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11 janvier 2012

Soldes : Petites manipulations autour du travail du dimanche ?

Obsession du Président de la République, le travail du dimanche ne fait pas recette. Frédéric Lefebvre et Xavier Bertrand ont décidé de profiter du lancement des soldes pour essayer de l'imposer, avec quelques arrières pensées électorales.

N'ayant aucune réponse à donner aux français en termes de bas salaires et de faible pouvoir d'achat, notre vibrionnant secrétaire d’Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre souhaiterait imposer les soldes comme arme anti-crise.

Néanmoins, cette année, les français risquant de se limiter aux achats indispensables, comme notamment habiller leur famille à petit prix. Notre ministre a l'ambition de transformer Paris et le grandes villes françaises en concurrentes de Londres ou de Milan pour ce qui concerne le tourisme des soldes.

Le seul problème selon Frédéric Lefebvre étant que : « nos commerces ne sont pas ouverts le dimanche »

Ah, le travail du dimanche ! Pour ceux qui l'auraient oublié, il est indispensable de se souvenir que c'est Nicolas Sarkozy qui avait lancé le débat en 2009. Et de quelle façon !

En effet, au cours d'un colloque à la Défense, le Président nous créditait d'une anecdote écrivait Libération : Lorsque Barack Obama accompagné de sa famille était en visite en France pour les célébrations du 65e anniversaire du Débarquement, son épouse avait souhaité faire du shopping à Paris ... un dimanche.



Or, expliquait Nicolas Sarkozy : « Est-ce qu’il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? » ce qui lui permettait de réclamer un assouplissement des règles du travail dominical ! Ajoutant : « Il ne s’agit pas de dire que tout le monde va travailler le dimanche, je n’ai jamais dit ça (...) » mais « (...) avec 80 millions de touristes par an, ça fera un jour de plus où, dans les zones de tourisme, il y a aura de la croissance »

Or, entre temps, devant le peu d'engouement des petits commerçants et les nombreuses actions en justice des syndicats contre les ouvertures de grandes surfaces et supérettes, il faut dire que l'enthousiasme de départ était bien retombé.

C'est donc profitant de l'ouverture des soldes d'hiver que 2012 que Frédéric Lefebvre et Xavier Bertrand ont lancé leur offensive.

Pour Lefebvre, il faut impérativement : « Autoriser les commerçants qui le souhaitent, à ouvrir le premier dimanche des soldes (...) Je ne me fais pas à l'idée que, dans ce moment où nous avons besoin d'aller chercher la croissance, on laisse d'autres capitales, comme Londres ou Rome maintenant prendre la place de Paris (...) »

Xavier Bertrand de son côté n'y va pas par quatre chemins : « (...) La loi que nous avons votée constituait un pas en avant, mais elle n'apporte pas encore toutes les possibilités pour les salariés qui souhaiteraient travailler le dimanche et les employeurs qui souhaiteraient ouvrir (...) »

Par contre, pas un mot sur le fait que les articles qui n'ont pas trouvé preneurs soit parce qu'ils étaient jugés trop chers par ceux qui pouvaient l'acheter ou inaccessible aux budgets serrés se vendraient mieux si leur prix était plus bas le reste de l'année.

Mais là, répondront-ils en choeur, impossible d'intervenir dans un marché régulé par la libre concurrence !

Alors, pourquoi relancer le débat du travail dominical ?

Tout d'abord pour satisfaire l'égo de quelques lobbies patronaux et récupérer le vote de quelques commerçants et boutiquiers désireux de faire travailler leur personnel le dimanche.

Et surtout, campagne présidentielle oblige, essayer de faire croire que les maires de gauche des grandes villes qui refusent d'accorder des dérogations d'ouverture, à commencer par Paris, sont des ennemis de la croissance et de l'emploi.

Ce qui est censé faire oublier les promesses ... en attente du président du pouvoir d'achat et du travailler plus pour gagner plus ?

24 octobre 2011

Le Sénat va t-il remettre en question le travail du dimanche ?

Le travail du dimanche, l'une des mesures les plus controversées du quinquennat, pourrait bien être remise en cause par le Sénat. En effet : Le groupe Communiste Républicain Citoyen (CRC) y a déposé une proposition de loi, visant à garantir le droit au repos dominical.

Le texte disponible sur le site de la CFTC et déposé par les sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen (CRC), a pour ambition de garantir au plus grand nombre de salariés, le droit au repos dominical et de mettre fin à des situations équivoques, en ce qui concerne le volontariat ou les heures supplémentaires !

Ainsi, si le texte était adopté, il serait plus difficile voir impossible, par exemple, pour de nombreux super ou hyper marchés d'ouvrir leurs portes et d'imposer à leurs salariés de travailler le dimanche. Oui, mais répondront ceux qui apprécient de s'y rendre pour faire leurs courses le dimanche matin, ce travail est basé sur le volontariat !

Sauf que, comme l'expliquait l'inspecteur du Travail Gérard Filoche en 2007 : « (...) : il n’existe pas de liberté, de volontariat en droit du travail, tous les salariés sont subordonnés juridiquement, et c’est l’employeur, seul, qui décide de qui travaille ou ne travaille pas le dimanche ... » Ce qui a été malheureusement, confirmé par les licenciements de salariés qui s'y opposaient !

Ce qu'indique le projet de loi déposé au Sénat : « (...) Quant au volontariat, qui devait pourtant être le fondement du travail le dimanche, force est de constater qu'en l'état actuel du droit et du lien de subordination qui caractérise le contrat de travail, il n'est en réalité qu'un leurre (...) Et les sénateur de livrer cet exemple d'un : (...) commerce alimentaire de la zone commerciale d'Albertville (Savoie) qui ouvre le dimanche midi et (...) organise (...) un tirage au sort, à l'initiative du directeur, pour désigner la première des salariées qui accompagnera, chaque fin de semaine, les deux étudiantes recrutées pour tenir les caisses (...) dire non, c'est risquer d'être licenciée, comme l'ont été deux mois plus tôt leurs collègues de la même enseigne d'Oyonnax (Ain) »

Mais le texte ne limite pas à vouloir interdire le travail du dimanche, puisqu'il a aussi pour ambition de codifier clairement, les conditions de travail et de rémunération des salariés travaillant le dimanche. Exemple :

« (...) Nous proposons également que tous les salarié-es qui travaillent le dimanche, de manière exceptionnelle ou régulière, puissent bénéficier d'une rémunération doublée, à moins qu'un accord collectif ne leur prévoit des dispositions plus favorables. Car contrairement aux annonces ministérielles, l'adoption de la loi du 10 août 2010 n'a pas eu pour effet de permettre aux salarié-es qui travaillent le dimanche de bénéficier d'une rémunération doublée couplée à un repos constitué de deux jours consécutifs. En effet, la loi permet à tous les commerces - y compris ceux qui n'ont pas de vocation touristique - d'ouvrir tous les dimanches, sans obligation de contreparties pour les salarié-es (...) »

Ce texte est à notre sens important puisqu'il permettrait probablement de faire le ménage dans les trop nombreuses dérogations listées notamment par le site Linternaute.

