Georges Clémenceau disait : "Celui qui quitte votre parti pour aller dans un autre est un traître. Celui qui vient d'un autre parti pour rejoindre le vôtre est un converti."
Chaque nation dans son histoire à connu des spécialistes du retournement de veste. En ce qui concerne notre pays, Philippe Valorde qui a écrit un ouvrage : " Les Grands Traîtres de l’Histoire" devrait d'urgence faire une mise à jour : Ajouter l'étrange Monsieur BESSON à ce panthéon de la traitrise.
Présentation du livre
De héros, certains sont devenus traîtres, honnis et bannis dans leur propre camp. D'autres, en revanche, sont devenus héros en trahissant. La trahison, question de point de vue, est relative aux lieux et aux époques ; elle peut grandir ou défaire un homme, servir un pays ou le condamner, être un acte de courage ou un aveu de faiblesse. Pendant des siècles, la figure de Judas a été l'incarnation du traître par excellence, mais aujourd' hui encore, les interprétations quant à ses motivations profondes divergent. De l'Antiquité à aujourd' hui, des personnages ambivalents, souvent de premier plan, ont rythmé et parfois modifié durablement le cours de l'Histoire. D'Alcibiade, qui trahit Athènes et son peuple, à Brutus qui participe au complot contre César. D'Isabeau de Bavière qui brade la France à l'Angleterre au Grand Condé qui passe aux Espagnols. De Bazaine, le traître de Metz, à Pierre Laval, faible et servile face aux Allemands... La trahison peut être l'expression de la liberté comme la manifestation d'une ambition dévorante. Elle peut honorer les traîtres ou les perdre. Mais toujours, elle révèle les hommes pour ce qu'ils sont vraiment et permet de révéler un pan du secret de chacun.
De plus en plus montré du doigt et considéré par une majorité de français comme le prototype du traitre, le nouveau Ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale nous fait une belle démonstration de cet art
"Je ne renie rien de mon passé. Mais j'assume le programme de Nicolas Sarkozy et le fait d'appartenir à une majorité, sans états d'âme" ... / ... "Je crois que ce que veut Nicolas Sarkozy, c’est refaire à l’intérieur de l’UMP l’ouverture qu’il a faite au sein du gouvernement"
La dernière citation, c'est une réponse à Axel Poniatowski, proche de Jean-Pierre Raffarin, qui estime ainsi que l’UMP "n’est pas un ramasse-miettes"… car rappelons-le , Eric Besson doit être nommé secrétaire général adjoint de l’UMP. Axel Poniatowski qui avait déclaré qu'il jugeait "beaucoup plus problématique" qu’elle se fasse à l’UMP. Histoire d’enfoncer le clou, il ajoutait qu’"Eric Besson est un homme de gauche"
Eric Besson explique le montage auquel sont en train de se livrer le Président et Xavier Bertrand : "Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand veulent faire de l'UMP un grand mouvement populaire, un parti de masse réformateur, un parti d'ouverture". Et ajoute : "Qui incarne aujourd'hui la réforme, le mouvement? Qui porte la régulation du capitalisme, le multilatéralisme, l'Union pour la Méditerranée?"
On se le demande bien !!!
En clair, il fait "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur. "comme le fit en son temps le Maréchal Pétain. Et duquel Pierre Dac disait : "Le plus grand résistant français, c'est le Maréchal Pétain, car c'est celui qui a résisté le plus longtemps à l'envie de résister" Mais Monsieur Besson n'a pas envie de résister à quoi que ce soit puisqu'il se voit déjà un destin qui devrait le mener ... à Matignon et pourquoi pas à l'unification de tous les français autour d'un UMPS qu'il concocte très probablement en secret.
L'homme est sans scrupule et le clame :
A la question : En acceptant d'entrer dans l'organigramme de l'UMP, vous franchissez une nouvelle étape dans votre transgression, au risque de passer définitivement pour un "traître". Il répond :
Je suis dans l'avion, on me propose d'aller dans le cockpit, j'y vais. La transgression n'est pas un objectif en soi. J'appartiens à la majorité présidentielle. Je ne renie rien de mon passé. Mais j'assume le programme de Nicolas Sarkozy.
Traduction : Je suis un activiste ambitieux qui fait feu de tout bois. On comprend mieux la réaction de certains élus UMP qui veulent bien débaucher à gauche mais quant à intégrer dans leurs rangs les auteurs des infamies ....
On le comprend d'autant mieux, qu'Eic Besson dans une interview à Libération le jeudi 31 janvier 2008 déclarait : Quand Nicolas Sarkozy m’a demandé de le rejoindre, il m’a dit clairement : «Je ne te demande pas de te renier, de renoncer à ce que tu es. Tu es un homme de gauche, reste-le.» J’appartiens à la majorité présidentielle, mais je crois au mouvement. Et je crois que la réforme est plus prometteuse que le statu quo. Elle n’est pas forcément un sacrifice"
Des propos qui sont en totale osmose avec une nomination de secrétaire général adjoint de l’UMP !!!
