19 août 2011

Les astuces de l'UMP pour faire financer son campus par les collectivités locales

L'UMP grande donneuse de leçon budgétaire, reçoit annuellement plus de 30 millions de fonds publics pour assurer son fonctionnement. Ce qui ne semble pas assez pour organiser son campus qu'elle compte en partie faire financer par les crédits de la formation !


Le 10 août dernier, Jean-François Copé évoquant la règle d'or déclarait : « (...) Je m'impliquerai d'ailleurs sans réserve dans les débats budgétaires de la rentrée. Mais il ne faut plus se limiter à l'Etat : la Sécurité sociale comme les collectivités locales doivent être concernées (...) »

C'est probablement au nom de cette discipline que l'UMP a décidé de mettre à contribution financièrement, lesdites collectivités locales pour l'organisation de son campus.

De quelle façon ?

C'est le Nouvel Obs qui a révélé la combine : « (...) Il n'y a pas de petites économies. Même lorsque son parti reçoit plus de 30 millions d'euros de dotation publique chaque année. C'est sans doute la réflexion qui a conduit Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, à proposer à ses troupes des ateliers de formation lors du campus du mouvement présidentiel à Marseille (...) »

Le montage est expliqué par l'Association Nationale pour la démocratie locale ANDL domiciliée 55 rue de Boétie 75008 Paris c'est à dire au siège de l'UMP et dont le Directeur de publication est : Marc Laffineur Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des Anciens Combattants et Secrétaire national de l’UMP, depuis 2008

« (...) Dans le cadre des journées du Campus d'été 2011 qui se déroulent cette année à Marseille les 2, 3 et 4 septembre au Parc Chanot dans le 8ème arrondissement, l'ANDL organise des ateliers de formation pour les élus durant les trois jours. Réforme des collectivités, réforme de l'enseignement, attentes des Français et aménagement du territoire seront au coeur de ces ateliers placés sous le signe du renouveau et de la rentrée politique à la veille de l'échéance de 2012. Ce programme exclusif vous permettra à la fois de bénéficier de l'apport de ces ateliers mais également de participer aux débats organisés dans le cadre du campus en bénéficiant d'une prise en charge par les crédits de la formation (...) » .... des collectivités précise le Nouvel Obs

Ce qui est parfaitement légal mais étonnant de la part de l'UMP grande pourfendeuse du RSA versé en partie par les collectivités locales mais qui ne ne trouve rien à redire lorsqu'il s'agit de contribuer à la vie de son mouvement politique.

Mais nul doute que lorsque les vacances parlementaires seront terminées, on pourra à nouveau entendre Jean-François Copé fustiger les collectivités locales qui : « (...) dépensent énormément, sans aucun contrôle (...) »

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Streetpress

18 août 2011

L'enjeu des syndicats de salariés face à la crise ? : S'unir ou disparaître !

Existe t-il autant de façon de faire le bonheur des salariés que de centrales syndicales ? C'est la question qu'on peut légitimement se poser au moment où l'intersyndicale réduite à la CGT, CFDT, Unsa, FSU et Solidaires, est en désaccord sur les actions à mener !

Si les syndicats de salariés sont d'accord sur le fait que, la croissance à l'arrêt et la politique d'austérité ne présagent rien de bon pour les salariés, il divergent, malheureusement, une fois de plus sur les moyens de se faire entendre ! D'autant que la réunion de l'intersyndicale ne fera pas le plein puisque ni FO, ni la CFTC, ni la CGC ne seront présents.

La représentativité de cette réunion de l'intersyndicale est-elle quand même assurée ?

La représentativité des syndicats de salariés issue des dernières élections prud'hommales (L’abstention était de 74,5 %) donne les résultats suivants - Source La Croix

CGT : 33,9 %
CFDT : 21,8 %
FO: 15,8 %
CFTC : 8,7 %
CFE-CGC : 8,2 %
Unsa : 6,3 %
Solidaires : 3,9 %
Autres organisations : 1,4 %

Donc la réponse est oui. Mais une fois de plus la dispersion et les désaccords sont dommageables pour tous les salariés français qui attendent des syndicats une entente au moment où la politique d'austérité va les frapper de plein fouet.

