11 juillet 2009

La taxe carbone ne sera pas applicable au ... génocide d'énergie fossile du 14 juillet 2009

"La taxe carbone" : Cette expression que les français entendent sans trop la comprendre et qui a été popularisée par Nicolas Hulot risque bien de les faire déchanter, une fois qu'ils en auront compris le fonctionnement.

Car, aussi belle que soit l'idée : Sauver la planète. Il ne faut pas oublier que celle-ci va être imposée dans un contexte économique déplorable, de salaires qui n'augmentent plus et de chômage endémique.

Quelques explications sur ce qui attend les français, semble-t-il en 2010

" ... / ... La taxe carbone aussi appelée contribution climat énergie, vise, en renchérissant les prix de l'énergie fossile (fioul, essence, gaz...) utilisée dans les transports et les bâtiments, à faire baisser le niveau des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Elle s'appliquerait aux entreprises et aux ménages ... / ... S'agissant des ménages, Michel Rocard, président de la conférence des experts chargée de faire des recommandations au gouvernement d'ici au 24 juillet, avait laissé filtrer sa préférence il y a quelques jours en évoquant un "chèque vert sous condition de ressources". - Source Le Monde

" ... / ... Le prix du CO doit être fixé de telle sorte que les Français divisent par deux leurs émissions à l'horizon 2050. Il doit donc être suffisamment dissuasif pour modifier rapidement les comportements. Sur la base des travaux de la commission Quinet, Michel Rocard proposera un coût de 32 euros par tonne de CO émise en 2010, et de 100 euros en 2030. Appliquée aux carburants, cela reviendrait, l'an prochain, à 7,7 centimes supplémentaires par litre de sans-plomb et à 8,5 centimes par litre de gazole.

Imaginez que les prix du brut flambent à nouveau. On pourrait parfaitement concevoir un litre de carburant à plus de 2 € !

Comment redistribuer ? C'est la question qui divise le plus le gouvernement. Pour Bercy, la taxe carbone est une formidable opportunité pour financer la suppression des « prélèvements les plus nocifs », au premier rang desquels la taxe professionnelle et les charges sur les salaires. Mais la compensation aux ménages n'est, alors, pas garantie. - Source Les Echos

Seulement, Eric Woerth s’oppose au “chèque vert“. Le ministre du Budget se dit contre la suggestion de Jean-Louis Borloo de redistribuer le produit de la future taxe carbone sous forme de chèque. Mais il a déclaré, lors un entretien publié ce mardi dans le Figaro Economie, qu’il n’excluait pas pour autant une autre forme de compensation. “Pour ma part, je ne suis pas favorable à la distribution de nouveaux chèques, verts ou pas : voilà trente ans que l’Etat fait des chèques (…) Faut-il redistribuer le produit (de la taxe carbone) ? C’est une autre question. Rien n’est encore arbitré“- Source La Tribune

Connaissant les habitudes de nos gouvernants, il y a tout lieu de penser que cette TAXE (qui est un impôt nouveau Monsieur le Président) va bénéficier aux entreprises au travers de la suppression de la taxe professionnelle et des charge sociales. Les particuliers, eux, se flatteront de payer l'addition ...

Comme nous ne sommes pas encore à l'échéance de 2010, mais qu'on nous rebat les oreilles sur les économies d'énergies, il aurait été logique que l'Etat nous montre la voie. Comme nous l'explique le Canard Enchaîné de cette semaine (en page 3) dans un article portant le titre : "L'empire d'essence", le Président et le gouvernement viendront assister le 14 juillet à un génocide d'énergie fossile.

C'est un moment difficile qui attend le pauvre Borloo dont le coeur d'écolo va saigner ... / ... il sera prié de suivre le défilé du 14 juillet. Le malheureux devra supporter le passage de 51 avions et d'une trentaine d'hélicos au dessus des Champs Elysées, sans compter le vrombissement des 298 véhicules terrestres dont l'inévitable char Leclerc qui boulotte ses 400 litres de fioul à l'heure ... / ... le ministère de l'écologie se refuse à risquer la moindre estimation du "bilan carbone" de la fête : "ce n'est pas notre sujet, ça m'est complètement égal" grommelle imprudemment Jean-François Carenco son directeur de cabinet. Le Canard s'y est donc collé. Avec l'appui logistique d'un ingénieur de l'armement et d'un aviateur de haute volée le Canard a calculé le "bilan kérosène" de la seule parade aérienne. En incluant les répétitions l'addition force le respect : Un million deux cent mille litres ... / ...

Un Rafale suce entre 2 200 et 10 000 litres d'essence par heure selon la vitesse et l'altitude. Un Alphajet de la patrouille de France 1 000 et le moindre hélico consomme ses 250 litres et souvent plus ... / ... " Brigitte Rossigneux - Le Canard Enchaîné du Mercredi 8 juillet 2009.

Apprêtez vous donc à compenser cette débauche de bonheur militaro présidentielle en payant le carburant de votre Clio, 207 ou Fiat Panda d'environ 7,7 centimes supplémentaires par litre de sans-plomb et à 8,5 centimes par litre de gazole ...

Oui, mais quand on aime la République et ses représentations blindées, faut-il être mesquin, monsieur Slovar, pour tenir un tel discours de défaitiste et d'antimilitariste !!!

10 juillet 2009

Carla Sarkozy : Rebelle et généreuse avec ... l'argent des autres

La générosité est un très beau sentiment et l'épouse du Chef de l'Etat sait quand il le faut en apporter la preuve :

"Carla Bruni-Sarkozy, l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, a annoncé vendredi à L'Aquila un don de la France de 3,2 millions d'euros pour la réparation du dôme d'une église de cette ville italienne en partie détruite par un tremblement de terre le 6 avril. "Je suis très heureuse de pouvoir annoncer que la France va prendre en charge la moitié des travaux de la reconstruction de la coupole" de l'église Santa Maria del Suffragio", a affirmé la Première dame.

L'épouse du chef de l'Etat a précise que "pour l'instant, l'évaluation des travaux est de 6,5 millions d'euros. La France va donner 3,2 millions" - Source AFP/Google

Elle en donne la raison : " Pour le patrimoine italien et le patrimoine européen et donc français, c'est une tragédie ce qui s'est passé ici. Pas seulement une tragédie humaine, pas seulement une tragédie économique, mais une tragédie pour le patrimoine "

Cette annonce est assez insolite dans la mesure où :

- Il est inhabituel que les épouses de Président de la République annoncent, au nom du gouvernement français, le versement d'une telle somme
- François Fillon, Eric Woerth et Christine Lagarde vont avoir malins avec leurs caisses vides et leurs budgets de faillite
- A quoi sert en ce cas l'Union européenne qui consacre environ 34% de ses financements à : La préservation et la valorisation du patrimoine culturel européen dans le cadre du programme de coopération culturelle ?

Mais ne soyons pas trop méchants avec Madame Sarkozy puisqu'elle : "a par ailleurs indiqué qu'elle ferait un "don personnel" à la municipalité de L'Aquila, pour venir en aide à l'hôpital et à l'école de la ville sinistrée. "Le don que je fais n'est pas très important, 50.000 euros, mais j'espère qu'on pourra continuer à les aider ici et là", a-t-elle dit. "C'est un don personnel que je fais à travers ma fondation, don que j'avais promis de faire lorsque j'ai vu la catastrophe", a-t-elle encore confié - Source AFP/Google

Ce qui est à peu de chose près le prix la montre en or blanc, Patek Philippe 3940G offerte à Nicolas Sarkozy en janvier 2008, à savoir : 45.680 € - Source Bondamanjak

Allez, soyons beaux joueurs, la générosité est si rare en ce bas monde ... D'ailleurs Paris Match lui, l'a bien compris puisqu'il titre : "Carla Bruni-Sarkozy, rebelle et généreuse" ... Alors ....

Plus de sources et de photos
AP/Yahoo
Pure people



Assemblée Nationale : Les députés de l'UMP pressés d'être ... en vacances !

Ah, l'opinion publique !

Bien que nos dirigeants et élus prétendent ne jamais s'en préoccuper puisqu'ils "ont reçu mandat des français pour mener les réformes essentielles pour moderniser le pays".

Il existe une méthode vielle comme la démocratie parlementaire pour éviter de se la mettre à dos : Voter les textes les plus controversés pendant les périodes de congés.

Cette technique méprisable consiste à faire passer des "pilules amères" pendant que les citoyens sont moins mobilisés, car censés être partis en vacances ou envisageant de le faire.

Nicolas Sarkozy qui avait promis dans son programme présidentiel : "Une démocratie exemplaire" n'avait certainement pas en tête, en l'écrivant, l'abolition de la vielle recette de ses prédécesseurs.

