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08 novembre 2011

Education nationale : Les « bricolages » statistiques de Luc Chatel ?

Selon le Collectif Interstat, Luc Chatel bloquerait la parution de plusieurs indicateurs gênants et aurait recours à un organisme dépendant de son ministère pour améliorer les chiffres en sa faveur.

Interstat le Collectif de syndicats de l'INSEE et des services ministériels accuse dans un communiqué du 2 novembre, Luc Chatel, le ministre l'éducation nationale de se livrer à un vilain jeu. Ils l'expliquent au travers d'un tract publié le 2 novembre dernier.

Que déclare le Collectif ?

« Interstat, collectif de syndicats de l’Insee et des Services statistiques ministériels (SSM), doit s’insurger une nouvelle fois contre les pratiques de nos dirigeants politiques. L’indépendance de la Statistique publique, désormais inscrite dans la loi depuis la Loi de modernisation de l’économie d’août 2008, est une réalité que les agissements des gouvernements et de leurs entourages tentent de remettre en cause.

Comme en 2008, il nous faut rappeler au ministre de l’Éducation nationale, que la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) n’est pas un service statistique dont il serait le seul utilisateur, mais qu’elle fait partie du service statistique public. À ce titre, elle produit les données relatives à l’Éducation sur lesquelles s'élabore le débat public (...) Les études portent sur des sujets aussi variés que le nombre d’élèves dans les classes, la prévision de l’évolution de ce nombre d’élèves, le nombre de professeurs en postes, recrutés, les résultats au baccalauréat, au brevet (...) »

Interstat fait référence à la conférence de presse de Luc Chatel de ren­trée du 1er sep­tembre dernier, au cours de laquelle, en s'appuyant sur des statistiques, il se flattait de l'amélioration, malgré l'augmentation de leur nombre, de leurs compétences, bien que le nombre d'enseignants soit en baisse !

Et Interstat d'expliquer que le ministre a utilisé un subterfuge : « Ces résul­tats sont pour­tant sujets à cau­tion: alors que jus­qu'au milieu des années 2000 les enquêtes dont sont tirés ces résul­tats étaient conçues et réa­li­sées conjoin­te­ment par des sta­tis­ti­ciens et des ensei­gnants, elles sont à pré­sent menées par la Direction péda­go­gique du minis­tère (Dgesco) (...) »

Qui est la Dgesco ?

Selon leur site web la Dgesco : « élabore la politique éducative et pédagogique ainsi que les programmes d'enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels ». La lecture des ses attributions ne mentionne en aucun cas la moindre expertise dans le domaine statistique.

Ce que confirme Interstat : « (...) réa­li­sa­tion et l'exploitation d'enquêtes de ce type ne fait pas par­tie a priori des mis­sions de la Dgesco (...) »

Des statistiques pas vraiment indépendantes ?

C'est ce que laisse entendre Interstat en précisant que : « (...) La publi­ca­tion des résul­tats moins flat­teurs d'opé­ra­tions conduites en paral­lèle par la Depp nest pas auto­ri­sée (...) »

Justement qu'en est-il des résultats publiés par la Depp ( Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance ) ?

« (...) sur douze Notes d’informations annuelles annoncées dans le programme de travail 2011, et qui devaient être publiées entre janvier et juillet 2011, seules quatre ont été publiées pendant cette période (...) Aucune des treize Notes d’informations occasionnelles, portant sur des thèmes moins récurrents, n’est accessible. Des publications validées et prêtes à être diffusées sont retenues en attendant une éventuelle communication du ministre sur le sujet, ou un moment plus propice pour qu’elle ne génère pas de polémique dans le débat social (...) »

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Évolution du nombre de Notes d'Information publiées par les services statistiques de l'Éducation depuis 2000 - Source Interstat

On ne peut rien leur cacher !

Quant à Luc Chatel, que VousNousIls, l'E-mag de l'Education, et Le Monde ont essayé d'interroger, la réponse a été nette et claire : « Le ministère de l'éducation n'a pas souhaité réagir » et dans la mesure où qui ne dit mot ...


