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22 février 2013

Manifestations du 5 mars contre l'ANI : Demandez le programme !

Le 5 mars prochain sera l'occasion pour les syndicats non signataires de l'ANI (accord national interprofessionnel) de manifester contre la possible mise en place d'une des plus grande dérèglementation du code du travail !


Slovar a été de ceux qui ont souhaité attirer l'attention des salariés sur le contenu de  l’accord interprofessionnel sur l’emploi du 11 janvier 2013 dit ANI. Nous l'avons fait au travers, notamment de l'interview de Maurad Rhabi de la CGT qui avait décrypté pour nos lecteurs le contenu du texte.

Nous vous conseillons par ailleurs les nombreux billets publiés par Gérard Filoche sur son blog, qui analysent le texte et ses conséquences.

Cet accord, rappelons le a été signé par l'ensemble des organisations patronales ainsi que la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. Ce qui lui donne fort peu de légitimité dans la mesure où la loi de 2008 sur la représentativité syndicale considère que la CFTC n'est plus représentative et que la CFE-CGC n'est représentative que des cadres.

Cette situation a fait réagir ATTAC qui a lancé une pétition soutenue, entre autre par : CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, Union syndicale Solidaires...

La plupart seront présents aux manifestations du 5 mars. De notre côté nous avons décidé de relayer ici le texte publié par la CGT sur son site Web

" Le 11 janvier 2013, les négociations nationales dites de "sécurisation de l’emploi" se sont terminées par un accord d’une extrême gravité pour les droits des salariés. Les confédérations CGT et FO (qui représentent plus de salariés que les trois organisations syndicales signataires) ont refusé de signer cet accord de régression sociale. Elles appellent ensemble, et c’est une première depuis de nombreuses années, à l’action dans toute la France le 5 mars par des rassemblements, des manifestations et des arrêts de travail.

La FSU et Solidaires appellent à la mobilisation

La FSU a fait savoir jeudi 15 février, lors de son 7e congrès national à Poitiers, qu’elle s’associerait à la journée de mobilisation du 5 mars organisée par la CGT et FO, l’union syndicale Solidaires indiquant peu après qu’elle ferait de même.


 

nous recenserons au fur et à mesure de leur parution tous les appels des professions et des organisations territoriales " (Pour plus de détails, cliquez sur la carte)

Maintenant, c'est vous qui voyez !


Crédit et copyright image
Faujour

11 octobre 2010

Réforme des retraites : Qui ne dira mot consentira !

Pliée la réforme des retraites ? Selon Eric Woerth : " la réforme des retraites n’est pas encore faite" et le ministre d'ajouter : "On se heurte à des manifestations, c’est naturel. On écoute ce qui est dit, mais nous on a un devoir qui est celui du gouvernement" En clair : défile toujours ....

On peut être d'accord avec le projet de loi sur les retraites proposé par le gouvernement. En ce cas, on se contentera d'attendre la fin des débats dans les assemblées et on acceptera de travailler au minimum jusqu'à 62 ans ... sans aucune garantie, bien entendu, que cette "réforme" soit la dernière !

On peut aussi réprouver la méthode employée pour régler le plus vite possible un problème qui concerne plusieurs millions de salariés. Alors qu'en Suède (souvent citée en exemple par les libéraux comme Claude Bébéar qui propose même une suppression totale de l’âge légal de départ à la retraite ) : " Les Suédois ont bien accepté leur propre réforme aussi parce qu’il intervenait au bout de 10 ans de négociation ! " comme l'explique le site Place publique

Cette méthode est également sujette à caution, dans la mesure où, nul ne fait mystère sur le fait que le gouvernement français, sacrifie en premier les salariés, pour continuer à obtenir son AAA auprès des agences de notation : " ... / ... le ministère des Finances espère voir confortée la note AAA, la meilleure possible, dont bénéficie la dette souveraine de la France sur les marchés financiers. "L'évaluation de ce genre de réforme ne peut être que positive par les agences de notation ... / ... " - Investir en juin 2010

Elle est également Injuste, dans la mesure où le marché du travail est en "petite forme" et continue à exclure des catégories entières de la population. Notamment les 50 ans et plus ! Et que les organisations d'employeurs (MEDEF et CGPME), qui ont soutenu cette réforme, se sont limité à publier des "guides de bonne conduite" MEDEF et CGPME contenant des mesurettes pour le maintien des salariés âgés dans l'emploi et pratiquement aucune en ce qui concerne leur embauche !

Le gouvernement le sait puisque comme nous le dit le site actuchomage : " Parmi ses fausses concessions, la création d'une nouvelle allocation pour les travailleurs âgés dont les entreprises ne veulent plus et qui seront obligés de rester chômeurs deux années supplémentaires au lieu de partir tranquillement en retraite ... / ... "

Mais, peu importe. Le gouvernement trouve préférable de charger le plus rapidement possible la barque des salariés plutôt que de voir sa capacité d'emprunt réduite par une dégradation de sa notation !

Bien que le Sénat ait approuvé, vendredi par 186 voix contre 153, le report de l'âge légal à 62 ans et engagé le jour même, l'examen de l'article 6 du projet de loi qui reporte de 65 à 67 ans l'âge permettant d'obtenir une retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés, les français restent majoritairement hostile au projet du gouvernement

En effet, s'ils ont largement soutenu les premiers mouvements de grêves et les manifestations. Face à l'hypothèse d'une menace de grève reconductible, ils sont assez sont assez unanimes !

" ... / ... Interrogés sur cette dernière initiative, 61% des Français s'y disent favorables, dont 31% tout à fait favorables. Ils sont 37% à y être opposés mais 79% chez les sympathisants de droite. La journée de mobilisation de mardi est soutenue par 69% des sondés - 34% pour les sympathisants de droite - et 16% s'y opposent ... / ... " - Reuters/Yahoo

Devant une telle attente, François Chérèque (CFDT), a rappellé que : "c'est une des dernières occasions de faire reculer le gouvernement"

Gouvernement qui sera particulièrement attentif, une fois de plus, à la participation aux défilés de demain. Car, la moindre baisse du nombre de manifestants serait immédiatement interprété en haut lieu comme une adhésion à la réforme !

A la manière d'un Xavier Bertrand lors des journées parlementaires UMP : " La réalité, c'est qu' il y a eu un peu moins de manifestants que la semaine dernière parce que nous sommes intimement persuadés que la pédagogie commence à produire ses effets et que les explications du gouvernement sont en train de porter des fruits ... / ... " - Boursereflex

Pour mémoire :

Le 23 septembre, les manifestations ont rassemblé environ un million de personnes selon la police, 3 millions selon la CGT
Le samedi 2 octobre, entre 900.000 (police) et 3 millions (syndicats) - Le Point

C'est donc un jour important que celui de demain. Pour tous ceux qui le souhaitent et le peuvent, la CGT met à leur disposition une carte des manifestations du 12 octobre 2010

Pour ceux qui ne pourraient pas manifester ou faire grêve, il est toujours possible, comme nous l'indiquions dans un précédent article, de faire connaître votre hostilité à cette réforme en adressant un message par mail aux sénateurs de l'UMP ou de l'Union centriste. Message qui au passage, pourrait également aborder, votre intention de vote aux prochaines cantonales qui déterminera ... la future composition du Sénat !


Crédit image
Siné

01 octobre 2010

Exclu Slovar : Interview Gérard Filoche "Une vraie retraite à 60 ans c'est possible"

Les manifestants devraient être encore très nombreux demain pour refuser une réforme des retraites injuste, mais sur laquelle le Président refuse toute négociation.

Alors, terminé la retraite à 60 ans ? Gérard Filoche qui avait écrit un livre sur ce sujet a accepté de répondre à mes questions.

Interview exclusive diffusée en intégralité

Slovar : Gérard, les éditions JC GAWSEVITCH republient le livre que tu avais co écrit avec Jean-Jacques Chavigné : " Une vraie retraite à 60 ans c'est possible". Peux tu nous dire à quelle date est paru ce livre ?

