21 février 2007

Communiqué de Providentielle 2007

De fidèles lecteurs de Slovar les nouvelles m’ont demandé de publier le texte fondateur de leur mouvement qu’ils ont baptisé Providentielle 2007.

Rendre les citoyens acteurs de leur destin Dette abyssale, économie atone, crise de la confiance démocratique, de l’emploi, du logement, réflexes sécuritaires et égoïstes, tout a été dit, écrit, réécrit.

Alors une seule question : pourquoi la France tarde-t-elle tant à résoudre des problèmes que nos voisins Européens sont en voie de traiter ?


Manque de temps, de ressources, de talents, de consensus collectif ?


Nous pensons qu’il s’agit simplement et avant tout du manque de courage résultant d’un système politique vermoulu.

Ce courage, qui consiste à dire la vérité, sans fard, à prendre les décisions qui s’imposent. Pour animer un pays, une collectivité, il faut avoir de vraies convictions, pour FAIRE sans penser à DURER !


Que dire en effet d’un système qui permet a un élu de « faire carrière » en cumulant des mandats simultanés ou successifs, sans jamais être comptable des promesses non tenues ou de l’absence de résultat !


Sérieusement, comment demander a un élu d’engager des réformes courageuses, si sa perspective se limite a sa seule réélection.

C’est la raison pour laquelle, des rapports et analyses justes et féconds dorment au fonds des tiroirs, condamnés par le manque de courage politique.
Il s’agit bien d’un verrou qui bloque toute possibilité de réforme et condamne la France à l’immobilisme.

Depuis des années, nous travaillons cette question, nous considérons que c’est la MERE DE TOUTES LES REFORMES, préalable à toutes les autres. Prenons les choses dans l’ordre. Avant de promettre tout et souvent le contraire de tout, faisons en sorte que nos élus soient impliqués, disponibles et compétents, sans tentation au présent, ni crainte pour leur futur.

La fin du cumul des mandats. Un statut de l’élu juste et sécurisant. Un accès pour un nombre significatif de citoyens au référendum d’initiative citoyenne. Un vrai pouvoir de sanction, sans faiblesse, alloué à la Cour des Comptes. Tout candidat sérieux à la magistrature suprême doit s’engager sur ces bases. Nous allons nous efforcer de peser en ce sens, par le canal de ce blog et des réseaux et cercles acquis à cette urgence.

Providentielle 2007


Slovar souhaite bonne chance et longue vie à cette initiative citoyenne

20 février 2007

Nos rêves sont plus beaux que les programmes politiques

Il a bien raison celui qui prétend qu’il n’y a rien de pire qu’une période électorale. En effet, entre deux élections qui du pouvoir à l’opposition se préoccupe de savoir comment nous vivons, nous adaptons ou même pour certains sombrons ?

J’appartiens à une génération qui refusait le concept de société de consommation et essayait d’interpeler politiques et citoyens sur les inégalités nord sud, les guerres et les ravages du « bien penser » bourgeois.

Je fais partie de ceux à qui aujourd'hui on assène systématiquement les « trente glorieuses » alors que je débutais dans la vie professionnelle l’année de la première crise pétrolière. D'ailleurs, qu’avaient-elles de glorieuses ces trente années ?

A part le fait que démissionner ne vous transformait pas en chômeur de longue durée, il est à noter que la très grande majorité des salariés n’ont pas fait fortune durant ces années là.

Je fais partie de ceux à qui on reproche aujourd’hui

  • Que la qualité des soins ait permis d’allonger la durée de la vie et déséquilibre les régimes de retraite et de sécurité sociale.
  • De ne pas avoir pour objectif de travailler dur pendant toute ma vie pour accumuler un patrimoine que je léguerai à mes enfants (sans droit de succession bien entendu)
  • D’avoir accumulé une dette record et de ne pas savoir comment je vais rembourser les 18 000 € que je dois ?
  • De ne pas préférer faire une heure et demi à trois heures de transports en commun au prétexte que je ne met que trente cinq minutes avec mon deux roues
  • De ne pas récupérer mes ordures ménagères afin d’en faire du compost pour mettre dans mes bacs à fleurs
  • De refuser que la température de mon domicile soit de 16°C pour compenser les économies d’énergie que ne font pas les autres pays du monde industrialisé
  • De ne pas détenir d’actions des entreprises françaises parce que, si elles ont établi leur siège hors de France, je pourrais être patriote, enfin quoi !!!
  • D’avoir plus de 50 ans et de pas avoir créé une entreprise de haute technologie et de me contenter de rester un égoïste de salarié
  • De ne pas comprendre que boire de l’alcool, fumer, manger trop gras, trop sucré, se déplacer dans un véhicule non pourvu de 200 airbags, faire une activité physique mal adapté ou trop dangereuse nuisent
La liste pourrait s’allonger avec le nombre de spécialistes en culpabilisation dont chaque gouvernement se leste. Il n’en reste pas moins que ce sont ces spécialistes qui définissent de plus en plus les contours des programmes politiques qui nous sont soumis une fois de plus pour la présidentielle de 2007.

