02 octobre 2009

Au service de la République Française : "My name is Meaume, Nicolas Meaume"

Qui ne connaît pas cette phrase que prononce régulièrement l'agent 007 : "My name is Bond, James Bond" ?

Le commandeur Bond ne fait jamais mystère de son identité à tel point qu'on est surpris qu'il soit agent secret puisque dans les films, tout le monde, y compris ses ennemis le connaissent.

On connaît ses principaux traits de caractère dont :

" Avec les femmes, Bond connaît de nombreuses conquêtes mais il s'agit pour la quasi-totalité d'amourette ou d'aventures d'une nuit. Il sort littéralement avec toutes les filles qu'il rencontre, et les abandonne dès qu'elles deviennent un inconvénient. Bond aime à vivre dans le luxe. Toutefois, compte tenu des nombreux dégâts que coûtent ses aventures, il semble que ses notes de frais soient illimités "(Merci Wikipedia)

Aucune ressemblance avec l'agent Français 001 alias Nicolas Meaume.

Mais qui est-il ?

L'agent Meaume est marié à une belle aventurière qui séduit les ennemis de la France, tel le serpent KA en leur susurrant des chansons soporifiques ou en débauchant des adversaires issus de la gauche politique.

Nicolas Meaume, lui, mène un combat perpétuel contre des individus qui cherchent à déstabiliser le monde en pervertissant le capitalisme.

Vous ne voyez pas ?

Et bien, il aura fallut qu'un media "félon", en l'occurrence Le Point, sorte dans les kiosques sa dernière édition dans laquelle il affirme que derrière ce nom, se cachent Le Président et son épouse !

Slovar, toujours à l'affut des informations les plus insolites, a même pu se procurer (avec l'aide de Lobo) les différents visages que l'agent Meaume a utilisé lors de ses nombreuses missions (voir ci-dessous)

C'est le média "traite à la nation" : Pure People, qui a donné le premier l'information :

" ... / ... Par exemple, lorsqu'ils se sont rendus à New York en juillet dernier avec la compagnie Air France pour que la musicienne participe au concert donné en l'honneur du 91e anniversaire de Nelson Mandela, ils se sont fait appeler "Nicolas et Carla Meaume".

Il peu fréquent que les époux Sarkozy utilisent un pseudonyme pour voyager. En général, le chef de l'Etat n'utilise que des avions de la flotte gouvernementale - Nicolas Sarkozy attend d'ailleurs la livraison d'un nouvel avion un Airbus A330 baptisé Cotam 01 (et non Carla One comme il avait été dit... pour rire!) -. Pour ses déplacements privés (qu'il "rembourse à l'équivalent d'un voyage effecué sur une ligne régulière Air France"). Le couple le plus médiatisé de France se la jouerait donc parfois Mister and Miss Smith ! En même temps, si c'est pour leur sécurité ... / ... " Source Pure People

Sans cette maudite révélation, nul ne l'aurait jamais su !!!

Et pourtant, en cherchant bien, on pouvait trouver quelques analogies entre les deux super agents. Dans sa description de l'agent 007, Wikipedia écrit :

" ... / ... James Bond est le type même de l'homme qui côtoie la mort tous les jours. S'il lui est permis de tuer, il est, lui aussi, l'objet constant de haines assassines. Ian Fleming voyait en Bond un homme quelquefois tourmenté ... / ... Bond est connu pour être un séducteur invétéré. La plupart des femmes qu'il rencontre finissent tôt ou tard par lui céder, qu'elles soient dans son camp ou non ... / ... le plus célèbre gadget avec qui Bond a été associé est certainement sa montre-bracelet qui intègre plusieurs options très sophistiquées. Plusieurs modèles ont existé, mais la plus célèbre est la Rolex Submariner ... / ... Le choix de la montre de Bond, tout comme sa voiture, dépend du style mais aussi d'intérêts financiers liés aux arrangements avec les fabricants ... / ... "

Et pourtant, malgré ces indices, personne n'avait fait de rapprochement.

Il sont vraiment forts les services de sécurité et de communication de l'Elysée ...

Crédit montage
Lobofakes




01 octobre 2009

"Rupture conventionnelle" et "souffrance au travail" : Le bilan de Xavier Bertrand

On a tendance à l'oublier, mais le "gentil" Xavier Bertrand n'a pas toujours été secrétaire général de l'UMP. En effet, il a été entre autre, ministre du travail.

On lui doit, notamment, la mise en place de la "rupture conventionnelle" que Laurence Parisot réclamait en avançant que : "La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?" et une grande campagne de sensibilisation sur les troubles musculo-squelettiques.