Mis en face de ses écrits, (violement anti sarkoziystes) lorsqu'il était au PS, il utilise la bonne vieille méthode des transfuges : Nier et surtout essayer de faire passer ses anciens amis et collègues pour des félons
Je suis totalement responsable de ce rapport, mais la vérité est que je n'ai pas écrit un mot sur la partie concernant l'immigration. Ce n'était pas ma compétence. Les socialistes le savent. Mais j'assume ce que le PS a dit pendant toute la période où j'étais au sein de sa direction.
Et pourtant, les écrits sont là et figurent dans le livre : L’inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy
La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ? Les partisans du candidat de l’UMP jugeront la question provocatrice et y verront, à l’approche, de l’élection présidentielle, une caricature injuste, exacerbée par l’approche de l’élection présidentielle.
Alors, convenons-en d’emblée. Nicolas Sarkozy sera, pour la gauche, un adversaire redoutable même si son palmarès électoral est bien moins riche qu’on ne l’imagine. L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires. Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels.
Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un mot, une image, un clin d’œil, une provocation pour le sacro-saint « 20 heures ». Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y compris de celles dont l’exemplarité est discutable) sans laquelle il ne saurait –nous dit-on- y avoir de « saga politique » digne de ce nom.
Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué ... / ...
Bonne analyse. Ce qui est le plus surprenant, c'est de pouvoir devenir un fan du Président après lui avoir adminsitré une telle charge. A moins de regarder ses pieds, ou d'être un expert en maintien ... les rencontres doivent être surréalistes !!!
Mais qu'écrivait Eric Besson dans son livre au sujet de la politique d'immigration du candidat Sarkozy ?
"En supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation, Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine !» ... / ... «La loi du 26 novembre 2003 avait deux objectifs selon le ministre de l’intérieur: “réformer la double peine” et “mettre un frein à la dérive des flux d’immigration créée par la loi Chevènement de 1998” en dotant l’État de “véritables outils de lutte contre l’immigration clandestine”. "On peut aujourd’hui mesurer l’échec de chacune de ces deux ambitions"
"On peut tout d’abord contester la pertinence d’une telle politique qui consiste à favoriser l’installation professionnelle en France des diplômés étrangers de niveau au moins égal au master et qui octroie une carte de séjour “compétences et talents”... / ... "Au lieu de faciliter la circulation des étrangers par l’octroi de visas à entrées multiples, cette politique favorise l’installation définitive en France et participe au pillage des élites des pays en développement"
Devenu le Ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, l'exercice devient plus difficile pour lui. Alors, tels les grands illusionnistes, il sort de sa manche l'ARGUMENT : Mais la vérité est que je n'ai pas écrit un mot sur la partie concernant l'immigration. Ce n'était pas ma compétence. Les socialistes le savent. Mais j'assume ce que le PS a dit pendant toute la période où j'étais au sein de sa direction.
Pour les non initiés, le parcours de Monsieur Besson, est à l'image de ses revirements. Nous vous donnons ci-dessous sa biographie affichée sur le site du Gouvernement
- Au groupe de la Compagnie générale des eaux (CGE) : délégué général de la Fondation de la Générale des eaux devenue Fondation Vivendi, en 1996 ; chargé de mission auprès de l’administrateur-directeur général, en 1995
- Détaché auprès de la fondation Agir contre l’exclusion, en 1994
- Conseil en ressources humaines puis vice-président de la société HRM, de 1989 à 1994
- Chargé de mission à l’Agence nationale pour la création d’entreprises, en 1988
- Rédacteur en chef du magazine Challenges, de 1985 à 1986
- Responsable de la zone export Afrique et Chine à la société Renault véhicules industriels (RVI), de 1983 à 1985
Fonctions électives
- Maire de Donzère (Drôme), depuis 1995
- Député de la Drôme, de 1997 à 2007
- Secrétaire national du Parti socialiste (PS), chargé de l’emploi, de 2000 à 2005, de l’économie et de la fiscalité, de 2005 à 2007
Source : Le site du Premier Ministre
Et oui, profonde nostalgie ou provocation extrème, Monsieur Besson a fait inscrire sur sa biographie ministérielle la période où il était secrétaire national du PS. Comme s'il cherchait encore à se convaincre que son saut dans le vide n'est que provisoire.
Néanmoins, sa capacité à endosser de nouveaux habits ministériels ne se dément pas. Il en donne l'illustration en répondant à une question de journaliste
Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème.
Monsieur Besson n'indique pas s'il égalera ou dépassera l'ultime score de son prédécesseur Brice Hortefeux. Ni s'il sera l'exécutant de ce qu'il reprochait aux candidat Sarkozy : "le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire" "celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas. Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué"
Etonnant non ?
Mais, tout ceci risque de ne pas durer aussi longtemps qu'on le croit à l'Elysée, l'UMP ou dans les ministères et on pourrait bien voir les français se mettre dans la peau de RUY BLAS en déclarant : Bon appétit, messieurs ! (Tous se retournent. Silence de surprise et d'inquiétude. Ruy Blas se couvre, croise les bras, et poursuit en les regardant en face)
Ce pays qui fut pourpre et n'est plus que haillon.