Gérard Filoche : Ce livre a été conçu avec Jean-Jacques Chavigné dés que Sarkozy a viré sa cuti, et renoncé, contrairement à ce qu’il avait déclaré, à maintenir la retraite à 60 ans. Ecrit pendant que nous préparions l’appel dit “Attac-Copernic”, il est paru le 16 avril quelques jours après que ce dernier ait été lancé le 7 avril.

C’est dire si nous l’avons pensé comme un instrument militant : sous forme de “dix questions, dix réponses” il balaie tout le spectre des mensonges gouvernementaux et propose une alternative pour garder une retraite à 60 ans sans un an de plus ni un euro de moins. Chaque soir de meetings unitaires, à parti du succès de la Bellevilloise le 6 mai 2010, nous avons proposé ce livre aux participants et il est devenu ainsi ce qu’on appelle un succès de librairie, notre éditeur JC Gawsevitch, n’en revient pas encore. Le petit dessin que m’a donné mon ami Siné qui est au dos du livre, est maintenant repris à des centaines de milliers d’exemplaires partout dans le pays.


Slovar : Quelles sont les raisons qui te l'ont fait écrire ?

GF : Des millions de français, qui pourtant savent décrypter et résister dans leurs consciences, sont victimes d’une campagne médiatique acharnée de type désinformation totalitaire. Sarkozy ment. Fillon ment. Woerth ment. On a affaire à un véritable truquage éhonté de l’information, des chiffres, des “arguments”. C’est atterrant de bêtise ce qu’ils expliquent sur TF1, dans les grands médias aux ordres, mais ils n’hésitent pas ils le font : bourrage de crâne, contre-vérités, manipulations, ils osent tout de façon incroyable !

Ils refusent le débat aussi bien avec les syndicats qu’ils ont méprisé, que dans les télés ou à l’Assemblée nationale où ils ont réduit le temps de parole de l’opposition à 20’. Sarkozy a imposé la procédure d’urgence, profité des vacances, organisé toutes sortes de diversions médiatiques que c’en est insupportable dans une république, vis à vis de la démocratie, vis à vis de citoyens majeurs.

Alors en plus des mobilisations et grèves appelées par les 8 syndicats unis les 23 mars, 29 mai, 24 juin, 7 septembre, 23 septembre, et de celles à venir, nous avons organisé avec Attac Copernic et les 268 signataires universitaires, intellectuels, associatifs, syndicalistes, politiques, plus de 400 meetings dans tout le pays. Dans de tels meetings, il y a des milliers de militants et de gens en colère, on développe nos idées et on est applaudi. Mais cela ne suffit pas : la diffusion d’un livre, aussitôt après, est un moyen de continuer, de renforcer les arguments, les convictions, de poursuivre en profondeur, voilà pourquoi on a écrit.

Slovar : En quoi ce livre est-il "actuel" ?

GF : " Parce qu’en dix questions, dix réponses, il balaie toutes les arguties sur la prétendue “crise démographique”, la prétendue “crise économique” qui obligeraient à piller le niveau de nos retraites durement acquises. Il n’y a aucune contrainte démographique et la France est même trés bien placée, car elle a le taux le plus élevée d’Europe de naissances. L’allongement de l’espérance de vie est fragile et n’est, hélas, pas si élevé, qu’ils le prétendent : de toute façon, ça ne modifie pas la biologie du corps humain entre 55 et 65 ans.

Les plus belles années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Le travail devient dur pour tout le monde au milieu de la cinquantaine. Et notre livre a été le premier a donner plein d’arguments – aujourd’hui largement repris par tous dans tous les meetings - comme le fait que l’espérance de vie en bonne santé est en moyenne de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes.

Et nous avons expliqué et justifié sans ambiguïté que la retraite n’était pas une épargne mais le fruit d’une cotisation basée sur les salaires, une partie du salaire mutualisée, mise dans un pot commun et redistribuée en direct, de ceux qui travaillent à ceux qui sont en retraite, en temps réel, sans spéculation possible. C’est un salaire continué. Nous expliquons qu’il ne faut pas tomber dans le piège des assurances individuelles et fond de pensions, ils vous prendront vos sous et les dilapideront aux iles Caïman dans les caves à subprime et autre hedge fund : ne leur donnez rien, pas un centime, il n’y a pas d’issue individuelle à la retraite.

Enfin nous décortiquons le danger de la retraite dite “a points”, les inégalités produites envers les femmes et les précaires, et dénonçons les baisses planifiées du niveau des retraites du fait de l’allongement inatteignable des annuités cotisées obligatoires.

Slovar : Est-il vraiment possible de maintenir les retraites à 60 ans à taux plein ?

GF : Evidemment, rien, rien, rien n’oblige à la remettre en cause, il faudrait même permettre la retraite à 55 ans dans le bâtiment par exemple. Qui n’a vu qu’un ouvrier de 55 ans devant son marteau piquer, avait peu d’espérance bien qu’ayant coûtés toute sa vie. Travailler plus c’est mortifère, il faut travailler mieux, moins tous. Il y a l’argent disponible : si on cesse de faire des dizaines de milliards de cadeaux au CAC 40, aux 500 premières familles, d’exonérer de 42 milliards de cotisations les patrons, de permettre des niches fiscales comme celle de Copé sur les transferts de société qui coûte a elle seule 22 milliards (4 fois plus que le fameux bouclier fiscal).

Bien sûr, la France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal redistribuées à ceux, les salariés, 92 % de la population active qui les produisent. Même le COR (conseil d’orientation des retraites a calculé qu’avec 0,30 points de hausse des cotisations sociales pendant la période difficile de 2010 à 2036, on pouvait faire face et maintenir les prestations à 60 ans, avec 75 % de reversement, indexé sur les salaires, sans retraite inférieure au Smic, et calculée sur les 10 meilleures années ou sur les 36 derniers mois. Il faut redonner aux salaires la part qu’ils méritent, partager le travail et adapter les cotisations pour garantir les retraites, nous démontrons dans notre livre que c’est possible et viable. Tout dans notre livre est sourcé, chiffré, détaillé.

Slovar : Crois tu possible de faire céder le gouvernement et Sarkozy alors que ceux-ci affirment vouloir aller jusqu'au bout ?

GF : C’est comme dans le temps des dévaluations. Ils disent toujours qu’ils ne dévalueront jamais... une heure avant de dévaluer.

En avril 2006, Chirac est allé jusqu’à promulguer la loi du CPE... en demandant qu’elle ne s’applique pas.

Sarkozy est isolé en dépit de toutes les sales diversions qu’il a tenté d”organiser cet été et en cette rentrée (Roms, immigration, insécurité, écoutes téléphoniques, mensonges sur Woerth-Bettencourt, l’affaire Karachi, etc...). Les diversions ont toute échoué dans l’opinion. L’UMP est divisée, seul le Medef et le Cac 40 le soutient à 100 %. Il fait le fier à bras, alors qu’en un un pays normal il y aurait des élections anticipées.

Mais autour de lui, bien qu’il fasse le sourd, truque les chiffres et manipule les grands médias à ses ordres comme TF1, les vagues de manifestants et de mécontents montent, Sarkozy est déjà mouillé jusqu’à la cheville, on va le mouiller jusqu’aux genoux.

Ca monte chaque jour, on fait plusieurs meetings par soir et on manifeste et fait grève encore les 2 et 12 octobre. Bernard Thibault ne vient il pas de déclarer solennellement que “la grève reconductible ne peut absolument pas être exclue” ?

Merci Gérard et bonne manif !

Liste des manifestations du 2 octobre (Source CGT)


"Une vraie retraite à 60 ans, c'est possible"
Editions Ed. JC GAWSEVITCH

06 septembre 2010

Manifestations du 7 septembre : Demandez le Programme !

Comme nous l'écrivions, le 24 juin dernier : " de l'ampleur des manifestations, dépendra l'écoute du gouvernement et des parlementaires ! "

Bien que vous étiez très nombreux, puisqu'on évaluait le nombre de manifestants, à près de : " deux millions de manifestants partout en France" le 24 juin. Le Ministre du Travail, le "célèbre " Eric Woerth jugeait que : " la mobilisation était «assez forte» durant la journée d'action sur les retraites, mais «légèrement plus faible qu'en 2003» lors des manifestations contre la réforme Fillon" - Source 20Minutes

Alors, cette fois-ci, il va falloir faire mieux !