Alors, où en est-on avant le début des discussions ? : « (...) L'un des enjeux de la réunion de ce matin est donc de dégager une série de revendications communes, sur lesquelles l'intersyndicale a échoué jusqu'à présent. S'il y a des désaccords sur l'analyse même de la crise ou la nécessité ou non de réduire l'endettement, il y a des points d'accord clairs sur de nombreuses mesures concrètes : les syndicats veulent tous des mesures en faveur de l'emploi public, la fin des exonérations sur les heures supplémentaires ou encore une imposition des hauts revenus (...) » écrit Leïla de Comarmond dans Les Echos

Il faut dire que pour tout arranger, François Chérèque, soucieux de montrer une fois de plus, qu'il est « l'interlocuteur privilégié du gouvernement », a tenu à se faire remarquer en lançant sa propre initiative de : « sommet social »

Proposition reprise rapidement par François Fillon, interlocuteur historique de la CFDT sur les retraites qui a proposé à l'ensemble des syndicats, un entretien : « (...) pour se livrer à « un tour d'horizon des principaux sujets économiques et sociaux » du Fillon pur sucre ! Puisqu'au fond, le but est de faire échouer l'idée de la CGT d'une grande journée de mobilisation unitaire fin septembre ou début octobre.

Qu'y aura t-il à négocier lors de ce : « tour d'horizon des principaux sujets économiques et sociaux » ?

A priori rien, puisqu'en cette période pré électorale, le Président a exclut toute remise en cause de la TVA réduite dans la restauration et la défiscalisation des heures supplémentaires réclamées ... par François Chérèque dans son offre de sommet social.

Si on ajoute à celà les convergences de plus en plus importantes entre l'UMP et le Medef sur la suppression de l'horaire légal et la refonte du contrat de travail, on se demande vraiment pourquoi les syndicats se rendront à Matignon. Néanmoins, il faut savoir que : « (...) Laurence Parisot, s'est dite favorable, elle aussi, à l'idée d'organiser prochainement un sommet social pour aborder les sujets de la rentrée (...) » Histoire de refuser toute nouvelle contribution des entreprises, rejouer l'éternelle ritournelle des charges trop élevées et de l'incontournable maintien des exonérations multiples, ... et de rendre la pareille à François Chérèque qui lui avait tendu la perche après les manifestations sur les retraites ?

Au delà de cette réunion médiatique qui ne satisfera personne mais donnera un peu de crédit ... photographique, au Premier Ministre. Il est évident que les salariés à temps complet, partiel et les chômeurs, vont une fois de plus se désespérer de voir les syndicats faire preuve d'impuissance par la désunion.

Impuissance et désunion qui ne sont pas de mise lorsqu'il s'agit de prendre le contrôle des caisses de sécurité sociale ou de retraite. En effet, le « mercato » expliqué par Les Echos en juillet dernier nous prouve que lorsqu'on veut ... : « (...) On retrouve au coeur des manoeuvres de ce mercato syndical FO et la CFDT. En dépit de leurs divergences, les centrales se sont résolues, comme lors des récentes négociations interprofessionnelles, à accorder leurs violons pour s'imposer, avec l'aval du patronat, comme les principales bénéficiaires du futur jeu de chaises musicales (...) »

Impuissance qui semble de mise, par contre lorsqu'il s'agit de faire respecter les trois priorités des salariés des entreprises des TPE et PME de moins de 50 salariés (97% des entreprises françaises) : « Conditions de travail, revalorisation du salaire, réglementation du travail » comme l'indiquait une étude de 2010 disponible sur le site de la CFDT.

Et quid du rôle d'accompagnement des syndicats vis à vis des chômeurs ? Car à ce jour, seule la CGT au travers du Comité national des privés d'emploi leur accorde une importance en les associant à l'action syndicale. Conçoit-on dans les autres centrales que ce rôle est dévolu aux seuls collectifs et associations de défense des chômeurs, qui font au demeurant un travail formidable, comme AC, l'APEIS ou le MNCP ?

« La rentrée de septembre sera froide » écrivait Marc Landré, au sujet des stratégies syndicales. A moins que les syndicats ne comprennent que, le seul enjeu qui compte pour eux et ceux qu'ils défendent, soit : S'unir ou disparaître.

