27 mai 2011

Radars fixes : Dépensez plus ... pour gagner plus ?

Comment relancer les recettes issues de PV, tout en faisant baisser la mortalité routière ? C'est le dernier casse tête du gouvernement qui, pour l'instant propose de dépenser plus, pour éventuellement, à terme gagner plus ... de recettes ?

Le 6 mai dernier : « Le Premier ministre François Fillon annonçait le gel des dépenses de l'Etat pour les trois prochaines années (...) » Dans le collimateur : Les opérateurs de l'Etat, les aides sociales et l'enseignement !

Gel qui ne s'appliquera définitivement pas, aux radars routiers. Puisque la décision du gouvernement de supprimer les panneaux de signalisation de ces mêmes radars et leur remplacement progressif (mais vague) par des modèles pédagogiques va coûter fort cher avant de rapporter gros !

Les chiffres de la mortalité routière ont parfois bon dos. Surtout lorsqu'on apprend que : « Le produit des amendes qui atteignait 500 millions en 2009 risquait de ne pas dépasser 430 millions en 2011 » Canard Enchaîné du 25 mai 2011

Or, comme l'explique Dominique Seux des Echos : « (...) Longtemps, le produit des amendes radars allait aux collectivités locales, à des investissements de sécurité routière et à l’achat ou à l’entretien des matériels. Donc, rien pour l’Etat. Sauf que (c’est subtil), l’Etat encaissait le produit des amendes majorées, celles payées avec retard, qui sont de nature judiciaire. Depuis cette année, changement : le partage est 50-50 (...) »

Comment donc, optimiser cette cagnotte ?

Tout d'abord en rassurant les députés UMP qui se font incendier par leurs administrés et s'inquiètent d'un vote sanction aux législatives de 2012 : « Il pourra y avoir des radars pédagogiques, le signalement d’une zone où sont pratiqués des contrôles réguliers ou encore (...) des messages variables sur les autoroutes pour prévenir d’itinéraires sous contrôle, mais on est bien sûr à la fin de l’annonce systématique des radars fixes »

Mais, quel va être le prix de cette opération ?

« Interrogé (...) sur le coût d’un tel dispositif, le chef de files des députés UMP, Christian Jacob, sèche mais invoque «une plus grande efficacité que le panneau » - Libération

Il aurait peut être du lire : le Canard Enchaîné et Le Figaro, qui donnent des chiffres précis.

En premier, le démontage des panneaux : Selon le Canard Enchaîné : Le coût de démontage d'un panneau d'avertissement de radar fixe s'élève à 2316 €. Ce qui signifie, si le gouvernement tient sa parole, que le coût total du démontage représenterait : 4,5 millions d''€ ! Ce à quoi il faut ajouter la mise en décharge des dits panneaux, qui ont coûté à l'origine, pose comprise : entre 2778 et 7178 €

En deuxième, la mise en place de radars pédagogiques : « (...) le gouvernement a concédé la mise en place de 1000 radars pédagogiques dont le prix est compris entre : 2000 et 8000 euros, pose comprise, suivant les prestataires et les fabricants » Nous dit Le Figaro qui précise que : « Remplacer tous les panneaux avertisseurs par des radars préventifs devrait ainsi coûter entre 4,4 et 17,6 millions d'euros. Et il ne s'agit que d'une hypothèse basse ! »

Ce qui laisse à penser qu'il n'y aura certainement pas autant de radars pédagogiques que de panneaux fixes et que ... le rendement financier n'en serait que meilleur ! Et comme pour l'instant, nul ne sait vraiment qui, de l'état ou des collectivités locales, va payer la note. La seule certitude, c'est que les français financeront l'opération, qu'ils respectent ou non les limitations de vitesse !

A ceux qui s'étonneraient que des élus UMP, pourtant si prolixes sur les dépenses de l'état et des collectivités locales, aient pu participer, à un trou supplémentaire dans des caisses bien vides, il faut expliquer, que l'un d'entre eux, a décidé de faire des économies substantielles, en étant impitoyable avec ... la fraude aux aides sociales, dont le RSA !

