27 février 2009

Capitalisme urinaire

La crise qui frappe durement les salariés de toute l'Europe a des implications dans toutes les activités des entreprises. Il est néanmoins qui survivent très confortablement. C'est notamment le cas de la compagnie discount Ryanair. Pour ceux qui ne connaissent pas cette compagnie aérienne, il faut savoir qu'elle s'est développée en offrant des vols discounts économisant sur le personnel et en supprimant toutes les prestations gratuites à bord (boissons notamment) allant jusqu'à facturer un simple verre d'eau.

Il faut également savoir que les hôtesses de la compagnie se dénudent dans un calendrier "plutôt épicé" dont les gains sont reversés ... à un œuvre de charité.

En clair, les passagers peuvent fantasmer en se disant que la demoiselle peu vêtue sur le calendrier va peut être venir leur vendre leur canette de Coke ... Ne jamais confondre business et salaires !!!!

En parlant de business, c'est par un communiqué que la compagnie a annoncé ses résultats et ses prévisions :

02/02/2009 - La compagnie irlandaise à bas coûts a enregistré une perte nette ajustée de 101,5 millions d'euros au troisième trimestre. Mais la perte du quatrième trimestre sera réduite en raison de la chute des prix du carburant. Elle table désormais sur un bénéfice net annuel compris entre 50 et 80 millions d'euros.

Le groupe anticipe désormais une perte moins importante que prévu au quatrième trimestre en raison de la baisse du prix du carburant, ce qui lui a permis de relever sa prévision pour l'exercice à un bénéfice net compris dans une fourchette de 50 à 80 millions d'euros. "

Ryanair s'attend à ce que le prix des billets baisse de plus de 10% l'an prochain, voire plus si la récession venait à s'aggraver. Le groupe ne pense pas donner de prévision précise pour l'exercice 2009-2010 tant que les perspectives en la matière ne se seront pas éclaircies.

"Plus longue et plus forte sera cette récession, le mieux ce sera pour les producteurs à bas coûts dans tous les secteurs", a déclaré le directeur général de Ryanair Michael O'Leary.

Ryanair est le producteur à plus bas coûts, et de loin, dans le secteur aérien européen. Nous sommes partis pour une forte croissance du trafic et des profits pour l'année qui vient parce que la récession contraint des millions de passagers à se centrer sur les prix", a-t-il ajouté. Le directeur financier du groupe a toutefois précisé que le bénéfice 2009-2010 serait plus élevé que celui de 2008-2009.

Si on comprend bien, la pingrerie à de l'avenir. Mais revenons sur la phrase de Michael O'Leary :
"Plus longue et plus forte sera cette récession, le mieux ce sera pour les producteurs à bas coûts dans tous les secteurs" certes, mais comment faire encore des économies alors que Ryanair est déjà celui qui est le plus dur dans la gestion des coûts ?

Et bien en faisant participer un peu plus les passagers.

27/09/2009 - La compagnie aérienne irlandaise Ryanair n'exclut pas de faire payer l'utilisation des toilettes à bord de ses avions, déclare son directeur général, Michael O'Leary."C'est une idée que nous étudions depuis un certain temps - rendre les toilettes payantes. Les gens pourraient payer une livre" (1,12 euro), a-t-il dit la BBC.- Reuters

Ce qui signifie que les imprévoyants qui auraient eu la mauvaise idée de se payer à bord un verre d'eau ou un café ou qui souffriraient de fuites urinaires devront participer financièrement à l'amélioration des résultats de Ryanair.

Dites Monsieur O'Leary, se soulager sur le train d'atterrissage avant de monter à bord, ça reste gratuit ?

Décidément, le capitalisme est d'un dégueulasserie inépuisable .....

C'est Vendredi et on parle de Slovar

Vendredi l'Hebdo c'est aujourd'hui et l'article de Slovar les Nouvelles "Sarkotaucratie : Ou le triomphe de l'autocratie présidentielle" est publié dans le numero 17

Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles

"La France est semble t-il toujours une république. Il y a quelques mois lorsque Laurent Joffrin interrogeait le Président sur une dérive monarchique des institutions, il aurait plutôt du utiliser le terme Autocratie.

Définition : Une autocratie est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu. Étymologiquement, autocratie signifie « qui tire son pouvoir (cratie) de lui-même (auto) ».

L'autocratie est donc un pouvoir qui n'a d'autre justification et légitimité que lui-même. Nous avons successivement connu les privilèges des amis du Président, les augmentations du salaire du Président et celle du budget de l'Elysée".../ ... Lire l'intégralité de l'article

Si vous passez pas votre marchand de journaux profitez en pour acheter Vendredi l'Hebdo, le journal fait par des citoyens blogueurs pour des citoyens lecteurs. Une certitude : Pour quelques piécettes, vous pourrez lire des articles et réactions sur des sujets que la presse classique n'aborde que peu ou très docilement.

