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04 mai 2012

Le 6 mai, ne vous laissez pas tromper par le candidat du « vrai travail » !

Nicolas Sarkozy a raison de dire que l'élection de dimanche est un choix crucial pour la France. En effet, en cas de victoire, celui qui affirme être le candidat du « vrai travail » deviendrait le liquidateur des droits des salariés !



Dimanche, les français vont désigner le Président de la République pour les cinq années à venir. Compte tenu de la situation délicate de l'économie française, il devrait rapidement se pencher sur l'avenir de millions de salariés et le sort de plus de 4 millions de chômeurs.

Le Président candidat s'il a occulté le sujet entre deux tours pour se concentrer sur les frontières et les immigrés, n'a pas caché au début de sa campagne son alignement sur les demandes des organisations patronales : Medef, UIMM et Afep.Pour ceux qui les auraient oublié, nous rappellerons

La TVA sociale

Celle ci fera augmenter les prix à la consommation et donc écornera un peu plus le pouvoir d'achat. Par contre, elle devrait permettre aux entreprises de regonfler leurs marges sans pour cela créer d'emploi, du moins à temps plein, puisque l'investissement et les embauches ne sont visiblement pas la priorité du Medef !

Laurence Parisot : « (...) l'entreprise pourra profiter des baisses de cotisations pour baisser son prix hors taxes, investir, augmenter les salaires... ou conserver sa marge. Pas question de négocier des engagements. « Il faut laisser la liberté d'utiliser les marges de manoeuvre »

Droit et contrat de travail

Les organisations patronales sont obsédées par le droit et le code du travail qu'elles souhaitent réduire toujours plus. D'où l'idée de mettre en avant les accords compétitivité-emploi considérés comme prioritaires par le Medef, l'UIMM et le Président candidat. Le but :  Transformer la rémunération des salariés en variable d'ajustement de l'activité économique !

Afin d'y parvenir, il est nécessaire de priver ces salariés du droit de s'opposer à une modification unilatérale de leur contrat de travail ! Les organisations patronales n'ayant pas ce pouvoir, elles comptent sur une réélection de Nicolas Sarkozy pour obtenir satisfaction !

Petit détail : « (...) le Medef indique clairement que les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés ! En clair, pendant que les salariés voient leur rémunération baisser, celles des dirigeants restent intactes et les actionnaires continuent à toucher des dividendes ! Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »

Chômage et indemnisation

Le Medef ne cache pas qu'il souhaiterait revenir à une forme de dégressivité des allocations versées aux chômeurs et un raccourcissement de leur durée. C'est exactement ce qu'a évoqué Xavier Bertrand le 28 novembre dernier dans Le Figaro dans lequel il se posait la question : « des freins au retour à l'emploi » avec comme exemple : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »

Flexibilité et précarité pour tous !

On n'oubliera pas non plus le manifeste des 25 grands patrons français, publié en avril dernier, réclamant : « Des assouplissements du droit du travail, encore plus de flexibilité pour les salariés et des obligations revues à la baisse en cas de plans sociaux » , qui est en réalité un synthèse des demandes patronales avec la quelle Xavier Bertand est en osmose.

Voilà donc ce qui attend les salariés et chômeurs français au cas où le Président candidat venait à être réélu. Maintenant c'est vous qui voyez !


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L'Express

27 avril 2012

Défilés du 1er mai et meeting du « vrai travail » : Méfiez-vous des contrefaçons !

Le meeting du « vrai travail » initié par le Président candidat est une imposture. En effet, comment glorifier la valeur travail lorsqu'on est comptable, entre autre, de 11 mois consécutifs de hausse du chômage !




Nicolas Sarkozy après avoir nié avoir parlé de fête du vrai travail pour finalement reconnaître son utilisation hier, à l'émission Des paroles et des Actes, affirmant que : « ce n'était pas une expression heureuse » sera donc présent le 1er mai place du Trocadéro pour défier les syndicats de salariés.

Il est à peu près certain qu'il y parlera des assistés et des chômeurs faignants qui ne se ruent pas sur les milliers d'emplois qui ne trouvent pas preneurs. Et on y célèbrera la valeur travail tout en assénant que : « Nicolas Sarkozy est le seul à proposer des mesures puissantes pour faire reculer le chômage »

Mesures qui sont décrites avec « délice » par Jean-Christophe Le Feuvre CEO de PIANA HR Group et auteur de « Faut-il jeter le Code du travail aux orties ? »
« (...) Il suffirait par exemple d’ouvrir la base de données de Pôle Emploi aux recruteurs pour véritablement permettre à l’offre et à la demande de se rencontrer ! Ou encore favoriser le retour à l’emploi en permettant aux chômeurs de percevoir 100% de leur salaire pendant 12 mois au lieu de 50% pendant 23 mois. Voilà de vraies mesures qui relanceraient le marché de l’emploi en France ! (...) Une bonne idée à explorer est celle du « contrat unique » de travail, moins protecteur que le CDI mais plus avantageux que le CDD. Mais si dans celui-ci, l'employeur peut le rompre, sans justifier de motifs économiques ou disciplinaires, en s'acquittant seulement d'indemnités de licenciement en fonction de l'ancienneté du salarié, cela va favoriser la précarité de l’emploi (...) »

On brandira également les accords compétitivité emploi « merveille des merveilles » qui permettraient de faire varier le temps de travail et les salaires en fonction du carnet de commande, alors que : « (...) les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés (...) Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »

Et enfin, on devrait y fustiger les 4,582 millions chômeurs, dont 1 336 200 sont imputables aux quinquennat, tout en expliquant que leur formation, suivie d'une offre d'emploi non négociable, résoudra en deux temps trois mouvement le problème.

Dans le même temps, dans toute la France, les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA organiseront des défilés, et seront porteurs de revendications, bien éloignées du meeting d'un Président candidat, qui les accuse de faire de la politique mais ne trouve pas anormal que le Medef soutienne son action et ... sa candidature !

Ce 1er mai, comme les autres, restera la fête des salariés. Le meeting du Président candidat ne trompera personne. La fête du « vrai travail » quant à elle sombrera dans l'oubli, ce qui est toujours le sort réservé aux contrefaçons !

Carte de France des manifestations et défilés du 1er Mai

18 avril 2012

Frédéric Lefebvre : Ministre/aspirant député et propagandiste ?

Un ministre en exercice, candidat aux législatives pour les français de l'étranger doit-il dénigrer un des adversaires du Président candidat sortant dans les média étrangers ? En principe non. Sauf Frédéric Lefebvre.

Ne cherchez pas sur l'agenda officiel de Frédéric Lefebvre pour savoir où il se trouvait lundi. En effet, la dernière parution disponible sur le site du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie ne signale que l'agenda du 10 au 11 avril 2012.

Pour le savoir, il suffit de se rendre sur le site French Morning. Celui-ci nous apprend que celui-ci était interviewé lundi par Charlie Rose, un des journalistes stars de New York

Etant reçu, si l'on en croît la vidéo de Bloomberg au titre de : « French Minister of Commerce » , on pourra s'étonner que celui-ci se soit conduit comme ... un simple candidat aux législatives, ce qu'il est au demeurant.

En effet, s'éloignant comme le dit French Morning de la tradition qui consistait à ne pas faire de politique intérieure française à l'étranger, il a expliqué à Charlie Rose le célèbre intervieweur new-yorkais : « (...) à quel point François Hollande est le candidat du passé (the candidate of the past dit-il en anglais). Il assure que le candidat socialiste veut augmenter les impôts ou encore qu’il n’a aucune expérience et que la France risque le crash avec lui (...) »

Cliquez sur l'image pour visualiser la vidéo

Il a profité de l'interview pour affirmer qu'il était : « (...) un supporter de de Barack Obama et qu’il devrait être réélu, avant de se lancer dans un long parallèle entre les deux présidents (...) »

Etonné par l'indécence de la démarche et s'apercevant du coup tordu : « (...) Charlie Rose a lancé tout à coup que tout partisan de François Hollande qui voudrait venir ici avant l’élection est bienvenu (...) »

Transmis à l'équipe de François Hollande qui pourrait, outre faire remarquer que la ficelle de propagande est assez grosse, pourrait bien demander si les contribuables électeurs n'ont pas contribué à l'escapade New yorkaise du ministre ... candidat ... propagandiste !