C'est France soir dans son édition du 1 juillet 2009 qui nous expliquait la manoeuvre de l'été

... / ... C’est aujourd’hui que commence la session extraordinaire de juillet du Parlement. Avec un programme chargé. Les députés auront d’abord à examiner durant ce mois la proposition de loi controversée de l’UMP sur le travail le dimanche. Des projets de loi seront également à l’étude et plusieurs sujets seront traités, à savoir la gendarmerie nationale, la mobilité dans la fonction publique, la question de l’orientation et de la formation professionnelle tout au long de la vie ou encore les sanctions encourues en cas de téléchargement illégal.

Les députés, dans le cadre de l’élaboration du budget et du débat d’orientation des finances publiques de 2010, auditionneront Eric Woerth dès aujourd’hui, alors que les différents ministères doivent avoir bouclé leurs prévisions budgétaires avant la fin du mois.... / ... La session extraordinaire du Parlement se terminera le 24 juillet, mais les ministres ne pourront réellement souffler qu’à la suite du dernier Conseil des ministres, qui se tiendra le lundi 27 juillet ... / ... - Source France Soir

Quand on constate le fort absentéisme dans les assemblées, en regardant les émissions de LCP, de Public Sénat ou de France3, Il est inutile de dire qu'à quelques jours des vacances parlementaires, on va assister à des votes godillots destinés à se "débarrasser" au plus vite.

En effet, imaginez qu'un plaisantin de député ou de sénateur ait des états d'âmes en ce qui concerne l'avenir : du travail le dimanche, de la gendarmerie nationale, de la mobilité dans la fonction publique ou même sur la question de l’orientation et de la formation professionnelle tout au long de la vie ?

Un exemple : "Pour ne pas avoir à siéger ce week-end, le groupe UMP a mis au point une tactique astucieuse : prendre la parole le moins possible, et attendre que le temps imparti à la gauche (19 heures 50 pour le PS, 8 heures 35 pour les communistes et les Verts) soit épuisé vendredi soir. Les feuilles jaunes du service de la séance comportent désormais un tableau, avec le temps attribué et le temps restant à chaque groupe. La lecture en est édifiante. L'UMP a 14 heures 55 de temps de parole, mais il n'avait utilisé que trois heures jeudi soir. Les députés du Nouveau Centre, qui avaient droit à 6 heures 40 de temps de parole, ne se sont exprimés qu'environ 1 heure 30. Alors qu'à gauche le PS a déjà tenu le micro pendant plus de 11 heures, le PC et les Verts plus de 7 heures ... " - Source Le Figaro

Vous ne pensiez quand même pas que les députés UMP favorables à cette mesure allaient siéger un dimanche ? Allons, la vie de famille est sacrée pour les élus adeptes du shopping dominical !

Et s'il vous restait encore des illusions sur le débat parlementaire, nous vous proposons ces chef d'oeuvres :

"Nous ressentons l'inutilité d'intervenir sur des amendements de gauche répétitifs, et qui profèrent des contrevérités sur la généralisation du travail du dimanche à toutes les communes touristiques", confirme Patrick Ollier, le président de la commission des affaires économiques.

" La gauche fait de la surargumentation pour complexifier le débat. Les travaux en commission ont été particulièrement approfondis. Tout a été dit», estime Bernard Reynès, rapporteur pour avis du texte. Le juriste Philippe Houillon approuve ce choix d'en dire le moins possible : «Si on prend le maximum de temps pour répéter toujours les mêmes arguments, on ne va pas dans le sens d'une modernisation du Parlement "

Il faut dire que la liberté d'expression et de pensée à été parfaitement respectée à l'UMP

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement Henri de Raincourt a assuré que "très, très peu" de députés UMP s'abstiendraient ou voteraient contre le texte sur le travail dominical qui a pendant des mois divisé la majorité. "Le travail qui a été accompli tous ces derniers mois nous permet de considérer qu'aujourd'hui l'UMP est rassemblée autour de ce texte". Il a jugé que le débat au sein de l'UMP sur cette proposition de loi, qui en est à sa quatrième version, "prouve la vitalité démocratique de notre famille". "On a mis tous ces mois qui se sont écoulés pour trouver un texte d'équilibre qui permette de répondre à la problématique posée"

"il y aura quelques individualités peut-être qui prendront leurs distances mais on les comptera sur les doigts des deux mains au maximum", a pronostiqué lundi le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre - Source Le Figaro

Tiens, en parlant de Frédéric Lefebvre : André Santini retrouvera les bancs de l’Assemblée nationale le 24 juillet, après l’expiration du délai d’un mois prévu par la loi - Source Nouveau Centre. Ce qui signifie que son suppléant Frédéric Lefebvre ne siégera plus dans l'hémicycle. Enfin, ne nous réjouissons pas trop vite puisqu'un conseiller de l'Elysée à déclaré : "On va lui trouver quelque chose".

Si en attendant, il va passer de mauvaises vacances, il n'y pas de raison pour ça n'enjolive pas les vôtres !!!


Illustration
Le Placide

09 juillet 2009

Peur de vous ennuyer en vacances ? : Pas de panique, l'UMP vous y rejoint !

De juillet à août, des millions de français vont partir se changer les idées et essayer d'oublier un peu la crise économique et les frasques de leurs dirigeants et élus. Enfin ceux partent !

"40 % des Français ne partent toujours pas en vacances. Tous ne sont pas des exclus, 10 à 15% ont d’autres projets cette années là où n’aiment pas voyager. Mais 25% des Français sont privés de vacances : personnes âgées, handicapées, salariés précaires, familles en difficulté, notamment des femmes qui élèvent seules leurs enfants. Autre tendance de fond : nous partons de moins en moins longtemps mais de plus en plus souvent. Dans les années soixante-dix, le rêve des Français était de partir un mois l’été. Aujourd'hui, la durée est tombée à 10-15 jours- une fois pour un ouvrier, deux ou trois fois pour un cadre qui morcellera ses vacances en deux ou trois départs, entrecoupées de passages au bureau.

"cette année un Français sur deux déclare qu'il ne partira pas en vacances. Par soucis d'économies nos compatriotes vont limiter le nombre de nuits passées en dehors de leur domicile, mais ils pourraient multiplier les sorties dans des lieux de détentes – parcs d'attraction, plages… - proches de chez eux. D'ailleurs, le lieu d'habitation est devenu leur principal lieu de vacances. C'est pourquoi même en plein mois d'août, les villes s’occupent de leurs habitants en vacances. Pensons à Paris plage, mais il y a beaucoup d’autre cas. La crise va légèrement diminuer les départs et surtout serrer le budget. D'autant qu’avec le début de prise en compte du développement durable, et plus encore avec les scandales financiers, nous sommes tous traverser par des quêtes morales, voire éthiques qui nous poussent à de faire des économies, à moins dépenser". Source Capital

Et comme le dit Jean Viard : "Les vacances pour une grande majorité sont plutôt synonymes de retour dans un lieu de villégiature que l'on apprécie. Les gens se rendent d'abord dans un endroit familier, où ils aiment à revenir d'une année à l'autre, le plus souvent dans une région ensoleillée au bord de l'eau, et le plus près possible de leur domicile. Autre aspect : ces migrations saisonnières mettent l'accent sur le sentiment. On part en famille ou entre amis, dans l'idée de partager (avec les mêmes personnes) une vie différente (où l'on se déconnecte du quotidien) et de revisiter ses relations intrapersonnelles dans un autre imaginaire (celui de la détente, de la plage…)"- Source le journal du CNRS

Et bien, on se demande si ceux qui ne partiront pas cette année ou qui quitteront le sol national ne sont pas les plus chanceux ?

Attention, vacanciers des nos belles plages : L'UMP qui vous a pourri le début d'année s'apprête a venir vous "évangéliser" sur vos lieux de vacances !

Car, pour Xavier Bertrand, c'est : "l’occasion d’aller au contact des Français, sur le terrain", parce qu’à l’UMP, "on ne reste pas dans notre bureau pendant les vacances"

Sachez-le français, une bonne fois pour toutes : A l'UMP, on travaille toujours plus que les autres !!! (Néanmoins, nous publierons, dès que les éléments seront à notre disposition, les lieux de vacances de nos ministres)

Si certains des caravaniers viendront interrompre votre pique nique pour vous expliquer que : "la baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration, c’est du pouvoir d’achat en plus pour les Français" nous supposons que d'autres essayeront expliquer à ceux à qui on va l'imposer que "le travail du dimanche est une bénédiction" ...

En clair : Cette joyeuse équipe va faire du "service après-vote", selon les mots de Xavier Bertrand

Au cas où la région dans laquelle vous séjournez n'est pas fournie en articles touristiques, l'UMP va vous proposer des cadeaux "magnifiques" que vous pourrez offrir au retour à votre belle mère ou tout autre personne que vous détestez ...

La caravane parcourra 5.200 km, et 45 villes. Les quatre jeunes militants qui l'animent distribueront gratuitement des préservatifs et 5.000 tee-shirts aux couleurs du Mouvement populaire.

