24 janvier 2009

Le 29 janvier 2009 sera unitaire, solidaire et plein d'espoir

Le 29 janvier c'est la semaine prochaine. Cela faisait trop longtemps que les syndicats de salariés n'arrivaient pas (ou ne souhaitaient pas) à s'unir pour une cause commune puisque même le 1er Mai n'était plus unitaire.

Bien que nous n'oublions pas les quelques tentatives de la CFDT (dont le dernier accord sur l'assurance Chômage qu'elle et la seule à avoir signé) pour diviser le mouvement syndical, nous ne bouderons pas notre plaisir de voir enfin un front uni et unique contre la politique économique et sociale du gouvernement.

Il est clair qu'avant la crise financière et économique, nous avions du supporter les coups de boutoirs des libéraux du gouvernement et des assemblées devenus des "porteurs de bidons" des organisations patronales" et de leurs lobbies. Cette année et probablement pour encore d'autres, nos dirigeants continueront à "faire payer les plus modestes car bien qu'ils ne soient pas riches, ils sont tellement plus nombreux"

Nous n'aurons pas de mots pour les spéculateurs de tous poils qui ont pendant des années ont eu pignon sur rue y compris dans les salons du pouvoir et qui voudraient aujourd'hui continuer à vivre comme si de rien n'était. C'est pourquoi nous souhaitons très vivement que cette journée soit un avertissement solennel aux Gouvernement et aux assemblées.

Et en rappelant aux partis de gauche notamment au Parti Socialiste qu'il est urgent de se mettre réellement au devant des demandes et revendications des français avant que ceux-ci décident de se passer d'eux. Nous rappellerons également aux syndicats que le 29, beaucoup de salariés des PME et TPE (97% des entreprises françaises) ne pourront pas se joindre aux nombreux défilés.

Ils seront pourtant particulièrement attentifs à l'ampleur du mouvement et à sa durée dans le temps car bien que soumis comme les salariés des grandes entreprises à tous les mauvais coups sociaux, ils ne peuvent (par la législation du travail) disposer d'un syndicat à l'intérieur de leurs entreprises.

Nous vous proposons ci-dessous le texte unitaire du 5 janvier 2009

Propositions et revendications des organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA - lundi 5 janvier 2009

La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.

Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.

Carte des manifestations et appels unitaires dans le pays
Cliquer sur carte pour voir les détails

Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.

1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique

De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité. Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires.

C’est intolérable et inadmissible.

Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés.

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée.

Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.

La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.

2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités

Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.

Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.

Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux

3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :

Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.

Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux usuraires.

Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire

Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures, d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.

Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie du développement durable mettant en œuvre les principes adoptés au Grenelle de l’Environnement.

Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.

4 – Préserver et améliorer les garanties collectives

Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :

- abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail
- retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
- respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la réglementation du travail.
- face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des réformes porteuses de progrès social

5 – Réglementer la sphère financière internationale

Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour l’exiger.

Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorée. C’est ce que demande le mouvement syndical international

Crédit et copyright image
Fanch

23 janvier 2009

France : Etre député européen est une corvée ou une punition pour nos élites

Depuis le début de la crise financière devenue économique, on ne cesse de répéter aux français qui majoritairement avaient refusé le projet de traité constitutionnel que la seule voie est l'EUROPE.

Nous n'en disconvenons pas mais notons que si, lorsque notre Président est président de l'Europe, tout le personnel politique est au créneau. Lorsqu'il faut aller siéger au parlement européen, les bonnes volontés sont moins nombreuses.

Ainsi, Jean-Michel Lemétayer l'actuel président de la FNSEA et qui était tête de liste de l’Ump et de la majorité présidentielle en Bretagne aux prochaines élections européennes de juin 2009, vient de refuser. Il se consacrera jusqu’à la fin de son mandat à la présidence de la Fnsea et veillera à court terme à une mise en place du bilan de santé de la Pac qui satisfasse les agriculteurs.

Question : Ou débat-on de la PAC ?

Au parlement européen. Monsieur Lemétayer préfère t-il laisser ses amis de l'UMP s'occuper du dossier de l'agriculture nationale au lieu d'aller faire profiter de son "expertise" le parlement européen ? Ou pense t-il qu'être député européen n'a aucune valeur pour son lobby ?

La ministre de la Justice Rachida Dati qui sera candidate pour les européennes de juin sur la liste UMP en Ile-de-France, en 2ème position derrière son collègue de l'Agriculture Michel Barnier. Y va on le sait ... à reculons. Puisqu'elle a d'ores et déja annoncé qu'elle ne ferait pas campagne aux côtés de la tête de liste.

La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade, a indiqué qu'elle avait "un fort désir d'engagement électoral" évoquant les prochaines élections régionales et non les élections européennes auxquelles le président de la République souhaitait qu'elle se présente. Concernant les élections européennes, "je me suis déjà exprimé là-dessus, pour les régionales ont verra au moment venu, mais j'ai un fort désir d'engagement électoral" - Source : Le Figaro

Au Parti Socialiste

Martine Aubry vient d'annoncer qu'elle ne se présenterait pas aux prochaines Elections Européennes en 2009. Le premier secrétaire du Parti Socialiste ne veut pas cumuler de mandats pour se consacrer pleinement à sa tache et aux futures élections présidentielles en 2012. . EncycloActu

Sur les 31 sortants, 26 postulent à nouveau, avec Bernard Soulage, successeur de Michel Rocard. Cinq sortants ne se représentent pas, notamment Pierre Schapira et Bernard Poignant. D'autres candidatures se manifestent déjà, avant le dépôt du 2 au 6 février. Gilles Pargneaux, premier fédéral du Nord, proche de Martine Aubry, est candidat dans le Nord-Ouest, a-t-il indiqué à l'AFP, «et certains camarades souhaitent que je mène la liste, en conformité avec les résultats du congrès dans la région du Nord».

Le royaliste Patrick Mennucci, l'un des responsables du PS dans les Bouches-du Rhône, est candidat. Les vice-présidentes strauss-kahniennes de région Michèle Sabban (Ile-de-France) et Safia Otokoré (Bourgogne) aussi. Dans son camp, certains poussent Ségolène Royal à se présenter, mais d'autres l'en dissuadent. Apôtre du non-cumul des mandats, elle aura du mal à expliquer qu'elle est présidente de Région plus députée européenne et s'il lui prend l'idée d'abandonner son mandat après avoir fait campagne, elle «va se faire allumer», estiment des proches.

Benoît Hamon souhaite mener la liste en Ile-de-France, mais il est en concurrence avec Harlem Désir. Tête de liste sortante dans la région-capitale, figure de la diversité, M. Désir est proche de Bertrand Delanoë, dont la motion a obtenu 25,2%, devançant celle de M. Hamon (18,5%).

Quel enthousiasme et quel podium de stars de la politique française !!! Et dire que le parlement est à Strasbourg et à portée de TGV ou d'avion de tous nos élus. Mais puisque tout le monde à une bonne excuse ....

Par contre, pour les élections régionales, un grand nombre seraient prêts à "tuer" ou accuser les autres de tricherie (Karoutchi vs Pecresse) pour obtenir un fief. Ah, la région ou chacun peut jouer au châtelain ou au roitelet, convoquer la presse régionale pour avoir sa photo 72 fois par numéro, tout en en disposant de quasiment aucun moyen en termes de développement économique ou social (si ce n'est le dumping) . Comme avait l'habitude de le répéter un de mes amis: "Oui mais ça c'est un bon bifteck"

Alors posons franchement la question : Pourquoi les leaders des partis politiques refusent-ils un mandat européen ?

Peut être parce que ce parlement n'a que peu de pouvoirs à côté de la commission européenne (qui, rappelons-le n'est pas élue mais fait pratiquement ce qu'elle veut). Ou peut être parce qu'il est largement plus confortable de siéger à l'Assemblée Nationale ou au Sénat. Mais alors direz-vous, on nous explique, que la quasi totalité des lois, les mécanismes régulateurs de la concurrence, la politique monétaire sont faites par l'Union Européenne.

Alors pourquoi pourquoi les députés ou les sénateurs français ne sont-ils pas plus motivés ? Très simplement parce qu'ils ne croient pas que le parlement européen puisse leur offrir tribune et carrière (peur de l'anonymat) et parce qu'ils doutent de l'efficacité du parlement.

Après cela, il ne faut pas s'etonner de la réaction des électeurs. La DG Communication du Parlement européen, estime que l'inquiétude liée à la situation socio-économique détourne les citoyens des autres enjeux.

