Vantées par nos ministres, les entreprises de luxe françaises, histoire d'augmenter leurs marges se mettent de plus en plus, mais discrètement aux délocalisations. Bien aidées en cela par une législation laxiste sur le marquage « Made in » !
Le 31 août 2010, Christian Estrosi, alors ministre de l'industrie, lançait : « l’Observatoire du « Fabriqué en France ». Marque de l’excellence industrielle française, le Fabriqué en France est aussi un signal très fort pour les entreprises et les salariés du secteur industriel : celui de la détermination du Gouvernement à inscrire le savoir faire français dans la durée (...) » Dans la foulée, Yves Jégo, chargé de réfléchir aux contours d'une nouvelle marque France, annonçait la mise en place d'un label Origine France.
Tout cela est bel et beau, mais ce qu'ont oublié de nous dire les élites qui nous gouvernent, c'est que si aux Etats Unis et au Japon le marquage d’origine d'un produit est obligatoire. Ce n'est pas le cas dans notre beau pays : « (...) en France, il ne l'est plus depuis la publication du Décret n° 86-985 du 21 août 1986, sauf si une indication manifeste porte à croire que le produit a été fabriqué dans un autre pays que le pays réel de fabrication (...) » indique le COFREET, une association d'experts de la chaîne du Textile et de l'Habillement.
Ce qui est confirmé par le Ministère de l'Economie et des Finances qui écrit : « Il n'existe pas en France d'obligation légale ou réglementaire imposant le marquage d'origine des produits, à l'exception de quelques produits tels les produits agricoles et alimentaires (les fruits et légumes par exemple). Le marquage d'origine est donc, sauf pour les produits cités ci-dessus, facultatif et volontaire. Il est effectué sous la seule responsabilité du fabricant ou de l'importateur (...) »
Précisons au passage que : Dans l’Union Européenne, le marquage d'origine n'est pas obligatoire non plus sauf risque de confusion pouvant induire en erreur l'acheteur sur l'origine ou la provenance de la marchandise !
Mais pour en revenir à la France, dans l’habillement, qu’appelle-t-on un produit français ? interroge le site Achetons français. « (...) En principe, une veste fabriquée avec du tissu chinois et coupée au Maroc peut bénéficier du « made in France » si elle est cousue dans l’Hexagone. C’est le lieu de confection qui compte » Version toutefois contestée par les services de la répression des fraudes.
Alors, afin d'éviter de jouer au chat et à la souris avec les services de l'état, plusieurs entreprises de textiles de luxe se réfugieraient derrière l'aspect « facultatif et volontaire » de la loi pour ne plus indiquer d'origine sur leurs produits. Ce qui leur permettrait de ne pas écorner leur image de marque et faire des marges beaucoup plus importantes avec des produits fabriqués en Chine ou en Europe de l'Est.
Des exemples ?
Sonia Rykiel qui propose des tee-shirts à 60 € et des vestes à 300 € fabriqués en Chine nous expliquait Le Parisien qui citait également le cas des : « costumes Kenzo et Givenchy, auparavant fabriqués dans le Nord-Pas-de-Calais, qui proviendraient pour l’essentiel de la banlieue de Cracovie, en Pologne (...) »
Suite à son enquête, Le Parisien avait contacté les grandes marques qui ... n'avaient pas souhaité s’étendre sur le sujet.
Néanmoins, cette situation n'est pas nouvelle puisqu'en 2008, dans le livre Luxe & Co, Dana Thomas expliquait comment : « (...) une des marques de LVMH, Céline, produisait ses sacs Macadam en jean et cuir en Chine. Une étiquette marron fixée à l’intérieur du sac précisait qu’il avait été conçu à Paris et « fabriqué à la main en Chine en portant une attention particulière à la qualité et aux détails »
A la différence près que dans les cas récents, révélés par Le Parisien, l'étiquette du lieu de fabrication a disparu grâce à une législation française qui ouvre la porte à tous les excès !