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Pure People

10 avril 2012

Pour Sarkozy, le problème des banlieues se résumerait-il au fait religieux ?

François Hollande ayant dédié ses dernières visites à des quartiers en difficulté, le Président candidat a décidé de se rendre à Drancy, dans le 93. Mais pourquoi a t-il choisi ce département pour mettre en valeur le fait religieux ?

Depuis le début de la campagne présidentielle, Le Président candidat n'avait effectué aucun déplacement dans des quartiers défavorisés. Pourtant, piqué au vif par les déplacements de François Hollande, il n'a pas hésité à déclarer : « Je suis très impliqué dans la vie des quartiers, depuis longtemps (...) »

Faisait-il référence au plan Marshall des banlieues promis en 2007, devenu « Plan Espoirs Banlieue » qui, comme le faisait remarquer le Bondy Blog : « Adresse introuvable ». Voilà ce que votre moteur de recherche vous indique lorsque vous tentez de vous connecter à l’adresse : http://wwww.espoir-banlieues.fr/ » était enterré en grande pompe en 2011 par Maurice Leroy son ministre de la ville ?

Mais dans la mesure où son principal concurrent l'avait devancé, il était nécessaire de montrer que « le Président qui protège » s'intéressait même vaguement aux résultats de sa politique de la ville !

Donc aujourd'hui Nicolas Sarkozy était à Drancy. Et quels sont les thèmes que le Président candidat : « très impliqué dans la vie des quartiers (...) » a souhaité aborder ?

Education, emploi, sécurité des habitants, services publics ? Allez, ne cherchez pas, le Président candidat a plaidé pour ... un « islam de France »


Il a, nous dit BFM : « (...) réitéré sa proposition de former les imams en partie dans les universités, notamment pour tout ce qui relève de l'instruction civique et des valeurs de la République (...) »

Tout d'abord, avoir choisi la Seine Saint Denis pour y distiller ce genre de message est contraire à la diversité de ce département ou une très grande majorité n'adhère pas aux valeurs religieuses ?

Mais surtout, c'est un retour à peine voilé au discours du Latran où le Président/chanoine d'une république laïque déclarait : « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé »

Ou : « (...) un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux (...) »

Cette intéressante visite, selon le Blog Elysée Jardin aurait été : « (...) tenue secrète jusqu'au bout, mais annoncée sur Twitter par Salima Saa (...) la secrétaire nationale de l'UMP au développement urbain (...) » Ce qui permettait aux journalistes d'être présent pour le show présidentiel !

En ce cas, monsieur le Président pourquoi jouer au fanfaron en affirmant que François Hollande n'a : « pas une seule idée pour les banlieues » alors que votre visite était opportuniste et surtout choquante sur le fond ?

Mais, n'ayez aucun doute, celle-ci ne trompera personne. Et surtout prouvera, si celà était nécessaire, la qualité de votre implication, vis à vis des quartiers et de leurs habitants !

04 avril 2012

Accords compétitivité-emploi : Ce que Nicolas Sarkozy et le Medef vous cachent !

Au prétexte que les syndicats ont bloqué sa proposition d'accords compétitivité-emploi, Nicolas Sarkozy s'en prend violemment aux syndicats qui lui rendent bien. Mais savez-vous vraiment ce qu'impliquerait l'application de ces accords pour les salariés ?

Il est bien loin le temps où Nicolas Sarkozy, le tout nouveau président élu réunissait les syndicats de salariés. Il parlait alors d'organiser de nombreuses conférences sociales et, réaffirmait : « (...) à plusieurs occasions qu'il ne voulait pas mettre les organisations syndicales en difficulté, qu'il souhaitait réformer le pays par le dialogue (...) »

En effet, cinq ans plus tard, les tensions sont extrêmes et les attaques du Président candidat contre les syndicats de salariés sont quasi quotidiennes.

Même si le candidat affirme que les syndicats sont sortis de leur rôle et font à tort de la politique, il est assez probable que ces derniers payent leur refus de céder aux propositions du patronat, reprises par Nicolas Sarkozy, lors du sommet de crise, rebaptisé sommet social.

De quel ordre étaient ces propositions ?

Si certaines mesures étaient réclamées par les syndicats eux-mêmes, et ont été bien accueillies comme : Le développement du chômage partiel grâce à des simplifications administratives et des crédits budgétaires supplémentaires, ils avaient clairement flairé le piège des accords compétitivité-emploi.

Inutile de préciser que Laurence parisot au nom du Medef avait trouvé cette réunion : « très riche » notamment sur : « la question de l'emploi en partant des besoins de l'entreprise »

Problème : A quelques mois de la présidentielle, les syndicats refusaient à juste titre d'aborder le sujet des accords compétitivité-emploi, dans des délais aussi brefs, bloquant toutes les velléités du Président.

Mais, direz-vous : ça changerait quoi dans la vie des salariés ces accords ?

La CGT a mis en ligne sur son site un tableau édifiant qui vous explique les différences entre l'actuelle situation et celle que connaitraient les salariés au cas ou les accords s'appliqueraient (voir ci-dessous)

Cliquez sur l'image pour l'agrandir
CGT qui précise que : « (...) le Medef indique clairement que les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés ! En clair, pendant que les salariés voient leur rémunération baisser, celles des dirigeants restent intactes et les actionnaires continuent à toucher des dividendes ! Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »

Et la CGT de conclure : « Bel exemple de justice sociale ! »

Eh bien, si pour un syndicat, s'opposer à ce genre de mesures c'est faire de la politique, nous, on en redemande !


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Le Figaro

30 mars 2012

Et il est où le président qui promettait de réduire la pauvreté ?

En 2007, le Président Sarkozy déclarait intolérable que 7 millions de français vivent sous le seuil de pauvreté. En 2012, ils sont 11,2 millions ! Alors, il est où le Président qui promettait de réduire la pauvreté ?


Si le Président de 2007 qui déclarait : « (...) J'ai voulu prendre un risque : fixer un objectif de réduction de la pauvreté (...) J'ai en effet fixé au gouvernement l'objectif de réduire d'au moins un tiers en cinq ans la pauvreté dans notre pays (...) J'ai voulu nous mettre dos au mur pour rendre des comptes aux Français (...) » et ajoutait : « Je ne veux pas gérer la pauvreté, je veux la combattre » A laissé place au candidat qui fustige les assistés et des profiteurs qui ne font rien pour sortir de leur condition, il est assez peu probable qu'il s'explique dans un meeting sur le fait que de 2007 à 2012, le nombre de français touchés par la pauvreté sont passés de 7 millions à 11,2 millions !

D'où viennent ces chiffres ?

Ils proviennent du rapport de l’Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale (ONPES), qui a été publié le 29 mars 2012.

Que dit il ?

Extrait : « (...) Ce rapport souligne une lente tendance à l’augmentation de la pauvreté en France depuis 2004, qui touche en 2009 près de 8,2 millions de personnes, soit 13,5 % de la population (...) accentuation de la précarité en emploi, réévaluation partielle des minima sociaux, laissent présager une poursuite de l’augmentation de la pauvreté (...) »

La crise actuelle ne doit cependant pas être un motif pour réduire l’effort mené par la France en matière de lutte contre l’exclusion (...) Prévenir le basculement ou la persistance dans la grande pauvreté est possible (...) Dans le contexte actuel de crise économique qui perdure, le système d’observation devra être particulièrement attentif aux risques de décrochage des personnes les plus en difficulté (...) Il faudra aussi porter remède aux situations fréquentes de non-recours aux droits, indice de découragement et de repli des plus vulnérables (...) »

Si travailler suffisait pour sortir de la misère ça se saurait !