Pour la rupture conventionnelle, Xavier Bertrand était tellement satisfait de cette adaptation du code du travail qui en parlait avec des trémolos de bonheur dans la voix : "Une demande de sécurité juridique pour les entreprises et une demande de sécurisation des parcours professionnels pour les salariés. La possibilité de rompre le contrat à l’amiable rencontre un grand succès et j’ai voulu attendre ce matin pour vous donner le dernier chiffre : 20 000 ruptures conventionnelles de CDI homologuées en 5 mois (5 % du total des sorties de CDI). Voilà autant de conflits individuels potentiels évités ! ... / ...

Il indiquait également : "Nous avons brisé les tabous sur le stress au travail et les troubles musculo-squelettiques (TMS). Les TMS ce sont 10 % des arrêts maladies. Pour la première fois en France, nous avons mené des campagnes d’information et de prévention sur ces sujets. Et nous lançons cette semaine, là aussi je voulais vous l’annoncer ce matin, le site http://www.travailler-mieux.gouv.fr pour que tous les salariés, les chefs d’entreprise aient un accès facilité à l’information sur les conditions de travail. Je l’ai souvent répété : « travailler plus oui mais aussi travailler mieux ». Les deux ne sont pas dissociables... / ... " - Discours de Xavier Bertrand du 13 janvier 2009

"Tabous sur le stress au travail" ? Il ne fait nul doute que les dirigeants de France Télécom ont été des fans du site "Travailler mieux". Ils ont toutefois, si on peut dire, une excuse : Le site n'évoque pas de solution contre le stress qui conduit au suicide ...

Néanmoins, le site propose un questionnaire : "ce questionnaire a pour objectif de recueillir des informations liées aux risques induits par la consommation de drogues illicites en milieu professionnel au travers des expériences des différents acteurs de l’entreprise afin de mieux connaître le phénomène au travers de situations concrètes. En y répondant, vous contribuez ainsi au débat national organisé dans le cadre des états généraux sur les conduites addictives en milieu professionnel ... / .."

Au fait, la consommation de drogues illicites sur le lieu de travail est un bon motif de licenciement pour faute grave ou lourde. Mais sur la consommation d'anxiolitiques pour tenir le coup, silence ...

En ce qui concerne les conditions de travail, Xavier Bertand a reçu un rapport de Philippe Nasse et Patrick Légeron ont remis, le 12 mars 2008, sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail.

Le rapport détaille huit propositions d'actions. Celles-ci pourront être mises en oeuvre par le Conseil d'orientation des conditions de travail.

- Créer un indicateur global en menant une enquête nationale sur le stress au travail.
- Développer des indicateurs spécifiques.
- Lancer des expériences pilotes dans la fonction publique
- Analyser le rôle des incitations à plus de comportements de prévention dans le fonctionnement de la branche Accidents du travail et maladies professionnelles de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés.
- Recenser les suicides de salariés au travail et procéder à une analyse psychosociale des différents paramètres impliqués dans le geste suicidaire d'un salarié
- Lancer une campagne publique d'information pour aborder sereinement la problématique des risques psychosociaux et faire du stress au travail un "vrai" sujet.
- Former les acteurs au sein de l'entreprise pour améliorer leur capacité d'expertise des risques psychosociaux et renforcer les pouvoirs de saisine des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail pour ce qui concerne ces risques.
- Créer un portail internet pour informer les entreprises et les salariés. Objectif : aider les partenaires sociaux, les chefs d'entreprise et spécialement les dirigeants des petites entreprises, à développer des actions préventives contre le stress. Source Portail du Gouvernement 12 mars 2008

Pour le portail, c'est fait ! pour le reste ...

En ce qui concerne l'autre "brillante réussite" de l'action de notre ancien ministre, la rupture conventionnelle, nous aimerions vous et lui soumettre quelques faits et chiffres récents.

En lisant l'article de 01NetPro du 29/09/2009, on s'apperçoit que les employeurs d'informaticiens appliquent un peu plus chaque jour la notion de " conflits individuels potentiels évités "

Extraits :

La rupture conventionnelle a la cote. En juillet, le ministère du Travail enregistrait 21 777 demandes de ce type de rupture de CDI par consentement mutuel. Soit une hausse de 5 ,% en un mois et de 42 % depuis le début de l'année.

En un peu plus d'un an d'existence de ce dispositif introduit par la loi sur la modernisation du marché du travail du 25 juin 2008, ce sont plus de 111 000 ruptures conventionnelles qui ont été ainsi homologuées. Selon le Munci, Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens, qui tient un forum sur le sujet, elles représenteraient approximativement un quart des ruptures de contrat de travail en SSII.

... / ... Une signature parfois extorquée sous la pression

Malheureusement, et en dépit d'un certain nombre de garde-fous visant à garantir le consentement du salarié – un ou plusieurs entretiens, l'assistance éventuelle d'un représentant du personnel, un délai de rétraction de quinze jours –, le dispositif ferait l'objet de dérives ... /...

