21 novembre 2008

On n’est pas là pour se faire engueuler !!!

Si comme la majorité des français, militants inclus, vous êtes fatigués des péripéties socialistes. Si comme la même majorité, vous êtes las des incantations de notre Président et des ses Ministres, de la crise financière, économique, culturelle et tutti quanti ... C'est l'occasion de redécouvrir pendant un petit moment des types formidables que les media et la mémoire qu'on dit "collective" ont décidé de faire disparaître.

Boris VIAN vous connaissez ? de nom ? pas du tout ?

Voilà une autobiographie du personnage

Je suis né par hasard, le 10 mars 1920 à la porte d'une Maternité, fermée pour cause de grève sur le tas. Ma mère, enceinte des oeuvres de Paul CLAUDEL ( c'est depuis ce temps-là que je ne peux plus le blairer ), en était au treizième mois et ne pouvait attendre le Concordat. Un saint homme de prêtre qui passait par là me ramassa et me reposa : j'étais effectivement très laid ( de cette époque date cependant ma goupillonophobie bien connue ). Par bonheur, une louve affamé, et qui venait de donner le jour à Pierre HERVE ( j'ai donc exactement le même âge que lui, ce qui est en parfait accord avec les théories d'Einstein relatives à la simultanéité ), me prit sous son élytre et me donna à boire. Je grandis en force et en sagesse, mais je restais toujours aussi laid quoique orné d'un système pileux discontinu, mais toujours très développé. En fait, j'avais la tête de la Victoire de Samothrace.

A sept ans, j'entrais à l'Ecole Centrale, et j'en ressortis trois ans plus tard, en 1942, complètement affolé par l'hydrodynamisme du cours de Monsieur BERGERON. Je ne prévoyais pas, à ce moment-là, que douze ans après, en 1946...Mais n'anticipons pas.

En 1938, j'abordais l'étude de la trompinette bonbon, et je commencais à jouer Armstrong, mais j'abandonnai vite, afin de ne pas priver de son gagne-pain : en raison des préjugés raciaux, j'étais trop nettement avantagé par un teint vert d'un effet gracieux.

En 1941, le 18 avril, exactement, je rencontrai le fameux Claude ABADIE, actuel directeur de la Compagnie de Suez, membre éminent de la Synarchie, et joueur de clarinette. Il me prit sous son abatis, et, grâce à notre féconde collaboration, l'orchestre Claude ABADIE remporta, en 1945, en dépit de la présence, dans ses rangs, de l'indésirable Claude Léon, fumeur d'opium sans vergogne et assassin à ses moments perdus ( il prétend être, en réalité, un justicier ), divers championnats internationaux.

Tout d'un coup, ma physionomie se transforma, et je me mis à ressemblé à Boris VIAN, d'où mon nom. Sans entrer dans les détails, je vous signale qu'à une époque indéterminée de vie, je restai trois ans et demi à l'Association française de Normalisation, détruite depuis par un incendie allumé par les soins de Jacques LEMARCHAND, dissimulé entre deux parenthèses.

Raymond QUENEAU me rencontra à la pêche à la ligne, que je ne pratique pas, et , séduit par mon drive, me proposa un galop d'essai. Ce que je fis. Le reste appartient à l'histoire. J'ai un mètre quatre-vingt-six pieds nus, je pèse assez lourd, et je place avant tout les oeuvres d'Alfred JARRY, la fornication, Un Rude Hiver et mon épouse bien aimée.

Je n'oublie pas, mais venant ensuite, la musique de la Nouvelle-Orléans, Duke ELLIGTON, Lana TURNER, Ann SHERIDAN, les symphonies du commodore, W. SPOTLIGHT pour double cloche et pétrolette d'harmonie, la peinture à l'huile que je pratique avec un bonheur rare, la moustache de mon vénéré Jean ROUSTAND, les filles du Jazz-Club-Universitaire ( surtout une blonde en robe vert... Mais n'insistons pas ), le two-beat ( ceci n'est pas une allusion sexuelle ) et la mère de Chaput.

Je déteste Paul CLAUDEL ( je l'ai déjà dit, mais c'est agréable à dire, et c'est pour ca que je n'ai jamais rien lu de lui ) , le grand Meaulnes, Alain ( pas mon frère qui est un type completement fou ), Péguy, le violon de jazz tel que le pratiquent les français, les oeuvres d'imagination, les mensonges et les appareils petit format, Ivan le Terrible, Léonard FATHER, Edgard JACKSON, Le Dictateur, Dumont d'Urville, Monseigneur Suhard, le pape ; Bardotin, je l'aime bien. J'aime pas non plus les poitrines plates ( pour les femmes ) , les endives, la merde, sauf quand elles sont bien accommodées. Je cherche un appartement de cinq pièces, tout confort. J'ai eu une vie mouvementée, mais je suis prêt à recommencer.


Déroutant ? Certes, mais jamais politiquement correct durant toute sa (courte vie) vie.

Si les érudits vous citerons "l'écume des jours" les mélomanes son amour du Jazz, les initiés ses poèmes dont le terrible "Je voudrais pas crever", d'autres moins érudits, moins mélomanes et pas initiés, auront retenu quelques unes de ses chansons dont le célèbre "On n’est pas là pour se faire engueuler". et oui, on pouvait avoir écrit "le Déserteur" et être capable de produire une pochade qui fut longtemps après reprise par Coluche et le Grand Orchestre du Splendid.

Pour les plus vieux qui ont envie de se replonger dans la vie de comète qui fut celle de Boris VIAN et les plus jeunes qui auraient envie de découvrir un artiste non formaté et non formatable, un site Web, très complet, Le petit cahier du grand BORIS VIAN regroupant plus de 400 pages de ou sur Boris VIAN (Chansons, Biographie, Bibliographie, Citations, Poèmes, Analyses de textes, Extraits de livres, ...) est disponible

En attendant de savoir qui dirigera le PS, qui quittera le gouvernement en 2009, si Carla sortira un nouveau CD, nous vous donnons ci-dessous les paroles de "On n’est pas là pour se faire engueuler" et une vidéo uniquement musicale de l'interprétation de Michel.

Have fun !!!

Un beau matin de juillet, le réveil
A sonne dès le lever du soleil
Et j’ai dit à ma poupée: faut te s’couer
C’est aujourd’hui qu’il passe
On arrive sur le boulevard sans retard
Pour voir défiler le roi d’Zanzibar
Mais sur-le-champ on est r’foulés par les agents

Alors j’ai dit

On n’est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n’est pas là pour se faire piétiner
On est là pour voir le défilé
Si tout le monde était resté chez soi
Ça f’rait du tort à la République
Laissez-nous donc qu’on le regarde
Sinon plus tard quand la reine reviendra
Ma parole, nous on r’viendra pas

L’jour de la fête à Julot, mon poteau
Je l’ai invité dans un p’tit bistro
Où l’on sert un beaujolais vrai de vrai
Un nectar de première
On est sorti très à l’aise et voilà
Que j’ai eu l’idée de l’ ram’ner chez moi
Mais j’ai compris devant l’ rouleau à pâtisserie

Alors j’ai dit

On n’est pas là pour se faire engueuler
On est venu pour faire une ‘tite belote
On n’est pas là pour se faire assommer
On est là pour la fête à mon pote
Si tout le monde restait toujours tout seul
Ça serait d’une tristesse pas croyable
Ouvre ta porte et sors des verres
Ne t’obstine pas ou sans ça l’ prochain coup
Ma parole, j’ rentre plus du tout

Ma femme a cogné si dur cett’ fois-là
Qu’on a trépassé l’ soir même et voilà
Qu’on se r’trouve au paradis vers minuit
Devant Monsieur Saint Pierre
Il y avait quelques élus qui rentraient
Mais sitôt que l’on s’approche du guichet
On est r’foulés et Saint Pierre se met à râler

Alors j’ai dit

On n’est pas là pour se faire engueuler
On est v’nus essayer l’auréole
On n’est pas là pour se faire renvoyer
On est morts, il est temps qu’on rigole
Si vous jetez les ivrognes à la porte
Il doit pas vous rester beaucoup d’ monde
Portez-vous bien, mais nous on s’ barre
Et puis on est descendus chez Satan
Et là-bas c’était épatant!…

C’qui prouve qu’en protestant quand il est encore temps
On peut finir par obtenir des ménagements !…

Boris VIAN

C'est Vendredi et on parle de Slovar

Vendredi l'Hebdo c'est aujourd'hui et l'article que Slovar les Nouvelles a consacré à la Présidence de l'Union Européenne est publié en page 5 sous le titre "Sarkozy redoute de revenir aux affaires domestiques"

Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles

Nicolas Sarkozy est un démocrate au sens politique et institutionnel du terme. Il l'a prouvé en acceptant la victoire de l'opposition lors des dernières consultations électorales en France. Devenu par le principe de la Présidence tournante de l'Union Européenne, il est entre temps devenu le Chef de plus de 460 millions d'habitants jusqu'à fin 2008.

Au fait, c'est qui et comment fonctionne la Présidence tournante de l'UE ?

La présidence tournante permet à des minorités d'accéder au pouvoir et de faire prévaloir leur point de vue. Elle évite les problèmes de susceptibilité et de jalousie entre pays ou communautés. Elle permet de régler les problèmes de succession ; elle évite les interminables négociations et blocages pour savoir qui prend la présidence d'une institution. Chaque pays accède à la présidence du Conseil européen et du Conseil de l'Union européenne à tour de rôle. La rotation s'effectue tous les six mois, dans l'ordre alphabétique du nom de chaque État membre dans sa langue officielle. Ceci donne aux pays à faible population la possibilité d'avoir une influence sur les décisions prises au sein de l'Union européenne.

... / ...