Il est certain que, la proposition de loi des sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen va relancer le débat entre ceux, qui trouvent bien agréable d'aller faire ses courses le dimanche matin : « puisque c'est un jour de repos » pour eux et ceux, qui considèrent qu'il est nécessaire pour chacun de partager le même jour de la semaine avec son conjoint, ses enfants ou amis.

A ce sujet, nous laisserons la parole à Gérard Filoche qui rappelait en 2007 que si : « Certains sondages affirment que 53% des Français sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche (...) Néanmoins, lorsqu'on demande à ces mêmes français, s'ils accepteraient de travailler le dimanche, ils y sont dévaforables à sont 85% » !

A méditer !


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Setca

09 août 2010

Bilan du travail du dimanche : Travailler pour gagner la même chose ... ou moins !

Avatar du "Travailler plus pour gagner plus" la loi autorisant le travail du dimanche est en train de tourner à la pochade et surtout ... à la spoliation pour les salariés concernés.

La loi prévoit deux cas : les "zones d'intérêt touristiques" et les "PUCE"

La loi permet dans les "zones d'intérêt touristiques" que : " tous les commerces peuvent désormais ouvrir les dimanches sans obligation de contreparties pour les salariés. Des accords de branche ou d'entreprise peuvent toutefois prévoir des compensations. La loi du 10 août 2009 stipule que des négociations doivent être engagées, sans obligation toutefois d'aboutir " Source Challenge

Quant aux salariés des "PUCE" , ils sont en train d'apprendre à leurs dépends que, contrairement à ce que prétendaient les députés porteurs de la loi et le site de TF1, ils ne peuvent pas : " prétendre au repos compensateur ou au doublement de leur rémunération, lorsqu'ils travaillent le dimanche"

Nul n'a oublié le sketch du Président dans lequel il racontait qu'il était allé : " acheter un livre aux Champs Elysée, un dimanche" (on va le croire ! ) et qu'il avait demandé à la vendeuse, si elle était satisfaite de travailler ce jour. Et le Président de prendre le ton "Bigard" pour imiter la vendeuse : " Le dimanche c'est pas plus long que le lundi, simplement on est payé double".

Et de conclure par une ôde au volontatariat de ces "héros" qui permettent aux touristes d'avoir le bonheur de faire don de leurs économies à la nation française !


Sarkozy et le travail le dimanche
envoyé par 20Minutes. - L'info video en direct.

Loin des discours "sketchs", un an après le vote de la loi, qu'en est-il de ceux qui pouvaient améliorer leur pouvoir d'achat en travaillant le jour ou tout le monde est censé se reposer ?

Du côté des syndicats on constate que : " ... / ... le doublement de la rémunération des salariés, comme le prévoit la loi, n'est pas systématique ... / ... "

Du côté patronal on évoque : " ... / ... des changements "très ponctuels". Pour Jean-Michel Silbertein du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), "il n'y a pas eu véritablement une demande forte pour s'inscrire dans cette démarche" - Source AFP

En clair : Désillusion et indifférence polie !

Mais revenons à la ville de Marseille et au député Maillé qui fut à l'origine de cette loi . En effet, c'est ce député qui a lancé le débat en se basant sur une demande des commerçants du centre commercial " Plan de Campagne " ( situé dans sa circonscription).

Il avait pour ce faire mis en place une pétition : " travailler le dimanche c'est mon choix " (encore disponible sur Facebook) : " Nous appelons à signer la pétition en ligne « travailler le dimanche, c’est mon choix ». Par ce geste, nous demandons que l’on respecte notre choix de faire des courses ou de travailler le dimanche"

Plan de Campagne n'est pas classé en "zones et communes touristiques" mais en "PUCE"

Les "PUCE", sont, nous dit Challenge : " autorisées par les préfets après une demande des maires, le volontariat est inscrit dans la loi, tout comme une rémunération double, sauf accord collectif plus favorable ou moins favorable. C'est le cas à Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône), où un accord signé au niveau du PUCE (6.000 salariés) prévoit une majoration mais pas un doublement de la rémunération ... / ... "

Ce qui signifie sur le terrain que : " Les majorations prévues sont largement inférieures au doublement du salaire horaire, il n'y a plus de jour de fermeture fixe et pas de garantie pour revenir sur le volontariat", explique Aline Levron de la CFDT Services ... / ... En l'absence d'accord de branche ou d'entreprise, les syndicats critiquent aussi les inégalités entre salariés des PUCE et ceux dans une commune/zone touristique, où aucune compensation n'est obligatoire. On voit fleurir des contrats de temps partiels le dimanche", ajoute une syndicaliste de FO.

Ailleurs, en France, le tableau n'est pas plus reluisant !

" ... / ... concernant les commerces alimentaires de détail, de nombreux abus sont constatés, avec des ouvertures toute la journée (limite légale fixée à 13H00) notamment à Paris où depuis juin 2009, 67 procès-verbaux ont été dressés. "C'est une infime partie des dérives constatées", assure Force ouvrière.

En province, c'est le principe même de l'ouverture dominicale de supérettes qui a parfois provoqué des conflits. Les prud'hommes devront d'ailleurs se prononcer sur le licenciement de trois ex-salariés de chez Ed à Oyonnax (Ain), licenciés pour avoir refusé de travailler ce jour-là ... / ... " - Source AFP/Google

Bilan : Richard Maillé et ses collègues qui affirmaient " simplement vouloir officialiser certaines situations " (éviter à certaines grandes enseignes de payer des pénalités pour ouverture illicite) et donner un cadre juridique unique, semblent avoir rendu encore plus complexe la situation.

En effet, peut-on lire dans le JDD : " Il a l'air déconcerté, Richard Mallié, le député UMP qui défend mordicus la loi sur l’ouverture des commerces le dimanche. Mardi, la réforme controversée aura un an sans que l’élu soit capable d’en dresser le bilan. "Le comité de suivi prévu par le texte ne se réunira que le 16 septembre pour commencer ses travaux. Il y a un peu de retard…", avoue-t-il, un brin gêné ... / ... Tout va très lentement, car élus et commerçants sont divisés. Les petits patrons redoutent la concurrence des grands, les maires craignent de perdre des voix, les syndicalistes menacent de saisir les tribunaux ... / ..." - Source JDD

En clair, une nouvelle victoire du "Président du pouvoir d'achat" et grand acheteur de livres ... le dimanche !

Crédit photo
20 Minutes

27 juillet 2009

Travail du dimanche : Recours officiel de l'opposition de gauche auprès du Conseil Constitutionnel

Si vous êtes un fidèle de Slovar les Nouvelles, vous avez suivi depuis le début nos articles sur l'imposture du travail du dimanche voulue par le Président de la République.