En effet, Eric Ciotti, va créer une : « brigade antifraude, aux aides sociales qui interviendra en cas de doutes, lors de l'ouverture d'un dossier (...) Celle-ci sera composée de seize personnes – agents du département – contrôlant le parcours des bénéficiaires d'allocations versées par le conseil général, qui relèvent de la compétence des Alpes-Maritimes »

En fin de compte, il ne reste plus qu'à trouver un élu UMP qui proposera que ces « assistés » soient installés, munis d'un panneau en carton, cinq heures par semaine, à proximité d'un radar fixe ! et affirmer que : ça coûterait moins cher qu'un radar pédagogique et justifierait leurs indemnités ! ... Pour que la boucle soit bouclée !

Crédit photo
Contrôle Radar

26 mai 2011

Partis de gauche : Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !

Pour la gauche, la victoire en 2012 n'est possible que dans l'union. Pour cela, il lui faut s'unir dès le premier tour ! C'est le sens du texte signé par un groupe de blogueurs dont Slovar !

Lorsqu'on est imprégné des valeurs de gauche et qu'on lit, écoute ou regarde les média, on est bien souvent atterré par le nombre potentiel de candidats qui sont censés les porter et les défendre.

A tel point qu'on a envie de tous leur dire : Existe t-il autant de façon de faire le bonheur des gens que de candidats potentiels ?

Mais aussi: N'avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple : DES OBLIGATIONS. Dont celle de gagner ! Pour arrêter : le massacre social, le détricotage des droits des salariés, le démantèlement de la santé pour tous et le retour de l'état régulateur face à la spéculation alimentaire ou énergétique ?

Alors, face :

Au bal des égos qui menace une fois de plus le parti socialiste
Au psychodrame permanent des Verts EE
Face à un Front de Gauche qui hésite à se choisir un candidat
Face à un NPA qui a perdu son candidat fétiche
Et au désastreux rapport publié par Terra Nova indiquant qu'il est nécessaire pour la gauche de faire l'impasse sur les ouvriers et employés

Les blogueurs : Captainhaka : Le grumeau , Custin d’Astrée : 365 mots , Cycee : bahbycc , Dominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse , Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar les Nouvelles, Jean Renaud Roy : @jr_roy, Juan : SarkoFrance, Jules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers, Melclalex : A Perdre la raison, MrsClooney : La femme de George (s), Nicolas : Partageons mon avis, Nicolas : La rénovitude, Nicolas Cadène : Débat socialiste, Richard Trois : Richardtrois, Rimbus : Rimbus le Blog, Romain Pigenel : Variae , Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… , Stef : Une autre vie, Sylvie Stefani : Trublyonne, Valérie de Saint-Do : Microcassandre, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan : Carnet de notes de… , Zeyesnidzeno : La France a peur ... ont décidé de publier : Unité 2012 - Lettre ouverte d’un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche

Le Kremlin-Bicêtre, Mai 2011

Chers camarades,

Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter l’élection présidentielle de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.

Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.

Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.

Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.

L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.

C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.

Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.

Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.

Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?

Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?

Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.

Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.

D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.

Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.

Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !

Si vous souhaitez devenir signataire et/ou diffuser cette lettre ou la faire parvenir aux responsables politiques de la gauche, rendez-vous sur le site Unité 2012

25 mai 2011

Financements politiques : De l'utilité des micro partis ... pour 2012 ?

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques vient de publier son dernier rapport. Elle y consacre un chapitre important sur les « micro-partis » qui à l'approche de 2012 se multiplient !

Il paraît que les français aiment la politique. Celle-ci lui rend bien ! En effet, la CNCCFP en comptabilise : 320 ! Une offre qui semble totalement disproportionnée, dans laquelle, constate le CNCCFP : les « micro-partis » (lire page 93 du rapport ) autrefois marginaux, ont le vent en poupe, puisqu'il s'en est créé 37, depuis le premier janvier.

Que dit la CNCCFP à ce sujet ?