Bien qu'hyper actif comme Président de l'Union en ce qui concerne la crise économico financière (organisation du G20) et nous l'avons dit, démocrate. Lorsqu'il s'agit de cette présidence, le naturel revient au galop et sa tendance à tout vouloir piloter (puisque seul compétent) reprend le dessus.Et pourtant, démocratie oblige, il doit rendre la Présidence de l'Union (ce qui jusqu'à présent n'a jamais posé de problème) en 2009. Mais fait nouveau : Il veut la conserver ... pendant encore deux ans ... / ... Lire l'intégralité de l'article

Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

20 novembre 2008

Communiqué du "Parti de Gauche"

Slovar les Nouvelles l'a souvent écrit : Tous ceux qui lui envoient des informations concernant la gauche et son avenir sont les bienvenus. Fidèles à nos engagements, nous publions les communiqués de TOUS ceux qui nous les ont fait parvenir.

L'équipe de Jean-Luc MELENCHON nous a fait parvenir un communiqué concernant la réunion de lancement du "Parti de Gauche" le 29 Novembre 2008.

Petites et grandes, les bonnes nouvelles se succèdent. Grâce à l'intervention de la majorité de gauche de la ville de Saint-Ouen (93), nous disposons enfin d'une salle pour notre grande réunion publique de lancement du 29 novembre. C'est un espace immense et magnifique, le gymnase de l'Ile-des-Vannes à l'Ile-Saint-Denis. Maintenant, c'est la course pour l'aménager ! Une urgence succède à une autre. Nous résolvons toutes les difficultés une à une avec une seule et même "recette" : l'aide spontanée que nous proposent tous ceux qui veulent nous soutenir. Dès lors tous les obstacles s'effacent. Si l'on pouvait résoudre de la même manière la recherche de notre local...

Et puis la grosse bonne nouvelle de la semaine, c'est bien sûr le résultat de la rencontre entre le PG et le PCF. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu des responsables de gauche heureux de se retrouver !

Car la convergence entre le PG et PCF rend possible un front large et ouvert de rassemblement pour les prochaines élections européennes. C'est un chemin qui s'ouvre pour tous ceux qui veulent exprimer la volonté majoritaire à gauche d'une autre Europe démocratique et sociale en rupture avec le traité de Lisbonne et les traités européens actuels. Et pour nous, c'est la confirmation quasiment immédiate que la fondation du Parti de Gauche ouvre de nouveaux horizons à la gauche.



Sources, crédits et contacts
Parti de Gauche http://www.lepartidegauche.fr/

Jaurès reviens !!! Ils se sont fourvoyés

Ah Jaurès ! Il en aura fait des émules parmi les candidats à ... quelque chose.

Qu'ils ambitionnent de diriger une municipalité, un département, une région ou même la nation, tous nos politiques cherchent à retrouver les accents du fondateur de l'Humanité.

Même l'ancien maire de Neuilly sur Seine lorsqu'il en a besoin est capable de l'évoquer.

Que reste t-il de l'humaniste, militant de la paix et fondateur du Parti Socialiste ?

Et bien à part des citations et des réflexes mémoriels, il existe une fondation Jean Jaurès.

Et que fait-elle cette fondation qui porte le nom du Grand Homme ?

NOTRE AMBITION
Être le lieu de la rénovation de la pensée socialiste en portant à la fois une vision globale et des solutions concrètes.
NOTRE HORIZON
2012, parce que... cette date marquera notre vingtième anniversaire.
NOTRE SPECIFICITE
Le travail collectif. Réunir des femmes et des hommes d’horizons divers – responsables politiques, dirigeants syndicaux, dirigeants d’entreprises, experts et universitaires pluridisciplinaires – qui, trop souvent, ne travaillent pas de concert. Mettre cette production au service de chacun, au service du bien commun.

NOTRE STRATEGIE

... / ... une structure stable et pérenne grâce à Pierre Mauroy, qui a créé la Fondation et préside son Conseil d’administration ;
une bonne distance par rapport au politique ;
une réputation de qualité ; un réseau international dense, construit dans la durée et dans l’action ;
un centre d’archives sur le socialisme aujourd’hui sans équivalent ;
une présence sur le terrain, au service de la démocratie, sur tous les continents.

Le reste, tout le reste, va changer. Tant de choses, en effet, ont évolué depuis la création de la Fondation. La mondialisation s’est accélérée. Le paysage intellectuel s’est enrichi de nouveaux think tanks. Les outils de diffusion des idées se sont diversifiés ... / ...

Qui fait partie de son conseil d'administration ? En ce qui concerne les français (très majoritaires puisqu'il ne sont que 7 à ne pas l'être)

On y trouve des politiques

SEYBAH DAGOMA : Avocate ; adjointe au Maire de Paris, chargée de l’économie sociale et solidaire - GAETAN GORCE Député de la Nièvre ; maire de La-Charité-sur-Loire - BENOIT HAMON : Député européen ; secrétaire national du PS chargé du « Projet européen »; fondateur avec Noël Mamère du think tank « La Forge » - ADELINE HAZAN Maire de Reims ; secrétaire nationale du PS chargée des Droits de l’Homme - AURELIE FILIPPETTI Députée de Moselle ; porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ; romancière - ANNE HIDALGO Première adjointe au Maire de Paris, chargée de l’urbanisme et de l’architecture ; conseillère régionale Ile-de-France - PIERRE MOSCOVICI : Député du Doubs ; secrétaire national aux relations internationales au PS - HUBERT VEDRINE : Ancien ministre des Affaires étrangères ; président de HVConseil - HENRI WEBER : Député européen ; secrétaire national du PS chargé de la formation - THIERRY PECH : Secrétaire général de « La République des Idées »

Des intellectuels ou des universitaires

DANIEL COHEN : Professeur de sciences économiques, Ecole Normale Supérieure, Paris ; directeur du Centre pour la Recherche Economique et ses Applications (CEPREMAP) ; membre du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier Ministre - FRANÇOIS BOURGUIGNON : Directeur de l’École d’économie de Paris ; premier vice-président de la Banque mondiale à Washington entre 2003 et 2007 - - OLIVIER FERRAND Président du think tank « Terra Nova » et responsable national du PS pour les questions européennes et internationales - DOMINIQUE GOUX : Chef de la mission Animation de la recherche de la DARES (ministère du Travail) ; professeure associée d’économétrie appliquée à l’Ecole Normale Supérieure - BERTRAND HERVIEU : Sociologue ; secrétaire général du Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - PIERRE JACQUET
Directeur de la stratégie et économiste en chef à l’Agence française de développement (AFD) ; professeur d’économie politique internationale et Président du département « Sciences humaines, économie, gestion, finance » à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC) - YVES LICHTENBERGER : Président de l’Université de Marne-la-Vallée ; professeur de sociologie et chercheur au Latts (Université de Marne-la-Vallée) - MARC LAZAR : Professeur des Universités, directeur du Programme doctoral en histoire de Sciences Po-Paris - JEAN-LOUIS MISSIKA : Professeur de sociologie des médias à Sciences Po-Paris ; adjoint au Maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités - BERTRAND MONTHUBERT : Professeur de Géométrie, Université de Toulouse II ; président de Sauvons la recherche - PASCAL PERRINEAU : Professeur de science politique à Sciences Po-Paris ; directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) - MICHEL WIEVIORKA : Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) ; directeur du Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS/EHESS-CNRS) ; président de l’Association internationale de sociologie AIS/ISA - JEAN PISANI-FERRY : Professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine et à l’Ecole poly-technique - LAURENCE TUBIANA : Directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) ; directrice de la Chaire « Développement Durable » de Sciences Po-Paris

Des hauts fonctionnaires

PASCAL LAMY : Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) - PIERRE LEVY : Directeur du Centre d’Analyse et de Prévision, Ministère des Affaires étrangères - DOMINIQUE MEDA : Directrice de Recherches en sociologie au Centre d’Etudes de l’Emploi (CEE) - ANTOINE GARAPON : Secrétaire général de l’Institut des Hautes Etudes sur la Justice ; ancien juge des enfants ; membre du comité de rédaction de la revue Esprit ; directeur de la collection Bien commun aux Editions Michalon - JEAN-MICHEL SEVERINO : Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) - NICOLAS THERY : Conseiller principal, Direction générale « Environnement », Commission européenne -

Le monde des arts et spectacles

BERNARD MURAT : Réalisateur de cinéma et metteur en scène de théâtre - JOEL ROMAN : Editeur ; philosophe ; président de « Sauvons l’Europe » - JEAN-NOEL TRONC : Président de Canal+ Pologne et de Media Overseas - OLIVIER MONGIN : Directeur de la revue Esprit - JEAN-MICHEL ROSENFELD : Président honoraire de la Scène nationale de Créteil -

Et même des entrepreneurs ou dirigeants d'entreprises

CRISTINA CONRAD : Présidente de l’Ordre des architectes d’Ile-de-France - FREDERIC MICHEL : Ancien directeur et fondateur du think tank international Policy Network ; Partner chez ReputationInc - MATTHIEU PIGASSE : Vice-président Europe de la banque Lazard - FRANÇOIS VILLEROY DE GALHAU : Président-directeur général de BNP-Paribas Personal Finance

Qu'organisent-ils ?

Extrait du programme de séminaires

Séminaire « Socialisme » 2008-2009
Fondation Jean-Jaurès / OURS / Université Paris I Panthéon-Sorbonne
La communication des socialistes, XXe-XXIe siècles : regards d'acteurs et de chercheurs
Les séances se dérouleront les mercredis de 17 h à 19 h au siège de la Fondation Jean Jaurès et de L'OURS : 12 cité Malesherbes, 75009 Paris.
Mercredi 26 novembre 2008 :
« Les films des socialistes : propagande et éducation des années 1930 à nos jours »
Lundi 15 décembre 2008 :
« L’Unité, du journal à la base de données »
Mercredi 21 janvier 2009 :
« La télévision et les socialistes, de Guy Mollet à François Mitterrand »
Mercredi 4 mars 2009 :
« Le tournant de la communication du parti d'Épinay »
Mercredi 8 avril 2009 :
« La communication de Michel Rocard, 1969-1994 »
Mercredi 13 mai 2009 :
« La communication des socialistes, de l’opposition au pouvoir, 1979-1986 »
Mercredi 3 juin 2009 :
« Le tournant des années 1990 : face aux nouvelles règles de la communication »
Mercredi 17 juin 2009 :
« Désirs d’Avenir et la campagne web présidentielle de Ségolène Royal en 2007 »

Organise des groupes de travail

Sous le signe de la pluralité

Nous croyons à l'élaboration collective : nous lançons des groupes de travail, nous ne commandons pas des ouvraves à une personnalité. Nous croyons à la confrontation de regards différents : nous avons l'ambition de faire travailler ensemble, à la Fondation, des hommes et des femmes qui ne travailleraient pas ensemble ailleurs : universitaires, intellectuels, hauts fonctionnaires, syndicalistes, responsables politiques...

