14 février 2009

Le Président ne convainc plus que ... lui même

Même "l'ami" Figaro n'arrive plus à cacher les résultats désastreux de la popularité du Président. D'aucuns diront qu'être populaire n'est pas forcément le signe des grands hommes d'état. Néanmoins, Xavier Bertrand qui ne cesse d'évoquer le mot populaire en évoquant le parti présidentiel doit s'interroger sur la capacité future de son mouvement à recruter 500 000 militants UMP au vu des réactions des français.

Selon la première enquête, menée par Sofres-Logica après les grèves du 29 janvier, seul un Français sur trois (34%) trouve que Nicolas Sarkozy «agit en profondeur pour changer la société française», quand plus d'un sur deux (58%) trouve qu'il «parle beaucoup mais ne fait pas grand-chose». Seuls 12% des sondés jugent que le chef de l'Etat a «beaucoup réformé», alors que 43% pensent qu'il a «un peu réformé» la France. Pire, 57% considèrent que «les réformes engagées vont plutôt dans la mauvaise direction».

Pouvoir d'achat : seuls 17% des Français sont satisfaits

En revanche, peu nombreux sont les interrogés à considérer que Nicolas Sarkozy tient ses engagements en termes d'augmentation du pouvoir d'achat des Français (17%), de baisse d'impôts (17%), du renforcement des pouvoirs du Parlement et notamment de l'opposition (22%), de renforcement du dialogue social (29%) et de moralisation du capitalisme (29%).

Sur le thème de l'éducation, 36% des Français trouvent que le président mène une action efficace, alors que 53% des sondés jugent qu'il ne lutte pas assez contre l'échec scolaire.
Dans le dernier baromètre Ipsos, qui paraît ce jeudi dans Le Point , le président chute de 9 points en février, à 36 % de perceptions positives, son plus bas score depuis son arrivée à l'Élysée. Dans le détail, 6 % des personnes interrogées ont un jugement "très favorable" de l'action du chef de l'État, et 30 % "plutôt favorable" (- 9). 35 % des sondés ont une opinion "plutôt défavorable" et 26 % "très défavorable".

Au total, le locataire de l'Élysée concentre 61 % d'avis défavorables.

Allez, encore quelques propos "avantageux" sur les réformes et les 70% ne seront pas loin !!!!

Prochain test de popularité et de confiance : Les élections européennes.

L'UMP qui semble t-il a trouvé son nouveau nom : "«Mouvement populaire» et a remplacé l'acronyme UMP sur les cartes de visite du parti et sur les affiches, (les trois lettres ne figurent plus qu'en discret rappel)" mise sur sa capacité à gagner ces élections grâce ... au Net (et notamment de Facebook).

Comme d'habitude, on a mobilisé les bataillons de communicants : Le fondateur de RSCG Jean-Michel Goudard, le publicitaire Christophe Lambert, l'ancien directeur d'Ipsos Pierre Giacometti et le patron de la chaîne Histoire Patrick Buisson planchent donc aux côtés de Nathalie Kosciusko-Morizet pour nous expliquer pourquoi et comment un mouvement politique majoritaire qui a montré ses limites et son incompétence dans tous les domaines devrait obtenir la majorité aux prochaines élections.

Nous ne sommes pas vraiment persuadés qu'un nouveau nom et un nouveau logo suffise à calmer des français de métropole et d'outre mer qui ne voient rien arriver si ce n'est une crise énorme qui va en laisser beaucoup au bord du chemin.

On serait bien avisé du côté de Solférino de trouver un accord très rapide entre tendances. Les français, eux, n'attendront pas ...

Sources et crédits
Le Figaro
Le Point
Crédit montage
Sarkoshow

13 février 2009

Dominique Strauss-Kahn estime que la crise financière mondiale n'a pas encore complètement atteint l'économie réelle

A ceux qui seraient tentés de croire, comme le gouvernement nous l'explique que 2009 sera une mauvaise année, mais que le rebond devrait se produire dès 2010, nous leur conseillons la dernière déclaration de Dominique Strauss-Kahn le patron du FMI

"Le problème est que les effets sur l'économie réelle, pour la plupart d'entre eux, ne se sont pas encore fait sentir", déclare Strauss-Kahn dans IMF Survey, une publication interne du FMI. "2009 sera certainement une année plutôt mauvaise pour la croissance, et pas seulement dans les économies avancées, mais également dans les économies émergentes", a-t-il ajouté avant une réunion du G7 ce week-end à Rome. Strauss-Kahn a appelé les pays qui avaient adopté des plans de relance à les mettre dès maintenant en application.

Oui mais le problème, c'est que notre président et son gouvernement sont englués dans leur "formidable" loi TEPA sur laquelle EcoWeek, le mensuel d'analyse de BNP-Paribas donnait un avis très nuancé : Le paquet fiscal est un « pari risqué » et « Malgré la cohérence apparente de la stratégie d'ensemble, le budget 2008 représente un pari sur la croissance, assez risqué dans une économie ouverte à la compétitivité détériorée, notamment vis-à-vis de l'Allemagne - qui récolte aujourd'hui les fruits de son avance dans les réformes. [..] sans effet positif sur la croissance, le train fiscal (entre 12 et 15 milliards d'euros en année pleine) conduirait le gouvernement soit à une dégradation des ratios de déficit et dette publics - contrairement aux engagements européens de la France - soit à préserver les finances publiques au prix d'une politique plus restrictive par ailleurs, ce qui réduirait sa marge de manœuvre pour mener à bien les réformes structurelles.

Et bien, malgré ces réserves, le gouvernement l'a voulu et mis en place. Ce qui aujourd'hui obère les facultés de relance du pays. En effet, comment trouver dans un contexte de recettes en bernes l'équivalent des 12 à 15 milliards distribués CHAQUE ANNEE.

