées, de refondation qui s'éternisent, de parti révolutionnaires qui ne révolutionnent rien, d'écologistes triomphants et diviseurs, qu'est que vous voulez que ça fasse aux électeurs de gauche qui VEULENT que la droite dégage le plus vite possible du paysage !!!!

A moins que les petits intérêts et calculs des un des des autres ne soient qu'une envie de détruire l'autre pour "mieux reconstruire", dans un désordre organisé, donnant aux conservateurs, un bail de longue durée, leur permettant de livrer les populations pieds et poings liés, aux intérêts économiques et financiers, qui les ont spoliés et .... qui ne tarderont pas à recommencer de plus belle !

Parti Socialiste, Parti Communiste, PRG, VERTS, NPA, LO, PG, Alternatifs et autres mouvements de gauche, le miroir n'est pas encore brisé et se situe devant vous !

Il ne suffit que de vous regarder dedans ... VITE !




27 juillet 2009

Travail du dimanche : Recours officiel de l'opposition de gauche auprès du Conseil Constitutionnel

Si vous êtes un fidèle de Slovar les Nouvelles, vous avez suivi depuis le début nos articles sur l'imposture du travail du dimanche voulue par le Président de la République.

Bien avant le vote serré au Sénat qui a entériné à quelques voix près le texte légèrement remodelé, Jean-Marc Ayrault, le Président du groupe socialiste à l'assemblée nationale, avait prévenu l'ensemble des députés : "On va avoir cinq, six ou sept catégories de salariés travaillant le dimanche" "On met en place une inégalité considérable devant le travail du dimanche. C'est inacceptable d'un point de vue républicain" - Source Blog de Jean-Marc Ayrault

Il avait également prévenu que le groupe socialiste annoncerait la saisine du conseil constitutionnel, en raison de l'inégalité que va provoquer le texte, entre les salariés des zones touristiques, qui seront obligés de travailler le dimanche, sans majoration de salaire alors que les salariés des zones commerciales autour de Paris Lille et Marseille devront être volontaires et seront payés double, comme il l'expliquait sur France3


Extrait du texte déposé par le les députés et sénateurs socialistes, communistes, radicaux de gauche et Verts : "Nous avons l'honneur de vous déférer, en application du second alinéa de l'article 61 de la Constitution, l'ensemble de la loi réaffirmant le principe du repos dominical et visant à adapter les dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires, telle qu'adoptée par le Parlement"

Selon eux, la loi est "viciée d'un quadruple point de vue au moins : la violation des 10e et 11e alinéas du préambule de la Constitution de 1946 qui garantissent le droit au repos du travailleur et le droit de mener une vie familiale normale", "la méconnaissance du principe de clarté et de l'objectif de valeur constitutionnelle d'intelligibilité et d'accessibilité de la loi", "la violation du principe d'égalité" et "la libre administration des collectivités territoriales"- Source AFP/Google

Nous nous étonnons toutefois que le MODEM qui est opposé au texte (voir plus bas - "Quant à l'opposition") n'ait pas rejoint l'opposition de gauche sur la saisine du Conseil Constitutionnel .

Il faut dire que l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'un engagement de campagne du candidat Sarkozy et que celui-ci est emblématique de sa politique libérale. Un rejet par le Conseil Constitutionnel serait pris par le Président et sa majorité comme un échec et surtout un camouflet !

Pour mémoire, nous vous donnons ci-dessous l'état des déclarations et positions des différents leaders politiques :

Nicolas Sarkozy, : Après nous avoir expliqué que l''impossibilité de s'acheter un sac ou une montre de luxe, le dimanche à côté de son "bureau" et le quasi déshonneur de la France à cause de la visite de Michelle Obama "empêchée" de faire du shopping, il nous a sorti de son chapeau dominical : Luis Inacio Lula da Silva. "Je ne pensais pas avoir le soutien du président 'Lula' sur cette question". "Je n'imagine pas une ville telle que Paris" avec les rideaux baissés le dimanche. (Point de presse conjoint Luis Inacio Lula da Silva, mardi)



Henri Guaino, conseiller spécial de l'Elysée: "C'est un progrès social pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde au travail le dimanche. Il s'agit d'élargir les zones dans lesquelles on pourra le faire, et pour les nouvelles catégories qui vont être concernées, de le faire sur la base du volontariat et avec une rémunération plus élevée". "Ce qui frappe c'est que l'on regarde jamais le côté création de richesses et d'emplois", "on reste sur des positions immobiles". "Ce texte est de portée relativement limitée" et "il y aura toujours un repos hebdomadaire". (Déclaration sur BFM TV, dimanche)

Progrès social ????????