Dans le numéro de ce matin

A la une de l'Hebdo :

- Tempête et trou d’air en Sarko-France
- Culture : nous sommes tous des piratesurnable LKP
- L’affaire Pérol tourne au cauchemar pour l’Elysée
- Quand les golden boys pointent aux Assedic !
- Berlin s’active pour sauver l’Europe de l’Est
- Les jeux vidéo, c’est bon pour les CV
- Idées nettes : neuves et sans langue de bois
- Netosphère L'actu du Net
- Le troll féroce s’abat sur Thuram


Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

Un rappel (bis) à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n'est pas possible. Pour une fois pas question d'être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu'un qui l'a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

26 février 2009

La blagounette du jour par Frédéric Lefebvre

Les communicants nous l'affirment : "Lorsque tout va mal, les humoristes ont la côte"

Il n'y a qu'à voir l'engouement pour les Canteloup, Gera ou Roumanoff pour se rendre compte que c'est actuellement le seul anti anxiogène disponible.

Nous avons toutefois cité des professionnels et nous nous devons de ne pas oublier le nombreux amateurs de talent qui pullulent sur les media. Nous prendrons comme exemple le plus doué de tous : Frédéric Lefebvre.

A tous : salariés en devenir incertain, petits patrons en manque de liquidités, familles monoparentales, éclopés de la vie ou rejettés par la société, Frédéric Lefebvre offre le rire du jour. Attention : Il ne s'agit pas d'une blague Carambar !!!

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a demandé jeudi des "excuses" aux chefs du PS Martine Aubry et du MoDem François Bayrou après leurs déclarations sur la nomination de François Pérol à la tête du nouveau groupe Caisse d'épargne/Banque populaire. "M. Bayrou prononce des mots aussi graves qu''illégal', que 'pénal'. Mme Aubry parle de 'mensonges'... La polémique malveillante a des limites, Mme Aubry, M. Bayrou seraient bien inspirés de prononcer des excuses publiques à l'endroit d'un homme, M. Pérol, qu'ils sont en train de salir"

Enfoncés les pros !!!

Dany Boon qui pleure sur son César "interdit" devrait se méfier de ce redoutable comique qui pourrait bien rafler tous les prix d'interprétation en 2010 y compris le futur César catégorie Comédie que réclame avec insistance le plus célèbre des Chtis

Frédéric Lefebvre n'a pas finit de nous surprendre et on attend avec impatience le sketch qu'il nous jouera au moment ou André Santini pris dans la tourmente de l'affaire Hamon devra démissionner de son poste de ministre et reprendre à notre suppléant humoriste son siège de député.

Allez, Frédéric, pas d'angoisse, il y aura toujours l'Olympia ou le Zénith et à défaut une place chez Drucker le dimanche

Crise économique : Le MEDEF arbitre ... des élégances

Le MEDEF qui représente les plus grandes entreprises françaises (banques et assurances comprises) et surtout celles du CAC 40 ne cesse de se lamenter et de réclamer de nouvelles exonérations. Dernière en date : La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S).

Son leader Laurence Parisot, fustige de façon permanente, l'Etat dépensier tout en cherchant à mettre en évidence son incapacité à faire obtenir des crédits pour les entreprises. Alors, lorsque l'Etat envisage de prendre une participation d'environ 15% à 20% au sein du nouvel ensemble Banque Populaire/Caisse d'Epargne, elle déclare : "Toute participation de l'Etat au capital des banques françaises doit être limitée dans le temps au risque de provoquer des "catastrophes"

Et ajoute : "Dans notre pays et d'autres, on a vu quand un Etat voulait s'installer dans le rôle d'entrepreneur, c'était bien souvent des catastrophes qui étaient assurées au bout du chemin", a-t-elle fait valoir. "Je souhaite que, s'il y a une forme de nationalisation, ça ne doit être que provisoire. Souvenez vous du Crédit lyonnais"

Elle aurait pu également montrer du doigt : "l’affaire Executive Life", du nom de cette compagnie d’assurances américaine illégalement rachetée par le Crédit Lyonnais avant d’être revendue quelques mois plus tard à Artemis, la holding personnelle de François Pinault ...

Le Crédit Lyonnais a soutenu avec constance l’activité de François Pinault, notamment sous la présidence de Jean-Yves Haberer (ex-directeur de cabinet de Michel Debré), arrivé à la tête du Lyonnais en 1988 : crédit-relais de 3,3 milliards pour prendre le contrôle de Conforama ; puis prise de participation de 24,5 % dans le capital d’Artémis, holding personnelle de François Pinault, que l’industriel rachètera en 1997 au Consortium de Réalisation sur intervention de Jean Arthuis, ministre de l’Économie d’Alain Juppé, et dans des conditions qu’un rapport de la Cour des comptes épinglera ultérieurement. Entre 1987 et 1992, le chiffre d’affaires du groupe Pinault passera de 7 à 70 milliards de francs.