« (...) l'Onpes s'inquiète des « transitions fragiles » entre RSA socle, RSA activité et situation d'emploi autonome qui ne garantit pas pour autant une sortie de la pauvreté. « Il vaut mieux avoir un emploi pour éviter la pauvreté, mais il n'en prémunit plus autant qu'avant », souligne l'Onpes. En 2009, 6,7 % de la population en emploi est pauvre, un phénomène très marqué chez les femmes seules chargées de famille (15,5 %) (...) » indiquent Les Echos

« Je ne veux pas gérer la pauvreté, je veux la combattre »

A vous entendre rapidement, Monsieur le président, sur le résultat de cinq ans de combat contre la pauvreté !



Sources
Rapport de l'ONPES
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Urtikan.net

26 mars 2012

Chômage : Connaissiez-vous la « baisse tendancielle de la hausse » ?

Nicolas Sarkozy a remplacé Xavier Bertrand pour annoncer la tendance des chiffres du chômage. Sachez que pour février le candidat président a annoncé une « baisse de la hausse » .... bien artificielle !

Que serait la politique française sans les éléments de langage ? C'est la question qu'on peut se poser en prenant connaissance des derniers propos du Président candidat sur France Info qui a tenu sur les chiffres du chômage de février.

Ceux-ci, selon le Président candidat : manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs (Vidéo à 16'50). Néanmoins, pour connaître le chiffre exact de cette : « augmentation assez modérée », il faudra attendre ce soir.



Ce qui signifie tout simplement que le chômage est encore en hausse ! Et que le Président candidat a omis de signaler lors de son interview que son gouvernement s'est rué sur les emplois aidés, comme l'expliquent Les Echos : « (...) ces emplois subventionnés par l'État pour faciliter l'insertion de certains demandeurs d'emploi. Alors que le gouvernement Fillon avait d'abord cherché à les réduire nettement, il a augmenté depuis 2009 l'effort. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a fixé, fin décembre, à ses services l'objectif de réaliser sur la première moitié de l'année les deux tiers des 340 000 contrats budgétés pour 2012 (...) »

Ce qui est confirmé par la directrice d’une agence Pôle emploi qui confiait : « consigne de faire des contrats aidés » et « de les renouveler systématiquement » alors que ces contrats « sont normalement destinés à ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi »

Compte tenu que les chiffres communiqués ne correspondront, une fois de plus qu'à la catégorie A, il faudra donc être attentif à toutes les autres catégories, notamment à ceux de la catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés)

Sans oublier bien entendu ceux des catégories

B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;

L'ensemble devrait confirmer que la baisse de la hausse n'est aucunement liée comme l'affirme le Président candidat à : « (...) une reprise économique sensible depuis que nous avons essayé de résoudre la crise financière de la Grèce (...) » mais bel et bien une astuce que tous les gouvernements en place ont essayé un jour ou l'autre à l'approche d'élections majeures !

Désolé, Monsieur le Président, mais il faudra trouver autre chose ...


Crédit montage
Sarkozynews

12 mars 2012

Référendum Sarkozy : Outil de destruction massive des syndicats de salariés ?

Nicolas Sarkozy qui aura passé 5 ans à vanter les vertus du dialogue social alors que celui ci n'a cessé de se dégrader, propose d'utiliser le référendum pour neutraliser les syndicats de salariés. Bel exemple de démocratie sociale !

En octobre 2011 Slovar les Nouvelles vous expliquait comment les organisations patronales concevait le syndicalisme du futur : « (...) le Président de la CGPME régionale affirme : « Quand on a un syndicalisme décadent, il faut le réformer. Celui-ci est trop politique, trop partisan et c'est d'ailleurs pour cela que les salariés ne s'y retrouvent pas » La solution étant selon les organisations patronales : « (...) de favoriser le dialogue avec des personnes représentatives et non plus enfermées dans des bastions » En gros, ce syndicalisme « new look » se limiterait par exemple, à expliquer aux autres salariés pourquoi ils doivent accepter des modifications de leurs horaires ou durée du travail, sans bien entendu, revendiquer d'augmentations de salaires, au nom d'une : « certaine complicité entre l'économique et le social »

Or, à Villepinte, le Président candidat a confirmé qu'en cas de réélection, il aurait recours au référendum au fait que : « (...) les blocages auxquels il a été confronté venaient de certains syndicats (...) qui ont intérêt à l'immobilisme, au conservatisme par crainte d'un monde nouveau qui verrait diminuer leur influence (...) »

En fin de compte, pas de surprise, Nicolas Sarkozy qui n'a jamais voulu imposer quoi que ce soit au patronat est prêt à éliminer toute opposition même légitime à ses réformes en ce qui concerne les salariés !

Ce qui met un point final aux déclarations et engagements que Nicolas Sarkozy a pu distiller pendant son quinquennat !

En 2007, le tout nouveau Président recevant FO et de la CFTC déclarait : « Il n'y aura pas de passage en force sur les dossiers sociaux. Il y aura un respect du dialogue social (...) » Jean-Claude Mailly ajoutant que Nicolas Sarkozy avait : « confirmé qu'il n'avait pas l'intention de faire autrement que de passer par le dialogue social (...) »

La même année, répondant à la CGPME le Président déclarait : « Je souhaite que les cinq prochaines années soient celles d’une revitalisation profonde du dialogue social, parce que je suis convaincu que le temps de la démocratie sociale n’est pas un temps perdu… »

En 2008, il se félicitait d'avoir : « (...) en l’espace de quelques mois, trouvé avec les syndicats des solutions à des problèmes que personne n’avait su résoudre auparavant (...) » vantant son bilan en matière de dialogue social dans une tribune parue dans Le Monde, dont le Nouvel Obs reproduisait des extraits

« Le chef de l’Etat voit dans le récent accord sur la représentativité des syndicats l’annonce de la refondation complète de la démocratie sociale qu’il appelle de ses vœux. Le dialogue social engagé avec les partenaires sociaux depuis un an est un succès (...) Nicolas Sarkozy attribue ces succès à sa méthode consistant à construire un agenda social partagé avec les syndicats et le patronat (...) Le président dit son estime aux dirigeants syndicaux et patronaux, qu’il a pris l’habitude de rencontrer très régulièrement depuis son élection. Nous avons parfois des divergences, mais notre dialogue est toujours franc (...) Je crois à la nécessité des réformes. Je crois à la vertu et à la force du dialogue social. Je crois au rôle éminent de la convention collective à côté de la loi. Je crois à l’esprit de responsabilité des partenaires sociaux (...) »

Donc, en 2012, les syndicats sont devenus des empêcheurs de tourner en rond, et le dialogue social un handicap qu'il est urgent d'éliminer, en ayant recours à un référendum, dès que le gouvernement aura la certitude que les syndicats refuseront de signer ... ce qu'on leur présente !

Référendums qui porteront immanquablement sur la liquidation progressive des droits des salariés. Par contre, l'égalité salariale homme femmes, le respect du nombre de salariés handicapés ou âgés, l'abus de contrats de travail précaires qui relèvent des employeurs seront bien entendu, exclus de toute consultation référendaire !

Eh oui, la compétitivité de la France serait à ce prix ! Néanmoins, ce sera aux salariés de dire, dans 41 jours s'ils adhèrent à cette vision du dialogue et de la démocratie sociale ...


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Paris Match

08 mars 2012

La « belle légende » sarkozyste des emplois non pourvus !

Selon le Président candidat, 500 000 emplois seraient non pourvus. Légende répondent les spécialistes pour qui les chiffres annoncés ne correspondent à ... aucune réalité !