Dans le cas contraire, salariés, précaires et chômeurs pourraient bien rapidement se passer d'eux pour faire entendre leur refus d'être les seuls à payer une crise dont ils ne sont pas responsables !

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Le JDD

17 août 2011

Le «combat » des élus de Cannes pour la gratuité des services publics ... d’aisance !

Quand on évoque Cannes, on pense immédiatement aux palaces, aux yachts et aux fortunes étalées au grand jour. On imagine moins l'acharnement des élus UMP, à interdire les pourboires du personnel d'entretien, des wc municipaux.

En France, le pourboire n'est pas obligatoire mais fait partie des habitudes. Il sert à récompenser un service ou une qualité d'accueil. On pourrait évoquer par exemple le cas des toilettes parfaitement entrenues, où on laisse une petite pièce à celles qu'on a baptisé les « dames pipi », dont la rémunération et le plan de carrière, restent pour le moins limités.

A Cannes, il existe, nous explique Nice Matin : « six wc municipaux gratuits fréquentés l’été par 10 000 personnes » et pour les entretenir, autant d'employés municipaux portant le titre « d'agents techniques » . Leur rémunération est de 1.100 € net. Et il leur faut : « quinze ans d’ancienneté pour arracher 200 € supplémentaires »

Or, habitude aidant, les visiteurs de ces lieux laissent une piècette ce qui n'est pas du goût des élus de la ville, qui ont décidé de faire strictement appliquer la loi du du 13 juillet 1983 qui indique : « (...) pour le fonctionnaire, d'une part de ne pas se servir de sa position à d'autres fins, d'autre part de ne pas mettre en difficulté son administration (...) » Cette loi est essentiellement applicable aux militaires dans le cadre du droit de réserve. Il est assez probable que les élus de Cannes s'appuient sur l'article 25 de la loi : « L'interdiction de cumuler des emplois et des rémunérations (...) toute personne travaillant dans la fonction publique ne peut pas cumuler des emplois. Le fonctionnaire ne peut exercer à titre professionnel une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit (...) » pour justifier l'interdiction

Mais là où le ridicule tourne à l'odieux, c'est que la mairie vient de décider de : « déplacer les dérouleurs de papier plus près des cuvettes afin d'éviter toute ambiguité sur la gratuité du service public gratuit. En traquant coupelles et plateaux tendancieux qui pouvaient traîner ici ou là. En remplaçant les habituelles affichettes volantes par une immanquable plaque « toilettes publiques gratuites, free access » au fronton de chaque site » Et oui, comment ne pas se mobiliser lorsqu'on est élus d'une des villes les plus riches de France des quelques 20 € journaliers que pouvaient percevoir les « agents techniques »

Devant un tel rigorisme qui aurait été jusqu'à, pousser le supérieur hiérarchique des dames pipi à : « (...) courir après un donateur pour lui rendre sa pièce (...) » ces dames pipi ont édité un tract dénonçant : « la générosité interdite à Cannes »

Néanmoins, Bernard Brochand Député Maire UMP dont la seule ambition est de : « Faire de Cannes un modèle économique, social et culturel »campe sur ses positions en ce qui concerne la gratuité des services publics ... d’aisance !

C'est beau de voir qu'il existe encore dans notre pays des élus capables de valoriser à ce point la fonction publique !

16 août 2011

Monsieur le Président : Et si vous nous reparliez de l'emploi des seniors ?

Depuis 2008, le Président ne cesse de répéter que l'amélioration de l'emploi des seniors est une priorité du gouvernement. Or, depuis, il n'y a pas eu un mois de baisse du nombre de chômeurs seniors !

