01 janvier 2010

Voeux du Président : Impuissance et ternitude !

Surprise pour certains (dont nous) : Les voeux du Président de la République prononcés le 31 décembre, n'ont été repris au journal de 13H00 du 1 er janvier, ni par TF1, ni par France2 (pour cause de concert du nouvel an)

Il faut dire que le contenu de ces voeux sentaient un peu le réchauffé, mais surtout l'impuissance !

C'est vrai qu'on était loin du Président du pouvoir d'achat, pourfendeur des 35H00 et promoteur du travailler plus et du Ensemble tout est possible. Nous avons eu cette fois-ci le droit à un discours terne, qui n'aura abusé personne !

"En 2010, il va nous falloir faire reculer le chômage et l'exclusion, réduire nos dépenses courantes pour nous permettre d'accroître nos dépenses d'avenir, simplifier notre organisation territoriale trop lourde, trop compliquée, trop onéreuse, consolider notre système de retraites dont j'ai le devoir d'assurer la pérennité financière, relever le défi de la dépendance qui sera dans les décennies à venir l'un des problèmes les plus douloureux auxquels nos familles seront confrontées", a-t-il énuméré. Et d'ajouter: "nous réformerons notre justice pour qu'elle protège davantage les libertés et qu'elle soit plus attentive aux victimes".- Source AP/Yahoo

Même "notre ami" Frédéric Lefebvre, a semblé chercher ses mots pour commenter cette prestation

: " Dans un communiqué, Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti majoritaire, a estimé que le chef de l'Etat avait «clairement envoyé le signal que ce n'est que rassemblés et unis, que nous pourrons préparer notre avenir et participer à la construction d'un monde nouveau» «Son plaidoyer pour la réforme dans un monde qui bouge était d'autant plus convaincant qu'il a pu s'appuyer sur les premiers effets des réformes accomplies depuis deux ans et demi», poursuit-il, citant travail, enseignement, culture, santé, justice, défense et organisation territoriale" - Source Le Parisien

Communiqué et voeux qui ne sont curieusement absents du site de l'UMP, aujourd'hui !

Que propose, pour cette nouvelle année Président dans le cadre de son : "année de renouveau"

Le chômage et l'exclusion :

De 4 à 6 millions de français sont aujourd'hui dans cette nasse ! Le pouvoir politique ne dispose plus d'aucun levier pour inverser la tendance. En effet, comment contraindre des employeurs à embaucher, alors que le MEDEF et la CGPME cherchent de nouvelles solutions pour la mobilité et la flexibilité. La seule solution actuelle de l'exonération des charges sociales est une catastrophe pour les comptes sociaux.

Or : "Le budget 2010, adopté définitivement fin décembre 2009, prévoit un déficit budgétaire de 117,369 milliards et un creusement du déficit des comptes sociaux qui fera passer le déficit public à 8,5% du produit intérieur brut contre 8,2% cette année " - Source L'Express

Les dépenses d'avenir : Que prévoit le grand emprunt pour l'avenir de la France et des français ?

Enseignement supérieur et formation : 11 milliards d'euros
Recherche : 8 milliards d'euros.
Soutien à l'industrie et aux PME : 6,5 milliards d'euros
Développement durable : 5 milliards d'euros
Passage à l'économie numérique : 4,5 milliards d'euros

Le tout financé par : "des économies supplémentaires sur les dépenses courantes de l'Etat". C'est à dire par une réduction de plus en plus importante des services au public !

Par contre, il n'est toujours pas question de réduire le train de vie de l'Elysée, des ministères où on continue à employer une pléiade de conseillers et en tous genres !

Quant à la dépendance : Il est intéressant de se remémorer, à partir de l'abécédaire de l'UMP ce que disait Nicolas Sarkozy en 2007 dans son projet

"Je souhaite ensuite mettre en oeuvre une grande politique de la fin de vie. Je veux que, dans la manière dont notre société prend en charge les personnes très âgées et lutte contre leur solitude, nous soyons un exemple de civilisation. Je lancerai un plan de prévention et de recherche sur les maladies de la vieillesse, notamment la maladie d’Alzheimer. Je créerai une cinquième branche de la protection sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie et garantir à tous les Français qu’ils pourront rester à domicile s’ils le souhaitent. Je veux enfin que chacun puisse prendre un congé rémunéré pour pouvoir s’occuper d’un proche en fin de vie.

Je veux que la France soit un modèle dans la prise en charge des personnes âgées et dépendantes. L’honneur d’une civilisation, c’est la manière dont elle s’occupe des plus fragiles d’entre nous : la petite enfance, les personnes handicapées, les malades, les personnes âgées.

Je veux créer une cinquième branche de la protection sociale pour prendre en charge la dépendance. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que nous devons créer, dans notre organisation administrative et sociale, un organisme dont le but sera de préparer notre pays au défi de la dépendance, et de veiller à ce que, sur tout le territoire, de manière égale, il existe les structures suffisantes pour prendre en charge les personnes en perte d’autonomie. Cet organisme aura des ressources spécialement affectées. C’est la seule manière de garantir que nous consacrons assez d’argent à cet enjeu ... / ... " Source(s) Mon Projet Rencontre « Femmes et égalité des chances » (06/04/07)

Deux ans plus tard, on attend toujours l'ébauche d'une solution !

Les retraites : ... / ... Rien ne peut se faire avant la mi-2010, pour cause d'élections régionales en mars et de congrès de la CFDT en juin (du 7 au 11). Le Conseil d'orientation des retraites (COR) apportera, comme c'est sa vocation, sa pierre au débat : en février, il doit rendre au Parlement un rapport sur les régimes de retraite par points et en "comptes notionnels". L'un et l'autre permettent de faire l'économie d'un débat sur l'âge de la retraite, car ils reposent sur l'idée d'une accumulation de droits par des salariés choisissant plus ou moins librement le moment de leur départ. Le COR actualisera aussi, d'ici à mi -2010, ses projections sur les besoins de financement des retraites ... / ... " Nous rappelle Le Monde

En clair, comme vous l'expliquait Slovar les Nouvelles (Mine de rien, le gouvernement planifie la réforme des retraites), on se prépare à faire un mauvais coup aux salariés mais pas avant d'avoir fait voter les français aux régionales.

Le pire, dans cette affaire, est de savoir que le gouvernement compte sur la "pédagogie" de la CFDT pour faire passer la pilule ! Bravo au "grand syndicat réformateur" !

Le débat sur l'identité nationale

Destiné à perturber la gauche et chasser sur les terres électorales du Front National, il est devenu un cauchemar permettant à l'extrême droite d'envisager de se maintenir au deuxième tour dans quelques 10 régions. Le Président qui est à l'origine de cette brillante idée, nous aurait fait rire hier soir si le sujet n'était pas si grave !

"Je souhaite que 2010 soit l'année où nous redonnerons un sens au beau mot de fraternité qui est inscrit dans notre devise républicaine" "Respectons-nous les uns les autres, faisons l'effort de nous comprendre, évitons les mots et les attitudes qui blessent. Soyons capables de débattre sans nous déchirer, sans nous insulter, sans nous désunir"

Réformer notre justice " pour qu'elle protège davantage les libertés et qu'elle soit plus attentive aux victimes" ?

