30 juin 2006

Ségolène / Sarkozy : qui l’emporte sur le Web ?


S’il a une chose que j’aime tous les matins, c’est lire mon JDN (Journal du Net) Or quelle n’a pas été ma surprise dans l’édition du 29 juin de lire

Ségolène / Sarkozy : qui l’emporte sur le Web ?

Le blog de Ségolène Royal, le site de l’UMP et celui du Parti Socialiste enregistrent des fréquentations en forte hausse. Des résultats obtenus grâce à des méthodes de recrutement innovantes. Résultats et explications.

Et de nous donner des chiffres concernant le nombre de visites, de comparer les trafics des sites ou blogs de différents candidats socialistes. Un peu plus loin de nous commenter les exploits du webmarketing de l’UMP en précisant qu’il exploite beaucoup mieux les « leviers du e-marketing »

J’ai eu l’occasion d’évoquer avec quelle désinvolture les candidats cultivent la production d’outils clones et polluants.

Parti socialiste

UMP

Libre à eux de croire qu’on trompe impunément les internautes en pratiquant de la propagande que n’aurait pas reniée l’Union soviétique.

Quant à l’achat de mots clés sur GOOGLE, il faudra se poser la question du respect de la netiquette pour le futur. Car si mettre des enchères sur le nom d’un concurrent ou sur « racailles » et « banlieues » est facile, les agences qui auront fait ce travail comme les candidats qui les auront validés ne méritent pas vraiment le respect des électeurs.

Mais la façon dont le JDN traite le sujet me semble un peu cavalier. Je reconnais au JDN sa capacité à nous informer sur les tendances et produits de l’économie numérique mais pas vraiment de transformer une élection qui va définir la vie des français pour les cinq prochaines années en sujet « vacances ».

Il eu été plus intéressant mon cher JDN d’aller interviewer les candidats sur leur vision des NTIC et la place qu’ils souhaitent lui accorder. On ne sait en effet rien de ce que pensent ceux ci des vrais blogs et de la presse citoyenne.

Il serait intéressant de savoir si la liberté d’expression ne sera pas remlse en cause par des décrets ou des poursuites à l’égard de blogueurs qui seraient irrespectueux envers le chef de l’état. Recueillir arguments et conviction est toujours plus difficile que de produire les chiffres de MEDIAMETRIE , mais qu’importe !!!

La journaliste pour finir son article évoque le must en termes de campagne électorale sur le Net : « En 2004, Howard Dean avait organisé sa campagne via le réseau du site de rencontres jeune MeetUp.com et les chaînes de blogs de militants »

Le JDN écrivait d’ailleurs le 16 septembre 2003 : " Le candidat démocrate, lancé dans la campagne des primaires, se démarque de ses adversaires en misant sur Internet et les NTIC pour galvaniser ses troupes. Web, weblog, SMS, Web TV, tout y passe. "

Dites otez moi d’un doute c’est bien un certain George W BUSH qui a été élu ? Décidemment, les citoyens ne comprendont jamais rien au pouvoir des NTIC

Source

JDN

WIKIPEDIA

YAHOO

27 juin 2006

Lionel, non merci !!!

« La France ne peut pas s'offrir sans risque un nouveau rendez-vous manqué avec le peuple en 2007 », estime l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin dans une tribune au "Monde" daté de mercredi.

Ne croyez vous pas monsieur le Premier Ministre que vous abusez cette fois ci de notre patience et de nos nerfs ?

Il est bien temps de vous transformer en professeur de bonnes manières alors que vous abandonniez la politique, vos militants et électeurs en rase campagne un beau soir de 2002 !!!

« J’assume pleinement les responsabilités de l’échec, et j’en tire les conclusions en me retirant de la vie politique après la fin de l’élection présidentielle »

Si nous avons été beaucoup à trouver votre sortie élégante et conforme à l’époque, vous n’avez pas eu le moindre problème à faire assumer par d’autres la gestion du parti et le travail de recomposition indispensable.

Nous étions beaucoup à penser que le résultat de votre intervention lors du récent votre pour le traité constitutionnel européen vous aurait fait comprendre que le divorce avec les français était consommé. Et bien non, aujourd’hui vous revenez sur le devant de la scène pour définir une feuille de route pour le candidat des socialistes vous qui annonciez que votre campagne « ne serait pas socialiste »

J
e ne vous conteste absolument pas le statut de militant de base que vous revendiquez mais il me semble que les autres militants de base ne passent pas leur temps à « chauffer » les media comme vous le faites. Vous entretenez avec quelques fidèles l’idée d’un retour qui pourrait accorder militants et sympathisants à la recherche d’une candidature unique.