Un capital de sympathie élevé pour l'institution, mais un manque d'intérêt pour la désignation de ses membres : les Européens ont décidément un problème avec le Parlement qui les représente à l'échelle continentale. Une enquête Eurobaromètre réalisée dans l'optique des élections de juin 2009 montre que 44 % seulement des personnes interrogées sont intéressées par ce scrutin. 34 % font part de leur intention de se rendre "très probablement" aux urnes. Des chiffres en baisse par rapport aux résultats enregistrés il y a six mois. La faute à la crise ?

Cela transparaît d'ailleurs dans les préoccupations des personnes interrogées : croissance économique (51 %), chômage (49 %2), inflation et pouvoir d'achat (47 %) sont pour eux les thèmes autour desquels devrait s'articuler la campagne. Les craintes liées à la sécurité globale (insécurité, lutte contre le changement climatique, immigration, terrorisme) sont en baisse par rapport au printemps dernier. La date des élections semble mieux connue à mesure que s'approche le scrutin, mais on ne peut pas encore dire que celle-ci soit de notoriété publique : 26 % des sondés savent qu'il aura lieu cette année, contre 9 % il y a un an. 8 % sont désormais au fait que le vote aura lieu en juin - Source : Toute l'Europe

Souvenez-vous de ce double constat lorsque vous entendrez, toutes couleurs politiques confondues, les candidats vous répéter que "nous avons besoin de plus d'Europe". On en rirait si ce n'était pathétique.


22 janvier 2009

Education : Xavier Darcos invente la fonction publique des précaires

Le 2 juin 2008, nous écrivions un article (Fonction publique : Faites ce que je dis ...) sur la vision de nos gouvernants actuels sur la fonction publique.

Nous mettions notamment en avant le recrutement important de conseillers en tous genres et surtout les nombreuses redondances entre l'Elysée, Matignon et les différents ministères.

Extraits : On compte à ce jour 37 ministres ou secrétaires d'Etat . Même si les secrétaires d'Etat sont sous la tutelle de ministères, on peut globalement dire que tous les aspects de la gestion du pays semblent couverts. Il ne faut en effet pas oublier que chaque ministre ou secrétaire d'Etat dispose d'un cabinet dont le nombre de conseillers peut varier de zéro (Rama YADE) à une trentaine (Roselyne BACHELOT) à 37 (Christine LAGARDE) soit en moyenne une vingtaine de conseillers.

Une visite sur le site de la Présidence de la République à la page "Cabinet de Nicolas SARKOZY" amène à se poser des questions sur la diminution du nombre de fonctionnaires notamment en ce qui concerne le cumul ou doublonnage ... / ... En regardant de plus près les deux (impressionnantes) listes, on constate non seulement que l'Elysée et Matignon possèdent dans leurs cabinets respectifs des équivalents ou doublons et qu'ils couvrent la totalité des sujets ou dossiers gérés par les ministères ou Secrétariats d'Etat. Muni de ces informations, on est légitimement en droit de se poser une question : Comment est-il possible d'obtenir la moindre efficacité dans l'action ?

Une question nous vient immédiatement à l'esprit : La réduction du nombre de fonctionnaire dont Eric WOERTH se gaussait il y a peu de temps va t-elle s'appliquer aux ministères, à Matignon ou au cabinet Elyséen au nom de l'efficacité et de la gestion sérieuse ? Car, enfin, les émoluments des fonctionnaires présents dans les cabinets n'on rien à voir avec celui des simples salariés de la fonction publique ou territoriale ... / ... L'intégralité de l'article

On vous répondra en haut lieu que c'est normal, compte tenu de l'hyper activité de nos excellences. Sauf que lorsque l'Etat proclame ses intentions en termes de train de vie qui consistent à diminuer de façon drastique le nombre de fonctionnaires au service du public (c'est à dire de tous les français) il devrait se regarder dans la glace.

La dernière augmentation du budget de fonctionnement de l'Elysée en est une bonne illustration : Les crédits alloués à l'Elysée devraient augmenter de 11,45% l'an prochain par rapport au budget 2008 initial pour atteindre 112,33 millions d'euros, selon le projet de budget pour 2009, qui sera examiné le 13 novembre par le Parlement. Ces crédits apparaissent dans le document budgétaire consacré aux "pouvoirs publics" (Elysée, Assemblée nationale, Sénat...), qui va être transmis cette semaine au Parlement par Bercy.

Les charges de fonctionnement (fournitures, télécommunications, frais de réception...) vont croître de 25,2%. "La très forte augmentation de l'activité de la présidence par rapport aux périodes précédentes (réceptions multipliées par deux par rapport à 2006) agit inévitablement sur l'évolution" de ces dépenses, peut-on lire dans le "bleu" budgétaire.
Le budget arrêté pour les frais de déplacements du président Nicolas Sarkozy est en hausse de 33% par rapport en 2008. Un renforcement de cette ligne budgétaire "est souhaitable" en raison de "la très nette augmentation" des déplacements du chef de l'Etat depuis le début du quinquennat, "en accompagnement d'une politique active voulue par celui-ci", selon le document.- Source AFP

Par contre, il est un domaine où les économies d'échelles auront été les plus sévères, c'est dans l'Education Nationale. Education, qui, du reste est pourtant, un des seules chances de la France, pour arriver à ne pas disparaître dans cette foutue mondialisation que plu personne ne contrôle. Mais économies obligent ....

Souvenez-vous, c'était en Août 2007 : Comme annoncé, plus de 11.000 postes de personnels de l'Education nationale, en majorité des enseignants, seront supprimés à la rentrée, sur un total de 1.115.000 fonctionnaires de ce secteur. Des suppressions de postes qui interviennent dans le cadre de la volonté gouvernementale de ne pas remplacer, dans l'Education nationale, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

Collèges et lycées

Dans le détail, de source syndicale, ces suppressions concerneront pour l'essentiel les enseignants: sur les 9.800 emplois qui disparaîtront dans le public, seuls 400 fonctionnaires administratifs (sur 285.000 postes) ne seront pas remplacés. Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec, de même source, 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008. Au total, «l'Education nationale, qui représente à peu près la moitié de la fonction publique participera pour moitié à l'allègement de 22.700 suppressions de postes dans l'Etat l'an prochain», selon le Ministre. - Source 20Minutes

Puis en juillet 2008 - A la suite de l’annonce de Xavier Darcos du non-remplacement de 13.500 de postes dans l'Education nationale pour la rentrée 2009, les réactions fusent. «Ca nous semble des chiffres extrêmement graves», estime le secrétaire général du SE-Unsa (enseignants) Luc Bérille, «on bat le record de suppressions d'emplois du budget 2008». Pour lui, c’est un «scénario catastrophe» même «si on est dans la fourchette basse du scénario» (Le ministère des Finances propose en effet 19.000 à 20.000 non renouvellement de départs à la retraite ... / ... Source 20Minutes

La détermination des syndicats d'enseignants et des lycéens a beau ne pas faiblir, le Ministre Darcos persiste.

Alors, comment expliquer et qualifier la dernière trouvaille de Monsieur Darcos qui consiste à faire la chasse à l'absentéisme en recrutant des agents précaires ? :

PARIS (AFP) — Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, annonce dans une interview au Figaro à paraître jeudi qu'il va recruter 5.000 agents, en emplois aidés dans le cadre du plan de relance, pour prévenir les familles de l'absence de leurs enfants. "De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes", affirme-t-il. "Et c'est lorsqu'un jeune n'est plus encadré, qu'il n'a plus de projet, qu'il peut être conduit à tous les échecs. L'absentéisme est un fléau, et les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas", poursuit le ministre. "Certains établissements préviennent les parents rapidement via des SMS ou des appels téléphoniques, mais cela ne suffit pas", estime-t-il encore. Aussi, "avec Fadela Amara, (...) nous avons décidé de recruter 5.000 "médiateurs de la réussite scolaire", qui feront l'interface entre l'école et les parents", annonce le ministre. Selon lui il s'agira d'"emplois aidés dans le cadre du plan de relance" qui concerneront des "personnes qui connaissent les quartiers, les familles, mais qui relèveront de l'Éducation nationale". Ils seront "opérationnels dès le mois de mars pour remplir leur mission"- Source AFP

Trop fort !!!! On va recruter des emplois aidés afin de faire du flicage de gamins alors que de l'autre côté on va diminuer le nombre de ceux qui sont censés leur apporter des connaissances.

Cette fois, on touche le fond de la démagogie et de l'utilisation de grosses ficelles. Il est clair qu'il ny a pas d'argent pour l'éducation, les quartiers et que le RSA ne démarre pas. Alors comment faire pour abuser les français lorsqu'on craint qu'ils ne se révoltent ? Et bien on va utiliser la compassion habituelle et faire des assauts de cynisme en recrutant des précaires pour les affecter à des emplois qui ne seront jamais que précaires. Car, qu'est ce qu'un contrat aidé ?