Le 19 septembre 2007, Nicolas Sarkozy lors d'un discours au Sénat : « Pour un contrat social nouveau » déclarait : « Promouvoir le travail, c’est aussi mettre fin au gâchis insensé que représente la mise à l’écart des travailleurs dès 50 – 55 ans (...) Aujourd’hui, près de 6 salariés sur 10 sont chômeurs ou inactifs au moment où ils liquident leurs droits à la retraite (...) Quant aux dispenses de recherche d’emploi, elles seront progressivement supprimées pour ceux que cela concernera à l’avenir (...) » Et d'ajouter : « (...) Il n’est plus admissible que notre système d’indemnisation du chômage encourage cette culture du retrait précoce de la vie active (...) »

Le 12 août 2011, Les Echos écrivaient : « Le seuil des 800.000 demandeurs d'emploi de 50 ans ou plus devrait être annoncé lors de la prochaine publication des chiffres du chômage. En effet : Pôle emploi en a dénombré 797.800 à fin juin, soit 100.000 de plus qu'à la fin juin 2010 (...) »

Outre la faible activité des entreprises et leur peu d'appétence à recruter des salariés de 50 ans et plus, on aura soin de rapeller que cette situation est en partie due au vote, par les parlementaires UMP, dans la nuit du 17 au 18 juillet 2008, de la suppression progressive de la dispense de recherche d'emploi (DRE). Jusqu'à cette date : « les chômeurs seniors de plus de 57.5 ans pouvaient ne plus avoir à chercher un travail sans craindre la radiation et la perte de leurs droits »

Dans le détail : « (...) A partir du 1er janvier 2009, l’âge minimal pour en bénéficier devait être relevé à 58 ans, puis à 59 ans en 2010, et 60 ans en 2011. Le Gouvernement visant ainsi une suppression progressive de la DRE pour 2012 (...) » Détails disponibles sur le site du Ministère de l'Emploi

Ce qui était prévu dans le programme 2007 du candidat Sarkozy : « (...) Supprimer la dispense de recherche d’emploi pour les seniors et créer les conditions juridiques, économiques et sociales pour permettre aux seniors de conserver une activité professionnelle le plus longtemps possible (...) »

Oui, mais à cette époque, le départ à la retraite était possible à 60 ans !

On aura soin de rapeller que cet engagement fut confirmé par Christine Lagarde en 2010 au fait qu’à 57 ans : « on n’est pas fichu, on peut retrouver un emploi »

Oui, mais maintenant l'âge légal de départ à la retraite est fixé à 62 ans et c'est encore plus difficile !

Résultat de cette opération décryptée par Les Echos : « Cette année, 8.720 chômeurs vont rester inscrits à Pôle emploi bien qu'ils aient cotisé assez longtemps pour partir à la retraite, du fait de la hausse de l'âge légal au 1 er juillet. Une part d'entre eux vont épuiser leurs droits à indemnisation, estime l'Unedic (...) »

Ce qui aura pour effet de propulser ceux-ci vers les minima sociaux ou plus aucune indemnisation. Mais pourrait bien arranger le Président et Xavier Bertrand dans leur objectif de repasser sous la barre des 9% de chômeurs.

Car comme l'explique le site Regards : « (...) Si l’on considère que les bénéficiaires des minima sociaux ne sont plus comptabilisés dans les chiffres du chômage, et si on ajoute à cela le fait que très souvent, les chômeurs non indemnisés se désinscrivent des listes de Pôle emploi (...) le chômage devrait enregistrer une baisse dans les mois à venir (...) »

Néanmoins, depuis février dernier où le Président annonçait vouloir : « (...) offrir aux entreprises qui embauchent un demandeur d'emploi âgé de plus de 45 ans une aide supplémentaire de 2 000 euros par contrat (...) » mesure accueillie dans l'indifférence la plus totale des organisations d'employeurs ! ou la discrète visite en Lorraine effectuée en mai sur le thème de l'emploi des seniors où il a lancé, je sais : « Reculer l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, c’est « travailler deux ans plus sans gagner plus » Plus rien !

Ce qui n'empêche pas l'UMP sur son site projet/programme pour 2012 que le Président candidat reprendra sans nul doute d'écrire : « (...) Afin de favoriser une gestion active des âges au sein des entreprises et des branches, le gouvernement s’est résolument engagé depuis mai 2007 en faveur de l’emploi des seniors. C’est la première fois, qu’en période de crise, un gouvernement ne choisit pas d’écarter les seniors du marché du travail mais s’efforce au contraire de les y maintenir (...) »

Ne pensez-vous pas monsieur le Président qu'il serait temps de nous reparler sérieusement de : l'emploi des seniors ?