Un proverbe dit que « L’histoire ne repasse pas les plats » si vous vouliez continuer le combat à l’instar de François Mitterrand ou de Jacques Chirac, il fallait rester !!!


Vous écrivez « En 2007, les candidats devront "s'identifier à des projets clairs pour que les Français puissent faire les choix nécessaires au pays »

Etait-il bien nécessaire de le dire, ou bien souhaitez vous éviter à autrui les erreurs commises en 2002 ?

Vous proposez quatre enjeux majeurs pour 2007

Le premier, "l'enjeu majeur, c'est le travail, c'est l'emploi. Le plein-emploi est possible"

Le deuxième enjeu concerne "la restauration de l'autorité et le respect de la loi",
Quant à l'insécurité, "nullement résorbée aujourd'hui", elle pourra être "traitée vigoureusement par la gauche", dans son "double aspect répressif et préventif".

Troisième enjeu, "exprimer une vraie vision européenne et non s'aligner sur le libéralisme économique déjà si influent à Bruxelles".

Enfin, dernier enjeu, "donner une priorité absolue" à la recherche fondamentale et appliquée et "instaurer un juste partage des fruits de l'activité économique et de la richesse nationale".

Soit ces axes sont dans le programme socialiste voté à 86% par les militants et dans ce cas là vos déclarations sont redondantes, soit ils n’y figurent pas et alors à quoi bon venir perturber une campagne qui n’en a pas besoin.

Vous aviez l’occasion de devenir notre président pour cinq ans mais avez perdu pour cause de mauvaise stratégie laissant aux français le choix de voter pour Jacques Chirac avec la suite que nous connaissons.

De grâce Lionel, choisissez un(e) candidat(e) ou consacrez vous à des recherches sur la biosphère mais ne venez pas vous mêler publiquement du combat de 2007 que vous risqueriez de rendre incertain par des déclarations ambigues.

Comme Jacques Chirac vous appartenez déjà à l’histoire, il ne tient qu’à vous que celle-ci ne retienne que les aspects positifs de vos actes.




26 juin 2006

La mort du concept de patriotisme économique ?




Ne les a-t-on vus il y a quelques mois la main sur le cœur, Dominique de Villepin en tête nous annoncer que la France et ses citoyens devaient « bouter » l’étranger économique hors des frontières.

Personne n’était tendre à l’époque et l’OPA MITAL était qualifiée de raid financier sans aucun projet (Jacques CHIRAC) N’oublions pas l’actuel patron d’Arcelor comparant ses produits à des « parfums » pour mieux fustiger les « eaux de cologne » de MITAL.

Or, par la magie de l’offre, il ne se trouve plus personne au gouvernement ou dans la majorité pour critiquer le fait que la fusion va (sauf refus bien improbable des actionnaires) se faire.

Déclarations de Patrick OLLIER

"Tout a changé en six mois" dans les propositions du groupe Mittal, a souligné Patrick Ollier sur RTL. "M. Mittal a changé sur le prix des actions (qui) a doublé (...), la gouvernance, la maîtrise du groupe". Pour le député UMP, "c’est quelque chose d’utile : aujourd’hui cela crée le premier groupe mondial, il est européen c’est une bonne chose". (sic)

Si "ce sont les actionnaires qui décident, pas le politique", les hommes politiques ont "influencé le dossier et permis de faire évoluer les choses"

On se demande bien comment M. OLLIER, puisque vous faisiez partie il y a encore quelques mois de ceux qui brandissaient la bannière tricolore ?


Déclarations de Patrick DEVEDJIAN (Plus nuancé)

« Des restructurations il y en aura certainement dans un groupe mondial de cette importance". "La question pour nous est que seront ces restructurations en France ?".

Rappelant que le groupe Arcelor "n’est pas français", l’ancien ministre de l’Industrie a avancé que ce "regroupement avec Mittal peut en faire une entreprise mondiale plus compétitive. Pour l’Europe, cela peut être une bonne chose"



Quant aux déclarations de Julien DRAY, elles tournent au surréaliste :

Il a prévenu que "les socialistes se mobiliseront aux côtés des syndicats pour "défendre le caractère industriel de cette entreprise et refuser les fermetures de sites et les licenciements »

Et comment s’il vous plait, puisque encore une fois, ARCELOR n’est pas ou plus une entreprise française compte tenu des nombreuses fusions auxquelles les socialistes eux mêmes ont participé.