"178 tribunaux ferment leurs portes aujourd'hui" écrivait Ouest France, le jeudi 31 décembre 2009 : " ... / ... C'est une étape décisive de la refonte de la carte des tribunaux français. Lancée en 2007 par Rachida Dati, alors ministre de la Justice, échafaudée trop vite et sans grande concertation selon ses détracteurs, la réforme vise à supprimer 341 juridictions. L'idée ? Redessiner une carte datant du XIXe siècle rural pour l'adapter à une France plus urbaine. Déjà 31 greffes ont fermé, ainsi que 62 conseils de prud'hommes (droit du travail) et 55 tribunaux de commerce ... / ... "

Par contre, le Président s'est fait discret sur la fiscalité (à l'exception de la taxe carbone) et n'a pas évoqué le bouclier fiscal. C'est dommage, puisque sa majorité dans les assemblées a réussit le tour de force de préserver au plus haut ledit bouclier. Bouclier qui dans une période où : "il va nous falloir faire reculer le chômage et l'exclusion" devient de plus en plus indécent !

" ... / ... Bercy a planché sur un article qui annulerait l'amendement Carrez qui prévoit une intégration des dividendes à 100% dans le calcul du bouclier fiscal.

Le texte de Bercy permettra de revenir à la réglementation actuellement applicable, qui ne prend en compte dans le calcul du bouclier que les 60% de dividendes taxés à l'impôt sur le revenu. Les 40% soumis à abattement d'impôt sur le revenu (venu compenser la disparition de l'avoir fiscal et éviter ainsi une double imposition à l'impôt sur le revenu et à l'impôt sur les sociétés) ne viendront donc pas peser dans la balance du bouclier fiscal ... / ... " - Source Challenges

Résultat : "Dans le cadre du collectif budgétaire, après la lecture au Sénat, la commission mixte paritaire (CMP) est revenue sur la disposition de l'Assemblée et a décidé d'étaler la mesure dans le temps, jusqu'en 2012. "On ne peut pas calculer le bouclier fiscal à partir de revenus minorés", a déclaré M. Migaud ... / ... " Source Les Echos Et bien, dans la France de Nicolas Sarkozy, SI !

Ainsi, aux vues de ce catalogue de promesses non tenues d'impuissance à régler les problèmes des français, le Président, nous aurait : «clairement envoyé le signal que ce n'est que rassemblés et unis, que nous pourrons préparer notre avenir et participer à la construction d'un monde nouveau» ?

Il est, pourtant, assez probable qu'il va être particulièrement difficile de nous refaire le coup d' : " Ensemble tout est possible"

Bonne année 2010 quand même !


Crédit et copyright dessins
Delucq
Gremi

31 décembre 2009

Après la "rupture conventionnelle", le MEDEF souhaite : La "mobilité professionnelle" sans retour !

Au MEDEF, à défaut d'avoir des idées pour embaucher, on n'en manque pas pour alléger les effectifs !

Le patronat a déja obtenu la fameuse rupture conventionnelle, qui permet à un employeur et un salarié de se séparer d'un commun accord. Rupture décrite sur le site du Ministère du travail

"Dans les conditions fixées par les articles L. 1237-11 à L. 1237-16 du Code du travail, issus de la loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » (JO du 26 juin), l’employeur et le salarié peuvent convenir d’un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie.

Cette rupture conventionnelle du contrat de travail obéit à une procédure spécifique : entretien(s) entre les deux parties, homologation de la convention… Elle est entourée d’un certain nombre de garanties pour le salarié et lui ouvre droit, dans les conditions de droit commun (activité préalable suffisante, recherche active d’emploi…), au bénéfice de l’allocation d’assurance chômage"

Mais, celà ne semblait pas suffir au MEDEF qui vient de proposer aux syndicats de modifier, encore une fois, la législation du travail pour permettre à un salarié de quitter son employeur d’un «commun accord» pour aller voir ailleurs, avec la «possibilité» de revenir si l’essai n’est pas concluant.

Oui, mais cette fois-ci, le patronat propose un nouveau mode de rupture "spécifique" du contrat de travail !

Ce que le Medef propose d’instituer à titre expérimental, sur une période de deux ans, c’est :

"un droit conventionnel prenant la forme d’un accord de mobilité professionnelle individuelle sécurisée" ouvert aux salariés avec deux ans d’ancienneté. En cas d’échec, le salarié aurait la possibilité de retrouver dans l’entreprise son ancien emploi ou un emploi équivalent dans les six mois suivant la rupture de son contrat, voire davantage si la période d’essai du nouveau poste, renouvellement compris, excède six mois. Le contrat serait rompu d'un "commun accord des parties... / ... "

ça c'est pour la théorie, mais qu'en sera t-il dans les faits ?

Tout salarié sait parfaitement que lorsqu'on s'est absenté durant un certain temps de son entreprise, il est particulièrement difficile de retrouver ses marques. De plus, pendant une absence prolongée, il est naturel pour l'entreprise de trouver un remplaçant pour le poste vacant.

Que se passerait-il, si le projet du MEDEF s'appliquait ?

Si l'employeur embauche quelqu'un à sa place, supprime le poste, réduit les effectifs ou n'a plus d'emploi équivalent à proposer, le salarié ne serait pas réintégré mais pourrait s'inscrire au chômage et aurait droit à une demi-indemnité.

Dans le détail :

Si le salarié ne peut retrouver son poste, l’employeur devrait lui faire part de cette impossibilité par écrit, dans le mois de sa demande, en lui indiquant la raison.

Le document patronal liste quatre raisons de refus :


– une embauche ultérieure destinée à compenser le départ du salarié ;
– la suppression du poste du salarié avec ou sans réorganisation destinée à compenser son départ ;
– la réduction des effectifs de l’entreprise en cours au moment de la demande de retour ou programmée ;
– l’absence d’emploi équivalent disponible.

Le salarié ne pouvant revenir à son poste bénéficierait d’une indemnité spécifique égale à la moitié de l’indemnité qui lui aurait été due au moment de son départ et de même nature juridique que l’indemnité de licenciement. - Source WK RH

Et les syndicats, fortement hostiles à cette proposition de préciser :

Quatre motifs -et pas des moindres- sont susceptibles de mettre en échec le retour du salarié. En effet, une embauche ultérieure pour remplacer le départ, la suppression du poste, une réduction d’effectifs ou l’absence d’emploi équivalant disponible sont autant de raisons légitimes justifiant qu’un employeur ne réembauche pas le salarié

"Ces modalités ne nous conviennent pas», a réagi Gabrielle Simon (CFTC), qui explique que «dans une mobilité sécurisée, il n’y a pas rupture du contrat de travail mais suspension comme dans le congé maternité

"Là, on prend les gens pour des imbéciles. Si l’indemnité est plus faible qu’à travers un licenciement ou une rupture conventionnelle, le salarié fera vite le calcul", commente Maurad Rahbi de la CGT - Source 20Minutes

Du côté du patronat, on affiche une bonne humeur manifeste quant à ce nouveau dispositif

"Je suis très fière au nom du patronat de proposer ce dispositif", a au contraire déclaré Dominique Castéra, DRH de Safran et chef de file de la délégation patronale. "Cela permet à un salarié qui souhaite réaliser un projet dans une autre entreprise et n'ose pas, d'avoir un droit de retour, certes encadré, dans son entreprise initiale, et sinon de bénéficier d'une indemnité.