Un risque d'industrialisation du processus

Au-delà de ces cas individuels, des délégués syndicaux de grandes SSII pointent du doigt un risque de contournement des mesures de licenciements collectifs. Chez IBM France, une vingtaine de ruptures conventionnelles seraient conclues par trimestre, selon Jean-Michel Daire, de la CFDT. Avec une sur-représentation des quinquas. « A 57 ou 58 ans, il ne leur reste plus que quelques années pour arriver à la retraite. Une façon de faire financer par les Assedic la fin du système de préretraite. IBM refuse surtout de faire un vrai PSE. »

... / ... Comme chez IBM, la rupture conventionnelle viserait avant tout les seniors mais aussi les intercontrats. "Après quelques mois de pression insidieuse et de mise à l'écart, l'ingénieur en intercontrat finit par négocier" ... / .. "

Nous proposons, également, à Xavier Bertand la lecture du "livre noir du licenciement" qui concerne les méthodes utilisées par le secteur informatique pour se débarrasser des ses salariés avec une bonne application des " conflits individuels potentiels évités !"

On peut y découvrir comment on gère la souffrance au travail pour laquelle Xavier Bertrand nous annonçait des mesures fortes.

Ce livre a été écrit par Didier Schneider (pseudonyme car il est soumis au secret professionnel) qui a assisté à quelque 160 entretiens préalables au licenciement.

On peut lire son interview sur le site de 01 Informatique

Extraits :

Vous êtes souvent intervenu en SSII, qu’est-ce qui les distingue des autres sociétés ?

Didier Schneider : ... / ... Les SSII ont aussi une façon bien à elles de contourner le droit du travail. Pour motiver les licenciements, elles ont tendance à associer faute professionnelle et insuffisance de résultats ou alors licenciement pour faute et licenciement économique. Il y a un motif principal et des griefs accessoires. Une façon de vouloir bétonner le licenciement en empilant les motifs.

Quels sont les motifs de licenciement les plus fréquents ?

DS : Le refus de mission est un classique. A l’image de ce technicien réseau habitant la région parisienne que l'on envoie à l'autre bout de la France pour un job mal payé alors qu'il vient d'être père. Bien sûr, sur place, il devait trouver par lui-même un logement dans cette petite ville de province. Mais la trappe la plus courante en SSII, c'est l'intercontrat. On demande au salarié de liquider ses RTT, ses congés, ses jours de compensation puis de travailler en interne. Si l'intercontrat dure et que le commercial n'a rien à lui proposer, c'est la porte.... / ..."

... / ... A vous entendre, les SSII ne brillent pas sur le plan social ?

DS : Chez certains employeurs, la fin justifie les moyens. Les procédures sont prises à la légère. Je ne retrouve pas de façon aussi prégnante cet état d'esprit

dans les autres secteurs d'activité. Quand je me rends à un entretien préalable dans une entreprise informatique, je m'attends à tout. On m’a souvent reçu de façon plutôt rustre. Je me souviens de cet employeur d'une société de 50 salariés qui m'a demandé de me taire alors que j'assistais une salariée ingénieure. Elle voulait devenir déléguée syndicale, et l’employeur amalgamait syndicat et propagande communiste .../ ... " - Extraits du livre en ligne

Curieusement, sur le site de l'UMP, on ne trouve aucun commentaire sur ces sujets ...

Au gouvernement, l'actuel ministre Xavier Darcos a " convoqué de manière « exceptionnelle » pour le 9 octobre le « conseil d’orientation des conditions de travail », une instance paritaire qui planche sur la prévention des risques professionnels. Cette réunion sera consacrée aux « risques psychosociaux » et des « annonces seront faites » - Source Le Parisien

Autrement dit on reprend les choses ou Xavier Bertrand les avait laissées ...

Pour les licenciements par "rupture conventionnelle" : "Dormez braves gens", l'Unedic est là pour payer la note, mais .... jusqu' à quand ?

A moins que quelques salariés "Après quelques mois de pression insidieuse et de mise à l'écart" n'aient l'idée de mettre fin à leurs jours, désespérés, d'avoir contribué aux "conflits individuels potentiels évités" ....

A vous lire ou vous entendre sur cette partie de votre "bon bilan", Monsieur Bertrand !

Crédit et copyright photo
France Soir
Editions Négatif




30 septembre 2009

Drame social : Jean-François Copé victime d'un "accident du travail" ... musical

Bien qu'ils ne soient pas en très bons termes, Jean-François Copé le président du groupe UMP à l'assemblée nationale et le Président de la République partagent une passion commune pour la chanson.