Quinze nouveaux groupes de travail ouvrent le débat sur :

* Les crises sanitaires, environnementales, financières et internationales ;
* Les nouvelles frontières ;
* Le changement climatique ;
* Les biens publics globaux ;
* La politique africaine de la France ;
* Le progrès ;
* L'autorité ;
* L'émancipation ;
* La loi ;
* Le clivage gauche-droite ;
* L'identité idéologique de l'UMP ;
* L'analyse critique du capitalisme ;
* Les jeunes ;
* Vivre avec 1000 euros ;
* La décentralisation.

On peut aussi y lire des exemplaires du journal l'Unité publié de 1972 à 1986 et surtout se pencher sur la photothèque dont les archives ne commencent qu'à partir de l'année 1967 et surtout s'arrête à 1991.

Et dire qu'avec tout ça, il faut remonter à 1981 et 1988 pour avoir été le parti du Président de la République ?

Et lorsqu'on voit ou entend les débats au PS notamment depuis le Congrès de RENNES, on se demande bien à quoi peut servir la fondation puisque de plus en plus de groupe de réflexion, de pensée, participatifs, think tanks et autres lieux de débats font émerger des nouveaux concepts, modes de gouvernance tous aussi fumeux les uns que les autres. Une question toutefois, se pose : Les salariés et les gens de la "vraie" vie, sont-ils seulement des objets d'étude ou bien ont-ils été oubliés dans la casting du Conseil d'Administration ?

Quant aux discours de Jean Jaurès, la base de données précise : "Cette base de données permet aux internautes de retrouver l’intégralité des débats des congrès, des conventions nationales et des comités directeurs du Parti socialiste de 1971 à 1997"

Alors, il faut se rendre sur le site de la Fondation Gabriel PERI pour en trouver un : Les deux méthodes, Lille, 26 novembre 1900

Le 26 novembre 1900, cinq ans avant l’unification du congrès du Globe, quelque huit mille socialistes des différents partis alors existants en France, assistent, à l’hippodrome de Lille, à une réunion contradictoire entre Jaurès et Guesde. Les deux dirigeants s’expliquent à propos de leur attitude pendant l’Affaire Dreyfus ; donnent leur point de vue sur la participation à des « gouvernements bourgeois », sur le socialisme municipal.

Mais on retiendra surtout la controverse doctrinale : réforme ou révolution ?

Citoyens,

Le plus grand plaisir que vous puissiez nous faire, ce n’est pas de nous acclamer, c’est de nous écouter. C’est un grand honneur pour le Parti socialiste d’instituer des débats comme celui de ce soir et je crois pouvoir dire qu’il est le seul parti qui ait assez de foi dans la puissance de ses principes pour instituer ainsi entre ses militants un débat politique.

Nous n’avons rien à cacher, nous sommes le parti de la discipline dans l’action, prêts à nous incliner toujours pour la conduite à tenir devant la décision régulière du parti organisé, mais nous sommes en même temps le parti de la liberté, toujours à l’éveil sur les meilleurs moyens d’émanciper le prolétariat. Je suis venu m’expliquer ici sans violence aucune, mais sans aucune réticence.

L’origine du dissentiment.

D’où est né, quand et comment, le dissentiment entre Guesde et moi ? Et quand je dis Guesde et moi, il est bien entendu qu’il ne s’agit pas d’une misérable querelle personnelle. Le débat, le dissentiment entre nous est bien plus noble et en même temps plus grave, puisqu’il s’agit non pas de vieilles et odieuses rivalités dont ont parlé nos ennemis communs, mais d’un dissentiment de tactique et de méthode que nous avons le devoir de soumettre au parti et que le parti jugera souverainement ! (Bravos) Eh bien ! quand donc est né ce dissentiment ?

On a dit, on a répété qu’il avait pris naissance à l’entrée d’un socialiste dans un ministère bourgeois et, en effet, cet événement a aggravé, a accusé les dissentiments de méthode qui existaient déjà et je m’expliquerai bientôt là-dessus, mais il ne l’a point créé. Le dissentiment existait déjà, il s’était déjà manifesté à propos de l’affaire Dreyfus.

Vous vous rappelez, en effet, que pendant que plusieurs de nos compagnons de lutte et moi, nous étions engagés dans cette bataille, résolus à la mener jusqu’au bout, il apparut, dès le mois de juillet 1898, un manifeste du conseil national de nos camarades du Parti ouvrier français et ce manifeste avertissait les travailleurs, avertissait les prolétaires de ne pas s’engager trop avant dans cette bataille et de réserver leurs forces pour la lutte de classes.

Plus tard, quand parut le manifeste retentissant au lendemain de l’entrée de Millerand dans le ministère, le manifeste déclarait qu’il était du devoir des socialistes, non pas seulement de parer à cet événement particulier, mais de corriger, de redresser des déviations qui, d’après le manifeste, remontaient à deux années au moins. C’était encore une condamnation nouvelle de la tactique que plusieurs d’entre nous avions suivie, à propos de l’affaire Dreyfus.

Et plus récemment, dans le discours qu’il prononçait à la mort de Liebknecht, dans la salle Vantier, Guesde, revenant sur cette question redoutable, déclarait une fois de plus que nous avions eu tort d’entrer dans une bataille mal engagée - que nous avions ainsi servi les intérêts du nationalisme - non, que c’était à la bourgeoisie de réparer les erreurs de la société bourgeoise et qu’enfin, par cette lutte, nous avions déserté le terrain de la lutte de classes. J’ai donc le droit de dire, sans que nul puisse me démentir, que ce n’est pas à propos de la question Millerand que le dissentiment des méthodes s’est produit pour la première fois entre nous, mais que c’est à propos de l’affaire Dreyfus et que c’est à partir de ce moment. ... / ...

Je crois que mes paroles ne peuvent blesser personne. J’ai résumé précisément les objections dirigées contre nous par les contradicteurs et j’ai dit tout de suite : puisque, à propos de ce conflit qui a ému toute l’humanité pensante et où nous avons cru devoir prendre parti, non seulement pour défendre la personne humaine outragée, mais dans l’intérêt même du prolétariat ; puisque, à propos de ce conflit, on a dit que nous avions abandonné le terrain du socialisme, le terrain de la lutte de classes, je dis que la première question que nous devons poser est celle-ci : Qu’est-ce donc que la lutte de classes ? Que signifie ce principe si souvent invoqué et si rarement défini ?

La lutte de classes.


À mes yeux, citoyens, l’idée de la lutte de classes, le principe de la lutte de classes, est formé de trois éléments, de trois idées. D’abord, et à la racine même, il y a une constatation de fait, c’est que le système capitaliste, le système de la propriété privée des moyens de production, divise les hommes en deux catégories, divise les intérêts en deux vastes groupes, nécessairement et violemment opposés. Il y a, d’un côté, ceux qui détiennent les moyens de production et qui peuvent ainsi faire la loi aux autres, mais il y a de l’autre côté ceux qui, n’ayant, ne possédant que leur force-travail et ne pouvant l’utiliser que par les moyens de production détenus précisément par la classe capitaliste, sont à la discrétion de cette classe capitaliste.

Entre les deux classes, entre les deux groupes d’intérêts, c’est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire et du capitaliste qui veut le réduire ; du salarié qui veut affirmer sa liberté et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance.

Voilà donc le premier élément de la lutte de classes. La condition de fait qui le fonde, qui le détermine, c’est le système de la propriété capitaliste, de la propriété privée. Et remarquez-le bien : comme ici il s’agit des moyens de travailler et, par conséquent, des moyens de vivre, il s’agit de ce qu’il y a pour les hommes d’essentiel, de fondamental, il s’agit de la vie privée, de la vie de tous les jours. Et, par conséquent, un conflit qui a, pour principe, la division d’une société en possédants et non-possédants n’est pas superficiel ; il va jusqu’aux racines mêmes de la vie.

Mais, citoyens, il ne suffit pas pour qu’il y ait lutte de classes qu’il y ait cet antagonisme entre les intérêts. Si les prolétaires, si les travailleurs ne concevaient pas la possibilité d’une société différente, si tout en constatant la dépendance où ils sont tenus, la précarité dont ils souffrent, ils n’entrevoyaient pas la possibilité d’une société nouvelle et plus juste ; s’ils croyaient, s’ils pouvaient croire à l’éternelle nécessité du système capitaliste, peu à peu cette nécessité s’imposant à eux, ils renonceraient à redresser un système d’injustices. Cette tâche ne leur apparaîtrait pas comme possible. ... / ...

Donc, pour qu’il y ait vraiment lutte de classes, pour que tout le prolétariat organisé entre en bataille contre le capitalisme, il ne suffit pas qu’il y ait antagonisme des intérêts entre les capitalistes et les salariés, il faut que les salariés espèrent, en vertu des lois mêmes de l’évolution historique, l’avènement d’un ordre nouveau dans lequel la propriété cessant d’être monopoleuse, cessant d’être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail.

Il faut donc que les intérêts en présence prennent conscience d’eux-mêmes comme étant, si je puis dire, déjà deux sociétés opposées, en lutte, l’une, la société d’aujourd’hui, inscrite dans le titre de la propriété bourgeoise, l’autre, la société de demain, inscrite dans le cerveau des prolétaires.

C’est cette lutte des deux sociétés dans la société d’aujourd’hui qui est un élément nécessaire à la lutte de classes.