S'ils ne partagent pas souvent les mêmes analyses, Marc Landré ( journaliste social au Figaro) et Michel Abhervé (Professeur associé d'économie sociale à l'université de Paris Est Marne la Vallée ) se retrouvent sur un point : Tous deux réfutent les propos tenus par le Président candidat sur le nombre d'emplois non pourvus, lors de son passage sur TF1 : « (...) Un demi million d'offres d'emploi non satisfaites et 2,7 millions de chômeurs (catégorie A) : pourquoi on ne les rapproche pas ? (...) »

Marc Landré, sur son blog Les Dessous du Social : « Plus c'est gros plus ça passe (...) Sauf que jusqu'à présent le ministre du Travail et de l'Emploi, Xavier Bertrand, parlait lui de 250 000 offres (...) Bref, moitié moins. Il continue d'ailleurs toujours de citer ce chiffre après l'intervention du chef de l'État. Quant à ses prédécesseurs, ils avançaient régulièrement le nombre de 300 000. En une émission, on a donc eu une inflation de 100%. Un phénomène digne de la multiplication des petits pains (...) »

Marc Landré qui précise : « D'où sort ce chiffre de 500 000 ? En fait, de nulle part. C'est un chiffre pifométrique et fantasmagorique (...) Il est tiré, à l'origine, d'un sondage réalisé il y a quelques années par les chambres des métiers afin d'estimer le nombre d'emplois non pourvus dans leurs secteurs d'activité (...) »

Michel Abhervé sur son blog : « On ne peut que regretter que ses interviewers ne lui aient pas demandé d’où il sortait ce chiffre, car il aurait été bien en peine de répondre. En effet, les chiffres annoncés varient considérablement, selon le contexte, car personne n’a été à ce jour capable de produire une méthode un tant soit peu fiable d’élaboration d’un chiffre reconnu (...) » Lire aussi : 500 000 emplois non pourvus, 164 789 offres disponibles à Pôle emploi : cherchez l’erreur

Conclusion à laquelle arrivait déjà le site Cadre Emploi qui citant une étude réalisée par deux chercheurs du Centre d'Etude pour l'emploi, en 2009

« (...) sur 13 millions de contrats de travail signés chaque année, il est assez logique qu'en moyenne 400 000 offres soient disponibles en même temps et ne trouvent pas preneurs instantanément. Tout simplement (...) nombre de recrutements supposés restent totalement virtuels (...) Exemple : un appel d'offres auquel plusieurs entreprises répondent. Pour arracher le marché, elles prévoient chacune un certain nombre d'embauches, mais au final, une seule recrutera réellement (...) Les besoins des perdants seront néanmoins comptés comme besoins réels (...) »

Ce qui est confirmé par le site Bezz : « En 2010, selon l’Apec, 100 992 offres d’emploi de cadres informaticiens ont été diffusées… pour 26 500 recrutements bruts … et 4000 créations d’emploi “nettes”. Le rapport entre les créations d’emploi nettes et le nombre d’offres d’emploi diffusées (rien que par l’Apec) est donc de … 1 pour 25 »

Au delà de ces recrutements virtuels, quels sont les autres types de postes non pourvus. Et surtout de quelle qualité sont-ils ?

Une visite sur le site de Pôle Emploi s'imposait. Nous avons sélectionné 3 offres, assimilées dans l'esprit de notre Président à des emplois et qui feront probablement partie des « emplois non pourvus » pour un certain temps

Professeur / Professeure à domicile
Expérience exigée : 2 ans
Formation : Bac+5 et plus ou équivalent Mathématiques Exigé
Salaire indicatif : Horaire de 15 à 25 €
Durée hebdomadaire de travail : 2 H00 Hebdo

Aide ménager / ménagère à domicile
Expérience : Expérience exigée de 3 mois
Salaire indicatif : Horaire de 9,22 €
Durée hebdomadaire de travail : 2H00 Hebdo

Animateur / Animatrice d'atelier artistique ou ludique
Expérience : Expérience exigée de 2 ans
Salaire indicatif : Horaire de 12 à 20 €
Durée hebdomadaire de travail : 6H00 Hebdo

Vous pourrez constater par vous même que ces trois exemples sont loin d'être marginaux, en vous rendant sur le site de Pôle Emploi !

Qu'ajouter, si ce n'est que nous aurions souhaité que le Président candidat ait accepté, au moins une fois, durant son quinquennat, à titre d'expérience, ce type de jobs. Ce qui lui aurait certainement évité de n'avoir comme proposition contre le chômage, qu'un référendum destiné à imposer des formations aboutissant à des emplois ... de quelques jours ou semaines !


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Le JDD

24 février 2012

Valeur travail : Les heures supplémentaires plombent l'embauche !

Nicolas Sarkozy ne cesse ces derniers jours, comme en 2007 d'essayer de nous vendre la valeur travail. Or selon l'Acoss les embauches sont en chute libre tandis que les heures supplémentaires sont au plus haut !

Selon notre Président candidat : « (...) Il faut travailler davantage pour réduire les dettes. C'est la ligne que j'ai fixée. Je ne m'en suis pas départie pendant ces cinq années (...) Il ne faut pas travailler moins, il faut travailler davantage (...) »

En gros, le même discours qu'en 2007, sauf qu'en incluant les accords compétitivité-emploi, que Xavier Bertrand veut absolument faire accepter par les syndicats de salariés, on aboutirait à : Travailler plus et ... gagner moins !

Pour en revenir au travailler plus, les moins observateurs auront relevé l'aspect le plus pervers des propos du Président candidat : Essayer de faire croire aux électeurs que les entreprises peinent à recruter du fait que les chômeurs refusent leurs offres.

Qu'en est-il vraiment ?

Justement l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) vient de publier son baromètre pour janvier 2012. Celui-ci indique une nette dégradation des embauches, et une forte augmentation ... des heures supplémentaires.

« (...) En janvier 2012, les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) diminuent de 2,7 %, revenant au niveau de novembre 2011, qui est également le même que celui constaté en janvier 2011 (...) »

Le baromètre est commenté par BFM Business qui écrit : « (...) La situation est plus ou moins la même qu'en janvier de l'année dernière. En effet, 2011 avait bien commencé, mais la tendance s'est retournée à partir du quatrième trimestre. Les embauches dans le secteur privé avaient reculé de 3,9 %. Et, avec un nouveau repli de 2,7 % au premier mois de 2012, la progression de 2011 s'en trouve finalement totalement effacée (...) »

Dans le même temps, les entreprises ont joué à fond la carte des heures supplémentaires : « (...) L'année 2011 a été marquée par un belle reprise des heures supplémentaires, surtout au premier semestre. Elles ont même dépassé le niveau de l'année 2008, avant la crise. Sur l'année, la progression a été de 4,5 % (...) »

Résultat : Un formidable effet d'aubaine pour les entreprises qui ont su utiliser les heures supplémentaires défiscalisées comme l'expliquait la CFDT au détriment des embauches, alors que 5 millions de français sont inscrits à Pôle Emploi !

Devant une telle situation les français affichent le plus grand pessimisme puisque : « 63% en activité professionnelle estiment qu'il leur serait difficile de retrouver un emploi s'ils se retrouvaient au chômage (...) 30% pensent qu'elles décrocheraient assez facilement un nouveau poste et 7% très facilement (...) » selon une étude Ifop publiée par Atlantico.

Face à tout cela, le Président candidat « courageux qui protège » et qui veut une « France forte » propose un référendum sur la formation des chômeurs. Cherchez l'erreur !


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Direct Matin

16 février 2012

Salariés : Voterez-vous Medef ... à la présidentielle ?

Même si les accords chantage compétitivité-emploi n'ont aucune chance de voir le jour avant la fin du quinquennat, ils pourraient être imposés, comme d'autres « douceurs », aux salariés si Nicolas Sarkozy et sa majorité étaient reconduits pour 5 ans !

Pressés par les organisations patronales, le gouvernement a obligé les partenaires sociaux à se réunir pour discuter des accords compétitivité-emploi qui consistent à : « (...) déroger à la durée légale de travail, à la hausse comme à la baisse, en échange de la promesse d'un maintien des emplois, sans l'accord express du salarié (...) »

Alors que Laurence Parisot fait semblant d'être optimiste sur la négociation qui commence vendredi, et que, comme d'habitude, la CFDT, la CFTC et la CGC se bercent d'illusions sur leurs capacité à impressionner le Medef, il existe une certitude : Il n'y aura pas d'accord et le gouvernement, pour cause d'élections présidentielle ne pourra pas les imposer.

C'est une bonne nouvelle pour tous les salariés, surtout ceux des petites entreprises, où il n'existe pas de représentation syndicale, puisque expliquait la CGPME : « (... ) le patron parle beaucoup avec ses salariés qui voient tout de suite s'il y a des commandes ou pas (...) » Et proposait que ces accords soient validés, après référendum dans l'entreprise.