Pour assurer les "frais de roulement", l'UMP propose aussi un ballon de volley ou des raquettes de plage à 5 euros, et la petite bouteille d'eau minérale biodégradable à un euro.
Stylos "Marseillaise", bouteilles d'eau écologique

l'UMP a présenté jeudi sa cinquième "caravane d'été" qui sillonnera la France du 12 juillet au 4 septembre, pour "dialoguer" avec les Français et recruter de nouveaux adhérents. A l'occasion de son lancement au siège national de l'UMP à Paris, le secrétaire général Xavier Bertrand a assuré n'avoir assigné aucun objectif chiffré d'adhésion aux quatre caravaniers, issus des rangs des Jeunes Populaires: "L'enjeu n'est pas vraiment là".

En janvier, M. Bertrand s'était fixé l'ambitieux objectif d'un demi million d'adhérents d'ici à 2012. Jeudi, il n'a avancé aucun objectif assorti d'une date, mais a revendiqué "une augmentation de plus 30% des nouveaux adhérents" depuis janvier.

Selon lui, la caravane vise surtout à engager un "dialogue sans tabou avec les Français" sur les plages, dans les campagnes, "et là où il y a des Français qui ne partent pas en vacances
".

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, tient à souligner qu’à travers leur périple, les jeunes militants pourront discuter du grand emprunt national et du travail du dimanche.
Chouette !!!!!

Et oui, contrairement à ce que nous écrivions plus haut, si vous ne partez pas pour cause de budget trop modeste ou de perte d'emploi, l'UMP viendra quand même vous expliquer sa "formidable" politique ... Nous pensons qu'il n'est pas indispensable, en ce cas, de laisser les animaux attachés ...

La caravane fera d'ailleurs étape à Marseille, près de Plan-de-Campagne
, zone commerciale symbolique, située dans la circonscription de Richard Mallié (UMP), auteur de la proposition de loi sur le travail dominical.


Notons que l'UMP n'a pas prévu de parler de chômage, de RSA ou de toutes autres formes de précarité. On peut être "populaire" sans être "vulgaire" ...

Bon, maintenant que vous avez la carte des déplacements vous pouvez au choix

- Aller les acclamer et prendre votre carte de l'UMP
- Aller les conspuer
- Leur parler du pouvoir d'achat et des salaires
- Profiter du retour des beaux légumes pour leur en offrir
- Voler à votre gamin son râteau de plage pour les éloigner

C'est vous qui voyez ....

Sources
AFP/Google
Libération
Crédit photo
UMP



Eric Raoult souhaite honorer la mémoire de Michael Jackson chez ... les autres

Le maire du Raincy Eric Raoult (UMP) a annoncé mercredi avoir écrit à son homologue de Clichy-sous-Bois Claude Dilain (PS) pour lui suggérer de baptiser une aire de sa commune "espace Michael Jackson". "Pour l'instant, le maire n'a pas encore reçu la lettre d'Eric Raoult", rapportait-on en mairie de Clichy-sous-Bois. Source Nouvel Obs

Ce communiqué peu sembler banal. Il est pourtant la preuve d'une escarmouche de plus entre celui qui s'affiche comme le "champion" de la droite décomplexée et son adversaire socialiste, le maire de la commune voisine de Clichy sous Bois.

Car, il ajoute : "En plus de l'hommage à ce grand artiste, cela permettrait de valoriser l'image de la ville de Clichy-sous-Bois", considère-t-il, en référence sans doute aux émeutes de 2005 qui avaient commencé dans cette commune de Seine-Saint-Denis après l'électrocution mortelle de deux adolescents qui, poursuivis par la police, s'étaient cachés dans un transformateur EDF.

Pour ceux qui l'auraient oublié : le 27 octobre 2005, Zyed BENNA (17 ans) et son copain Bouna TRAORE (15 ans) décédaient à Clichy-sous-Bois (93). Ils sont morts, électrocutés, en voulant échapper à la police. Ce drame a déclenché une longue série de nuits de violence urbaine dans plusieurs villes françaises. Le gouvernement décrétait alors l’état d’urgence. Après 27 nuits d’émeutes, le calme revint, en apparence

Si Eric Raoult, n'a pas hésité dans d'autres circonstances, à demander la mise sous tutelle de la ville de Clichy sous Bois, alors qu'il ne possède aucune délégation ou droit de regard sur cette a ville :

M. Raoult exige en outre la nomination d'un sous-préfet "pour seconder" Claude Dilain, le maire PS de Clichy-sous-Bois, dans un communiqué reçu par l'AFP, cosigné par Ludovic Toro, conseiller général de Clichy-sous-Bois/Le Raincy. Nous venons d'écrire au Premier ministre, pour lui demander une mise sous tutelle de la ville de Clichy-sous-Bois, et la nomination exceptionnelle d'un sous-préfet pour y seconder le maire, durant une période déterminée, écrivent les deux élus de la commune voisine de Clichy. Claude Dilain a réagi à cette mise en cause en estimant qu'"une fois de plus M. Raoult perd son sang-froid". "C'est dommage qu'un ministre propose des choses pareilles sans aucun fondement juridique. Il donne une mauvaise image de la politique", a-t-il dit à l'AFP. Source France Matin

Prompt dans ses déclarations mais pas téméraire, on ne l'a pas aperçu localement lors des émeutes de 2005, qu'il condamnait : ... / ... Eric Raoult n'est jamais venu sur le terrain pendant les nuits d'émeutes, alors que les élus de Clichy sous Bois et les représentants de l'Etat local étaient physiquement présents. L'absence du député de la circonscription a été remarquée. Le retour au calme rapide à Clichy s'est fait, mais sans lui et malgré ses provocations verbales. Nous ne l'avons vu à Clichy que quand il y avait des caméras et des micros. Ce manque de courage lui interdit de donner des leçons aux autres ... / ... " Source Socialistes Clichy sous Bois

Le Raincy, vous connaissez ?

" ... / ... avec un budget de 18 millions d'euros pour 14 461 habitants, Eric Raoult estime diriger "une commune pauvre peuplée de gens riches". Pour boucler 2009, un plan d'économies "drastique" et une hausse de 4% des impôts locaux ont d'ailleurs été annoncés ... /..." - Source L'Express

Surnomé le "Neuilly du 93" par beaucoup d'habitants du département, le Raincy partage, avec l'ancien fief de notre président de la république, des habitudesen ce qui concerne le logement social :

"... / ... cette oasis si différente du reste du département", selon ses termes. Avec un revenu net imposable moyen de 38 000 euros par foyer fiscal en 2005 (contre une moyenne de 14 775 euros en Seine-Saint-Denis) ... / ... Erigeant en repoussoir la voisine socialiste Clichy-sous-Bois, Eric Raoult a, des années durant, rejeté tout logement social, assimilé aux barres HLM et à la pauvreté. "Je veux que la Seine-Saint-Denis ressemble au Raincy, pas l'inverse", aime à répéter l'édile. Paradoxalement, l'ancien ministre de la Ville fut ainsi l'un des tonitruants porte-drapeaux de la croisade contre la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU). Voté en 2000, ce texte, "d'inspiration stalinienne", a-t-il écrit avec son goût habituel de la nuance, impose aux communes de plus de 3500 habitants d'atteindre en vingt ans le seuil de 20% de logements sociaux.

Longtemps, Eric Raoult s'est retranché derrière l'argument d'un foncier rare et cher pour justifier le taux rachitique de sa commune: 4,5%. Un déficit qui vaut au Raincy une amende de 300 000 euros par an. Désormais, le maire dit exiger des promoteurs un quart de logement social intermédiaire pour chaque opération. "On va passer de 10 logements sociaux par an à 25 durant ce mandat, mais la loi m'en réclame le double", se désole-t-il. - Source L'Express

Le site Fluctuat.net dans un court portrait d'Eric Raoult écrit : " ... / ... Lui, c’est la droite conservatrice. Celle qui propose une loi à l’Assemblée pour le retour de l’uniforme à l’école. Celle qui souhaite le rétablissement de l’interdiction de blasphème( Proposition de loi de M. Eric Raoult visant à interdire la banalisation du blasphème religieux par voie de caricature ) ... / ... "

Eric Raoult sait aussi "amateur" de bons mots sur la société et ses évolutions :

Quelques jours après son coming out, Roger Karoutchi, secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, a nommé Éric Raoult (debout sur la photo), député-maire UMP du Raincy, porte parole de sa prochaine campagne dans son parti en vue d’une éventuelle candidature aux élections régionales de 2010. Et comme le soulignait avec malice Le Canard Enchaîné de la semaine dernière (11.02.09), «Éric Raoult a commencé sa mission brillamment, en apportant en marge du conseil national de l’UMP, le 24 janvier, cette précision importante: “Je suis le porte-parole des banlieues et des hétéros”.» Et l’hebdomadaire d’investigation d’ajouter: «Et peut-être des beaufs…» - Source TETU

ou

"La violence en milieu scolaire, ce n'est pas seulement taper les professeurs, c'est aussi un certain nombre d'attouchements ou d'agressions. On n'en parle pas, mais malheureusement ils sont en hausse dans les établissements du Raincy et de façon plus générale, en Seine-Saint-Denis. Les viols et les tournantes ne se passent pas par moins 30° mais surtout quand il fait chaud et quand un certain nombre de petites jeunes filles ont pu laisser croire des choses" - Source LCI

Eric Raoult aime les media au point que toutes ses interventions sont relayées sur son blog et n'hésite pas à expliquer que "Le Raincy, c'est pas Bamako" comme on peut le voir dans cette vidéo réalisée par Arnaud Muller pour la défunte émission de Karl Zero sur Canal+



Mais, Monsieur Raoult, si Michael Jackson était selon vos propres mots un : "grand artiste" pourquoi proposer uniquement à Clichy sous Bois de baptiser un espace de son nom ?