Si Barbelivien a les faveurs de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, lui, est fan de Véronique Sanson "depuis ses 18 ans". C'est semble t-il à ce titre qu'il l'avait invitée au festival Musik’elles organisé à Meaux, la ville dont il est le maire, les 25, 26 et 27 septembre derniers.

Or, celui que le journal Le Monde décrit de la façon suivante : "L'ambition n'est pas la moindre des qualités de Jean-François Copé. Il y a des lustres, quand on l'interrogeait sur son évidente passion pour la politique, il affichait sans détour sa feuille de route : "Député à 30 ans, ministre à 40, premier ministre à 50, après on verra..." Il a brûlé toutes les étapes. Depuis deux ans à la tête du groupe UMP de l'Assemblée, le voilà dans une position plus forte, plus libre et plus prometteuse que n'importe quel "collaborateur" de Nicolas Sarkozy, premier ministre compris ... / ... "

Vient, à l'occasion de ce festival, d'être victime d'un "accident de travail" musical très grave. Aura t-il droit à un arrêt de travail ... non fiscalisé ?

Ce qui est très dommageable pour quelqu'un qui nous expliquait qu'il est indispensable de fiscaliser les accidents du travail qui devrait selon lui "rapporter 150 millions d'€", il a , toutefois, tenté de corriger le tir en assurant, avec un égal aplomb, expliquant, au moment où l'affaire des suicide chez France Télécom fait les grands titres des media et provoque de multiples réactions indignées, y compris dans son propre camp, que "les politiques n'ont pas le droit de passer à côté de la souffrance au travail ... " - Source Le Monde

Cette souffrance qu'il connait bien depuis l'accident survenu au festival Musik’elles.

Description du festival :

Ce site principal du festival, en plein air et en accès payant, d'une capacité de plus de 5000 places, comprend notamment : * Une grande scène de 20m x 15m * La Salle de Presse pour retirer les accréditations presse et professionnelles. Accès Internet. * Un Espace Partenaires avec stands partenaires, bar à vins / restaurant. * Un Village Public aux couleurs des femmes du monde Des associations locales de « Femmes du Monde » proposent leurs spécialités. Possibilité de restauration rapide. Des stands de prévention et une boutique FNAC (vente de CD et DVD à « Prix vert » de tous les artistes du festival + espace dédicaces d'artistes) sont également mis en place sur ce village. - Source Musik'elles

La programmation du 26 annonçait, entre autre : "Carte Blanche à Véronique Sanson avec ses invités : Arielle Dombasle, Richard Gotainer et Florent Pagny".

".../ ... De son propre aveu, le maire de Meaux est fan de Véronique Sanson «depuis ses 18 ans». Quand l'artiste l'invite au dépourvu pour entonner Bahia avec elle, il ne se fait donc pas prier pour la rejoindre. Puis se met à se trémousser, osant même un couplet en solo plus ou moins heureux ... / ... " - Source 20Minutes



Or, c'est après cette prestation digne des plus grands "crooners" que "l'accident du travail" et la "souffrance" l'ont directement frappé.

Car, au lieu de la chanson prévue, la chanteuse s’est laissée aller à une petite improvisation (comme nous le montre la vidéo ci-dessous). En effet, après son duo avec l'homme politique de la majorité présidentielle, Véronique Sanson décide de lui faire une dédicace toute particulière en lui chantant une sublime chanson... paillarde :"il faut absolument que je pète, je ne sais pas ce qui m'arrête. Il faut absolument que je chie, il faut absolument que je pète, ou sinon je vais mourir..."

Humilié devant tous ses électeurs, Jean-François Copé tente de garder le sourire.



Et le site Staragora d'ajouter : Très fière de sa dédicace, Véronique Sanson enchaîne aussitôt son spectacle en chantant : "Je n'ai pas de regrets". Fallait-il y voir un quelconque message politique à Jean-François Copé ? Ou un message médical à son père, qui est proctologue, ceci expliquant cela ?

Malgré nos recherches, nous n'avons pas trouvé trace de déclaration du président du groupe UMP à l'assemblée nationale sur cet "accident".

Nous ne sommes pas, non plus, en mesure, de vous dire si une une cellule de soutien a été mise en place, ou vous indiquer la durée de l'arrêt maladie que le médecin aurait pu lui prescrire ....

Encore un drame social dont les media, obnubilé par les suicides à France Télécom et le "plan jeunes" du Président ont scandaleusement refusé de parler ! Retour de la langue de bois ?