Référendum à bulletins secrets ou à main levée, suivant la majorité absolue ou relative, quel vérificateur pour le scrutin ? Et quel avenir dans l'entreprise pour celui ou ceux qui auront ... « mal voté » ? Nul ne le sait !

Néanmoins, le Medef qui a dicté la majeure partie des sujets soumis par le Président lors du sommet social espère bien que celui-ci sera reconduit pour un nouveau mandat.

C'est pourquoi, l'organisation patronale vient de publier Besoin d'aire, sorte de manifeste, dans lequel au milieu d'une brassée de chiffres plus ou moins sourcés, et de vielles antiennes comme le coût du travail ou des nouveautés comme la « softlaw » ( destinée à enterrer de façon définitive les class actions), on découvre à quoi pourrait ressembler le futur des salariés en cas de réélection du Président sortant

Le chômage - Constat du Medef

Selon l'organisation patronale : Les employeurs interrogés en 2010 sur leurs intentions d'embauches pour 2011 auraient qualifié leurs projets de recrutement (580 000) de difficile. Dans le même temps, il y aurait 300 000 offres d'emploi non satisfaites.

Propositions du Medef

Pour faire baisser le chômage, il serait donc nécessaire d'aller vers encore plus de flexibilité de mobilité et de souplesse en termes de séparabilité. Ce qui affirme le Medef : Permettrait de lutter contre le chômage et la précarité !

Et le Medef de brandir, à titre d'exemple, ce qu'il qualifie de fleuron de la flexisécurité : La rupture conventionnelle. Et de se réjouir du fait que : « Depuis 2008, plus de 20 000 ruptures sont homologuées chaque mois sans quasiment aucun contentieux » Ajoutant : « (...) C'est la démonstration qu'un contrat de travail peut se terminer sans conflit pour laisser place de part et d'autre à de nouveaux projets professionnels (...) »

Ruptures conventionnelles qui ont surtout servi à se séparer à bon compte des seniors. Alors qu’en moyenne seulement près de 10 % des entrée à Pôle Emploi font suite à une rupture conventionnelle, ce pourcentage passe à 17% pour les 55-60 ans et 12,9% pour les plus de 60 ans. Une habile façon de camoufler des mises en préretraites ... financées par l'Unedic martèle Le Figaro !

La retraite

Le Medef indique qu'il est indispensable de repousser encore l'âge de départ à la retraite. Avec comme argument le fait que : « (...) Augmenter la durée de cotisation sans augmenter l'âge de départ à la retraite n'aura qu'un faible impact sur les importants besoins en financement du système (...) » Et le Medef de dégainer son fameux pilier de capitalisation.

Une convergence de plus avec le gouvernement Sarkozy puisqu'en septembre 2011, François Fillon proposait tout simplement de repousser l'âge légal de la retraite à 67 ans, sous les applaudissements nourris de ... Laurence Parisot !

Mais pourquoi, puisqu'à ce jour, plus de 800 000 seniors sont au chômage, et qu'il est quasiment impossible passé 55 ans de retrouver un emploi !

Tout simplement pour forcer les salariés à se tourner vers la capitalisation afin de ne pas être obligé d'attendre l'âge légal pour partir en retraite. Cette nouvelle donne remplirait les caisses des banques comme Paribas dont madame Parisot est administratrice ou celle des compagnies d'assurances adhérentes au Medef au travers de la FFSA.

De quoi permettre aux établissements financiers de se refaire des pertes inhérentes à la crise ... sans offrir la moindre garantie sur le long terme. Et dans la mesure où l'état n'apporterait pas sa garantie en cas de faible rendement ou de nouveau krach financier ...

Ces propositions, aussi provocantes ou choquantes qu'elles puissent paraître ont été pourtant validées par l'UMP et feront, selon toute probabilité, partie du programme du candidat Sarkozy. Maintenenant, c'est à vous de savoir, si vous souhaitez, dans quelques jours, confier au Medef, le sort de l'économie, du travail, de l’emploi et de la santé ...

Sources
Les Echos
La Tribune
Le Figaro

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20Minutes

14 février 2012

Le candidat Sarkozy ira t-il vanter son bilan aux aciéries Arcelor-Mittal ?

En 2008, le Président se rendait en urgence au chevet de l'usine ArcelorMittal de Grandange pour y faire des promesses ... non tenues. En 2012 il est assez improbable qu'il renouvelle l'opération à Florange où gronde la colère !

En février 2008, Nicolas Sarkozy se rendait en Lorraine pour rassurer les salariés d'ArcelorMittal, inquiets pour leur avenir. Sur de lui, Il y prononçait le célèbre : « Gandrange comme voyage de noces, y a pas mieux ». Résultat : En février 2009, la CFDT faisait symboliquement installer une stèle en granit sur laquelle on pouvait lire : « Ici reposent les promesses de N. Sarkozy faites le 4 février 2008 à Grandange : Avec ou sans Mittal, l’Etat investira dans Grandange »

Et pourtant, c'était l'époque du travailler plus, des heures supplémentaires, de la mondialisation heureuse et du capitalisme que notre Président allait réformer. Avec les résultats exécrables que nous connaissons en termes de fermetures d'entreprises et de chômeurs.

Or, le mandat de Nicolas Sarkozy étant quasiment à son terme, selon les média, il devrait annoncer sa candidature demain vers 20H00 sur une grande chaîne de télévision propriété du témoin d'un précédent mariage et parrain de son fils Louis.

Dans les jours qui suivent ils devrait enchaîner les meetings. Sont annoncés Annecy (Haute-Savoie), puis Marseille (Bouches-du-Rhône) le point d'orgues étant la grande réunion prévue à Villepinte prévue pour le 11 mars.

Il est peu probable par contre qu'il tienne meeting près de l'usine ArcelorMittal de Florange où les salariés viennent d'apprendre que la mise en sommeil des deux hauts fourneaux lorrains sera prolongée au moins jusqu'à l'été

On ne va pas se laisser tuer en silence. On a une fenêtre d'opportunité jusqu'en mai. Après, c'est rideau, estime un des syndicalistes, pour qui les politiques doivent mouiller leur chemise comme pour le fabricant de lingerie Lejaby. En attendant : « L'intersyndicale, qui comprend la CFDT, la CGT, FO et la CFE-CGC, réunira les salariés jeudi en assemblée générale pour définir des actions dures (...) Nous ne serons pas les Grecs de la métallurgie française », a prévenu Edouard Martin de la CFDT, en annonçant une mobilisation « tous azimuts »

Une bonne occasion pour le président « qui aime les usines », « courageux et qui protège » pour adapter son programme et venir annoncer aux salariés d'ArcelorMittal de Florange la même bonne nouvelle qu' ceux de Photowatt. A savoir que leurs emplois sont sauvés.

Mais dans la mesure où il semble improbable que LVMH ou EDF se montrent intéressés, il va falloir faire preuve d'imagination, ou bien éviter de venir vanter cinq ans de bilan dans ce qui reste du bassin sidérurgique Lorrain ...

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L'Express

13 février 2012

Droite populaire et Medef : Les inspirateurs du programme du candidat Sarkozy ?

On apprend par petites touches à quoi devrait ressembler le programme du Président pas encore candidat mais qui devrait l'être cette semaine. Au menu, chasse aux émigrés et aux chômeurs et ... report de l'âge de la retraite.

Dans les salles de rédaction de tous les média de France, si on ne se pose plus la question de la candidature du Président pour un nouveau mandat, les paris sont ouverts sur le jour qu'il choisira pour officialiser celle-ci.

Par contre, depuis l'interview accordée au Figaro, on commence à connaître les inspirateurs de son futur projet.

Le JDD décrit à merveille l'influence de la droite populaire dans plusieurs thèmes. Indiquant au passage, la satisfaction de ces élus UMP, à droite de la droite parlementaire, pour qui : « on revient aux fondamentaux ! »

Donc, exit le mariage homosexuel que la droite populaire trouve dangereux, au fait qu'il pourrait faire fuir les électeurs vers le FN, réaffirmation des racines chrétiennes. Et poursuite de la chasse à de nouveaux assistés ... les chômeurs !