Si le salarié a la conviction de faire quelque chose dans un nouveau cadre et que ça va marcher, c'est normal que ça démarre par une rupture du contrat" de travail, a-t-elle défendu.


Mine de rien, ce dispositif, pourrait être, fort intéressant, pour les entreprises qui ont des salariés "trop vieux" ou "trop remuants" et dont elles souhaitent se débarrasser à moindre coût !

"La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?" déclarait Laurence Parisot en prélude à l'adoption de la rupture conventionnelle.

C'est d'ailleurs une "formidable" réussite, puisque : En vigueur depuis maintenant un an, la rupture conventionnelle intéresse de plus en plus d’employeurs et de salariés. Le nombre de demandes reçues et homologuées par les directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP) augmente constamment.

Entre août 2008 et fin juin 2009, 111.670 demandes de rupture conventionnelle ont été homologuées. Le mois de juin 2009 est de loin le plus important, avec 17.173 demandes homologuées, soit 4.000 de plus que le mois précédent ! Employeurs et salariés semblent de mieux en mieux informés et de plus en plus séduits par ce nouveau mode de rupture du contrat de travail, qui a de beaux jours devant lui ! - Source Editions Tissot

Yves Nicol, avocat du droit du travail a sa petite idée sur le sujet

" ... / ... Je pense qu'il y a deux enseignements possibles :

- les ruptures se substituent à des licenciements et dans ce cas il est difficile de parler de rupture d'un commun accord....Je constate pour ma part que dans la majorité des cas, on utilise ce dispositif pour remplacer un licenciement. Voir ce que j'en pense ICI et lire les avantages et inconvénients ICI

- soit ce sont vraiment des ruptures d'un commun accord, qui ne substituent pas à des licenciements, mais alors ce dispositif entraîne une augmentation du nombre de demandeurs d'emploi et ce n'est peut-être pas la meilleure chose dans le contexte actuel ... / ... "

Devant ce "succès", il nous semble important de poser la seule question quoi vaille : Combien de nouveaux licenciements déguisés vont être issus du nouveau "dispositif" proposé par Dominique Castéra au nom du MEDEF s'il est validé par les pouvoirs publics et le parlement ?


Sources complémentaires
La Tribune
AFP/Google
Crédit image
Babouse




30 décembre 2009

Santé de l'industrie française : Liquidation judiciaire des motos VOXAN !

Ainsi, la marque de motos française VOXAN est morte si l'on en croît les journaux l'Auvergne et La Montagne :

" ... / ... L'ultime offre de reprise, qui émanait de la société FIL (Fortune immobilière du Luxembourg), a été déclarée irrecevable. Elle ne présentait pas les garanties bancaires correspondant à son engagement d'injecter plus d'une dizaine de millions d'euros notamment dans le rachat des actifs et le renflouement de la trésorerie de Voxan ... / ... "

On aura beau dire ce qu'on voudra, mais la disparition d'un entreprise est toujours quelque chose de grave. Néanmoins, dans cette période "d'écologisme extrême" pour cause d'élection régionales à venir, la mort d'un fabricant d'engins émettant du CO2 ne devrait pas lever les foules ni nos dirigeants politiques.

Et pourtant, il ne semble pas que les chefs de gouvernement ou les élus allemands, britanniques ou italiens aient particulièrement honte de : BMW, TRIUMPH, DUCATI, PIAGGIO et autres petits constructeurs autochtones qui pérennisent un savoir faire et transmettent beaucoup d'émotion à ceux qui les conduisent.

Mais si la France a un passé motocycliste : PEUGEOT, TERROT, RENE GILLET, Koehler-Escoffier, MONET GOYON, Gnôme et Rhône (voir Moto Histo ) cela fait bien longtemps qu'en haut lieu, on n'a plus d'yeux que pour l'automobile.

Pour quelle raison cet amour immodéré du quatre roues ?

Tout simplement parce que ce secteur de la production, est un des derniers, à être représentatif en France, en termes d'images et d'emploi. Quel politique ne s'est pas rendu dans une usine automobile pour parader, tout en oubliant de rappeler que de plus en plus de véhicules sont fabriqués ... hors de France.

Mais du moment que la photo est bonne !

Pendant que l'Etat paye plein pot ses différentes primes (CO2, casse) pour des véhicules majoritairement importés (merci le commerce extérieur !) il continue à négliger le deux roues motorisé qui, pourtant (n'en déplaise aux khmers verts également) est une partie du remède à l'engorgement des villes.

Pour en revenir à la marque VOXAN, on ne peut pas dire que son histoire aura été de tout repos

26 décembre 1995 : La société Voxan se lance à Issoire dans la fabrication de la seule moto française sur le marché mondial.

Mai 1997 : A l'étude depuis deux ans, la première version de la moto de grosse cylindrée Voxan quitte ses locaux pour des essais grandeur nature.

Janvier 1998 : Jacques Gardette, le père de la Voxan, est sacré Auvergnat de l'année par son défi de relancer l'industrie de la moto française.

Janvier 1999 : Le groupe Dassault entre dans le capital de Voxan.

23 mars 1999 : Le président, Jacques Chirac, se fait présenter deux exemplaires de la nouvelle moto française dans le parc de l'Elysée.

24 Août 1999 : Seule une centaine d'unités sont livrées à ce jour. Lors d'une conférence de presse, Jacques Gardette reconnaît : "Nous avons fait une bêtise en présentant la Voxan lors du salon du deux-roues à Paris, en septembre 1997 [...] Nous avons brûlé les étapes".

22 février 2000 : Jacques Gardette injecte de l'argent frais en cédant sa participation chez Biodôme, spécialiste dans le biomédical.

Janvier 2001 : Voxan réclame plus de place pour produire sa moto française à Issoire et menace d'aller voir ailleurs. Mais il lui faut trente millions de francs et les banques refusent de suivre.

29 juin 2001 : Le tribunal de commerce de Clermont Ferrand prononce la mise en liquidation judiciaire, avec une période d'observation de six mois, de la société Voxan.

21 décembre 2001 : Candidat à la reprise de dernière minute, le groupe suisse Merker se fait connaître lors de l'audience où le tribunal de commerce de Clermont Ferrand.

5 avril 2002 : Désistement du groupe Merker "pour cause de campagne de presse et de mauvaise volonté des salariés..." dissimulant en vérité une arnaque pure et simple de la part du groupe Merker.

18 juin 2002 : Le tribunal de commerce de Clermont Ferrand accorde la reprise de Voxan à la société de développement et de participation Guy Couach dirigée par Didier Cazeaux ... / .. Voxan repart avec 16 salariés et une production de 700 motos par an dès 2003.