La situation est assez grave pour Christine Lagarde cesse d'utiliser l'expression "croissance négative" au profit de celle de "récession" nettement plus explicite et réelle : "L'année 2009 ne se présente pas sous des aspects particulièrement réjouissants," a reconnu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, au micro de RTL ce vendredi. "Il faudrait qu'on réalise une année 2009 exceptionnellement bonne, avec de très bons premier et deuxième trimestre, pour remonter déjà ce handicap (de l'acquis de croissance)".

"Or on le sait le premier trimestre sera difficile, on aura une année 2009 difficile et je pense que nous n'aurons pas une croissance qui sera supérieure à -1%, ce sera probablement inférieur à -1%". Le gouvernement, qui jusqu'il y a peu espérait une croissance légèrement positive, publiera ses nouvelles prévisions au début mars. La Commission européenne prévoit une baisse de 1,8% du PIB français cette année, et le Fonds monétaire international de 1,9%.

"On a une situation de récession mondiale, de récession européenne et donc de récession nationale en France. On n'est pas plus mal lotis que les autres, on est plutôt un tout petit mieux lotis si on examine attentivement les différents postes qui constituent la croissance, mais on est en récession clairement"

ça aura été long et douloureux à dire. Et pas certain cette fois-ci que la palanquée de consultants et de communicants payés par l'Elysée, Matignon et les Ministères trouvent des arguments pour nous faire patienter. En tous cas, c'est encore plus le moment de leur rappeler que nous ne serons pas les seuls à payer le montant de la crise spéculative dont la plupart des dirigeants politiques connaissait l'imminence mais pas la date. C'est aussi le moment de rappeler aux dirigeants politiques et économiques qu'ils ne sont que les gérant temporaires de la richesse des pays.

A cet effet, nous souhaitons transmettre à nos amis et concitoyens Guadeloupéens, Martiniquais et Réunionnais tout notre soutien et espérons, contrairement à Martine Aubry qui "craint une "propagation des événements des Antilles à la métropole" faire bientôt une jonction de lutte avec eux ...

Sources
Reuter
L'Express
Illustration documentaire
El Diablo


Cet article est le 800 eme publié depuis la création de Slovar les Nouvelles en 2005

Spécial copinage : Vendredi l'Hebdo c'est aujourd'hui

Aujourd'hui, c'est Vendredi 13

Certains vont se ruer chez leur buraliste ou marchand de journaux pour acheter un ticket à gratter ou jouer un loto. Crise économique oblige, l'espoir d'un gain même hypothétique fait de plus en plus rêver.

Si vous passez pas votre marchand de journaux profitez en pour acheter Vendredi l'Hebdo, le journal fait par des citoyens blogueurs pour des citoyens lecteurs. Une certitude : Pour quelques piécettes, lire des articles et réactions sur des sujets que la presse classique n'aborde que peu ou pas, ça ne vous évitera pas de vous lever du pied gauche, de vous faire engueuler par le chef de service ou de glisser sur les trottoirs, mais au moins, ça ne vous portera la poisse. Et ça, c'est déjà une bonne nouvelle en ce vendredi 13.

Dans le numéro de ce matin

A la une de l'Hebdo :

Grève dans les Universités : les enseignants-chercheurs s'expliquent sur le net, les blogs du mouvement
Grève générale aux Antilles : sites et blogs de Guadeloupe et Martinique
Sondage d'opinion exclusif en Palestine : le Hamas ne profite pas de la guerre
Etats-Unis : pourquoi l'économie américaine ne sera jamais plus comme avant
Péan-Kouchner : les blogueurs choqués par le procès fait à Péan

Et comme toutes les semaines :
Le Radar Vendredi/Netscouade : le baromètre hebdo du buzz et des politiques.
Le Troll de cette semaine : Christophe Barbier, complètement trollé par un blogueur

Vendredi l'Hebdo sur le Net

Pour ceux qui nous font l'amitié de lire régulièrement Slovar, nous les informons que notre article sur La « délibération sociale » selon Laurence Parisot a été retenu dans la sélection générale des meilleures infos du Net

Bonne journée à tous


Slovar les Nouvelles

12 février 2009

Laurence Parisot : "Une négociation : Sur quoi ? Sur quels sujets ?"

Le Président et ses portes paroles ne cessent de le clamer : L'emploi est LE sujet prioritaire. La manifestation du 29 janvier ayant alerté les dirigeants de notre pays (qui, craignent un peu plus chaque jour une explosion sociale incontrôlée) on s'interroge, néanmoins, compte tenu des marges de manoeuvre du gouvernement, du sort de la réunion du 18 février.

Bien que Christine Lagarde annonce des discussions "sans tabou", Eric Woerth de son côté n'envisage pas de laisser une fois de plus filer le déficit de l’État annoncé pour 2009 qui devrait représenter à quelque chose près 80 milliards.

C'est toutefois dans ce contexte que le Président a décidé de mettre fin à la taxe professionnelle. Cette taxe qui constitue aujourd’hui une recette (et donc une perte à terme) de l’ordre de 29,4 milliards d’euros pour les collectivités bénéficiera aux entreprises sans aucune contrepartie.

Comment sera financée cette perte de recettes ?

Le Premier Ministre nous l'explique sur le site du gouvernement : "... / ... Pour les collectivités locales, la suppression de la taxe professionnelle sur les investissements se traduira par une perte de recettes. Cette perte de recettes sera compensée. Les modalités de cette compensation seront arrêtées après que le comité présidé par Edouard Balladur sur la réforme des administrations locales aura remis ses propositions"

Traduction : On a lancé la suppression de cet impôt sans avoir la moindre idée de par quoi on va le remplacer. Il ne fait nul doute que le chantre du travailler plus pour gagner plus et auto proclamé Président du pouvoir d'achat va nous concocter une nouvelle taxe "grand public" pour couvrir la dépense.

Le chômage s'amplifie et le gouvernement et même Xavier Bertrand au nom de l'UMP demandent un effort citoyen aux entreprises (dont beaucoup continuent a faire des résultats positifs).

