13 juillet 2012

Licenciements et flexibilité : Le gouvernement cèdera t-il au chantage patronal ?

Selon les organisations patronales, la compétitivité passe obligatoirement par une refonte précarisante du marché du travail. Le plan social de PSA n'est, semble t-il que la première étape du chantage imposé au gouvernement et aux syndicats de salariés pour l'obtenir !




Les salariés noteront que c'est après avoir annoncé son plan social que Philippe Varin le patron de PSA vient de réclamer une « baisse massive » des cotisations sociales. Laissant entendre par là que si le gouvernement n'accède pas à sa demande, les « charettes » pourraient continuer.

Donc, schématiquement, il suffirait de baisser les cotisations sociales de PSA pour que, par exemple, les ventes de la C3 (fabriquée à Aulnay sous Bois) s'envolent et qu'on soit obligé de recruter pour fournir les acheteurs ?

Un peu simpliste direz-vous. Et vous aurez raison !

Car, Philippe Varin confirme dans Le Parisien avoir retardé l'annonce des 8000 suppression de postes car : « Il n'était pas question d'en faire un enjeu électoral ». Nous ajouterons qu'il est assez probable qu'il comptait bien sur une victoire du candidat sortant et de sa majorité, pour obtenir l'application du programme concocté par, entre autre, le Medef et  l'UIMM dans son pacte social, soutenu par le candidat Sarkozy.

Au fait, pour l'anecdote, Frédéric Saint Geours, le président de l'UIMM est également le directeur des marques du groupe PSA

Quelles en étaient les mesures principales

Accords compétitivité-emploi (Flexibilité horaire et salariale)
Remise en cause de la durée légale du travail, à négocier par branches ou entreprises
Transfert de certaines cotisations sociales sur l'impôt (TVA sociale)

Le meilleur restant à venir puisque comme vient de le révéler Laurence Parisot, nous aurions eu le droit à : La fin des obligations des employeurs en cas de plan de sauvegarde de l'emploi (rupture conventionnelle collective)

En résumé, pour être compétitif : Pas de remise en cause de la stratégie, de la politique de recherche ou d'innovation pratiquées par les directions des entreprises mais transformation progressive et irréversible des salariés en variable d'ajustement. Ce à quoi il faut ajouter, mise en concurrence permanente des salariés encore en poste, permettant de tirer les salaires vers le bas !

Ce que l'inénarrable chroniqueur, Jean-Francis Pécresse traduit dans les Echos par : « (...) Plus de compétitivité économique ou plus de droits sociaux ? Plus de flexibilité de l'emploi ou plus de rigidité dans le droit du travail ? Plus d'économies dans les dépenses publiques ou plus d'impôts au risque de freiner l'activité ? (...) »

Donc, soit les organisations patronales obtiennent de façon unilatérale la mise en place de la précarisation des salariés soit les licenciements vont s'enchaîner en septembre, comme l'a annoncé Laurence Parisot il y a quelques jours.

Laurence Parisot qui exige du Président de la République : « (...) le transfert d'une partie du financement de la protection sociale des entreprises aux citoyens, via une hausse de la TVA (...) plus de flexibilité du marché du travail, avec la mise en place de baisses temporaires de salaires en échange d'un maintien de l'emploi, ou encore une facilitation des suppressions de postes (...)  »

Quelles garanties pour les salariés qui se verraient appliquer ces mesures ? Réponse aucune puisque selon madame Parisot : « Si on veut que ces entreprises soient à nouveau performantes et puissantes (…) au niveau mondial, dans cinq ou dix ans, il faut accepter des ajustements, il faut accepter des restructurations (...) »

En français ça porte un nom précis : Du chantage. Et c'est surtout un manque profond de respect pour tous les salariés qui font fonctionner au quotidien les entreprises françaises !

Le plus grave dans cette affaire, c'est que les fameux « ajustements » et « restructurations » prônées par le Medef, pour les rendre plus compétitives, ne garantissent en aucun cas la pérennisation d'emplois sur le territoire national.