Sur ce dernier sujet, Lionnel Luca le spécialiste des apéros saucisson vin rouge n'a pas assez de mots exprimer sa joie, à l'idée d'un référendum qui permettrait de taper sur ces fainéants de français, qui n'ont pas d'emploi : « (...) Cela permet de dépasser les pesanteurs sociologiques du pays (...) »

Sans oublier bien entendu l'idée d'un référendum sur l’immigration.

Florilège :

« (...) En matière de droit des étrangers, donner la compétence au seul tribunal administratif comme l'avance Nicolas Sarkozy, c'est simplifier le processus de raccompagnement aux frontières d'immigrés illégaux, se réjouit Jacques Myard, député et maire de Maisons-Lafitte (Yvelines). Dans les années à venir, la gestion des flux migratoires sera un enjeu majeur de notre société et parallèlement nous assistons dans notre pays à une judiciarisation des procédures de reconduite. C'est donc du bon sens de se doter d'un outil efficace (...) »

Bon, ça c'était pour le sociétal, mais quid du programme économique ?

Les lecteurs de Slovar les Nouvelles ne seront pas surpris d'apprendre qu'après avoir fourni clés en mains, ses désidérata à l'UMP, Laurence Parisot révélera 20 propositions pour les présidentielles, qui devraient enchanter le : « pas encore candidat mais qui devrait l'être cette semaine.

Challenge, qui a pu les lire, indique que les propositions 2012 ne devraient pas contrarier le programme du futur candidat de l’UMP. En effet, on y retrouve la TVA sociale pour laquelle le Medef avait rédigé une opportune étude, un éloge des ruineux partenariats public privé et propose de rouvrir le débat pour repousser l’age légal de la retraite ...

Confirmation des intentions sociétales, économiques et sociales par le « Président courageux qui protège » dans les jours ou heures à venir ... A vous de voir si ça vous tente !

03 février 2012

Sernam : Une nationalisation à peine déguisée, mais ... opportune ?

Après le sauvetage « miraculeux » de l'usine Lejaby, le gouvernement va devoir trouver rapidement une solution pour la Sernam qui emploie 1 600 salariés. Le candidat préféré du gouvernement pour la reprise serait la SNCF dont la Sernam était une filiale ... avant sa privatisation en 2005.

Nicolas Sarkozy grand amateur de privatisations, comme celle de GDF, décidera t-il de procéder à une renationalisation ? C'est ce qu'on est droit de se poser, en apprenant que l'état souhaiterait que la SNCF, qui avait vendu sa filiale le Sernam en 2005, au fonds d'investissement Butler Capital, en redevienne le principal actionnaire.

Il faut dire qu'entre temps, contrairement à l'article élogieux rédigé en 2007 par Le Figaro, les nouveaux actionnaires n'ont pas fait de miracle et que l'entreprise vient d'être placée en redressement judiciaire !

Eh oui, la situation économique a changé et le Président et son gouvernement sont confrontés à deux problèmes : l'accélération des mises en redressement judiciaire et des plans sociaux et la proximité des élections présidentielles. Or, nul ne peut contester que les électeurs seront particulièrement attentifs au taux de chômage lors des prochaines élections.

Jean-Christophe Féraud, du service économie de «Libération» nous donne pour mémoire les récents cas les plus médiatisés : 5 000 suppressions de postes annoncés chez PSA pour 2012, 800 chez Areva, la faillite de SeaFrance (800 emplois), celle de Lejaby et de Petroplus, ... Ce à il faut ajouter ... le dossier Sernam !

Et la Sernam, avec tout le respect du aux 98 ouvrières de Lejaby, c'est une toute autre dimension. En effet, le groupe emploie 1 600 salariés, mais avec les sous-traitants, ce sont 3 000 emplois au total qui pourraient être menacés par une faillite explique un syndicaliste interrogé par Libération

Panique à bord du bateau gouvernemental et mobilisation de pas moins de quatre ministres François Baroin (Economie), Xavier Bertrand (Travail), Eric Besson (Industrie) et Thierry Mariani (Transports) pour trouver une solution avant l'échéance fatidique de la présidentielle. Et dans la mesure ou Bernard Arnault n'envisage pas de reconvertir 1600 personnes dans l'industrie du luxe, c'est tout naturellement vers un des opérateurs publics, à savoir la SNCF que les yeux gouvernementaux se sont tournés.

Geodis, filiale de la SNCF a miraculeusement manifesté dès lundi son intérêt : « Nous allons nous inscrire dans la perspective du redressement judiciaire et faire des propositions » , a annoncé son directeur général Pierre Blayau (accésoirement ancien PDG et liquidateur de Moulinex)

Ce qui est autant étonnant qu'amusant, c'est que la Sernam a été créé par la SNCF en 1970 pour gérer le transport des colis et des bagages, en France et à l'étranger. Et privatisée en 2005 par le gouvernement Villepin dans lequel on trouvait, entre autre, Nicolas Sarkozy, François Baroin et Xavier Bertrand.

Ce sont donc eux qui vont devoir essayer d'arbitrer entre l'offre du groupe Caravelle, spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté (et qui a déja mis la main sur deux autres entreprises de transport moribondes) et Geodis, branche de la SNCF.

Ajoutons à celà, nous dit l'Expansion que Pierre Blayau : « Dans une interview à L'officiel des transporteurs, en mars (...) avait pourtant déclaré qu'en aucune manière Geodis ne rachèterait Sernam » Et ajoute : « Il semble toutefois que l'intérêt de Geodis pour Sernam réponde plutôt à un souhait du gouvernement qui, dans une période stratégique, tient à sauvegarder des emplois non délocalisables »

Après tout, direz-vous si cette opération de nationalisation à peine déguisée permets aux salariés de conserver leur emploi, pourquoi pas ? Il faut savoir de temps en temps manger son chapeau et reconnaître que le marché et la concurrence peuvent être parfois être les pires ennemis de l'emploi.

Nous espérons que cette nouvelle « opération commando » du gouvernement aboutira et qu'elle pourra rassurer les salariés. Mais, rappelons que le Sernam a été privatisé sur décision de la Commission européenne. On donc peut imaginer aisément, la réaction de la même Commission, dans le cas où une filiale de la SNCF reprendrait le contrôle de la Sernam. D'autant que compte tenu de sa grave situation financière, la SNCF devrait réinjecter des fonds, ce qui sera immédiatement condamné par la Commission Européenne.

Verra t-on dans les jours qui viennent plusieurs ministres faire l'aller et retour entre Paris et Bruxelles pour infléchir les membres de la Commission et essayer de gagner quelques précieux mois entre le rachat et une intervention de la Commission européenne ?

C'est assez probable et ça éviterait au Président et à son gouvernement de trouver un peu de temps avant d'être obligé d'expliquer aux 1600 salariés qu'ils sont victimes de l'incohérence du dogme européen sur la concurrence !

Affaire à suivre ...


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Passion Trains

20 janvier 2012

Le chômage sera l'arbitre de l'élection présidentielle !

Selon Henri Guaino, Nicolas Sarkozy « n'a jamais baissé les bras » contre le chômage. Néanmoins, en 2012, la France devrait compter, selon l'Unedic, plus 3 millions demandeurs d'emplois sans aucune activité.

Soit Henri Guaino est inconscient, soit il a beaucoup d'humour. En effet, comment déclarer : que le Président « n'a jamais baissé les bras » contre le chômage alors même que l'Unedic vient de publier ses projections pour 2012 : « La France devrait ainsi franchir le cap des 3 millions demandeurs d'emplois sans aucune activité (4,4 millions en incluant ceux qui ont une activité réduite) »

Et le même Guaino d'accuser la crise mondiale : « (...) il s'est passé quelque chose depuis 2007, la plus grande crise financière puis économique depuis la seconde guerre mondiale (...) »

On aura quand même soin de rappeler qu'en juillet 2007 : « La France comptait officiellement 2 415 000 chômeurs, soit 8,1 % de la population active (...) Sur ce total, 1,9 million était en catégorie 1 ( devenue depuis la réforme de 2008 la catégorie A ) et n'exerçait aucune activité (...) »

Ce qui n'a pas empêché Henri Guaino d'affirmer : « On n'a jamais tout essayé. C'est bien pour cela qu'il y a eu un sommet social, c'est bien pour cela qu'il y a encore des mesures à prendre et si cela ne marche pas, il faudra en prendre d'autres »

Dans l'immédiat, ce sont 430 millions d'euros de crédits que l'Etat a annoncé vouloir redéployer pour financer quelques mesures d'urgence, dont 150 millions d’euros consacrés à la formation des chômeurs « très éloignés de l'emploi »

A comparer avec le solde « recettes–dépenses » de l'Unedic qui selon ses propres prévisions atteindrait : -4,3 milliards d’euros en 2012 !