En 1992, le Crédit Lyonnais souscrit une augmentation de capital de 1 milliard, puis octroie un crédit de 8,5 milliards pour permettre à François Pinault... de racheter le portefeuille de « junk bonds » d’Altus Finance, filiale du Lyonnais (parmi lesquels, précisément, Executive Life) ... - Source Watche Diffusion

Mais critiquer un "entrepreneur" ne se fait pas dans le monde feutré du MEDEF

Plus prosaïquement, le MEDEF utilise une technique qui est vieille comme le monde : Montrer qu'on est capable de fédérer les foules sans jamais leur avoir demandé mandat. Et dans l'utilisation de cette technique, Madame Parisot et son "cher" coach sont imbattables.

Au delà des gesticulations communicantes, il est un constat simple à établir : Les sociétés du CAC 40 continueront à faire des qu'elles rétribueront largement leurs actionnaires. Les autres grandes entreprises françaises ne connaissent aucun problème d'accès au crédit et allègent les effectifs de façon préventive.

Laurence Parisot l'explique (pour une fois) fort bien : "Comment l'économie peut-elle fonctionner si on ne rémunère pas les actionnaires?"... / ... "il faut avoir les idées claires: le travail est rémunéré par les salaires et le capital par les dividendes!"

Mais alors, le MEDEF et ses adhérents seraient-ils des victimes unilatérales des banques et établissements de crédit pour leur financement ?

C'est certainement par méconnaissance ou pudeur que Madame Parisot oublie de signaler (entre autre) que la FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE - Comité Régional des Banques de l’Ile de France - Fait partie du MEDEF Ile de France. Ce sont également la pudeur ou l'omission qui sont cause du fait que Laurence Parisot ait oublié de nous dire qu'elle est depuis 2006 Membre du conseil d’administration de BNP-Paribas (CV publié sur le site du MEDEF)

Petit problème : 97% des entreprises françaises ont moins de 20 salariés et leur quasi totalité ne sont pas adhérentes au MEDEF. Qu'en est-il vraiment de la situation des 97% d'entreprises qui n'appartiennent pas au "gratin" des entreprises françaises. c'est une très sérieuse étude IFOP Fiducial qui nous l'apprend :

Extraits

Des banquiers plus frileux, des prêts plus difficiles à obtenir pour les TPE - Les indicateurs de conjoncture s’enfoncent dans le rouge

Paris, le 26 février 2009 – Cette 33ème édition du baromètre des TPE (Très Petites Entreprises) réalisée par l’Ifop pour FIDUCIAL propose un regard croisé inédit, celui des dirigeants de TPE et de leurs banquiers. Ils s’expriment sur leurs perceptions de la dégradation de la situation économique et sur leurs relations réciproques. Les finances des TPE se détériorent dangereusement

... / ... Selon les patrons, le financement se grippe 22% des TPE affirment avoir subi un durcissement des conditions d’accès au crédit, contre 12% en octobre dernier. Tout d’abord, 8% des TPE ont dû supporter une réduction ou une annulation d’une ligne de crédit ou d’un prêt précédemment accordé. Ensuite, une majorité (55%) des 28% de TPE qui ont récemment formulé une demande de crédit se sont vu opposer soit une fin de non recevoir (21%), soit des conditions plus drastiques qu’à l’accoutumée : cautionnement d’organismes spécialisés (OSEO, SIAGI… pour 23%), garanties personnelles supérieures (18%), taux plus élevés (15%), mais aussi réduction de l’enveloppe de financement (14%).

De surcroît, 95% des TPE jugent trop élevés les montants des commissions et des intérêts facturés par les banques. 78% pronostiquent un renchérissement du prix de ces prestations dans le but de couvrir les gigantesques pertes des banques consécutives à la crise financière.

Selon les banquiers, il s’agit d’une vigilance accrue Les banques reconnaissent peu la contraction du crédit ressentie par les TPE. 27% des banquiers estiment toutefois que les banques accordent moins de crédits aux TPE, mais seuls 12% l’avouent quand il s’agit des pratiques de leur propre banque. 54% d’entre eux enregistreraient une diminution des demandes de financement par rapport à janvier 2008.

Néanmoins, 83% des banquiers conviennent avoir augmenté leur niveau de vigilance face à la dégradation de la situation économique (70% des patrons trouvent cette attitude normale). 58% des banquiers affirment aussi étudier plus scrupuleusement les demandes de financement des TPE. 53% déclarent avoir augmenté leur niveau d’exigence, 44% exigent des dossiers de financement plus fournis et 36% souhaitent davantage de garanties. Ce renforcement de la vigilance se concrétise aussi dans les recours à des organismes de cautionnement pour 83% des banquiers. Seuls 10% confessent refuser davantage de financements.


L’emploi plombé comme jamais par la crise

La création d’emplois, nette de suppressions et de remplacements de postes, a atteint son plus bas historique depuis la création du Baromètre des TPE en décembre 2000 à -2,5 points. Les suppressions de postes ont atteint des niveaux inégalés (8% des TPE, dont 67% de CDI) et les prévisions à trois mois confirment cette tendance (10%). La suppression des charges sociales sur les salaires au SMIC ne semble pas pouvoir renverser la tendance, car seulement 32% des patrons de TPE se déclarent incités à embaucher. D’ailleurs, seulement 10% des TPE envisagent une augmentation de leurs effectifs en 2009 (contre 17% un an plutôt).