La preuve en est que les 8000 suppressions de postes chez PSA n'ont pas convaincu les investisseurs puisque :  « (...) Le titre du constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën fait un plongeon spectaculaire ce vendredi matin à la Bourse de Paris, alors que la polémique enfle après le plan de suppressions de postes et en l’absence de perspectives encourageantes sur le groupe (...) »

Cela signifie t-il que PSA n'est pas allé assez loin et qu'il est maintenant nécessaire de rapidement précariser d'avantage les salariés et surtout de délocaliser encore un peu plus la production ?

Devant cette confusion, il est clair que le Président, son gouvernement et sa majorité doivent montrer que le politique a encore son mot à dire face aux groupes de pression aussi puissants soient-ils. Et surtout apporte des réponses claires et précises à des salariés qui pourraient bien dans le cas contraire être tentés par des actions spontanées et plus ou moins violentes à défaut d'avoir un avenir ! 


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11 juillet 2012

Relancer rapidement la croissance dans la zone Euro ou ... mourir ?

Les nombreux plans de rigueur de la zone Euro vont accroître le chômage de façon exponentielle, et pourraient même faire exploser l'économie mondiale avertit l'OIT. Alors, on fait quoi ?  




En Europe, les économistes « bon teint » et les organisations d'employeurs, reprenant les préconisations de l'OCDE réclament une plus grande flexibilité/fluidité de leurs marchés du travail, se résumant essentiellement ... à rendre plus facile et moins coûteux les licenciements, au nom de la compétitivité. L'objectif étant double, puisqu'il s'agirait de lutter contre les productions des pays à bas salaires et de privilégier l'exportation au détriment de la consommation intérieure.

Jeu de c..., puisque chaque pays s'engage dans une course sans fin où celui qui gagne aujourd'hui sera dépassé demain par celui qui réduira encore plus les conditions de vie et de travail de leurs salariés.  Cette ultime perversité du capitalisme mondialisé conduit bien entendu à faire travailler les salariés toujours plus, pour un salaire moindre, et surtout faire fondre les effectifs dans les entreprises ! 

Coût de l'opération : On dénombre aujourd'hui pas moins de 17,4 millions de chômeurs dans la zone Euro et si l'on en croît le très sérieux OIT, si les gouvernements continuent à ne penser qu'en termes de rigueur et de coupes budgétaires, le nombre de chômeurs pourrait atteindre 22 millions dans les quatre prochaines années à venir !

Face à ce qui s'annonce comme la plus grande catastrophe sociale qu'ai jamais connu l'Europe, Angela Merkel, qui reste persuadée que son pays peut vendre du Made in Germany à tour de bras, en visite en Indonésie, vient de déclarer que : « (...) l'Europe devrait se dépêcher de signer un accord de libre-échange avec l'Asie du Sud-Est pour être compétitive (...) »  Au fait que l'Asean : « (...) représente le troisième partenaire de l'UE dans le monde, hors Europe, avec des échanges représentant plus de 206 milliards d'euros en 2011 (...) »

Probablement intéressant pour les ventes de machines outils et les berlines de haut de gamme ... allemandes, mais fossoyeur pour les autres productions européennes lorsqu'on connaît les conditions de travail et les rémunérations des salariés d'indonésie, des Philippines, de la Malaisie, de la Thailande et du Vietnam !

Pendant ce temps là, la lecture du dernier  rapport de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) est franchement inquiétante. En effet, l'OIT met en garde contre l'absence de relance économique de la zone Euro expliquant qu'à terme, la paupérisation des populations pourrait être porteuse de : « (...) contagion à l’ensemble de l’économie mondiale »

Extraits : « A moins que des mesures ciblées soient prises pour améliorer les investissements dans l’économie réelle, la crise économique s’aggravera et la reprise en matière d’emplois ne se produira pas. Nous avons besoin également d’un nouveau consensus mondial nous menant sur une nouvelle voie vers une croissance riche en emplois et la mondialisation. Les Nations Unies, les institutions de Bretton Woods ainsi que le G20 ont la responsabilité de se montrer en pointe dans ce domaine (...) A court terme, les conséquences d’une récession prolongée du marché du travail seraient particulièrement graves pour les jeunes demandeurs d’emploi (...) »