Crédit Photo
Montesquieu Volvestre

23 juin 2011

Sénat : La première « entourloupe » de l'UMP sur les fonds du RSA ?

Au gouvernement et à l'UMP tout le monde est tombé sur Martin Hirsch quand il a dit craindre : une « entourloupe », sur l'utilisation de l'excédent d'un milliard d'euros du RSA. C'est pourtant ce que les Sénateurs UMP ont fait !

En pleine campagne électorale, les sénateurs de l'UMP ont été visiblement sensibles, aux arguments de l'AMF, sur les réductions de personnels de l'éducation nationale. En effet, comme Slovar vous l'expliquait le 24 mai dernier :

« (...) les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus (...) C'est une association qui représente tous les maires de France, les maires de droite comme de gauche, les urbains comme les ruraux. En principe, la position de l'AMF a un certain poids »

Un certain poids, surtout aux sénatoriales, qui auront lieu le 25 septembre prochain ! Alors comment faire pour faire rapidement plaisir aux maires/électeurs en cette période de caisses vides ?

Et bien, en essayant de récupérer une partie de de l'excédent d'un milliard d'euros, enregistré par le dispositif de financement du RSA, en 2010 pour maintenir, entre autre : « les contrats aidés dans l'Education nationale »

La ficelle est grosse direz-vous ?

Et bien non, puisque nous apprend, le blog Conte Public/Le Monde, (information confirmée par Investir ) : « Les sénateurs ont adopté, mercredi 22 juin dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative et contre l'avis du gouvernement, un amendement présenté par Fabienne Keller (UMP) qui vise à mettre à profit 200 millions d'euros non utilisés par le Fonds national des solidarités actives (FNSA) pour maintenir le dispositif des contrats d'accompagnement dans l'emploi et les contrats aidés dans l'Education nationale.

D'après les rapporteurs spéciaux Albéric de Montgolfier et Auguste Cazalet, le Fonds national des solidarités actives serait excédentaire d'un montant d'au moins 300 millions d'Euros à la fin de l'année 2011 (...) Le président de la République a déclaré hier vouloir soutenir l'école, annonçant un moratoire sur les fermetures de classes (...) cette réaffectation permettrait de financer un certain nombre d'emplois aidés en milieu scolaire pour du soutien administratif et de l'appui à des projets pédagogiques (...) »

Il semblerait pourtant que cette « géniale idée » parfaitement clientéliste, qui consiste à piocher dans la caisse de ceux que l'UMP traite d'assistés, pour financer des emplois précaires, mais susceptible de séduire les élus locaux, ne voit pas le jour.

En effet, François Baroin, qui a probablement à l'esprit une toute autre affectation de ces fonds, a clairement indiqué : « (...) que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition, en commission mixte paritaire, pour revenir sur ce vote (...) »

Au delà de la probable future déception des sénateurs UMP, il faudra donc attendre, encore un peu, pour connaître la prochaine « entourloupe »A moins que celle-ci, ne se résume, comme l'expliquait Martin Hirsch, à utiliser : « (...) l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune (...) »

Mais nul doute que François Baroin aura à coeur de nous confirmer que Martin Hirsch : « dit des sottises » et « commet une erreur en alignant des contre-vérités »

Crédit photo
La Provence

24 mai 2011

Education nationale : Y a t-il encore un ministre aux commandes ?

Luc Chatel, spécialiste du « faire mieux avec moins», limite de plus en plus son action à des coupes budgétaires drastiques et dramatiques. ce que confirme l'Association des maires de France qui vient saisir le gouvernement notamment sur les suppressions de postes dans le primaire.

Luc Chatel qui fut DRH chez L'oréal, tient plus, depuis sa nomination, du cost killer et du promoteur d'idées gadgets que du ministre de l'éducation nationale.