Crédit photo
Thêatre de Meaux

29 septembre 2009

Résultat des élections en Allemagne : Réponse de Slovar  à François Hollande

Hier matin, Slovar les Nouvelles a publié sa vision de la déroute sans nom du SPD aux élections législatives (nous vous conseillons également la lecture de l’interview de Gilbert Casasus sur Marianne2.fr )

Alors qu'il nous semblait que le Parti socialiste français devrait se contenter de faire profil bas et annoncer (devant ces résultats prémonitoires) qu’il cesse tout égarement dans sa course à la "modernisation" socio démocrate, nous avons pris connaissance du dernier article écrit par François Hollande sur le site Slate qui semble prouver que certains leader du PS continuent à se voiler la face.

La majorité des partis socialistes ou socio démocrate européens ont vendu leur âme au "diable" capitalisme et perdent à chaque élection un peu plus de terrain. Cette perte de crédibilité tient au fait qu’à force de vouloir singer la droite libérale, les électeurs leur préfèrent l’original ou se réfugient dans l’abstention

Dans cet article, François Hollande joue habilement entre le commentaire sur l'élection allemande et la situation en France, qui présente, c'est évident des similitudes. Nous avons donc décidé de répondre à ses arguments sur la défaite du SPD en Allemagne (et le résultat des élections au Portugal)

Nous vous donnons ci-dessous l'intégralité de son texte avec nos commentaires


" ... / ... Le SPD s'effondre plus encore. Et c'est le parti libéral qui rafle la mise et devient le nouveau partenaire d'une majorité tournée davantage à droite. Au Portugal, l'enjeu était de reconduire ou pas le Premier ministre socialiste José Socrates. Celui-ci sort gagnant du scrutin, mais perd sa majorité absolue au Parlement. La droite, divisée, est au plus bas, et la gauche de la gauche sur deux listes différentes, au plus haut (20%). Quelles leçons tirer de ces deux consultations, un an après le déclenchement de la crise? 1. Les partis au pouvoir fléchissent, mais ne rompent pas. Leur érosion témoigne du mécontentement de l'électorat, leur solidité de sa crainte de tout changement. L'ordre et la stabilité deviennent des valeurs refuges.

Petite différence toutefois : En Allemagne c'est un front majoritaire de droite qui va gouverner alors qu'au Portugal la gauche perd la majorité absolue. Quant à la gauche représenté par José Socrates, il est utile de lire ce qu'en dit un article de l'Express :

"Avec qui José Socrates va-t-il tenter de s'allier pour pouvoir gouverner sans que son parti ait réussi à conserver la majorité absolue? Nous ne savons toujours pas s'il cherche des alliances: il le fera sans doute et ne l'a pas exclu... S'allier oui, mais avec qui? Et sur quelles bases? L'alliance est inenvisageable avec la droite PSD et l'extrême gauche. Socrates a donc trois alternatives. La première est de rester tout seul, mais dans ce cas il sera minoritaire à l'Assemblée générale. La deuxième est de s'allier avec le CDS-PP (conservateur), un des grands gagnants de ces élections. Enfin, avec le BE (Le Bloc de gauche)

Sans compter ce commentaire : "L'UMP rêve de pouvoir appliquer le programme du Parti socialiste (PS) de José Socrates", affirme Arthur Silva (rédacteur en chef de l'Association Luso-Française Audiovisuelle), en allusion au système plutôt de droite imposé par le Premier ministre. Depuis déjà quelques mois, le chef de l'Etat portugais est accusé d'être plus à droite que Tony Blair" Et le fait que : 40% des électeurs inscrits ne sont pas allés voter. Première historique depuis la révolution des Œillets en 1974 et le retour de la démocratie au Portugal.

2. Les petits partis prospèrent, où qu'ils se situent, plus à droite ou plus à gauche. Ils véhiculent la protestation et ne s'embarrassent pas du poids encombrant du réalisme. La crise les nourrit, mais pas suffisamment pour les rendre incontournables.

Il me souvient qu'en 1969, la SFIO donnait naissance au Parti Socialiste et que son candidat officiel à la présidentielle recueillait 5% et que le renouveau fut un échec, et qu'il faudra attendre François Mitterrand pour faire du PS un grand parti.

Qui est capable aujourd'hui de dire qui sera le grand parti de gauche de demain ? De la façon dont la direction et un certain nombre d'élus du PS se comportent, il y a lieu de penser que "petits partis deviendront grands". Ce raisonnement est applicable à TOUS les Parti socio démocrates européens qui ne répondent plus aux aspirations du peuple de gauche et préfèrent se transformer en administrateurs (parfois zélés) du pire capitalisme.

3. L'idéologie paraît secondaire. Centre droit et centre gauche sont regardés comme l'avers et le revers de la même pièce. Ils subissent le même déclin, celui des forces de gouvernement, auxquels les peuples livrent leur destin mais sans enthousiasme ni plus guère de confiance.