La réponse du MEDEF ne s'est pas faite attendre : "La présidente du Medef, Laurence Parisot, a proposé ce jeudi aux organisations syndicales d'entamer une "délibération sociale", moins formelle qu'une négociation, sur une nouvelle modernisation du marché du travail, qui pourrait inclure une réforme du droit de licenciement. L'objectif, selon "Le Figaro", serait triple: rendre les licenciements économiques plus rapides, les sécuriser juridiquement pour limiter les recours devant les prud'hommes et permettre aux entreprises de licencier avant même d'être en difficulté financière.

Jamais à court de bons mots, ni d'humour, elle a ajouté : " ... / ... que les entreprises françaises se montraient "admirables" dans la crise. "C'est dur, mais on tient le coup. Et qu'on ne vienne pas nous dire que nous profiterions de cette affreuse tempête, de ces vents adverses, pour délocaliser ou licencier" pour finir par ce court monument de cynisme : "elle a appelé l'Etat à "laisser l'entrepreneur entreprendre" et à "ne pas s'immiscer" dans la gestion des entreprises" - Source La Tribune

Si ce n'est pas un effort citoyen ça !!!

Brice Hortefeux le nouveau Ministre du travail a beau exhorter le patronat en ces mots : Il entend que le Medef s'implique dans "l'effort de mobilisation" face à la crise actuelle. "Je souhaite que le Medef, comme l'ensemble des partenaires sociaux, ait pleinement conscience de la gravité de la crise mondiale et participe à l'effort de mobilisation de tous les acteurs"

Mais reste ferme sur ... le bouclier fiscal : Le ministre du travail émet également une fin de non recevoir sur la suppression du bouclier fiscal et l'abandon des mesures sur les heures supplémentaires, demandée par les syndicats : "Les mesures que nous examinons sont d'une autre nature."

Lesquelles ? Mystère et boules de gomme !!!

Pour une fois, Martin Hirsch, se rappelant qu'il a eu une vie à gauche avant de rejoindre le gouvernement, propose que les allègements de charges soient conditionnés aux efforts faits par les entreprises pour réduire les écarts de salaires, M. Hortefeux assure que "cette proposition n'a pas été évoquée lors des réunions qui se tiennent au ministère du travail."

Alors heureuse Laurence ?

Mais, alors que va faire le MEDEF à la réunion du 18 février ?

La réponse est simple et en forme de chiffon rouge qu'on agite devant le taureau :

La présidente du Medef, Laurence Parisot, s'est tout d'abord réjouie jeudi de l'annonce du bénéfice record du groupe pétrolier Total, à 13,9 milliards d'euros pour l'année 2008. «C'est une formidable, bonne, nouvelle et nous avons besoin de bonnes nouvelles. Total est la plus grande entreprise française, c'est un des plus grands champions du monde parmi l'ensemble des entreprises globales, mondiales» «C'est une excellente nouvelle de voir nos entreprises gagner de l'argent» pour ajouter à l'intention des syndicats de salariés et du gouvernement : "Je ne sais pas si c'est une négociation. Je n'ai pas entendu qu'il s'agissait d'une négociation. Sur quoi ? Sur quels sujets ?"... / ... "il est très bon que nous nous rencontrions tous, gouvernement organisations syndicales et représentants des employeurs d'abord pour tenter de partager un diagnostic sur la situation"

Dans le même temps, le MEDEF Guadeloupe déclare dans une interview au Monde :

Comment réagissez-vous aux refus de François Fillon de financer les 108 millions d'allègements de charge demandés ?

Willy Angèle : Je suis surpris. Le problème que nous traitons est grave, il s'agit du différentiel de pouvoir d'achat entre la métropole et la Guadeloupe sur les produits de première nécessité. Je ne vois pas comment les entreprises guadeloupéennes pourraient financer à elles seules une augmentation des 41 000 bas salaires de l'île, pour 108 millions d'euros, alors que le bénéfice dégagé par l'ensemble de ces entreprises est de 100 millions d'euros. Nous ne pouvons pas faire face à cette situation seuls, nous n'en avons pas les moyens financiers.

En clair, le MEDEF se fout de la gueule de la nation entière tout en essayant de limiter la part des profits et donc de ses actionnaires. Que diront les ministres concernés et le Président à l'issue de cette mascarade ?

Qu'ils ont réunit les partenaires sociaux qui n'ont pu trouver d'accord et en profiteront pour botter en touche. décidément, il va vraiment falloir que l'ensemble des salariés réagissent, et pas seulement sur une ou deux journées revendicatives. Seule la grève générale de 1968 avait fait céder les organisations patronales.

Cette fois-ci, il va falloir cesser d'avoir peur de débrayer ou de manifester, car celui qui a aujourd'hui un emploi est potentiellement chômeur à court terme et sait parfaitement qui accélère le mouvement.

Dites Madame Parisot, vous qui avez si souvent le mot respect à la bouche, lorsqu'on voit comment le MEDEF essaye de faire porter aux salariés, et à eux seuls, le poids de la crise, peut on encore parler de respect ?

Votre MEDEF, Madame, a remis au goût du jour la lutte des classes, il devra en payer immanquablement le prix et vous avec !!!

Crédit et copyright image
Fanch
Sources et crédits
La Tribune
Le Monde
Le Figaro

11 février 2009

Valérie Pécresse, Roger Karoutchi & Co : Au service de la France et des français ?

Ambrose Bierce écrivait : "Ministre : Personne qui agit avec un grand pouvoir et une faible responsabilité"

Certains diront qu'il s'agit d'un propos démagogique ou attentatoire à la République. D'autres, dont nous sommes, diront que c'est trop souvent la stricte vérité.

Selon nos excellences, Ministre, c'est un métier à plein temps (mais qui autorise à cumuler les mandats). Leur seule récompense, selon eux, étant d'être au "service de la France et des français"

Compte tenu des graves difficultés que traverse notre pays, on pourrait croire que celles-ci cimentent les membres du gouvernement et leur donne envie de prolonger le plus possible leur mission au service de la France et des français. Il paraît que c'est à cela qu'on reconnaît une femme ou un homme d'Etat.