Alors si vous me permettez , pourquoi tous ces responsables et dirigeants économiques et politiques nous ont « boursouflé le cortex » pendant 6 mois ?

Il semblerait aujourd’hui que ce n’était qu’une question de prix !!! Les français qui ne sont pas plus stupides que la moyenne mondiale se demandent en lisant les communiqués triomphants pourquoi on leur pratiqué maintes gesticulations pour en arriver là.

Quant à l’épisode SEVERSTAL , son arrivée dans la lutte devrait selon certaines sources leur rapporter 130 millions d’Euro à titre d’indemnité pour rupture de contrat. Joli coup.

En fin de compte, les seuls qui risquent quelque chose sont les salariés du nouveau numéro 1 mondial. En effet, il est évident que les « doublons » vont vite apparaître et que certains lieux de production seront rapidement privilégiés.

Alors, tout ça pour ça ?

Peu de français savent ce que deviendra notre actuel premier ministre dans les mois à venir mais je lui déconseillerai à l’issue de cette « farce boursière » de nous reparler de patriotisme économique.


25 juin 2006

A la recherche de Léon Trotsky ?



« Quelque 190 délégués de la LCR réunis en Conférence nationale samedi et dimanche à La Plaine Saint-Denis en région parisienne, ont voté à une majorité de 58% en faveur de la motion de candidature d'Olivier Besancenot. Les délégués de la LCR ont, en outre, voté à une forte majorité (81%) une déclaration favorable à la poursuite de la bataille unitaire pour parvenir à une candidature unique à la gauche du PS. Il s'est défendu d'être un candidat de division alors que les forces "antilibérales", dont le PCF, qui ont bataillé ensemble pour le "non" lors de la campagne référendaire, ne sont pas parvenues jusqu'à présent à s'entendre sur une candidature unique. » Source AFP

On serait tenté de dire que ce n’est pas une surprise. Même si la LCR a abandonné la dictature du prolétariat et que le PCF n’est plus l’adversaire acharné des trotskystes, il est clair qu’il existe deux visions de l’action politique qui ne plaidait pas pour une candidature commune.

Si il y a eu à plusieurs reprises des ministres communistes dans les gouvernements de gauche, ni la LCR ni Lutte ouvrière n’ont jamais accepté d'être du côté du pouvoir.

Ce qui est d'ailleurs inquiétant c’est que les élus de l’extrême gauche ont bien souvent utilisés leurs mandats locaux pour bloquer toutes les initiatives d’où quelles viennent.

Alors Olivier, pourquoi être candidat aux présidentielles alors que vous savez pertinemment que vos refus d’alliance vous condamnent à une opposition définitive ?

L’actuel score de la LCR n’est du en grande partie qu’à l’homme Besancenot qui contrairement à toute la classe politique ne vit que de son salaire.

Mais est ce suffisant pour un jour changer la donne ?

Olivier, même si vous déclarez « continuer la bataille unitaire" et "On ne tire pas une croix définitive sur la possibilité d'une candidature unitaire anti-capitaliste" "Je suis prêt à retirer ma candidature" si un accord politique se dégageait sur un "contenu politique »"

Ne faites pas vous pas qu’accréditer l’impasse dans laquelle vous vous proposez d’emmenez les 8 ou 9 % potentiels d’électeurs qui vous suivront ?

Votre adversaire minoritaire au sein de la LCR , Christian Picquet, qui lui déclare que « la proclamation dès à présent de la candidature d'Olivier Besancenot "serait une lourde erreur politique et un coup dur porté à l'espoir d'une candidature unitaire » aurait-il raison de pointer du doigt le désir d’opposition ou le refus de gouverner un jour ?

Il semblerait au dernières nouvelles que Christian Picquet ait lancé un appel pour que la LCR continue les efforts unitaires en rejoignant un Collectif d'initiative en vue d'une candidature de rassemblement.

Décidément, de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les partis parlementaires, les militants, sympathisants et électeurs ne pourront que constater que le sort de notre pays ne vaut pas la peine de trouver même un petit accord.