Car du côté du pouvoir on essaye de démobiliser les gens en leur affirmant que l'essentiel n'est pas négociable, afin pouvoir enregistrer la moindre baisse ou stagnation dans la mobilisation de demain !

En effet, dès hier, les "ministres bis" du gouvernement comme Claude Guéant : " il est clair que le fond de la réforme ne peut pas changer" - Nouvel Obs ou le très cher Conseiller du Président de la République Henri Guaino : "une chose ne changera pas : le recul de l'âge de départ à 62 ans"- Nouvel Obs se sont répandus dimanche pour expliquer qu'il n'y avait rien à négocier ... si ce n'est quelques aménagements ... qui ne changeront rien sur le fond !

Ce qui est confirmé par Henri Guaino qui dit : " ... / ... ne pas croire que sur les grandes variables de la réforme, on puisse beaucoup bouger". "Si on devait le faire, il faudrait faire des sacrifices ailleurs" - Nouvel Obs

En clair : Vous payerez une partie des frais de la crise économique et financière dont vous n'êtes en rien responsables. En effet : Le gouvernement français aura donné satisfaction aux agences de notation qui ont exigé l'allongement de la durée de cotisation en échange du maintien de la notre AAA de la France ! (Voir Marianne2 du 18 août 2010 et Le Monde du 21 août 2010 )

Si vous n'acceptez pas cette mise en demeure du gouvernement et d'organismes qui ont une part de responsabilité importante dans la crise économique et sociale qui frappe le pays, et que vous souhaitez vous joindre à l'un des très nombreux cortèges de demain, nous vous donnons, ci-dessous la carte interactive des manifestations en France, publiée par la CGT.

Cliquez sur la carte pour accéder aux lieux des manifestations


Néanmoins, les manifestations de demain ne doivent pas être une finalité puisque le projet sera discuté à l'Assemblée Nationale dans les jours qui suivent celles-ci.

Il est à notre sens indispensable de mettre la pression sur les élus durant toute la durée des débats. pour ce faire nous vous avions indiqué dès le 24 juin les coordonnées mail des députés et sénateurs afin que vous puissiez leur faire connaître votre mécontentement et votre opposition.

Nous vous les redonnons ci-dessous

Assemblée Nationale : Noms et Emails des députés
Sénat : Noms et Emails des sénateurs

A vous de jouer, à moins que vous ne pensiez comme Eric Woerth qu'il s'agit d'une : " réforme des retraites "responsable, raisonnable et juste" ...


Crédit image
Siné

22 juin 2010

Accepterez-vous, vraiment, de payer pour une crise qui n'est pas la votre ?

Même si le gouvernement a mis en marche sa machine à communiquer.

Même si tous les ministres et membres de la majorité présidentielle répètent à l'infini que les salariés sont les seuls responsables de l'avenir de leurs retraites.

Les français sont toujours : " 56% à être hostiles à la réforme des retraites"

Cerise sur le gâteau, ces "ingrats", qui refusent de comprendre la "réforme du capitalisme", arguant qu'elle reste un vain mot, sont " 67% à considérer que la politique économique du gouvernement est «mauvaise», selon le baromètre BVA-Absoluce-Les Echos-France Info publié mardi

" Concernant la manifestation du 24 juin contre la réforme des retraites, à l'appel de la plupart des syndicats, une large majorité (64%) pense que ce mouvement est «plutôt justifié» ou «totalement justifié» contre 34% d'avis contraires.

En effet, selon cette enquête : " 42% des personnes interrogées jugent la politique économique du gouvernement «plutôt mauvaise» et 25% «très mauvaise», tandis que 26% la qualifient de «bonne» et 2% de «très bonne». Le pic de mécontentement avait été atteint en mars avec 70% de personnes jugeant mauvaise la politique économique du gouvernement ... / ... " - Source Libération

Car, si le Président et ses soutiens nous expliquent que la crise est une situation totalement déconnectée de leur action passée, beaucoup de français savent parfaitement qu'il n'en est rien.

Ces français qui sont révoltés par le fait qu'on puisse les pénaliser alors que les marchés financiers et les agences de notation, coupables de la crise actuelle puissent s'en sortir "haut la main", comme le rappelait Gérard Filoche lors d'une une conférence à Pau le 28 Avril 2010


Conférence Gérard Filoche 28 avril 2010 à Pau - Intégralité de la conférence

Si le Président et ses soutiens prétendent nous distiller des mots savants et "pédagogiques" pour nous expliquer comment ils vont "sauver" les retraites, ils ne sont, par contre, pas très éloquents auprès des français, sur la totalité des mesures d'austérité qu'ils vont appliquer au pays !

A tel point que le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant a choisit le... Financial Times pour annoncer le fruit des cogitations du gouvernement, comme nous l'explique Le Figaro

" ... / ... 50 milliards d'euros, proviendra de la baisse des dépenses publiques et de hausses d'impôts. Comment l'Etat compte s'y prendre? ... / ... le gouvernement s'apprête à confirmer son objectif de 100.000 nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires entre 2011 et 2013, après les 100.000 déjà obtenues ces dernières années. Par ailleurs, le gouvernement prévoit de geler ses dépenses entre 2011 et 2013, de maintenir les transferts vers les collectivités locales et d'augmenter seulement légèrement les dépenses de santé. L'Etat devrait également supprimer les niches fiscales afin de récupérer 5 milliards d'euros par an et créer une nouvelle taxe sur les plus aisés pour lever 3,7 milliards d'euros ... / ... "

Ce qui fait dire au Financial Times que : " que ces mesures ne devraient pas être suffisantes pour atteindre les 100 milliards d'euros d'économies d'ici 2013"

Il faut ajouter à ce tableau que ces mesures s'appuient sur une : " prévision de croissance de 2,5% pour 2011" que Madame Lagarde brandit tout en : jugeant qu'il était encore "trop tôt dans l'année pour envisager de la réviser ... / ... " - Source AP/Yahoo

Traduction : Nous sommes en plein "poker menteur" ! Et bien qu'on s'en défende en haut lieu, la marche forcée à laquelle on va soumettre les français va être terrible !

Mais, accepterez-vous, vraiment, de payer pour une crise qui n'est pas la votre ?

Jeudi 24, plus de 140 manifestations sont prévues contre la réforme des retraites. Le gouvernement les observera à la loupe ! Car, du nombre de manifestant dépendra en partie le contenu du texte qui doit être présenté le 13 juillet en conseil des ministres et débattu au Parlement en septembre.

Et même si le gouvernement fait mine d'accepter le principe de quelques modifications sur : " la pénibilité, les poly-pensionnés, ou encore les carrières longues, l'orientation générale du texte restera inchangée " - Nouvel Obs

Pour tous ceux qui s'opposent à cette réforme injuste, qui sera supportée à 80% par les salariés, mais ne pourraient pas participer aux défilés, il existe d'autres moyens de manifester leur opposition.

Les pétitions

La CGT a mis en ligne : "Retraites Des solutions, il y en a !"disponible sur son site, déjà signée par 18400 personnes

La fondation Copernic, Attac et 370 personnalités issues de la gauche syndicale, politique, associative mais aussi des économistes et des sociologues ont lancé : " Exigence retraite citoyenne"

Autres actions

Vous pouvez également indiquer votre mécontentement et votre opposition en écrivant directement, par mail, aux députés et sénateurs qui soutiennent la réforme

Assemblée Nationale : Noms et Emails des députés
Sénat : Noms et Emails des sénateurs

La mobilisation de tous ceux qui refusent de payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables est indispensable, quel que soit le moyen utilisé.

Car, ne soyons pas naïfs, derrière la réforme de retraites, se profilent celle de l'assurance maladie, les coupes sombres dans l'aide aux plus précaires (dont les chômeurs en fin de droits), celle de la médecine du travail ...