Et enfin, il faut une troisième condition pour qu’il y ait lutte de classes. Si le prolétariat pouvait attendre sa libération, s’il pouvait attendre la transformation de l’ordre capitaliste en ordre collectiviste ou communiste d’une autorité neutre, arbitrale, supérieure aux intérêts en conflit, il ne prendrait pas lui-même en main la défense de la cause.

C’est ce que prétendent, vous le savez, les socialistes chrétiens dont quelques-uns reconnaissent la dualité, l’antagonisme des intérêts, mais qui disent au peuple : « Ne vous soulevez pas, ne vous organisez pas, il y a une puissance bienfaisante et céleste, la puissance de l’Église, qui fera descendre parmi vous, sans que vous vous souleviez, la justice fraternelle. »

Eh bien ! si les travailleurs croyaient cela, ils s’abandonneraient à la conduite de cette puissance d’En-Haut et il n’y aurait pas de lutte de classes. Il n’y aurait pas de classe encore si les travailleurs pouvaient attendre leur libération de la classe capitaliste elle-même, de la classe privilégiée elle-même, cédant à une inspiration de justice.

Vous savez, citoyennes et citoyens, que tant qu’a duré la période de ce que Marx et Engels ont appelé le « socialisme utopique », les socialistes croyaient que la libération du prolétariat se ferait par en haut ... / ...

La lutte de classes a commencé le jour où, à l’expérience des journées de Juin, le prolétariat a appris que c’était seulement dans sa force à lui, dans son organisation, qu’il portait l’espérance du salut.

C’est ainsi que le principe de la lutte de classes, qui suppose d’abord la division de la société en deux grandes catégories contraires, les possédants et les non-possédants ; qui suppose ensuite que les prolétaires ont pris conscience de la société de demain et de l’expérience collectiviste, c’est ainsi que la lutte de classes s’est complétée par la conviction acquise par le prolétariat qu’il devait s’émanciper lui-même et pouvait seul s’émanciper.

La question de tactique.

Voilà, citoyens, comment m’apparaît, comment je définis la lutte de classes et j’imagine qu’en ce point il ne pourra pas y avoir de contradiction grave entre nous. Mais je dis que, quand vous l’avez ainsi analysée, quand vous l’avez ainsi définie, il vous est impossible d’en faire usage pour déterminer d’avance, dans le détail, la tactique de chaque jour, la méthode de chaque jour.

Oui, le principe de la lutte de classes vous oblige à faire sentir aux prolétaires leur dépendance dans la société d’aujourd’hui. Oui, il vous oblige à leur expliquer l’ordre nouveau de la propriété collectiviste. Oui, il vous oblige à vous organiser en syndicats ouvriers, en groupes politiques, en coopératives ouvrières, à multiplier les organismes de classe.

Mais il ne vous est pas possible, par la seule idée de la lutte de classes, de décider si le prolétariat doit prendre part à la lutte électorale et dans quelles conditions il doit y prendre part ; s’il peut ou s’il doit et dans quelles conditions il peut ou il doit s’intéresser aux luttes des différentes fractions bourgeoises. Il ne vous est pas possible de dire, en vertu du seul principe de la lutte de classes, s’il vous est permis de contracter ou si vous êtes tenus de répudier toutes les alliances électorales.

Ce principe si général vous indique une direction générale ; mais il ne vous est pas plus possible d’en déduire la tactique de chaque jour, la solution des problèmes de chaque jour, qu’il ne vous suffirait de connaître la direction générale des vents pour déterminer d’avance le mouvement de chaque arbre, le frisson de chaque feuille dans la forêt. De même, vous aurez beau connaître tout le plan de campagne d’un général, il vous sera impossible, par connaissance générale de ce plan de campagne, de déterminer d’avance tous les mouvements particuliers d’offensive ou de défensive, d’escalade ou de retraite que devra accomplir chacune des unités tactiques qui composent l’armée
... / ...

Oui, le Parti socialiste est un parti d’opposition continue, profonde, à tout le système capitaliste, c’est-à-dire que tous nos actes, toutes nos pensées, toute notre propagande, tous nos votes doivent être dirigés vers la suppression la plus rapide possible de l’iniquité capitaliste. Mais, de ce que le Parti socialiste est donc essentiellement, un parti d’opposition à tout le système social, il ne résulte pas que nous n’ayons à faire aucune différence entre les différents partis bourgeois et entre les différents gouvernements bourgeois qui se succèdent.

Ah oui ! la société d’aujourd’hui est divisée entre capitalistes et prolétaires ; mais, en même temps, elle est menacée par le retour offensif de toutes les forces du passé, par le retour offensif de la barbarie féodale, de la toute-puissance de l’Église, et c’est le devoir des socialistes, quand la liberté républicaine est en jeu, quand la liberté de conscience est menacée, quand les vieux préjugés qui ressuscitent les haines de races et les atroces querelles religieuses des siècles passés paraissent renaître, c’est le devoir du prolétariat socialiste de marcher avec celle des fractions bourgeoises qui ne veut pas revenir en arrière.

Je suis étonné, vraiment, d’avoir à rappeler ces vérités élémentaires qui devraient être le patrimoine et la règle, de tous les socialistes. C’est Marx lui-même qui a écrit cette parole admirable de netteté : « Nous socialistes révolutionnaires, nous sommes avec le prolétariat contre la bourgeoisie et avec la bourgeoisie contre les hobereaux et les prêtres. » ... / ...

Nous pouvons donc, nous élevant au-dessus de ces polémiques personnelles et de ces luttes fratricides, nous pouvons regarder la question de principe en elle-même et pour elle-même .../ ...

Ah ! citoyens, depuis trente ans, le Parti socialiste a fait du chemin dans le monde. Il s’est mêlé à beaucoup d’événements, à beaucoup d’institutions en dehors desquelles il se tenait d’abord. Nous discutons aujourd’hui pour savoir si le Parti socialiste doit participer à l’action parlementaire ... / ...

Citoyens et amis,j’ai abusé de votre bienveillante attention et je ne me consolerais pas de brusquer ainsi ma démonstration, de la laisser incomplète, pour céder à Guesde mon tour de parole, si je ne me disais qu’après tout, quels que soient les dissentiments, quelles que soient les difficultés, quelles que soient les polémiques d’un jour entre socialistes, on se retrouve. Nous reviendrons, non plus pour batailler, non plus pour polémiquer, mais quand le parti sera organisé, pour chercher ensemble, en loyaux camarades, quel est le meilleur moyen de servir les intérêts du parti. Ah ! on dit au Parti : « Restez isolé, restez à l’écart, ne vous mêlez pas à l’action gouvernementale ; tenez-vous aussi loin que possible de l’État bourgeois. »

Et moi je vous dis que toutes les grandes révolutions ont été faites dans le monde parce que la société nouvelle, avant de s’épanouir, avait pénétré par toutes les fissures, par toutes ses plus petites racines, dans le sol de la société ancienne ... / ...

C’est pour cela qu’il ne suffit pas d’un mécanisme pour faire aller la mairie socialiste, qu’il y faut des hommes de tête, des hommes de prudence, de pensée et de réflexion, d’équilibre et de volonté,

Oui, à mesure que grandit le pouvoir du Parti socialiste, grandit sa responsabilité.

Mais de cette responsabilité, nous n’avons pas peur, le Parti socialiste n’en a pas peur ; il a confiance dans la classe ouvrière, à une condition, c’est qu’elle soit organisée, c’est qu’elle soit unifiée ; c’est qu’en face de tous les autres partis anarchiques et discordants, elle ne forme qu’un parti, comme elle ne forme qu’une classe.

Eh oui ! il y aura entre nous, longtemps peut-être, des dissentiments de méthode et de tactique. Mais il y en a en Belgique, en Allemagne ; cela ne les empêche pas d’être unis, de discuter loyalement, en camarades.

Et c’est ainsi que nous voulons discuter encore ; et nous voulons préparer au grand jour la grande unité socialiste, la grande fraternité socialiste, par la lumière, par la raison, par l’organisation ; et cela pour faire d’abord œuvre de réforme, et dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire. - Intégralité du discours


C'est beau ... Comme du Jaurès. Et c'est ce qu'on aimerait entendre à nouveau. Il a légué à ses successeurs une citation terrible : "Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots"

Quand les socialistes se décideront-ils de l'inscrire en lettre d'or au fronton de la rue de Solférino ou d'un tout autre endroit ?

19 novembre 2008

Lettre ouverte à Martine, Ségolène et Benoît 

ll a bien raison celui qui prétend qu’il n’y a rien de pire qu’une période électorale. En effet, lors de ces moments forts de la vie démocratique d'un pays ou d'un parti, qui se préoccupe de savoir comment nous vivons, nous adaptons ou même pour certains sombrons ?

J’appartiens à une génération qui refusait le concept de société de consommation et essayait d’interpeller politiques et citoyens sur les inégalités Nord sud, les guerres et les ravages du « bien penser » bourgeois.

Je fais partie de ceux à qui aujourd’hui on assène systématiquement les « trente glorieuses » alors que je débutais dans la vie professionnelle l’année de la première crise pétrolière.
D’ailleurs, qu’avaient-elles de glorieuses ces trente années ?

A part le fait que démissionner ne vous transformait pas en chômeur de longue durée, il est à noter que la très grande majorité des salariés n’ont pas fait fortune durant ces années là.