Bien avant le vote serré au Sénat qui a entériné à quelques voix près le texte légèrement remodelé, Jean-Marc Ayrault, le Président du groupe socialiste à l'assemblée nationale, avait prévenu l'ensemble des députés : "On va avoir cinq, six ou sept catégories de salariés travaillant le dimanche" "On met en place une inégalité considérable devant le travail du dimanche. C'est inacceptable d'un point de vue républicain" - Source Blog de Jean-Marc Ayrault

Il avait également prévenu que le groupe socialiste annoncerait la saisine du conseil constitutionnel, en raison de l'inégalité que va provoquer le texte, entre les salariés des zones touristiques, qui seront obligés de travailler le dimanche, sans majoration de salaire alors que les salariés des zones commerciales autour de Paris Lille et Marseille devront être volontaires et seront payés double, comme il l'expliquait sur France3


Extrait du texte déposé par le les députés et sénateurs socialistes, communistes, radicaux de gauche et Verts : "Nous avons l'honneur de vous déférer, en application du second alinéa de l'article 61 de la Constitution, l'ensemble de la loi réaffirmant le principe du repos dominical et visant à adapter les dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires, telle qu'adoptée par le Parlement"

Selon eux, la loi est "viciée d'un quadruple point de vue au moins : la violation des 10e et 11e alinéas du préambule de la Constitution de 1946 qui garantissent le droit au repos du travailleur et le droit de mener une vie familiale normale", "la méconnaissance du principe de clarté et de l'objectif de valeur constitutionnelle d'intelligibilité et d'accessibilité de la loi", "la violation du principe d'égalité" et "la libre administration des collectivités territoriales"- Source AFP/Google

Nous nous étonnons toutefois que le MODEM qui est opposé au texte (voir plus bas - "Quant à l'opposition") n'ait pas rejoint l'opposition de gauche sur la saisine du Conseil Constitutionnel .

Il faut dire que l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'un engagement de campagne du candidat Sarkozy et que celui-ci est emblématique de sa politique libérale. Un rejet par le Conseil Constitutionnel serait pris par le Président et sa majorité comme un échec et surtout un camouflet !

Pour mémoire, nous vous donnons ci-dessous l'état des déclarations et positions des différents leaders politiques :

Nicolas Sarkozy, : Après nous avoir expliqué que l''impossibilité de s'acheter un sac ou une montre de luxe, le dimanche à côté de son "bureau" et le quasi déshonneur de la France à cause de la visite de Michelle Obama "empêchée" de faire du shopping, il nous a sorti de son chapeau dominical : Luis Inacio Lula da Silva. "Je ne pensais pas avoir le soutien du président 'Lula' sur cette question". "Je n'imagine pas une ville telle que Paris" avec les rideaux baissés le dimanche. (Point de presse conjoint Luis Inacio Lula da Silva, mardi)



Henri Guaino, conseiller spécial de l'Elysée: "C'est un progrès social pour que ceux qui veulent travailler puissent le faire. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde au travail le dimanche. Il s'agit d'élargir les zones dans lesquelles on pourra le faire, et pour les nouvelles catégories qui vont être concernées, de le faire sur la base du volontariat et avec une rémunération plus élevée". "Ce qui frappe c'est que l'on regarde jamais le côté création de richesses et d'emplois", "on reste sur des positions immobiles". "Ce texte est de portée relativement limitée" et "il y aura toujours un repos hebdomadaire". (Déclaration sur BFM TV, dimanche)

Progrès social ????????

Xavier Darcos, ministre du Travail: "il faut mettre un terme à la jungle qui existe aujourd'hui" en terme de dérogations au repos dominical. Cette proposition de loi "concerne des endroits extrêmement particuliers, puisque cela concerne 500 communes à vocation touristique, 30 zones à l'intérieur de communes touristiques et les grandes agglomérations de plus d'un million d'habitants" ... / ... "Pour ceux qui travaillent déjà, il y a déjà des conventions de toute nature qui ne leur permettent peut être pas d'être payés double, mais d'avoir des récupérations, des systèmes diverses qui protègent le droit des salariés" ... /.. " (Déclaration sur RTL, mardi) - (Déclaration sur Europe 1, vendredi)

Quel que soit le ministère de Monsieur Darcos, on peut noter sa grande ... incompétence sur les sujets qu'il est amené à traiter !!!

Patrick Devedjian, ministre chargé du Plan de relance: "Dans un pays où il y a autant de chômage que nous en avons aujourd'hui malheureusement avec la crise, c'est quand même un comble d'interdire aux gens de travailler". "La vraie fatalité c'est le chômage, quand on n'a pas de choix c'est qu'on est au chômage". La loi est "urgente par rapport à la situation économique". "Il faut être volontaire pour travailler le dimanche mais ce qui est anormal c'est d'interdire aux gens de travailler". Il y aura "trois périmètres exceptionnels", avec "les agglomérations de plus d'un million d'habitants, à savoir Paris, Marseille et Lille" et les "zones touristiques" avec un décompte qui "donne lieu à discussion", mais qui est de "l'ordre de 500". (Déclaration sur France 2, lundi)

Merci à Patrick Devedjian, qui s'est ridiculisé avec le travail dominical en Belgique, de déclarer que le nombre de zones que le gouvernement et Xavier Darcos limite à 500 est "avec un décompte qui "donne lieu à discussion"

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP: " ... /... Frédéric Lefebvre a dénoncé les "caricatures" du PS, qui "essaie de faire croire que la proposition de loi serait une généralisation du travail le dimanche". Le texte va "sauver des emplois", "offrir la possibilité aux Français qui le veulent de travailler le dimanche" et "mettre la France au niveau de sa réputation de grand pays touristique". (Point-presse hebdomadaire, lundi)

Sans commentaire

Quant à l'opposition

François Bayrou, patron du Modem: Le texte "ne peut en aucun cas relancer la consommation ou dynamiser l'emploi et l'économie".

Robert Rochefort, député européen Modem, ancien directeur du Credoc: "Nous exprimons énergiquement notre opposition à cette énième mouture du texte qui ne peut en aucun cas relancer la consommation, dynamiser l'emploi et l'économie dans un contexte de crise majeure. Ca ne peut aboutir qu'à des transferts d'activité de certains commerces vers d'autres, et ça se fait toujours au détriment des commerces de centre-ville et de quartier et au bénéfice des grandes chaînes à la périphérie des villes qui utilisent moins de salariés au mètre carré. En outre, chaque ouverture le dimanche d'un commerce entraîne une demande de dérogation supplémentaire d'un ou plusieurs commerces voisins, selon le député européen, ce qui tend à une banalisation et une généralisation de l'ouverture le dimanche et non pas l'exception comme on veut nous le faire croire." (Déclaration à l'AFP, mardi) - Source Challenge

Dans ce cas, comme nous le faisions remarquer plus haut, pourquoi ne pas s'être associé au recours de députés et sénateurs socialistes, communistes, radicaux de gauche et Verts ?

Le MODEM et surtout François Bayrou continuent de cultiver leur incohérence ...

Avec ou sans MODEM, le recours, est extrèmement important. En effet, il faut que les français comprennent que le texte de loi n'est pas anodin, comme essayent de le faire croire le gouvernement et sa majorité. Ce sont nos amis du site "Le Dimanche j'y tiens !" qui nous l'expliquent :

La France étant le premier pays touristique au monde, on peut considérer que pratiquement l’ensemble du territoire peut faire l’objet d’une demande de classement en zone touristique. Dernier exemple en date, le classement en zone touristique du secteur de la Défense !

Alors, cette fois-ci, les Valls, Dray, Lang et Montebourg, vos g...... et n'oubliez pas que le mandat qui vous donne le droit de flinguer la direction du Parti, vous a été donné par les électeurs dont beaucoup refusent de travailler le dimanche dans n'importe quelles conditions !!!!!

l'Unité autour du texte déposé par les parlementaires de gauche doit être observée par tous et exige une pause dans les attaques contre son propre camp ! A défaut partez en vacances !!!