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L'Expansion

15 août 2011

Monsieur le Président : Et si vous nous reparliez des « patrons voyous » ?

En 2006, Nicolas Sarkozy n'avait pas de mots assez forts pour fustiger les patrons voyous. Le sort des Molex a malheureusement prouvé qu'ils ne s'agissait que d'une posture. En sera t-il de même pour « les Sodimedical » ?

Sodimedical est une filiale du groupe allemand Lohmann & Rauscher. Celui-ci, largement bénéficiaire, mais désireux de délocaliser la production française en Chine, ne paye plus ses salariés depuis 4 mois, au fait que son plan social a été rejeté par la justice.

Donc selon l'expression de notre Président : des patrons voyous !

Pour mémoire, le 22 juin 2006, à Agen, le ministre candidat Sarkozy : « (...) Dans un discours intitulé pour la France du travail, où au passage, il promettait : « (...) l’augmentation du pouvoir d’achat ! » déclarait devant 6000 militants et sympathisants en délire : « (...) Quand l’ouvrier s’inquiète de la délocalisation des usines, les salariés du tertiaire savent bien que l’administration, la conception, la recherche et les services aux entreprises finiront par suivre. (...) Moi je veux faire une politique respectueuse de la morale ! (...) Je veux dire au patron voyou qui déménage son usine la nuit, ou qui vide la caisse pour n’avoir à payer ni les salaires ni les indemnités de licenciement que pour lui ce sera la tolérance double zéro. Quand on a plus de chances dans la vie on a également plus de devoirs (...) »

Discours qui aurait quelques années plus tard pu faire rire les ouvrières et ouvriers de Molex, s'ils en avaient eu le coeur ! Car malgré les rodomontades de Christian Estrosi qui reprenait l'expression de son patron de Président, les propriétaires américains de l'usine de Villemur fermaient l'usine, sans assumer leurs responsabilités vis à vis des salariés, et la localisait en Slovénie !

En ce qui concerne les salariés de Sodimedical, on cherche en vain, la moindre accusation de patron voyou, à l'égard du groupe allemand Lohmann & Rauscher. Et pourtant, nous dit Le Figaro : « (...) Depuis trois mois, le groupe allemand Lohmann & Rauscher, qui possède l’entreprise de fabrication de matériel médical, refuse de payer les salaires de sa cinquantaine de salariés. Une mesure de rétorsion après l’invalidation par la justice en février dernier du plan social concocté par la direction, qui souhaitait délocaliser sa production en Chine (...) »

De son côté l'Est Eclair écrivait le 13 août : « (...) l'analyse de huit pages rendue par le juge enquêteur au tribunal de commerce la semaine dernière, rejoint incontestablement ce que Me Brun (l'avocat des salariés), mais aussi les instances juridiques, s'évertuent à dire depuis plus d'un an. « Dépendance totale » de Sodimédical vis à vis de Lohmann et Rauscher, situation économique prospère de la maison mère (...) »

Conclusion : « Les salariés se trouvent sans travail et sans revenus en toute illégalité », explique Me Brun, leur avocat

La société Sodimedical étant basée à Troyes, les salariés ont demandé à plusieurs reprises, à ce que le maire de la ville, un certain ... François Baroin, vienne à leur secours, pour faire tout simplement appliquer la décision de justice.

Celui-ci après les avoir assuré : « (...) qu'il soutient les salariés pour le versement des rémunérations non perçues depuis l'annonce d'un plan social (...) » vient de les renvoyer ... vers le préfet ... Sans succès ! Il est vrai que le ministère de François Baroin n'a que peu d'influence sur l'économie et qu'il rencontre assez peu son homologue allemand ces derniers jours !

Quant au Président, Il semble bien, que concentré sur la note AAA, la préparation de sa candidature à un deuxième mandat et soucieux de ne se fâcher avec cette « chère Angela », il ait définitivement perdu l'envie d'appliquer à tous les patrons voyous : « la tolérance double zéro ! »

Mais n'affirmait-il pas en 2006 : « Moi je veux faire une politique respectueuse de la morale ! » Nous ne demandons qu'à voir !


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Le Placide