Une question reste néanmoins sans réponse : Quel souffle et quel destin sont présents dans ces propos ou reproches ? A priori aucun.

La médecine et la recherche sont de plus en plus tributaires des associations et du bon vouloir des donateurs.

Est-il normal que la vie de millions de gens atteint du VIH, d’un cancer ou d’une maladie génétique soient à la merci de la générosité du public ?

Vaincre la mort n’est-il plus un combat majeur ?

Les jeunes générations devront composer avec la précarité et le chômage

Comment peux t-on prétendre à gérer un pays et ses habitants et se contenter d’un tel fatalisme ?

Dans la mesure où il est impossible de rémunérer un salarié d’Europe de l’Ouest au prix de celui d’un de l’Est et à fortiori au prix d’un salarié d’Asie mais que le cours de la vie ne risque pas de diminuer, avez vous mesdames et messieurs nos dirigeants une ébauche de solution sérieuse ?

Votre seule réponse se résumerait-il à payer des publicitaires pour faire de la psychologie et de la pédagogie de bazar se résumant à « Il faut s’adapter » à quoi et comment ?

Est-il bien utile de passer de nombreuses années à l’école alors qu’une formation professionnelle dès le plus jeune âge suffirait ?

L’école doit-elle être un creuset de formation du citoyen ou un lieu d’apprentissage minimal destiné à orienter en fonction des pénuries professionnelles ? Bien posé comme un théorème par certains politiques, il est étonnant de constater qu’on ne réfléchit plus en terme de destins humains mais en termes de besoins mécaniques.

Que souhaitons nous dans notre très grande majorité ?

Tout d’abord, savoir si le champs d’action des politiques doit être totalement déconnecté de celui de l’économie. Dans le cas ou la réponse s’orienterait vers les seuls pouvoirs régaliens, on serait tenté de dire qu’ils seront interchangeables et que le premier parti de France serait celui des abstentionnistes.

Même si beaucoup de français ne partagent pas les idées de Nicolas HULOT, ils lui ont apporté crédit parce qu’il était le seul à porter une passion et un destin. Bizarrement, ils risquent d’être moins de 4 % à voter écologistes pour cette prochaine élection.

Savoir en quoi il est nécessaire de maintenir des forces armées ruineuses alors que la France est de moins en moins prise au sérieux dans le règlement des conflits mondiaux. Mais pourquoi dans le même temps elle diminue de plus en plus ses crédits aux instituts culturels français dans le monde ?

Que cessent les propos, campagnes de dénigrement et autodafés menées par quelques économistes et pseudo philosophes consistant à expliquer aux français qu’ils sont pitoyables, veules et promis à la disparition.

Désolé, mais les français sont fiers de leur pays, de leur héritage et prouvent chaque jour leur capacité à se battre et à continuer d’exister. N’en déplaise à ces oiseaux de mauvaise augure, les français sont attachés à leurs services publics et ne posent pas la question de différence de traitement préconisée par les tenants du tout libéral.

Ne pas se poser la question de savoir si on pourra être licencié pour un oui ou un non.

Plusieurs candidats à droite souhaitent mettre en place un contrat de travail unique à droits progressif qui se substituerait à tous les types de contrats actuels. Cette mesure réclamée de longue date par les syndicats et confédérations d’employeurs mettrait tous les salariés en position de précarité sans pour cela régler le problème du chômage. Tout au plus, partagerait-on plus facilement les emplois par un principe de rotation aléatoire.

Dans le même temps, le projet BORLOO et LARCHER de participation aux bénéfices des salariés des entreprises de moins de 50 personnes fait un tollé chez les employeurs.

Alors, allons-nous revenir à la lutte des classes dans les entreprises ?

Même si comme le claironnent politiques et économistes les idéologies sont mortes, il est facile de constater que les uns et les autres sont en panne chronique d’idées de destin pour les peuples

Forum national du commerce équitable

Pour la troisième année consécutive, et après les succès des éditions 2005 et 2006 à l’Usine (Seine Saint-Denis), le Forum National du Commerce Equitable - FNCE - est l’événement fédérateur incontournable des professionnels du commerce équitable en France.

Evénement d’ouverture de la 7ème quinzaine du commerce équitable qui aura lieu du 27 avril au 13 mai, le FNCE revêt cette année une importance particulière aux vues du calendrier politique et par le choix d’un lieu à la mesure de son essor, la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris.

Grand public, professionnels, presse et porteurs de projet, plus de 10 000 visiteurs sont attendus les vendredi 27 et samedi 28 avril 2007.

Au programme, un espace associatif pour découvrir les objectifs et les impacts du commerce équitable, un espace commercial pour présenter la diversité de l'offre au grand public et aux professionnels, un espace dédié aux porteurs de projet et un espace de conférences pour s’informer et débattre des grands enjeux de ce secteur en pleine croissance.