Et l'OIT de préciser que : « (...) Les pertes d’emplois ont été particulièrement sévères dans le sud de l’Europe, mais même l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Luxembourg et Malte – les seuls pays où l’emploi s’est accru depuis 2008 – enregistrent des signes d’une situation du marché du travail qui aurait cessé de s’améliorer (...) »

Ce qui n'a pas empêché dit le rapport que : « (...) les économies de la zone euro où le chômage augmente ont diminué les ressources consacrées à l’aide aux demandeurs d’emploi (...) »

L'OIT ne se limite pas au simple constat puisqu'il suggère des solutions à activer rapidement

« Réparer le système financier doit être subordonnée à la restauration du crédit pour les petites entreprises. Faire payer les plans de sauvetage aux actionnaires serait non seulement une question de justice mais permettrait aussi de limiter le recours aux contribuables ou à de nouvelles mesures d’austérité.

Promouvoir l’investissement et le soutien aux demandeurs d’emploi, en particulier aux jeunes travailleurs. Une «garantie-jeunes», à un coût estimé à moins de 0,5 pour cent des dépenses des gouvernements dans la zone euro pourrait être rapidement mise en place. Pour la financer, certains défendent l’idée d’un recentrage des fonds structurels européens et la mobilisation de la Banque européenne d’investissement.

Gérer les différences de compétitivité entre les pays de la zone euro. Cela ouvre une nouvelle opportunité de dialogue social pour s’assurer que les revenus du travail augmentent au même rythme que la productivité dans les économies fortes, que la modération salariale dans les pays en déficit est complétée par des politiques destinées à renforcer les bases industrielles; et qu’on évite une spirale négative, préjudiciable aux salaires et aux droits des travailleurs »

On ne peut qu'être d'accord avec le rapport de l'OIT sur le fait que l'ultra concurrence à laquelle sont de plus en plus soumis les salariés d'Europe entre eux ne peut que mener au désastre.

Aujoutons un problème que l'Europe refuse d'étudier sérieusement : Son incapacité à empêcher l'invasion de produits venant des pays pratiquant le moins disant social. Ces mêmes pays qui, sont friands de transferts technologiques, et ont d'autres ambitions que celle de continuer d'acheter des produits conçus ou en provenance d'Europe.

Alors, les dirigeants de la zone Euro, Allemagne comprise choisiront-ils de privilégier à tout prix : Le retour le plus immédiat à l'équilibre de leurs comptes quoi qu'il puisse en coûter à leurs populations, où accepteront-ils une vraie réflexion sur les moyens d'éviter une explosion économique et sociale ?  

Comme beaucoup d'entre vous, nous sommes au regret de penser que c'est la première option qui sera très probablement retenue. Et qu'il faudra que les peuples se mettent vraiment en colère pour qu'on veuille bien arrêter le massacre !  



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10 juillet 2012

Flexisécurité : Une trappe à chômage plus perverse que les autres ?

Comment se débarrasser de ses salariés sans douleur et au meilleur coût ? , c'est le fantasme/leitmotiv du Medef qui essaye, bien qu'elle ne soit pas à l'ordre du jour de la conférence sociale, d'imposer sa propre vision de la flexisécurité. 


La flexisécurité : Les organisations patronales comme certains politiques en raffolent oubliant d'expliquer aux salariés qu'il s'agit surtout de remplacer le droit du licenciement par ... un hypothétique droit au reclassement !

Flexisécurité, c'est quoi et comment ça fonctionne ?

Oui, vous savez, ce modèle créé par les Danois qui privilégie une grande flexibilité du marché du travail.