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Les graffiti du Candide

24 juillet 2009

Travail dominical : Iniquité organisée !!!

Le Sénat a adopté jeudi par 165 voix contre 159 et sans le modifier le texte tel que l'Assemblée l'avait voté le 15 juillet par 282 voix contre 238. La proposition de loi est donc définitivement adoptée par le Parlement.

Ainsi, le Sénat à une très courte majorité a voté comme l'Assemblée Nationale. Nicolas Sarkozy avec ses boutiques des Champs Elysées et Richard Maillé avec son "Plan de campagne" auront réussi à imposer à des millions de salariés l'un des plus grand recul social de la 5 eme République.

On a toujours travaillé le dimanche en France. Le boulanger, certains restaurant, les salles de spectacles font partie de notre paysage dominical. Mais, l'arrivée des grandes enseignes, qui sont, en grande partie responsables, de la disparition du commerce traditionnel, a bouleversé le paysage commercial et promu l'hyper consommation.

Ces mêmes grandes enseignes ne disposaient pas, pour la plupart, de la possibilité d'ouverture 7 jours sur 7 et depuis longtemps s'adonnaient à un lobbying intense auprès des députés et sénateurs.

Richard Maillé aura été le porteur de cette régression sociale dont on perçoit le contenu idéologique plus qu'économique en lisant les commentaires des organisations d'employeurs

La (peu progressiste en termes sociaux) CGPME :

" La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) estime que « le dimanche est depuis longtemps un jour permettant de consolider la cellule familiale et de privilégier les activités culturelles et sportives " Source La Vie

"Une chose est certaine : ce texte inutile et dangereux n'a aucun intérêt, ni économique, ni social, bien au contraire. Y voir une contribution à la sortie de crise, c'est méconnaître la réalité des PME et des commerçants de proximité. " déclarait François Turcas de la CGPME Rhône-Alpes

Au MEDEF, on modère son enthousiasme et on passe vite sur l'effet économique pour souligner que les propriétaires d'enseigne ne pourront plus être poursuivi en justice

L'extension du travail dominical constituera "une petite contribution à la sortie de crise", a estimé mardi la présidente du Medef Laurence Parisot, tout en regrettant que le gouvernement n'ait pas laissé les partenaires sociaux et les élus se mettrent d'accord localement.

... / ... Critiquant l' "expression malheureuse" de travail du dimanche au motif que "la plupart des secteurs d'activité n'est pas concernée", elle a considéré que le texte "sur l'ouverture du dimanche ne fait que sécuriser juridiquement des situations existantes".

"Est-il normal que le centre commercial de Plan-de-Campagne près de Marseille vive depuis plusieurs années dans une incertitude absolue sur la possibilité d'ouvrir ou de fermer, de licencier ou d'embaucher?

... / ... Si elle a trouvé "cette sécurisation juridique tout à fait utile", Mme Parisot a regretté sur la méthode que "le gouvernement n'ait pas choisi une approche par la concertation et l'accord entre les parties".

"J'aurais de loin préféré que la possibilité d'ouvrir soit décidée localement d'un commun accord entre partenaires sociaux et élus. La question n'est pas de savoir si le travail du dimanche en soi est bien ou mal -posée de cette façon cette question est quasiment religieuse-, c'est à quelles conditions c'est bien ou mal. Seules les parties prenantes locales sont en mesure de le décider", a-t-elle ajouté. - AFP/Google

Bon, Madame Parisot résume bien l'enjeu : Les syndicats ne pourront plus poursuivre les enseignes ou magasins ouvrant le dimanche sans autorisation. Ce qui en langage MEDEF se traduit par : " sécuriser juridiquement des situations existantes"

Les syndicats de salariés de leur côté ne décolèrent pas

La CGT déclare : L’extension du travail du dimanche ne créera pas d’emploi, pis, elle en supprimera essentiellement dans les très petites entreprises au profit d’une plus grande productivité dans les plus grands établissements. Ce qu’il faut c’est de l’emploi, une sécurisation du parcours professionnel, l’augmentation générale des salaires, la sauvegarde et le développement des services publics, une politique industrielle respectueuse de l’environnement. Pour la CGT, ce sont autant de raisons, dans l’unité la plus large, de poursuivre et d’amplifier la mobilisation professionnelle et interprofessionnelle. - Source La CGT

Pour la CFTC, c’est plusieurs centaines de milliers d’emplois qui sont dès aujourd’hui menacés. Visiblement, il est plus facile de lutter contre le chômage sur le papier que d’agir concrètement, fusse en s’opposant aux desiderata des lobbies. Entre carrière et service de la Nation, de trop nombreux élus ont nettement choisi la carrière. Jacques Voisin Président de la CFTC sur Travail-dimanche

Force Ouvrière constate que l’idéologie l’emporte sur l’intérêt économique et social. La faible majorité au Sénat atteste de la perplexité, y compris au sein de la majorité, face aux mensonges du gouvernement, qui n’a eu de cesse de marteler qu’il s’agit d’un texte équilibré. Fédération FO Commerce

La CFDT se contente d'écrire sur son site : Le texte a été voté dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée nationale, rendant définitive son adoption par le Parlement. Le Conseil constitutionnel, saisi par l’opposition, devra se prononcer, notamment sur les inégalités entre salariés que cette loi entraîne.

Il faut dire que François Chérèque dans une interview au Nouvel Obs se montrait résigné quant à l'adoption de ce texte. "Ce ne sera pas la première loi qui sera votée avec un désaccord des organisations syndicales"

On reconnaît bien, la combativité du syndicat "réformateur" !

En clair, la prochaine étape du bras de fer aura lieu au Conseil Constitutionnel où le groupe socialiste de l'Assemblée va déposer un recours.

Mais au fait, connaît-on les noms des sénateurs qui ont voté pour ou contre le texte ?

Nos amis du site "Le dimanche j'y tiens !" nous donne tous les résultats du vote

Ce texte, vivement critiqué par la gauche et par les organisations syndicales, n'a pas fait le plein des voix à droite. Plusieurs élus UMP ou du Nouveau centre (NC) ont voté contre.

Les groupes socialiste, radical et citoyen (SRC) et de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts), qui estiment que ce texte vise à généraliser le travail dominical, ont voté contre cette proposition de loi présentée par le député UMP Richard Mallié et vivement soutenue par Nicolas Sarkozy.

La quatrième mouture du texte est ainsi intitulée : "réaffirmer le principe du repos dominical et adapter les dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires".

Nombre de votants : 333
Suffrages exprimés : 324
Pour : 165
Contre : 159

Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche (24)
Contre : 23 -N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Luc Mélenchon (Devenu député européen)

Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (17)
Pour : 4 - MM. Gilbert Barbier, Michel Charasse, Daniel Marsin, Aymeri de Montesquiou
Contre : 11
Abstentions : 2 - Mme Anne-Marie Escoffier, M. Jean-Pierre Plancade

Il est à noter que Michel Charasse, ancien ministre socialiste de François Mitterrand et exclu du PS a donné son accord à ce texte. Doit-on y voir la confirmation de la réception chaleureuse du Candidat de L'UMP, Nicolas Sarkozy, lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2007 ?