Ce premier plan de relance ne convainc pas !

Prises isolément, les différentes mesures du plan de relance sont approuvées par les patrons de TPE. Pour autant, moins d’un tiers (32%) des interviewés attend un impact positif sur leur entreprise. 42% estiment qu’il n’est pas assez important par rapport à la gravité de la crise et 44% qu’il est trop lourd pour les finances publiques. Un consensus se dégage pourtant, 84% s’attendent à une augmentation des impôts. Néanmoins, la mise en place d’un second plan de relance est plébiscitée par 83% des patrons de TPE, avec une priorité donnée à l’emploi (61%).

Le médiateur du crédit, une influence limitée sur les banques

21% des banquiers interrogés ont déjà été sollicités par le médiateur du crédit. Ils s’accordent majoritairement à reconnaître l’utilité de cette mesure (68%). Néanmoins, 75% estiment que le médiateur du crédit a davantage une portée médiatique que réelle. Le dispositif « médiateur du crédit » est connu par 62% des patrons de TPE. Parmi ceux-ci, 77% jugent cette mesure utile. Selon Jean-Marc Jaumouillé, directeur des Techniques Professionnelles de Fiducial : « Un tiers des TPE a constaté une dégradation de sa situation financière en 2008 et 55% une stabilité. De bien mauvais augure au moment d’entamer une année 2009 incertaine. Alors que peuvent-elles faire ? Réduire leur train de vie ? Mais les patrons de TPE n’ont pas attendu les admonestations présidentielles et les éditoriaux enflammés sur les bonus des grands patrons pour ajuster leur rémunération. Eux le savent, sans qu’on ait à le leur rappeler. La survie de leur entreprise en dépend. »

Méthodologie de l’Etude :

Ce baromètre rend compte des enquêtes conduites par l'IFOP pour le compte de Fiducial et réalisées par téléphone : du 29 janvier au 12 février 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés du 29 janvier au 6 février 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 502 responsables d’établissements bancaires -
L’étude sur : http://www.fiducial.fr et http://www.ifop.com

Il ne fait nul doute que Madame Parisot va être "ulcérée" par les résultats de cette étude et qu'elle va convoquer immédiatement les banquiers adhérents au MEDEF et leur demander ... d'y penser ... avec application et déontologie, avant de s'attaquer à la résolution de la caisse noire de l'UIMM ... avec élégance !!!

25 février 2009

Les précaires de l' Education nationale se mobilisent et vous ?

Précarité et emploi. Ce sont soit disant les deux priorités du gouvernement si l'on en croit les dernières déclarations du Chef de l'Etat. Les résultats de la confiance que font les français à ces déclarations sont sans appel : Plus de 65% de ceux-ci interrogés affirment ne pas croire à la stratégie de Nicolas Sarkozy pour sortir de la crise économique et sociale.

Si notre Président ne dispose d'aucun moyen pour améliorer les conditions salariales des employés du privé (voir le refus du MEDEF de céder quoi que ce soit) il a toute latitude pour améliorer le sort des salariés de la fonction publique.

Mais direz-vous : "La précarité dans la fonction publique ça n'existe pas !!! " Détrompez-vous, elle existe. Notamment dans un domaine où l'état nous serine qu'il est urgent d'investir pour le futur : L'éducation nationale.

Nous vous donnons ci-dessous un extrait d'un texte écrit par Marie José Gaechter qui fait partie de ces précaires que l'Etat utilise sans jamais leur offrir la possibilité de sortir ... de la précarité.

Nous, les EVS, CAV, Auxiliaire de Vies Scolaires, Nous voulons une reconnaissance à travers une titularisation, un salaire décent... Nous voulons continuer à travailler dans l'éducation nationale. Pour ma part, j'adore mon poste polyvalent de secrétaire en lycée, mais il est en CAE à 20 h mensuel sur 5 jours puisque notre gouvernement à demandé aux français de travailler plus pour gagner plus... donnez-nous simplement le droit de travailler.

CAE, derrière ce sigle se cache une réalité honteuse, l’exploitation d’êtres humains, CAE, piège et pièce maitresse d’un dispositif gouvernemental qui a institué un nouveau statut de normalité à la précarité du salarié, cette insécurité sociale est appelée à devenir dans une logique libérale, le mode d’existence de milliers de salariés, cela sera bientôt la norme pour tous les salariés qui ont eu ou seront confrontés à un handicap, à l’âge, etc., Je vois mal ce qui va désormais pouvoir arrêter la machine infernale de ces contrats, chronique annoncée d’une tragédie sociale.

Cela concerne toute la société. Chacune et chacun d’entre nous.

2 ans, vingt quatre mois, 730 jours tout au long desquels femmes et hommes savent qu’ils seront jetés. Mesure t’-on suffisamment la peur, l’angoisse, la hantise de n’être considérés que comme un produit jetable ?