Mais non, l'idéologie n'est pas secondaire. Ce sont surtout les socio démocrates qui n'en n'ont plus ! Il y a quelques années, les socio démocrates d'un pays nordique perdaient les élections. Le nouveau premier ministre conservateur annonça immédiatement qu'il n'avait quasiment rien à changer au programme de son prédécesseur.

Ce cas est de plus en plus fréquent et est représentatif de la désaffection des électeurs. En Allemagne, beaucoup d'électeurs de la CDU ont voté pour les libéraux. En gros, il sont passés de droite à ... droite. Le SPD qui a gouverné avec les conservateurs n'a reçu que ce qu'il méritait : Le rejet des électeurs !

4. La social démocratie n'est plus identifiée comme un modèle à l'échelle de l'Europe, mais considérée pays par pays dans sa version locale. Moderniste à Lisbonne, usée à Berlin. Elle s'en sort quand elle dispose d'un vrai leader, Socrates au Portugal. Elle glisse en Allemagne, faute de trouver un remplaçant sérieux à Gerhard Schröder.

Un remplaçant sérieux à ... Gerhard Schröder ! Non, c'est une plaisanterie ?

L'homme avec Tony Blair qui a inventé la fumeuse troisième voie ? Cette géniale idée qui consistait à se faire élire à gauche et gouverner exactement comme la droite l'aurait fait ?

Comme nous le rappelions sur Slovar : C'est le gouvernement de Gerhard Schroder qui a mis en place le plan Hartz d'aide au chômeurs :

" ... Pour en justifier, il faut que le foyer dans son ensemble ne perçoive pas suffisamment de revenus. « Autrement dit, explique Lutz Kupitz, dirigeant de la section Die Linke de Bernau, non seulement la personne au chômage doit être dépourvue de ressources, mais ses proches doivent établir la preuve qu’ils ne peuvent pas l’entretenir. » ... / ... Pour les chômeurs de longue durée qui ne perçoivent plus, après un an sans emploi, que l’aide sociale (395 euros), c’est déjà un cauchemar. « Avec Hartz IV (la réforme du marché du travail, instaurée il y a quelques années par le gouvernement Schröder), on est placés sous surveillance et confrontés en permanence aux chicaneries de l’administration déclare Mathias, la cinquantaine, technicien sans emploi depuis trois ans ... "

Soutienez-vous également les déclarations de Peter Struck, chef de file du SPD au Bundestag qui déclarait : "En raison des bouleversements démographiques, nous avons besoin de la retraite à 67 ans" - Source Le Figaro

Et que pensez-vous de ceci : "Fin août, Duisbourg, cet ancien bastion social-démocrate a réélu pour un second mandat un maire chrétien-démocrate (CDU), Adolph Sauerland. Seuls 45,7 % des électeurs se sont déplacés, une participation historiquement basse. L'électorat ouvrier est resté à la maison ... / ..." Source Le Monde

5. La gauche de la gauche progresse, elle publie des communiqués de victoire, bombe le torse et fait la leçon à coups de menton. Mais elle ajoute la nuisance à l'impuissance quand elle prend pour cible le seul parti avec lequel elle pourrait un jour gouverner: celui des socialistes. Elle construit ses succès sur la défaite de son camp.

Ceux vous connaissent prétendent que vous avez de l'humour. Nous préférons croire que c'en est ... Les socialistes ou socio démocrates n'ont besoin de personne pour perdre des élections.

"Il vaut mieux perdre des élections, que perdre son âme !" disait (le sulfureux) Michel Noir en refusant tout accord avec le FN. Le SPD, lui, a perdu les élections et surtout son âme .... depuis bien longtemps ....

Vous croyez vraiment qu'on peut faire rêver ou donner des perspectives d'avenir à des gens en leur proposant de poser ses pas "dans les pas de la droite" (si modérée soit-elle).

Nous avons souvent par le passé condamné l'extrême gauche pour son refus d'alliance. Mais cette fois-ci, arguer qu'il faut aveuglément se joindre au Parti Socialiste uniquement parce qu'il représenterait le seul leader incontesté est une imposture et nous rejoignons le NPA qui demande au PS d'expliquer ce qu'il ferait une fois au pouvoir. Les français ne s'y tromperont pas plus que les allemands !

6. Les verts plafonnent à moins de 10%. Nulle poussée écolo outre-rhin, pas davantage dans la péninsule. Un mouvement s'installe néanmoins en Europe, mais sans la dynamique que confère une alliance stratégique.

Un peu vite dit. Les Verts allemands ont une audience beaucoup plus importante dans leur pays et ont instillé dans tous les partis une bonne dose d'écologie. Le SPD en faisant cavalier seul et ne trouvant aucun accord électoral avec les Verts a justement cassé la dynamique de gouvernement des années précédentes.