Définition de l'INSEE : Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche et/ou de formation pour l'employeur. Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des "publics cibles", telles les personnes "en difficulté sur le marché du travail" ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c'est le cas par exemple des contrats "initiative emploi") ou du secteur non marchand (par exemple contrats "emploi-solidarité"). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des entreprises publiques ... / ... Les personnes "en difficulté sur le marché du travail" sont : les demandeurs d'emploi de longue ou de très longue durée (par exemple les personnes ayant 12 mois de chômage dans les 18 mois précédents, ou 24 mois dans les 36 mois précédents), les bénéficiaires de minima sociaux tels que l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le RMI, les personnes handicapées, les personnes de plus de 50 ans au chômage depuis plus de 3 mois ou en congé (ou convention) de conversion, les jeunes sans aucune qualification... - Source INSEE

Le procédé est révoltant, car cette mesure n'est ni plus ni moins qu'une opération de communication destinée à faire croire à l'efficacité d'un gouvernement dont la gestion relève du "mercurochrome et du sparadrap".

S'il est indispensable de sortir de la grande précarité ceux qui relèvent des minima sociaux, il est ahurissant de les affecter et les exposer à des situations que seuls des professionnels sont à même de gérer. Sentiment que l'on partage à l'Unsa-Education qui a dénoncé un "effet d'annonce" du ministre. "Aucune discussion ne s'est ouverte sur le rôle et la formation de ces 'médiateurs' alors que des professionnels de l'éducation comme les conseillers principaux d'éducation et les assistantes sociales jouent un rôle essentiel auprès des familles", note le syndicat dans un communiqué.

Il reste maintenant à savoir si après le futur ticket à gratter de la Française des Jeux pour financer le patrimoine, les précaires pour faire la chasse à l'absentéisme, les chômeurs adjoints de sécurité (A l'occasion de la suppression de 4.800 emplois dans la police d'ici à 2011, 1.400 postes d'adjoints de sécurité vont être ouverts aux chômeurs de longue durée en "contrats d'accompagnement" pour une durée de cinq ans), devrons nous envisager de porter directement le courrier au domicile des nos correspondants ?

Mais n'ayez crainte, SOS banquier vient d'obtenir 10,5 milliards de plus en s'engageant à "limiter les dividendes versés aux actionnaires" Parce qu'il aura bien des dividendes qui seront probablement versés avec l'argent public qui leur aura été versé. Splendide !!!


21 janvier 2009

Communiqué de Gérard FILOCHE concernant sa mise en examen

C'est Actuchômage qui nous l'apprend : Accusé de «chantage» et d’«entrave au fonctionnement d'un comité d'établissement», le célèbre inspecteur du travail a été renvoyé en correctionnelle par le parquet de Paris. Multiforme, la répression sociale en France monte d'un cran.

Gérard Filoche est soupçonné d'avoir gêné le fonctionnement du CE de l'entreprise de cosmétiques Guinot à Paris, qui devait statuer en juillet 2004 sur le licenciement d'une salariée protégée. La société avait déposé une plainte avec constitution de partie civile pour «chantage» à son encontre.

Initialement placé sous le statut de témoin assisté, Gérard Filoche a finalement été mis en examen le 21 novembre par le juge Yves Madre, qui a ensuite mis un terme à son enquête. Puis, mi-décembre, le parquet de Paris — nouveau bras armé du gouvernement — a requis son renvoi en correctionnelle ... / ...

Gérard Filoche vient de nous faire parvenir un texte dans lequel il s'explique. Nous lui laissons la parole en publiant son texte en intégralité

"A propos de la « mise en examen » de Gérard Filoche

Le Parisien, France inter , l’AFP, ont annoncé mardi 20 janvier « la mise en examen de Gérard Filoche ». C’est bien la première fois que Le Parisien me fait une si grande place : discret lorsque je dénonce la délinquance patronale, ce journal répercute l’annonce qu’un gros patron de la rue de la Paix a réussi, en se portant partie civile, à me faire « mettre en examen ».

Le prétexte est rocambolesque : j’aurais fait « entrave » à son « comité d’entreprise ». Moi ! Gêner un comité d’entreprise ? Et puis quoi encore ? S’il y a un comité d’établissement au siége de l’importante société de cosmétique Guinot -Marie Cohr, c’est parce que j’ai insisté, en tant qu’inspecteur du travail du secteur, pour qu’il soit mis en place, car sinon, la direction n’en avait pas et n’en voulait pas !

Mais ils ont réussi à ce que ledit CE mis en place, fasse partie de ce qu’on appelle les « CE bidons » : il ne comporte que 2 membres totalement soumis à la direction au point de ne jamais fonctionner, sauf pour donner un « avis favorable » au licenciement d’une déléguée syndicale CGT, ce qu’il a fait à deux reprises.

Cette déléguée CGT, est d’abord une femme cadre, d’origine arabe, de retour de congé maternité, dont l’entreprise a voulu se débarrasser après 6 ans de bons et loyaux services. Pour la pousser dehors, elle qui s’occupait de la zone commerciale arabe, ils l’ont mis à une zone Amérique latine Pacifique qu’elle ne connaissait pas et dont elle ne parlait pas la langue, ce qui lui demandait deux fois plus de travail, une forme de harcèlement alors qu’elle avait les soucis de son nouveau-né. Plutôt que de lui redonner son poste après son congé maternité, ils y ont même mis des intérimaires.

(C’est de plus en plus fréquent, il faut une loi pour protéger les femmes de retour de maternité obligeant de leur redonner leur poste et interdisant de les licencier pendant un an).

Chez Guinot, les salariés cadres font des heures supplémentaires dissimulées en masse : ils les appellent d’ailleurs ironiquement « les heures philanthropiques ». Lorsque, pour faire valoir ses droits, la jeune femme s’est syndiquée, a demandé des élections de CE, elle est devenue la femme à abattre : isolement, propos racistes, dénonciation dans la boîte où tout le monde a peur. Ils m’ont demandé trois de fois de suite l’autorisation de la licencier, la dernière en juin 2004, sous un prétexte kafkaïen, après l’avoir cette fois « mise à pied ». La tenant ainsi, par la privation de salaire, ils ont fait traîner la procédure, négligeant de réunir le CE prévu début juillet. Ils allaient, si je n’étais activement intervenu, la laisser ainsi tout l’été. J’ai exigé que le CE se tienne vite, formalité nécessaire, et qu’ils me saisissent vite. Ils ne l’ont fait que le 24 juillet, alors que je partais le 26 juillet en congés tout le mois d’août.
Alors j’ai hâté la procédure, je suis allé dans l’entreprise, faire mon « enquête contradictoire », prendre acte que le CE avait voté, et prendre ma décision de refus d’autorisation de licenciement le lendemain avant mon départ en vacances, de façon à ce que la salariée retrouve un salaire fin juillet… et non pas fin septembre. Ça s’est passé ainsi, déjouant ce qui était manifestement une mauvaise pratique de la direction.

Je suis arrivé assisté d’une collègue contrôleuse, le 24 juillet 2004 avant le CE. J’ai avec l’accord total de la direction, dans le bureau du directeur, sans objection de quiconque, en expliquant ma démarche, sur le coup, interrogé et confronté au total neuf personnes. Cela m’a suffi pour établir l’innocence de la déléguée CGT, et le « CE » s’est réuni sans surprise, c’est-à-dire que les deux membres pro patronaux sont sortis du bureau du directeur pour aller voter… l’avis favorable au licenciement de leur collègue, à deux voix contre zéro, à bulletin secret, ce qui leur a pris moins de dix minutes… C’était leur seul point à l’ordre du jour.

Le Parisien cite des « témoins » anonymes (la plupart des protagonistes ont été « virés », depuis, par Guinot) : un « ex-salarié » prétendrait que j’ai « menacé » de « déposer plainte contre le CE ». C’est une phrase inventée de a à z, impossible à sortir de mes lèvres, car juridiquement stupide, pourquoi aurais je tenu un tel propos sans sens ? Un autre « témoin » anonyme cité par Le Parisien aurait dit : « Il nous a dit qu’il nous poursuivrait pour harcèlement moral » : phrase ridicule aussi dénuée de sens juridique et que je n’ai évidemment en aucun cas prononcée. Si ce sont bien des « témoins », pressionnés par la direction, ils ont donc été amenés à croire et/ou à dire n’importe quoi. Je n’étais ni « énervé », ni « vindicatif », mais un des salariés, subordonné, donc fragile, m’a raconté en off qu’on lui avait dicté ses propos. J’ai déjà vu des juges, plus avisés, qui, en audience, refusaient les témoignages des salariés en faveur de leur patron en invoquant le « lien de subordination juridique permanente » qui caractérisait leur contrat.