Dans les idées gadget, on citera : l'improbable signature d'un partenariat avec Facebook destiné à : « (...) ne pas laisser impuni le harcèlement à l’école (...) » et qui se traduira en fin de compte par : « un guide visant à aider les équipes éducatives à repérer et à prévenir le harcèlement » d'une : « campagne d’information nationale » et d’un « site internet et d’une ligne d’aide spécifique (...) »

Et dans le cost killing : les suppressions d'effectifs, qu'il essaye régulièrement de sous estimer, en noyant ses interlocuteurs sous des données statistiques. Données contestées très récemment, chiffres à l'appui par Libération

Malgré ses dénégations, c'est au tour de l'Association des Maires de France par la voix de son président, le député maire UMP Jacques Pélissard, de tirer la sonnette d'alarme. Il vient de faire savoir que l'AMF : « (...) va saisir le gouvernement afin de contester la méthode d’élaboration de la carte scolaire 2011 et demander qu’une analyse objective des besoins scolaires soit effectuée préalablement à toute décision de réductions d’effectifs »

Et pourquoi ?

« (...) les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8 967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1 500 classes, en milieu rural comme en milieu urbain, sachant que la réserve de remplaçants a déjà été fortement réduite depuis la rentrée précédente, que 379 postes de Rased seraient également supprimés et alors que 4 900 nouveaux élèves sont attendus (...) »

Bien que Jacques Pelissard, interviewé par Le Monde, espère être entendu par le gouvernement au fait que : « (...) C'est une association qui représente tous les maires de France, les maires de droite comme de gauche, les urbains comme les ruraux. En principe, la position de l'AMF a un certain poids (...) » Il y a tout lieu de penser que, notre cost killer de ministre, ne cédera rien ou si peu que ... la situation ne fera qu'empirer !

Par contre, si le ministre sait « montrer toute sa détermination » pour réduire les effectifs, il semble curieusement en manquer, en ce qui concerne le pouvoir d'achat des familles, pour la rentrée 2011.

En effet, Luc Chatel qui s'est autrefois illustré : « (...) Fin 2007–début 2008, lorsque les polémiques sur le pouvoir d’achat soulevaient le pays et qu'il s'emportait contre la flambée des prix » avoue, cette fois-ci, son impuissance à renouveler l'opération : « Les essentiels de la rentrée » pourtant maintenue en 2010

Essentiels de la rentrée ?

Il s'agissait pour le ministère de définir : « (...) Des listes de fournitures scolaires indispensables (...) pour chaque niveau d'enseignement pour limiter le prix de la rentrée (...) » A cette occasion : « (...) Des enseignes de la distribution s'étaient engagées à maintenir le coût global de chacune des listes au niveau de l'année précédente (...) » Le ministère insistait d'ailleurs sur le fait qu'il se mobilisait : « (...) pour la quatrième année consécutive pour maîtriser le coût de la rentrée scolaire »

Et bien, selon Le particulier : le Ministère a décidé de ne pas reconduire l'opération. Laissant aux associations la responsabilité de mener seule les négociations avec la grande distribution ! On notera au passage la détermination de Luc Chatel qui : « (...) recommande aux écoles de limiter les demandes de fournitures scolaires au strict nécessaire (...) » Leur expliquant qu'elles : « (...) pourront (...) s’appuyer sur les listes de fournitures scolaires essentielles, qui seront publiées comme chaque année au Bulletin officiel de l’éducation nationale (...) »

Le regretté Coluche aurait dit : « Dites nous ce dont vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer » ! Quand on vous disait que Luc Chatel était le spécialiste du « faire mieux avec moins »

25 février 2009

Les précaires de l' Education nationale se mobilisent et vous ?

Précarité et emploi. Ce sont soit disant les deux priorités du gouvernement si l'on en croit les dernières déclarations du Chef de l'Etat. Les résultats de la confiance que font les français à ces déclarations sont sans appel : Plus de 65% de ceux-ci interrogés affirment ne pas croire à la stratégie de Nicolas Sarkozy pour sortir de la crise économique et sociale.

Si notre Président ne dispose d'aucun moyen pour améliorer les conditions salariales des employés du privé (voir le refus du MEDEF de céder quoi que ce soit) il a toute latitude pour améliorer le sort des salariés de la fonction publique.