Xavier Darcos, ministre du Travail: "il faut mettre un terme à la jungle qui existe aujourd'hui" en terme de dérogations au repos dominical. Cette proposition de loi "concerne des endroits extrêmement particuliers, puisque cela concerne 500 communes à vocation touristique, 30 zones à l'intérieur de communes touristiques et les grandes agglomérations de plus d'un million d'habitants" ... / ... "Pour ceux qui travaillent déjà, il y a déjà des conventions de toute nature qui ne leur permettent peut être pas d'être payés double, mais d'avoir des récupérations, des systèmes diverses qui protègent le droit des salariés" ... /.. " (Déclaration sur RTL, mardi) - (Déclaration sur Europe 1, vendredi)

Quel que soit le ministère de Monsieur Darcos, on peut noter sa grande ... incompétence sur les sujets qu'il est amené à traiter !!!

Patrick Devedjian, ministre chargé du Plan de relance: "Dans un pays où il y a autant de chômage que nous en avons aujourd'hui malheureusement avec la crise, c'est quand même un comble d'interdire aux gens de travailler". "La vraie fatalité c'est le chômage, quand on n'a pas de choix c'est qu'on est au chômage". La loi est "urgente par rapport à la situation économique". "Il faut être volontaire pour travailler le dimanche mais ce qui est anormal c'est d'interdire aux gens de travailler". Il y aura "trois périmètres exceptionnels", avec "les agglomérations de plus d'un million d'habitants, à savoir Paris, Marseille et Lille" et les "zones touristiques" avec un décompte qui "donne lieu à discussion", mais qui est de "l'ordre de 500". (Déclaration sur France 2, lundi)

Merci à Patrick Devedjian, qui s'est ridiculisé avec le travail dominical en Belgique, de déclarer que le nombre de zones que le gouvernement et Xavier Darcos limite à 500 est "avec un décompte qui "donne lieu à discussion"

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP: " ... /... Frédéric Lefebvre a dénoncé les "caricatures" du PS, qui "essaie de faire croire que la proposition de loi serait une généralisation du travail le dimanche". Le texte va "sauver des emplois", "offrir la possibilité aux Français qui le veulent de travailler le dimanche" et "mettre la France au niveau de sa réputation de grand pays touristique". (Point-presse hebdomadaire, lundi)

Sans commentaire

Quant à l'opposition

François Bayrou, patron du Modem: Le texte "ne peut en aucun cas relancer la consommation ou dynamiser l'emploi et l'économie".

Robert Rochefort, député européen Modem, ancien directeur du Credoc: "Nous exprimons énergiquement notre opposition à cette énième mouture du texte qui ne peut en aucun cas relancer la consommation, dynamiser l'emploi et l'économie dans un contexte de crise majeure. Ca ne peut aboutir qu'à des transferts d'activité de certains commerces vers d'autres, et ça se fait toujours au détriment des commerces de centre-ville et de quartier et au bénéfice des grandes chaînes à la périphérie des villes qui utilisent moins de salariés au mètre carré. En outre, chaque ouverture le dimanche d'un commerce entraîne une demande de dérogation supplémentaire d'un ou plusieurs commerces voisins, selon le député européen, ce qui tend à une banalisation et une généralisation de l'ouverture le dimanche et non pas l'exception comme on veut nous le faire croire." (Déclaration à l'AFP, mardi) - Source Challenge

Dans ce cas, comme nous le faisions remarquer plus haut, pourquoi ne pas s'être associé au recours de députés et sénateurs socialistes, communistes, radicaux de gauche et Verts ?

Le MODEM et surtout François Bayrou continuent de cultiver leur incohérence ...

Avec ou sans MODEM, le recours, est extrèmement important. En effet, il faut que les français comprennent que le texte de loi n'est pas anodin, comme essayent de le faire croire le gouvernement et sa majorité. Ce sont nos amis du site "Le Dimanche j'y tiens !" qui nous l'expliquent :

La France étant le premier pays touristique au monde, on peut considérer que pratiquement l’ensemble du territoire peut faire l’objet d’une demande de classement en zone touristique. Dernier exemple en date, le classement en zone touristique du secteur de la Défense !

Alors, cette fois-ci, les Valls, Dray, Lang et Montebourg, vos g...... et n'oubliez pas que le mandat qui vous donne le droit de flinguer la direction du Parti, vous a été donné par les électeurs dont beaucoup refusent de travailler le dimanche dans n'importe quelles conditions !!!!!

l'Unité autour du texte déposé par les parlementaires de gauche doit être observée par tous et exige une pause dans les attaques contre son propre camp ! A défaut partez en vacances !!!

Crédit et copyright image
Les graffiti du Candide