Selon le Collectif Interstat, Luc Chatel bloquerait la parution de plusieurs indicateurs gênants et aurait recours à un organisme dépendant de son ministère pour améliorer les chiffres en sa faveur.
Interstat le Collectif de syndicats de l'INSEE et des services ministériels accuse dans un communiqué du 2 novembre, Luc Chatel, le ministre l'éducation nationale de se livrer à un vilain jeu. Ils l'expliquent au travers d'un tract publié le 2 novembre dernier.
Que déclare le Collectif ?
« Interstat, collectif de syndicats de l’Insee et des Services statistiques ministériels (SSM), doit s’insurger une nouvelle fois contre les pratiques de nos dirigeants politiques. L’indépendance de la Statistique publique, désormais inscrite dans la loi depuis la Loi de modernisation de l’économie d’août 2008, est une réalité que les agissements des gouvernements et de leurs entourages tentent de remettre en cause.
Comme en 2008, il nous faut rappeler au ministre de l’Éducation nationale, que la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) n’est pas un service statistique dont il serait le seul utilisateur, mais qu’elle fait partie du service statistique public. À ce titre, elle produit les données relatives à l’Éducation sur lesquelles s'élabore le débat public (...) Les études portent sur des sujets aussi variés que le nombre d’élèves dans les classes, la prévision de l’évolution de ce nombre d’élèves, le nombre de professeurs en postes, recrutés, les résultats au baccalauréat, au brevet (...) »
Interstat fait référence à la conférence de presse de Luc Chatel de rentrée du 1er septembre dernier, au cours de laquelle, en s'appuyant sur des statistiques, il se flattait de l'amélioration, malgré l'augmentation de leur nombre, de leurs compétences, bien que le nombre d'enseignants soit en baisse !
Et Interstat d'expliquer que le ministre a utilisé un subterfuge : « Ces résultats sont pourtant sujets à caution: alors que jusqu'au milieu des années 2000 les enquêtes dont sont tirés ces résultats étaient conçues et réalisées conjointement par des statisticiens et des enseignants, elles sont à présent menées par la Direction pédagogique du ministère (Dgesco) (...) »
Qui est la Dgesco ?
Selon leur site web la Dgesco : « élabore la politique éducative et pédagogique ainsi que les programmes d'enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels ». La lecture des ses attributions ne mentionne en aucun cas la moindre expertise dans le domaine statistique.
Ce que confirme Interstat : « (...) réalisation et l'exploitation d'enquêtes de ce type ne fait pas partie a priori des missions de la Dgesco (...) »
Des statistiques pas vraiment indépendantes ?
C'est ce que laisse entendre Interstat en précisant que : « (...) La publication des résultats moins flatteurs d'opérations conduites en parallèle par la Depp nest pas autorisée (...) »
Justement qu'en est-il des résultats publiés par la Depp ( Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance ) ?
« (...) sur douze Notes d’informations annuelles annoncées dans le programme de travail 2011, et qui devaient être publiées entre janvier et juillet 2011, seules quatre ont été publiées pendant cette période (...) Aucune des treize Notes d’informations occasionnelles, portant sur des thèmes moins récurrents, n’est accessible. Des publications validées et prêtes à être diffusées sont retenues en attendant une éventuelle communication du ministre sur le sujet, ou un moment plus propice pour qu’elle ne génère pas de polémique dans le débat social (...) »
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Évolution du nombre de Notes d'Information publiées par les services statistiques de l'Éducation depuis 2000 - Source Interstat
On ne peut rien leur cacher !
Quant à Luc Chatel, que VousNousIls, l'E-mag de l'Education, et Le Monde ont essayé d'interroger, la réponse a été nette et claire : « Le ministère de l'éducation n'a pas souhaité réagir » et dans la mesure où qui ne dit mot ...
Crédit Photo
Montesquieu Volvestre
Quant à Luc Chatel, que VousNousIls, l'E-mag de l'Education, et Le Monde ont essayé d'interroger, la réponse a été nette et claire : « Le ministère de l'éducation n'a pas souhaité réagir » et dans la mesure où qui ne dit mot ...
Crédit Photo
Montesquieu Volvestre
1 commentaire:
Un tsunami de mensonges, de chiffres bidonnés, de foutage de gueule.
A chaque jour sa nouvelle saloperie.
Et ces petits messieurs, dédaigneux, ne souhaitent pas réagir !
Tout comme le bon peuple : apathique, résigné, T F hainisé.
Jusque quand ?
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