18 avril 2003 : Sortie officielle de la première moto de la chaîne de montage à Issoire. Source Voxan Club de France

Mais cette "bonne nouvelle" pour les fans de la marque, n'aura qu'un temps, bien court !

Didier Cazeaux ambitieux déclarait le 19/4/2003 au site MOTO NET

" Je ne doute pas que dans deux ans, tout le monde dira que j'ai encore eu beaucoup de chances en prenant une place facile, mais il y a un an, il n'y avait pas la guerre au tribunal de commerce de Clermont pour reprendre cette affaire ... / ... Grâce à l'expérience que je commençais à avoir, j'avais de bonnes chances de sauver Voxan et il aurait été dommage de ne pas essayer de corriger cette véritable malédiction incompréhensible qui frappe la moto française. ... / ...

Quel sont vos objectifs ?

... / ... Nous allons produire 800 machines cette année, peut-être un peu plus, mais notre objectif le plus ambitieux est d'arriver à suivre la demande des concessionnaires. Il serait illusoire de ma part de vous dire qu'on va faire 2500 motos l'année prochaine et 10 000 l'année d'après .. / ...

Quel est votre seuil de rentabilité ?

Voxan sera rentable dès le 1er exercice ! C'est une règle que j'ai dans mes entreprises. Si Voxan n'était pas rentable dès le premier exercice, elle serait condamnée à mort d'une façon ou d'une autre à terme, et ça n'arrivera pas. ... / ... Nous avons investi 2,5 millions d'euros pour reprendre la production entre juin 2002 et avril 2003. ... / ... Donc, normalement, on va durer dans ce métier ! ... / ... "

Quelques mois plus tard, plombé par des difficultés (réseau et sous-traitants touchés par la crise ou devenus soupçonneux), la marque essayait de se relancer en signant un accord avec un nouveau réseau de distribution très ... exotique !

En 2006, la signature d'un partenariat avec Sidam Europe : Distributeur des marques chinoise Jialing, Jincheng, Lifan, Zongshen mais aussi Jianshe, Regal Raptor et CFMoto devait permettre une distribution dans les concessions du réseau Sidam à l'échelle européenne. - Source Moto Net

Puis une entrée en bourse sur le Marché Libre d’Euronext Paris en septembre 2007 (code MLVOX) devaient redresser la barre, bien mal engagée.

Or, le 1/04/2009 : " ... / ... Couach Yachts, la société de Didier Cazeaux qui lui avait permis de mettre la main sur Voxan, déposait une déclaration de cessation de paiement auprès du Tribunal de Commerce de Bordeaux. La direction du chantier naval invoquait les conséquences de la crise financières sur la solvabilité de ses clients et l'augmentation de sa dette suite au développement de navires de 50 m. ... / ... Didier Cazeaux avait largement communiqué sur le succès de sa reprise de Guy Couach lors de celle de Voxan. Or, une trésorerie fragilisée qui est aussi le lot de Couach Yachts, le chantier naval de yachts de luxe de l'entrepreneur girondin. produira t-elle un effet domino ? " écrivait MOTO Station

Depuis, seule la presse moto se faisait de temps en temps l'écho de quelques informations sur la marque. Et puis, l'information est tombée, il y a quelques heures : "Le constructeur de moto s'est vu signifié par le tribunal administratif de Clermont sa liquidation judiciaire" ... /...Créé en 1995, Voxan n'a jamais vraiment décollé. ... / ... cette fois, Voxan risque de rejoindre définitivement BFG, MF et Moto Boccardo au cimetière des marques françaises de motos. - Source France3

" ... / ... L'ultime offre de reprise, qui émanait de la société FIL (Fortune immobilière du Luxembourg), a été déclarée irrecevable. Elle ne présentait pas les garanties bancaires correspondant à son engagement d'injecter plus d'une dizaine de millions d'euros notamment dans le rachat des actifs et le renflouement de la trésorerie de Voxan, a expliqué cette source. Une autre offre, qui émanait de la Société de développement de moteurs (Sodemo), basée dans la Nièvre, près du circuit de Magny-Cours, avait finalement été retirée par cette dernière début décembre.


Voxan, dont la douzaine de derniers salariés (120 en 2001) va être licenciée, avait été créée en 1995 à Issoire (Puy-de-Dôme). La cotation de son titre au Marché libre d'Euronext Paris avait été suspendue en septembre dernier, lors de sa mise en redressement judiciaire. Il sera radié de la côte dans les prochains jours. L'entreprise auvergnate, dont le passif dépassait 5 millions d'euros, n'avait réalisé en 2008 qu'un chiffre d'affaires de 450.000 euros, avec moins de trente motos de 1.000 cm3 vendues. - L'Express.be

"En quatorze ans, la marque a autant fait parler d'elle pour ses déboires judiciaires que pour ses créations". Explique La Montagne

... / ... 2006 : Endettée à hauteur de deux millions d'euros, la société licencie vingt-deux des trente-quatre salariés de la société.
2008 : La ville d'Issoire, qui demandait l'expulsion de Voxan des locaux qu'elle lui avait loués, est déboutée par le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand"


Clairement, le désastre est le fait d'une aventure industrielle aventureuse. En effet, si Jacques Gardette, tel Bernard Palissy, s'est ruiné par pure passion, tous les autres investisseurs n'ont fait qu'enfoncer un peu plus la marque par incompétence ou opportunisme. Résultat : Grosse gueule de bois pour les salariés et les clients.

L'Etat pourra affirmer que ce n'est pas son rôle d'intervenir dans des entreprises privées dont la viabilité n'est pas démontrée.

Pourtant, Hervé Novelli ce matin sur Europe1 expliquait sans le moindre complexe le rôle du même état dans le financement des restaurants, dont plus de la moitié se sont vu offrir un cadeau de plusieurs milliards sans la moindre estimation de leur viabilité ! Au moins les salariés de la restauration auront le plaisir d'être augmenté directement par l'état - Source AFP/Google

C'est quand même dommage que le Président qui : "aime les usines" et déclarait en visite à l'usine SMART : "Mes prédécesseurs adoraient visiter des laboratoires. Moi, je préfère rencontrer de vrais gens" - Source Républicain Lorrain Ne se soit pas entiché de celle-ci !

C'est également dommage que le ministre de l'industrie ne se soit pas senti concerné. Mais après tout Christian Estrosi qui souhaite transférer le Musée National du Sport dans le chef lieu des Alpes-Maritimes ne se sent probablement pas concerné par la moto.

Bien que comme nous le rappelle MOTOMAG : " ... / ... Il est amusant de noter que, désormais, le sieur Estrosi se montre fier de son passé de pilote moto. Ce ne fut pas le cas il y a quelques années, quand il était ministre délégué à l’Aménagement du territoire, et refusait d’aborder le sujet dans ses interviewes… Aurait-il compris, désormais, que cet antécédent pouvait lui apporter de la notoriété ? "

En tous cas, ça n'aura pas servi à grand chose à la dernière marque de moto française, qui vient comme tant d'autres de rejoindre le musée des arts et traditions ... industrielles françaises !