L'ampleur de votre action, sera un "marqueur" pour les dirigeants politiques et économiques qui leur montrera l'ampleur de votre refus de payer pour une crise qui n'est pas la votre !

Crédit et copyright photos
Planet Photos
Crédit et copyright dessin
Lacombe




29 avril 2010

Manifestations du 1er mai : Demandez la carte !

Si depuis 1947, le 1er mai est traditionnellement date de défilés, celui de l'an 2010 est d'une importance capitale !

Capitale dans la mesure où un "sommet social" est prévu en mai à l'Elysée et que le gouvernement, sous la pression des marchés financiers et des agences de notation va essayer d' imposer, le plus vite possible, une réforme des retraites bâclée !

Même si une manifestation pacifique a peu de chance de faire changer le monde, il est, plus que jamais, indispensable, ce 1er mai 2010, de montrer que les français ne donneront aucun quitus au gouvernement et qu'il ne pourra compter ni sur la résignation ni sur le fatalisme pour imposer sa réforme.

En effet, comme le font remarquer Les Echos : " le chef de l'Etat entend montrer à ses partenaires européens et aux marchés financiers qu'il s'attaque au problème de la dette. Tant pis si les retraites ne constituent qu'un aspect partiel du problème : il faut donner un signal et ne surtout pas perdre la note AAA dont bénéficie encore la France sur les marchés... / ... les agences de notation liront d'autant plus facilement le « signal » français que les mesures retenues seront fortes, et toucheront notamment à l'âge de départ en retraite .. / ... "

Où, comme l'écrivait Arnaud Leparmentier dans Le Monde du 19 mars 2010 : "La signature de la France par les agences de notations financières ne doit pas être dégradée. La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA. ... / ... C'est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur", assure un proche de M. Sarkozy .. / ... "

Or ce sont ces mêmes agences de notation qui ont été mises en cause dans la crise des "subprime". En effet : " la plupart des observateurs font valoir que les agences ont accordé trop généreusement des notes AAA (la meilleure note) sur les paquets titrisés. Cela a contribué à la formation de la bulle spéculative. Sans cette notation, le risque réel aurait sans doute été mieux appréhendé et l’euphorie aurait été moins grande. Ensuite, lorsque le marché de l’immobilier s’est retourné, les agences n’ont pas dégradé correctement et en temps utile les titres de créances hypothécaires. Elles ont réagi trop tard et par des dégradations brutales, ce qui a aggravé la crise ... / ... " Ecrivait en 2008 le site La Finance pour tous

En clair en résumé, ce sera exactement le contraire du slogan lancé par la LCR : "Cette crise n'est pas NOTRE crise. C'est la leur. A eux de trinquer ! " et on va bien : faire payer la crise par les travailleurs. Du moins, tout se met en place pour !

Alors, si vous souhaitez faire savoir votre refus au Président de la République et à tous ceux qui veulent VOUS FAIRE PAYER leurs spéculations, nous vous donnons ci-dessous un extrait du texte de l'intersyndicale CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA et le lien vers le texte intégral ainsi que la carte des 284 manifestations en France

"Tous mobilisés

Emploi, conditions de travail, pouvoir d’achat, avenir des retraites sont au coeur des préoccupations des salariés du public et du privé. Le sont aussi les axes revendicatifs portés
en commun par l’intersyndicale depuis 16 mois. Ce sont sur ces priorités qu’elle interpelle :

• les pouvoirs publics,
• le patronat,
• les chefs d’entreprise.

La situation économique et sociale est d’ores et déjà à l’origine de nombreuses luttes, souvent unitaires, des salariés du public comme du privé. Ces mobilisations doivent s’inscrire
dans la durée.

C’est pourquoi nous décidons de faire connaître nos exigences auprès des salariés toute la journée du 20 avril. C’est pour ces raisons que les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent les salariés à manifester très nombreux le 1er mai pour affirmer leurs attentes d’un monde plus juste où, partout, chacun a droit à un travail décent ... / ... "

Carte plus grande des lieux de manifestations - Cliquez sur la carte ci-dessus


Et surtout, restez vigilants dans les mois à venir !

Source carte
La CGT
Crédit dessin
Ysope




30 avril 2009

Plus de 7 français sur 10 soutiennent la mobilisation du 1 er Mai !!!

Nous évoquions hier, la mobilisation des syndicats de salariés et de beaucoup de français ainsi que les causes qui la motive.

Voir ci-dessous un extrait de l'appel des organisations syndicales pour le 1er Mai

"En effet, les annonces quotidiennes de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises témoignent d’une situation qui se dégrade et dont ni gouvernement, ni patronat n’ont apprécié la durée et la gravité.

Malgré quelques réponses gouvernementales dont certaines restent encore à concrétiser, les organisations syndicales constatent que ni le maintien de l’emploi, ni l’amélioration du pouvoir d’achat, ni la relance économique tournée vers la consommation pas plus que la préservation de la protection sociale, des garanties collectives et le maintien des services publics n’ont fait l’objet de négociations de la part du gouvernement et du patronat.

Pire encore, le gouvernement ressort du tiroir un projet de loi sur le travail du dimanche et ferme la porte à tout coup de pouce au SMIC. Le patronat, quant à lui, n’a engagé aucune négociation sur les sujets au cœur de la crise : emploi, redistribution des richesses, rémunération des dirigeants, pouvoir des actionnaires.

Unies et déterminées, les organisations syndicales se retrouveront le 4 mai pour débattre des objectifs, des modalités et du calendrier des prochaines initiatives ... / ... Intégralité du texte

Comme le faisait remarquer Bernard Thibault ce matin, sur Europe1, certains essayeront de minimiser l'importance du mouvement ou essayeront de le discréditer, comme le faisait Jean-Pierre Elkabbach, son intervieweur en évoquant une fusion "possible" avec des mouvements révolutionnaires pour une grève générale illimitée.

Toujours générer la peur, technique habituelle ... des amis communicants de l'homme de l'Elysée.

Grève générale illimitée qui interviendra fatalement si les pouvoirs publics restent sourds aux demandes légitimes des français. Agiter le NPA comme ennemi public N°1 pour affoler le "bourgeois" est une technique identique à celle qu'utilisait le pouvoir gaulliste contre la Ligue Communiste et les "gauchistes" dans les années 70.

Nicolas Sarkozy a tord de vouloir mettre en avant la "nocivité" de l'extrême gauche afin de se venger du Parti Socialiste qui fustigeait la droite parlementaire en la rendant responsable des années Front National.

- Il a tord, car les revendications de partage des richesses et de la dignité des salariés revendiqués par l'extrême gauche n'ont aucune commune mesure avec la politique d'immigration et du tout sécuritaire que notre Président a utilisé depuis le début de sa candidature à l'Elysée pour mieux étouffer la montée de l'extrême droite.

- Il a tord car lorsque l'entreprise ferme et qu'on risque d'abord l'aide sociale, puis les ponts comme habitat, les mots de révolte et de révolution sont la seule hypothèse raisonnable.

- Il a tord, car le NPA a agrégé nombre de militants venus de plusieurs mouvements ou partis de la gauche classique et que la Ligue Communiste que disolvait Raymond Marcellin en 1973 n'a rien à voir avec le nouveau parti, même s'il est composé à l'origine de membres de la LCR.

- Enfin, en "diabolisant" l'extrême gauche, il accélère le processus de recomposition d'un front de gauche qui ne s'appuiera pas sur un groupe parlementaire ni sur des structures "disciplinables" Ce front de gauche que beaucoup appellent de leurs voeux et qui sera sans nul doute la voix de ceux qui ne croient plus à une alliance des partis institutionnels ou qui rejettent un rapprochement avec le Centre droit et mettra fin ... à ses ambitions personnelles.

Si on croit encore à l'Elysée et au gouvernement que la "petite musique" de la refondation du capitalisme, qui deviendrait ... vertueux, va emballer les français qui, chaque mois, découvrent l'ampleur de la crise économique et du chômage qui les touchent eux et les leurs : On se fourvoie largement.