Mais direz-vous : "La précarité dans la fonction publique ça n'existe pas !!! " Détrompez-vous, elle existe. Notamment dans un domaine où l'état nous serine qu'il est urgent d'investir pour le futur : L'éducation nationale.

Nous vous donnons ci-dessous un extrait d'un texte écrit par Marie José Gaechter qui fait partie de ces précaires que l'Etat utilise sans jamais leur offrir la possibilité de sortir ... de la précarité.

Nous, les EVS, CAV, Auxiliaire de Vies Scolaires, Nous voulons une reconnaissance à travers une titularisation, un salaire décent... Nous voulons continuer à travailler dans l'éducation nationale. Pour ma part, j'adore mon poste polyvalent de secrétaire en lycée, mais il est en CAE à 20 h mensuel sur 5 jours puisque notre gouvernement à demandé aux français de travailler plus pour gagner plus... donnez-nous simplement le droit de travailler.

CAE, derrière ce sigle se cache une réalité honteuse, l’exploitation d’êtres humains, CAE, piège et pièce maitresse d’un dispositif gouvernemental qui a institué un nouveau statut de normalité à la précarité du salarié, cette insécurité sociale est appelée à devenir dans une logique libérale, le mode d’existence de milliers de salariés, cela sera bientôt la norme pour tous les salariés qui ont eu ou seront confrontés à un handicap, à l’âge, etc., Je vois mal ce qui va désormais pouvoir arrêter la machine infernale de ces contrats, chronique annoncée d’une tragédie sociale.

Cela concerne toute la société. Chacune et chacun d’entre nous.

2 ans, vingt quatre mois, 730 jours tout au long desquels femmes et hommes savent qu’ils seront jetés. Mesure t’-on suffisamment la peur, l’angoisse, la hantise de n’être considérés que comme un produit jetable ?

Être précaire, c’est aussi être vulnérable, en insécurité permanente, souvent pauvre. Les statuts des EVS/CAE semblent se faire dans une quasi indifférence, or, nous n’avons aucun statut. Nous sommes jetables, corvéables, sous payés, sans apport de formation, aux droits incertains, aux missions floues, et sur la base obligatoire de temps partiel et nous n’avons pas le droit de refuser car nous serions rayés de l’ANPE.

L’Éducation nationale collabore à la mise en place de la précarisation des personnels et valide ces constantes régressions des conditions de travail qui est inacceptable.

Tout autant étonnant que scandaleux, car la situation de ces personnels est dramatiquement urgente

Pour les 42.500 EVS, la situation est claire et limpide, dans la limite des droits du salariés, les contrats aidés 2006/2009 prendraient fin en juin 2009 via l’ANPE (le pôle emploi, comme l'on dit maintenant) et le turn over de personnel perdurera dès la nouvelle rentrée 2009/2010.

À la question posée : "Vous allez donc renvoyer des employés qualifiés, avec des connaissances et des compétences acquises et reconnues notamment sur la prise en charge des enfants handicapés ?"

La réponse est oui

"L’idée d’extraire (celles et ceux qui voudraient voir perdurer leur emploi, au même poste) du dispositif contrat aidé en leur proposant un CDI de droit commun, vous a effleuré ? "

La réponse est oui, mais qui va payer ?


Nous avons pris contact avec Marie José Gaechter et lui avons proposé d'en dire plus sur la situation actuelle de ces salariés qui travaillent dans la fonction publique sous contrat de droit privé.

Bonjour Marie José

Slovar : Vous avez lancé une pétition par laquelle vous demandez :

-L'arrêt des recrutements sous contrats précaires.
- L’aide à la direction étant importante pour un meilleur fonctionnement de l’écoles.
- La scolarisation des enfants handicapés étant une priorité nationale.

Pouvez-vous nous expliquer qui vous êtes et à quel mouvement ou collectif se rattache cette pétition ?

Je suis référente pour le collectif UNCEVS, pour le département 53, l’UNCEVS ou l’Union Nationale des collectifs des employés de vie scolaire est une association loi 1901, qui regroupe les employés de vie scolaire sous contrats de droit privé au sein de l’Éducation nationale, c'est-à-dire tous les contrats aidés par l’État.