Être précaire, c’est aussi être vulnérable, en insécurité permanente, souvent pauvre. Les statuts des EVS/CAE semblent se faire dans une quasi indifférence, or, nous n’avons aucun statut. Nous sommes jetables, corvéables, sous payés, sans apport de formation, aux droits incertains, aux missions floues, et sur la base obligatoire de temps partiel et nous n’avons pas le droit de refuser car nous serions rayés de l’ANPE.

L’Éducation nationale collabore à la mise en place de la précarisation des personnels et valide ces constantes régressions des conditions de travail qui est inacceptable.

Tout autant étonnant que scandaleux, car la situation de ces personnels est dramatiquement urgente

Pour les 42.500 EVS, la situation est claire et limpide, dans la limite des droits du salariés, les contrats aidés 2006/2009 prendraient fin en juin 2009 via l’ANPE (le pôle emploi, comme l'on dit maintenant) et le turn over de personnel perdurera dès la nouvelle rentrée 2009/2010.

À la question posée : "Vous allez donc renvoyer des employés qualifiés, avec des connaissances et des compétences acquises et reconnues notamment sur la prise en charge des enfants handicapés ?"

La réponse est oui

"L’idée d’extraire (celles et ceux qui voudraient voir perdurer leur emploi, au même poste) du dispositif contrat aidé en leur proposant un CDI de droit commun, vous a effleuré ? "

La réponse est oui, mais qui va payer ?


Nous avons pris contact avec Marie José Gaechter et lui avons proposé d'en dire plus sur la situation actuelle de ces salariés qui travaillent dans la fonction publique sous contrat de droit privé.

Bonjour Marie José

Slovar : Vous avez lancé une pétition par laquelle vous demandez :

-L'arrêt des recrutements sous contrats précaires.
- L’aide à la direction étant importante pour un meilleur fonctionnement de l’écoles.
- La scolarisation des enfants handicapés étant une priorité nationale.

Pouvez-vous nous expliquer qui vous êtes et à quel mouvement ou collectif se rattache cette pétition ?

Je suis référente pour le collectif UNCEVS, pour le département 53, l’UNCEVS ou l’Union Nationale des collectifs des employés de vie scolaire est une association loi 1901, qui regroupe les employés de vie scolaire sous contrats de droit privé au sein de l’Éducation nationale, c'est-à-dire tous les contrats aidés par l’État.

Slovar : Dans votre pétition vous parlez de la précarité de certains postes d'enseignants. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ces postes ont été crée notamment pour aider à la scolarisation des enfants handicapés , mais la palette de ces emplois est très vaste, cela va de l’aide à la Direction dans les écoles maternelles et primaires, ou bien des assistant de vie scolaire dans les collèges ou lycées, secrétariat, animation, surveillance, etc.

Ces contrats sont tous différents, tant sur l’appellation, sur la durée, sur les rémunérations. L’objectif premier de ces contrats était de remettre sur le marché du travail, des personnes en difficulté d’intégration avec la perspective de suivre des formations afin de regagner le marché du « travail normal ».

Deux types de contrats qui sont actuellement les plus menacés :

Le CAE, contrat d’adaptation dans l’emploi, avec une durée de 2 ans non renouvelable devait servir aux rmistes, ou aux handicapés divers (soit dit en passant surtout pour les plus de 50 ans) 20 ou 26 h rémunéré au taux du salaire minimum, salaire pris en totalité en charge par l’État, les collectivités locales, etc.

Le CAV, contrat d’avenir, avec une durée de 3 ans non renouvelable, 26h, rémunéré au taux du salaire minimum, salaire pris en totalité en charge par l’État, les collectivités locales, etc.

Ces contrats n’ont pas bénéficié de formation, et L’Éducation nationale, utilise depuis des années le turn over pour ne pas pérenniser ces emplois, car vous pouvez faire 2 ans en CAE, puis 3 ans en CAV, Etc.

Il y a aussi les cas des Assistants d’Éducation, mais là c’est encore un autre type de contrat complètement différents qui sont renouvelable tous les ans, jusqu’à 5 ou 6 ans, et encore d’autres tous tellement différents mais tous précaires.

Slovar : Combien avez-vous obtenu de signatures jusqu'à présent ?

Nous avons actuellement 5230 signatures qui est peut en regard de l’enjeu 42 500 employés de vie scolaire qui vont être licenciés définitivement fin juin 2009 (pétition en ligne sur le lien plus bas), ces personnes n’ayant pas ou très peu reçu de formation, vont se retrouver au même point qu’elles étaient au début, car bien de ces contrats sont rompus avant la fin des 3 ans, il n’y a pas dans ce cas de validation de l’expérience.

Slovar : Quelle suite comptez-vous donner à cette pétition (réunions, mouvements, ...) ?

Nous allons tenir un colloque de réflexion sur les contrats d'avenir dans l'éducation nationale le 4 mars 2009 à Paris 12 rue Cabanis et continuer à maintenir la pression.

Slovar : Comment vous contacter ?

Par mail
mjg@gmail.com
mariegaechter@hotmail.fe
marie.gaechter@orange.fr

Et au travers des différents sites suivants
Le site de la pétition
Le site de l'Uncevs
Le forum des collectifs Evs/Avs
Les articles publiés par le collectif sur Le Post

Merci Marie José Gaechter et bonne chance pour la pétition et votre combat collectif.