L’avocat de Guinot, M° Varaut, qui se vante dans le Parisien en termes idéologiquement révélateurs, de ma mise en examen, a tenté de mêler la proximité physique de mon enquête ce matin-là et la tenue du CE pour inventer d’abord que j’avais « fait du chantage » au CE puis c’est le procureur, de façon surprenante, qui a amélioré la saisine initiale, avec un « réquisitoire supplétif » pour « entrave au CE ».

Reprocher à un inspecteur du travail « une entrave » au CE c’est tenter d’escalader l’Annapurna pieds nus, ça ne s’est jamais fait. Je n’avais absolument aucune raison de faire la moindre pression sur les deux membres du CE totalement subordonnés à la direction et dont je connaissais le vote d’avance - lequel n’engageait pas ma décision. Je n’étais absorbé que par mon « enquête contradictoire » de façon à obtenir le maximum d’éléments et à rendre imparable juridiquement le refus de licenciement de la salariée.

Le ministère a pourtant cassé ma décision (ce n’est pas le seul cas hélas, car de plus en plus de « salariés protégés » se trouvent ainsi abattus). Pourtant, tout ce qui s’est passé, d’un bout à l’autre dans cette affaire, aurait dû donner superbement raison à la déléguée syndicale, et le fait que le tribunal administratif – dans des termes que j’ignore - ait confirmé le ministère, me stupéfie. Je ne sais si la salariée ira en Conseil d’état, mais elle est tellement manifestement dans son bon droit, que cela mériterait d’être tenté.

Le juge Madre m’a convoqué pendant 5 heures ( !) le 7 mars 2007 alors que je revenais de Périgueux où avait été jugé et condamné l’assassin de deux de mes deux collègues (à Saussignac le 2 septembre 2004). Je l’ai alors surpris en lui apprenant un point de droit qu’il ignorait, c’est qu’un avis du CE favorable au licenciement d’un délégué n’était qu’un élément indicatif et ne s’imposait pas à l’inspection du travail.

Puis je n’ai entendu parler de rien entre le 7 mars 2007 et le 21 novembre 2008 et je croyais légitimement enterrée l’impossible plainte pour « chantage » mort-née. Car si des patrons réussissent à force d’argent et d’entregent à faire convoquer des inspecteurs du travail devant les juges, c’est le contrôle de tout le droit du travail qui sera entravé, et non pas un CE bidon.

Invité à un CHSCT Guinot, en juillet 2008, je m’y suis rendu, et sans surprise, j’ai pu constater encore qu’il ne se tenait pas, que le responsable du CE/CHSCT, le même qui avait voté le licenciement de la salariée, n’était même pas dans les locaux, que le CHSCT était aussi « bidon » que le CE.

Le juge Madre aurait interrogé par écrit le Directeur général du travail, en droit pur, en décembre 2007 et m’a re-convoqué le 7 octobre 2008 : atteint d’une pneumonie avec complication, j’étais parti à l’étranger au soleil. Après mon retour, le 21 novembre 2008 il m’a mis en examen à ma grande surprise.

Le Parisien cite, dans un entrefilet fielleusement présenté, la lettre du directeur général du travail, (DGT) Jean-Denis Combrexelle, affirmant qu’un inspecteur du travail qui intervient dans un CE a « un comportement professionnel aberrant ». Mais cette lettre ne me concerne pas ! Le juge Madre me l’a précisé : « J’ai interrogé votre directeur, bien sûr, en général, sans lui dire qu’il y avait le moindre lien avec vous ». La réponse du directeur est déconnectée de la situation concrète du 24 juillet 2004 à Guinot.

À moins, mais je n’ose le penser, que mon directeur n’ait eu vent de quelque chose et ait « chargé » le contenu de sa réponse de façon à ce que le procureur renonçant à évoquer un « chantage », relaie la plainte improbable de Guinot en évoquant une « entrave au CE ».

Ce directeur (DGT), Jean-Denis Combrexelle et moi, sommes en effet, en conflit idéologique ouvert, puisqu’il m’a convoqué le 9 avril 2008 pour me menacer dans l’exercice de ma fonction d’inspecteur du travail : ce DGT est celui dont « Liaisons sociales » révélait qu’il dînait chaque mois avec Denis Gauthier-Sauvagnac, ce DGT est celui qui a fait la fameuse « recodification du code du travail » contre laquelle je me suis tant battue, avec notamment Jacques Barthélémy, grand avocat du Medef, celui enfin qui m’envoie des lettres administratives comminatoires pour me rappeler en permanence à l’ordre, et me faire taire chaque fois que je parle dans un média. Avec le Directeur départemental, ils m’ont supprimé toute part de primes depuis de longues années, rétorsion qui ne me fera céder en rien. Son accusation est classique : je mélangerais les genres entre mes engagements syndicaux et politiques et mes missions de service. Il convient de repréciser qu’un inspecteur du travail est « indépendant » selon la convention 81 de l’OIT. Nous sommes indépendants mais pas neutres. Nous avons pour mission « d’alerter les gouvernements en place sur le sort qui est fait aux salariés ». Nos assujettis ce sont les employeurs, pas les salariés. C’est aux employeurs que devons faire respecter le code du travail de la République. Il faut une sacrée imagination, pour me mettre, moi, à six mois de ma retraite, après trente ans de métier, en examen, pour « entrave à un CE ».

À l’émission « Ripostes », le 10 décembre 2006, Nicolas Sarkozy m’a dit « Je ne partage pas votre détestation des employeurs, M. Filoche ». Je ne « déteste » pas les employeurs mais j’essaie d’agir contre ceux qui trichent et spolient les salariés de leurs droits. Je défends l’inspection du travail avec d’autant plus de vigueur que la délinquance patronale augmente considérablement, que le droit du travail est foulé aux pieds, pire méprisé, bien au-delà de mon secteur où j’ai 4 500 entreprises et 45 000 salariés. Mon expérience, tous les jours, me fait rencontrer des « Guinot » : d’ailleurs j’engage les investigateurs à regarder de plus prés, (au 1 rue de la Paix et pas seulement), au-delà de ma personne, la réalité de ce genre de patronat qui fait tout pour mettre en cause l’action légitime de l’inspection du travail.

Gérard Filoche, le 21 janvier 2009

Slovar les Nouvelles lui apporte tout son soutien.

Eric Besson : Le retournement de veste comme avenir de la politique ?

Georges Clémenceau disait : "Celui qui quitte votre parti pour aller dans un autre est un traître. Celui qui vient d'un autre parti pour rejoindre le vôtre est un converti."

Chaque nation dans son histoire à connu des spécialistes du retournement de veste. En ce qui concerne notre pays, Philippe Valorde qui a écrit un ouvrage : " Les Grands Traîtres de l’Histoire" devrait d'urgence faire une mise à jour : Ajouter l'étrange Monsieur BESSON à ce panthéon de la traitrise.

Présentation du livre

De héros, certains sont devenus traîtres, honnis et bannis dans leur propre camp. D'autres, en revanche, sont devenus héros en trahissant. La trahison, question de point de vue, est relative aux lieux et aux époques ; elle peut grandir ou défaire un homme, servir un pays ou le condamner, être un acte de courage ou un aveu de faiblesse. Pendant des siècles, la figure de Judas a été l'incarnation du traître par excellence, mais aujourd' hui encore, les interprétations quant à ses motivations profondes divergent. De l'Antiquité à aujourd' hui, des personnages ambivalents, souvent de premier plan, ont rythmé et parfois modifié durablement le cours de l'Histoire. D'Alcibiade, qui trahit Athènes et son peuple, à Brutus qui participe au complot contre César. D'Isabeau de Bavière qui brade la France à l'Angleterre au Grand Condé qui passe aux Espagnols. De Bazaine, le traître de Metz, à Pierre Laval, faible et servile face aux Allemands... La trahison peut être l'expression de la liberté comme la manifestation d'une ambition dévorante. Elle peut honorer les traîtres ou les perdre. Mais toujours, elle révèle les hommes pour ce qu'ils sont vraiment et permet de révéler un pan du secret de chacun.