Slovar : Dans votre pétition vous parlez de la précarité de certains postes d'enseignants. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ces postes ont été crée notamment pour aider à la scolarisation des enfants handicapés , mais la palette de ces emplois est très vaste, cela va de l’aide à la Direction dans les écoles maternelles et primaires, ou bien des assistant de vie scolaire dans les collèges ou lycées, secrétariat, animation, surveillance, etc.

Ces contrats sont tous différents, tant sur l’appellation, sur la durée, sur les rémunérations. L’objectif premier de ces contrats était de remettre sur le marché du travail, des personnes en difficulté d’intégration avec la perspective de suivre des formations afin de regagner le marché du « travail normal ».

Deux types de contrats qui sont actuellement les plus menacés :

Le CAE, contrat d’adaptation dans l’emploi, avec une durée de 2 ans non renouvelable devait servir aux rmistes, ou aux handicapés divers (soit dit en passant surtout pour les plus de 50 ans) 20 ou 26 h rémunéré au taux du salaire minimum, salaire pris en totalité en charge par l’État, les collectivités locales, etc.

Le CAV, contrat d’avenir, avec une durée de 3 ans non renouvelable, 26h, rémunéré au taux du salaire minimum, salaire pris en totalité en charge par l’État, les collectivités locales, etc.

Ces contrats n’ont pas bénéficié de formation, et L’Éducation nationale, utilise depuis des années le turn over pour ne pas pérenniser ces emplois, car vous pouvez faire 2 ans en CAE, puis 3 ans en CAV, Etc.

Il y a aussi les cas des Assistants d’Éducation, mais là c’est encore un autre type de contrat complètement différents qui sont renouvelable tous les ans, jusqu’à 5 ou 6 ans, et encore d’autres tous tellement différents mais tous précaires.

Slovar : Combien avez-vous obtenu de signatures jusqu'à présent ?

Nous avons actuellement 5230 signatures qui est peut en regard de l’enjeu 42 500 employés de vie scolaire qui vont être licenciés définitivement fin juin 2009 (pétition en ligne sur le lien plus bas), ces personnes n’ayant pas ou très peu reçu de formation, vont se retrouver au même point qu’elles étaient au début, car bien de ces contrats sont rompus avant la fin des 3 ans, il n’y a pas dans ce cas de validation de l’expérience.

Slovar : Quelle suite comptez-vous donner à cette pétition (réunions, mouvements, ...) ?

Nous allons tenir un colloque de réflexion sur les contrats d'avenir dans l'éducation nationale le 4 mars 2009 à Paris 12 rue Cabanis et continuer à maintenir la pression.

Slovar : Comment vous contacter ?

Par mail
mjg@gmail.com
mariegaechter@hotmail.fe
marie.gaechter@orange.fr

Et au travers des différents sites suivants
Le site de la pétition
Le site de l'Uncevs
Le forum des collectifs Evs/Avs
Les articles publiés par le collectif sur Le Post

Merci Marie José Gaechter et bonne chance pour la pétition et votre combat collectif.



22 janvier 2009

Education : Xavier Darcos invente la fonction publique des précaires

Le 2 juin 2008, nous écrivions un article (Fonction publique : Faites ce que je dis ...) sur la vision de nos gouvernants actuels sur la fonction publique.

Nous mettions notamment en avant le recrutement important de conseillers en tous genres et surtout les nombreuses redondances entre l'Elysée, Matignon et les différents ministères.

Extraits : On compte à ce jour 37 ministres ou secrétaires d'Etat . Même si les secrétaires d'Etat sont sous la tutelle de ministères, on peut globalement dire que tous les aspects de la gestion du pays semblent couverts. Il ne faut en effet pas oublier que chaque ministre ou secrétaire d'Etat dispose d'un cabinet dont le nombre de conseillers peut varier de zéro (Rama YADE) à une trentaine (Roselyne BACHELOT) à 37 (Christine LAGARDE) soit en moyenne une vingtaine de conseillers.