En France, une partie des électeurs qui ont voté pour les Verts à la dernière élection européenne votent habituellement socialiste. Si la stratégie consiste à croire à une alliance avec le MODEM plutôt qu'avec les Verts, il est clair que dans peu, on pourra dire PS = SPD = branlée électorale. Mais comme disait Dalladier en 39 : "On les aura" et on a bien vu qui a eu qui !

Chacun trouvera ici les analogies qui lui conviendront, et évaluera ces résultats à l'aune de ses préjugés. Je préfère en rester au constat. C'est la clarté, la cohérence et la crédibilité qui permettent de construire une victoire. C'est en étant soi-même qu'une force de gouvernement peut avoir une chance d'y accéder ou d'y rester. A douter de soi, on finit par faire fuir ses électeurs, cette leçon vaut aussi pour la France à travers les élections partielles.

Et bien, chez Slovar, nous trouvons beaucoup d'analogies et les jugeons effectivement à l'aune de nos préjugés. Nous retiendrons la dernière phrase qui est sans doute la plus terrible de cet texte : "A douter de soi, on finit par faire fuir ses électeurs, cette leçon vaut aussi pour la France à travers les élections partielles" De notre côté, nous dirons,et nous sommes de plus en plus nombreux à le penser, "qu'à faire douter les électeurs, on finit par les faire fuir ou ... rester à la maison ..."


Source Crédit et copyright
Slate

28 septembre 2009

Elections en Allemagne : Qui souhaite un remake en France ?

Avis aux socio démocrates de tous poils : Les électeurs ne les suivent plus !

Déjà laminés lors des dernières élections européennes, les socio démocrates viennent, au travers des élections législatives allemandes, de franchir le point de non retour.

Le score est sans appel pour le SPD puisqu'il enregistre son plus bas score historique à 23%. Ce score n'est que la confirmation du désamour des électeurs de gauche commencé avec l'arrivée au pouvoir de Gerhard Schröder, le co inventeur de la troisième voie avec Tony Blair. En effet, le déclin ne date pas d'hier puisque le SPD était déjà à cette époque sanctionné dans de nombreuses élections régionales du fait de ses "réformes sociales".

En effet, sous le titre d’Agenda 2010, son gouvernement a réforme le marché de l’emploi, la santé, les retraites, ou encore la loi sur l’immigration, qui n'ont été que des tremplins pour le retour des conservateurs au pouvoir.

C'est effectivement le gouvernement de Gerhard Schroder qui a mis en place le plan Hartz d'aide au chômeurs :

" ... Pour en justifier, il faut que le foyer dans son ensemble ne perçoive pas suffisamment de revenus. « Autrement dit, explique Lutz Kupitz, dirigeant de la section Die Linke de Bernau, non seulement la personne au chômage doit être dépourvue de ressources, mais ses proches doivent établir la preuve qu’ils ne peuvent pas l’entretenir. » ... / ... Pour les chômeurs de longue durée qui ne perçoivent plus, après un an sans emploi, que l’aide sociale (395 euros), c’est déjà un cauchemar. « Avec Hartz IV (la réforme du marché du travail, instaurée il y a quelques années par le gouvernement Schröder), on est placés sous surveillance et confrontés en permanence aux chicaneries de l’administration déclare Mathias, la cinquantaine, technicien sans emploi depuis trois ans ... " Source L'Humanité

La lecture du blog "Les dessous de l'Allemagne" devrait vous édifier sur les injustices, les inégalités, la pauvreté et la répression dont le plan Hartz, voulu par le SPD, est responsable.

Néanmoins, si le SPD reçoit une claque électorale, le CDU/CSU d'Angela Merckel ne chante pas vraiment victoire puisque comme l'écrit Le Parisien : " ... / ... Bien que victorieuse, la CDU/CSU enregistre son plus mauvais score depuis 1949, avec 33,8% des voix. «Le résultat est amer pour la CDU-CSU, et particulièrement pour la chancelière», commentait le quotidien Die Welt de lundi, à l'unisson de ses confrères. Pour le quotidien conservateur, cette victoire est avant tout «le succès du FDP», qui recueille 14,6% des voix, son meilleur score ... / ... "

Qui sont les vrais vainqueurs de cette élection ?

Il semble bien que ce soit le Parti libéral FDP dont la CDU/CSU compte bien faire son nouvel allié pour gouverner le pays. Et que proposent les libéraux en termes de programme ?

Le FDP, préconise :

- Des baisses d'impôt plus marquées que la CDU - Un assouplissement des conditions de licenciement

Avec les 93 sièges du FDP (14,6% des voix selon les projections), la future coalition "noir-jaune" (CDU/CSU-FDP) disposerait d'un total de 332 sièges sur un total minimum de 598 au Bundestag (le nombre de sièges n'est pas fixe, en raison de la loi électorale allemande), soit une majorité claire et nette. La gauche toutes tendances confondues (SPD, Die Linke et les Verts) réunirait autour de 290 députés ... / ... " - Source La Tribune

En clair, une bonne dose de libéralisme pour permettre aux plus riches de survivre à la crise au détriment du reste de la population !