Je fais partie de ceux à qui on reproche aujourd’hui

Que la qualité des soins ait permis d’allonger la durée de la vie et déséquilibre les régimes de retraite et de sécurité sociale.
De ne pas avoir pour objectif de travailler dur pendant toute ma vie pour accumuler un patrimoine que je léguerai à mes enfants
D’avoir accumulé une dette record et de ne pas savoir comment je vais rembourser les 18 000 € que je dois
De ne pas préférer faire une heure et demi à trois heures de transports en commun au prétexte que je ne mets que trente cinq minutes avec mon deux roues
De ne pas récupérer mes ordures ménagères afin d’en faire du compost pour mettre dans mes bacs à fleurs
De refuser que la température de mon domicile soit de 17°C pour compenser les économies d’énergie que ne font pas les autres pays du monde industrialisé
De ne pas détenir d’actions des entreprises françaises parce que, si elles ont établi leur siège hors de France, (je pourrais être patriote, enfin quoi !!!)
D’avoir dépassé 50 ans et de pas avoir créé une entreprise de haute technologie et de me contenter de rester un égoïste de salarié
D'être opposé au RSA, aux emplois raisonnables et au maintien des Restos du Cœur (alibi d'un Etat défaillant)
De ne pas comprendre que boire de l’alcool, fumer, manger trop gras, trop sucré, se déplacer dans un véhicule non pourvu de 200 airbags, faire une activité physique mal adapté ou trop dangereuse nuisent

La liste pourrait s’allonger avec le nombre de spécialistes en culpabilisation dont chaque gouvernement ou parti politiques se lestent. Il n’en reste pas moins que ce sont ces spécialistes qui définissent de plus en plus les contours des modes de vie dont les dirigeants politiques s'inspirent pour nous écrire un avenir.

Une question reste néanmoins sans réponse : "Quel souffle, quel avenir et quel destin sont présents dans les débats actuels" A priori aucun.

En réponse aux plans de l'actuel gouvernement sur la santé publique, quelle réponse de gauche ?

La médecine et la recherche sont de plus en plus tributaires des associations et du bon vouloir des donateurs. Est-il normal que la vie de millions de gens atteint du VIH, d’un cancer ou d’une maladie génétique soient à la merci de la générosité du public ? Vaincre la mort n’est-il plus un combat majeur ?

Jeunes et moins jeunes restent en mage de l'emploi. Quelles réponses à gauche ?

Les jeunes générations devront composer avec la précarité et le chômage. Comment peux t-on prétendre à gérer un pays et ses habitants et se contenter d’un tel fatalisme ? Dans la mesure où il est impossible de rémunérer un salarié d’Europe de l’Ouest au prix de celui d’un de l’Est et à fortiori au prix d’un salarié d’Asie mais que le cours de la vie ne risque pas de diminuer, avez vous mesdames et messieurs une ébauche de solution sérieuse ?

La seule réponse se résumerait-elle à rémunérer des publicitaires pour faire de la psychologie et de la pédagogie de bazar se résumant à « Il faut s’adapter » à quoi et comment ?

L'enseignement et la formation sont en dannger. Quelles réponses à gauche ?

Est-il bien utile de passer de nombreuses années à l’école alors qu’une formation professionnelle dès le plus jeune âge suffirait ? Notre actuel Ministre de l'Education Nationale mais aussi des gens de Gauche le pensent de moins en moins tout bas. L’école doit-elle être un creuset de formation du citoyen ou un lieu d’apprentissage minimal destiné à orienter en fonction des pénuries professionnelles ? Posé comme un théorème par certains politiques, il est étonnant de constater qu’on ne réfléchit plus en terme de destins humains mais en termes de besoins mécaniques.

Que souhaitent les français dans leur très grande majorité ?

Tout d’abord, savoir si le champs d’action des politiques doit être totalement déconnecté de celui de l’économie. Dans le cas ou la réponse s’orienterait vers les seuls pouvoirs régaliens, on serait tenté de dire qu’ils seront interchangeables et que le premier parti de France serait celui des abstentionnistes.

Savoir en quoi il est nécessaire de maintenir des forces armées ruineuses alors que la France est de moins en moins prise au sérieux dans le règlement des conflits mondiaux. Mais pourquoi dans le même temps elle diminue de plus en plus ses crédits aux instituts culturels français dans le monde ? Il semble pourtant que plusieurs élus socialistes approuvent le dernier budget du Ministre MORIN.

Que cessent les propos, campagnes de dénigrement et autodafés menés par quelques économistes et pseudo philosophes consistant à expliquer aux français qu’ils sont pitoyables, veules et promis à la disparition. Les Français sont fiers de leur pays, de leur héritage et prouvent chaque jour leur capacité à se battre et à continuer d’exister. N’en déplaise à ces oiseaux de mauvaise augure, les Français sont attachés à leurs services publics et ne posent pas la question de différence de traitement préconisée par les tenants du tout libéral. Quelles réponses à gauche ?

Ne pas se poser la question de savoir si on pourra être licencié pour un oui ou un non.Que devriendra le code du travail en cas d'alternance à gauche ?

Même si comme le claironnent trop de politiques et la quasi-totalité des économistes les idéologies sont mortes, il est facile de constater que les uns et les autres sont en panne chronique d’idées pour le destin des peuples. Alors, essayer de définir un avenir à défaut de majorité pourrait être le signe fort que militants et sympathisants attendent.



G5 et G20 : "Laisser le marché fonctionner" ... avec votre argent !!!

La crise économique, vous savez, celle qui annonce gel des embauches, plans sociaux et délocalisations vers des destinations européennes ou asiatiques. Cette crise que les entreprises assurent ne pas pouvoir assumer. Il en a été question au G20 (qui n'en déplaise à notre Président a été éclipsé par le triste congrès du PS) mais aussi de façon antérieure au G5.

Une dépêche AFP du 17/11/08 reprise par Les ECHOS fait état de la demande de 47 industriels européens

Siemens, Renault, Saint-Gobain, parmi d'autres grands groupes industriels, demandent "plus d'impulsions budgétaires", notamment de la part de l'Allemagne, première économie européenne.

La Table ronde européenne des industriels, qui rassemble 47 géants européens du secteur, a fait part lundi de son "besoin urgent de nouvelles actions politiques" face à une crise "extrêmement dangereuse". "Nous acceptons et soutenons les stratégies présentées au cours du week-end par les dirigeants du G20. Mais l'urgence de la situation appelle des mesures précises et allant beaucoup plus loin", écrivent ces grandes entreprises européennes dans un communiqué.

Les 47 industriels, parmi lesquels Siemens, SAP, Nokia, Saint-Gobain ou encore Renault, demandent en particulier "plus d'impulsions budgétaires, notamment de la part de la première économie européenne, l'Allemagne", via des programmes massifs d'investissement et des baisses d'impôt. Autres mesures réclamées : de nouvelles baisses de taux d'intérêt des banques centrales, des dispositifs garantissant l'accès au crédit, ou encore des progrès dans les négociations internationales pour la libéralisation des échanges.

Lors d'une conférence de presse téléphonique l'actuel président de l'organisation, le patron de Nokia, Jorma Ollila, a souligné que "la crise s'annonce longue, ce n'est pas une de ces récessions dont on sort au bout de six ou neuf mois." "Les Etats européens doivent prendre des mesures de relance budgétaires d'une ampleur exceptionnelle. Et l'Allemagne, qui a un tel impact sur tous les autres pays en tant que première puissance économique européenne, doit montrer la voie", a-t-il estimé. Jorma Ollila a aussi critiqué les plans de relance tendant à favoriser des secteurs d'activité ciblés. En Allemagne notamment, le secteur automobile est celui sur lequel semble se concentrer jusqu'ici l'effort politique.

En gros, on va délester mais le délestage pourrait être encore plus violent sans l'argent des Etats qui est, ne l'oublions pas, en grande partie, l'argent des contribuables dont certains sont salariés menacés de licenciement ou déja licenciés.

Chantage ou profil bas ?

On est en droit de se le demander en lisant le résumé de la déclaration des organismes patronaux européens réunis au MEDEF publiée et par les ECHOS le 20 Octobre 2008.

Il était « bon, nécessaire et utile » que les Etats interviennent pour juguler la crise. Mais maintenant que différents plans de sauvetage ont été mis en place, la puissance publique doit laisser le marché fonctionner.

Telle est la conclusion à laquelle est arrivé, vendredi, le sommet qui réunissait, au Medef, les organisations patronales de France, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, d'Italie et des Etats-Unis. « Nous voulons dire combien nous croyons dans l'entreprise privée, a déclaré Laurence Parisot (photo), il faut que le grand public comprenne que c'est par l'entreprise qu'on trouvera la solution vers la croissance, pas par les Etats. » « C'est le business qui fait tourner l'économie », a acquiescé Donald J. Shepard pour la US Chamber of Commerce.

« Il ne faut pas laisser les gens dire que c'en est fini du capitalisme », a renchéri Jürgen Thumann au nom du BDI allemand. Pour Richard Lambert, de la CBI anglaise, « les entrepreneurs doivent répéter que, si l'économie de marché a pu paraître extravagante ces dernières semaines, elle reste le meilleur système pour la prospérité de chacun ». « Nous sommes tous contre la hausse des impôts et de la dépense publique », a ajouté Emma Marcegaglia, présidente de la Confindustria italienne. Les organisations présentes ont décidé de créer une « task force » pour « nourrir le débat » sur l'« évolution du système financier international ». Source Les ECHOS

Dans le détail, on peut lire le compte rendu de ce G5 sur le site du MEDEF


G5 - APPEL DES ENTREPRISES AMERICAINES ET EUROPEENNES

1. L’INTENSITE ET L’AMPLEUR DE LA SITUATION FINANCIERE REPRESENTENT UN DEFI MAJEUR POUR L’ENSEMBLE DES PAYS

Les bouleversements financiers récents affectent maintenant l’économie réelle.

Les entreprises approuvent totalement et sans réserve les différents plans d’urgence annoncés par le Conseil européen des Vingt-Sept et par les gouvernements européens et américains pour assurer la stabilité du système bancaire et financier et la distribution normale du crédit aux entreprises et aux ménages.

Elles approuvent aussi les décisions coordonnées prises par sept banques centrales de réduction des taux d’intérêt et espèrent que ce mouvement de baisse des taux pourra se poursuivre.