Une visite sur le site de la Présidence de la République à la page "Cabinet de Nicolas SARKOZY" amène à se poser des questions sur la diminution du nombre de fonctionnaires notamment en ce qui concerne le cumul ou doublonnage ... / ... En regardant de plus près les deux (impressionnantes) listes, on constate non seulement que l'Elysée et Matignon possèdent dans leurs cabinets respectifs des équivalents ou doublons et qu'ils couvrent la totalité des sujets ou dossiers gérés par les ministères ou Secrétariats d'Etat. Muni de ces informations, on est légitimement en droit de se poser une question : Comment est-il possible d'obtenir la moindre efficacité dans l'action ?

Une question nous vient immédiatement à l'esprit : La réduction du nombre de fonctionnaire dont Eric WOERTH se gaussait il y a peu de temps va t-elle s'appliquer aux ministères, à Matignon ou au cabinet Elyséen au nom de l'efficacité et de la gestion sérieuse ? Car, enfin, les émoluments des fonctionnaires présents dans les cabinets n'on rien à voir avec celui des simples salariés de la fonction publique ou territoriale ... / ... L'intégralité de l'article

On vous répondra en haut lieu que c'est normal, compte tenu de l'hyper activité de nos excellences. Sauf que lorsque l'Etat proclame ses intentions en termes de train de vie qui consistent à diminuer de façon drastique le nombre de fonctionnaires au service du public (c'est à dire de tous les français) il devrait se regarder dans la glace.

La dernière augmentation du budget de fonctionnement de l'Elysée en est une bonne illustration : Les crédits alloués à l'Elysée devraient augmenter de 11,45% l'an prochain par rapport au budget 2008 initial pour atteindre 112,33 millions d'euros, selon le projet de budget pour 2009, qui sera examiné le 13 novembre par le Parlement. Ces crédits apparaissent dans le document budgétaire consacré aux "pouvoirs publics" (Elysée, Assemblée nationale, Sénat...), qui va être transmis cette semaine au Parlement par Bercy.

Les charges de fonctionnement (fournitures, télécommunications, frais de réception...) vont croître de 25,2%. "La très forte augmentation de l'activité de la présidence par rapport aux périodes précédentes (réceptions multipliées par deux par rapport à 2006) agit inévitablement sur l'évolution" de ces dépenses, peut-on lire dans le "bleu" budgétaire.
Le budget arrêté pour les frais de déplacements du président Nicolas Sarkozy est en hausse de 33% par rapport en 2008. Un renforcement de cette ligne budgétaire "est souhaitable" en raison de "la très nette augmentation" des déplacements du chef de l'Etat depuis le début du quinquennat, "en accompagnement d'une politique active voulue par celui-ci", selon le document.- Source AFP

Par contre, il est un domaine où les économies d'échelles auront été les plus sévères, c'est dans l'Education Nationale. Education, qui, du reste est pourtant, un des seules chances de la France, pour arriver à ne pas disparaître dans cette foutue mondialisation que plu personne ne contrôle. Mais économies obligent ....

Souvenez-vous, c'était en Août 2007 : Comme annoncé, plus de 11.000 postes de personnels de l'Education nationale, en majorité des enseignants, seront supprimés à la rentrée, sur un total de 1.115.000 fonctionnaires de ce secteur. Des suppressions de postes qui interviennent dans le cadre de la volonté gouvernementale de ne pas remplacer, dans l'Education nationale, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

Collèges et lycées

Dans le détail, de source syndicale, ces suppressions concerneront pour l'essentiel les enseignants: sur les 9.800 emplois qui disparaîtront dans le public, seuls 400 fonctionnaires administratifs (sur 285.000 postes) ne seront pas remplacés. Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec, de même source, 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008. Au total, «l'Education nationale, qui représente à peu près la moitié de la fonction publique participera pour moitié à l'allègement de 22.700 suppressions de postes dans l'Etat l'an prochain», selon le Ministre. - Source 20Minutes