La patience demandée à tous ceux qui payent une crise dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité est déplacée. Un sondage CSA publié aujourd'hui dans "L'Humanité" le montre clairement

Plus de sept Français sur dix (72%) soutiennent ou ont de la sympathie pour la journée de mobilisation intersyndicale du 1er Mai, contre 9% qui y sont "opposés" ou "hostiles"

Le soutien des Français a progressé par rapport aux deux dernières grandes journées de mobilisation du 19 mars (62% de personnes favorables) et 29 janvier (69%). Dans ce dernier sondage, ils sont 48% à soutenir cette journée et 24% ont de la sympathie. Dix-sept pour cent y sont indifférents.

Quant aux revendications des syndicats, 90% approuvent le fait de "n'accorder les aides publiques aux entreprises que si elles s'engagent à maintenir l'emploi" et 89% soutiennent le "développement du logement social".

Parmi les personnes interrogées, 85% sont favorables au fait de diminuer la distribution des dividendes aux actionnaires et augmenter en contrepartie les salaires et les investissements. Elles sont 77% à souhaiter qu'on réglemente la sphère financière internationale (lutte contre les paradis fiscaux, encadrement des mouvements de capitaux).

Par contre, seuls 53% des sondés souhaitent "revenir sur les 30.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique en 2009"- AP/YAHOO

La fête du Fouquet's et les virées en Yachts ou avions d'amis sont loin, tout comme l'enrichissement supposé des salariés par le "travailler plus ... / ..."

- Les français savent parfaitement que ceux qui ont gagné les élections présidentielles et législatives de 2007 portaient au pinacle l'économie de marché "auto régulée" et la dérégulation.

- Ils n'ont pas oublié que les parachutes dorés, stock options, retraites chapeau, paradis fiscaux, hedge funds ne sont condamnés qu'aujourd'hui par les pouvoirs publics et quelques élus de la majorité qui ne s'en offusquaient pas il y a encore peu.

- Ils n'ont pas oublié que nouveau Président de la République préconisait l'endettement des français et même la titrisation immobilière avant que le raz de marée de la crise financière ne le fasse reculer.

Pour toutes ces raisons, les français ne croient plus au belles histoires de la crise "exclusivement venue des Etats Unis"

- Ils constatent que le MEDEF est devenu une sorte de super ministère de l'économie, de l'emploi et des relations sociales dont l'état n'est plus qu'un distributeur de billets mis à sa disposition. Et surtout l'apôtre du toujours moins social.

- Ils constatent que les lobbies font les lois en lieu et place des parlementaires nationaux et européens

- Ils constatent qu'on licencie mais qu'on continue à maintenir le bouclier fiscal et les dividendes des actionnaires

- Ils constatent également qu'on peut embaucher sans aucune retenue des fonctionnaires à l'Elysée et à Matignon tout en diminuant le nombre de ceux qui animent les services publics dont-ils ont besoin au quotidien

Encore une fois, demander à ceux qui n'ont aucune responsabilité dans la crise d'en être les seuls débiteurs n'est pas acceptable. Notre Président et sa majorité ont beau minorer leurs responsabilité dans le tsunami financier et économique actuel, nous leur rappellerons qu'après avoir voulut le pouvoir, ils l'ont obtenu, à charge pour eux maintenant de se d....... pour en sortir les français par "le haut". C'est le prix à payer pour occuper les ors de la République

Bonnes manifs !!!!

29 avril 2009

Manifestations et défilés du 1 er Mai : We can do-it !

- Vous étiez présents ou non aux manifestations du 29 janvier et du 19 mars et pensez que le gouvernement et sa majorité sont restés sourds ?

- Vous considérez qu'on présente l'addition de la crise du capitalisme sauvage à ceux qui en sont les victimes ?

- Vous trouvez que les entreprises vont vite en besogne en anticipant par des fermetures ou des licenciements alors qu'elle continuent à afficher des résultats exclusivement destinés à leurs actionnaires ?

- Vous trouvez que le gouvernement passe plus de temps à s'occuper de légiférer sur le téléchargement sur Internet et le travail du dimanche que de se préoccuper des retards pris par le pôle emploi pour cause de manque de personnel ?

- Vous pensez que le fond pour la formation est un immense "stage parking" qui ne donnera à terme aucune chance aux salariés licenciés ?

- Vous comprenez la colère de ceux qui demain seront peut être expulsé par les banques de leur logement ?

- Vous n'acceptez plus qu'on parle de transformer ceux qui sortent de l'école ou de l'université en apprentis et précaires à vie?

- Vous n'acceptez plus qu'on ait allongé la durée de cotisation de l'âge de la retraite alors que près de 70% des plus de 50 ans restent à la porte de l'emploi ?

Alors, vous serez certainement dans un des défilés du 1 er mai.

Ces défilés seront exceptionnels par leur nombre et par l'unité des messages dont il seront porteurs. N'en déplaise à l'homme qui voulait "liquider l'héritage de mai 1968", comme l'écrit notre ami Gérard Filoche sur son blog , à quelques jours près, 41 ans après on peut sentir une ambiance aussi grave : "Incontestablement, c’est la question des salaires qui a été au coeur du démarrage et de l’extension du mouvement, mais l’oppression dans l’entreprise, l’exploitation assez féroce, cadenassée, qui régnaient ont poussé l’ensemble du salariat vers cette grève. La réduction du temps de travail (revenir vraiment aux 40 h) est l’autre motif face des heures supplémentaires à tire-larigot, et donnant un salaire insuffisant pour vivre décemment"

Ces manifestations et défilés ne sont pas qu' une épreuve de force avec un Président et sa majorité, comme ses représentants veulent ou voudront le faire croire. Elles sont autant un avertissement qu'une demande : Mettre fin à un système économique et de gouvernance qui a prouvé la fin de son cycle. La refondation d'un modèle en ruine est une outrance et une prime à ceux qui ont joué au casino financier avec l'assentiment de mouvements ou partis politiques confits dans l'idéologie des marchés auto régulés.

- Cette crise n'est pas celle de ceux qui se lèvent tôt, Monsieur le Président.
- Cette crise est celle de l'argent qui a coulé à flot pendant qu'on dépeçait les entreprises et que la monnaie était reléguée au rang de "billets de Monopoly"
- Cette crise ne résoudra pas en invectivant les paradis fiscaux qui ont par miracle tous disparus des listes noires
- Cette crise, il faudra la payer, mais NOUS REFUSONS d'en être les seuls débiteurs

Le 1 er Mai 2009 sera unitaire et massif. Ouvrez les fenêtres de l'Elysée, de Matignon et des Ministères pour bien entendre, car cette fois-ci, il ne faudra pas venir à la télévision avec des mots vides de sens ou des aumônes.

Slovar les Nouvelles


Nous vous donnons ci-dessous le texte intégral de l'Appel pour le 1er mai des organisations syndicales CFDT, CFTC, FO, CGT, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES, UNSA

Le 1er Mai 2009 est marqué par une dynamique de mobilisation exceptionnelle que traduisent les 280 lieux de rassemblements et de manifestations prévus à cette occasion. En effet, les annonces quotidiennes de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises témoignent d’une situation qui se dégrade et dont ni gouvernement, ni patronat n’ont apprécié la durée et la gravité.

Malgré quelques réponses gouvernementales dont certaines restent encore à concrétiser, les organisations syndicales constatent que ni le maintien de l’emploi, ni l’amélioration du pouvoir d’achat, ni la relance économique tournée vers la consommation pas plus que la préservation de la protection sociale, des garanties collectives et le maintien des services publics n’ont fait l’objet de négociations de la part du gouvernement et du patronat.

Liste des emplacements des manifestations
Cliquez sur la carte (source CGT)

Pire encore, le gouvernement ressort du tiroir un projet de loi sur le travail du dimanche et ferme la porte à tout coup de pouce au SMIC.
Le patronat, quant à lui, n’a engagé aucune négociation sur les sujets au coeur de la crise : emploi, redistribution des richesses, rémunération des dirigeants, pouvoir des actionnaires.