24 février 2009

Siné relaxé par le tribunal correctionnel de Lyon

Communiqué AFP

Le dessinateur Siné, poursuivi pour "incitation à la haine raciale" après avoir ironisé dans Charlie Hebdo sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Lyon. "Le tribunal considère que (Siné) s'est autorisé à railler sur le mode satirique l'opportunisme et l'arrivisme d'un homme jeune, engagé sur la scène politique et médiatique", a déclaré le président du tribunal, Fernand Schir, au rendu du délibéré.

"Il ne creuse pas le préjugé antisémitisme", a-t-il ajouté.

Ancienne figure du journal satirique Charlie Hebdo, Maurice Sinet, alias Siné, 80 ans, présent au jugement, s'est dit "soulagé", répétant qu'il ne s'était jamais senti coupable. La chronique controversée sur Jean Sarkozy avait été publiée le 2 juillet 2008 dans Charlie Hebdo.

Attaqué par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), le dessinateur s'était défendu dès le début du procès, le 27 janvier, d'être antisémite en expliquant qu'il critiquait "l'arrivisme" du fils du président de la République.

La citation de la Licra visait également une autre de ses chroniques, publiée le 11 juin, critiquant crûment des pratiquants chrétiens et juifs mais aussi les femmes musulmanes voilées. "La lecture de ces chroniques, on ne peut pas la faire en faisant abstraction de l'hebdomadaire dans lequel elles ont été publiées. Charlie Hebdo est un journal satirique, on est sur le terrain de la provocation", avait déclaré le 28 janvier le procureur Bernard Reynaud dans son réquisitoire, à l'issue duquel il avait demandé la relaxe. "On n'est plus dans la provocation mais dans la transgression de la loi", avait plaidé pour sa part l'avocat de la Licra, Me Alain Jakubowicz.


C'est un grand plaisir pour tous ses proches et très nombreux amis qui l'ont soutenu pendant cette épreuve. Le mauvais procès est clos.

Place à l'actu avec la couverture du Siné Hebdo de demain

Avec à l'intérieur de ce magnifique hebdo :

- Pierre Concialdi s’insurge : la part des salaires baisse…la révolte gronde.
- Christophe Alévêque doute de la diversité façon Sarkozy
- Frédéric Bonnaud admire la façon dont le président s’y prend avec les chercheurs. Va-t-il faire aussi bien avec la Guadeloupe ?
- Gérard Filoche épinglent les patrons. Leur slogan dans l’entreprise : élections pièges à cons !
- Les enquêtes de Nicolas Beau et Eric Laffitte : Comment Olivier Pelat, fils du grand ami de - François Mitterrand bénéficie d’informations privilégiées sur les chantiers immobiliers de la capitale.
- Au fil des flags avec Anne Steiger ... Suite sur le site de Siné Hebdo

Rendez-vous dans les kiosques !!!! En attendant, un petit verre d'apéro ce soir ne serait pas de mauvais goût ....

Sources, crédit et copyright
AFP
Siné Hebdo

Découpage et charcutage sont les deux mamelles électorales de la France (2)

Même si c'est franchement détestable et met en colère les français, , tous les pouvoirs en place ont utilisé un jour les ciseaux électoraux afin de gagner les élections ou de limiter une déculottée promise par les électeurs.

Le 18 septembre 2008, nous écrivions un article portant le même titre. dans lequel nous vous expliquions les manoeuvres du Président et de son Secrétaire d'Etat Alain Marleix pour conserver la majorité au Sénat et à l'assemblée Nationale

Il restait toutefois un problème à régler : Les collectivité territoriales et les grandes villes où la gauche est majoritaire. Confrontés à une impopularité massive, le président et ses conseillers "se devaient" de modifier une fois de plus la carte électorale afin de limiter la casse. C'est donc à Alain Marleix , le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales, auprès de la ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales de continuer à trouver "d'habiles solutions"

Rappel de la fonction de Monsieur Marleix

Le découpage et le charcutage. Quelques dossiers traités et en cours :

- Vote électronique : les Français de l’étranger pourraient en bénéficier
- Le redécoupage électoral est lancé
- Présentation du projet de loi de réforme électorale
- Vers un redécoupage des circonscriptions législatives

Il faut dire que Monsieur Marleix est un spécialiste du domaine puisqu'il est Secrétaire national de l’UMP, chargé des élections, depuis 2005.

Son agenda est uniquement tourné vers les parlementaires de l'UMP comme l'indique cet extrait officiel

Lundi 23 février
B. Hortefeux (ministère du Travail) 12h15
E. Balladur, ancien Premier ministre, président du Comité pour la réforme des collectivités locales : déjeuner de travail 13h

On pourra juste s'étonner de savoir que le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales, auprès de la ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales soit en déplacement officiel au Congo.

Vendredi 27 février
Déplacement officiel au Congo - Brazzaville : • D. Sassou-Ngnesso, président de la République du Congo 27 et 28

Une petite réminiscence du Foccardisme ?