Groupe Socialiste (115)
Contre : 115

Groupe Union centriste (29)
Pour : 19
Contre : 4 - M. Denis Badré, Mme Jacqueline Gourault, MM. Jean-Jacques Jégou, Jean-Marie Vanlerenberghe
Abstentions : 2 - M. Jean-Claude Merceron, Mme Catherine Morin-Desailly
N'ont pas pris part au vote : 4 - MM. Jean Arthuis, Joseph Kergueris, Mme Anne-Marie Payet
M. Michel Mercier, membre du Gouvernement

Groupe Union pour un Mouvement Populaire (151)
Pour : 138
Contre : 3 - M. Alain Fouché, Mme Marie-Thérèse Hermange, M. André Lardeux
Abstentions : 5 - MM. Michel Bécot, Alain Houpert, Pierre Jarlier, Mme Fabienne Keller, M. François Pillet
N'ont pas pris part au vote : 5 - M. Gérard Larcher, Président du Sénat, M. Jean-Paul Alduy, Mme Béatrice Descamps, M. Ambroise Dupont
M. Henri de Raincourt, membre du Gouvernement

Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe (7)
Pour : 4
Contre : 3 - MM. Philippe Darniche, Jean Louis Masson, Bruno Retailleau
Détail complet (tous les noms par vote) sur Travail-dimanche

Dans l'attente de la décision du Conseil Constitutionnel, nous vous rapellons quelles sont les dispositions qui sont porteuses d'inégalité

Inégalité salariale. C'est l'argument principal du Parti socialiste qui déplore la différence qui ne manquera pas de s'instaurer, parfois sur des territoires voisins, entre des salariés travaillant le dimanche dans une zone située dans un périmètre d'usage de consommation exceptionnelle (Puce) et les autre salariés. Dans ces zones, le préfet de région peut, sur demande du conseil municipal, autoriser les établissements de vente au détail à déroger au repos dominical. Le salarié volontaire perçoit alors une rémunération double. De l'autre côté, les salariés travaillant le dimanche dans une zone touristique et thermale - où le texte ne prévoit aucune compensation obligatoire au travail dominical - ne bénéficieront d'aucune contrepartie obligatoire.

Inégalité territoriale. La création des périmètres d'usage de consommation exceptionnelle pourrait entraîner une inégalité des salariés. Par exemple, pour une même chaîne de magasins présente dans deux villes, le traitement sera différent selon que le salarié travaille dans le magasin de Marseille (classé en Puce) ou de Toulouse.

Concernant les dérogations dans les zones et communes d'intérêt touristiques ou thermales, la ville de Paris s'estime victime d'une différence de traitement injustifiée. Sur l'ensemble du territoire, c'est le maire qui saisit le préfet pour instaurer le travail dominical dans ces zones. Mais, à Paris, c'est le préfet qui prend seul la décision ... / ... - Source Le Figaro

Il faut donc espérer que : Jean-Louis DEBRÉ, Valéry GISCARD D'ESTAING, Jacques CHIRAC, Olivier DUTHEILLET de LAMOTHE, Dominique SCHNAPPER, Pierre JOXE, Pierre STEINMETZ, Jacqueline de GUILLENCHMIDT, Jean-Louis PEZANT, Renaud DENOIX de SAINT MARC et Guy CANIVET sauront perpétrer la notion d'égalité entre tous les français. - Source Conseil Constitutionnel

A défaut, Liberté et Fraternité continueront à être les seuls mots de la devise de la république !!!

Slovar les Nouvelles


Ne baissons pas les bras !!!

Nous proposons à ceux qui sont hostiles à ce texte et son éventuelle application de signer, si ce n'est fait, la pétition de nos amis "Le dimanche j'y tiens ! "

Continuons à signer la pétition ! Temps réel : au 24/07 à 11:18 = 101139 signatures confirmées !

Vous pouvez aussi rejoindre le groupe Facebook "Contre le travail du dimanche" ! (déjà plus de 5500 membres !)

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Eco89

13 juillet 2009

Et toi, tu travailles dans une "commune d'intérêt touristique", une "commune touristique" ou une "Puce" ?

Voila la question que vont probablement se poser les salariés qui travaillent déja le dimanche ou vont être concernés par le vote du 15 juillet à l'assemblée nationale.

Le Sénat lui, devrait examiner le texte à partir du 21 juillet, l'objectif étant que le texte soit définitivement adopté par le Parlement avant ... la fin juillet.

Nouvelle usine à gaz voulue par notre Président, le texte risque de donner lieu à des situations ubuesques. Tout aura été bon pour faire croire à l'utilité de cette mesure. Y compris en déclarant que nos voisins frontaliers sont des stakhanovistes du travail du dimanche. Ainsi, comme l'explique Libération, Patrick Devedjian le 6 juillet affirmait :

... / ... " Je rappelle qu’à Lille, on est juste à la frontière de la Belgique, et qu’en Belgique, tout est ouvert le dimanche, moralité, tout le monde va faire ses courses en Belgique le dimanche ... / ... "

Sauf que

".../ ... Quelques villes frontalières, bénéficiant d’un classement en zone touristique, peuvent ainsi ouvrir les magasins le dimanche. C’est le cas de Menin, dont le célèbre quartier des baraques attire beaucoup de Français le week-end. Mais l’ouverture des commerces le dimanche est loin d’être généralisée en Belgique. Pour rester à la lisière de l'Hexagone, les français en promenade le dimanche pourront constater qu'à Courtrai (70 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Lille), les devantures sont tirées. Idem à Mouscron (54 000 habitants, collé à Tourcoing).

Mieux, les commerces de la Bruxelles sont massivement fermés le dernier jour de la semaine ... / ... De fait, comme en France, la règle générale en Belgique est l’interdiction du travail le dimanche, même si la loi autorise l’ouverture de six dimanches par an. Des dérogations existent pour les magasins de détail (boulangerie, boucherie, alimentation, kiosques, tabac, fleuristes etc.) qui peuvent ouvrir toute l’année. Enfin les magasins des 70 zones classées «touristiques», stations climatiques et balnéaires bénéficient de dérogations (jusqu’à 42 dimanches par an).


Différence avec la France, la grande distribution - quelle que soit la superficie des magasins - peut en théorie profiter de ces dérogations en zone touristique. Mais en pratique, les conventions collectives, qui sont très favorables aux salariés (le dimanche est payé 300 % chez Carrefour), poussent les enseignes à renoncer aux ouvertures. - Source Libération

Comme le dit le proverbe : "Les paroles s'envolent" mais "les écrits restent" du moins nous l'espérons en ce qui concerne la duplicité d'un propos qui concerne la vie de millions de gens

En ce qui concerne la définition des communes, nous vous donnons ci-dessous l'état des débats :

Les députés ont longuement débattu de la définition des communes touristiques. L'ouverture dominicale des magasins de détail sera de droit dans les communes touristiques et thermales. Dans ces communes, les salariés ne bénéficieront d'aucune contrepartie sous forme de majorations de salaire et de repos compensateur, à la différence de ce qui est prévu pour les "périmètres d'usage de consommation exceptionnel" (PUCE) de Paris, Lille et Marseille.

