09 février 2007

Appel : « Pourquoi nous consentons à l’impôt »

Alternatives Economiques a lancé une pétition défendant l’impôt progressif sur le revenu (IRPP) et sur le patrimoine (impôt sur les successions, ISF), pétition relayée par "Libération" le mardi 6 février.

Cet appel a rencontré un vif succès puisque plus de 13 200 personnes l’ont déjà signé.

Nous, soussignés, assujettis à l’impôt sur le revenu, et pour certains d’entre nous, à l’impôt de solidarité sur la fortune, considérons ces prélèvements comme légitimes et sommes fiers d’apporter ainsi notre contribution aux dépenses publiques nécessaires au progrès, à la cohésion sociale et à la sécurité de la nation. Nous considérons également qu’un impôt progressif sur les successions est le corollaire indispensable des libertés économiques offertes par l’économie de marché.

Le marché est facteur de progrès parce qu’il permet à l’esprit d’entreprise de s’exprimer. Mais les inégalités qu’il engendre sont mortifères pour la démocratie si aucune limite n’est mise à la transmission héréditaire de la richesse.
Celle-ci doit être acquise par le travail, par le talent, et non par le simple fait d’avoir hérité de ses parents.

Une société où le pouvoir économique se transmet par héritage, est une société condamnée à une croissance lente, où les rentiers l’emportent sur les créateurs et où travail et mérite perdent toute valeur.


L’Etat doit bien sûr savoir se réformer. Augmenter les impôts n’est pas une fin en soi et la liberté de chacun passe par la libre disposition d’une large part du fruit de son travail. Mais voir des candidats à la magistrature suprême proposer des mesures démagogiques en matière fiscale et justifier la sécession sociale des plus riches nous consterne.


Car nos revenus ne proviennent pas seulement de notre talent personnel. Ils ont été acquis par notre travail, mais celui-ci ne porterait pas ses fruits sans le stock d’infrastructures, d’innovations, de savoir-faire, de goût d’entreprendre, de lien social, qui nous a été transmis par les générations qui nous ont précédés.


C’est cet héritage commun qu’il nous revient de préserver et de développer en priorité afin d’assurer la qualité actuelle et future de notre vie individuelle et collective. Ce qui passe par un niveau élevé de dépenses publiques.


Ces dépenses ne sont pas seulement un coût, elles sont aussi un investissement, gage à la fois de justice et de dynamisme. C’est pourquoi nous consentons à l’impôt et récusons des baisses de la fiscalité dont la contrepartie serait l’insuffisance des moyens donnés à la protection sociale des plus pauvres, à l’éducation, à la recherche, à la santé, au logement ou encore à l’environnement.


Signer la pétition

La liste complète des signataires

Source
Alternative Economiques

Vers une redéfinition du statut cadre ?

Qui en France n'a pas entendu la célèbre déclaration de Nicolas SARKOZY sur le travail ?

"Il faut poser la question de l’augmentation des salaires dans notre pays parce que toute ma stratégie économique est fondée là dessus. Le premier problème économique des Français, c’est une question de pouvoir d’achat, il faut donner du pouvoir d’achat aux Français, pour donner de la croissance et pour cela il faut permettre aux gens de travailler plus.

Il faut savoir qu’un salarié qui travaillerait quatre heures de plus pourrait gagner 15 % de plus. L’erreur des 35 heures a été une erreur considérable qui a conduit les Français à une rigueur salariale qui a pesé sur la croissance de la France."


Au-delà des vives polémiques qu'elle a déclenché, cette déclaration ne répond pas à la question :" Qui définit les heures supplémentaires et en fonction de quoi ?"

Les 35H00 qui sont directement visées par cette proposition si elles ont parfois généré des situations désagréables pour certains salariés ont toutefois permis de nombreuses adaptions et flexibilité dans les entreprises (dont certaines d'ailleurs verraient d'un mauvais oeil un retour en arrière) On oublie toutefois dans ces raisonnement horaires une population salariale de plus en plus importante : Les cadres.

De 300 000 au début des années cinquante, la population des cadres s'élève aujourd'hui à plus de 3 millions de salariés. Avec l'augmentation du nombre d'élus, le statut a évidemment perdu en prestige et la définition en précision, puisque de nombreux cadres n'assurent plus de fonctions d'encadrement.

Pourtant, la législation du travail propose des définitions

Le Code du travail, distingue trois catégories de cadres au regard de leur temps de travail :

Les cadres dirigeants
Cadre auquel sont confiées des responsabilités dont l'importance implique une grande indépendance dans l'organisation de son emploi du temps, qui est habilité à prendre des décisions de façon largement autonome et qui perçoit une rémunération se situant dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans l'entreprise ou l'établissement.

Le cadre dirigeant est exclu de la réglementation sur la durée du travail et sa rémunération est souvent forfaitaire.

Les cadres autonomes
Cadre qui ne remplit pas les critères de classement dans la catégorie de cadre dirigeant, ni les critères de la catégorie de cadre intégré. Un cadre est donc dit autonome par défaut (ni dirigeant, ni intégré).

En pratique, la plupart des cadres relèvent de cette catégorie. Il s’agit finalement des cadres qui ont des horaires difficilement contrôlables ou qui leur sont propres, mais aussi tous ceux pour qui le temps de travail est aléatoire et ne peut être fixé à l'avance.