Or, que constate t-on ?

Xavier Darcos (Education), Bruno Le Maire (Affaires européennes), Roselyne Bachelot (Santé) et Alain Joyandet (Coopération et Francophonie) à qui il faut ajouter Hervé Novelli qui fera face à Serge Lepeltier et pour finir Valérie Pécresse et Roger Karoutchi seront candidats à la présidence d'une région.

En clair : Plutôt que de continuer à assumer une partie du fonctionnement de la nation, ils envisagent le pantouflage à la tête d'une région de France et laisseront à leurs successeurs les problèmes qu'ils sont dans l'incapacité de résoudre.

La place de Président de région est tellement attirante que les derniers ministres nommés : Valérie Pécresse et Roger Karoutchi nous montrent publiquement à quoi ressemble la solidarité gouvernementale (un gouvernement soudé comme dirait François Fillon) et leur investissement national sur le long terme.

Lu sur le site de Valérie Pécresse

Voici les résultats d’un sondage IFOP que j’ai commandé* sur la situation politique en Ile-de-France. Ses résultats sont un encouragement à mon engagement, portent un espoir pour l’UMP et, surtout, nous incitent à poursuivre nos efforts pour la reconquête de l’Ile-de-France.

Je vous remercie de votre soutien.

Voir les résultats du sondage

* Sondage réalisé pour l’Association pour le financement de Changer c’est possible ; association publiée au Journal officiel du 28 novembre 2008 et dont le siège social est situé au 10 rue du général exelmans 78 140 Vélizy-Villacoublay


Lu sur le site de Roger Karoutchi

C’est au milieu des cris et de la pagaille que Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, et Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, ont participé au premier débat avant la primaire du 22 mars. Une primaire qui déterminera lequel des deux sera la tête de liste UMP pour les régionales en Ile-de-France. Organisé au Raincy (93), sur les terres d’Eric Raoult, proche de Karoutchi, le débat a donné l’avantage à ce dernier qui avait fait le plein de militants dans la salle. Résultat : quand Karoutchi était ovationné sur la scène, Pécresse devait essuyer quelques sifflets.


Lu et vu sur le site de Roger Karoutchi

Les vidéos de soutien à Roger Karoutchi de : Chistine Lagarde, Chritine Boutin, Rama Yade et surtout le parcours de marathonien accessible sur son site et qui prouve à quel point, sa fonction de secrétaire d'Etat est avant tout alimentaire.

Lu sur le site de Valérie Pécresse

Seulement 5 meeetings entre le 9 et le 23 février 2009. mais un texte court mais précis :

" L’UMP a décidé de suspendre temporairement les débats de la primaire des régionales en Ile-de-France. Ces débats ne sont pas annulés car ils sont utiles à la confrontation de nos projets. L’UMP a souhaité qu’il n’y ait pas d’interférence entre la primaire et les activités ministérielles des deux candidats. Je respecte cette décision et me tiens prête à reprendre les débats selon les règles fixées par l’UMP.


Connaissant les deux candidats et leur appartenance à la même formation politique, il est évident que leurs propositions (il suffit de les consulter pour s'en apercevoir) pour la région Il de France sont assez identique. Le seul point où Roger Karoutchi prend l'avantage au niveau des sites Web, c'est qu'il offre des "goodies" dont la version "A la Warhol" comme le dit le site.

Plus sérieusement, comment voulez-vous que les français respectent des gens qui au premier coup de tabac s'invectivent pour être candidat à autre chose et vont les laisser se démerder avec leurs problèmes.

Que Xavier Darcos et Valérie Pécresse ou Hervé Novelli (grand chantre déçu du néo libéralisme) qui étaient les porte drapeaux du régime sarkoziens se préparent une sortie "dorée" est une insulte à tous ceux qu'ils ont vilipendé ou insulté dans le cadre de leurs fonctions.

Nous espérons sincèrement que les français échaudés par leurs prestations leur feront savoir par les urnes au moment voulu.

A ce moment du récit des aventures de nos élites, il est important de se poser deux questions

- Soit, ils ont échoué dans leur mission ministérielle et dans ce cas, quelle est leur légitimé pour gérer le micro état que représente une région ?

- Soit leur seul objet est la poursuite de leur carrière de politiciens professionnels et dans ce cas, quelle est la valeur de leur action au gouvernement et à fortiori celle de leur accession à la présidence d'une région ?

La politique est devenue un métier de politiciens et c'est bien le fond du problème. La très grande majorité pour ne pas dire la totalité de nos élus n'ont jamais travaillé ailleurs que dans le contexte politique. On nous parle sans cesse de diversité. Mais, quid de la diversité socio professionnelle ou socio économique dans les assemblées nationales ? Mais, ça c'est le cadet des soucis des professionnels de la politique pour qui la longévité est un critère.

Alors, mesdames et messieurs les ministres, un peu de dignité et de courage face à à la situation économique et sociale et face à des français que vous savez en en très grande difficulté et auxquels, vous êtes en train de montrer qu'un "tiens (politique) vaut mieux que deux tu l'auras"

Venez plutôt nous expliquer publiquement que vous avez décidé de rester à votre poste, ou démissionnez ... MAINTENANT.

Source
Site de Roger Karoutchi
Site de Valérie Pécresse


Le problème n'est plus de savoir si ça va péter mais quand ?

Comme tous les mercredi Bob Siné et sa bande nous livrent leur hebdo.

Avez moins d'impertinence mais tout autant de réalisme, Libération nous décrit l'ambiance :

Attention danger ! La situation politique et sociale se dégrade à vitesse grand V, au rythme de la crise économique. Mais plus grave, la défiance envers les politiques, de droite comme de gauche, se double d’une exaspération pouvant conduire à des conflits potentiels.