« Sans cautionner le terme de « micro-parti » abondamment utilisé en 2010 dans le débat médiatique, la commission a tenu à apporter quelques éléments d’éclairage sur la question de l’existence d’un nombre élevé de formations ou groupements politiques entrant dans le champ de la loi sur la transparence financière. Le phénomène dit des « micro-partis » n’est pas nouveau et se révèle fort complexe puisque, quel que soit le critère retenu pour les définir, ils regroupent des entités en réalité fort différentes sur plusieurs aspects (...) »

Les partis politiques ont de l'imagination !

La CNCCFP nous apprend que : « (...) on peut relever l’apparition de structures ayant pour objet de financer une campagne électorale dans une circonscription de moins de 9 000 habitants. En effet, dans ces circonscriptions, les candidats n’ont pas à déposer de compte de campagne et les donateurs ne peuvent bénéficier de l’avantage fiscal. Il peut donc apparaître opportun pour certains candidats ou groupes d’élus de créer un parti politique pour financer la campagne électorale en demandant aux personnes désireuses de les aider financièrement d’apporter leurs fonds non pas directement à eux-mêmes mais aux mandataires des partis qui les soutiennent. Dans ces conditions, les donateurs ou cotisants, voire le candidat lui-même, peuvent bénéficier de l’avantage fiscal (...) »

Que pense la CNCCFP de cette déviance du système ?

« Si la typologie des partis, en raison même de leur liberté de constitution et d’organisation, ne peut que rester évolutive et discutable, le concept de « micro-parti » est lui-même difficile à cerner, aucun critère ne paraissant pleinement satisfaisant. Ainsi l’approche par le critère de l’aide publique (les « micro-partis » seraient ceux qui n’en bénéficient pas), l’approche structurelle ou l’approche en termes d’objectifs affichés se révèlent trop floues ou réductrices. L’approche financière peut apparaître comme la plus objective (...) »

En fin de compte, comment ça fonctionne ?

En 2010, L'Express qui traitait de l'affaire Woerth/Bettencourt l'expliquait très clairement : (...) Le procédé est simple. Le fan de l'UMP donne 7500 euros au parti présidentiel, puis 7500 aux Amis d'Eric Woerth, 7500 au Chêne de Michèle Alliot-Marie,...etc Les mouvements reversent ensuite au vaisseau-amiral tout ou partie de l'argent perçu. En toute liberté puisque les transferts d'argent de parti à parti ne sont pas limités.

Pour encaisser 150 000 euros, on peut donc passer par 33 personnes à 4600 euros. Ou 10 donnant 7500 euros à deux mouvements amis. Ou 2 personnes donnant à dix partis satellites. A charge ensuite de reverser le tout au parti principal (...)

Choquante, cette chasse à l'argent ? Assurément ! Surtout lorsqu'on comprend de quelle manière elle est organisée ... en vue de garnir les caisses pour 2012 !

Alors, direz-vous, qu'attendent les élus et responsables politiques pour y mettre fin ? Et bien, c'est à nouveau L'Express qui nous donne la réponse : (...) Lors de ses auditions au Sénat ou à l'Assemblée nationale, la CNCCFP a bien tenté de limiter ces dons à un seul parti par an mais ses revendications sont pour l'instant restées lettres mortes (...)

Qu'ajouter ?

L'intégralité du rapport du CNCCFP
Cartographie 2010 des micro partis

24 mai 2011

Education nationale : Y a t-il encore un ministre aux commandes ?

Luc Chatel, spécialiste du « faire mieux avec moins», limite de plus en plus son action à des coupes budgétaires drastiques et dramatiques. ce que confirme l'Association des maires de France qui vient saisir le gouvernement notamment sur les suppressions de postes dans le primaire.

Luc Chatel qui fut DRH chez L'oréal, tient plus, depuis sa nomination, du cost killer et du promoteur d'idées gadgets que du ministre de l'éducation nationale.

