Les cigarettes vont encore augmenter. Ce qui va ravir les associations anti tabac et remplir les caisses de l'état à un moment opportun. Problème les plus touchés seront tous les précaires. Simple moralisation par l'argent ?
En augmentant le prix des cigarettes de 40 centimes au paquet, c'est à dire une hausse de 6% pour les moins chères et de 7% pour les plus chères, il faudra donc sortir de 6,10 à 6,60 € de son porte monnaie pour en acquérir.
Ce qui doit mettre en joie les associations anti fumeurs et un peu aussi Jérôme Cahuzac le ministre du budget. Bien entendu, le message est : " Le moyen le plus efficace pour réduire la consommation de tabac". Néanmoins nous explique Metro France : " (...) le tabac constitue l'une des sources de revenus pour les finances publiques, taxes et TVA avaient rapporté 13,8 milliards d'euros à l'Etat "
Ce qui doit mettre en joie les associations anti fumeurs et un peu aussi Jérôme Cahuzac le ministre du budget. Bien entendu, le message est : " Le moyen le plus efficace pour réduire la consommation de tabac". Néanmoins nous explique Metro France : " (...) le tabac constitue l'une des sources de revenus pour les finances publiques, taxes et TVA avaient rapporté 13,8 milliards d'euros à l'Etat "
Soyons clair, il n'est pas question ici de faire l'apologie d'un produit que nous savons tous nocif, mais de poser une question : Quels sont les fumeurs qui vont être le plus touchés par cette nouvelle hausse ?
Roselyne Bachelot alors ministre de la Santé s'inquiétait d'une hausse de la consommation et nous en donnait la raison : " (...) l'augmentation de la consommation chez les femmes, mais aussi " un effet crise "
Effet crise, c'est à dire ?
Et Roselyne Bachelot d'ajouter : " Pratiquement 50% des chômeurs sont fumeurs et à l'évidence la crise, l'augmentation du chômage, a eu un effet sur l'augmentation de la consommation du tabac " et pour finir, de déclarer : " Je me rapproche de Pôle Emploi pour qu'il y ait une action spécifique" menée auprès de ce public (...) "
Choquant ? Certainement ! car si on peut avec d'énormes efforts cesser de fumer, la volonté n'est pas suffisante pour les plus de 5 millions de français inscrits à Pôle Emploi pour trouver un travail décent. Après tout pourquoi les chômeurs n'essayeraient-ils pas la camomille ?
Mais pour en revenir à la prochaine augmentation, et notre question : Quels sont les fumeurs qui vont être le plus touchés par cette nouvelle hausse ?
Si nous excluons les mineurs et les jeunes, principale, cible, annoncée des gouvernements, ce seront les fumeurs pauvres et/ou précaires. Dans la mesure où ceux-ci sont en permanence sur le fil du rasoir, en ce qui concerne leur budget, ils se priveront d'autre chose pour continuer à fumer, tout en continuant à largement contribuer ... au renflouement des caisses de l'état.
Que ne sont-ils riches ou au moins aisés ! Car dans ce cas, ils pourraient rapporter quelques cartouches détaxées acquises lors de leurs déplacements professionnels ou touristiques. Ils pourraient même, avoir le bon goût de fumer avec élégance quelques cigares de qualité, sans s'interroger un instant sur le prix de cette élégance.
En fait, tout le monde se fout de savoir comment les moins fortunés d'entre nous s'arrangeront avec la nouvelle augmentation. Le tout étant que la lutte anti tabac est un marronnier de communication utilisé par tous les gouvernements en difficulté financière ! Et comme environ 70% de la population ne fume pas, la stigmatisation est d'autant plus facile ...
Maintenant, la moralisation par l'argent qui consiste à pénaliser exclusivement ceux qui en ont le moins est assez méprisable. Tout comme l'idée de pénaliser les consommateurs de produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, dont les pauvres seraient les premiers acheteurs !
Nous sommes parfaitement conscient que notre coup de gueule équivaut à "pisser dans le désert" et qu'un certain nombre de bien pensants trouveront toujours à nous opposer le fait que le nombre de pauvres est très supérieur à celui des riches. Et que c'est pour cela qu'il faut frapper ces premiers au porte monnaie pour leur faire passer leur sale manie.
D'autant ajouteront-ils que ce sont ceux qui boivent le plus de mauvais alcools, développent de lourdes pathologies et coûtent cher à notre sécurité sociale.
Décidément, les pauvres et les précaires pourraient faire un effort pour devenir riches ou alors adopter rapidement un mode de vie plus sain, que diable !
Crédit et copyright photo
Le Figaro