Les organisateurs,

La PFCE,
Max Havelaar,
Le Groupe SOS
Points de repères
Le commerce équitable

Inscription gratuite en ligne sur le site du forum à partir du 1er mars 2007
Renseignements et informations
info@forumequitable.org

18 février 2007

Vive la mondialisation heureuse !!!

Vous avez depuis quelques années appris à entendre ce refrain et à ne plus contester puisque les experts vous le disent.

Oui, mais l'emploi me direz-vous ?

Bon, il est vrai que chaque semaine nous apprend le nombre des perdants. Que ce soit dans l'industrie, les services et même la haute technologie, nous avons finit par ne plus nous révolter lorsqu'on nous annonce 5 000 ou 10 000 licenciés.

Alors, qui dit vrai ?

Les experts économiques ou les salariés (qui sentent bien que les chiffres proposés par les gouvernements sur la décrue rapide du chômage sont étonnants) ?

Peu de gens le savent, mais il existe un organisme international dont le travail est justement de donner des indications dans ce domaine : L'OIT (Organisation internationale du travail)

Qui sont-ils ?

L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a pour vocation de promouvoir la justice sociale et notamment de faire respecter les droits de l'homme dans le monde du travail. Créée en 1919 par le Traité de Versailles, elle a survécu à la disparition de la Société des Nations et elle est devenue en 1946 la première institution spécialisée du système des Nations Unies.

L'OIT met au point des conventions et des recommandations internationales du travail qui définissent les normes minimales à respecter dans les domaines de son ressort: liberté syndicale, droit d'organisation et de négociation collective, abolition du travail forcé, égalité de chances et de traitement, etc.

Elle fournit par ailleurs une assistance technique dans différents secteurs :


• formation et réadaptation professionnelles;
• politique de l'emploi;

• administration du travail;

• droit du travail et relations professionnelles;

• conditions de travail;

• formation à la gestion;

• coopératives;

• sécurité sociale;

• statistiques du travail et sécurité et santé au travail.


L'OIT encourage la création d'organisations indépendantes d'employeurs et de travailleurs et facilite leur essor par des activités de formation et des conseils. Au sein du système des Nations Unies, l'OIT est unique en son genre de par sa structure tripartite: employeurs et travailleurs participent aux travaux de ses organes directeurs sur un pied d'égalité avec les gouvernements.


Et que dit l'OIT au sujet du chômage ?

Les tendances mondiales de l'emploi - 2007 - Le chômage mondial reste à son plus haut niveau historique malgré une croissance économique soutenue - De faibles bénéfices pour les travailleurs pauvres

Jeudi 25 janvier 2007 (BIT/07/02)
GENÈVE (Nouvelles du BIT) - En 2006, le nombre de personnes sans emploi dans le monde est resté à son plus haut niveau historique malgré une croissance économique mondiale soutenue selon le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur Les tendances mondiales de l'emploi publié aujourd'hui.

Selon le rapport, intitulé "Les tendances mondiales de l'emploi - résumé 2007", bien que le nombre de personnes ayant un emploi était plus élevé que jamais en 2006, le nombre de sans emploi est resté à son plus haut niveau historique avec 195,2 millions de chômeurs à travers le monde, équivalant à un taux de chômage de 6,3 pour cent (taux quasiment inchangé par rapport à l'année précédente).

Le BIT souligne également que les travailleurs pauvres n'ont bénéficié que très modestement de la croissance. Ils sont encore 1,37 milliard de travailleurs extrêmement pauvres, qui, à défaut de travail décent et productif, ne survivent qu'avec l'équivalent de 2 dollars US par jour et par personne.


"Dix ans de forte croissance n'ont eu qu'un léger impact - et dans une petite poignée de pays seulement - sur le nombre de travailleurs qui vivent dans la misère avec leur famille. Qui plus est, la croissance n'a pas non plus fait baisser le chômage", a déclaré le Directeur général du BIT Juan Somavia, "

Et quand bien même cette forte croissance devait perdurer en 2007, de sérieuses inquiétudes demeurent quant aux perspectives de création d'emplois décents et de réduction du nombre de travailleurs pauvres."


Le rapport établit que pour réduire, ou même maintenir, les taux de chômage actuels, il faut renforcer le lien entre croissance et emploi. La création d'emplois décents et productifs - et non pas un quelconque emploi - est nécessaire pour réduire le nombre de chômeurs et de travailleurs pauvres.

Et cette réduction est elle-même une condition préalable au développement et à la croissance économique futurs.


Surpenant, vous ne trouvez pas ?

Alors, pour vous faire une opinion, n'hésitez pas à vous connecter sur le site de l'OIT qui possède par ailleurs une version française

Il existe une antenne du de L'OIT en France dont l'un des récent présidents était Philippe SEGUIN aujoud'hui président de la cour des comptes.