Dans les idées gadget, on citera : l'improbable signature d'un partenariat avec Facebook destiné à : « (...) ne pas laisser impuni le harcèlement à l’école (...) » et qui se traduira en fin de compte par : « un guide visant à aider les équipes éducatives à repérer et à prévenir le harcèlement » d'une : « campagne d’information nationale » et d’un « site internet et d’une ligne d’aide spécifique (...) »

Et dans le cost killing : les suppressions d'effectifs, qu'il essaye régulièrement de sous estimer, en noyant ses interlocuteurs sous des données statistiques. Données contestées très récemment, chiffres à l'appui par Libération

Malgré ses dénégations, c'est au tour de l'Association des Maires de France par la voix de son président, le député maire UMP Jacques Pélissard, de tirer la sonnette d'alarme. Il vient de faire savoir que l'AMF : « (...) va saisir le gouvernement afin de contester la méthode d’élaboration de la carte scolaire 2011 et demander qu’une analyse objective des besoins scolaires soit effectuée préalablement à toute décision de réductions d’effectifs »

Et pourquoi ?

« (...) les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus (...) »

Bien que Jacques Pelissard, interviewé par Le Monde, espère être entendu par le gouvernement au fait que : « (...) C'est une association qui représente tous les maires de France, les maires de droite comme de gauche, les urbains comme les ruraux. En principe, la position de l'AMF a un certain poids (...) » Il y a tout lieu de penser que, notre cost killer de ministre, ne cédera rien ou si peu que ... la situation ne fera qu'empirer !

Par contre, si le ministre sait « montrer toute sa détermination » pour réduire les effectifs, il semble curieusement en manquer, en ce qui concerne le pouvoir d'achat des familles, pour la rentrée 2011.

En effet, Luc Chatel qui s'est autrefois illustré : « (...) Fin 2007–début 2008, lorsque les polémiques sur le pouvoir d’achat soulevaient le pays et qu'il s'emportait contre la flambée des prix » avoue, cette fois-ci, son impuissance à renouveler l'opération : « Les essentiels de la rentrée » pourtant maintenue en 2010

Essentiels de la rentrée ?

Il s'agissait pour le ministère de définir : « (...) Des listes de fournitures scolaires indispensables (...) pour chaque niveau d'enseignement pour limiter le prix de la rentrée (...) » A cette occasion : « (...) Des enseignes de la distribution s'étaient engagées à maintenir le coût global de chacune des listes au niveau de l'année précédente (...) » Le ministère insistait d'ailleurs sur le fait qu'il se mobilisait : « (...) pour la quatrième année consécutive pour maîtriser le coût de la rentrée scolaire »

Et bien, selon Le particulier : le Ministère a décidé de ne pas reconduire l'opération. Laissant aux associations la responsabilité de mener seule les négociations avec la grande distribution ! On notera au passage la détermination de Luc Chatel qui : « (...) recommande aux écoles de limiter les demandes de fournitures scolaires au strict nécessaire (...) » Leur expliquant qu'elles : « (...) pourront (...) s’appuyer sur les listes de fournitures scolaires essentielles, qui seront publiées comme chaque année au Bulletin officiel de l’éducation nationale (...) »

Le regretté Coluche aurait dit : « Dites nous ce dont vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer » ! Quand on vous disait que Luc Chatel était le spécialiste du « faire mieux avec moins »

23 mai 2011

UMP : Chronique ordinaire d'une xénophobie assumée ?

Les déclarations de Claude Guéant et de l'UMP sur les étrangers, quasi copies conformes, à celles du FN, finissent par être prises, au premier degré, par des militants du parti présidentiel, qui n'hésitent plus à se lâcher en public. A jouer avec le feu !

Bien que notre Président continue à affirmer en petit comité que cette élection il la sent bien, on continue à l'Elysée à avoir les yeux rivés sur les sondages d'opinion et intentions de vote pour la présidentielle de 2012. Et comme Marine Le Pen continue d'être une menace pour le Président candidat dans le cas de candidatures multiples à droite ou au centre droit, il est nécessaire de continuer à donner régulièrement des gages à l'électorat potentiel du Front National.