De plus en plus montré du doigt et considéré par une majorité de français comme le prototype du traitre, le nouveau Ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale nous fait une belle démonstration de cet art

"Je ne renie rien de mon passé. Mais j'assume le programme de Nicolas Sarkozy et le fait d'appartenir à une majorité, sans états d'âme" ... / ... "Je crois que ce que veut Nicolas Sarkozy, c’est refaire à l’intérieur de l’UMP l’ouverture qu’il a faite au sein du gouvernement"

La dernière citation, c'est une réponse à Axel Poniatowski, proche de Jean-Pierre Raffarin, qui estime ainsi que l’UMP "n’est pas un ramasse-miettes"… car rappelons-le , Eric Besson doit être nommé secrétaire général adjoint de l’UMP. Axel Poniatowski qui avait déclaré qu'il jugeait "beaucoup plus problématique" qu’elle se fasse à l’UMP. Histoire d’enfoncer le clou, il ajoutait qu’"Eric Besson est un homme de gauche"

Eric Besson explique le montage auquel sont en train de se livrer le Président et Xavier Bertrand : "Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand veulent faire de l'UMP un grand mouvement populaire, un parti de masse réformateur, un parti d'ouverture". Et ajoute : "Qui incarne aujourd'hui la réforme, le mouvement? Qui porte la régulation du capitalisme, le multilatéralisme, l'Union pour la Méditerranée?"

On se le demande bien !!!

En clair, il fait "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur. "comme le fit en son temps le Maréchal Pétain. Et duquel Pierre Dac disait : "Le plus grand résistant français, c'est le Maréchal Pétain, car c'est celui qui a résisté le plus longtemps à l'envie de résister" Mais Monsieur Besson n'a pas envie de résister à quoi que ce soit puisqu'il se voit déjà un destin qui devrait le mener ... à Matignon et pourquoi pas à l'unification de tous les français autour d'un UMPS qu'il concocte très probablement en secret.

L'homme est sans scrupule et le clame :

A la question : En acceptant d'entrer dans l'organigramme de l'UMP, vous franchissez une nouvelle étape dans votre transgression, au risque de passer définitivement pour un "traître". Il répond :

Je suis dans l'avion, on me propose d'aller dans le cockpit, j'y vais. La transgression n'est pas un objectif en soi. J'appartiens à la majorité présidentielle. Je ne renie rien de mon passé. Mais j'assume le programme de Nicolas Sarkozy.

Traduction : Je suis un activiste ambitieux qui fait feu de tout bois. On comprend mieux la réaction de certains élus UMP qui veulent bien débaucher à gauche mais quant à intégrer dans leurs rangs les auteurs des infamies ....

On le comprend d'autant mieux, qu'Eic Besson dans une interview à Libération le jeudi 31 janvier 2008 déclarait : Quand Nicolas Sarkozy m’a demandé de le rejoindre, il m’a dit clairement : «Je ne te demande pas de te renier, de renoncer à ce que tu es. Tu es un homme de gauche, reste-le.» J’appartiens à la majorité présidentielle, mais je crois au mouvement. Et je crois que la réforme est plus prometteuse que le statu quo. Elle n’est pas forcément un sacrifice"

Des propos qui sont en totale osmose avec une nomination de secrétaire général adjoint de l’UMP !!!

Mis en face de ses écrits, (violement anti sarkoziystes) lorsqu'il était au PS, il utilise la bonne vieille méthode des transfuges : Nier et surtout essayer de faire passer ses anciens amis et collègues pour des félons

Je suis totalement responsable de ce rapport, mais la vérité est que je n'ai pas écrit un mot sur la partie concernant l'immigration. Ce n'était pas ma compétence. Les socialistes le savent. Mais j'assume ce que le PS a dit pendant toute la période où j'étais au sein de sa direction.

Et pourtant, les écrits sont là et figurent dans le livre : L’inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy

La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ? Les partisans du candidat de l’UMP jugeront la question provocatrice et y verront, à l’approche, de l’élection présidentielle, une caricature injuste, exacerbée par l’approche de l’élection présidentielle.

Alors, convenons-en d’emblée. Nicolas Sarkozy sera, pour la gauche, un adversaire redoutable même si son palmarès électoral est bien moins riche qu’on ne l’imagine. L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires. Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels.

Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un mot, une image, un clin d’œil, une provocation pour le sacro-saint « 20 heures ». Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y compris de celles dont l’exemplarité est discutable) sans laquelle il ne saurait –nous dit-on- y avoir de « saga politique » digne de ce nom.

Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué ... / ...

Bonne analyse. Ce qui est le plus surprenant, c'est de pouvoir devenir un fan du Président après lui avoir adminsitré une telle charge. A moins de regarder ses pieds, ou d'être un expert en maintien ... les rencontres doivent être surréalistes !!!

Mais qu'écrivait Eric Besson dans son livre au sujet de la politique d'immigration du candidat Sarkozy ?

"En supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation, Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine !» ... / ... «La loi du 26 novembre 2003 avait deux objectifs selon le ministre de l’intérieur: “réformer la double peine” et “mettre un frein à la dérive des flux d’immigration créée par la loi Chevènement de 1998” en dotant l’État de “véritables outils de lutte contre l’immigration clandestine”. "On peut aujourd’hui mesurer l’échec de chacune de ces deux ambitions"

"On peut tout d’abord contester la pertinence d’une telle politique qui consiste à favoriser l’installation professionnelle en France des diplômés étrangers de niveau au moins égal au master et qui octroie une carte de séjour “compétences et talents”... / ... "Au lieu de faciliter la circulation des étrangers par l’octroi de visas à entrées multiples, cette politique favorise l’installation définitive en France et participe au pillage des élites des pays en développement"

Devenu le Ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, l'exercice devient plus difficile pour lui. Alors, tels les grands illusionnistes, il sort de sa manche l'ARGUMENT : Mais la vérité est que je n'ai pas écrit un mot sur la partie concernant l'immigration. Ce n'était pas ma compétence. Les socialistes le savent. Mais j'assume ce que le PS a dit pendant toute la période où j'étais au sein de sa direction.

Pour les non initiés, le parcours de Monsieur Besson, est à l'image de ses revirements. Nous vous donnons ci-dessous sa biographie affichée sur le site du Gouvernement

- Au groupe de la Compagnie générale des eaux (CGE) : délégué général de la Fondation de la Générale des eaux devenue Fondation Vivendi, en 1996 ; chargé de mission auprès de l’administrateur-directeur général, en 1995
- Détaché auprès de la fondation Agir contre l’exclusion, en 1994
- Conseil en ressources humaines puis vice-président de la société HRM, de 1989 à 1994
- Chargé de mission à l’Agence nationale pour la création d’entreprises, en 1988
- Rédacteur en chef du magazine Challenges, de 1985 à 1986
- Responsable de la zone export Afrique et Chine à la société Renault véhicules industriels (RVI), de 1983 à 1985

Fonctions électives
- Maire de Donzère (Drôme), depuis 1995
- Député de la Drôme, de 1997 à 2007

- Secrétaire national du Parti socialiste (PS), chargé de l’emploi, de 2000 à 2005, de l’économie et de la fiscalité, de 2005 à 2007

Source : Le site du Premier Ministre

Et oui, profonde nostalgie ou provocation extrème, Monsieur Besson a fait inscrire sur sa biographie ministérielle la période où il était secrétaire national du PS. Comme s'il cherchait encore à se convaincre que son saut dans le vide n'est que provisoire.

Néanmoins, sa capacité à endosser de nouveaux habits ministériels ne se dément pas. Il en donne l'illustration en répondant à une question de journaliste

Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?

Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème.

Monsieur Besson n'indique pas s'il égalera ou dépassera l'ultime score de son prédécesseur Brice Hortefeux. Ni s'il sera l'exécutant de ce qu'il reprochait aux candidat Sarkozy : "le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire" "celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas. Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué"

Etonnant non ?

Mais, tout ceci risque de ne pas durer aussi longtemps qu'on le croit à l'Elysée, l'UMP ou dans les ministères et on pourrait bien voir les français se mettre dans la peau de RUY BLAS en déclarant : Bon appétit, messieurs ! (Tous se retournent. Silence de surprise et d'inquiétude. Ruy Blas se couvre, croise les bras, et poursuit en les regardant en face)

Ce pays qui fut pourpre et n'est plus que haillon.
L'état s'est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste !


Premier round le 29 janvier 2009


Sources et crédits

Nouvel Obs
Libération
Le Monde
Crédit caricature
Gérard Eleouët


20 janvier 2009

Discours d'investiture de Barack OBAMA - Principaux extraits en français

Nous venons d'assister en direct au discours d'investiture de Barack OBAMA.

Il n'y a pas à dire, c'est autre chose que "travailler plus pour gagner plus" Nous avons modestement essayé de vous traduire les passages forts du discours et vous demandons de l'indulgence pour les quelques fautes de traductions toujours possibles.