Schématiquement, nous dit Nadia Antonin : « (...) elle repose sur une libéralisation des licenciements tout en garantissant aux salariés, grâce à des prestations de chômage d’un niveau élevé et à l’accès à des formations destinées à préserver leur employabilité, une sécurité matérielle tout au long de leur vie professionnelle. Ce modèle facilite les mobilités requises par des mutations permanentes de la structure productive et correspond à la représentation du fonctionnement idéal du marché du travail sous la figure de la « destruction créatrice » chère à Schumpeter : il importe de laisser disparaître les emplois non rentables et de permettre aux salariés de retrouver au plus vite un autre emploi (...) »

Oui, mais en période économique faste ! Car en cas de crise économique la mise en place d'un tel modèle peut vite devenir un cauchemar pour les salariés et un ... excellent moyen pour dégraisser les effectifs en toute sérénité et à moindre coût !

Contrairement à ce que certains pourraient croire, elle existe en France depuis 2008. Quelles en sont les principales mesures ?

Le point fort aura été la rupture conventionnelle. Ce à quoi il faut ajouter l'allongement de la période d'essai jusqu'à quatre mois pour les cadres et à titre expérimental, un nouveau type de contrat de mission de 18 à 36 mois réservée aux cadres et ingénieurs. Xavier Bertrand ayant claironné à l'époque que « Le dialogue social a retrouvé une vitalité dans notre pays »

Or, comme l'expliquait l'Express en 2008 : « (...) La flexibilité revendiquée par les employeurs est censée rendre le marché du travail plus dynamique, autrement dit générer plus de créations d’emplois. Elle passe notamment par une « sécurisation » des ruptures de contrats, le camp patronal souhaitant ... limiter les contentieux devant les Prud’homme (...) »

Les observateurs les moins avisés auront surtout remarqué qu'en fait, le point fort, c'est à dire la rupture conventionnelle aura été la source de plus de 850 000 chômeurs dont 20% de plus seniors depuis sa création et qu'on attend toujours les aspects positifs sur l'emploi de l'allongement de période d'essai et du contrat de mission.

C'est donc fortes de ses résultats que les organisations d'employeurs souhaitent aller encore plus loin. Sauf que comme le fait remarquer Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT : « Une protection de haut niveau, ça se finance…». Et dans la mesure où les organisations patronales excluent de participer au financement au nom de la compétitivité, on voit bien à quoi aboutirait la rupture conventionnelle collective proposée par le Medef, et dont Slovar vous parlait, le 4 juillet.

Vous avouerez qu'on est bien loin du modèle Danois, comme le démontrait Gérard Filoche sur son blog : « (...) si les entreprises ont la liberté de licencier (quasiment sans préavis et sans indemnités), les salariés qui ont perdu leur emploi peuvent bénéficier pendant quatre ans d’une allocation (plafonnée) égale à 90 % de leur salaire (...) » Et où on compte un agent de Pôle Emploi pour neuf chômeurs !

Alors, la flexisécurité façon Medef : Une trappe à chômage plus perverse que les autres ?

Sans nul doute, car utiliser la notion de flexisécurité pour rendre encore plus facile les licenciements reviendrait simplement à surcharger un peu plus les conseillers de Pôle Emploi qui gèrent au quotidien de 200 à 500 dossiers. Et continuer de plomber les comptes de l'UNEDIC, sans apporter la moindre solution aux nouveaux chômeurs, le tout bien entendu sans créer le moindre emploi !

Michel Abhervé résume bien ce que devrait être, théoriquement, la négociation sur la flexisécurité : « Les règles du jeu sont inventées par les acteurs qui s’en servent et les respectent. Nous sommes dans la primauté d’un dialogue social, fondé sur la confiance entre partenaires sociaux recherchant, réellement, un compromis, dans une logique gagnant gagnant où chacun des partenaires tire un réel avantage de l’accord conclu (...) » Ajoutant : « (...) Chacun peut mesurer que nous en sommes assez loin en France »

C'est le moins qu'on puisse dire ! 


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Faujour

09 juillet 2012

La précarisation des salariés va à l'encontre de la compétitivité !