Dans ces circonstances exceptionnelles, Emma Marcegaglia Présidente de la Confindustria, Laurence Parisot Présidente du Medef, Jürgen Thumann Président du BDI, Richard Lambert Directeur Général de la CBI, Donald Sherpard Chairman du Board de l’US Chamber of Commerce et Ernest-Antoine Seillière Président de BusinessEurope ont décidé de se réunir à Paris pour partager un diagnostic, examiner les conséquences de cette situation qui concerne toutes les entreprises et tous les pays et pour préparer la contribution des entreprises aux débats internationaux à venir.

... / ...

2. NOUS ATTENDONS AUJOURD’HUI :

Des responsables politiques et institutionnels :

Qu’ils continuent à coordonner étroitement et durablement leurs efforts ainsi qu’ils viennent de le faire au niveau du Conseil Européen, du G7 Finances et des banques centrales. Cette coordination devrait être étendue pour y associer les autres grands pays.

Qu’ils accélèrent la mise en œuvre des réformes pour un retour à la stabilité et à un fonctionnement normal des marchés financiers.

Qu’ils mettent en œuvre des politiques économiques adaptées à cette situation sans précédent. L’effort consenti par les gouvernements pour limiter l’impact de la crise financière doit s’accompagner d’un effort équivalent de restructuration des dépenses publiques pour éviter aux entreprises toutes nouvelles charges fiscales voire les réduire dès que possible.

Qu’ils écartent toute mesure protectionniste et renoncent à poursuivre les interventions publiques au-delà de ce qui est nécessaire pour faire face aux circonstances actuelles. Faute de quoi, le retour de la confiance et la reprise économique pourraient être retardés.

Que leurs interventions ne portent pas atteinte aux conditions de la libre concurrence.

Des banques et des institutions financières :

Qu’elles assument pleinement leur rôle de financement normal de l’économie en général, des entreprises en particulier quelque soit leur taille. Les banques centrales d’une part, et les gouvernements d’autre part, ont apporté un soutien puissant à la fois pour recapitaliser les banques qui en avaient besoin et pour assurer les liquidités suffisantes à l’ensemble des institutions financières. Les effets de ces décisions devraient bientôt se faire sentir. Dès lors, il est indispensable que les banques fassent à leur tour tout ce qui leur est possible, pour assurer une distribution normale du crédit aux entreprises.

Toutefois ceci suppose également que l’adaptation des règles prudentielles des banques et des compagnies d’assurance soit progressive et cohérente pour prévenir tout effet négatif sur le financement de l’économie. Cette adaptation devra encourager les investissements de long terme dans les entreprises.

3. NOUS NOUS ENGAGEONS :

A mobiliser nos entreprises pour faire face à la situation :

- en agissant en entreprise citoyenne,
- en étant solidaires de nos fournisseurs et sous-traitants, en particulier les petites et moyennes entreprises.
- en nous engageant à informer pleinement nos salariés des développements des conditions économiques.
- en réaffirmant notre implication pour le bien-être des territoires dans lesquels nous travaillons.

... / ... .

A constituer une « task force » spécifique destinée à préparer des propositions communes sur :

- la supervision transfrontalière,
- les agences de notation,
- la transparence,
- la révision des règles comptables,
- la gouvernance des entreprises.


4. NOUS SOMMES CONVAINCUS :

Que l’entreprise privée est le moteur de l’économie et qu’elle conduira le redressement économique. Une éthique exigeante, la prise de risque, l’esprit d’initiative, la responsabilité et la durabilité en sont les valeurs essentielles.

Que les Etats ont pleinement rempli leur rôle en mettant en place les mesures indispensables au retour à un fonctionnement normal des marchés financiers. Toutefois les gouvernements doivent être des acteurs temporaires sur les marchés. Seule l’économie de marché permet l’échange des biens, des services et des idées, et d’assurer ainsi une prospérité durable. Cela ne sera possible qu’avec un marché régulé et sans entrave.

En cette période d’incertitude, les politiques, les décideurs économiques et les médias ont une responsabilité particulière : celle de donner au public toutes les informations objectives nécessaires pour comprendre la situation actuelle.

En dépit de la gravité de cette situation, nous sommes convaincus que nos économies retrouveront le chemin de la croissance à condition que les pays écartent les mesures protectionnistes et coopèrent entre eux dans le respect des principes fondamentaux de l’économie de marché.

En politique, on dit langue de bois. En ce qui concerne les participants au G5 on pourrait dire de chêne massif.

Ni coupables ni responsables !!!

N'y a t-il aucun dirigeant des banques adhérent au MEDEF ou aux organisations patronales du G5. Ariane OBOLENSKY qui est, semble t-il, à la tête de la Fédération Bancaire Française n'est-elle membre du bureau du MEDEF ?

Les media en rendant compte de la déroute du système et des "ajustements d'effectifs" sont-ils passibles, comme en 14-18, d'une exécution capitale pour acte de démoralisation ?

Par ailleurs, nous nous serions passionnés pour des explications plus précises en ce qui concerne Les notions "d'entreprise citoyenne" et celle qui consiste à "Informer pleinement nos salariés des développements des conditions économiques" mais nous resterons sur notre faim.

Logiquement, la déclaration des 47 industriels étant plus récente que celle du patronat européen, on aurait aimé lire si les invités de Laurence Parisot, confirment la phrase de Richard Lambert "les entrepreneurs doivent répéter que, si l'économie de marché a pu paraître extravagante ces dernières semaines, elle reste le meilleur système pour la prospérité de chacun"

Nous avons fait une recherche sur le site du MEDEF pour constater que seules les élections prud'homales semblent motiver actuellement l'organisation.

Alors, soyons imaginatifs et pragmatiques : La prochaine fois, lorsque vous passerez à votre banque, pourquoi ne pas refuser de donner quelques garanties que ce soit en échange d'un prêt bancaire illimité ? Pourquoi, également, ne pas repartir avec un peu d'argent de poche à dépenser sans en parler à la famille.

Et pourquoi ne pas répondre au Trésor Public lorsqu'il vous enverra votre feuille d'impôts que votre situation vous autorise à demander à l'Etat un plan de relance de votre budget familial faute de quoi, vous cesserez de nourrir vos enfants ?

On a eu très largement eu tord de ne pas croire au slogan de campagne de Nicolas Sarkozy "Ensemble tout est possible" Il préfigurait pourtant bien cette époque ou faire les poches des autres est une activité sans risque pour une petite minorité.

Y a t-il eu quelques chefs d'Etats ou de gouvernement pour en parler et éventuellement en sourire lors du G20 ?

Au fait le nom de G20 c'est avant tout celui d'une chaine de supermarchés dont le slogan est : Dépenser moins sans aller loin.

Ah non, vous n'allez pas recommencer avec le pouvoir d'achat au moment ou les caisses sont vides et le Premier Ministre dirige un pays au bord de la faillite ...



18 novembre 2008

Auto-Entrepreneuriat : Un cataplasme de plus sur la crise économique ?

A défaut d'une grande politique industrielle génératrice d'emplois, le gouvernement par l'intermédiaire du très libéral Secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services Hervé NOVELLI vient de lancer à grand renforts de communiqués l'IDEE qui va sauver la France pour les années à venir : L'Auto-entrepreneuriat
.

La mode étant au Web, le Ministre a obtenu un site pour présenter cette nouvelle panacée. Nous l'avons visité pour vous.

Une page d'accueil couleur bordeaux avec la photo du Secrétaire d'Etat et un message plein de vigueur qui va certainement galvaniser les foules :

"Le régime de l’auto-entrepreneur, qui sera disponible à partir du 1er janvier 2009, permet à tous les Français, qu’ils soient salariés, étudiants, retraités ou chômeurs ... de créer leur activité en parallèle de leur travail afin de compléter leurs revenus ou de créer de façon extrêmement simplifiée leur propre activité à titre principal"

En gros, français, en prévision des lourdes "charrettes" de licenciements qui vont continuer à se produire, mieux vaut se préparer

Extrait du site Web

A qui s'adresse ce régime ?

Par exemple :
1- Un étudiant souhaitant exercer une activité de serveur saisonnier durant ses vacances.
2 - Une assistante en télétravail à la campagne qui veut améliorer ses revenus en gérant des chambres d’hôtes.
3 - Un demandeur d’emploi qui veut se lancer dans la création d'un site internet.
4 - Une mère de famille, qui veut, mettre en vente sur internet des robes pour femme enceinte faites sur mesure.
5 - Un retraité qui souhaite exercer une activité de consultant à temps partiel.
6 - Un cadre dans une grande entreprise qui fabrique des objets d’art pendant son temps libre et qui aimerait les commercialiser.

le choix des exemples est assez édifiant !!! Si vous vous êtes reconnu dans cette liste ... Bravo, vous avez l'étoffe d'un auto-entrepreneur.

Un document PDF présente "L'auto-entrepreneur en dix points" : Extraits

Qui est concerné par la dispense d’immatriculation ?

Les personnes souhaitant exercer une activité commerciale, artisanale ou de service. Bien que non immatriculée au RCS ou au RM, l’entreprise créée par l’auto-entrepreneur aura un numéro SIREN. La réglementation liée à l’exercice d’une activité devra être respectée.

Comment se déclarer auto-entrepreneur ?

En effectuant une simple déclaration d'activité auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) : si vous exercez une activité commerciale, auprès de la chambre de commerce et d'industrie, si vous exercez une activité artisanale, auprès de la chambre de métiers et de l'artisanat, si vous exercez une activité libérale, auprès de l'Urssaf.

Vous pourrez également effectuer cette déclaration sur Internet à partir du site : www.lautoentrepreneur.fr (Pour l'instant la rubrique n'existe pas. Précipitation communicatrice oblige)

Comment déclarer et payer mes charges sociales ?

Une option pour ce régime devra : Etre formulée sur la déclaration de création de votre activité déposée au CFE, ou, être effectuée auprès du RSI au plus tard le dernier jour du troisième mois qui suit la création de votre entreprise, ou pour les entrepreneurs en activité, au plus tard le 31 décembre pour y prétendre l’année suivante. Vous choisirez l’échéance de paiement de vos cotisations sociales : mensuelle ou trimestrielle. Un formulaire vous permettra de déclarer chaque mois ou chaque trimestre le chiffre d’affaires que vous avez réalisé au cours de cette période, et de payer les cotisations sociales correspondantes.