La commune du Raincy n'a t-elle aucun fan qui seraient ravis qu'une rue, une place ou un espace de leur ville porte le nom de l'artiste ?

Préférez-vous, Monsieur Raoult, associer la couleur de l'artiste à celle de ceux qui vivent dans les logements sociaux de Clichy sous Bois ? Voyez-vous un lien entre les turpitudes de "l'artiste" et cette jeunesse que vous essayez de fustiger constamment tout en les gardant éloignés de votre "oasis si différente du reste du département" ...


De la grande politique décidément ....

08 juillet 2009

Le MEDEF est " A la recherche des temps nouveaux " mais juge inopportun de vouloir légiférer sur la rémunération des dirigeants

Toucher au mode de rémunération des patrons, et puis quoi encore ?

Mises en cause par le rapport du député UMP Philippe Houillon, les rémunérations des patrons sont une fois de plus sur la sellette.

Et poutant, comme le déclare Laurence Parisot: Le MEDEF connait une "très bonne ambiance"

Ce qui, compte tenu de la situation, est une étonnante bonne nouvelle !

Et, une bonne nouvelle ne se loupe jamais en ces temps de morosité. C'est vrai que les chiffres du chômage et l'endettement inouï dans lequel se trouve le pays a de quoi rendre cafardeux les plus optimistes de nature.

Et bien, sachez, français, qu'il existe un endroit où il règne "une bonne ambiance". "Une très bonne ambiance" même, à en croire les mots de sa présidente. Cet endroit c'est au MEDEF

On peut lire et écouter ces propos sur la le point presse de Laurence Parisot (publié sur site du MEDEF)

"Le Conseil exécutif du MEDEF s’est réuni hier dans une bonne ambiance, une très bonne ambiance même. Mais une ambiance de responsabilité et d’unité toute particulière car, si je devais résumer en deux phrases l’état d’esprit de chaque membre du Conseil exécutif, je dirais que personne ne pense que la crise est derrière nous et que chacun pense que le futur se prépare tout de suite ... / ... C’est d’ailleurs pour cette raison que se prépare intensément au MEDEF en ce moment la prochaine Université d’été qui, je vous le rappelle, se tiendra les 2, 3 et 4 septembre avec comme thème « A la recherche des temps nouveaux ».

Nous nous retrouverons donc sur le campus d’HEC et ce thème « A la recherche des temps nouveaux », c’est un message. C’est même un mot d’ordre. Et c’est un mot d’ordre que nous pouvons nous appliquer à nous, à nous tous, dès maintenant. Qu’est-ce que cela veut dire « A la recherche des temps nouveaux » ? Cela veut dire que nous pouvons d’ores et déjà choisir notre futur proche, nous pouvons d’ores et déjà choisir dans quel sens nous voulons continuer à avancer ... / .. "

Et voilà, après nous avoir promis de "réenchanter le monde" (ce qui lui valut au MEDEF le surnom de "fée clochette") lors de son premier mandat, Laurence Parisot nous propose de partir à la recherche des "temps nouveaux".

C'est vrai que Laurence Parisot n'a jamais été une grande oratrice, mais là, ces mots sont prononcés avec difficulté et dans une "ambiance" que nous qualifieront de .... glaciale. Après un début laborieux pendant lequel elle cherche tout d'abord ses notes (elle le dit d'ailleurs) elle procède à la lecture de son texte sans la moindre passion



Les sujets abordés et quelques phrases significatives

Le grand emprunt : .. / ... quand nous serons sur le point, collectivement, de choisir les investissements qui seront financés par ce grand emprunt, il faudra bien s’assurer que les perspectives de rendement économique et social seront incontestables. Avec des externalités durables. C’est dire si tout le processus d’évaluation, d’étude, devra être le plus rigoureux possible... / ...

En gros : On est d'accord mais à condition d'être les premiers bénéficiaires et de pouvoir être associés au contrôle de la distribution

La contribution climat énergie : ... / ... il est évident que pour bien travailler sur le dossier, là aussi, l’approche doit s’insérer dans un contexte européen, donc le dossier doit intégrer, d’emblée, la dimension européenne. Il est évident que tout ceci doit être préparé, en ayant comme obsession le maintient de la compétitivité de nos entreprises. Il faut absolument penser la perspective de cette taxe avec une ligne d’horizon qui en est sa disparition. Cette taxe ne pourra remplir son objectif que si elle n’est pas pérenne ... / ... cette taxe doit être très large. Cela veut dire qu’elle doit concerner les ménages, les entreprises mais aussi les administrations et les collectivités locales ... / ...

C'est ennuyeux, puisque le projet d'origine indiquait que la taxe carbone devait être ... pérenne et payer la disparition de la taxe professionnelle

Alors, en ce cas qui va payer ?

De toute façon, dans la mesure où ce sont les consommateurs qui règleront la taxe des entreprises au travers de l'augmentation des prix des produits ... ça ne pourra qu'améliorer le pouvoir d'achat déjà bien défaillant ! Oui, mais la compétitivité ...

PME et Nouvelles générations : Le Medef a décidé d'accélérer sur les TPE et PME en marchant sur les plates bandes de son concurrent CGPME.

A l’égard des PME, vous le savez, nous avons lancé un programme il y a quelques semaines qui s’appelle la "Pme attitude"

A rendre jaloux Jean-Pierre Raffarin et sa "positive attitude" ...

Pour la petite histoire, à la GCPME, on fourbit ses armes : Certains verraient bien Jean-François Roubaud, président de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) briguer la succession de Laurence Parisot, l'an prochain. Alors que la présidente du Medef, candidate à sa succession, vante « la PME attitude », les supporters de Roubaud estiment leur poulain bien placé pour incarner cette orientation.

Ambiance .... moins bonne ...

La taxe professionnelle : ... / ... Christine Lagarde, va présenter les orientations préconisées par le gouvernement en matière de réforme de la taxe professionnelle. Nous ne comprendrions pas que la réforme pénalise les petites et les moyennes entreprises ... / ... il me semble invraisemblable qu’il puisse y avoir aujourd’hui une remise en cause des allégements de charges qui ne devraient pas d’ailleurs s’appeler allégements de charges. Je voudrais rappeler que ces allégements de charges permettent de baisser le coût du travail pour tous les salaires compris entre 1 et 1,6 Smic et qu’en dépit de cette baisse due à ces soi-disant allégements ... / ... Comme l’a dit quelqu’un hier en Conseil exécutif, ces allégements de charges ne constituent pas une aide aux entreprises. Que l’on cesse d’utiliser cette expression ! Les allégements de charges ne sont pas des aides aux entreprises. Les allégements de charges sont des aides à l’emploi. Je vous rappelle que dans un de ces deniers rapports, le COE avait calculé qu’une remise en cause de ces allégements de charges pouvait détruire jusqu’à 800 000 emplois.

Magnifique exercice de langue de bois : A partir de maintenant, il ne faudra plus dire que les aides de l'état sont des "aides aux entreprises" mais "des aides à l’emploi".

Pudeur ou novlangue chère à George Orwell ? On en saura pas plus pour l'instant, mais Christine Lagarde est prévenue !

Rappelons que le COE ou "Conseil d'orientation pour l'emploi" a été présidé par Raymond Soubie, devenu conseiller social de Nicolas Sarkozy. Lui a succédé une élue locale UMP, Marie-Claire Carrère-Gée, ex-secrétaire générale adjointe de l'Elysée sous Jacques Chirac qui est toujours en place à ce jour.

Il est à noter que le rapport évoqué par Laurence Parisot remonte à ... 2006 comme on peut le lire sur le site du Sénat

Mais, un petit coup de chantage à l'emploi ne fait jamais de mal ... En réalité, il n'existe toujours aucune étude sérieuse montrant une corrélation entre allègement de charges et embauches, mais beaucoup montrant la généralisation des salaires : "compris entre 1 et 1,6 Smic"

Les allègements de charge, il ne faut pas non plus l'oublier, sont un poids terrible pour les comptes sociaux ! Mais après tout, si les comptes sociaux continuent à s'enfoncer dans le rouge, les banquiers et assureurs adhérents au MEDEF pourront toujours nous ressortir les solutions privées pour la maladie ou la retraite qu'ils ont concoctés depuis un certain temps ...