Nul doute que notre Président, attentif au chiffre d'affaire des griffes de luxe françaises, et grand amoureux des usines va, dans le cadre de ses derniers mois de mandat, s'emparer du sujet. Et convoquer au plus vite, les grands du luxe vestimentaire français, pour les appeler au patriotisme économique et leur rappeler entre autre, les nombreuses aides gouvernementale mises à la disposition de leur industrie !
Enfin, on peut toujours rêver ....
Crédit photo
Chine informations
Tout cela est bel et beau, mais ce qu'ont oublié de nous dire les élites qui nous gouvernent, c'est que si aux Etats Unis et au Japon le marquage d’origine d'un produit est obligatoire. Ce n'est pas le cas dans notre beau pays : « (...) en France, il ne l'est plus depuis la publication du Décret n° 86-985 du 21 août 1986, sauf si une indication manifeste porte à croire que le produit a été fabriqué dans un autre pays que le pays réel de fabrication (...) » indique le COFREET, une association d'experts de la chaîne du Textile et de l'Habillement.
Ce qui est confirmé par le Ministère de l'Economie et des Finances qui écrit : « Il n'existe pas en France d'obligation légale ou réglementaire imposant le marquage d'origine des produits, à l'exception de quelques produits tels les produits agricoles et alimentaires (les fruits et légumes par exemple). Le marquage d'origine est donc, sauf pour les produits cités ci-dessus, facultatif et volontaire. Il est effectué sous la seule responsabilité du fabricant ou de l'importateur (...) »
Précisons au passage que : Dans l’Union Européenne, le marquage d'origine n'est pas obligatoire non plus sauf risque de confusion pouvant induire en erreur l'acheteur sur l'origine ou la provenance de la marchandise !
Mais pour en revenir à la France, dans l’habillement, qu’appelle-t-on un produit français ? interroge le site Achetons français. « (...) En principe, une veste fabriquée avec du tissu chinois et coupée au Maroc peut bénéficier du « made in France » si elle est cousue dans l’Hexagone. C’est le lieu de confection qui compte » Version toutefois contestée par les services de la répression des fraudes.
Alors, afin d'éviter de jouer au chat et à la souris avec les services de l'état, plusieurs entreprises de textiles de luxe se réfugieraient derrière l'aspect « facultatif et volontaire » de la loi pour ne plus indiquer d'origine sur leurs produits. Ce qui leur permettrait de ne pas écorner leur image de marque et faire des marges beaucoup plus importantes avec des produits fabriqués en Chine ou en Europe de l'Est.
Des exemples ?
Sonia Rykiel qui propose des tee-shirts à 60 € et des vestes à 300 € fabriqués en Chine nous expliquait Le Parisien qui citait également le cas des : « costumes Kenzo et Givenchy, auparavant fabriqués dans le Nord-Pas-de-Calais, qui proviendraient pour l’essentiel de la banlieue de Cracovie, en Pologne (...) »
Suite à son enquête, Le Parisien avait contacté les grandes marques qui ... n'avaient pas souhaité s’étendre sur le sujet.
Néanmoins, cette situation n'est pas nouvelle puisqu'en 2008, dans le livre Luxe & Co, Dana Thomas expliquait comment : « (...) une des marques de LVMH, Céline, produisait ses sacs Macadam en jean et cuir en Chine. Une étiquette marron fixée à l’intérieur du sac précisait qu’il avait été conçu à Paris et « fabriqué à la main en Chine en portant une attention particulière à la qualité et aux détails »
A la différence près que dans les cas récents, révélés par Le Parisien, l'étiquette du lieu de fabrication a disparu grâce à une législation française qui ouvre la porte à tous les excès !
Nul doute que notre Président, attentif au chiffre d'affaire des griffes de luxe françaises, et grand amoureux des usines va, dans le cadre de ses derniers mois de mandat, s'emparer du sujet. Et convoquer au plus vite, les grands du luxe vestimentaire français, pour les appeler au patriotisme économique et leur rappeler entre autre, les nombreuses aides gouvernementale mises à la disposition de leur industrie !
Enfin, on peut toujours rêver ....
Crédit photo
Chine informations