Vous pourrez également opérer cette déclaration par Internet à partir du site www.lautoentrepreneur.fr (Pour l'instant la rubrique n'existe pas. Précipitation communicatrice oblige)

Mais si vous n'avez pas réalisé de chiffre d'affaires au cours du mois ou du trimestre, vous n'aurez pas de déclaration à faire !

Quelles sont mes obligations fiscales ?

En tant qu’auto-entrepreneur, vous serez obligatoirement soumis au régime fiscal de la micro-entreprise. A ce titre,vous ne facturerez pas de TVA et vous serez redevable de l’impôt sur le revenu (IR). Vous pourrez choisir entre deux modes d'imposition à l’IR ... / ... En optant pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, vous serez également exonéré de taxe professionnelle l'année de la création de votre entreprise et les deux années suivantes !

Quelles sont mes obligations comptables ?

Elles sont allégées. Un livre-journal détaillant vos recettes devra être tenu, et pour les seules activités de vente ou de fourniture de logement, un registre récapitulatif par année présentant le détail de vos achats ... / ... En tant qu’auto-entrepreneur, puis-je protéger mes biens personnels des risques liés à l’activité ? Oui, en effectuant devant un notaire une déclaration d’insaisissabilité non seulement de votre résidence principale mais également de tous les biens composant votre patrimoine mmobilier non affectés à votre usage professionnel.

Si mon chiffre d’affaires dépasse le seuil, que se passe-t’il ?

Vous pourrez continuer à bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise pour la fin de l’année civile en cours et l’année suivante si votre chiffre d’affaires HT ne dépasse pas 88 000 euros pour une activité d’achat/revente, de vente à consommer sur place et de prestation d’hébergement, ou 34 000 euros pour une activité de services. Pendant cette période, vous continuerez à bénéficier de la dispense d’immatriculation au RCS ou au RM, et des régimes micro-social et micro-fiscal simplifiés (versement libératoire de l’impôt sur le revenu).

Alors, vraie nouveauté ou nouveau piège à fiscalité ?

Il semble bien que non en ce qui concerne la nouveauté, puisqu'on peut lire sur le site PC Inpact en date du 25 Juin 2008

Le gouvernement va mener une opération avec le site d’enchères eBay autour du développement d’un contrat de partenariat. Ce partenariat sera signé demain par eBay et l’Agence pour la création d’entreprise (APCE). Il permettra aux utilisateurs des plateformes de commerce entre internautes, en première ligne les eBayeurs, un double coup de pouce : d’une part, un accompagnement à la création d’entreprise, et d’autre part, une simplification de leurs démarches. « Les futurs entrepreneurs bénéficieront également des dispositifs prévus par le projet de loi de modernisation de l’économie, en particulier le statut de l’auto-entrepreneur » indique-t-on aux cabinets Besson (secrétaire d'État à l’économie numérique) et Novelli (secrétaire d'État aux PME).

Le champ d’application est large, mais le régime est surtout taillé sur mesure pour les activités sur Internet, et spécialement les ventes en ligne sur les plateformes dédiées comme eBay ou PriceMinister (dont le Président est Pierre Kosciusko-Morizet. Mais on voit toujours le mal partout ... )

Mais bien un nouveau piège à fiscalité complémentaire

En fouillant un peu plus, on découvre également cette information du 9 juillet : Comment traiter les micro-revenus issus du web, cet argent de poche numérique ? C’est à cette question que tente de répondre Club Sénat, une association faisant le pont entre le Sénat et le monde des entreprises. Vente de produits, rémunération sur les blogs, toutes ces sommes parfois ridicules (quelques dizaines d’euros par mois), représentent parfois un 13e mois, échappent trop souvent aux prélèvements obligatoires (impôts et charges). « D'après nos estimations, ces revenus, qui mis bout à bout se chiffrent déjà à quelques dizaines de millions d'euros, pourraient bien dépasser le seuil des cinq milliards d'euros dès l'année 2015 », expliquent les auteurs du rapport.

Tout à son enthousiasme, le secrétaire d'Etat dit ainsi tabler sur "le fait que 100.000 Français vont devenir auto-entrepreneurs au premier semestre 2009, et 100.000 de plus au second semestre". A terme, cela pourrait amener chaque année "500.000 entrepreneurs nouveaux".

En clair, on va manquer de chômeurs et les boutiques de luxe vont manquer d'articles !!!

Cette "bonne " nouvelle permettra certainement de trouver une solution pour tous les salariés dont les entreprises, (pour des raisons économiques ou des délocalisations ou les deux), n'avaient plus l'utilité :

1500 postes dont 435 chez Alcatel Lucent en France - 1 000 postes chez AIR FRANCE - 35 permanents chez BOUTAIX Nicolas à Carthaix - 65 postes chez Rush France - 138 postes filiale BNP Paribas - 212 postes chez GIREX à Quimper - 230 postes chez SONY à Ribauvillé - 597 postes chez SMOBY France - 600 postes chez ArcelloMittal à Gandrange - 826 postes chez MICHELIN (pour 2009) - 1 500 à 2000 postes aux AGF - 1 500 postes à la SNCF - 2 100 postes chez NORTEL - 3 600 postes chez SHELL - 12 000 à 15 000 postes chez France Telecom - 7 400 postes chez General Motors - 130 au Journal Le MONDE - 1 650 suppressions d'emploi chez NATIXIS - 647 emplois chez DOUX - 235 salaries chez DANDY - 380 licenciements a la SAGEN - 4 900 emplois menacés chez RENAULT - 2790 emplois chez PSA - 826 chez KLEBER à Toul - 1 600 emplois chez FORD de Blanqueford - 927 emplois vont etre supprimés chez Sanofi-Aventis - 247 licenciements chez CELEOS - 600 postes chez ADECCO et ADIA (Mars et juin 2009) - 580 postes chez EDS-HP - 68 postes chez SOGECOR (Roumaniemanie) - 600 postes chez FACOM (Taïwan) - 427 emplois chez TRELLEBORG - 320 postes chez KLARIUS - 259 chez CONTINENTAL à Rambouillet - 250 postes chez PEUGEOT MOTOCYCLES - 528 menacés chez FAURECIA - 750 suppressions de postes chez CAMIF - 214 suppressions de postes chez Kronembourg à Obernay (67 Bas Rhin) - 672 Licenciements à la REDOUTE, ... Suite de la liste

Une question s'impose : Les Français partagent-ils l'enthousiasme du Secrétaire d'Etat ?

Selon un sondage réalisé par Opinionway et publié lundi, 63% des sondés déclarent ne pas être ou ne pas avoir été tentés par l'aventure entreprenariale. Parallèlement, 96% estiment que l'économie française a besoin des entrepreneurs pour se développer et 77% à pensent que l'environnement ne leur est pas favorable. Source AFP/YAHOO

Damned, encore raté !!!

Par contre avec un minimum d'imagination, on pourrait tout à fait concevoir d'avoir de plus en plus recours à des auto-entrepreneurs au lieu d'embaucher des salariés classiques. Imaginez : Plus de code du travail, plus de charges sociales, plus de licenciements, plus de congès payés, plus de congès maternité, plus de retraites ...

Laurence et Hervé, arrêtez , vous vous faites du mal !!!

17 novembre 2008

Médiateur en Arts Divinatoires : Un nouveau challenge pour Nicolas Sarkozy ?

On ne connaît pas vraiment la position du Chef de l'Etat sur les arts divinatoires hormis sa procédure contre sa figurine en tissus à son effigie livrée avec un lot de douze aiguilles. On ne sera fixé d'ailleurs que le 28 novembre sur le procédure d'appel concernant le retrait de la vente de cette figurine.

Bien que son avocat déclare : "Elle invite les gens qui détestent ou méprisent le président à jouer un rôle actif, les incitant à piquer la poupée dans le but de faire du mal" , la poupée vaudou de Nicolas Sarkozy se porte bien.

Les ventes ne cessent pas et l'éditeur est même tombé en rupture de stock. Du côté des libraires depuis l'annonce du procès c'est le bonheur, les coffrets des poupées vaudou ont été mis bien en évidence et on se les arrache. Bon pas encore de quoi faire fortune mais quand même ... / ... Un libraire de Toulon déclare : "Au départ, nous n'en avions que quelques exemplaires, placés dans un coin au rayon humour". La magie du procès et de la médiatisation opérant le produit s'est vu offrir une place de choix chez ce libraire qui affirme : "C'est sûr, ce procès a fait du bien à la maison d'édition" Source Actualitté

Nul n'ayant obtenu d'information concernant le recours à des professionnels (comme François Mitterrand avec Elisabeth Tessier) des Arts Divinatoires à titre personnel ou professionnel (croissance, élections à venir et date de fin de la crise économico financière), dans l'immédiat, il n'y aurait que Christine Lagarde qui aurait pu être mise en cause par les organisations professionnels des art divinatoires pour ses prédictions d'une bien piètre qualité.

Fait du hasard ou réaction d'une profession aux contours et prestations mal définis, l'Institut des Arts Divinatoires (INAD) lance un appel au Président de la République !!!

Quel est leur problème ?

L'INAD vient de publier un communiqué de presse portant le titre "Voyance et anarchie: l'indispensable réglementation"au travers du site Conférence de Presse Virtuelle et sur son site pour fustiger une partie des individus qui se livrent aux arts divinatoires. Et il faut avouer que le congrès de Reims est une bluette à côté des déclarations et accusations puisqu'il existe même sur le site une recherche par mot clés, dont le plus évoqué (plus grand nombre d'articles) est : Escroquerie.

Que déclare l'INAD

L’INAD http://www.inad.info/ s’insurge contre certains praticiens et cabinets de voyance plus ou moins douteux qui s’autorisent abusivement à faire état de leur recommandation et/ ou à leur appartenance à l’INAD, voire d’un diplôme imaginaire délivré par cet organisme, dont le seul but est d’attirer les consommateurs de plus en plus méfiants à l’égard de ces vendeurs de chimères.