Puissance Jeunes Attitude : " Par exemple, est-il normal que, aujourd’hui, on continue à demander parfois inlassablement à ces nouvelles générations qui veulent rentrer sur le marché du travail, encore un stage, encore un stage, faites encore un stage, toujours un stage. Stop. Embauchez-les ! C’est moi qui le dis aux grandes entreprises, aux responsables d’entreprises. Un stage, deux stages dans le cadre du cursus scolaire, et exclusivement dans le cadre du cursus scolaire. Ca suffit ! Embauchez-les ! "

Bravo pour ce grand moment "comique" ! C'est vrai que ça fait du bien de rire un peu ....

Bon, ça c'était le monologue. Maintenant, il est intéressant de passer aux questions des journalistes

Un des journalistes pose une question sur le rapport Houillon et notamment l'avenir des retraites chapeau

Pour ceux qui l'ignoreraient, Philippe Houillon, est député UMP du Val d'Oise et a présenté mardi un rapport sur l'encadrement de la rémunération des patrons comme l'explique l'Express

Philippe Houillon, député UMP du Val d'Oise, est bien décidé de partir en guerre contre les salaires des patrons. Il présente mardi le rapport, sévère envers le Medef, de sa mission d'information sur les rémunérations des dirigeants. Les parlementaires réclament une loi pour mieux encadrer les "packages" offerts aux patrons (Le bouclier fiscal n'a, en revanche, pas été évoqué) Parmi les autres recommandations, le rapport Houillon insiste sur le remplacement des "retraites chapeaux" par un système par capitalisation. Autrement dit, la retraite du dirigeant n'est plus calculée sur la santé de son entreprise, mais sur la base de ses cotisations personnelles.

Et là, on sent Laurence Parisot en grande détresse. Elle affirme : Ne pas avoir lu le rapport Houillon et rapelle que le code de bonne conduite mis en place par le MEDEF a 6 mois d'existence et ne peut pas évaluer les résultats et ne voit pas, en l'état, d'entorse. Elle affirme que : bien avant la crise, elle a exprimé son "dégoût" (prenant, même,des risques ?) pour exiger de nouvelles façons de faire au travers d'un code de bonne conduite qui est "le meilleur au monde" ... / ...

Quant à la fin des retraites chapeaux, il faut vraiment tendre l'oreille pour l'entendre dire que : "si le gouvernement le demande ...."

Mais ça, c'était le 7 juillet. Car dès le lendemain elle semblait bien avoir lu le fameux rapport :

La présidente du Medef a créé une petite surprise, hier, en commentant le rapport du député UMP Philippe Houillon sur la rémunération des dirigeants (« Les Echos » d'hier). Ce dernier, après six mois d'audition à la commission des Lois de l'Assemblée nationale, propose de mettre fin aux retraites chapeaux dont bénéficient les mandataires sociaux des grands groupes, lors de leur cessation d'activité. A titre « personnel », Laurence Parisot juge ce régime « certainement excessif ». Et même si la plupart des « régimes de retraite complémentaires à prestations définies », nom officiel des retraites chapeaux, ont été « fermés », la patronne des patrons n'aurait « aucune remarque à faire si le gouvernement regardait cette question ». mais persite à juger inopportun de vouloir légiférer sur la rémunération des dirigeants

« Si nous continuons à regarder exclusivement cet aspect de la crise, nous nous trompons, ce n'est pas comme ça que nous réglerons le problème gigantesque auquel nous sommes confrontés : pendant ce temps-là, nous n'avons toujours rien fait pour la compétitivité des entreprises », souligne-t-elle. Regrettant, finalement, que les parlementaires « ne donnent pas le temps » au Code de bonne conduite publié en octobre 2008 par le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep) de produire ses effets. « Nous ne sommes qu'au tout début du processus »,fait-elle valoir. - Source Les Echos

C'est un peu court comme argument lorsqu'on peut lire dans Le Parisien au sujet du rapport Houillon

"les auteurs dénoncent le fossé entre les revenus des grands patrons et ceux de leurs employés. Tandis que le revenu médian s’établit à 15.780 euros par an, le responsable d’une très grosse entreprise gagne en moyenne 5 millions d’euros entre son fixe et son variable. Des sommes difficilement justifiables au regard de leurs performances objectives", juge le rapport.

Le quotidien rappelle notamment que : les dirigeants de BNP Paribas, aidé à hauteur de 5,1 milliards d’euros par l’Etat, n’excluent pas de s’accorder des bonus allant jusqu’à… 150% de leur salaire fixe. Interrogé par le quotidien, Philippe Houillon précise que "entre 1997 et 2007, la rémunération moyenne des dirigeants de grandes sociétés cotées a progressé de 15% chaque année quand, dans le même temps, celle des salariés évoluait de 3% par an"… "

C'est certainement un hasard si Laurence Parisot est membre du Conseil d'Administration de BNP Paribas, comme on peut le voir sur la page "Nous connaître" du site de la banque, où figurent en bonne place les : Recommandations de l’AFEP et du MEDEF

Néanmoins comme l'annonce le journal : "Christine Lagarde reste réservée sur l’opportunité d’une loi. Elle compte sur l’opinion publique et les actionnaires pour calmer les appétits des chefs d’entreprise trop gourmands ..." - Source Le Parisien

Une bien jolie façon de permettre au MEDEF de garder une "très bonne ambiance" pour sa prochaine université d’été ...



07 juillet 2009

Naufrage pour les soldes d'été mais le gouvernement veut ouvrir les magasins ... le dimanche

Richard Maillé le député qui a initié le débat sur le travail du dimanche et s'apprête a défendre bec et ongles son texte avec l'aide de la majorité UMP, fait pourtant profil bas en ce qui concerne les soldes d'été :

"Mauvais cru pour les commerçants. Les premières tendances des soldes de l'été révèlent que « la fréquentation atteint son niveau le plus bas depuis 2006 », selon des chiffres publiés hier par la chambre de commerce Marseille Provence (CCI). Selon cette enquête, réalisée sur un échantillon représentatif de 530 commerçants, 67 % estiment que le chiffre d'affaires devrait être inférieur à 2008, année qu'une majorité jugeait déjà peu faste"

On se souvient pourtant du lancement en fanfare de cette période censée relancer l'activité commerciale : Christine Lagarde la Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi a inauguré et officialisé ce mercredi 24 juin 2009 dès 8h00 au Printemps Haussmann (Paris 9ème) le lancement de soldes d'été 2009.

Reconduite dans ses fonctions par Nicolas Sarkozy lors du remaniement ministériel d'hier, la ministre s'est montrée enthousiaste et a réaffirmé l'importance de cette période pour les commerçants français qui souffrent de la crise actuelle notamment dans le prêt-à-porter ! C'est également l'occasion pour les foyers de faire de bonnes affaires ... - Source Fashion Adict

Mais, mauvaise surprise : Les consommateurs deviennent de plus en plus des ... promeneurs comme l'indique le magazine professionnel LSA

Pour la première fois depuis février 2009, la fréquentation des centres commerciaux au mois de juin affiche un résultat positif à +1,9%, communique le Conseil national des centres commerciaux (CNCC). " L’impact des soldes d’été, qui ont démarré avec une journée d’avance comparé à 2008, a été bénéfique", commente le CNCC. A ne pas confondre avec les ventes, la fréquentation a également été favorisée par un effet calendaire positif, avec un jour ouvrable en plus en juin 2009 par rapport à juin 2008, et autant de vendredis et de samedis. " Il semble que finalement la concurrence redoutée des soldes flottants n’ait pas eu d’impact trop négatif sur les soldes de fin de saison, commente le CNCC. Toutefois, il conviendra de regarder avec attention les performances du mois de juillet pour identifier les signes d’une éventuelle inflexion pérenne de la consommation". - Source LSA

Et à Paris, comment ont réagit les consommateurs ?

"Les soldes d'été seront un cru moyen. Ce ne sera pas des soldes exceptionnelles. La partie n'est pas terminée mais c'est notre première impression", a déclaré Charles Melcer, le président de la Fédération nationale de l'habillement à Reuters.