Vous trouverez en bas de l'article le lien vers le texte intégral en Anglais disponible sur le site du Journal Le Monde

Mes chers concitoyens,

Je suis ici aujourd'hui avec humilité devant la tâche qui nous attend, reconnaissant pour la confiance que vous m'avez donné, conscient des sacrifices supportés par nos ancêtres. Je remercie le président Bush pour son service apporté à notre nation, ainsi que de la générosité et la coopération dont il a fait preuve tout au long de cette transition.

Quarante-quatre Américains ont désormais prêté le serment présidentiel

Les mots ont été prononcés au cours des marées de la prospérité et des eaux calmes de la paix. Pourtant, de temps en temps, le serment est prononcé au milieu des nuages et des tempêtes qui font rage. À ces moments, l'Amérique a résisté , non seulement en raison de la compétence ou la vision de ceux qui en ont de hautes fonctions, mais parce que nous sommes restés fidèles aux idéaux de nos ancêtres, et fidèles à nos textes fondateurs.

Il a donc été. Il doit donc en être, avec cette génération d'Américains. Que nous soyons en plein milieu de la crise est désormais bien compris.

Notre nation est en guerre, contre un vaste réseau de la violence et la haine. Notre économie est très affaiblie, une conséquence de la cupidité et l'irresponsabilité de la part de certains, mais aussi de notre incapacité collective à faire des choix difficiles et à préparer le pays pour une nouvelle ère. ... / ... Nos soins de santé est trop coûteux, nos écoles ne pas assez nombreuxes, et chaque jour apporte de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l'énergie vient renforcer nos adversaires et menacer notre planète ... / ...

Aujourd'hui, je vous dis que les défis auxquels nous sommes confrontés sont réels. Ils sont sérieux et ils sont nombreux. Ils ne seront pas atteints facilement ou dans un court laps de temps. Mais sache celà, Amérique : ils seront atteints.

En ce jour, nous nous réunissons parce que nous avons choisi l'espoir sur la peur, l'unité des choix au delà du conflit et la discorde. En ce jour, nous venons de proclamer la fin des petits griefs et des fausses promesses, les récriminations et les dogmes usés, qui pendant trop longtemps ont étouffé notre politique.

... /... Le temps est venu de réaffirmer notre esprit durable, de choisir notre meilleure histoire pour mener à bien ce précieux cadeau, cette noble idée, transmise de génération en génération : la grâce de Dieu, la promesse que tous sont égaux, tous sont libres et méritent tous une chance de poursuivre leur pleine mesure de bonheur ... / ...

Encore et encore ces hommes et ces femmes ont lutté et sacrifié et a travaillé jusqu'à ses mains soient usées, afin que nous puissions vivre une vie meilleure. Ils ont vu l'Amérique plus grande que la somme de nos ambitions, plus que toutes les différences de richesse ou de naissance ... / ...

C'est ce voyage, que nous continuons aujourd'hui. Nous restons la nation la plus prospère et la plus puissante sur Terre. Nos travailleurs ne sont pas moins productifs que lorsque la crise a commencé. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos biens et services non moins nécessaires que la semaine dernière ou le mois dernier ou l'année dernière. Notre capacité demeure intacte ... / ...

Nous regardons le monde, il y a du travail à faire. L'état de l'économie appelle à l'action, non seulement créer de nouveaux emplois, mais établir une nouvelle base pour la croissance. Nous allons construire des routes et des ponts, des réseaux d'électricité et des lignes numériques ... / ... Nous allons restaurer la science à sa juste place, et nous servir des merveilles de la technologie pour élever la qualité des soins de santé et réduire ses coûts. Nous allons exploiter le soleil et le vent et le sol pour alimenter nos voitures et faire fonctionner nos usines. Et nous allons transformer nos écoles et collèges et les universités pour répondre aux exigences d'une nouvelle ère.

C'est tout ce que nous pouvons faire. Et tout cela, nous allons faire.

... / ... Qu'est-ce que les cyniques ne parviennent pas à comprendre, c'est que le monde a évolué ... / ... La question que nous nous nous posons aujourd'hui n'est pas de savoir si l'Etat est trop grand ou trop petit, mais s'il travaille. S'il aide les familles à trouver un emploi à un salaire décent, des soins, une retraite digne. Si la réponse est oui, nous avons l'intention d'aller de l'avant. Si la réponse est non, les programmes prendront fin. Et ceux d'entre nous qui gèrent l'argent public seront tenus de rendre des comptes ... / ...

La question n'est pas de savoir si le marché est une force pour le bien ou le mal. Son pouvoir de générer de la richesse et élargir la liberté est incomparable, mais cette crise nous a rappelé que, sans un regard attentif, le marché peut échapper à tout contrôle et que la nation ne peut prospérer à long terme quand il ne favorise la prospérité. Le succès de notre économie a toujours été tributaire non seulement de la taille de notre produit intérieur brut, mais sur la portée de notre prospérité ... / ...

Quant à notre défense commune, nous rejetons le choix entre notre sécurité et nos idéaux. Nos pères fondateurs, face aux dangers, ont rédigé une charte pour garantir la primauté du droit et les droits de l'homme, charte élargie par le sang des générations. Ces idéaux toujours la lumière du monde, et nous n'allons pas y renoncer par opportunité ou pour le plaisir. Et à tous les autres peuples et les gouvernements qui nous regardent aujourd'hui, de la plus grande des capitales du petit village où mon père est né, On doit savoir que l'Amérique est un ami de chaque nation et chaque homme, femme et enfant qui cherchent un avenir de paix et la dignité ... / ...

Rappelons que les générations précédentes on du faire face au fascisme et le communisme, non seulement avec des missiles et des chars, mais avec des alliances solides et durables. Ils ont compris que notre seul pouvoir ne peut pas nous protéger... / ... Au lieu de cela, ils savaient que notre pouvoir augmente par le biais de son utilisation prudente. Notre sécurité émane de la justesse de notre cause, la force de notre exemple ... / ...

Nous sommes les gardiens de cet héritage. Guidés par ces principes, une fois de plus, nous pouvons répondre à ces nouvelles menaces qui demandent encore plus d'efforts ... / ... Nous allons commencer par quitter l'Iraq et transférér sa responsabilité à son peuple, forger une paix durement gagnée en Afghanistan. Avec de vieux amis et d'anciens ennemis, nous travaillerons sans relâche à réduire la menace nucléaire, et verons reculer le spectre d'un réchauffement de la planète. ... / ...

Car nous savons que notre mosaïque est une force, pas une faiblesse. Nous sommes un pays de chrétiens et musulmans, juifs et hindous et non-croyants. Nous sommes tous façonnés par la langue et la culture, issus de chaque fin de cette Terre, et parce que nous avons goûté à l'amertume des eaux grasses de guerre civile et de la ségrégation ... / ...

Pour le monde musulman, nous cherchons une nouvelle voie à suivre, dans l'intérêt mutuel et le respect mutuel. Pour les dirigeants du monde entier qui cherchent à semer le conflit, ou reporter les maux de leur société sur l'Ouest, nous leur disons que leurs peuples les jugeront sur ce que qu'il peuvent construire et non pas ce qu'ils peuvent détruire. Pour ceux qui s'accrochent au pouvoir par la corruption et de la tromperie et le musellement de l'opposition nous leur ferons savoir qu'ils sont du mauvais côté de l'histoire, mais que nous allons tendre leur tendre la main ... / ...

Telle est la signification de notre liberté et notre croyance pour lesquelles les hommes et les femmes et les enfants de toute race et de toute croyance peuvent aujourd'hui se joindre à la célébration dans ce magnifique mall et pourquoi un homme dont le père a moins de soixante ans qui n'aurait pas pu être servi dans un restaurant local peut maintenant devant vous prêter serment ... / ...

God bless America, God bless you

Intégralité du texte en anglais sur e site du Monde

19 janvier 2009

Convention assurance-chômage : La CFDT et François Chérèque vont-il "manger" leur chapeau réformiste ?

C'est la question qu'on se pose au gouvernement et dans les autres centrales syndicales. En effet, après le refus de la CGT, de FO, puis de la CFTC, la CGC pencherait pour un refus. Ce sont les ECHOS qui nous l'apprennent.