Crédit images et photos
Voxan
Voxan.org

Absentéisme des élus : De la nocivité du cumul des mandats !

"Briguer un mandat auprès des électeurs, c'est bien, mais l'honorer correctement, une fois élu, c'est le minimum !"

Pourrait devenir le leitmotiv des électeurs de la région IDF, ayant pris connaissance, de l'article du journal Le Parisien sur l'absentéisme de certains élus au réunions du conseil régional.

Surtout que nous sommes, à quelques mois, des élections régionales !!!

En effet, à chaque élection, nombreux sont ces élus, qui disposent déjà d'un ou de plusieurs mandats et qui souhaitent en ajouter un nouveau sur leur CV. Si un certain nombre de partis ou formations politiques s'en émeuvent à l'occasion, le système de "collection" continue à bon train et donne à certaines assemblées, un air certain, de ... j'menfoutisme !

Comment ne pas parler de j'menfoutisme lorsqu'on apprend que :

"Les réunions du conseil régional d'Ile-de-France ne font pas souvent salle comble. Selon une enquête du Parisien publiée mardi 29 décembre, l'assiduité des 209 élus du conseil laisse à désirer. Le quotidien qui a dépouillé les feuilles de présence renvoie dos à dos la droite et la gauche. Ce sont pourtant deux figures de la majorité présidentielle qui remportent les palmes de l'absentéisme.

La secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet bat tous les records, avec un taux d'absentéisme de 75%. En 2005, elle n'a honoré qu'une seule et unique fois le conseil de sa présence. Elle est suivie par le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre qui affiche un taux avoisinant les 60%, "avec des apparitions au compte-goutte". Interrogé par Le Parisien, l'UMP Roger Karoutchi reconnait : "Le travail en région n'est pas valorisant. Le manque de contact avec la population conduit parfois à la déresponsabilisation."

Julien Dray, très présent pendant la tempête

.. / ... le socialiste Julien Dray a eu 34% d'absence, se plaçant dans la même catégorie que la ministre de la Recherche Valérie Pécresse (UMP) avec 35% d'absence. Le Parisien précise malicieusement que Julien Dray "au plus fort de la tempête médiatico-judiciaire qui le visait en 2008 (…) s'est montré plus présent à la région. Quant à Valérie Pécresse, depuis sa désignation comme tête de liste, elle n'a plus raté une réunion. Si prompte à vilipender les abus, Marine Le Pen n'honore que rarement ses collègues de sa présence avec un taux d'absence qui dépasse les 43%. Elle touche pourtant son indemnité mensuelle de 2.500 euros.

S'attaquer aux indemnités des absents

A droite comme à gauche, les responsables envisagent d'ailleurs de s'attaquer aux indemnités des absents. Roger Karoutchi soutient ce projet : "Deux mille euros par mois d'indemnités, c'est déjà une somme. Il faut assumer." Certains élus se souviennent de leurs années d'école et reprennent les bons vieux trucs du lycée, n'hésitant pas à signer la feuille de présence pour un collègue parti faire l'école buissonnière. Au cas où la gauche conserverait la région en 2010, la PS Michèle Sabban propose la mise en place d'une pointeuse." - Source Nouvel Obs

"Agenda trop chargé pour cause d'autres fonctions", répondront les ministres, mais surtout les députés ou sénateurs, qui sont régulièrement montrés du doigt, pour leurs absences dans les assemblées. Tout en apportant la preuve de la toxicité du cumul de mandats !

Les élus qui façonnent la loi applicable à tous les citoyens se devraient d'être exemplaire dans leur engagement. Se voir confier une responsabilité politique par le vote des français oblige à une implication identique à celle que chaque citoyen salarié montre quotidiennement dans les entreprises ou administrations de ce pays !

Or, d'après le New York Times : "la pratique du cumul de mandats concernait en 2008 la quasi-totalité des parlementaires français : 85% d’entre eux exerçaient un second mandat électif, contre moins de 20% des parlementaires en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni" - Source Gralon

Le cumul des mandats à ses partisans et ses détracteurs

Pour le cumul

Jacques Chirac, grand cumulard devant l’Eternel, déclara le 11/9/95 (depuis, il a changé d’avis) "un député ou un ministre qui n’a pas de mandat local, qui n’a pas l’obligation d’aller passer ses week-ends sur le terrain, sur les champs de foire, dans les quartiers difficiles, auprès des gens, eh bien il y a un grand danger qu’il devienne rapidement un apparatchik"

C’est l’argument le plus fréquemment employé par les défenseurs du cumul. Selon les cumulards, l’expérience acquise sur le terrain permet aux parlementaires d’élaborer des textes plus concrets, plus proches des besoins des Français.

- Pour le Sénat, l’argument est encore plus fort : L’article 24 de la constitution déclare que le Sénat assure « la représentation des collectivités territoriales de la République ». Les sénateurs affirme que justement, les détacher de tout lien local en leur interdisant le cumul leur ferait perdre leur caractère de représentants des collectivités locales.
- Les élus ne peuvent souvent financièrement pas se permettre d’exercer un seul mandat local. Surtout, le cumul des mandats est un moyen de palier à l’absence de statut de l’élu.

Contre le cumul

- L’argument financier n’est pas pertinent : d’abord parce qu’un cumul parfait des indemnités est impossible (1,5 fois l’indemnité parlementaire ). Et surtout, comment font ceux qui ne cumulent pas ?

Les arguments en faveur du non-cumul des mandats sont nombreux.

C’est Guy Carcassonne (spécialiste du droit constitutionnel) qui les a le mieux théorisés :

- la dérive de l’irresponsabilité : le cumul conduit à des délégations de signature. Les élus n’ont pas le temps d’exercer leur deux ou trois mandats.
- la dérive du localisme : le cumul des mandats conduit à des conflits d’intérêt + prééminence de l’intérêt local sur l’intérêt national.
- la dérive de la médiocrité (qui est plus discutable).

Quoiqu’il en soit, le cumul des mandats favorise l’oligarchie politique. Les femmes, les minorités, les jeunes - Source Reso

Et que répondent les deux champions de l'absentéisme au CG de l'IDF ?

Curieusement, on ne trouve aucune réaction, sur le blog, du pourtant prolixe, porte parole et donneur de leçons de l'UMP : Frédéric Lefebvre.

On pourra, néanmoins, consulter sa fiche sur le site du Groupe de la majorité présidentielle du CG de l'IDF pour s'apercevoir qu'il est toujours ... député : "Pour les élections législatives de 2007, il est désigné suppléant du député sortant de la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine, le centriste André Santini. Frédéric Lefebvre deviendra alors député le 20 juillet 2007."

Comme sur son blog d'ailleurs. Alors qu'André Santini est redevenu député depuis son départ du gouvernement !

Nostalgie ou oubli ?