Tout au long du débat, les socialistes ont affirmé que l'ouverture le dimanche serait possible dans les "6.000" communes classées touristiques en application du code du tourisme. Le ministre du Travail Xavier Darcos et le rapporteur Richard Mallié ont répliqué que seules seraient concernées les 500 communes touristiques au sens du code du travail.

Afin d'essayer de clarifier les choses, centre distinguant les communes "d'intérêt touristique", seules concernées par la nouvelle loi, des communes un amendement UMP-Nouveau centre distinguant les communes "d'intérêt touristique", seules concernées par la nouvelle loi, des communes touristiques au sens du code du tourisme. Ils ont aussi voté un amendement UMP qui garantit la possibilité pour les salariés ayant choisi de travailler le dimanche de revenir sur leur décision.

Ces précisions n'ont pas convaincu les socialistes, qui craignent les "effets domino". S demanderont à pouvoir ouvrir le dimanche, pour ne pas perdre leur clientèle. "Toutes les communes selon eux, les commerçants installés dans les communes voisines des PUCE ou des zones touristiquesrevendiqueront d'être classées d'intérêt touristique" - Source Nouvel Obs

Nous partageons le point de vue des députés de l'opposition. En effet, si on applique le raisonnement frontalier de Patrick Devedjian, combien de communes vont se prétendre frontalières avec des communes ayant obtenu le label d' "intérêt touristique" ? De plus, on en en droit d'attendre des bagarres locales sur l'interprétation du code du travail ou du tourisme.

Vendredi matin, les députés ont abordé l'examen de la deuxième mesure phare de la proposition de loi qui autorise, pour cinq ans, le travail dans les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille.

Selon le texte, dans les agglomérations de plus de 1 million d'habitants (et zone frontalière pour Lille), le préfet de région pourra autoriser les établissements de vente au détail à déroger au repos dominical dans une zone "caractérisée par des habitudes de consommation de fin de semaine", soit le fameux "Puce", "périmètre d'usage de consommation exceptionnelle".

L'agglomération lyonnaise est exclue du dispositif, les élus locaux de la majorité y étant particulièrement hostiles. Selon le texte de loi, Lyon n'est donc pas une agglomération ayant des habitudes de consommation de fin de semaine ...

C'est en revanche le cas de la zone commerciale Plan de Campagne, l'une des plus grandes d'Europe, à une quinzaine de kilomètres de Marseille (dans la circonscription de Richard Mallié), ouverte le dimanche depuis quarante ans.

En fin de compte, on va (ce que nous écrivions lors de la première intervention de Richard Maillé) appliquer à la France entière une dérogation qui ne concernait à l'origine que le seul Plan de Campagne. Et surtout ouvrir la boîte à Pandorre de l'inéquité entre les salariés !

Dans ces "Puces", les autorisations seront accordées sur demande des conseils municipaux ou d'agglomérations. Elles nécessiteront l'accord explicite, par écrit, du salarié, qui bénéficiera d'un repos compensateur et percevra une rémunération au moins égale au double de celle d'un jour de semaine.- La Tribune

De qui se moquent les députés en indiquant qu'il faudra "L'accord explicite par écrit du salarié" ! Nous sommes dans une période de chômage endémique. Comment un salarié irait-il refuser à son employeur de donner son accord par écrit ?

Il reste toutefois un petit problème que soulèvent les députés du PS : Ces "inégalités salariales et territoriales" constitueront le principal motif du recours du PS devant le Conseil constitutionnel, a prévenu l'orateur socialiste Christian Eckert. Les socialistes prédisent de nombreux contentieux. L'assignation vendredi par la CFDT des supermarchés "Match" devant le tribunal de grande instance de Lille pour "non respect du repos hebdomadaire" dans leurs 12 magasins lillois en a donné un avant-goût.

Ces risques juridiques préoccupent aussi, mais plus discrètement, la majorité. "La question de l'égalité salariale se pose", a admis mercredi le président du Sénat Gérard Larcher, évoquant de possibles "difficultés" devant le Conseil constitutionnel. - Source Nouvel Obs

"L’idée de faire ouvrir les commerces le dimanche dans une agglomération de plus d’un million d’habitants c’est quand même pas un drame !" a déclaré notre Président avant d'ajouter : "Ce sera la marque d’une famille politique qui assume ses convictions"

Que d'énergie et d'argent dépensé pour faire plaisir à notre Président et lui éviter de prendre son téléphone pour faire ouvrir les boutiques, lors du passage à Paris, de l'épouse du Président des Etats Unis ....

Donc, si l'on en croit l'opposition, rendez-vous devant le Conseil Constitutionnel !

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Rémy Cattelain



07 juillet 2009

Naufrage pour les soldes d'été mais le gouvernement veut ouvrir les magasins ... le dimanche

Richard Maillé le député qui a initié le débat sur le travail du dimanche et s'apprête a défendre bec et ongles son texte avec l'aide de la majorité UMP, fait pourtant profil bas en ce qui concerne les soldes d'été :

"Mauvais cru pour les commerçants. Les premières tendances des soldes de l'été révèlent que « la fréquentation atteint son niveau le plus bas depuis 2006 », selon des chiffres publiés hier par la chambre de commerce Marseille Provence (CCI). Selon cette enquête, réalisée sur un échantillon représentatif de 530 commerçants, 67 % estiment que le chiffre d'affaires devrait être inférieur à 2008, année qu'une majorité jugeait déjà peu faste"

On se souvient pourtant du lancement en fanfare de cette période censée relancer l'activité commerciale : Christine Lagarde la Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi a inauguré et officialisé ce mercredi 24 juin 2009 dès 8h00 au Printemps Haussmann (Paris 9ème) le lancement de soldes d'été 2009.

Reconduite dans ses fonctions par Nicolas Sarkozy lors du remaniement ministériel d'hier, la ministre s'est montrée enthousiaste et a réaffirmé l'importance de cette période pour les commerçants français qui souffrent de la crise actuelle notamment dans le prêt-à-porter ! C'est également l'occasion pour les foyers de faire de bonnes affaires ... - Source Fashion Adict

Mais, mauvaise surprise : Les consommateurs deviennent de plus en plus des ... promeneurs comme l'indique le magazine professionnel LSA

Pour la première fois depuis février 2009, la fréquentation des centres commerciaux au mois de juin affiche un résultat positif à +1,9%, communique le Conseil national des centres commerciaux (CNCC). " L’impact des soldes d’été, qui ont démarré avec une journée d’avance comparé à 2008, a été bénéfique", commente le CNCC. A ne pas confondre avec les ventes, la fréquentation a également été favorisée par un effet calendaire positif, avec un jour ouvrable en plus en juin 2009 par rapport à juin 2008, et autant de vendredis et de samedis. " Il semble que finalement la concurrence redoutée des soldes flottants n’ait pas eu d’impact trop négatif sur les soldes de fin de saison, commente le CNCC. Toutefois, il conviendra de regarder avec attention les performances du mois de juillet pour identifier les signes d’une éventuelle inflexion pérenne de la consommation". - Source LSA

Et à Paris, comment ont réagit les consommateurs ?

"Les soldes d'été seront un cru moyen. Ce ne sera pas des soldes exceptionnelles. La partie n'est pas terminée mais c'est notre première impression", a déclaré Charles Melcer, le président de la Fédération nationale de l'habillement à Reuters.