16 janvier 2009 - Les nuages s'amoncellent au-dessus de l'accord sur l'assurance-chômage, dont l'avenir devient vraiment incertain. Après la CGT, FO et la CFTC, la CGC est en passe de rejeter ce texte, qui va donc probablement se retrouver signé par la seule CFDT. La centrale de l'encadrement n'a pas encore pris formellement sa décision. Mais, lundi dernier, son bureau national a décidé, à une « large majorité » selon plusieurs sources, de plaider dans ce sens. Motif principal invoqué : la réforme n'est pas une réponse adaptée à la crise, et la baisse des cotisations qui va mettre le régime en péril. C'est le comité directeur de la CGC, où votent les dirigeants fédéraux en plus des 10 membres du bureau, qui doit officiellement trancher mardi. Mais une majorité de fédérations serait prête à suivre le bureau national. C'est en particulier le cas de la plus importante d'entre elles, la métallurgie, qui a pris sa décision mercredi. La CFDT isolée ... / ...

Contrairement à la CFTC, une non-signature ne serait pas une première : en 2000 déjà, la CGC n'avait pas paraphé la première version du plan d'aide au retour à l'emploi. Une chose est sûre : si la CGC rejette l'accord Unedic, l'Etat va se retrouver dans une position délicate, a fortiori si au moins deux non-signataires s'opposent formellement au texte (« Les Echos » du 14 janvier). « C'est de la responsabilité des partenaires sociaux, il y a un accord qui est sur la table, moi j'espère qu'il sera signé. S'il n'est pas signé, ce sera au gouvernement de prendre ses responsabilités pour un certain nombre de dispositifs », a affirmé, hier, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Difficile d'agréer une convention qui n'aurait qu'une seule signature. - Source Les Echos

Et c'est là que le bas blesse car Laurent Wauquiez qui savait pouvoir déjà compter sur la CFDT va avoir du mal à faire avaliser un texte aussi important (au moment ou les prévisions de chômage sont exécrables) avec la signature d'un seul syndicat.

Dans le contexte actuel, reste le scénario d'une réouverture des négociations, comme en 2000. La présidente du Medef, Laurence Parisot, mardi dernier, l'a totalement exclu. A tel point que : Le Medef a exprimé lundi son "plein et entier soutien" au chef de file patronal dans la négociation sur l'assurance chômage Patrick Bernasconi et a jugé "particulièrement équilibré" le texte final, qui n'a été signé jusqu'alors que par un syndicat, la CFDT. Source AFP

A moins que Laurence Parisot, prise dans la tourmente du procès de la caisse noire de l'UIMM, qui l'oppose à Daniel Dewavrin, prédécesseur de Denis Gautier-Sauvagnac qui avait déclaré sur France Inter. "Sur ce point précis, à mon avis, elle ne dit pas la vérité. Elle ne dit pas qu'elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient, qu'elle en a tiré profit pour mener sa politique" ne trouve (seule ou avec une pression de l'Elysée) un moyen pour relancer une nouvelle négociation.

Affaire à suivre car la CFDT (qui avait renié sa parole en décidant de signer la nouvelle convention) se trouve maintenant, et à quelques jours des manifestations unitaires du 29 janvier, dans l'impossibilité de revenir en arrière et joue sa crédibilité au sein du mouvement social.

Le "gentil" Xavier Bertrand qui va retrouver son siège à l'Assemblée Nationale ne va pas être mécontent d'avoir repassé le mistigri à son collègue Hortefeux .....

Crédit Montage
LoboFakes

UIMM et MEDEF : Ethique en toc ?

C'est un communiqué laconique comme on en lit beaucoup. Seulement cette fois-ci, ce n'est pas un petit voyou ou quelque licenciement pour cause économique, il s'agit du MEDEF

PARIS (AFP) — Laurence Parisot était-elle au courant des retraits de fonds suspects au sein de l'UIMM ?

Pour l'avoir soutenu, Daniel Dewavrin, ancien président du patronat de la métallurgie, est assigné en diffamation lundi à Paris par la présidente du Medef ... / ... Depuis, le 25 septembre 2007, la justice enquête sur la destination de quelque 16,5 millions d'euros en liquide retirés des caisses de l'UIMM sous l'autorité de Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), son président ... / ... Le procès débutait aujourd'hui e à 14H30. La décision devrait être mise en délibéré à plusieurs semaines.


On avoue chez Slovar qu'on aurait bien aimé assister à cette première audience. Un journaliste des Echos y était présent et nous décrit l'ambiance

Ambiance tendue à la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, alors que Laurence Parisot doit expliquer, au cours d'une audience publique, pourquoi elle ignorait l'existence des retraits d'argent liquide de l'Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), jusqu'à ce que l'affaire éclate dans la presse, le 26 septembre 2007. Daniel Dewavrin prétend que la présidente du Medef ne pouvait ignorer l'existence des retraits de liquide de l'UIMM. Il a fait citer son successeur, Denis Gautier-Sauvagnac, comme témoin. L'ancien président délégué général de la fédération de la métallurgie, qui fait là sa première apparition publique depuis octobre 2007, vient confirmer avoir eu une conversation à propos de ses pratiques financières avec Laurence Parisot, en juin 2007, plus de trois mois avant le premier article de presse sur le sujet.

Premier arrivé vers 13h30, Dominique de Calan, ex bras droit de Denis Gautier-Sauvagnac a fait une entrée remarquée devant une chambre aux abords emplis de gendarmes, suivi peu après de Hugues-Arnaud Mayer, président de la commission territoriale de l'organisation patronale. Rosine Lapresle-Tavera et Stéphane Seigneurie, respectivement coach et chef de cabinet de Laurence Parisot, sont ensuite entrés dans la salle d'audience, où ils ont rejoint les bancs du public.

Et oui, il faut un coach lorsqu'on dirige le MEDEF. Rassurez-vous, celui-ci est très différent de celui qui, au pôle emploi" va vous expliquer ce qui vous arrivera si vous refusez trois emplois ...

A 14h07, la présidente du Medef est à son tour arrivée. "Je suis impatiente, j'attends ça depuis le 8 mars 2008", a-t-elle déclaré aux journalistes présents, avant d'ajouter "c'était la journée de la femme, je n'oublierai jamais". A 14h24, la partie adverse était au complet, avec Daniel Dewavrin, président de l'UIMM de 1999 à 2006, Jean Reinhardt, son avocat, ainsi qu'Arnaud Leenhardt, lui aussi ex patron de l'UIMM et appelé comme témoin par Daniel Dewavrin.

Suspension de séance à 14h45

Dans une ambiance très électrique, le premier accroc a lieu dans le premier quart d'heure de l'audience, avec une suspension de séance. Laurence Parisot souhaitait créer la surprise en faisant témoigner à la barre Hugues-Arnaud Mayer . Hors délai, cette demande veut toutefois bien être acceptée par l'avocat de Daniel Dewavrin, à condition que celui-ci produise de nouveaux éléments, contenus dans "Enquête sur le patronat", le livre du journaliste des "Echos" Guillaume Delacroix publié le 15 janvier. Dans la 17e chambre, le clan Dewavrin et le clan Parisot attendent la décision du tribunal, comme Denis Gautier-Sauvagnac et Arnaud Leenhardt, tenus à l'écart de l'enceinte avant qu'ils viennent témoigner - Source Les Echos

En clair ça sent la poudre et on est bien loin du fameux code éthique AFEP/MEDEF du 6 octobre dernier

Lundi 6 octobre, le MEDEF et l’AFEP, les deux principales associations représentatives des sociétés cotées en bourse, ont rendu publiques de nouvelles recommandations sur les rémunérations de leurs dirigeants. Très attendu, ce code de conduite (« code de gouvernement d’entreprise ») est la réponse des organisations patronales aux récents scandales déclenchés par les primes de départ (« parachutes dorés ») reçues par des grands patrons démissionnés de leurs fonctions. Sous la pression du Gouvernement et du Président de la République, qui a menacé de légiférer avant la fin de l’année si des propositions concrètes n’étaient pas formulées au plus vite, l’AFEP et le MEDEF ont fait savoir que leurs propositions allaient constituer une vraie innovation et un durcissement significatif des standards en la matière ... Source Terra Nova et Code consolidé de décembre 2008 sur le site du MEDEF

Et bien cette fois-ci, le scandale n'a pas forme de parachute mais de caisse noire. Il est d'ailleurs intéressant de relire le texte publié le 14 mars 2008 sur le Blog Patronat du 21 eme siècle

Nous sommes tous des hommes ou des femmes d’entreprise, profondément attachés aux valeurs qui fondent l'entreprise : éthique, transparence. Nous travaillons à "réconcilier les Français avec l’entreprise". Nous voulons des règles du jeu claires, parce que nous aimons la vérité, parce que nous sommes des acteurs responsables, et parce que l’économie de marché est à cette condition. La liberté ne va pas sans la responsabilité ; certains acteurs du capitalisme parfois l'oublient... Il faut le dire.