Unedic qui précise sur son site : « Pour 2012 la prévision d’équilibre financier se base sur le Consensus des économistes de janvier 2012 qui anticipe une croissance nulle en 2012. L’emploi affilié diminuerait de 123 300 postes, en lien avec la récession attendue au premier trimestre. En 2012, la hausse du nombre de chômeurs indemnisés par l’Assurance chômage serait supérieure à celle de 2011 (+140 500 chômeurs indemnisés). Cette situation du marché du travail accentuerait les dépenses et ralentiraient les recettes du régime d’Assurance chômage (...) »

Avouons qu'on est bien loin de la toute petite embellie d'avril 2011 où Xavier Bertrand annonçait s'être fixé une obligation de résultats en matière de lutte contre le chômage. Ajoutant à l'époque que : Nicolas Sarkozy sera avant tout jugé sur cet indicateur en 2012.

Alors, que compte faire notre président face à des résultats dont son gouvernement et lui même portent malgré tout la responsabilité ?

Et bien, dans un premier temps il a retrouvé les accents du candidat de 2007 pour fustiger : le système actuel « totalement défaillant » de formation des chômeurs. En outre : « Il souhaite une réforme systémique » et fixe un objectif : « (...) que chaque chômeur ait une formation » et « l'obligation, à l'issue, d'accepter l'offre d'emploi qui lui est proposée » Que n'avons nous élu cet homme ? On en rirait, si ce n'était pas si grave !

Celà va t-il remettre en cause, à court terme, tout ou partie de l'indemnisation des chômeurs ?

Normalement, la convention d'assurance-chômage en vigueur actuellement n'arrivant à son terme qu'à la fin de 2013, il n'est pas question de revoir ce calendrier. Ce qui est au moins une garantie de deux ans pour les chômeurs.

En ce qui concerne le financement, selon Gaby Bonnand, président de l'Unédic (CFDT) qui cèdera sa place en février à Geoffroy Roux de Bézieux, l'actuel vice-président (Medef) de l'Unedic : « (...) Ce n'est pas la première fois que l'Unédic va connaître un tel niveau d'endettement (...) » Mais ce qui est alarmant : « (...) c'est la situation de l'emploi et la prévision de croissance de 0% (...) »

Or, face à une telle situation, force est de constater que les mesures lancées par Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet social sont totalement sous dimensionnées. Notamment la suppression, pendant 6 mois, des cotisations sociales pour l'embauche des jeunes de moins de 26 ans dans les très petites entreprises (TPE) qui aura surtout pour effet de bloquer l'embauche des toutes autres catégories d'âge.

Il est clair que cette fois-ci le « travailler plus et mieux » de l'UMP que devrait certainement reprendre le Président ( qui devrait être candidat ), ne suffira pas à calmer des français lassés de voir qu'on essaye une fois de plus de leur vendre un slogan au lieu de solutions !

02 janvier 2012

Légion d'honneur : Dernière distribution de hochets avant départ !

La dernière remise de légions d'honneur est encore l'occasion de s'amuser, s'étonner ou s'offusquer de la remise de rubans, au titre des services éminents rendus à la nation. D'autant que c'était la dernière du mandat de Nicolas Sarkozy.


S'il est une institution dont on doit revoir en urgence le fonctionnement, c'est bien celui de l'ordre de la légion d'honneur. En effet, destinée à honorer tout Français ou Française ayant rendu à la nation des services éminents et justifiant de vingt ans d’activité, son attribution avec le temps, relève de plus en plus des goûts ou ... du bon plaisir du Président.

En effet, après la tournée des amis du Fouquet's, celle des grands couturiers, et quelques insolites comme la directrice de la boutique Dior de l'avenue Montaigne, où le Président aime faire ses emplettes ou Mireille Mathieu au nom, certainement, de son interprétation ... des mille colombes, lls se trouve encore dans la liste quelques choix qui peuvent amuser ou agacer.

Le JDD a publié sur son site, le Journal Officiel du 1er janvier, donnant la liste complète : portant promotion ou élévation aux dignités supérieures de l'ordre.

Si les ministres ont utilisé leurs quotas, sous forme de « pots de départ », récompensant à tour de bras, hauts fonctionnaires, directeurs d'associations et chefs d'entreprises, on remarquera en cette année électorale, le soin particulier apporté aux français de l'étranger. Rappelons que ceux-ci auront pour la première fois la possibilité d'élire leurs députés.

Sont donc récompensés

M. Janson (Jacques, Jean, Simon), conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Canada.
M. Villard (Marc, Raymond, André), directeur dans une société de distribution de produits français auVietnam, membre de l’Assemblée des Français de l’étranger
M. Ducaud (Michel), conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger
Mme de Vallois (Catherine, Marie-Thérèse), conseil en affaires européennes, présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger de Belgique

A noter également l'attention portée aux anciens combattants qui n'auront pas non plus été oubliés puisque 13 présidents ou membres d'associations d'anciens combattants auront été récompensés.

On pourra s'étonner au passage, que le Ministre du Travail et de la santé ait décidé de porter au grade d’officier : Mme Erra (Maria de Las Mercedes dite Mercedes), directrice générale d’un groupe de conseil en communication. Mais dans la mesure ou celle-ci est présidente exécutive d'Euro RSCG Worlwide qui a toutes les chances de s'occuper de la campagne du Président et des nombreux députés de l'UMP ...

Et ne pas s'étonner qu'un signe amical soit adressé au Medef et aux cadres

M. Roux de Bézieux (Geoffroy, Jacques, Marie), vice-président de Pôle Emploi et de l’Unédic
M. Van Craeynest (Bernard, Marie, Marcel), président d’une confédération professionnelle nationale (CFE CGC)

Néanmoins, cette fois encore, les people auront été à la fête puisque sont distingués

M. Jitrois, né Coste (Jean-Claude, Christian, Edmond), couturier
Mme Amaury, née Kuhn (Marie-Odile, Louise), présidente du conseil d’administration d’un groupe de presse (Le Parisien, L'équipe, le Tour de France )
Brunet (Eric, Philippe), journaliste et essayiste qui se qualifie lui même de réactionnaire et mec de droite
Kiraz (Edmond), artiste dessinateur des Parisiennes chères à Jour de France, la presse de M.Dassault Père
Charden (Jacques, André, Gilbert dit Eric), auteur, compositeur, interprète
Mme Magliulo, née Gautrat (Annie, Claudine), dite Stone



Mais aussi : Patrick de Carolis, Georges Pernoud, Anny Duperey ...

Et enfin, au titre du Ministère des affaires étrangères et européennes : « (...) par décret du Président de la République en date du 30 décembre 2011, pris sur le rapport du Premier ministre, du ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes (...) » :

Mme Hayek-Pinault, née Hayek-Jimenez (Salma, Valgarma), de nationalité mexicaine, réalisatrice et productrice, membre actif de fondations caritatives. L'impétrante indique le JO cumulant : 23 ans de services

Décoration qui a du être dignement fêtée par la famille Pinault dans la mesure où, par le même décret, est nommé au grade de la dignité de grand officier : M. Pinault (François, Henri, Joseph), fondateur, président d’honneur et administrateur de sociétés. Caramba !

Nous laissons à votre sagacité le soin de parcourir la liste de cette brassée de fin de mandat et peut être y faire des découvertes qui auraient pu nous échapper ...

Allez, bonne année tout de même !


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Plurielles
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28 décembre 2011

Pauvreté et misère : L'Elysée partagé entre condescendance et indifférence ?