Puis en juillet 2008 - A la suite de l’annonce de Xavier Darcos du non-remplacement de 13.500 de postes dans l'Education nationale pour la rentrée 2009, les réactions fusent. «Ca nous semble des chiffres extrêmement graves», estime le secrétaire général du SE-Unsa (enseignants) Luc Bérille, «on bat le record de suppressions d'emplois du budget 2008». Pour lui, c’est un «scénario catastrophe» même «si on est dans la fourchette basse du scénario» (Le ministère des Finances propose en effet 19.000 à 20.000 non renouvellement de départs à la retraite ... / ... Source 20Minutes

La détermination des syndicats d'enseignants et des lycéens a beau ne pas faiblir, le Ministre Darcos persiste.

Alors, comment expliquer et qualifier la dernière trouvaille de Monsieur Darcos qui consiste à faire la chasse à l'absentéisme en recrutant des agents précaires ? :

PARIS (AFP) — Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, annonce dans une interview au Figaro à paraître jeudi qu'il va recruter 5.000 agents, en emplois aidés dans le cadre du plan de relance, pour prévenir les familles de l'absence de leurs enfants. "De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes", affirme-t-il. "Et c'est lorsqu'un jeune n'est plus encadré, qu'il n'a plus de projet, qu'il peut être conduit à tous les échecs. L'absentéisme est un fléau, et les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas", poursuit le ministre. "Certains établissements préviennent les parents rapidement via des SMS ou des appels téléphoniques, mais cela ne suffit pas", estime-t-il encore. Aussi, "avec Fadela Amara, (...) nous avons décidé de recruter 5.000 "médiateurs de la réussite scolaire", qui feront l'interface entre l'école et les parents", annonce le ministre. Selon lui il s'agira d'"emplois aidés dans le cadre du plan de relance" qui concerneront des "personnes qui connaissent les quartiers, les familles, mais qui relèveront de l'Éducation nationale". Ils seront "opérationnels dès le mois de mars pour remplir leur mission"- Source AFP

Trop fort !!!! On va recruter des emplois aidés afin de faire du flicage de gamins alors que de l'autre côté on va diminuer le nombre de ceux qui sont censés leur apporter des connaissances.

Cette fois, on touche le fond de la démagogie et de l'utilisation de grosses ficelles. Il est clair qu'il ny a pas d'argent pour l'éducation, les quartiers et que le RSA ne démarre pas. Alors comment faire pour abuser les français lorsqu'on craint qu'ils ne se révoltent ? Et bien on va utiliser la compassion habituelle et faire des assauts de cynisme en recrutant des précaires pour les affecter à des emplois qui ne seront jamais que précaires. Car, qu'est ce qu'un contrat aidé ?

Définition de l'INSEE : Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche et/ou de formation pour l'employeur. Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des "publics cibles", telles les personnes "en difficulté sur le marché du travail" ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c'est le cas par exemple des contrats "initiative emploi") ou du secteur non marchand (par exemple contrats "emploi-solidarité"). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des entreprises publiques ... / ... Les personnes "en difficulté sur le marché du travail" sont : les demandeurs d'emploi de longue ou de très longue durée (par exemple les personnes ayant 12 mois de chômage dans les 18 mois précédents, ou 24 mois dans les 36 mois précédents), les bénéficiaires de minima sociaux tels que l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le RMI, les personnes handicapées, les personnes de plus de 50 ans au chômage depuis plus de 3 mois ou en congé (ou convention) de conversion, les jeunes sans aucune qualification... - Source INSEE

Le procédé est révoltant, car cette mesure n'est ni plus ni moins qu'une opération de communication destinée à faire croire à l'efficacité d'un gouvernement dont la gestion relève du "mercurochrome et du sparadrap".

S'il est indispensable de sortir de la grande précarité ceux qui relèvent des minima sociaux, il est ahurissant de les affecter et les exposer à des situations que seuls des professionnels sont à même de gérer. Sentiment que l'on partage à l'Unsa-Education qui a dénoncé un "effet d'annonce" du ministre. "Aucune discussion ne s'est ouverte sur le rôle et la formation de ces 'médiateurs' alors que des professionnels de l'éducation comme les conseillers principaux d'éducation et les assistantes sociales jouent un rôle essentiel auprès des familles", note le syndicat dans un communiqué.