Mais Frédéric Lefebvre ne fait-il, peut être que s''appliquer à lui même le télétravail qu'il explique avoir "brillamment défendu à l'Assemblée Nationale au travers de la : "prise en charge du contrat de services de communications électroniques des salariés par l'employeur" Ce qui pourrait expliquer sa faible assiduité ...

L'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, joint par LEXPRESS.fr, précise que NKM : " ... / ... défend beaucoup de dossiers au niveau régional. Et on met en avant l'efficacité de ses actions menées sur le terrain : "Les actions extérieures sont plus efficaces qu'à l'intérieur de l'Hémicycle, particulièrement pour l'Essonne, grand oublié de l'ordre du jour du conseil ... / ... " Sans bien entendu évoquer son travail ... ministériel.

A moins, que ce travail, ne soit pas si intense qu'on pourrait le croire ? Page de NKM sur le site du Groupe de la majorité présidentielle du CG de l'IDF

Luc Mandret, notre ami blogueur a consacré un article : "à la gabegie liée à cette non représentation dans les instances régionales. "NKM a participé à moins de 21 séances plénières, et son camarade Lefebvre à 34 séances. En 68 mois de mandature. 68 mois durant lesquels Monsieur Lefebvre et Madame Kosciusko-Morizet auront chacun touché 170,000 euros d'indemnités pour l'exercice de leur (non-)mandat.

On peut donc en conclure que la présence à une séance plénière du Conseil régional de Monsieur Lefebvre revient à 5000 euros, et de celle de Madame Kosciusko-Morizet à plus de 8 000 euros!
" - Source L'Express

"Une démocratie irréprochable" proposait Nicolas Sarkozy dans : "Mon projet : ensemble tout devient possible" (voir Slovar les Nouvelles du 29 décembre)

Il reste deux ans pour nous le prouver Monsieur le Président. Pourquoi pas en demandant aux élus de votre majorité de se prononcer clairement sur l'interdiction pure et simple de tout cumul abusif de mandats électoraux ?

Mais n'étiez-vous pas vous même, un fervent utilisateur dudit cumul et de ses effets pervers , puisque : député pendant 12 ans (de 1988 à 1993 puis de 1995 à 2002) vous n'avez pris la parole "que dix fois en séance","déposé aucun amendement" ... Ce qui, pour le député apparenté PS, René Dosière, correspond à "moins d'une heure de parole en douze ans de vie parlementaire" - Source Le Monde

C'est certain que Député maire, Président du Conseil Général des Hauts de Seine, Président de l'EPAD, ...


Bibliographie : "Le cumul des mandats électoraux - Ministère de l'Intérieur (Mis à jour le : 23/09/2005)

Crédit et copyright photos
Groupe de la majorité présidentielle du CG de l'IDF

29 décembre 2009

Les cadeaux du Président du "pouvoir d'achat" aux français pour 2010

ça doit cogiter ferme, en ce moment, chez Henri Guaino et ses scribes de l'Elysée, pour préparer le traditionnel discours de voeux du Président !

En effet, il faut permettre à celui-ci de nous expliquer en quelques mots, comment l'an 2009, si mauvais, aux dires de tous les économistes et organismes officiels, aura été une : "année de transition bien gérée par le Président, son gouvernement et sa majorité"

Transition, oui, mais vers où et quoi ? ça, personne ne le sait ! Mais :

- Avec des paradis fiscaux, loin d'avoir disparu (voir argentsale.org),
- Des banques qui fêtent joyeusement le retour aux profits (Fusions acquisitions en 2009) et en remercient au passage ... les contribuables,
- Un tissu industriel qui ressemble de plus en plus à une désertification désorganisée et
- Une dette devenue incontrôlable,

il va vraiment falloir déployer beaucoup de talent pour convaincre les français que : "la croissance, certes, légère, est une nouvelle fois au rendez-vous du 3ème trimestre comme au 2ème. A la veille de la nouvelle année, ces statistiques doivent nous donner espoir, mais doivent surtout nous convaincre qu'il faut poursuivre dans le sens qui a été choisi pour la France" comme l'a déclaré Frédéric Lefebvre (l'un des rois de l'absentéisme au Conseil régional d'Ile de France )

S'il est par contre un domaine où le Président ne cédera pas, c'est sur les impôts : Son ministre du Budget l' a réaffirmé : "il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts en 2010". "Les ménages ne payeront pas plus de prélèvements fiscaux au sens large du terme en 2010", a déclaré M. Woerth. "Les recettes ne viendront pas de l'augmentation des impôts, mais de l'activité". Il a de nouveau exclu tout assouplissement du bouclier fiscal, refusant toute exception à ce dispositif fiscal qui plafonne l'impôt d'un contribuable à 50% de ses revenus. "Sur le bouclier, on est très ferme, nous ne changerons pas les choses" - Source E24

Pas d'augmentation des impôts peut être mais quid des taxes ou prélèvements nouveaux ?

Il ne nous étonnerait pas que notre Président nous explique comment les autres chefs d'état et de gouvernement l'ont empêché de sauver la planète ! Et surtout que ce sont eux, qui sont responsables, du fait que la France va s'imposer unilatéralement une nouvelle taxe : La taxe carbone

En effet : "C'est le 1er janvier 2010 que la taxe carbone entrera en vigueur. Et pour éviter les mauvaises surprises, l'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a mis en ligne un outil permettant aux ménages de calculer le montant de cette nouvelle taxe tant contestée.

Combien vous coûtera la contribution climat-énergie, qui vise à taxer les énergies fossiles pour en diminuer la consommation au profit des énergies renouvelables ? ... / ... Contestée par les particuliers comme les professionnels, la taxe carbone dont le montant a été fixé à 17 euros par tonne de CO2, entrera en vigueur dès vendredi prochain. Son prix augmentera ensuite progressivement pour atteindre 100 euros en 2030. - Source Maxisciences

Autre conséquence de cette taxe : Les tarifs du gaz vont connaître une hausse de 3,14 euros/MWh pour le gaz naturel.

Et comme le slogan : "travailler plus pour gagner plus" est à ranger définitivement, au panthéon des déclarations politiques (du fait des plus de 4 millions de chômeurs et de précaires) le fameux pouvoir d'achat cher à notre Président va encore, au gré des augmentation traditionnelles de début d'année, se recroqueviller un peu plus !

Quelques hausses :

Santé
- Le forfait hospitalier va augmenter de deux euros passant de 16 à 18 euros.
- Les cotisations des mutuelles santé devraient augmenter d’au moins 3,9 %.

Transports
- La course de taxis va augmenter de 1,2% et le prix minimum, supplément inclus, passe de 6€ à 6€10.
- SNCF : les billets de TGV vont subir une hausse de 1,9%.
- Assurances automobiles : hausse moyenne de 5% ainsi que pour la taxe d’habitation.

Epargne
Doublement du «forfait social» instauré l'an dernier (taxe sur l'intéressement, la participation ou l'épargne salariale). «Remise en cause» de l'exonération de prélèvements sociaux dont bénéficiaient jusqu'à présent certains contrats d'assurance-vie en cas de décès du bénéficiaire.