Unies et déterminées, les organisations syndicales se retrouveront le 4 mai pour débattre des objectifs, des modalités et du calendrier des prochaines initiatives. Les organisations syndicales appellent tous les salariés, les chômeurs, les retraités à participer massivement à tous les rassemblements et manifestations organisés pas les unions locales départementales et régionales syndicales afin d’exprimer leur solidarité avec les salariés déjà mobilisés dans leurs entreprises et faire entendre leur voix au gouvernement et au patronat.


Le contexte de la crise économique et sociale ne saurait faire oublier aux organisations syndicales françaises que le 1er mai est une journée de solidarité internationale des travailleurs.
Aussi elles tiennent à rappeler qu’elles s’associent donc à toutes les initiatives prises par les syndicats dans le monde.

Le 27 avril 2009


Crédit image
J. Howard Miller

28 avril 2009

Communiqué du "Club Gauche Avenir"

Slovar fait partie des membres de "Gauche Avenir". Ceux-ci viennent de nous faire parvenir le communiqué reproduit ci-dessous dans son intégralité.

Le club Gauche Avenir appelle les femmes et les hommes de gauche à participer aux manifestations du 1er Mai organisées dans toute la France. Cette année, pour la première fois depuis 62 ans, le 1er Mai sera unitaire. Ce fait exceptionnel témoigne de l’urgence sociale et du refus du monde du travail de payer les errances d’un système qui s’est développé contre lui, au profit du capital financier ! La participation doit être forte, pour imposer des décisions immédiates en faveur du pouvoir d’achat, de l’emploi, de l’interdiction des licenciements boursiers, de l’abrogation du bouclier fiscal …

Gauche Avenir estime qu’à côté de la mobilisation sociale impulsée par les syndicats, il faut préparer l’unité politique et appelle à un Nouveau Front Populaire. Même si le paysage, les enjeux, les pratiques politiques ont changé depuis les années 30, la dynamique du Front Populaire peut redevenir d’actualité, en proposant tout à la fois un débouché politique au mouvement social, un projet de société à nos concitoyens et une perspective de victoire à la gauche en 2012.

La dynamique du Front populaire avait aussi permis de dépasser les simples alliances entre les partis, en associant des organisations syndicales, des clubs, des associations. Aujourd’hui comme hier, devant les hésitations des appareils politiques, seule une large implication citoyenne fera naître une véritable alternative face à la crise et aux souffrances qu’elle engendre.

Le club « Gauche Avenir » a édité un autocollant : « tous ensemble dans un nouveau Front Populaire », qui sera diffusé et proposé aux manifestants du 1er Mai.

Club Gauche Avenir
Lundi, 27 Avril 2009

Source
Le site de Gauche Avenir

31 mars 2009

Crise économique et sociale : "Faire du 1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation"

"désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit" déclarait hilare le locataire de l'Elysée qui a la banane. Depuis les 29 janvier et 19 mars, lorsque les français manifestent, on les voit de plus en plus nombreux lui répondent les syndicats de salariés.

Dans quelques semaines, ce sera le 1er Mai. Et là, celui qui ne se rend compte de rien va être content puisque le défilé de la Fête du Travail rassemblera l'ensemble des confédérations, des cadres de la CFE-CGE à Solidaires en passant par la CGT, première organisation du pays, et les réformistes de la CFTC et la CFDT.

Les syndicats demandent l'abandon :

- De certains allègements fiscaux pour les plus favorisés, L'aba
- Du subventionnement des heures supplémentaires,
- Des suppressions de postes de fonctionnaires.

Ils réclament :

- Une augmentation du salaire minimum,
- L'ouverture de négociations salariales dans les entreprises
- Des mesures pour les chômeurs.

"Avril sera un mois de mobilisations" Maryse Dumas

Les huit confédérations sont également convenues de faire du mois d'avril "un mois de mobilisations" et de se rencontrer à nouveau le 27 avril pour faire le point. "Il faut se défoncer au mois d'avril", a dit Maryse Dumas, de la CGT. "En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations)

"Quand on est engagé dans la construction d'un rapport de forces vis-à-vis d'un pouvoir politique et d'un patronat parmi les plus durs qu'on ait connus, il faut trouver des modalités de mobilisation qui vont permettre à un maximum de gens de s'engager", a dit Maryse Dumas.

Nous vous donnons ci-dessous le texte du communiqué commun des organisations syndicales- CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA pour la manifestation unitaire du 1 er Mai

L’augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la consommation, l’incertitude grandissante sur l’activité des entreprises témoignent de la gravité de la crise qui frappe un nombre croissant de salariés sans que nul ne puisse aujourd’hui en prédire la durée.

Les mobilisations viennent d’obliger le gouvernement à agir sur les stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d’entreprise lorsque ces dernières ont reçu des aides publiques directes. Sur la question de la redistribution des richesses produites, le décret annoncé bien qu’insuffisant est un début de remise en cause du système actuel. Elle laisse cependant de côté l’essentiel des revendications du 5 janvier 2009 portées par les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars 2009.

Gouvernement et patronat doivent rapidement mettre en œuvre les mesures déjà prises et engager les négociations et les concertations pour répondre à l’ensemble des revendications.

C’est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et dans ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s’entendent pour faire du 1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement et le patronat.

Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les modalités appropriées pour réussir cette journée de revendication syndicale en tenant compte des situations locales.

Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d’avril un mois de mobilisations ponctué d’initiatives visant à soutenir les actions engagées et à organiser les solidarités.

En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations un samedi…)

Une prochaine réunion est d’ores et déjà fixée au 27 avril.

Le 30 mars 2009

Sources et crédits
La CGT
Sud Solidaire
CFDT
UNSA
Reuters

20 mars 2009

La majorité présidentielle au secours ... du bouclier fiscal

Hier soir, sur TF1, notre premier ministre s'est montré inflexible face aux demande de millions de salariés. Il a une fois de plus exclut un "nouveau plan de relance" de l'économie face à "une inquiétude très légitime" lors de la journée de mobilisation, mais à laquelle, selon lui, les mesures déjà adoptées répondent.

Totalement en phase avec la majorité UMP à l'Assemblée nationale qui a étouffé jeudi la fronde d'une partie de ses membres en refusant de toucher au bouclier fiscal -qui limite les impositions à 50% du revenu-, M. Fillon a estimé que "la sortie de cette crise ne passe pas par la fuite des capitaux" et "par l'augmentation des impôts" AFP

Il faut toutefois savoir que :

La répartition des bénéficiaires du bouclier fiscal en 2008 montre que les 834 contribuables les plus riches (patrimoine de plus de 15,5 millions d'euros) ont touché chacun un chèque moyen de 368.261 euros du fisc, "soit l'équivalent de 30 années de Smic", a révélé mercredi Didier Migaud (PS).

Dans une "analyse des effets du bouclier fiscal" transmise à l'AFP, le président de la commission des Finances de l'Assemblée rappelle que le coût total du bouclier fiscal "a doublé entre le +bouclier 2007+ et le +bouclier 2008+, passant de 229,1 à 458,3 millions d'euros" - Source Le Figaro

Néanmoins, venus ce matin en nombre dans l’hémicycle sur instruction du gouvernement et de leur président de groupe Jean-François Copé, les députés UMP ont repoussé l’amendement de Charles-Amédée de Courson (Nouveau Centre, Marne) et Pierre Méhaignerie (UMP, Ille-et-Vilaine) qui prévoyait sur surtaxe exceptionnelle de 5% sur les plus hauts revenus (plus de 69.505 euros de revenu par part fiscale).

Cette proposition avait été adoptée hier en commission des finances contre l’avis du gouvernement, grâce aux voix de la gauche. Tout comme un autre amendement, déposé par le député UMP René Couanau, visant à suspendre le bouclier fiscal pour les revenus de 2009. Repoussé ce matin, lui aussi. L’Assemblée a également rejeté un amendement communiste visant à instaurer une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu, en créant huit tranches (de 14 à près de 55%) - Source France Info

Nous invitons les Français à s'en souvenir notamment lors des élections européennes et régionales

Crédit et copyright image
Pascal

19 mars 2009

Manifestations du 19 mars : Encore mieux que le 29 janvier !!!!