... / ... Défiance vis-à-vis des partis de gouvernement, donc, déception envers leurs actions ou propositions pour répondre à la crise : cette configuration peut fort bien déboucher sur une explosion sociale. Alors qu’en période crise, les salariés sont peu enclins à revendiquer (notamment par peur du chômage), 53 % des Français (contre 38 %) sont, cette fois, prêts à se lancer dans des mouvements sociaux. Ce score atteint 68 % chez les jeunes de 18- 24 ans, 74 % chez les électeurs de gauche (87 % chez les partisans d’Olivier Besancenot et 71 % chez les électeurs socialistes) - Source de l'article Libération

Un Siné Hebdo "riche" avec comme d'habitude Filoche, Onfrray, Alévêque, ... et Bob dans son traditionnel "Siné continue à semer sa zone" chez votre kiosquier.

Crédit et copyright image
Siné Hebdo

10 février 2009

Le "gentil" Xavier Bertrand deviendrait-il rebelle ?

Xavier Bertrand a toujours été mal aimé par beaucoup de ses ex collègues du gouvernement qui le traitaient de" fayot"

Petit rappel des circonstances :

Les ministres au banc d’essai ! C’est l’objectif fixé à notre jury de personnalités, qui s’était déjà attelé à cette tâche en décembre 2007. Et le classement a bien évolué, marqué par de nette ascensions et de rudes chutes. Les français ont également une perception différente du gouvernement, selon notre sondage Ipsos.

Et le gagnant est... Xavier Bertrand. Pour la deuxième fois il arrive en tête du classement des membres du gouvernement établie par un jury de personnalités réunis par Le Point. Le ministre du travail reçoit ses lauriers alors qu’il défend une réforme qui n’a pas l’heur de plaire aux organisations professionnelles et est combattue à coups d’amendements multiples par les socialistes au Parlement.

Le satisfecit est d’autant plus flatteur qu’il vient d’un jury politiquement équilibré, où l’on trouve des sensibilités de gauche comme de droite et du centre. Le secrétaire adjoint de l’UMP semble avoir eu raison d’engager une épreuve de force avec les syndicats. [...] Dans le sondage Ipsos que nous publions également cette semaine, Bertrand progresse en effet de 7 points. De quoi énerver ses ennemis, qui sont nombreux - La Lettre en ligne de Xavier Bertrand - 16 juillet 2008. -

Oui, mais aujourd'hui, Xavier Bertrand est devenu le CHEF de l'UMP.

Monsieur Bertrand qui, lorsqu'il était ministre savait se mobiliser médiatiquement pour des causes importantes comme les parachutes dorés

Après s’en être pris la semaine dernière aux niveaux trop élevés des rémunérations de certains dirigeants, Xavier Bertrand, le ministre du travail, a estimé hier sur Canal plus que les organisations patronales devaient trouver « une solution rapide » au problème des parachutes dorés. [...] « Ca fait trois ans et demi qu’ils sont sur le problème », a déclaré le ministre, précisant que, si les organisations patronales n’avaient pas de solutions, l’UMP feraient des propositons. [...] Dans le milieur patronal, ces déclarations surprennent. - Source La Lettre en ligne de Xavier Bertrand - 23 juin 2008

On sait que le MEDEF s'en est, à l'époque, tiré en inventant en toute catastrophe, un code d'éthique.Une fois de plus, Monsieur Bertrand prouvait qu'il était beaucoup plus facile d'imposer le démantèlement du code du travail par voie parlementaire que d'imposer quoi que ce soit aux organisations d'employeurs.

Néanmoins, toujours à la pointe du social, comme il l'a montré dans sa précédente mission, notre chef de l'UMP a décidé de remonter au créneau des salaires patronaux. En effet : le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a souhaité dimanche une réduction des écarts de salaires dans les entreprises entre les patrons et les salariés.

Le ton se veut rebelle, pour ne pas dire "révolutionnaire"

"Les écarts de salaires sont parfois complètement extravagants", a-t-il estimé lors du "Grand Rendez-vous" sur Europe-1. "Plutôt que chercher un nivellement, est-ce qu'il ne faut pas plutôt pouvoir augmenter les salaires?" "C'est un sujet que je mets sur la table aujourd'hui. J'aimerais avoir la contribution des uns et des autres"

L'ancien ministre du Travail a ainsi souhaité qu'il n'y ait "pas d'augmentation de salaire pour quelques-uns s'il n'y a pas d'augmentation de salaire pour l'ensemble des salariés".

Xavier Bertrand a par ailleurs indiqué que l'UMP déposerait une proposition de loi si les entreprises n'appliquent pas les recommandations de l'AFEP (Association française des entreprises privées) et du MEDEF (Mouvement des entreprises de France) sur les rémunérations des dirigeants. "Les recommandations ont été écrites, elles ont vocation à être respectées, et si elles ne le sont pas, dans ces cas-là, il faudra légiférer, et l'UMP fera des propositions de loi pour qu'il n'y ait plus d'excès"

Pour le secrétaire général de l'UMP, "les patrons vont devoir gagner des sommes beaucoup plus raisonnables à l'avenir. Il faut en finir avec ces bonus extravagants. C'est une question de meilleure répartition des richesses". Xavier Bertrand a jugé ces mesures indispensables pour éviter un "divorce entre les salariés et les dirigeants, entre les salariés et les entreprises".

Du Besancenot dans le texte !!! Un rapprochement entre l'UMP et le NPA en vue ?

Ce qui est gênant pour notre rebelle, c'est que le Président de la République a déclaré jeudi dernier

"Je ne suis pas trop pour une règle générale", a-t-il néanmoins ajouté. "Faire une règle pour mettre tout le monde sous la toise, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure formule", a-t-il fait valoir. Il s'est dit "plus choqué par le système de rémunération (...) des traders que des présidents de banques". "C'est ça qu'il faut interdire", a-t-il fait valoir. Mais "l'intérêt de la France, c'est d'avoir les meilleurs managers", a-t-il dit, et "s'ils gèrent bien leur entreprise (...) il est normal qu'ils gagnent de l'argent et même beaucoup d'argent"

Toujours à l'affût, son prédécesseur à la tête de l'UMP et néanmoins ministre de la Relance Patrick Devedjian, interrogé sur Radio-J, a pris ses distances avec les propositions de son successeur à la tête de l'UMP. "Dans notre pays, la liberté des salaires est un principe et je pense qu'il va demeurer", a-t-il estimé.