Nous n 'acceptons plus que le comportement de quelques uns vienne saper nos efforts et entacher l’image de l’entreprise, l’image des entrepreneurs, l'image de l'UIMM, l’image du Medef, l’image de chacun de nous...Nous découvrons avec stupéfaction qu'il y avait au sein de la société française un système opaque qui a perverti les relations sociales. Moderniser profondément le patronat, le rendre lisible, visible, accessible, rétablir des relations de confiance basées sur la transparence, sur l'éthique sont des enjeux qui concernent tous les chefs d'entreprise, tous les Français, c'est une vraie question de société. L'UIMM est en train de tourner le dos à ces pratiques d'un autre âge. Nous sommes solidaires et les encourageons à aller le plus loin possible dans la modernité. L'industrie est un secteur stratégique de l'économie française, elle se doit d'être représentée de façon exemplaire pour assumer pleinement son rôle moteur dans l'offre France.

Il est sain que les mandats nationaux dont le Medef porte la responsabilité vis à vis de la collectivité soient remis à plat afin qu'aucun soupçon ne demeure, surtout à la veille de réformes stratégiques pour les entreprises. Il est important de sortir de la cooptation pour introduire des méthodes claires et démocratiques dans la désignation des mandataires. Comment pourrions nous revendiquer la modernité et la transparence en laissant les choses en l'état ? Il faut encourager la candidature de chefs d'entreprise en activité compétents et engagés, quelle que soit la région d'où ils viennent et quelle que soit leur appartenance patronale. Par leur pragmatisme et leur sens du concret, ils sauront faire évoluer les dispositifs vers plus de simplicité er d'efficacité pour les entreprises. C'est ce que propose de faire le Medef.

Plus que jamais nous devons tous nous mobiliser et renforcer l'unité patronale. Sur le terrain, les UIMM locales ne se reconnaissent pas non plus dans les pratiques dénoncées. Leur expertise sociale n'est pas en cause, la qualité des services qu'elles rendent aux PME sur le terrain est unanimement reconnue. Nous sommes convaincus que la vigueur des propos de ces derniers jours était nécessaire pour que les décisions urgentes soient vraiment prises, il semble maintenant que ce soit le cas... Tant mieux , il est temps de construire l'avenir. Nous appelons toutes les Fédérations professionnelles et en particulier l'UIMM, tous les Medef territoriaux , tous les chefs d’entreprise de TPE, de PME, de moyennes et grandes entreprises, à nous rejoindre dans ce grand élan de modernité. Ensemble nous devons faire bouger les lignes et créer le patronat du 21ème siècle. Un patronat éthique, responsable, ouvert et transparent dont nous serons tous fiers. Réconcilions tous les chefs d'entreprise avec leur patronat. Réconcilions tous les Français avec l'entreprise. L’Entreprise, c’est la vie !

Il y en a d'autres que nous vous laissons découvrir, en attendant de pouvoir lire un texte de janvier 2009.

S'il est un connaisseur des caisses noires du patronat, c'est bien Gérard FILOCHE qui a beaucoup écrit sur le sujet ("Les caisses noires du patronat" Gérard Filoche) Il nous donne sa vision (publiée sur SINE Hebdo) dans D&S

Tous les prédécesseurs de Laurence Parisot à la tête du Medef se sont solidarisé avec Denis Gauthier-Sauvagnac (DGS) lorsqu’a été rendue publique l’existence de la caisse noire de 600 millions d’euros contrôlée par l’UIMM (Union des industries et métiers métallurgiques) en septembre 2007. Selon eux (Yvon Gattaz, François Ceyrac, Daniel Dewavrin…) la caisse servant à « fluidifier les relations sociales » existait depuis un siècle, faisait partie du fonctionnement bien compris et partagé par la direction du patronat. DGS faisait quérir par ses subordonnés des mallettes de 26 à 32 kg d’argent liquide dans les banques où elles fructifiaient. Il se payait lui-même 240 000 euros pour les distribuer auprès de syndicats jaunes comme la CSL, la CFT, de parlementaires prêts à voter les amendements patronaux, pour des campagnes d’extrême droite, antisyndicales, antisociales, et pour aider des patrons à résister et casser les grèves. Corruption crapuleuse ordinaire : lui, le patron de l’Unedic, il versait aussi aux permanents du patronat des salaires en liquide sans payer de cotisations sociales ! Ils avaient prétendu que cette pratique était légale pour un syndicat qui n’avait pas de compte à rendre sur ses fonds depuis la loi Waldeck-Rousseau de 1884 : ce qui ne tenait pas debout une seule minute, vu que l’UIMM et le Medef ne sont pas des syndicats.

DGS a appliqué l’omerta, refusant d’avouer où allaient ces fonds secrets. Mis en examen, il a reçu de l’UIMM une offre de 1,5 millions d’euros pour partir en retraite, fin décembre 2008, avec la garantie que tous ses frais de justice seraient couverts. Le juge enquête toujours pour « abus de confiance », « subornation de témoins », « fraude aux Urssaf »… Dans un premier temps, Laurence Parisot, cette dame qui n’a que le mot « éthique » à la bouche, a avoué que c’était « un secret de famille honteux », que « beaucoup savaient inconsciemment » et qu’elle se sentait « salie ». Puis elle s’est rétractée et a choisi dans un deuxième temps de faire porter le chapeau au seul DGS. Tous les anciens chefs de l’UIMM se sont alors indignés, arguant que cet argent était le pilier du fonctionnement du Medef, nul ne pouvait feindre de l’ignorer, tous en avaient bénéficié. Laurence Parisot, blanche colombe, nie avoir « su ». Même inconsciemment ? Daniel Dewavrin ayant rappelé qu’elle avait été avertie en bonne et due forme, retrouvant même un « SMS » d’avant l’été 2007, elle a porté plainte en diffamation contre lui et c’est ce qui va être jugé le 19 janvier. Quel régal ! Tous à l’écoute ! Pourvu qu’ils disent tout, qu’ils se prennent bien la tête !

De toute façon, si Parisot ne « savait » pas, c’est qu’elle était incompétente car les statuts du Medef lui donnaient la responsabilité de vérifier les finances des organisations affiliées comme l’UIMM… Si elle « savait » le problème n’est plus qu’elle se soit « sentie salie », mais ce qu’elle tente de faire depuis pour se laver : pas très « propre » de se décharger sur ses complices…

Parleront ou pas ? En attendant, il serait décent que le MEDEF cesse de se répandre en conseils auprès du gouvernement pour accélérer les réformes qu'il juge nécessaire pour la qualité de vie des actionnaires. Ce serait un minimum.

Hortefeux se déclare "Ouvert à tout"... on craint le pire !!!

Le nouveau ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville Brice Hortefeux, s'est déclaré lundi matin "ouvert à tout", et "notamment aux propositions" des "partenaires sociaux, du monde syndical, des élus et de la SNCF", en vue d'une éventuelle révision de la loi sur le service minimum, "dans la concertation" ... / ...

Par contre, il n'a pas dit (on à peut être zappé la question sur Europe1) comment il voyait ou envisageait le mouvement du 29 Janvier. Il a simplement commenté les déclarations d'Olivier Besancenot qui : avait estimé que le président de la République "criminalisait" le mouvement social, en critiquant publiquement le syndicat Sud Rail

En répondant sommairement (ce qui pourrait être sa marque de frabrique sociale) "Je trouve que le mot de criminalisation est un mot outrancier qui n'a pas sa place dans le débat aujourd'hui dans le monde du travail",

Au chapitre de ses autres priorités, le ministre a cité les retraites, l'accueil des enfants en bas âge, celui des gens atteints d'Alzheimer, et le plan de Fadela Amara pour les banlieues. Sur le travail du dimanche, il a souligné que "le débat engagé en 2008 à l'Assemblée Nationale n'est pas terminé". "Il se poursuivra, à l'Assemblée, puis au Sénat et ça se fera en 2009", a-t-il ajouté. Source AFP

De deux secrétaires d'État, notre Ministre passe à trois. Nadine Morano (Famille), Valérie Létard (Solidarité) et Fadela Amara. La politique de la Ville est en effet retirée à la ministre du Logement Christine Boutin.

Visiblement à l'Elysée on resserre les rangs autour du grand chef et compte tenu des ministres candidats aux européennes et aux Régionales, on doit s'attendre à ne plus trouver pour la fin du quinquenat que des Sarkozistes "jusqueboutistes" et des "ex gauche" pour qui le point de non retour est déjà atteint.

ça promet ... En attendant, rendez-vous le 29, Monsieur le Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

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