Les ventes "se maintiennent à peu près par rapport à l'année dernière. Certains sont légèrement en baisse. Les moins mauvais font entre +1 et +2% de plus par rapport aux soldes de l'année dernière", a-t-il poursuivi. "Le premier jour est bien parti, le deuxième n'était pas trop mauvais, le vendredi c'était un effondrement, samedi certain s'en sont sortie et d'autres ont très mal travaillé", a-t-il ajouté. Au total, les magasins parisiens ont fait moins bien que ceux de la banlieue et la province. - Source Le Point

Certains diront, oui mais l'Internet a pris beaucoup de parts de marché aux magasins traditionnels

Sur internet, le constat est moins amer, mais reste en deçà des prévisions des professionnels, malgré une progression des ventes de 10% par rapport au début des soldes d'été 2008. .. / ... Gilles Nectoux, le président du site Ebuyclub, une plateforme regroupant 600 e-marchands, précise : "les soldes étaient très attendus par notre communauté, mais le contexte économique a modifié le comportement d'achat, aujourd'hui moins impulsif". Ainsi, le panier moyen sur internet a reculé de 5%, pour s'établir à 70 euros, les produits étant davantage bradés qu'en 2008. Les sites de prêt-à-porter, de produits cosmétiques et de réservations de vacances ont été les plus consultés, alors que ceux commercialisant des articles high-tech et les vendeurs historiques par correspondance (La Redoute, 3 suisses, Quelle) ont vu la fréquentation baisser par rapport à 2008, de 12% pour les premiers et de 23% pour les seconds. - Source Le Figaro

C'est dans ce contexte peu favorable, (alors que les remises atteignent 70% de remise - constatés dans plusieurs magasins d'Ile de France par Slovar les Nouvelles) qu'on envisage de proposer un jour de consommation supplémentaire.

Nicolas Sarkozy est formel : "Pourquoi continuer d'empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche ? déclarait-il en novembre 2008, à Rethel. C'est un jour de croissance en plus, c'est du pouvoir d'achat en plus. Il faut quand même penser aux familles qui ont le droit, les jours où elles ne travaillent pas, d'aller faire leurs courses dans des magasins qui sont ouverts et pas systématiquement fermés."

Au delà du côté idéologique de la mesure "travailler plus ..." il faut considérer l'impact commercial de celle-ci. Et surtout son impact sur l'emploi, comme l'explique Bernard Thibaut :

"Les études ont montré que l'incidence dans ce domaine serait nulle ou négative : les postes créés dans la grande distribution détruiraient autant voire davantage d'emplois dans le petit commerce. Les gens voient que toute la semaine on licencie, et on voudrait leur faire croire que l'on va embaucher dimanche.

Le pouvoir d'achat ? L'incidence sur les salaires dans le commerce sera nulle, et ils le savent. La consommation ? Les Français ne vont pas dépenser plus que ce qu'ils gagnent avec des magasins ouverts le dimanche. Tous les arguments économiques sont tombés les uns après les autres. Même celui du tourisme. Il faudrait changer la loi pour développer le tourisme ? Paris est déjà la capitale mondiale du tourisme de qualité, et la réglementation actuelle n'a jamais entravé le développement de ce secteur d'activité. Et que l'on ne nous serve pas l'argument grotesque selon lequel Michelle Obama ne peut pas faire ses achats dans un grand magasin parisien le dimanche ! ... / ... "

Néanmoins, les députés de la majorité (qui avaient été moyennement convaincus de l'intérêt de la mesure) ne pourront pas s'opposer à l'envie du Président :

"Une opération de déminage sans précédent a été effectuée entre le gouvernement et le groupe UMP de l'Assemblée pour aplanir les zones d'ombre concernant les «dérogations au repos dominical».

L'examen de la proposition de loi de Richard Mallié (UMP) sur l'ouverture des magasins le dimanche, interrompue le 18 décembre face à l'hostilité de nombreux élus de la majorité, reprend ce matin à l'Assemblée. Dans un climat nettement plus consensuel à droite. Sur ce texte emblématique pour Nicolas Sarkozy, «il y aura quelques individualités peut-être qui prendront leurs distances mais on les comptera sur les doigts des deux mains au maximum», a pronostiqué lundi le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre
... / ... " Source Le Figaro

Il est à noter que : Le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP), opposé à une généralisation du travail dominical, présentera également un amendement afin de créer un comité chargé de veiller au principe du repos dominical. Composé de trois parlementaires de la majorité et trois de l'opposition, il présentera chaque année un rapport au Parlement.

"Le gouvernement n'est pas opposé à certaines limitations", a indiqué M. Méhaignerie à l'AFP. "Il sait que beaucoup d'entre nous sont prêts à régler des problèmes parce qu'il y a des procès multiples, sont prêts à prendre en compte les usages existants et acceptent que certaines communes touristiques soient en zone exceptionnelle, point final".

"Il faut les rassurer qu'il n'y aura pas d'extension exagérée", ajoute M. Méhaignerie, relevant que "le maire est au coeur du dispositif" puisque c'est lui qui demandera au préfet de déroger au travail dominical". Maire de Vitré M. Méhaignerie "n'a pas envie de demander à être commune d'influence touristique pour avoir le travail du dimanche, 70% des mes collègues sont dans cette situation
" ... / ... - Source AFP/Google

Ce qu'oublie de dire monsieur Méhaignerie c'est que pour Paris, ce n'est pas le Maire mais le Préfet qui décidera !!! (Voir Challenge)

Et qu'en pensent les français ?

"55% des Français se disent opposés à cette mesure, selon un sondage Viavoice pour le quotidien Libération du mardi 7 juillet. Interrogés sur la mesure envisagée par la majorité pour "faciliter le travail le dimanche, notamment dans les grandes agglomérations et les zones touristiques", 55% des sondés s'y déclarent opposés, contre 42% de favorables (3% ne se prononcent pas).

Par ailleurs, 86% des personnes interrogées estiment que le dimanche est "un jour fondamental pour la vie de famille" et 85% qu'il "doit rester un jour de repos pour le plus grand nombre", tandis que 44% pensent que le travail ce jour-là "permettrait de préserver ou de créer des emplois".

Et les salariés figurant parmi les sondés, soit 484 des personnes interrogées, sont 57% à affirmer qu'ils répondraient "non" à leur employeur s'il leur demandait de travailler le dimanche, contre 42% à répondre oui" - Source Nouvel Obs

En bref :

- Le pouvoir d'achat n'est pas extensible. Et pourtant, nous ayons à la tête de l'état celui qui devait en être le président (Je veux être le Président du pouvoir d'achat. Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés ... / ... )
- Les consommateurs deviennent de plus en plus des conso... promeneurs
- Afficher des remises de 70% trouble les consommateurs qui ne voient plus pourquoi ils achèteraient le reste de l'année au prix fort (A quand la suppression des soldes au profit de prix plus ajustés toute l'année ?)
- Les français sont assez réticents sur la mesure
- Comme pour l'allongement de la durée de cotisation retraite, les études ont montré que les plus fervents défenseurs de l'ouverture du dimanche sont ... les retraités

Malgré les chiffres et les réticences, Nicolas Sarkozy, dès que le texte aura été voté par sa majorité, pourra afficher sa joie : Michèle OBAMA pourra revenir à Paris et dépenser quelques dollars en toute sérénité ... Ouf, la France a eu chaud. Un incident diplomatique de cet ordre aurait pu ruiner les relations entre nos deux pays !!!