L'indifférence de l'Elysée à la proposition de diffusion d'un kit de survie pour les SDF, a mis en colère le Groupe de Secours Catastrophe Français, son inventeur, qui vient d'en envoyer un au Chef de l'Etat. Problème : L'éradication de la misère n'est plus une priorité du président « pas encore candidat » !

Nicolas Sarkozy cherche à faire disparaître son image de président des riches, nous apprenait un de ses conseillers, lors de sa visite aux Restos du Coeur. Visite au cours de laquelle le Président s'est réjoui de voir les français se substituer à l'état, pour permettre à ceux qui n'ont presque plus rien, de pouvoir manger.

Que voulez-vous, en ces temps de grande précarité, l'argument des caisses vides est bien utile pour justifier l'abandon de l'objectif de réduction de la pauvreté d'au moins un tiers en cinq ans, promis en 2007 par Nicolas Sarkozy.

Il faut dire qu'entre temps, les pauvres et précaires sont devenus les ennemis de la « classe moyenne » selon Laurent Wauquiez et des fraudeurs aux aides sociales selon Xavier Bertrand. Alors, plus question de perdre une minute, à faire des opérations maraude avec le Samu social, et s'épancher devant les média, sur le sort des SDF !

Malgré tout, ignorant le réchauffement climatique, les sans abris se retrouvent ces jours ci, une fois de plus exposés au pires conditions de survie. Ce que confirme Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au Logement, qui trouve, que l'offre de logements pour ces populations ne se développe pas assez vite. Pire, certains, ont encore le mauvais goût de mourir de froid, comme à Béziers le 20 décembre dernier.

Alors, comment éviter l'hypothermie, l'infection d'une blessure, ou tout simplement garder un soupçon de propreté, lorsqu'on vit dans la rue ? Le groupe Secours Catastrophe Français (GSCF) a défini et mis au point un kit de survie qu'ils ont baptisé : « sac d'accompagnement pour les personnes SDF » dont le coût avoisine 150 €. Celui-ci contenant notamment, un sac de couchage et un kit de soin et d'hygiène.


Ils ont décidé d'envoyer un dossier de presse au Chef de l'Etat, afin que celui-ci se penche sur sa diffusion. Ils ont reçu en retour, un courrier standard, dans lequel il est écrit que, le Président les remercie de leur envoi, et les assure de tout l'intérêt de leur généreuse initiative de solidarité.

En réponse à cette fin de non recevoir, un peu à la manière des ouvriers d'Ontex qui avaient envoyé des couches bébé à l'Elysée, ils viennent de lui envoyer un kit complet, accompagné d'une lettre

Extraits : « (...) Nous nous permettons de vous adresser ce sac, Monsieur le Président. D'une valeur avoisinant les 150 euros, il aidera et sauvera surement des vies cet hiver (...) Nous avons reçu de la part de votre cabinet une lettre type mentionnant l'intérêt que vous portez à cette initiative (...) Veuillez nous permettre de douter, Monsieur le Président, que vous ayez eu le temps de vous pencher sur ce dossier (...) nous vous sollicitons pour une démarche concrète en faveur des personnes SDF. Vous avez le pouvoir de faire changer les choses et d'agir en faveur de ces victimes de la rue en témoignant d’un geste fort qui n’en restera pas à un effet d'annonce (...) »

Pour l'instant, pas de réaction de l'intéressé qui devrait, s'il en trouve le temps, réitérer des propos équivalents à ceux prononcés lors de sa visite au Restos du Coeur : « (... ) c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent, a lancé le président. Une belle France ! » et laisser les français ... se mobiliser individuellement, pour financer les sacs d'accompagnement.

Ce qui ne saurait vous surprendre. Par contre, une initiative de Claude Bébéar, au nom de l'institut Montaigne, bénéficierait d'une attention toute particulière de nos dirigeants : Mettre à profit le très bon taux d'épargne des ménages français pour leur faire souscrire : « des obligations d'Etat perpétuelles rapportant autant que le livret A »

Claude Bébéar, précise que : « L’investissement des ménages français dans des dettes françaises, qui pourraient être indexées sur l’inflation, permettrait aux créanciers (les ménages) de disposer de produit d’investissement sans risque et offrirait à l’Etat une source de liquidité dans un marché stressé (...) »

En quelque sorte, une nouvelle « belle façon » pour les français de montrer à quel point ils sont attentifs et généreux, à la misère ... d'un état aux caisses vides ?


Sources et crédit photo
Groupe Secours Catastrophe Français

Si vous voulez soutenir le projet : Un sac d’accompagnement pour aider les SDF durant l’hiver, vous pouvez le faire sur leur site

23 décembre 2011

Sarkozy aux Restos du Coeur : Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme ?

Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme, comment qualifier la visite du Chef de l'Etat aux Restos du Coeur, venu selon ses conseillers, pour « faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur » ?

En 2005, nous écrivions : « Je me suis souvent, depuis la disparition de Michel, demandé s’il aurait continué à faire vivre un mouvement du cœur en le transformant en institution destinée à masquer l’inaction des pouvoirs publics. Modestement, je pense qu’il serait plutôt remonté sur scène ou aurait mobilisé les médias pour stigmatiser une société qui magnifie le marchand au détriment de l’humain »

Ce qui est certain, c'est que Michel Colucci vivant, n'aurait jamais accepté la visite d'un Président, désireux de venir constater de visu les résultats sociaux de la politique qu'il mène depuis son élection !

Nous sommes beaucoup à avoir été choqués par la désinvolture dont notre Président à fait part lors de sa visite aux Restos du Coeur. En effet, flanqué de ses deux ministres, Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot, il semble avoir pris autant de plaisir que lorsqu'il visite une usine dont les ouvriers ... ne savent pas de quoi sera fait leur futur.

Le Figaro nous décrit ce voyage au pays des pauvres et « assistés », brocardés quotidiennement par ses ministres et l'UMP : (...) Nicolas Sarkozy a profité d'une dernière journée parisienne pour envoyer des signaux au monde associatif (...) Il s'est d'abord rendu dans un entrepôt des Restos du cœur à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), d'où sortent 6 millions de repas par an, avant de rencontrer des familles dans un centre de distribution du XVe arrondissement, sans micros, ni caméras (...) »

Que pouvait proposer, ou annoncer, à cette occasion, le Président qui s'était engagé en 2007 à réduire d'un tiers la pauvreté en cinq ans ?

Eh bien : « (... ) Les Restos (…), c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent, a lancé le président. Une belle France ! »

Puis, il : « (...) a déambulé entre les montagnes de colis entreposés et salué les bénévoles et les salariés (souvent en insertion) de l'association (...) » avec qui il a vaguement dialogué : « Nos contrats s'arrêtent en avril, après plus rien, commence l'un d'eux… Si on peut trouver quelque chose…» « C'est le but » répond le président, avant de lancer: « Bonnes fêtes, quand même ! »

Eh oui, les restos c'est moins glamour que le Fouquet's ou le Cap Nègre. On y trouve surtout des gens indifférents aux prouesses du Président pour sauver l'Europe et sa monnaie, faire disparaître les paradis fiscaux ou réformer le capitalisme. On y trouve aussi quantité de « fraudeurs aux aides sociales » et « profiteurs du RSA », qui pénalisent les classes moyennes, comme l'explique Laurent Wauquiez. Sans compter que ces gens, s'ils ont le droit de vote, sont capables de ne pas voter UMP !

Alors, direz-vous quel but avait cette visite ?

Le Figaro nous explique cet élan de bonté : « (...) Ce n'est pas simplement Noël qui a suscité cette journée. L'Élysée dispose de « remontées de terrain » indiquant que le président est « faible » sur les thèmes de l'équité et de la justice. « Il y a eu des erreurs au début du quinquennat qui ont permis à la gauche de lui coller ce sparadrap de président des riches, analyse un proche. Il faut rééquilibrer les choses. Par ailleurs, il ne faut pas que son action à l'international le déracine des souffrances du quotidien (...) Le président voulait faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur », ajoute un conseiller

On aimerait en rire, mais le coeur n'y ait pas !


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Mlrelay