Mais revenons en à Edouard Balladur. Homme à tout faire de haut de gamme de son ex élève Nicolas Sarkozy, Edouard Balladur, après avoir concocté la réforme constitutionnelle doit rendre son rapport définitif sur le nouveau découpage électoral des régions d'ici au début du mois de mars.

Quels sont en l'état les proposition de cette nouvelle commission Balladur ?

Le comité Balladur veut créer un "Grand Paris" de six millions d'habitants à l'échelle des quatre départements de Paris, du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine. Cette mesure permettrait à Christian Blanc le Secrétaire d’Etat chargé du Développement de la région capitale, auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire d'avoir quelque chose à faire

Résultat, des élus socialistes vent debout

Pour Jean-Paul Huchon, c'est pourtant clair : "On va remplacer le mille-feuille par une usine à gaz." Avec lui, la quasi-totalité des présidents de régions, des présidents de conseils généraux et des associations de maires refusent des propositions qui, si elles étaient retenues, modifieraient le paysage politique local en profondeur : émergence de quinze grandes régions au lieu des 22 existantes, rapprochement des départements et des régions, création du "Grand Paris"... Les premières conclusions du comité Balladur ravivent les clivages, à gauche comme à droite, entre élus des villes et représentants des zones rurales, régionalistes et départementalistes. Personne ne voulant faire les frais de la réforme

"Ce projet vise à casser Paris", accuse le maire Bertrand Delanoë. Ce "mastodonte", explique l'un de ses proches, sera trop grand pour appliquer efficacement les politiques sociales (RMI, APA) assumées aujourd'hui par chaque département. Et trop petit pour favoriser le développement économique de l'Ile-de-France puisqu'en sont notamment exclus les villes nouvelles, le plateau de Saclay (Yvelines, Essonne), ou les aéroports d'Orly ou de Roissy.

Bon , ça c'est pour la région Ile de France. On notera au passage que l'UMP semble certaine de son coup, car en cas ou elle n'aurait pas la majorité des élus de la région capitale, il lui faudrait mettre son énorme budget des Hauts de Seine dans le pot commun.

Et pour les autres régions françaises ?

Actuellement, le PS est à la tête de vingt des vingt-deux régions métropolitaines, de la majorité des départements et d'un nombre important de grandes villes. La droite envisage donc de lui reprendre des régions et agite la menace de la suppression des départements.

Il est clair que la bataille va faire rage surtout lorsqu'on voit sur la carte de France ci-dessous que la commission Balladur propose de supprimer la région Poitou Charentes. C'est très certainement un hasard.

Voir carte ci-dessous
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Edouard Balladur joue le tout pour le tout en sachant qu'il faudra faire voter cette refonte. Courageux mais pas téméraire, il pensqe que dans le meilleur des cas, la réforme ne devrait pas voir le jour avant le prochain quinquennat.

Les français noteront que la commission ne dit pas un mot sur le cumul abusif des mandats électoraux.

Allons, on vous parle de refonte et de redécoupage pas de supprimer la rente politique !!!

Sources et Crédits
Le Monde



23 février 2009

Appel à mobilisation pour la journée du 19 mars 2009

Appel unitaire des organisations syndicales CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé. Les organisations syndicales CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale.

Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires… A cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités. La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés.

La recrudescence des suppressions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade. Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels.

Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays. En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :

Défendre l’emploi privé et public ;

Lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ;
Exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, Des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités ;
Défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité.

Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.

Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.

Crédit et copyright montage
Karine Villard

Sarkotaucratie : Ou le triomphe de l'autocratie présidentielle

La France est semble t-il toujours une république. Il y a quelques mois lorsque Laurent Joffrin interrogeait le Président sur une dérive monarchique des institutions, il aurait plutôt du utiliser le terme Autocratie.

Définition : Une autocratie est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu. Étymologiquement, autocratie signifie « qui tire son pouvoir (cratie) de lui-même (auto) ». L'autocratie est donc un pouvoir qui n'a d'autre justification et légitimité que lui-même.

Nous avons successivement connu les privilèges des amis du Président, les augmentations du salaire du Président et celle du budget de l'Elysée, la réforme de l'audiovisuel aboutissant à la nomination et la révocation du président du service public par le Président de la république, le désaveux des ministres de l'Education Nationale, de Enseignement supérieur et de la Recherche, puis celle du Secrétaire d'Etat à l'Outre Mer et tant d'autres outrances qui nous ont amené à découvrir comme l'ancien maire de Neuilly, député et Président du Conseil Général des Hauts de Seine gérait la France.

Ceux qui savent lire, peuvent consulter la liste des conseillers de l'Elysée. La consultation de cette liste vous prouvera que l'actuel gouvernement n'est qu'un doublon du cabinet du Président.

Une preuve récénte ?

C'est Raymond Soubie qui n'a aucun rang de ministre qui pilote en lieu et place de Brice Hortefeux le dossier social.

Une autre ?