Il reste néanmoins aux français, qui sont hostiles ou réservés face à cette mesure, une solution bien facile : Profiter du dimanche pour faire du sport, recevoir des amis ou de la famille, s'amuser avec leurs enfants et ne jamais mettre les pieds dans un commerce ouvert le dimanche ...

Ce sera la meilleure réponse à opposer à des élus qui eux ne sont absolument pas concernés par les problèmes de pouvoir d'achat et de qualité de vie !!!



20 mai 2009

Travail du dimanche : Une atteinte aux libertés dont NOUS NE VOULONS PAS !!!

Notre Président a une qualité qu'on ne peut lui nier : L'obstination. Alors que la France est en pleine tourmente économique et sociale, il a décidé que l'extension du travail du dimanche dans quelques grandes villes française serait votée contre vents et marées.

Et pourtant la réussite ou l'échec final de cette "réforme" dépend en partie de vous.

Après le retour en catimini du projet de travail dominical au travers d'amendements déposés par deux sénateurs du Nouveau Centre, (ces amendements visaient l'un à étendre le travail dominical aux zones et communes touristiques, l'autre à un "périmètre d'usage de consommation exceptionnel" dans Paris, Lyon et Marseille) qui reprenaient de façon insidieuse le texte porté par le député Richard Maillé (et retirés par leurs auteurs devant le tollé général), Le Président exige à nouveau de pouvoir aller acheter son sac VUITTON aux Champs Elysées le dimanche ...


"Partisan de longue date d'une libéralisation du travail du dimanche, le Président a fait campagne sur ce thème tout au long de l'année dernière. Et la plupart de ses plaidoyers pour le travail dominical étaient assortis de cette anecdote sur les trottoirs des Champs-Elysées. Avec force effets comiques (il existe sur le Net d'amusantes compilations de toutes ses sorties sur le sujet), le Président brocarde l'absurde administration française qui autorise les ouvertures sur un trottoir et pas un autre, les «techniciens» qui ont «imaginé un truc pareil» . «C'est fantastique» «c'est incroyable», «c'est quand même extraordinaire», raille-il. Le 28 octobre 2008, à Rethel (Ardennes) lors de son discours pour l'emploi, il revient encore sur le sujet : «Sur les Champs-Elysées, ils ont trouvé le moyen de mettre un trottoir en zone touristique et un qui ne l'est pas. Il y a un trottoir où on a le droit d'être ouvert le dimanche et l'autre où ce n'est pas possible. Je vous assure que cela fait drôle quand on vient de l'étranger. On se dit, mais qui c'est celui qui a pensé à ça ?» " source Travail Dimanche

Slovar les Nouvelles a déja traité ce sujet dans un article : "Travail du dimanche : Touche pas à mon évangile et mes bas salaires" L'auteur du texte de loi est Richard Maillé ... / ... c'est ce député "touche à tout" qui s'est très récemment illustré dans la bataille contre la disparition du numéro de département sur les plaques d'immatriculation. Ce "magnifique" combat était d'ailleurs épaulé par un site Web portant le joli nom de "Touche pas à mon département" dont le but était de vendre des autocollants à apposer sur nos véhicules (motos, voitures...) pour le modique prix de ... 3€. Ce qui prouve que l'homme ne perd pas de vue l'aspect économique des luttes et nous permet peut être de mieux comprendre pourquoi il a décidé de mener une nouvelle croisade.

Rappel du texte Maillé : La proposition Maillé qui concerne essentiellement les centres commerciaux ou hypermarchés. Que nous explique Richard Maillé dont le centre "Plan de Campagne" (voir la vidéo de propagande ) se trouve dans la circonscription ?

Richard Maillé, Xavier Bertrand et Luc Chatel affirment que " le travail le dimanche est de nature à favoriser la croissance en s'appuyant (sans la moindre étude à l'appui) que partout où les magasins ouvrent le septième jour, l'activité a été favorisée. Le commerce du dimanche, c'est des emplois et de la croissance"

Luc Chatel ajoute : "Notre objectif est d'assouplir la législation, mais en préservant l'équilibre local", ajoute-t-il, estimant que ce sera aux "branches d'activité et non à la loi" de définir les conditions d'éventuels refus des salariés. Interrogé pour savoir s'il tiendrait la promesse faite par le ministre du Travail, Xavier Bertrand, en décembre 2007 de doubler la paye des salariés du dimanche, Luc Chatel répond : "La proposition de loi prévoit des majorations salariales". "Nous veillerons à ce que la formule la plus bénéfique aux employés soit privilégiée".

Il ne faut pas oublier que le maire de Chaumont a déclaré dans une interview que, dans le cas où ce texte viendrait à passer, que sa ville ne serait pas concernée. C'est intéressant lorsqu'on sait que ce maire s'appele ... Luc Chatel.

Autre "forte" réaction gouvernementale, celle de Nadine Morano, qui a déclaré que le travail le dimanche ne poserait aucun problème car "on a beaucoup de vacances dans notre pays". Celui qui a compris cette pensée peut nous écrire.

Même si le pouvoir s'obstine à faire la sourde oreille à toutes les initiatives qui pourraient contrarier ses "réformes", il est indispensable d'informer ou de rappeler aux citoyens que nous sommes que plusieurs pétitions circulent sur le Net à ce sujet. La dernière en date est celle de la CGT que nous soutenons et dont nous vous donnons ci-dessous le texte intégral

Le repos dominical est un repère collectif dans la société. Ce jour de repos commun aux salariés permet de structurer la société socialement, économiquement et écologiquement. Travailler le dimanche ne répondra pas à la crise financière Du point de vue du consommateur, le travail du dimanche n’est pas une solution, ce que l’on ne peut pas dépenser en semaine, on ne peut pas le dépenser le dimanche. Le dimanche est un élément de cohésion sociale permettant aux populations d’avoir des loisirs, de se cultiver, de décompresser du rythme du travail. Il est un constituant pour travailler dans de meilleures conditions.

La CGT vous invite à signer la pétition pour exiger l’arrêt des projets de loi successifs sur le travail du dimanche.

Premiers à avoir lancé un site incontournable sur le débat du travail du dimanche, le site du Collectif des Amis du Dimanche continue à vous proposer : Arguments, constats et analyse des contre vérités gouvernementales. Ils ont également mis en place une pétition qui a recueilli au 4 mai 2009 : plus de 72.500 signatures confirmées !

Téléchargement de la pétition
Adresse de la pétition

Et surtout ne dites pas : "de toute façon ça ne changera rien" car c'est sur ce manque de réaction que le Président et sa majorité s'appuient pour nous imposer des textes favorables aux lobbies amis.

Maintenant, dans le cas ou la loi serait votée par les assemblées, si les français veulent agir vraiment, rien ne les empêche de faire du sport, de s'occuper de leur famille ou de sortir se promener. C'est quand même plus enrichissant qu'aller faire le "zombie" dans un centre commercial ! La réussite ou l'échec de cette pseudo loi dépend des citoyens consommateurs que nous sommes.

A vous de jouer ...

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Sauvons le Dimanche