Un diplôme de voyance, en volà une bonne idée pour notre Ministre de l'Education Nationale et peut être même pour le Ministre de l'Emploi dans le cadre des contrat de transition professionnelle (réservé aux licenciements économiques dans les entreprises de moins de 1 000 salariés).

Mais qui est l'INAD ?

Nous vous donnons ci-dessous un extarit de leur présentation publiée sur leur site

Le phénomène de la voyance trouve une ouverture de plus en plus large auprès du public. Force est de constater que cette profession, par l'irrationalité même de sa pratique, comporte un vide juridique et un certain flou artistique voulu et entretenu par ceux là même qui refusent tout encadrement, tout contrôle et toute surveillance...

Les arts divinatoires et les sciences occultes génèrent un chiffre d'affaires de plus de 3,2 milliards d'euros, soit environ 15 millions de consultations, et regroupent plus de 100.000 professionnels, dont 50% exercent clandestinement. Bien que cette profession soit prévue par le décret Décret 87-528 du 8 juillet 1987, paradoxalement, elle ne figure dans aucun répertoire des métiers au ministère du Travail, de l'Artisanat et du Commerce, et, par conséquent, ne fait l'objet d'aucune réglementation spécifique.

En attendant que le département du Ministère concerné, comme on nous l'a promis, (des noms, des noms, ...) se penche sur ce problème, nous avons amélioré et enrichi le site INAD.info, en particulier en recommandant aux consommateurs et aux professionnels de se référer à la Charte de Déontologie ... / ...

Que font Xavier Bertrand et Hervé Novelli ? Ont-ils seulement prévenu Eric Woerth du formidable gisement de fiscalité utilisable en ces temps de caisses vides ? par contre, l'INAD ne précise aucune revendication sur le travail du dimanche ou l'allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein.

Les syndicats de salariés pourraient également être concernés comme l'indique l'INAD sur son site : "... / ... certains audiotels spécialisés dans la voyance par téléphone, basés en France ou à l’étranger, emploient des praticiens de la voyance qualifiés ou non, moyennant un tarif horaire de 4, 50 €, à l’heure générée, c’est-à-dire d’une heure effective de travail.

Etant précisé que les heures non travaillées ne reçoivent aucune rémunération. Ces praticiens considérés comme des travailleurs indépendants, ne bénéficient pas de la couverture sociale des salariés et reçoivent une rémunération largement inférieure au salaire horaire du SMIC qui est fixé, depuis le 1er juillet 2007, à 8,44 € de l’heure. Par conséquent, cette qualification de " travailleur indépendant " est artificielle mais permet à des employeurs affairistes et abusifs de ne pas appliquer la législation du travail en vigueur

De plus, ces praticiens exploités, sur les recommandations de certains de leurs employeurs, tentent de convaincre, moyennant un pourcentage substantiel, à leur tour la clientèle potentielle d’accepter des travaux occultes pour un travail de rapprochement affectif inexistant, un désenvoûtement imaginaire ou une protection ’’virtuelle’’ pour arrondir leur fin de mois ... / ...

A méditer, à quelques jours des élections prud'homales.

Sait-on par ailleurs qu'il existe un CSA des Arts Divinatoires (Conseil Supérieur de l'Astrologie Française) ?

Quelle est sa position ?

L'idée d'une séparation entre plusieurs types de praticiens est-elle une bonne chose et qui est légitimé à s'approprier et à revendiquer le "titre" d'astrologue et qui doit se satisfaire de celui d'astromancien?

Certes, présenter l'Astrologie comme un ensemble d'un seul tenant fait probléme dans la mesure où certaines positions semblent plus faciles à défendre que d'autres face aux interpellations émanant de telle ou telle autorité intellectuelle ou juridique. Une certaine promiscuité nuirait ainsi à la cause de l'astrologie puisqu'il suffirait de s'en prendre aux maillons les plus faibles pour déstabiliser et hypothéquer l'Astrologie, avec un grand A et au singulier.

Selon nous, la solution consisterait plutôt à demander à tous ceux qui se veulent et se disent astrologues d'accepter un certain nombre de modèles qui serviraient d'arrière plan aux pratiques des uns et des autres. Ce seraient ces modèles qui feraient référence et non pas les particularités de tel ou tel astrologue, qui se justifieraient, en quelque sorte, par une tentative, à ses risques et périls, de parvenir à un degré de précision allant au delà des bornes de l'astrologie et relevant de ce que l'on pourrait appeler l'astropathologie ou encore l'astrothérapie, ce qui est moins polémique que l'astromancie. Entendons par là que l'astropathogiste ou tout simplement l'astrothérapeuthe, aborderait tout ce qui chez l'individu sort de la norme collective, à l'instar du médecin qui a à traiter de touts sortes d'anomalies tant psychiques que physiques.

Pour nous,toute forme de thérapie se situe au delà des bornes de la science, en ce qu'elle est amenée précisément à s'occuper de tout ce qui sort de l'ordinaire, de la norme. Et toute discipline a son côté thérapeutique, lorsqu'il y a traumatisme, accident, catastrophe d'un type ou d'un autre - Source Fernandano Senzo

Clair non ?

Pour en revenir à l'INAD, dans une période où les verriers européens (dont Saint Gobain) risquent la plus grosse amende jamais infligée par la Commission, ils donnent à leurs adhérents des conseils qui pourraient bien interesser les services fiscaux : "Par ailleurs, l'INAD recommande, bien que les honoraires soient libres, à tous les signataires de la Charte Morale et Professionnelle de fixer leurs prestations inférieures ou égales à 80 € pour toute consultation d'une durée d'environ 45 minutes à 1 heure en cabinet, et à 50 € pour toute consultation par téléphone comprise entre 20 et 30 minutes. Dans ce dernier cas, il est conseillé aux clients de préférer une consultation complète à une consultation tarifée à la minute ... / ... Source INAD

Quels sont les principales accusations de l'INAD contre la concurrence déloyale ?

... / ... En outre l’INAD se réserve le droit de désigner nommément les auteurs de ces pratiques, sur son site ... / ... dans une nouvelle rubrique, intitulée la ‘’ liste des professionnels et cabinets que l’on peut ne pas consulter’’ afin de mettre en garde les consommateurs et responsabiliser un tant soit peu l’ensemble de la profession dont la crédibilité est dans un état pitoyable par la faute de certains qui déploient tout un arsenal d’arguments mensongers pour abuser leurs clients souvent dans une situation de grande vulnérabilité.

... / ... Quatre nouvelles plaintes pour escroquerie, abus de vulnérabilité, exercice illégale de la médecine et manipulation mentale seront vraisemblablement déposées prochainement devant les juridictions de Paris, Nanterre, Lille et Nevers, si les auteurs de ces délits ne remboursent pas leurs victimes décidées à faire valoir leur droit

L’INAD rappelle que ces dernières années, des dizaines de plaintes pour escroqueries à la voyance et aux travaux occultes imaginaires ont été portées devant la justice et les responsables ont été jugés et souvent condamnés. L’INAD tient à préciser que seuls (es) sont recommandés les adhérents titulaires d’une carte de membre professionnel, délivrée sous certaines conditions, à tout praticien qualifié, reconnu dans un ou plusieurs domaines des arts divinatoires, qui aura pris l’engagement de respecter les dispositions de la Charte Morale de la Profession.

L’INAD interpelle les pouvoirs publics en général et le gouvernement en particulier dont le devoir est de protéger les centaines de milliers de consommateurs contre les abus des phagocyteurs d’espoir s’enrichissant sur le dos d’une population fragile par la création d’un organisme indépendant afin d’éviter que des individus ou des sociétés organisées en véritables industries de la détresse humaine ne prospèrent impunément et ne provoquent des drames inévitables.

La révolution gronde , envoyez l'internationale et montez les drapeaux. !!! A quand des Class Actions permettant à tous les escroqués de se réunir pour porter plainte ? On imagine assez bien le défilé des experts qui devront qualifier le bon du mauvais divinatoire.

L’INAD a proposé aux services du Ministère de l’Intérieur, plusieurs pistes de solutions immédiatement opérationnelles, dont :

I- L’inscription au répertoire des métiers de la pratiques ‘’des sciences occultes’’ comme prévu par le décret de 1987,
II- L’attribution d’une carte professionnelle aux praticiens affirmés et confirmés,
III- L’agrément, la mise en place et l’application de la Charte Morale de la Profession.
IV- Eventuellement, la création et /ou la désignation d’un organisme ou un département spécifique regroupant toutes les activités des arts divinatoires afin d’assurer le contrôle, la surveillance des pratiques illicites et le recensement des praticiens des Arts divinatoires d’une part, et de mettre fin aux pratiques régulières de centaines de cabinets qui emploient, en dépit du bon sens, des étudiants, des chômeurs, des femmes aux foyers et ce sans aucune déclaration préalable. Cette pratique est courante dans le monde de la voyance par téléphone ou les pseudos professionnels se cachent derrière un prénom d’emprunt et en cas de difficultés disparaissent comme des fantômes. Il est bon de souligner que la création d’un tel organisme peut fonctionner, s’il est instauré, sans subside de l’Etat mais avec son agrément ; la création d’un tel organisme nécessite une réelle volonté politique.

Devant le défi, nous ne pouvons qu'affirmer que, c'est certain, c'est un boulot pour SuperPrésident !!! En effet, on se souvient de la magie des milliards découverts pour sauver les banques en quelques jour, que dis-je en quelques heures.

L’INAD en appelle à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République - Youcef Sissaoui / Président de l’INAD

A ce jour, le Président de la République n'a pas pris la parole sur le sujet. Et c'est dommage !!!!

Pas d'inquiétude toutefois, il y aura bien un membre des Arts Divinatoires pour connaître la date et le contenu de son intervention. Et peut être aider notre omniprésent à donner la date de la refondation du capitalisme ?

Crédit Montage
Sarkoshow