Dernière prestation en date : Celle de Claude Guéant, auteur des : « (...) les Français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux du fait d'une immigration incontrôlée (...) » - France 24 ou « (...) 24% des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi. C'est presque trois plus que le taux (de chômage) national (...) » - Nouvel Obs

Invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, il a lancé : « (...) Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences. Il y a de l’ordre de 2 000 personnes qui viennent à ce titre. Mais on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants. Il y a en France de la ressource parmi les Français »

Comme le fait judicieusement remarquer Libération : « (...) Tout cela rappelle furieusement le slogan du FN, « Un travail aux Français ». Ce qui ne l'a pas empêché Guént d'ajouter : « II y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine (...) »

Mais l'étranger n'est pas seulement un ennemi des ouvriers et employés, puisque Selon Guéant, ses enfants sont prédestinés à l'échec scolaire : « (...) les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés (...) » Il a probablement manqué de temps, pour expliquer, que la diminution du nombre d'enseignants pourrait être, largement compensée, par leur départ ou leur non arrivée en France !

Bêtise, cynisme, carrièrisme ? On se demande ce qui pourrait qualifier, clairement, ces propos, tenus par un ministre de la République, dont le seul but, est de permettre à un candidat et à sa majorité ... de se maintenir 5 ans de plus au pouvoir !

Si nul ne sait encore, si les « saillies » de Claude Guéant ont le moindre impact, sur ceux qui souhaitent voter pour la candidate du FN, il serait intéressant de connaître celui qu'elles ont sur les militants UMP. Or, un fait récent et peu médiatisé, remontant au 19 mai dernier, nous donne quelques pistes !

Ce jour là, se tenait à Besançon un séminaire de formation de l’UMP auquel participaient Jeannette Bougrab et d’Alain Joyandet. « (...) Le mot de trop est tombé juste avant la pause déjeuner des 280 participants (...) nous raconte Le Pays, sur son site Web : « (...) à l’occasion d’un débat sur la laïcité et plus précisément sur la construction de mosquées par rapport à l’état de délabrement de certaines églises. C’est à ce moment précis qu’un militant haut-saônois, ancien médecin, a lancé : « De l’argent, il n’y en a que pour les bougnoules ! »

Emoi de la secrétaire d'état qui a quitté la réunion. Mais plus grave : « (...) selon certains témoins catégoriques, une partie de la salle aurait apporté son soutien au militant raciste (...) »

Panique à la section locale de l'UMP, qui a donné tout de suite des consignes, pour que l'incident ne filtre pas à l’extérieur. A tel point nous dit Le Pays que : « De retour à Paris, la secrétaire d’État annonce un communiqué qui devait être transmis à la presse par Michel Viennet (secrétaire départemental de l’UMP du Doubs) . Il ne parviendra jamais dans les rédactions (...) » On aurait, semble t-il, en haut lieu, décidé de tirer un trait, si le militant envoyait une lettre d'excuses à la ministre !

Lettre publiée par France3 Franche Comté

« Madame,

Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour la phrase que j’ai prononcée comme une boutade lors du séminaire de Franche-Comté. Mon intervention n’était pas de blesser les personnes réunies dans la salle mais ces paroles qui me font honte aujourd’hui faisaient suite à une intervention d’un jeune de l’UMP.

Il avait déclaré que la restauration de la cathédrale de Strasbourg n’était pas aidée financièrement, mais celle de la construction de la mosquée l’était. Je n’ai pas cherché à vérifier la véracité de ces propos. Je me suis offusqué à tort, j’ai eu un mauvais réflexe que je regrette amèrement aujourd’hui.

Cela fait plus de trente ans que j’assiste aux réunions de l’UMP et je n’avais jamais entendu véhiculer d’idées fausses. Depuis ma retraite, j’étudie l’économie politique, je fais un travail dans ce sens, je suis venu pour parfaire mes connaissances.

Je vous prie de croire, Madame, à l’expression de mon profond respect ». "

Une Boutade ? Ben voyons !


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Les inrocks