Les ventes "se maintiennent à peu près par rapport à l'année dernière. Certains sont légèrement en baisse. Les moins mauvais font entre +1 et +2% de plus par rapport aux soldes de l'année dernière", a-t-il poursuivi. "Le premier jour est bien parti, le deuxième n'était pas trop mauvais, le vendredi c'était un effondrement, samedi certain s'en sont sortie et d'autres ont très mal travaillé", a-t-il ajouté. Au total, les magasins parisiens ont fait moins bien que ceux de la banlieue et la province. - Source Le Point

Certains diront, oui mais l'Internet a pris beaucoup de parts de marché aux magasins traditionnels

Sur internet, le constat est moins amer, mais reste en deçà des prévisions des professionnels, malgré une progression des ventes de 10% par rapport au début des soldes d'été 2008. .. / ... Gilles Nectoux, le président du site Ebuyclub, une plateforme regroupant 600 e-marchands, précise : "les soldes étaient très attendus par notre communauté, mais le contexte économique a modifié le comportement d'achat, aujourd'hui moins impulsif". Ainsi, le panier moyen sur internet a reculé de 5%, pour s'établir à 70 euros, les produits étant davantage bradés qu'en 2008. Les sites de prêt-à-porter, de produits cosmétiques et de réservations de vacances ont été les plus consultés, alors que ceux commercialisant des articles high-tech et les vendeurs historiques par correspondance (La Redoute, 3 suisses, Quelle) ont vu la fréquentation baisser par rapport à 2008, de 12% pour les premiers et de 23% pour les seconds. - Source Le Figaro

C'est dans ce contexte peu favorable, (alors que les remises atteignent 70% de remise - constatés dans plusieurs magasins d'Ile de France par Slovar les Nouvelles) qu'on envisage de proposer un jour de consommation supplémentaire.

Nicolas Sarkozy est formel : "Pourquoi continuer d'empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche ? déclarait-il en novembre 2008, à Rethel. C'est un jour de croissance en plus, c'est du pouvoir d'achat en plus. Il faut quand même penser aux familles qui ont le droit, les jours où elles ne travaillent pas, d'aller faire leurs courses dans des magasins qui sont ouverts et pas systématiquement fermés."

Au delà du côté idéologique de la mesure "travailler plus ..." il faut considérer l'impact commercial de celle-ci. Et surtout son impact sur l'emploi, comme l'explique Bernard Thibaut :

"Les études ont montré que l'incidence dans ce domaine serait nulle ou négative : les postes créés dans la grande distribution détruiraient autant voire davantage d'emplois dans le petit commerce. Les gens voient que toute la semaine on licencie, et on voudrait leur faire croire que l'on va embaucher dimanche.

Le pouvoir d'achat ? L'incidence sur les salaires dans le commerce sera nulle, et ils le savent. La consommation ? Les Français ne vont pas dépenser plus que ce qu'ils gagnent avec des magasins ouverts le dimanche. Tous les arguments économiques sont tombés les uns après les autres. Même celui du tourisme. Il faudrait changer la loi pour développer le tourisme ? Paris est déjà la capitale mondiale du tourisme de qualité, et la réglementation actuelle n'a jamais entravé le développement de ce secteur d'activité. Et que l'on ne nous serve pas l'argument grotesque selon lequel Michelle Obama ne peut pas faire ses achats dans un grand magasin parisien le dimanche ! ... / ... "

Néanmoins, les députés de la majorité (qui avaient été moyennement convaincus de l'intérêt de la mesure) ne pourront pas s'opposer à l'envie du Président :

"Une opération de déminage sans précédent a été effectuée entre le gouvernement et le groupe UMP de l'Assemblée pour aplanir les zones d'ombre concernant les «dérogations au repos dominical».

L'examen de la proposition de loi de Richard Mallié (UMP) sur l'ouverture des magasins le dimanche, interrompue le 18 décembre face à l'hostilité de nombreux élus de la majorité, reprend ce matin à l'Assemblée. Dans un climat nettement plus consensuel à droite. Sur ce texte emblématique pour Nicolas Sarkozy, «il y aura quelques individualités peut-être qui prendront leurs distances mais on les comptera sur les doigts des deux mains au maximum», a pronostiqué lundi le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre
... / ... " Source Le Figaro

Il est à noter que : Le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP), opposé à une généralisation du travail dominical, présentera également un amendement afin de créer un comité chargé de veiller au principe du repos dominical. Composé de trois parlementaires de la majorité et trois de l'opposition, il présentera chaque année un rapport au Parlement.

"Le gouvernement n'est pas opposé à certaines limitations", a indiqué M. Méhaignerie à l'AFP. "Il sait que beaucoup d'entre nous sont prêts à régler des problèmes parce qu'il y a des procès multiples, sont prêts à prendre en compte les usages existants et acceptent que certaines communes touristiques soient en zone exceptionnelle, point final".

"Il faut les rassurer qu'il n'y aura pas d'extension exagérée", ajoute M. Méhaignerie, relevant que "le maire est au coeur du dispositif" puisque c'est lui qui demandera au préfet de déroger au travail dominical". Maire de Vitré M. Méhaignerie "n'a pas envie de demander à être commune d'influence touristique pour avoir le travail du dimanche, 70% des mes collègues sont dans cette situation
" ... / ... - Source AFP/Google

Ce qu'oublie de dire monsieur Méhaignerie c'est que pour Paris, ce n'est pas le Maire mais le Préfet qui décidera !!! (Voir Challenge)

Et qu'en pensent les français ?

"55% des Français se disent opposés à cette mesure, selon un sondage Viavoice pour le quotidien Libération du mardi 7 juillet. Interrogés sur la mesure envisagée par la majorité pour "faciliter le travail le dimanche, notamment dans les grandes agglomérations et les zones touristiques", 55% des sondés s'y déclarent opposés, contre 42% de favorables (3% ne se prononcent pas).

Par ailleurs, 86% des personnes interrogées estiment que le dimanche est "un jour fondamental pour la vie de famille" et 85% qu'il "doit rester un jour de repos pour le plus grand nombre", tandis que 44% pensent que le travail ce jour-là "permettrait de préserver ou de créer des emplois".

Et les salariés figurant parmi les sondés, soit 484 des personnes interrogées, sont 57% à affirmer qu'ils répondraient "non" à leur employeur s'il leur demandait de travailler le dimanche, contre 42% à répondre oui" - Source Nouvel Obs

En bref :

- Le pouvoir d'achat n'est pas extensible. Et pourtant, nous ayons à la tête de l'état celui qui devait en être le président (Je veux être le Président du pouvoir d'achat. Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés ... / ... )
- Les consommateurs deviennent de plus en plus des conso... promeneurs
- Afficher des remises de 70% trouble les consommateurs qui ne voient plus pourquoi ils achèteraient le reste de l'année au prix fort (A quand la suppression des soldes au profit de prix plus ajustés toute l'année ?)
- Les français sont assez réticents sur la mesure
- Comme pour l'allongement de la durée de cotisation retraite, les études ont montré que les plus fervents défenseurs de l'ouverture du dimanche sont ... les retraités

Malgré les chiffres et les réticences, Nicolas Sarkozy, dès que le texte aura été voté par sa majorité, pourra afficher sa joie : Michèle OBAMA pourra revenir à Paris et dépenser quelques dollars en toute sérénité ... Ouf, la France a eu chaud. Un incident diplomatique de cet ordre aurait pu ruiner les relations entre nos deux pays !!!

Il reste néanmoins aux français, qui sont hostiles ou réservés face à cette mesure, une solution bien facile : Profiter du dimanche pour faire du sport, recevoir des amis ou de la famille, s'amuser avec leurs enfants et ne jamais mettre les pieds dans un commerce ouvert le dimanche ...

Ce sera la meilleure réponse à opposer à des élus qui eux ne sont absolument pas concernés par les problèmes de pouvoir d'achat et de qualité de vie !!!



06 juillet 2009

Le bouclier fiscal a concerné : 18.893 ménages l'an dernier, pour un coût de ... 578 millions d'euros

Le bouclier fiscal est, depuis son instauration, le sujet qui fait le plus parler dans notre beau pays. le Taux de 50% promis et appliqué par Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la république, fait plutôt mauvais genre ces derniers temps, à côté de la puissante crise économique qui frappe l'ensemble des français.

Car, à y regarder de plus près, les restitutions par le fisc ne concernent que 18.893 ménages pour un coût de 578 millions d'euros. Ce qui fait pour ceux qui comptent encore en vieux francs au delà d'une certaine somme : 3 791 431 460 de FF.

"Si on prend les 100 plus grosses restitutions, effectuées dans le cadre du bouclier fiscal : 1.550.000 euros ont été perçus en moyenne", déclarait en avril 2009, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Didier Migaud.

"Ces nouveaux chiffres m'ont été remis par Bercy à ma demande", a-t-il précisé. "Sur un remboursement total de 458,3 millions d'euros, qui a bénéficié a environ 14.000 personnes, un peu plus de 150 millions est donc allé à cette centaine de personnes", a ajouté Didier Migaud à propos du bouclier 2008. Le bouclier fiscal, qui plafonne l'impôt à 50% des revenus, a été voté à l'été 2007 - Source E24

Bien que conséquente, l'estimation du Président de la commission des finances était toutefois ... pessimiste !