De 74 à 78% des français se déclaraient solidaires de la journée de revendications du 19 mars. On ne sait si on doit remercier Laurence Parisot pour ses déclarations outrancières, mais un fait est là : Ni les propos guerriers du MEDEF, ni les déclarations en demi teintes des élus de la majorité présidentielle n'auront influé sur le nombre de français venus aujourd'hui manifester leur colère. Colère qu'on dit comprendre chez certains élus UMP dont les villes sont touchées par des plans sociaux à caractère boursier. Néanmoins on continue à droite à refuser l'amendement Méhaignerie de contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Larmes de crocodiles écrivions nous. Nous le maintenons.

Participant à l'émission "ça vous regarde" hier soir, nous avons posé une question : "qui dirige la politique économique de la France : Nicolas Sarkozy ou Laurence Parisot ?"

Du côté du député UMP on prétendait pouvoir faire quelque chose mais on se refusait à protéger mieux les salariés. En clair, on n'ose pas reconnaître que les privatisations et le désengagement de l'état dans l'économie au profit du marché libre et sans entraves est une catastrophe. On parle de subventions, de formations, de recyclage alors que les emplois sont déjà partis ou en cours de départ.

Quelles nouvelles à cette heure des manifestations en France

La manifestation parisienne contre la politique du gouvernement, à l'appel de tous les syndicats, a réuni jeudi après-midi entre 85.000 personnes, selon la préfecture de police, et 350.000 personnes, selon la CGT, entre la place de la République et celle de la Nation. Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de la précédente mobilisation intersyndicale du 29 janvier, où entre 65.000 (police) et 300.000 personnes (CGT) étaient descendues dans les rues de la capitale.

16h55: Près d'1,6 million dans les rues selon un comptage partiel de la CGT La centrale syndicale estimait à 1,598 million le nombre de manifestants ayant participé jeudi à un peu plus de la moitié des cortèges organisés partout en France à l'appel de tous les syndicats, selon un comptage partiel à 16 heures.

16h55: Près d'1,6 million dans les rues selon un comptage partiel de la CGT La centrale syndicale estimait à 1,598 million le nombre de manifestants ayant participé jeudi à un peu plus de la moitié des cortèges organisés partout en France à l'appel de tous les syndicats, selon un comptage partiel à 16 heures.

16h39: Petit Tour de France des cortèges Selon «La Montagne», il y avait 35.000 manifestants ce matin dans les rues de Clermont. Parmi les slogans de ceux qui battaient le pavé, celui-ci: «La droite avance, le droit recule».

A Limoges, lepopulaire.fr nous apprend qu'il y avait plus de 25.000 personnes, dont la moitié des effectifs de Madrange, qui ont été reçus par l'adjoint au maire. Enfin, à Toulon, «Var Matin» parle d'une manifestation monstre, de slogans comme «Petit papa Sarko...», d'une Internationale aux rythmes reggae. Les employés de la Fnac de la ville sont dans le cortège.

16h19: le cortège s'est scindé en deux Dès le début de la manifestation, place de la République, la manifestation s'est scindée en deux tant il y avait de monde, selon notre journaliste sur place. Une grande partie du cortège se déplace vers République via Bastille, l'autre emprunte le boulevard Voltaire, itinéraire de délestage prévu par les autorités en cas d'un nombre trop important de manifestants.

16h18: grosse mobilisation dans le Loiret A Orléans, entre 13.000 et 25.000 personnes ont défilé dans les rues d'Orléans,

16h10: grosse mobilisation à Strasbourg Avec 35.000 personnes selon les organisateurs, les chiffres sont trois fois supérieurs à ceux du 29 janvier. Le cortège fait 2 à 3km de long, selon notre journaliste pérsent sur place.

16h00: 350.000 manifestants à Paris, selon la CGT

15h58: à Toulouse, on défile au sons des «Motivés» En tête de cortège on trouvait l'association «ni pauvre ni soumis», qui réclament une revalorisation des allocations adultes handicapés. Parmi les manifestants se trouvaient des salariés du privé comme du public. Les employés de Continental, qui compte deux sites en Haute-Garonne et un en Ariège étaient également présents. Au tiers de son comptage, la police avait recensé 12.000 manifestants, soit environs 36.000 au total. «Un peu léger», ont estimé les syndicats.

15h45: 85.000 manifestants à Paris, selon la préfecture de police (Et c'est mieux que le 29 janvier dernier, quand 65.000 avaient défilé dans la capitale selon les chiffres de la police)

15h30: «Une manifestation magnifique» pour les salariés de Continental C'est avec une grande émotion qu'Antonio Da Costa, syndicaliste CFTC à l'usine de Clairoix, raconte sa journée à 20minutes.fr: «C'était historique et magnifique, et d'abord cette rencontre entre les salariés de Continental et les autres manifestants. Nous sommes venus de Clairoix à Compiègne à pied, et sur les 4 kilomètres de trajet, des gens de toutes les entreprises devant lesquelles nous passions venaient nous voir, nous rejoindre. C'était une belle manif, sans casse, avec la rage, pas la haine, mais la rage. Il reste un tout petit peu d'espoir, nous essayons de l'entretenir et tout le monde a voulu éviter les débordements.» Près de 1.500 personnes de Continental, salariés et familles, ont grossi les rangs de la manifestation à Compiègne, qui a réuni environ 13.000 personnes, contre 5.000 le 29 janvier.

Compte tenu des positions du MEDEF et du gouvernement, ces manifestations en appellent d'autres. Car, n'oublions jamais qu'aucun acquis social n'a été obtenu spontanément. Sachez monsieur le Président que le message qui vous est transmis est clair : "Nous ne payerons pas la crise à la place de ceux qui en sont responsables"

Dites donc Monsieur Fillon, il va décidément falloir être bon au 20H00 de TF1 et trouver de l'argent ... VITE !!

Sources
AFP
20 Minutes

Manifestations du 19 mars : Le point du jour

Cette journée au demeurant belle par le temps, devrait être un succès si l'on en croît les premiers éléments transmis par l'AFP

213 manifestations sont prévues en France à l'appel des huit syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, Solidaires, FSU, Unsa), un peu plus que les 195 du 29 janvier qui avaient réuni de 1,08 million (selon la police) à 2,5 millions de personnes (selon les syndicats).

Le principal cortège, avec à sa tête les leaders des syndicats, partira à 14H00 de la Place de la République vers Nation. Des défilés ont démarré dès 10H00, comme à Marseille, Lyon, Grenoble.

Le pouvoir, qui s'attend à "une journée d'ampleur à peu près équivalente à celle du 29 janvier", a prévenu avec François Fillon qu'il n'y aurait aucune "enveloppe supplémentaire" après les mesures adoptées lors du sommet social en février.

Ils peuvent compter sur un soutien de l'opinion publique encore supérieur à celui exprimé avant le 29: selon un sondage Ifop publié mardi, 78% des Français soutiennent le mouvement de jeudi (+3 points).
La mobilisation devrait être importante dans les milieux enseignant (entre 35% et 60% de grévistes prévus dans les écoles par exemple) et hospitalier.

De nombreux appels à des arrêts de travail ont été lancés dans des grandes entreprises du secteur privé, comme Total, Saint-Gobain, Auchan, Carrefour, dans les secteurs de la banque, de la chimie, de la métallurgie, mais aussi dans le commerce et la distribution.

Le Premier ministre François Fillon, qui devait initialement accompagner Nicolas Sarkozy à Bruxelles, restera à Paris et s'exprimera au 20H00 de TF1.

Et cette fois-ci, monsieur le Premier Ministre, il va falloir avoir d'autres arguments ...

Crédit et copyright montage
Tropic@lboy

17 mars 2009

19 Mars 2009 : J-2, Mode d'emploi

Ce n'est pas tout d'en parler de cette journée de revendication du 19 mars. L'essentiel est maintenant d'expliquer dans quelles conditions vont avoir lieu ces manifestations. Nos amis de la CGT viennent de nous faire parvenir un texte et et surtout, comme pour le 29 janvier, une carte interactive des emplacements ou se produiront les défilés.