Patrick Devedjian a justifié les salaires élevés des grands patrons par la "compétition mondiale". "Les bons dirigeants d'entreprise, il n'y en n'a pas tant que ça. Si vous vous interdisez d'être concurrentiel sur le marché international, vous allez avoir des problèmes de management", a considéré le ministre. - Source Nouvel Obs

Allons nous vers des sanctions ou une rupture entre le patron de l'UMP et l'Elysée ? On en tremble !!!

Rassurez-vous braves gens. Notre rebelle a pris la précaution de déclarer dans une interview sur le site de l'UMP

Question : Approuvez-vous le plafonnement des rémunérations des dirigeants d'entreprise ?

Xavier Bertarnd : Certains systèmes doivent être totalement revus, notamment pour les traders, mais un plafonnement systématique n'a pas de sens. On ne peut pas traiter de la même façon un Bill Gates et un Bernard Madoff ! et Martin Bouygues, Bernard Arnaud, Aranaud Lagardère, Vincent Bolloré, .....

Ouf, les français peuvent se rendormir. La crise "sociale"est passée. Néanmoins, nous conseillons au "gentil" Xavier la lecture du texte unitaire du mouvement du 19 mars publié ci-dessous. A moins qu'il n'ait décidé de se joindre lui même aux manifestations ...

Crédit montage - Avec leur aimable autorisation : Karine Villard & LoboFakes

Nouvelle journée d’action interprofessionnelle du 19 mars : Communiqué commun des 8 syndicats

La CGT vient de nous transmettre le communiqué unitaire concernant la nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars 2009. Nous vous en donnons l'intégralité ci-dessous

Les huit confédérations, CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa et Solidaires, qui avaient appelé à la journée d’action du 29 janvier ont arrêté lundi soir le principe d’une deuxième journée d’action interprofessionnelle le 19 mars.

"Le sens, le contenu et les modalités" de cette action seront définies "en fonction des résultats de la réunion du 18 février", a précisé Maryse Dumas, secrétaire de la CGT. C’est donc le 23 février que les syndicats décideront ensemble de l’organisation de la journée du 19 mars.

Pour les organisations syndicales, la réunion de l’Elysée, annoncée jeudi à la télévision par Nicolas Sarkozy, constitue "un élément important", mais "malgré un changement de ton, le président de la République maintient pour l’essentiel ses orientations en matière économique et sociale". Elles "attendent de la réunion du 18 février des réponses concrètes", du gouvernement mais aussi du patronat.

Les huit organisations syndicales réclament des mesures permettant de "donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique", "améliorer le pouvoir d’achat", et "réduire les inégalités dans les politiques salariales", "préserver et améliorer les garanties collectives", ou encore "réglementer la sphère financière internationale".

L’intervention télévisée du Président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu’à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.

L’annonce d’une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d’un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais malgré un changement de ton le Président de la république maintient pour l’essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale.

Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l’ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités.

C’est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l’unité d’action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.

Elles décident d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :


- Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique.
- Améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales.
- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.
- Préserver et améliorer les garanties collectives.
- Réglementer la sphère financière internationale.

Paris, le 9 février 2009

Source
La CGT
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Le toujours célébrissime Sarkoshow

09 février 2009

Popularité du Président de la République : De la communication à l'intox ?

Au delà de l'exercice auquel s'est livré notre Président, il existe une donnée que tout à chacun souhaite connaître : "A t-il été convaincant et quel crédit lui accordent les français ?"

Et là, on est toujours étonné de constater que plusieurs media puissent donner des résultats ou du moins des interprétations foncièrement différentes.

Ainsi pour le Nouvel Obs

Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à convaincre les Français, lors de son intervention télévisée du 5 février. Selon un sondage LH2 réalisé pour nouvelobs.com et rendu public le 9 février, 56% des Français n’ont pas été convaincus, dont 30% "pas du tout", par les déclarations du président de la République pour faire face à la crise.

Ils sont seulement 30% à se dire convaincus : 7% se déclarent "tout à fait" convaincus, et 23% "en partie".

Sans surprise, les résultats sont très clivés politiquement : 65% des sympathisants UMP se déclarent convaincus, contre 9% des sympathisants PS. Autre enseignement de ce sondage, 77% "seulement" des personnes ayant une image très positive de Nicolas Sarkozy ont été convaincues par son intervention. Source Nouvel Obs

Pour Libération

Selon un sondage Viavoice, publié ce lundi par Libération, 53 % des Français sont en effet prêts à aller plus loin, en lançant des «mouvements sociaux» pour témoigner de leurs inquiétudes face à la crise. Un score qui atteint 68 % chez les jeunes de 18 à 24 ans, 87 % chez les partisans d'Olivier Besancenot, 71 % chez les électeurs socialistes et, plus surprenant, 57 % chez les tenants du Front national. Source Le Parisien

Peu surprenant. Et comme nous l'écrivions la semaine dernière, nous trouvons que Thierry Saussez semble dépassé par la tâche à accomplir.

Néanmoins, il se trouve un journal pour nous prouver, chiffres à l'appui, le contraire de tous les autres

Le Figaro

Le chef de l'État a plutôt réussi son grand oral. 53 % des téléspectateurs l'ont jugé convaincant et son image s'est dans l'ensemble améliorée. L'émission de jeudi, qui n'était pas un exercice facile, a permis à Nicolas Sarkozy de marquer des points dans l'opinion.