L'état s'est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste !
Premier round le 29 janvier 2009
Sources et crédits
Nouvel Obs
Libération
Le Monde
Crédit caricature
Gérard Eleouët
Alors, convenons-en d’emblée. Nicolas Sarkozy sera, pour la gauche, un adversaire redoutable même si son palmarès électoral est bien moins riche qu’on ne l’imagine. L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires. Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels.
Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un mot, une image, un clin d’œil, une provocation pour le sacro-saint « 20 heures ». Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y compris de celles dont l’exemplarité est discutable) sans laquelle il ne saurait –nous dit-on- y avoir de « saga politique » digne de ce nom.
Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué ... / ...
Bonne analyse. Ce qui est le plus surprenant, c'est de pouvoir devenir un fan du Président après lui avoir adminsitré une telle charge. A moins de regarder ses pieds, ou d'être un expert en maintien ... les rencontres doivent être surréalistes !!!
Mais qu'écrivait Eric Besson dans son livre au sujet de la politique d'immigration du candidat Sarkozy ?
"En supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation, Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine !» ... / ... «La loi du 26 novembre 2003 avait deux objectifs selon le ministre de l’intérieur: “réformer la double peine” et “mettre un frein à la dérive des flux d’immigration créée par la loi Chevènement de 1998” en dotant l’État de “véritables outils de lutte contre l’immigration clandestine”. "On peut aujourd’hui mesurer l’échec de chacune de ces deux ambitions"
"On peut tout d’abord contester la pertinence d’une telle politique qui consiste à favoriser l’installation professionnelle en France des diplômés étrangers de niveau au moins égal au master et qui octroie une carte de séjour “compétences et talents”... / ... "Au lieu de faciliter la circulation des étrangers par l’octroi de visas à entrées multiples, cette politique favorise l’installation définitive en France et participe au pillage des élites des pays en développement"
Devenu le Ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, l'exercice devient plus difficile pour lui. Alors, tels les grands illusionnistes, il sort de sa manche l'ARGUMENT : Mais la vérité est que je n'ai pas écrit un mot sur la partie concernant l'immigration. Ce n'était pas ma compétence. Les socialistes le savent. Mais j'assume ce que le PS a dit pendant toute la période où j'étais au sein de sa direction.
Pour les non initiés, le parcours de Monsieur Besson, est à l'image de ses revirements. Nous vous donnons ci-dessous sa biographie affichée sur le site du Gouvernement
- Au groupe de la Compagnie générale des eaux (CGE) : délégué général de la Fondation de la Générale des eaux devenue Fondation Vivendi, en 1996 ; chargé de mission auprès de l’administrateur-directeur général, en 1995
- Détaché auprès de la fondation Agir contre l’exclusion, en 1994
- Conseil en ressources humaines puis vice-président de la société HRM, de 1989 à 1994
- Chargé de mission à l’Agence nationale pour la création d’entreprises, en 1988
- Rédacteur en chef du magazine Challenges, de 1985 à 1986
- Responsable de la zone export Afrique et Chine à la société Renault véhicules industriels (RVI), de 1983 à 1985
Fonctions électives
- Maire de Donzère (Drôme), depuis 1995
- Député de la Drôme, de 1997 à 2007
- Secrétaire national du Parti socialiste (PS), chargé de l’emploi, de 2000 à 2005, de l’économie et de la fiscalité, de 2005 à 2007
Source : Le site du Premier Ministre
Et oui, profonde nostalgie ou provocation extrème, Monsieur Besson a fait inscrire sur sa biographie ministérielle la période où il était secrétaire national du PS. Comme s'il cherchait encore à se convaincre que son saut dans le vide n'est que provisoire.
Néanmoins, sa capacité à endosser de nouveaux habits ministériels ne se dément pas. Il en donne l'illustration en répondant à une question de journaliste
Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème.
Monsieur Besson n'indique pas s'il égalera ou dépassera l'ultime score de son prédécesseur Brice Hortefeux. Ni s'il sera l'exécutant de ce qu'il reprochait aux candidat Sarkozy : "le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire" "celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas. Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué"
Etonnant non ?
Mais, tout ceci risque de ne pas durer aussi longtemps qu'on le croit à l'Elysée, l'UMP ou dans les ministères et on pourrait bien voir les français se mettre dans la peau de RUY BLAS en déclarant : Bon appétit, messieurs ! (Tous se retournent. Silence de surprise et d'inquiétude. Ruy Blas se couvre, croise les bras, et poursuit en les regardant en face)
Ce pays qui fut pourpre et n'est plus que haillon.
L'état s'est ruiné dans ce siècle funeste,
Et vous vous disputez à qui prendra le reste !
Premier round le 29 janvier 2009
Sources et crédits
Nouvel Obs
Libération
Le Monde
Crédit caricature
Gérard Eleouët
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