Vous trouverez ci-dessous leur texte, une carte et un lien direct vers Google Maps

"La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. Pour autant, les revendications portées dans l’unité par les 8 confédérations syndicales ne sont pas encore entendues et satisfaites par le gouvernement et le patronat. Fortes du succès de cette première journée et alors que se multiplient les conflits sociaux, dans le pays dans le public comme dans les entreprises privées, les 8 centrales syndicales appellent à une nouvelle journée unitaire de mobilisation le 19 mars"

La carte recense les appels à la mobilisation du 19 mars 2009. Elle est mise à jour à partir des informations transmises à la confédération par les organisations territoriales de la CGT. Pour des informations plus détaillées sur les coordonnées des manifestations prévues, se reporter à la presse régionale, aux tracts et sites internet syndicaux.

Le Lien Google Maps

Plus d'informations sur : Le site de la CGT

16 mars 2009

Egalité devant la crise : Touche pas à mon bouclier fiscal !!!

Le 19 mars c'est dans trois jours. Un peu moins à l'aise que dans les premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy, un certain nombre d'élus UMP commence à craindre l'affrontement avec les salariés dans leurs circonscriptions.

Le premier à s'exprimer sur le sujet est l'inénarrable Pierre Méhaignerie dont Guy Bedos, dans l'un de ses sketch, disait "qu'on dirait un yaourt pas frais"

Ce politicien professionnel et cumulard qui est Vice-président de l'UMP est aussi :

Député de la 5ème circonscription, Maire de Vitré (18000 habitants), Président de Vitré Communauté (Communauté d'Agglomération qui regroupe les 4 cantons d'Argentré, Châteaubourg, Vitré est, Vitré ouest) et anime le comité de pilotage du Pays de Vitré-Porte de Bretagne (qui regroupe Vitré Communauté, la communauté de communes du Pays Guerchais et la communauté de communes de La Roche aux Fées) et Président de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée Nationale

C'est probablement à ce dernier titre qu'il déclarait vendredi au Le Parisien/Aujourd'hui en France : " Dans cette période de crise, j'estime qu'il faut demander aux catégories les plus aisées un effort financier". C'est d'autant plus surprenant qu'il : "était globalement favorable à la loi Tepa lors de son adoption"

Et d'ajouter que : " Nicolas Sarkozy ferait bien de revenir sur le bouclier fiscal instauré par cette loi, et d'appliquer "pendant deux ans" une contribution exceptionnelle sur les revenus qui "dépassent l'entendement". C'est-à-dire "les revenus des personnes qui gagnent 300 000 à 400 000 euros par an". Source JDD

ça vous la coupe ?

N'ayez crainte, car notre super élu propose à la manière centriste dont il a l'habitude : "... / ... à condition que la France n'agisse pas seule, mais de concert avec d'autres pays". Histoire de "marquer les esprits" et aussi d'"éviter les délocalisations" fiscales, "il faudrait que cette mesure soit engagée par plusieurs pays en même temps", explique le député. "Pourquoi pas lors du prochain sommet du G20 ?"

Malgré cela, Pierre Méhaignerie dit ne pas souhaiter remettre en cause le "bouclier fiscal" voté en 2007. "Non je ne suis pas favorable à une remise en cause de la loi TEPA (Travail, emploi et pouvoir d'achat)(...) mais je souhaite qu'on réfléchisse à une contribution exceptionnelle comme en Allemagne ou aux Etats-Unis."

En clair en parler ne coûte pas grand chose puisque le mesure sera refusée par plusieurs pays invités au G20 et que Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il était hostile à toute augmentation des impôts. Et comme c'est Nicolas qui commande ....

Probablement en mal de propos sensationnels, dimanche soir, c'était au tour de Gérard Larcher de se livrer à l'exercice "Est-ce qu'on peut demander simplement à certains de faire l'effort et pas à d'autres?"

ça vous la coupe une deuxième fois ?

Du calme, le président du Sénat a seulement indiqué que : "... / ... le Sénat "réfléchissait"... / ... "Le débat doit être ouvert" "donnons nous le temps d'examiner les conditions d'une sortie de crise, avant de nous envoyer au visage qui est 'pour' et qui est 'contre'" Source JDD

Courageux mais pas téméraire le président du Sénat. Il faut dire que l'expression "aller d'un pas de sénateur" prend ici tout son relief

Si vous vous demandiez encore, à quoi servait le 19 mars prochain, vous avez deux réponses qui vont vous aider ... à rejoindre les manifestations

13 mars 2009

Communiqué commun : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, Gauche Unitaire, le Parti de gauche, le PS, le MRC , La Fédération...

Plusieurs partis et organisations de gauche lancent un appel commun dont Slovar a été l'un des destinataires. cet appel est également disponible sur le site du Parti de Gauche.

Nous le diffusons ci-dessous dans son intégralité

La victoire des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en appelle d'autres: Face à Sarkozy et au MEDEF, amplifions la mobilisation 90.000 chômeurs de plus le mois dernier, 350.000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l'annonce de nouveaux plans de licenciements...

Chaque jour qui passe confirme l'ampleur et la gravité de la crise qui pèsent sur la population à commencer par les salariés du public et du privé, les chômeurs et les retraités. Chaque jour qui passe confirme aussi le danger qu'il y aurait à laisser se poursuivre la mise en œuvre des choix du gouvernement actuel qui, loin de combattre les racines de cette crise, continue au contraire de l'alimenter, continue de nous la faire payer et s'enfonce dans une dérive autoritaire pour imposer ses choix !

L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique: tout pour les financiers et les grands patrons, les miettes pour le monde du travail ! Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d'Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l'Elysée.

Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier et à développer le chômage partiel (20000 suppressions d'emplois annoncées!). Mais ils sont fermés pour l'université et la recherche, l'hôpital et la santé, le logement social, les salaires et les retraites, l'ensemble des services publics. Cela suffit! C'est socialement intolérable, économiquement inefficace et politiquement inadmissible.

Ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise! La journée du 29 janvier comme le mouvement aux Antilles, en Guyane et à la Réunion portent clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi et des services publics. Les mobilisations imposent de premiers reculs au gouvernement.

Nous saluons la victoire des Guadeloupéens notamment sur l'augmentation de 200 euros pour les bas salaires et sur les mesures contre la vie chère. Nous saluons le mouvement à l'université qui a obtenu le gel, pour deux ans, des suppressions de postes d'enseignants-chercheurs.

Plus légitime que jamais, l'exigence de choix politiques, économiques, écologiques et sociaux différents grandit dans le pays, en Europe et dans le monde. Elle conteste et combat les logiques de la mondialisation capitaliste, les appétits de profits et de rendements financiers exorbitants et la mise en concurrence basée sur le dumping social et fiscal.

Des mobilisations importantes continuent de se déployer et de se renforcer. C'est vrai dans l'université, la recherche, la santé, la poste et d'autres secteurs publics. C'est vrai dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement. Tout cela confirme le besoin d'unité pour construire le rapport de force le plus large.

Si la grève en Guadeloupe a fini par être entendue, la surdité du Président de la République, du gouvernement et du Medef à l'égard des revendications que la journée d'action unitaire du 29 janvier et les grèves dans l'ensemble des Antilles et à l'ile de la Réunion ont portées, continue. Dans ces conditions, les organisations syndicales ont unanimement confirmé la tenue d'une grande journée de grèves et de manifestations le 19 mars prochain.

Conscientes que l'unité est une force essentielle face à l'obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires de ce texte appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle du 29 janvier.

Elles souhaitent contribuer, dans la diversité de leurs positions, à amplifier dans ces mouvements, le débat et l'action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles nécessaires et utiles pour répondre aux mobilisations sociales. Cela concerne notamment l'opposition aux suppressions d'emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics; la réorientation des richesses du pays vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Signataires: Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, Gauche Unitaire, le Parti de gauche, le PS, le MRC , La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire

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Le ReSo