C'est le journal Les Echos qui l'écrit : Le bouclier fiscal a finalement coûté plus cher qu'estimé en mars : il a profité à quelque 19.000 contribuables l'an dernier, pour un coût de 578 millions d'euros. Gilles Carrez détecte de nombreuses « imperfections » : le mode de calcul est, selon lui, souvent trop avantageux. Le journal ajoute : "Le traitement de 2.500 dossiers "tardifs" a ainsi accru la facture de 120 millions d'euros ... Source Les Echos


Le Figaro s'est procuré une copie du rapport l'a mis en ligne (PDF). La partie consacrée au bouclier fiscal est disponible de la page 30 à la page 50

Extrait du rapport page 33 :

LES PLUS PETITES ET LES PLUS GROSSES RESTITUTIONS (page 33) Les 1 000 restitutions les moins importantes concernent des redevables de profils divers, parmi lesquels 974 ne sont pas assujettis à l’ISF dont 951 disposant d’un RFR inférieur à 3 263 euros. Les 41 bénéficiaires disposant d’un RFR inférieur à 12 991 euros possèdent un patrimoine supérieur à 7,27 millions d’euros. Le coût de ces 1 000 restitutions est de 121 732 euros, correspondant à 0,027 % du coût total, soit une restitution moyenne de 122 euros. Ces chiffres marquent une augmentation de l’ordre de 20 % par rapport à 2007. À noter qu’en 2007, 82 des 1 000 plus gros bénéficiaires disposaient d’un RFR inférieur à 12 964 euros, avec des profils plus hétérogènes en termes de patrimoine puisque 14 d’entre eux disposaient d’un patrimoine inférieur à 7,14 millions d’euros, dont 5 non assujettis à l’ISF.

Les 100 restitutions les moins importantes concernent des redevables non assujettis à l’ISF à l’exception d’un seul (ils étaient 6 en 2007), dont 94 disposent d’un RFR inférieur à 3 263 euros. Le coût de ces 100 restitutions est de 2 518 euros, soit une restitution moyenne de 25 euros. Ces chiffres marquent une augmentation de l’ordre d’un quart par rapport à 2007. La restitution moyenne des 10 plus petites restitutions est de 8 euros.

Les 1 000 restitutions les plus importantes concernent des redevables de tous profils avec une forte concentration puisque 655 d’entre eux disposent d’un patrimoine supérieur à 15 810 000 euros et des revenus supérieurs à 42 507 euros. Le coût de ces 1 000 restitutions est de 337,24 millions d’euros, soit une restitution moyenne de 337 241 euros. Ces personnes captent donc près de 74 % du coût du bouclier fiscal. Ces chiffres marquent une augmentation de l’ordre de 85 % par rapport à 2007.

Les 100 restitutions les plus importantes concernent des redevables de l’ISF de la dernière tranche (patrimoine supérieur à 15 810 000 euros.). Le montant des restitutions correspondant dépasse à 155 millions d’euros. Ces 100 personnes, dont la restitution moyenne est de 1,154 million d’euros, captent donc plus du tiers du coût du bouclier fiscal. Ces chiffres marquent une augmentation de l’ordre de 89 % par rapport à 2007. La restitution moyenne des 10 plus grosses restitutions est de 5,97 millions d’euros (2,21 millions en 2007, soit + 270 %). Source Le Figaro

Didier Migaud, président PS de la commission des Finances, ne décolère pas et fustige un bouclier qui profite aux gros patrimoines relevant de l'ISF alors "qu'on nous l'avait présenté au moment de sa création comme destiné à protéger les revenus du travail", a t-il souligné. "J’entends encore Nicolas Sarkozy nous expliquer qu’on ne devait pas laisser au fisc plus de 50 % des fruits de son travail"

Même si Gilles Carrez dément cette affirmation : "Il s'est félicité de constater que "le bouclier fiscal n’a pas servi à une stratégie de défiscalisation généralisée" pour des contribuables susceptibles d'utiliser des niches fiscales. Il ne nie pas certains "dysfonctionnements"

"Une réforme des plus-values immobilières a eu lieu il y a plusieurs années, supprimant les plus-values réalisées sur les cessions d’immeubles détenus depuis plus de quinze ans, sachant que, traditionnellement, la résidence principale est exonérée", a rappelé Gilles Carrez, prévenant "qu'il va falloir bouger dès l’automne", car "il n’est pas acceptable d’exonérer toutes les plus-values de prélèvements sociaux".

Les plus-values mobilières posent le même problème. "Elles bénéficient d’une exonération totale, à la fois fiscale et sociale, tant que les transactions restent inférieures à un montant de 25.000 euros par an. Il faut là aussi réintroduire une fiscalité sociale. Du coup, dans le cadre du bouclier, les plus-values échappent à toute prise en compte, alors que les autres revenus fiscalement exonérés figurent au dénominateur (NDLR: le total des revenus imposables). Cette distorsion n’est pas justifiée", a fait valoir Gilles Carrez. Source E24

Force est de constater comme le dit Didier Migaud qu'on nous avait parlé de : "protéger les revenus du travail" et non les plus values immobilières ou mobilières ... "

Dans son "interview" à Denis Olivennes du Nouvel Obs, Nicolas Sarkozy affirmait : "Terminé, donc, les fêtes au Fouquet's («pas compris et polémique» donc «une erreur») et les altercations avec Laurent Joffrin, patron de «Libération». Des erreurs qui cependant tiennent plus à la forme qu'au fond. Car pour Nicolas Sarkozy, il n'est pas question de remettre en cause le choix de mettre en place le bouclier fiscal, rappelant au passage qu'en la matière, "l'Europe nous oblige à l'harmonisation"

Ah! bon, notre président pourra certainement nous expliquer pourquoi dans ce cas l'Irlande qui doit voter à nouveau pour la ratification du traité de Lisbonne a obtenu de ne pas modifier son régime fiscal attractif pour les entreprises étrangères !

Et s'il n'y avait que l'Irlande ... Alors quand à nous expliquer que l'Europe nous oblige à l'harmonisation fiscale ....

Nous laisserons la conclusion à Web-libre qui explique tout simplement ou nous mène cet entêtement à justifier le bouclier fiscal en temps de crise et de déficits abyssaux : "... / ... Bref, un imbroglio fiscal dont fait les frais, au final, le citoyen lambda qui a tout simplement l’impression de payer plus, surtout pour les classes moyennes, pour des personnes fortunées qui, grâce à de bonnes entourloupes, arrivent souvent à se soustraire à l’impôt… Pendant ce temps, les taxes d’habitations, les taxes foncières et les taxes en tout genre augmentent… Mauvais calcul en ces temps de crise car la rue pourrait se manifester à nouveau en septembre et octobre mais tous azimuts cette fois et sans être encadrée par les syndicats ! Et ce, d’autant plus que les magouilles reprennent outre-Atlantique avec des réserves de bonus attribuées pour des traders par des banques, même ayant été aidées… Et ce qui se déroule en Amérique, se déroulera en Europe… Le G20 n’aura servi à rien ! " Web-libre

Parfaitement d'accord !!!


Crédit et copyright dessin
Chimulus

Robert Hue et plusieurs élus de gauche proposent la création d'un "Pacte unitaire"

Robert Hue était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe1 ce matin.

Il a défendu l'idée d'un rassemblement de la gauche, affirmant: "Je n'ai jamais manqué à l'union, je me bats pour l'union." Selon Robert Hue, "la situation est gravissime" pour la gauche. "On ne vas pas continuer de raclée en raclée", s'est-il exclamé. Il propose un "pacte unitaire avec toutes les bonnes volontés de gauche", organisé autour "d'espaces de liberté" pour "parler" et "construire". "Il y a plus de gens qui ont envie de faire quelque chose hors des partis politiques", a affirmé Robert Hue. - Source JDD

Ce pacte a déjà reçu plusieurs signatures dont celles de :

Robert Hue, sénateur du Val-d'Oise et fondateur du Nouvel Espace progressiste;
Dominique Bègles, journaliste;
Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste au Sénat;
Pascal Cherki, maire du 14earrondissement de Paris;
Denis Cohen, syndicaliste; Julien Dray, député de l'Essonne;
Aurélie Filippetti, députée de Moselle;
Michela Frigiolini, militante associative;
Michel Fize, sociologue;
Bernard Frédérick, journaliste et coordinateur national du Nouvel Espace progressiste;
Stéphane Gatignon, conseiller général de Seine-Saint-Denis et maire de Sevran;
Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre et secrétaire national du MRC;
Jean Lojkine, sociologue;
Frédérique Matonti, politologue;
Sylvia Pinel, députée PRG du Tarn et Garonne;
Vincent Peillon, député européen;
François Rebsamen, sénateur et maire de Dijon; Ivan Renar, sénateur du Nord;
Bernard Vasseur, philosophe;
Pierre Weill, ancien président-fondateur du groupe Sofres.

Robert Hue et les signataires de l'appel publient ce matin un texte sur Le Monde dont nous vous donnons ci-dessous l'intégralité :

Les résultats des européennes du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est la première victime de l'abstention des Français les plus modestes, et des jeunes. Elle est ensuite victime de ses divisions, de clivages dépassés, prisonnière de discours et cultures hérités des siècles passés. De là viennent les sectarismes et les querelles intestines qui s'étalent dans les médias et font le désespoir du peuple de gauche.

