06 juillet 2009

Robert Hue et plusieurs élus de gauche proposent la création d'un "Pacte unitaire"

Robert Hue était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe1 ce matin.

Il a défendu l'idée d'un rassemblement de la gauche, affirmant: "Je n'ai jamais manqué à l'union, je me bats pour l'union." Selon Robert Hue, "la situation est gravissime" pour la gauche. "On ne vas pas continuer de raclée en raclée", s'est-il exclamé. Il propose un "pacte unitaire avec toutes les bonnes volontés de gauche", organisé autour "d'espaces de liberté" pour "parler" et "construire". "Il y a plus de gens qui ont envie de faire quelque chose hors des partis politiques", a affirmé Robert Hue. - Source JDD

Ce pacte a déjà reçu plusieurs signatures dont celles de :

Robert Hue, sénateur du Val-d'Oise et fondateur du Nouvel Espace progressiste;
Dominique Bègles, journaliste;
Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste au Sénat;
Pascal Cherki, maire du 14earrondissement de Paris;
Denis Cohen, syndicaliste; Julien Dray, député de l'Essonne;
Aurélie Filippetti, députée de Moselle;
Michela Frigiolini, militante associative;
Michel Fize, sociologue;
Bernard Frédérick, journaliste et coordinateur national du Nouvel Espace progressiste;
Stéphane Gatignon, conseiller général de Seine-Saint-Denis et maire de Sevran;
Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre et secrétaire national du MRC;
Jean Lojkine, sociologue;
Frédérique Matonti, politologue;
Sylvia Pinel, députée PRG du Tarn et Garonne;
Vincent Peillon, député européen;
François Rebsamen, sénateur et maire de Dijon; Ivan Renar, sénateur du Nord;
Bernard Vasseur, philosophe;
Pierre Weill, ancien président-fondateur du groupe Sofres.

Robert Hue et les signataires de l'appel publient ce matin un texte sur Le Monde dont nous vous donnons ci-dessous l'intégralité :

Les résultats des européennes du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est la première victime de l'abstention des Français les plus modestes, et des jeunes. Elle est ensuite victime de ses divisions, de clivages dépassés, prisonnière de discours et cultures hérités des siècles passés. De là viennent les sectarismes et les querelles intestines qui s'étalent dans les médias et font le désespoir du peuple de gauche.

Le paradoxe est saisissant : d'un côté la crise et ses conséquences dévastatrices; les mobilisations sociales et l'unité syndicale qui y répondent; de l'autre côté, une gauche morcelée, fatiguée, manquant d'imagination et peinant à élaborer un projet qui suscite l'espoir et l'enthousiasme. Pour des millions de femmes et d'hommes, de salariés du public et du privé, de chômeurs, de jeunes, d'universitaires et de chercheurs, d'intellectuels, de créateurs, d'artistes, ce déclin de la gauche est vécu comme un drame.

Dominant ce paysage sinistré, le pouvoir croit tenir sa victoire. Face au mécontentement, aux mobilisations sociales, il s'adapte, louvoie – mais il garde le cap. Au prix que l'on sait : une excroissance insidieuse d'un pouvoir personnel omniprésent, et une méthodique déconstruction, au quotidien, de la puissance publique et de l'Etat de droit. Nous savons bien ce qu'il y a au bout d'un tel chemin : la déchirure du corps social. Il faut l'éviter à tout prix.

Il est urgent que la gauche se sorte de l'impasse où elle s'est laissée enfermer. Elle le doit à tous ceux qui sont convaincus qu'un autre avenir, dans une autre société, est possible. Aucun parti ne peut prétendre, à lui tout seul, être la force propulsive du progressisme nouveau, et de la dynamique unitaire, dont le peuple de gauche a tellement besoin. On ne saurait non plus laisser les états-majors, comme à leur habitude, faire et défaire les coalitions et les alliances au gré des résultats électoraux et des rapports de force internes. La solution est ailleurs.

Dans tous les partis de gauche et au-delà demeure un capital militant, un potentiel de générosité et d'intelligence citoyenne qui représente une formidable chance de renouveau. Et à côté des partis, dans les associations, les collectifs, la société civile, des millions de femmes et d'hommes cherchent un espace politique solidaire, efficace et durable, où s'investir pour le changement.

Nous voulons agir pour rassembler les uns et les autres dans l'élaboration commune d'une alternative progressiste au néolibéralisme, d'un programme de profonde transformation sociale. Un projet qui puisse un jour prochain être porté au gouvernement, et qui s'inspire directement des aspirations, des revendications et des luttes de toutes les forces vives de notre pays.

Cinq axes de réflexion et d'action nous semblent prioritaires :

1. La définition d'une nouvelle éthique de la République et de la vie politique.

2. L'approfondissement de la démocratie sociale et citoyenne.

3. Le combat pour une mondialisation solidaire et pacifique.

4. La reconstruction de notre société autour des principes de justice sociale, d'égalité d'accès aux savoirs et à la culture.

5. La conception d'un nouveau modèle de développement économique qui soit à la fois social, écologique et progressiste.

Nous appelons au rassemblement sans délai de toutes celles et de tous ceux qui estiment urgent de se retrouver dans une démarche unitaire, en pleine autonomie, au-delà des appareils politiques, non pas contre eux mais en rejetant toute hégémonie. De toutes celles et de tous ceux qui désirent participer à l'écriture d'une nouvelle page fondatrice de l'histoire de la gauche.

Nous appelons à la création partout en France d'espaces de dialogue, d'organisation et d'action. Tous ensemble, nous nous donnerons comme premier objectif l'élaboration d'un pacte unitaire de progrès. Une charte reposant sur les principes que nous définirons collectivement, pour une société progressiste plus juste et plus humaine.- Source Le Monde

Cette initiative est relayée par un site Web destiné à recueillir les signatures de tous ceux qui pensent que : "La gauche doit se rassembler, au-delà des partis politiques""

Texte intégral du Pacte Unitaire

Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes. Les résultats de l'élection européenne du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est dans l'impasse. Elle est d'abord la première victime de l'abstention des Françaises et des Français les plus modestes, et des jeunes

Le site de l'appel Pacte Unitaire


Slovar les Nouvelles soutient cet appel

2 commentaires:

dO a dit…

Le discours est clair, intéressant, sans langue de bois, que l'intelligence l'entende.
Toutefois, je dirais que la gauche est victime en premier lieu de tous ses manquements qui ont poussé les électeurs à s'abstenir.
La gauche avait besoin de cette leçon, la preuve. Que la majorité profite, qu'elle continue de serrer son étau anti-social pour qu'enfin l'esprit syndical se réveille. Un sursaut des syndicats et de l'esprit de lutte, il n'y a pas d'autres alternatives.

gauchedecombat a dit…

... et gauchedecombat ne le soutient pas. Car sous des apparences séduisantes cet énième appel contribue selon moi à brouiller davantage si besoin en était les cartes idéologiques. Et quoi de pire que Rebsammen, Hue et Filipetti les uns à côté des autres ? Ce n'est pas de ça dont nous avons besoin, mais de fondations idéologiques plus fermes et plus claires. Et je ne pense pas que ce genre de phénomènes qui entretiennent la confusion aillent dans le bon sens.