Si le SPD montre son amertume, il tire aucune analyse de la défaite : "Les électeurs ont tranché et ce résultat marque un jour amer pour la social-démocratie allemande".../ ... "Il n'y a aucun moyen de le présenter favorablement, ce résultat est une amère défaite" ... / ... "J'entends fournir ma contribution désormais en tant que chef de l'opposition au Bundestag", a déclaré Steinmeier tout en se déclarant prêt à se représenter à l'élection à la présidence du SPD. - Source Le Monde

"Non, rien de rien, non, je ne regrette rien ..." ou La défaite comme dynamique ? Une chose est certaine chez les socio démocrates allemands le miroir est brisé et on ne s'en rend même plus compte !!!

Or le SPD ferait bien de regarder où son électorat traditionnel s'est reporté.

" ... / ... Die Linke (La Gauche), qui déborde le SPD sur sa gauche, fait un bond de 8,7% en 2005 à 11,9%. Les Verts franchissent pour la première fois la barre des 10% avec 10,7%. En deux ans, elle a réussi à s'imposer sur la scène politique, renforçant ses positions à l'Est et gagnant du terrain à l'Ouest, malgré des promesses que le SPD juge « populistes ». Die Linke siège dans onze des seize Länder, dont cinq à l'Ouest. Et lors des élections régionales partielles du 30 août, le parti est arrivé en deuxième position dans deux Länder de l'ex-RDA, derrière la CDU mais loin devant le SPD ... / ... " - Source 20Minutes

Die linke qui en fin de compte a remplacé le SPD pour beaucoup d'électeurs sur un programme qualifié par les socio démocrates de "simpliste" mais qui mérite pourtant beaucoup mieux au moins sur deux points :

- Plus de justice sociale et - Retrait immédiat des troupes allemandes d'Afghanistan.

En France, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'Europe et l'international, a qualifié de "jour sombre pour la social-démocratie" la victoire d'Angela Merkel en Allemagne."L'axe Merkel-Sarkozy-Barroso est plus à droite et plus libéral après cette élection", déplore le député socialiste. "Le SPD enregistre une forte chute qui est l'expression de la panne de la social-démocratie en Europe. - Source Le Figaro

En clair, le rose tendre ou le bleu clair exaspère ou désespère les électeurs. Avertissement aux partis ou mouvements de gauche français.

En ce qui nous concerne, nous ajouterons que les électeurs et le peuple de gauche est las des versions socio démocrates qui ne sont en fait qu'un mauvais compromis entre les idées de gauche et l'accompagnement du libéralisme économique.

La légende qui prétend qu'on peut adoucir le capitalisme tout en maintenant la justice sociale vient une fois de plus de prendre l'eau. La crise économique demande des réponses tranchées. L'électorat conservateur obtient des réponses à ses demandes et se mobilise pour un personnel politique qui ne faillit pas. Les électeurs de gauche n'obtiennent qu'atermoiements ou leçons de réalisme libéral de la part d'élus ou de dirigeants qui ne sont préoccupés que par des alliances contre nature ou des combats d'égos.

Il est indispensable que les responsables de la gauche française à commencer par le Parti Socialiste prennent immédiatement la mesure de ce nouvel échec de la "sociale démocratie molle" et se tourne à nouveau vers ses vraies valeurs.

La crise économique et financière doit être l'occasion pour TOUS les partis ou formations de gauche de proposer un profond changement politique et social.

Alors, les histoires de rapprochement avec le centre, de nouveau nom de baptême pour le parti socialiste, de désirs plus ou moins d'avenir, de candidatures plus ou moins souhaitées, de refondation qui s'éternisent, de parti révolutionnaires qui ne révolutionnent rien, d'écologistes triomphants et diviseurs, qu'est que vous voulez que ça fasse aux électeurs de gauche qui VEULENT que la droite dégage le plus vite possible du paysage !!!!

A moins que les petits intérêts et calculs des un des des autres ne soient qu'une envie de détruire l'autre pour "mieux reconstruire", dans un désordre organisé, donnant aux conservateurs, un bail de longue durée, leur permettant de livrer les populations pieds et poings liés, aux intérêts économiques et financiers, qui les ont spoliés et .... qui ne tarderont pas à recommencer de plus belle !

Parti Socialiste, Parti Communiste, PRG, VERTS, NPA, LO, PG, Alternatifs et autres mouvements de gauche, le miroir n'est pas encore brisé et se situe devant vous !

Il ne suffit que de vous regarder dedans ... VITE !