Les cadres intégrés
Salarié ayant la qualité de cadre au sens de la convention collective de branche, ou de la convention collective nationale de retraite et de prévoyance des cadres du 14 mars 1947.

Le cadre intégré est occupé selon l'horaire collectif applicable dans l'atelier, le service ou l'équipe auquel il est intégré.

Mais alors, à combien s'élève le temps de travail des cadres ?

Une étude réalisée par CSA nous indique les éléments suivants

Temps de travail hebdomadaire des cadres
Moins de 40 heures 25 %
De 41 à 45 heures 31 %
De 46 à 50 heures 27 %
Plus de 50 heures 16 %
Ne se prononcent pas 1%

L'INSEE nous donne également des renseignements précieux dans ce domaine

Le temps de travail hebdomadaire, effectif, des cadres a baissé de 10 minutes seulement, passant de 44h30 en 1995 à 44h20 en 2001, le passage aux 35 heures pour cette catégorie de salariés s’étant surtout fait sous forme de jours de congés supplémentaires (RTT).

La réduction est inégale selon les catégories : 1h30 de moins pour les ingénieurs et cadres techniques d'entreprises (44h30 en moyenne) ; 1h40 de moins pour les cadres administratifs et commerciaux (44h55 en moyenne) par semaine en 2001.
Insee, janvier 2003
Quelle en est la réalité ? Une autre partie de l'étude CSA nous donne la réponse

La réduction du temps de travail se traduit par...

Une demi-journée ou une journée de RTT de temps en temps 55 %
Une ou plusieurs semaines de congés payés en plus 20 %
Une baisse de la durée hebdomadaire de travail 2 %
Il n'y a pas eu de réduction du temps de travail 22 %
Rien de tout cela 1%

Le monde de l'encadrement offre aujourd'hui un visage plus proche des autres salariés que celui des années 60. Le statut cadre est aujourd'hui attribué systématiquement dans certaines professions, notamment dans l'informatique, le placement financier et plus généralement dans les services. Les jeunes en début de carrière comme les seniors sont en première ligne et sont obligés d'accepter la forfaitisation sur la base de salaires très proches des non cadres tout en assumant des responsabilités très différentes.

Dans la mesure ou la forfaitisation qui était à l'origine réservée aux cadres dirigeants s'applique aujourd'hui quasiment à tous les cadres, "travailler plus pour gagner plus" n'a aucune valeur pour cette catégorie de salariés. Dans le cas d'une remise en cause partielle ou totale des accords sur les 35H00 devait intervenir, cela signifierait travailler plus pour le même salaire en oubliant toute compensation.

Nous sommes bien loin des notions de rémunération au mérite ou à la duré et il est clair qu'une réforme en profondeur du statut cadre s'impose rapidement.

Les quelques 3 millions de salariés cadres souhaiteraient que le candidat à la présidence de la république leur donne quelques indications sur leur avenir proche.


Sources
Le code du travail
Ministère de l'emploi
INSEE
CSA

Crédit photo
Le Monde

06 février 2007

Discosarko

C’est un ami internaute qui m’a envoyé le lien vers un site ou on pouvait semble t-il « faire danser SARKOZY » dans une discothèque.

Des mails comme ceux là, j’en reçois des dizaines sans jamais suivre les liens et pourtant cette fois-ci, j’ai cliqué en me disant une fois de plus qu’il devait s’agir d’une blague des anti-Sarko.

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’il s’agit d’un site créé … par l’équipe du candidat : Les Sarkonautes.

Que peux t-on faire sur ce site ?

D’abord animer le candidat sur des rythmes endiablés sur un « dance floor » Au passage, on peut s’inscrire à la newsletter dont le nom est : « Be sarko aware »

On peut choisir le mouvement de danse et le dance floor. Outre le ridicule de Nicolas SARKOZY dans une posture Charleston ou « Moon Walk » façon Mikael JACKSON, on peut aussi choisir des gifs animés pour installer sur son site.

A noter le délicat « Ségolène ROYAL : "désir de vent" qui pointe sur un site que je vous laisse découvrir.

Questions :

Est ce vraiment à cela que dois servir l’argent que le contribuable verse aux partis politiques ?

Nicolas SARKOZY est-il au courant de ce genre de facéties et les valide t-elles ?

En attendant, je vous laisse méditer la pensée des Sarkonautes inscrite sur leur site :

« Notre génération doit affronter le chômage et les dettes léguées par 30 ans d’immobilisme. Un changement profond est nécessaire dans la manière de faire de la politique et de gouverner. Il faut un Président qui a le courage de dire les choses et l’énergie pour mener les réformes »

A savourer également les conseils de l’équipe des supporters de SARKOZY

Comment faire pour convaincre à l'occasion de forums ou de chats ?

· Vous présenter comme quelqu'un intéressé par la politique qui souhaite pouvoir en parler.
· Etre dans le mode interrogatif plus que dans l'affirmation : ne pas dénigrer systématiquement les propositions de la candidate socialiste mais s'interroger sur sa capacité éventuelle à pouvoir représenter la France.
· Avancer les propositions de Nicolas SARKOZY

La France du XXI eme siècle est en marche !!!!