La nomination de Chantal JOUANNO au secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie. Cette nomination est un signe fort de de la reprsie en main par l'Elysée de l'appareil exécutif puisque le parcours de la nouvelle secrétaire d’Etat est parallèle à celui du Chef de l'Etat.

Conseillère pour le développement durable à la présidence de la République, chargée notamment de suivre le Grenelle de l’environnement, en 2007
- Directrice de cabinet du président du conseil général des Hauts-de-Seine, en avril 2004
- Conseillère au développement durable et à la sécurité routière au cabinet du ministère de l’Intérieur, en juillet 2002 - Source Site du Premier Ministre

La démarche autocratique est à ce prix. La confirmation de cette OPA sur tous les leviers du pouvoir nous vient par la future nomination de François Pérol (qui est actuellement le secrétaire général adjoint de l'Elysée) à la tête du deuxième groupe bancaire français, dont la naissance sera officialisée cette semaine. Traduction : l'Etat va piloter la fusion entre les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne et placer à son sommet un homme du Président

Outre le fait que cette nomination est un nouveau "fait du prince", il faut connaître le contexte pour mieux comprendre en quoi cette nomination est un véritable symbole autocratique. Pour une fois, c'est un élu de la majorité présidentielle qui explique : Le sénateur Jean Arthuis (Union centriste) estime que "l'éventuelle nomination" de François Pérol à la tête de la banque issue de la fusion entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires serait "choquante", dans un entretien publié lundi par Aujourd'hui en France/Le Parisien.

"Je ne crois pas que (le secrétaire général adjoint de l'Elysée) François Pérol puisse être nommé à la tête de cette nouvelle entité. Tout simplement parce que les règles déontologiques ne l'autorisent pas", déclare le président de la commission des Finances du Sénat.

Et M. Arthuis d'expliquer que ces règles "proscrivent aux responsables d'une administration qui ont eu à connaître très directement d'un dossier d'être nommés à la tête de l'entreprise au coeur de ce dossier". "Or c'est le cas de François Pérol", rappelle-t-il. Rappelant que "juridiquement, cette nomination doit recueillir l'avis favorable de la commission de déontologie", l'ancien ministre des Finances précise que si cette nomination "avait tout de même lieu, ce serait extrêmement choquant" - Source Les Echos

Qu'est-ce que la Commission de déontologie ?

La commission de déontologie a pour rôle de contrôler le départ des agents publics, et de certains agents de droit privé, qui envisagent d’exercer une activité dans le secteur privé et dans le secteur public concurrentiel. Elle examine si les activités privées qu’ils envisagent d’exercer ne sont pas incompatibles avec leurs précédentes fonctions. Elle est aussi compétente pour donner un avis sur la déclaration de création ou de reprise d’une entreprise faite par un agent qui cumule cette activité avec son emploi public, pendant une période d’un an renouvelable une fois. De même, elle donne un avis sur la déclaration de poursuite d’une activité privée dans une entreprise ou une association, également pour une durée d’un an renouvelable une fois, faite par un agent qui vient d’entrer dans la fonction publique par concours ou sur contrat.

Elle est également chargée d’examiner les demandes d’autorisation des personnels des services publics de recherche souhaitant être détachés ou mis à disposition auprès d’entreprises valorisant leurs travaux de recherche ou collaborer avec celles-ci - Source Direction générale de l'administration et de la fonction publique

Sauf rebellion, (ce qui, nous étonnerait, compte tenu des fonctions des membres de la commission ) cette nomination sera acceptée. Monsieur Arthuis, l'opposition et les français, ne pourront que constater les faits : L'autocratie est bel et bien en place jusqu'à la fin du mandat présidentiel. Les départs annoncés de ministres et secrétaire d'Etat pour un mandat européen ou régional ne feront qu'accentuer la dérive.

Au point où nous en sommes, à quand un vote à la Boutéflika ou à la Chavez autorisant le Président à se représenter autant de fois qu'il le juge nécessaire ? A quand l'annonce suppression de toutes circonscriptions et agglomérations électorales qui votent pour l'opposition (suppression des départements, création de super régions) ?

J'entend certains dire que la popularité du Président est au plus bas et que les prochains scrutins à venir pourraient être douloureux pour sa majorité.

Effectivement, le président de la République recueille en février 37% d'opinions favorables, soit sept points de moins qu'en janvier. Son action est désapprouvée par 62% des sondés. Et alors, il n'en a cure puisque de la même façon qu'il lançait : "Aujourd'hui en France lorsqu'il y a une grève plus personne ne s'en aperçoit", il claironne au français angoissés qu'il est "heureux de gérer la crise du siècle" nous montrant par là même que le chaos économique dans lequel nous nous trouvons lui permettra d'inscrire son nom dans l'histoire.

Quant à la prochaine consultation européenne, un sondage IFOP du 17 févier 2009 indique que l'UMP recueillerait 26% des votes, le PS 23% et MODEM 14%

Alors, si 62% des français rejettent son action mais que son parti ne subit aucune érosion électorale, la sarkotautocratie aura de beaux jours devant elle.