Parmi les Français ayant suivi ce grand direct, 53 % l'ont trouvé «convaincant» selon le sondage OpinionWay réalisé pour Le Figaro et LCI. À l'issue de la dernière émission de format comparable, la 24 avril 2008, 49 % des téléspectateurs l'avaient trouvé persuasif. Le président gagne aussi un point par rapport à sa dernière allocution à la télévision, celle des vœux du 31 décembre. C'est, selon les personnes interrogées, son ton «calme», son discours «clair», son côté «rassurant» et «son langage compréhensible par tous» qui a séduit. À l'inverse, 46 % des téléspectateurs jugent qu'il n'a pas été convaincant. Source Le Figaro

Afin d'équilibrer les données, nous donnerons la parole à l'omni porte parole de l'UMP : Frédéric Lefebvre
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a annoncé aujourd'hui la saisine par son parti de la commission des sondages sur une enquête portant sur l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, réalisée par CSA et publiée par Le Parisien, qui ont défendu leur méthode de travail. Le député des Hauts-de-Seine s'est ému dans un communiqué de la publication samedi, dans le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, d'un sondage CSA selon lequel 52% des Français "n'ont pas été convaincus" par le chef de l'Etat.

"L'institut CSA et (ou) Le Parisien ont rendu publique la réponse" à une question "posée y compris aux Français n'ayant pas regardé l'émission", critique le porte-parole du parti présidentiel. "C'est comme si on demandait aux Français n'ayant pas vu un film de donner leur avis ! Cette question ne peut être qu'une indication complémentaire et non principale", selon lui.

Le sondage portait sur un échantillon de 960 personnes. Le détail de l'enquête du CSA, non publié par le Parisien, indiquait que 55% des personnes ayant vu l'émission en totalité avaient "trouvé M. Sarkozy convaincant", de même que 41% l'ayant vu "en partie" et 16% "n'ayant pas vu l'émission". Le Parisien a titré hier sur les 52% "ayant vu ou entendu parler de l'intervention" qui n'ont "pas trouvé le chef de l'Etat convaincant" ... / ... Source Le site de Frédéric Lefebvre

De la même façon que Roger Karoutchi réfute le résultat du sondage commandé par Valérie Pécresse dans la course à l'investiture pour les élections régionales (et a saisi la commission des sondages), monsieur Lefevbre se propose de faire annuler un sondage défavorable à son Président.

Mais, en, fin de compte, pourquoi, le porte parole de l'UMP n'exige t-il pas que Le Figaro et Opinion Way soient les deux seuls à nous informer de ce qui se passe en France et de l'opinion de ses habitants ? Et puis, pourquoi est ce qu'on informe, puisque notre timonier a TOUJOURS raison ?

Au fait, monsieur Lefevbre, un jumelage avec la Corée du Nord c'est pour quand ?

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TropicalBoy
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Nicolas Zimny



Intervention de Nicolas Sarkozy : Réaction de Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné membres du C.N. du PS

Gérard Filoche et Jean-Jacques Chavigné nous ont transmis un communiqué par lequel ils réagissent à l'intervention du Président de la République. Ce texte est daté du 6 février. Conformément à nos habitudes et engagements, nous le publions ci-dessous en intégralité.

L'homme qui mentait à l'oreille des grévistes

Comment ne pas penser à Tex Avery et à ses personnages qui continuent à courir à fond de train jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent qu’ils courent dans le vide et disparaissent alors, à une vitesse stupéfiante, dans le gouffre au-dessus duquel ils s’agitaient ?

Hier soir, Nicolas Sarkozy continuait à courir exactement dans la même direction qu’avant la crise. Bien qu’il ait affirmé que « Nous avons affaire à une crise comme le monde n’en pas connue depuis un siècle », il s’obstinait, en toute incohérence, à agir comme si cette crise n’était qu’une crise conjoncturelle et à surtout ne pas s’interroger sur ses causes.

Sarkozy n’a pas compris que le néo-libéralisme, c’était fini

Ce qui ressortait de la conférence de presse du président de la République, c’était que la crise était ponctuelle et qu’elle passerait alors que les « réformes » qu’il préconisait étaient structurelles et durables. Visiblement, Nicolas Sarkozy, n’a toujours pas compris que ce sont justement ces réformes structurelles qui avaient mené tout droit à la crise structurelle dans laquelle nous nous trouvons.

Il n’a toujours pas compris que cette crise était une crise de surproduction que le néo-libéralisme avait réussi à différer pendant 20 ans grâce à une avalanche de crédit et de consommation des riches liés à la spéculation boursière.

Il n’a toujours pas compris qu’aujourd’hui, le monde a changé. Les banques ne peuvent pas continuer à accorder des crédits comme elles le faisaient hier et la spéculation boursière a du plomb dans l’aile pour bien des années.

Sous prétexte d’améliorer l’investissement, il s’obstine à maintenir ou améliorer le taux de profit aux dépens des salaires alors qu’aujourd’hui, l’évidence est là : il ne suffit pas de faire des profits potentiels, il faut encore les réaliser et pour cela, il n’y a plus d’échappatoire. Il ne reste plus pour acheter les biens de consommation qu’une seule demande qui puisse faire le poids : la demande salariale.

Une crise qui tombe du ciel

Nicolas Sarkozy n’y est pour rien : c’est une crise internationale. Tous les gouvernements néo libéraux, aujourd’hui, entonnent le même air. Aucun d’entre eux n’a de responsabilité dans la crise, ils sont tous des victimes, tout est de la faute des autres. Voilà sans doute ce que Sarkozy appelle « la culture de la responsabilité ».

En réalité, chacun d’entre eux porte sa part de responsabilité. Chacun, dans son propre pays, à agi pour que les salaires stagnent, pour que la protection sociale recule, pour que les profits augmentent. Chacun, a son niveau, a fait en sorte que la mondialisation libérale pèse sur les salaires et l’emploi. Et le résultat, la somme de toutes ces actions irresponsables, c’est la crise structurelle que nous connaissons aujourd’hui.