Le Medef continue d'affirmer qu'il est nécessaire de précariser les salariés au nom de la compétitivité. Or, une baisse même temporaire des salaires ne remplacera jamais la fabrication de bons produits par des salariés ... capables de les acheter !  




Le Medef a décidé de faire comprendre aux salariés français que le choix électoral qu'ils ont fait à la présidentielle et aux législatives n'était pas le sien. Il compte bien sur la conférence sociale pour exiger l'application unilatérale de ses demandes.

Prenant la parole en marge de la conférence sociale Laurence Parisot a déclaré que : « (...) François Hollande devrait faire comprendre aux ouvriers que certaines usines et certains emplois disparaîtront à jamais, comme l'avait fait Barack Obama lors de son soutien à l'industrie automobile en 2008-2009 (...)  la patronne du Medef affirme qu'il faut que « tout le monde comprenne que si on veut que ces entreprises soient à nouveau performantes et puissantes et leaders au niveau mondial, dans cinq ou dix ans, il faut accepter des ajustements, il faut accepter des restructurations »

Et dans la mesure où François Hollande n'aurait pas compris le message, Laurence Parisot promet une hécatombe d'emplois à la rentrée : « (...) En cause ? La période estivale durant laquelle « les trésoreries des entreprises sont toujours mises à mal, les carnets de commandes n'étant pas suffisamment garnis (...) »

Résumons-nous : Si les salariés français acceptaient sans rien dire

Qu'on ferme toutes les usines jugées plus assez rentables,
Qu'on dégraisse les effectifs à la première baisse de chiffre d'affaires,
De consentir au plafonnement des dommages et intérêts qui leur sont accordés par les tribunaux en cas de faute de l'entreprise et qui seraient : « Un frein majeur à l'embauche »
Voire de travailler ... bénévolement pendant les mois d'été au lieu de partir en congés ... Selon le Medef, la compétitivité de la France et de ses entreprises seraient assurées !

Madame Parisot oubliant bien entendu de parler de partage des richesses produites, celui-ci étant réservé aux actionnaires. Pour ce qui concerne les salariés, la question du partage ne se pose pas puisque pour maintenir un haut niveau de revenus pour les actionnaires, il faudra, face à la concurrence, encore plus de plus de compétitivité, donc de flexibilité et de licenciements !

Oui dira madame Parisot mais c'est pour maintenir l'emploi ! De combien de personnes et pour combien de temps ? Le Medef dans sa frénésie de compétitivité refuse d'y répondre. Tout comme il refuse de prendre le moindre engagement en contrepartie des sacrifices faits par les salariés.

Ce qui signifie que si après avoir accepté tant de sacrifices, les salariés constatent, à terme,  que les commandes reprennent et que la santé de l'entreprise est bonne, il y a fort à parier qu'on leur expliquera qu'il est impossible d'augmenter à nouveaux leurs salaires mais qu'il est toujours nécessaire d'effectuer des ajustements d'effectif ... 

Le modèle de Laurence Parisot est simple : Obtenir des salariés de mieux en mieux formés, payés au plus près du salaire minimum (tant qu'il existe), licenciables sans aucun recours, mais capables de produire des biens et services affichant la meilleure marge. Le tout étant quand même de trouver des clients !

Car si l'ambition patronale est de tirer la production vers le haut de gamme, la très grande majorité de la population ainsi précarisée, sera de plus en plus contrainte d'acheter toujours plus de produits ou services low cost issus de pays à moindre coût salarial.

Par contre, ce n'est pas demain que les entreprises françaises, faute d'avoir consacré assez d'argent à la recherche et l'innovation, iront tailler des croupières aux pays créateurs de produits industriels technologiques solidement installés sur les marchés à l'export.

Mais celà n'inquiète pas le Medef qui, s'il obtenait la flexibilité la plus totale et l'absolue liberté de licencier, n'hésiterait pas une fois de plus à tendre sa sébile en direction du gouvernement pour obtenir de nouvelles aides sans pour autant s'engager à réindustrialer le pays.

Le seul problème sera de savoir s'il restera en France assez de contribuables salariés pour payer une nouvelle addition ! 


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