Mas comme diraient certains élus de l'UMP, il y aura quelques "privilégiés"

Le Revenu de solidarité active (RSA) augmentera de 1,2%, à 460,09 euros pour une personne seule sans enfant. Par exemple pour un couple sans enfants ou une personne seule avec un enfant le RSA passera à 690,14, pour 3 personnes (couple avec enfant ou personne seule avec 2 enfants c’est 828,17 euros qui seront perçus par le foyer.

Le montant du Smic. Le Smic est porté à 8,86 euros l’heure, soit 1.343,77 euros mensuels bruts (quelque 1.056 euros nets) sur la base de 35 heures (Liste complète fournie par Le Télégramme )

Devant tant de difficulté à nous ciseler un discours encourageant, si Henri Guaino hésite, nous pouvons toujours lui conseiller de se replonger dans un texte fondateur du Sarkozysme présidentiel : "Mon projet : ensemble tout devient possible" qui reste une référence en termes de promesses à tenir, même ... pour 2010 !

1. Mettre fin à l'impuissance publique
2. Une démocratie irréprochable
3. Vaincre le chômage
4. Réhabiliter le travail
5. Augmenter le pouvoir d'achat

6. L'Europe doit protéger dans la mondialisation

7. Répondre à l'urgence du développement durable

8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement

9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite

10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves

11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux

12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation

13. Maîtriser l'immigration

14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables

15. Fiers d'être français


Bon courage, à lui et surtout aux français ...

28 décembre 2009

Plan emploi seniors : Laurent Wauquiez se complaît dans les mesures cosmétiques !

Laurent Wauquiez et le gouvernement n'en finissent pas de chercher des solutions pour améliorer la situation du chômage en France.

Après avoir officialisé le travail du dimanche sans qu'on puisse noter jusqu'à présent son résultat sur l'emploi, le gouvernement qui s'apprête à dévoiler aux français sa réforme des retraites (après les élections régionales bien entendu) essaye de nous faire croire à son nouveau dispositif emploi seniors.

Et oui, car pour vendre aux salariés un allongement de la durée de cotisation, il faut faire croire qu'on est en mesure de les prolonger au delà de 50 ans dans le monde du travail. Or, depuis des années, on sait qu'en France, les entreprises se sont délestées des salariés de 50 ans et + et surtout n'en recrutent quasiment aucun.

Que déclare Laurent Wauquiez à ce sujet : "Le secrétaire d'État a reconnu "deux points d'attention", "les seniors et le chômage de longue durée". "Cela me conforte dans ma détermination absolue d'appliquer les textes à la rentrée.

Il faut absolument que les branches et les entreprises bougent sur la place accordée aux seniors", a-t-il déclaré. Au 1er janvier, les employeurs comptant au moins 50 salariés s'exposent à une pénalité s'ils ne sont pas couverts par un accord de branche ou d'entreprise ou un plan d'action de trois ans pour l'emploi des seniors ... / ... " - Source Le Point

Bo, ça c'est pour la "media attitude" car dans la réalité, en lisant le dernier communiqué de la CGPME (23 décembre), on peut lire :

"La crise économique fragilise tout particulièrement les PME. La CGPME s'est donc fortement mobilisée pour alerter les pouvoirs publics sur les conséquences négatives en matière d'emploi, de la pénalité senior d'une part et de la surcontribution Agefiph (emploi des personnes handicapées dans les entreprises du secteur privé) d'autre part. Le gouvernement, conscient de la situation délicate des petites entreprises, vient d'accepter de laisser un délai supplémentaire de 3 mois aux PME de 50 à 300 salariés pour conclure un accord ou définir un plan d'action en faveur de l'emploi des seniors ... / ... "

Ce qui confirme, comme nous l'avons écrit à plusieurs reprises, que dans la mesure où cette pénalité ne sera applicable qu'aux entreprises de plus de 50 salariés, elle n'aura aucun effet sur l'emploi seniors.

En effet : Les entreprises de moins de 20 salariés représentent aujourd'hui environ 97% du parc français et ne sont donc soumises à aucune contrainte.

En ce qui concerne les grandes entreprises

A titre exemple, voici quelques bonnes pratiques identifiées dans le domaine du recrutement :

- la formalisation par l’entreprise de l’engagement de développer le recrutement de personnes seniors, demandeurs d’emploi ou retraités ; - la visibilité, en interne et en externe, de l’engagement de l’entreprise contre toute forme de discrimination à l’égard des seniors ; - la contractualisation des principes et des objectifs de non-discrimination avec les intermédiaires du marché de l’emploi (Pôle emploi, entreprises de travail temporaire…) ; - la réduction des risques de discrimination dans les processus de recrutement (recours au CV anonyme, collégialité des décisions de sélection…) ; - la méthode de recrutement par simulation : aptitudes révélées par des tests en coopération avec des intermédiaires du marché de l’emploi ; - l'Assessment Center : aptitudes révélées par mise en situation dans un centre d’évaluation de l’entreprise ; - le testing : audit sur les réponses aux candidatures confiées à un organisme interne ; - le tableaux de bord : sur les recrutements par tranche d’âge, par source d’embauche.

Ce catalogue de bonnes pratiques, remis par Nicole Notat à Laurent Wauquiez, sera "adressé aux branches, aux entreprises, aux partenaires sociaux, aux chambres de commerce, etc. Le but est que les plans d'actions des entreprises pour l'emploi des seniors piochent dans cette liste." Jobetic RH

En d'autres temps, ça nous aurait fait sourire ...

Ce qui faisait écrire au JDD le 21 décembre : "... / ... Seuls 1000 sites de plus de 300 salariés sont allés jusqu’à la signature. Il faut préciser que les PME sont exonérées du dispositif dès lors que leur branche a négocié. "Les entreprises ont réalisé tardivement qu’elles risquaient des sanctions. Certaines ont inclus les seniors dans la négociation annuelle sur les salaires, en toute fin d’année, pour lui donner davantage de poids", analyse Bernard Borrely, avocat en droit social chez Landwell, cabinet de PricewaterhouseCoopers ... / ... Le gouvernement fera les comptes à la mi-2010. A moyen terme, son baromètre est le taux d’emploi des 55-64 ans, actuellement de 38,1% ... / ... Les centrales syndicales, elles, peinent à y croire. "J’ai peur qu’il s’agisse surtout d’effets d’annonce, sans changements effectifs" et surtout : "Il n’y a aucune obligation de résultat". Et le JDD de préciser en conclusion : " Les seniors constituent la moitié des séparations à l’amiable"

Et, ça ne risque pas de s'améliorer !

"Le nombre de demandeurs d'emploi en fin de droits (sans indemnisation de la part du régime d'assurance-chômage) augmente de façon inquiétante. En 2010, plus de 1 million de demandeurs d'emploi seront dans cette situation" ... / ..." Signale FO. "... /... les indicateurs publiés le 28 décembre 2009, montrent que la crise a durablement exclu certaines populations du marché du travail : la durée d'inscription au chômage s'allonge et le nombre d'inscrits depuis plus d'un an a fortement augmenté en octobre (+ 2,4 %). Les chômeurs de plus de 50 ans, qui n'auront bientôt plus aucune dispense de recherche d'emploi, sont en forte augmentation (+ 1,4 %, à 644.800) ... / ... " - Source Les Echos

Néanmoins, il y a au moins un responsable politique pour se réjouir de la situation : Frédéric Lefebvre !