Il reste maintenant à savoir si après le futur ticket à gratter de la Française des Jeux pour financer le patrimoine, les précaires pour faire la chasse à l'absentéisme, les chômeurs adjoints de sécurité (A l'occasion de la suppression de 4.800 emplois dans la police d'ici à 2011, 1.400 postes d'adjoints de sécurité vont être ouverts aux chômeurs de longue durée en "contrats d'accompagnement" pour une durée de cinq ans), devrons nous envisager de porter directement le courrier au domicile des nos correspondants ?

Mais n'ayez crainte, SOS banquier vient d'obtenir 10,5 milliards de plus en s'engageant à "limiter les dividendes versés aux actionnaires" Parce qu'il aura bien des dividendes qui seront probablement versés avec l'argent public qui leur aura été versé. Splendide !!!


18 juin 2008

Pétition contre la suppression de postes dans l'Education Nationale

Communiqué de l'UFAL (Union des Familles Laïques)

Paris le 18 juin 2008 - Près de 6.000 signataires, et vous?

Le mouvement d’opposition aux mesures annoncées par le ministère de l’Education Nationale ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce mouvement n’est pas, comme Xavier Darcos aimerait s’en convaincre, l’expression d’on ne sait quelle angoisse inhérente à l’adolescence.

Le fait est que plus de 80 % des conseils d’administration des lycées publics ont d’ores et déjà refusé de voter le dotation horaire globale de la rentrée 2008. Le fait est que dans de nombreux établissements, les professeurs ont d’ores et déjà annoncé qu’ils refuseraient les heures supplémentaires. Voilà qui atteste les limites de l’explication psychologisante que le ministre de l’Education Nationale a récemment avancée. Le mouvement auquel on assiste depuis trois semaines manifeste la volonté d’enrayer le processus de délitement de l’école publique que la suppression annoncée de 11200 postes ne manquera pas d’accélérer.

On ne saurait arguer de la démographie pour justifier de telles coupes sombres. Toutes les filières seront en effet touchées par ces suppressions de postes, y compris l’enseignement professionnel, filière qui est pourtant en plein essor. L’argument démographique, qui plus est, procède d’une bien curieuse géométrie : on s’apprête à supprimer plus de 6700 postes dans les lycées alors que la baisse attendue est de 14000 élèves (ce qui revient à supprimer un poste pour deux élèves en moins) ; dans les écoles maternelles et primaires, on ne créera, en revanche, qu’un seul poste pour 53 élèves en plus.

Ce n’est pas tout : il y a fort à craindre que les établissements les moins favorisés subissent de plein fouet les conséquences de ses mesures. Celles-ci ne feront qu’aggraver les difficultés que ces établissements cumulent déjà et ne manqueront pas de creuser encore les inégalités qui existent déjà entre les établissement cotés et ceux que tous cherchent à fuir. Autant de raisons qui nous ont incités à rédiger l’appel ci-après [...].

L’UFAL ne réduit pas la question de l’école à celle des moyens : elle n’a eu de cesse de dénoncer, dans les colonnes de la revue du secteur-école, les réformes menées depuis 30 ans qui ont concouru à l’abaissement de l’école publique. En valorisant les sciences de l’éducation plutôt que les contenus disciplinaires [...], l’épanouissement de l’enfant plutôt que l’instruction de l’élève, l’adaptation à la demande sociale plutôt que la confrontation aux œuvres de l’esprit, la culture de l’immédiateté plutôt que celle des Humanités [...], les réformes successives ont affaibli l’école publique et, par là-même, préparé sa marchandisation. Dans ce contexte déjà désastreux, la suppression de 11200 postes ne pourra que l’affaiblir un peu plus.

C’est pourquoi nous vous invitons à signer cet appel

Union des FAmilles Laïques (UFAL)
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75020 PARIS
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