La continuation des « réformes » ne ferait qu’accentuer la crise. Non seulement elles mettraient à mal l’égalité, la possibilité de vivre décemment pour des dizaines de millions de personnes en les empêchant de se soigner d’accéder à un enseignement de qualité, à des services publics facteurs essentiels d’égalité, à une retraite décente, à un salaire décent, à un travail décent mais elles empêcheraient toute possibilité de sortir de la crise puisqu’elles tailleraient des coupes claires dans la demande salariale.

Tout pour les profits

360 milliards accordés aux banques sans aucune contrepartie sérieuse : l’Etat n’entre même pas dans leur Conseils d’administration. Le « plan de relance » annoncé, il y a quelques semaines, par Sarkozy mais dicté par le Medef n’avait qu’un seul objectif : maintenir ou augmenter les profits et les dividendes.

Son refus (malgré ses premières affirmations) de limiter les dividendes des banquiers va dans le même sens.

Son annonce, hier soir, de supprimer la taxe professionnelle poursuit le même objectif. C’est un cadeau fait au Medef et au patronat, sans aucune contrepartie. C’est d’ailleurs la seule mesure précise qu’il ait annoncée. Les seules imprécisions tenaient, quand même, au coût de cette mesure (26 milliards d’euros au lieu des 8 milliards annoncés) et au moyen de compenser les pertes subies par les collectivités territoriales.

Des pansements sur une jambe de bois pour les salaires et l’emploi

Sarkozy s’est fait élire sur le thème du « travailler plus pour gagner moins » mais aujourd’hui, ce qu’il propose ce n’est ni plus ni moins que de généraliser le chômage partiel et donc de « travailler moins pour gagner moins ». Difficile de trouver un exemple de volte-face aussi rapide et aussi complète.

C’est inacceptable : un salarié qui gagne le Smic (la classe moyenne pour Sarkozy !) ou qui est employé à temps partiel ne peut plus vivre décemment avec 60 % ou même 80 % de son salaire.

La suppression de la 1ère tranche d’imposition est une supercherie. L’Etat aura moins de ressources et ce sont les plus démunis qui paieront les pots cassés avec une nouvelle régression des services publics.

Attribuer les allocations familiales sous condition de ressources conduirait tout droit (comme aux Etats-Unis) à leur complète disparition.

Le refus de mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire partant en retraite pour deux est un non sens social et économique au moment où le nombre de chômeurs (officiels) augmente de près de 50 000 chaque mois.

Augmenter le Smic de façon substantielle permettrait aux salaires de commencer à rattraper les 150 milliards que les profits leur ponctionnent, chaque année, depuis plus de 20 ans. Un débouché à la production commencerait alors à se dessiner. Mais, Sarkozy s’y refuse, car, nous dit-il, ce sont les Allemands qui en profiteraient en vendant leur production grâce à nos augmentations de salaires. Et comme les dirigeants allemands disent la même chose, il est facile de comprendre que la crise est installée pour un certain temps.

La farce des 1,4 milliards d’euros que les banques rapporteraient à l’Etat

Sarkozy le reconnait, l’Etat a versé (sous forme de prêt sans garantie) 25 milliards d’euros aux banques. Mais, ce prêt rapporte à l’Etat 1,4 milliards d’euros par an. Et, bon prince, Nicolas Sarkozy nous a annoncé, hier soir, que ces 1,4 milliards d’euros seraient intégralement affectés au financement de mesures sociales.

On croit rêver. Pendant des années, ce sont les mêmes qui nous ont rebattu les oreilles avec l’endettement de la France et « la dette de nos enfants ». Mais, d’un seul coup, tout cela a disparu du paysage alors même que le Président de la cour des comptes, Philippe Seguin estime que la dette publique de notre pays connaitrait un supplément de 250 milliards d’euros en 2010 et pourrait atteindre 83 % du produit intérieur brut fin 2012. .

Les 25 milliards d’euros prêtés aux banques (l’Etat a pris un engagement pouvant aller jusqu’à 360 milliards d’euros) ont été empruntés. Sarkozy nous avait lui-même annoncé, il y a un an : « Les caisses sont vides ». Et ils n’ont pas été empruntés sans que soit versés des intérêts aux détenteurs des emprunts d’Etat.

En réalité, ce que l’Etat devra payer à ses nouveaux créanciers compensera à peu près ce que l’Etat percevra des banques. Les 1,4 milliards d’euros gagnés grâce aux prêts faits aux banques sont donc une douce plaisanterie qui indique, quand même, le mépris dans lequel nous tient Nicolas Sarkozy.

Sarkozy encourage les récidivistes

Les banquiers et leur spéculation sans frein ont été un facteur décisif dans le déclenchement de la crise. Ils espéraient obtenir des rendements de l’ordre de 20 ou 25 % du capital investi. Les pénaliser avec des prêts d’un taux de 5 %, c’est les encourager à récidiver.

Pourquoi, en effet, se gêneraient-ils : ils chercheront de nouveau (ils n’ont d’ailleurs pas cessé) à obtenir des rendements de 25 %, sachant que de toute façon, non seulement on ne les laissera pas faire faillite, non seulement l’Etat ne rentrera pas dans leurs Conseils d’Administration, mais qu’il leur en coûtera tout au plus des intérêts de 5 % !

Gagner du temps et diviser

Sarkozy a une tactique : gagner du temps et diviser les organisations syndicales, en proposant des broutilles pour les salaires, les minima sociaux et l’emploi.

Il espère que la crise entraînera le « chacun pour soi » et que la montée du chômage empêchera toute mobilisation.

C’est compter sans la révolte sociale qui monte et que son discours n’aura fait qu’exaspérer. Après les 2,5 millions de manifestants du 29 janvier, c’est la mobilisation des étudiants, des lycéens, des enseignants chercheurs qui prend son essor. Et chacun sait que, dans notre pays, la rencontre entre les salariés et la jeunesse est souvent explosive. Sarkozy aurait tort de faire comme s’il ne le savait pas, lui qui affirmait « Mai 68, plus jamais ça ! »

Jean-Jacques Chavigné, Gérard Filoche,
Membres du Cn du PS
Le 6 février 2009