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a estimé que "les chiffres de novembre montrent que le chômage est stabilisé en France", après la publication jeudi du nombre de demandeurs d'emploi en novembre. "Les chiffres de novembre montrent que le chômage est stabilisé en France, le chômage des jeunes amorçant une baisse, ce qui mérite d'être souligné, et est bien sûr, le fruit des mesures mises en place par le gouvernement", écrit M. Lefebvre dans un communiqué. "Ces bons chiffres confirment que la reprise enclenchée est solide, et que les choix du gouvernement en 2009 ont été les bons, n'en déplaise au Parti Socialiste", poursuit le porte-parole ... / ... " - Source Le Point

Mais après tout, comme le faisait remarquer, avec virulence, l'acteur Jacques Weber : " ... / ... Mais, naturellement, ce n’est pas un hasard si on prend le plus vulgaire, le plus con, le plus effroyable qui soit pour parler à la population. La population est bête et imbécile donc il faut un bête et un imbécile pour leur parler ... / ... " - Source Nouvel Obs

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MINEFI

27 décembre 2009

Le dernier des chics en France sera de passer la nuit dans une ancienne prison reconvertie en hôtel 4 étoiles !

"C’est officiel depuis mardi 22 décembre, l’ancienne prison Saint-Anne, située près du palais des Papes, deviendra un hôtel de luxe 4 étoiles Plus. C'est la première fois qu’un ancien pénitencier français est transformé en luxueux hôtel ... / ..." Ecrit le site Zigonet

Bonne nouvelle diront certains qui vont pouvoir une fois les travaux terminés se donner pour des prix élevés le frisson en s'imaginant dans un épisode de Prison Break ou en se disant que leur chambre a peut être hébergé un assassin, un braqueur et pour les plus pervers : un violeur.

Ce joli conte de noël ne sera en tout cas pas perçu de la même façon par ceux qu'on entasse à quatre dans des cellules vétustes, ni par le personnel pénitentiaire qui ne cesse de prévenir sur les dangers du manque de place et de s'insurger contre des conditions de travail de plus en plus déplorables !

Exemple : Le 13 décembre dernier : Venu rencontrer l’équipe médicale de la maison centrale d’Ensisheim pour parler de santé en détention, le secrétaire d’État à la Justice, Jean-Marie Bockel, a été interpellé, hier, par le personnel pénitentiaire sur le non paiement des heures supplémentaires ... / ... À quinze jours de Noël, ils ont été « scandalisés » d’apprendre qu’ils ne toucheront pas le montant de leurs primes et de leurs heures supplémentaires du mois d’octobre, soit en moyenne 600 € par fonctionnaire.

... / ... Jean-Marie Bockel, qui a écourté sa visite de l’établissement pour discuter avec les représentants syndicaux, a admis des « difficultés budgétaires à financer les heures supplémentaires ». Le secrétaire d’État a expliqué que le recours aux heures supplémentaires, demandé au personnel par les établissements, a conduit « au doublement, puis au triplement voire au quadruplement des coûts » et a admis que « nous aurions dû les anticiper. » Il s’est engagé à « mettre la pression maximum sur Bercy afin qu’on puisse régler la question rapidement, dans les derniers jours de décembre ou les premiers de janvier. » ... / ... " Source L'Alsace

Mais aussi : "Le taux de suicide dans les prisons de France métropolitaine a quintuplé en 50 ans, constate l'Institut national d'études démographiques (INED) dans son dernier bulletin mensuel publié mercredi. Mais "contrairement aux idées reçues", la surpopulation carcérale et le suicide "n'évoluent pas de façon parallèle", selon l'INED.

Le taux de suicide en milieu carcéral est passé de quatre suicides pour 10.000 détenus en 1960 à 19 pour 10.000 en 2008, explique l'INED. Le niveau le plus élevé a été atteint en 1996 avec 26 suicides pour 10.000 détenus. Après une baisse au cours des dernières années, une "nouvelle augmentation" a caractérisé l'année 2008, précise cette étude publiée dans le bulletin "Population et sociétés" ... / ... " Source La Tribune

Ou bien : Etat des lieux des prisons en France : « une humiliation pour la République »

" ... / ... Malgré les recommandations du Comité européen pour la Prévention de la Torture (CPT) qui avait visité il y a quelques années des établissements pénitenciers à Lille et Toulon, la France ne fait pas face. On pourrait même dire qu’en la matière, la France mène parfois une politique de l’autruche quand on voit à quel point les lois pénitentiaires entrées en vigueur depuis cette visite ne respectent ni les recommandations du CPT, ni les règles pénitentiaires européennes. Les conditions de détention sont catastrophiques. La surpopulation carcérale conduit à des conditions d’hygiène et d’insalubrité insupportables, à une augmentation du nombre de détenus en cellule, créant des risques de conflits, de violences voire de suicides.

... / ... En observant la jurisprudence européenne, on constate que régulièrement, la France se fait condamnée par le Cour Européenne des Droits de l’Homme et ce pour diverses raisons ... / ... " Source Le Taurillon

Le problème, c'est que crise économique ou pas, les prisons sont systématiquement "zappées" des budgets et coûtent sans jamais ... rapporter le moindre Euro

Il est plus facile aux ministres en charge de la police et de la justice d'expliquer qu'après tout : Ce sont des canailles ou de la racaille ! Et comme nous sommes dans une période d'élection, ce qui a permis à notre président de ressortir son argumentation sécuritaire, vous pensez bien qu'on ne va pas perdre du temps sur les conditions de vie des détenus, alors qu'on fait la course aux électeurs d'extrême droite !

Mais pour en revenir à l'ancien pénitencier d'Avignon, il était bon de remplacer la racaille et le gibier de potence par quelque chose qui frappe le citoyen.

"Ainsi, l’ancienne prison Saint-Anne devrait devenir en 2013 un luxueux hôtel Marriott. Le début du chantier est prévu pour 2010 et le bâtiment a été vendu 2 millions d’euros pour des travaux estimés à 36 millions d'euros.

Pour l’architecte Michel Macary, qui a notamment conçu le stade de France et la Pyramide du Louvre, il s’agit avant tout là de "transformer un lieu de souffrance en un lieu de plaisir". L’hôtel devrait abriter 90 chambres pour une surface moyenne de 35 m² chacune, quelques suites de 55 m² et une suite présidentielle d’une surface de 140 m².

Le bâtiment disposera également d’un bar, d’une piscine extérieur, d’un spa, d’une salle de congrès de 700 sièges. A savoir également qu’il vous faudra débourser en moyenne 300 euros pour avoir le privilège de loger pendant une nuit dans cet endroit d’exception." - Source Zigonet

Sans commentaire ...


Photos
Prison Sainte Anne
Bibliographie
Les programmes immobiliers de la justice