Le paradoxe est saisissant : d'un côté la crise et ses conséquences dévastatrices; les mobilisations sociales et l'unité syndicale qui y répondent; de l'autre côté, une gauche morcelée, fatiguée, manquant d'imagination et peinant à élaborer un projet qui suscite l'espoir et l'enthousiasme. Pour des millions de femmes et d'hommes, de salariés du public et du privé, de chômeurs, de jeunes, d'universitaires et de chercheurs, d'intellectuels, de créateurs, d'artistes, ce déclin de la gauche est vécu comme un drame.

Dominant ce paysage sinistré, le pouvoir croit tenir sa victoire. Face au mécontentement, aux mobilisations sociales, il s'adapte, louvoie – mais il garde le cap. Au prix que l'on sait : une excroissance insidieuse d'un pouvoir personnel omniprésent, et une méthodique déconstruction, au quotidien, de la puissance publique et de l'Etat de droit. Nous savons bien ce qu'il y a au bout d'un tel chemin : la déchirure du corps social. Il faut l'éviter à tout prix.

Il est urgent que la gauche se sorte de l'impasse où elle s'est laissée enfermer. Elle le doit à tous ceux qui sont convaincus qu'un autre avenir, dans une autre société, est possible. Aucun parti ne peut prétendre, à lui tout seul, être la force propulsive du progressisme nouveau, et de la dynamique unitaire, dont le peuple de gauche a tellement besoin. On ne saurait non plus laisser les états-majors, comme à leur habitude, faire et défaire les coalitions et les alliances au gré des résultats électoraux et des rapports de force internes. La solution est ailleurs.

Dans tous les partis de gauche et au-delà demeure un capital militant, un potentiel de générosité et d'intelligence citoyenne qui représente une formidable chance de renouveau. Et à côté des partis, dans les associations, les collectifs, la société civile, des millions de femmes et d'hommes cherchent un espace politique solidaire, efficace et durable, où s'investir pour le changement.

Nous voulons agir pour rassembler les uns et les autres dans l'élaboration commune d'une alternative progressiste au néolibéralisme, d'un programme de profonde transformation sociale. Un projet qui puisse un jour prochain être porté au gouvernement, et qui s'inspire directement des aspirations, des revendications et des luttes de toutes les forces vives de notre pays.

Cinq axes de réflexion et d'action nous semblent prioritaires :

1. La définition d'une nouvelle éthique de la République et de la vie politique.

2. L'approfondissement de la démocratie sociale et citoyenne.

3. Le combat pour une mondialisation solidaire et pacifique.

4. La reconstruction de notre société autour des principes de justice sociale, d'égalité d'accès aux savoirs et à la culture.

5. La conception d'un nouveau modèle de développement économique qui soit à la fois social, écologique et progressiste.

Nous appelons au rassemblement sans délai de toutes celles et de tous ceux qui estiment urgent de se retrouver dans une démarche unitaire, en pleine autonomie, au-delà des appareils politiques, non pas contre eux mais en rejetant toute hégémonie. De toutes celles et de tous ceux qui désirent participer à l'écriture d'une nouvelle page fondatrice de l'histoire de la gauche.

Nous appelons à la création partout en France d'espaces de dialogue, d'organisation et d'action. Tous ensemble, nous nous donnerons comme premier objectif l'élaboration d'un pacte unitaire de progrès. Une charte reposant sur les principes que nous définirons collectivement, pour une société progressiste plus juste et plus humaine.- Source Le Monde

Cette initiative est relayée par un site Web destiné à recueillir les signatures de tous ceux qui pensent que : "La gauche doit se rassembler, au-delà des partis politiques""

Texte intégral du Pacte Unitaire

Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes

Le site de l'appel Pacte Unitaire


Slovar les Nouvelles soutient cet appel

05 juillet 2009

Travail du dimanche, chômage partiel, médecine du travail : Une semaine à haut risques pour ... les salariés

Nicolas Sarkozy aime les dimanches surtout lorsqu'il servent la diplomatie française. Il s'en est ouvert aux français après la visite du Président des Etats Unis et de son épouse : "Est-ce qu'il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir?"

Nicolas Sarkozy l'a dit et chanté sur tous les tons : Un "grand" pays comme la France doit permettre à ceux qui sont en mesure de se les offrir d'acheter sacs de et montres de luxe le dimanche : "Avec 80 millions de touristes par an, ça fera un jour de plus où, dans les zones de tourisme, il y a aura de la croissance"

Justement, l'agenda parlementaire traite du sujet dès le début de la semaine prochaine ...

A compter de mardi, c'est à l'Assemblée nationale que se concentrera l'actualité sociale, avec le début de l'examen de la proposition de loi d'extension du travail dominical. Ce chantier, qui correspond à une promesse de campagne du président de la République, suscite depuis son lancement une forte opposition des syndicats. Même si le ministre du Travail, Xavier Darcos, a assuré vendredi que le texte avait "beaucoup évolué" et répondait "au bon sens" ainsi qu'à "l'attente d'une partie des Français", l'inquiétude reste entière du côté des confédérations.

Le débat est programmé jusqu'à la fin de la semaine, dimanche non inclus. AFP/Google

Mardi : Augmentation du chômage et de précarité sont au menu des discussions entre le MEDEF et les syndicats de salariés :

Alors que Pôle emploi est submergé, les prévisions allant de 639.000 à un million de chômeurs supplémentaires en 2009, les syndicats ont été d'accord pour négocier sur le chômage partiel, mais ont imposé de regrouper le sujet avec des mesures à trouver pour "les catégories les plus fragilisées par la crise, seniors, chômeurs en fin de droit, jeunes".

Le patronat veut "simplifier les modalités d'accès au régime d'indemnisation du chômage partiel", "favoriser la mobilité professionnelle et géographique des salariés au sein de leur entreprise ou de leur groupe", "sécuriser les dispositifs tels que le prêt de main d'oeuvre et les groupements d'employeurs". AFP/Google

Mercredi, syndicats et patronat se retrouveront au Medef pour une nouvelle séance de négociations sur la gestion sociale des conséquences économiques de la crise sur l'emploi, censée être la dernière sur le chômage partiel ou les mesures en faveur des salariés les plus touchés par la crise. Les syndicats se disent "ouverts" sur l'extension du chômage partiel mais "insatisfaits" du texte patronal.

Le patronat, qui compte conclure avant le 14 juillet, propose d'élargir à davantage de salariés et d'entreprises la possibilité pour l'employeur de recourir au chômage partiel, notamment dans les services, le commerce ou parmi les cadres.

Les débats sont vifs notamment dans l'informatique ou Syntec et syndicats de salariés s'opposent

Après plusieurs mois de discussions entre les organisations patronales, Syntec et CICF , et les cinq fédérations syndicales (CFE/CGC, CFTC, CGT, CFDT, FO), le dossier du chômage partiel est toujours un sujet de division. Après la dernière réunion du 17 juin, les négociations s'orientent vers la signature d'un procès-verbal de désaccord le 15 juillet.

Alors que le patronat argue de l'urgence de la situation face à une économie ébranlée par la crise, les syndicats craignent d'ouvrir la porte à des dérives futures. Le Syntec et le CICF ont en effet proposé, avant de les retirer, plusieurs dispositions qui n'ont pas contribué à apaiser un climat empreint de suspicion. Nouvel Obs

Autre sujet que le MEDEF souhaiterait voir réglé rapidement : La médecine du travail

Mercredi : Une négociation sur la médecine du travail, qui ne devrait pas être conclusive, réunit aussi lundi syndicats et patronat. Gouvernance du système ou périodicité des visites médicales font partie des points encore sur la table.

Ce qu'il faut savoir : Un nouveau projet d'accord sur la modernisation de la médecine du travail a été envoyé, le 1er juillet, par le patronat aux organisations syndicales, en vue de la réunion de négociation qui devait se dérouler ce 6 juillet. Les avancées auxquelles étaient parvenus les partenaires sociaux sur le sujet de la gouvernance des services de santé au travail (SST), lors de leur précédente rencontre du 9 juin, ont été intégrées à ce texte. Par ailleurs, le paragraphe consacré à la visite de préreprise devant prévenir la désinsertion professionnelle a été considérablement étoffé.

N'abordant pas la difficile question du financement de la médecine du travail, le patronat a seulement précisé dans le projet d'accord que « les modalités de recouvrement des cotisations par les services de santé au travail restent inchangées ». Si le patronat espère que la séance du 6 juillet sera conclusive, les syndicats considèrent qu'elle ne sera pas suffisante pour boucler la négociation. Le reste est à l'avenant et disponible sur WK-RH

Le tout se déroulant bien entendu au moment où une partie des français est en congés et l'autre s'y prépare. Bravo !!!

Amis salariés, il va falloir quand même être attentifs .... et vigilants !!!


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