06 février 2009

Intervention de Nicolas Sarkozy : Un bon job, des copains patrons et un nouvel ennemi

Vous n'avez pas regardé hier soir l'intervention du chef de l'Etat ?

Vous avez eu raison puisque les 90 minutes sont analysées et disséquées par la presse de ses amis qui l'a trouvé rassurant et convaincant. Slovar n'ayant pas vocation à être un porte parole de plus de l'Elysée vous donne brièvement quelques éléments incontournables qui vous permettront d'aller à l'essentiel.

Bon décryptage

Aime t-il son métier et sera t-il candidat en 2012 ?

"Mon métier est très difficile", explique Nicolas Sarkozy, qui dit avoir des "doutes" sur un éventuel second mandat. "Je ne prends aucun engagement dans un sens ou dans l'autre." "Je ne suis même pas à la moitié de mon premier mandat, rappelle-t-il. Je n'ai pas à me projeter, j'ai à faire le boulot." Le Monde

En clair, si ça continue à dégringoler, il se casse !!!

Barack OBAMA vient de décider de plafonner à 500 000 $ annuels le salaire des PDG américains qui ont touché ou toucheront de l'argent public. Que va faire Nicolas ?

Interrogé lors d'une émission radiotélévisée sur la limitation des rémunérations imposée par le nouveau président américain Barack Obama, Nicolas Sarkozy a dit qu'il était "en train d'y réfléchir". "Je ne suis pas trop pour une règle générale", a-t-il néanmoins ajouté. "Faire une règle pour mettre tout le monde sous la toise, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure formule", a-t-il fait valoir. Il s'est dit "plus choqué par le système de rémunération (...) des traders que des présidents de banques". "C'est ça qu'il faut interdire", a-t-il fait valoir. Mais "l'intérêt de la France, c'est d'avoir les meilleurs managers", a-t-il dit, et "s'ils gèrent bien leur entreprise (...) il est normal qu'ils gagnent de l'argent et même beaucoup d'argent" - AP Nouvel Obs

De son côté Laurence Parisot à déclaré "Le salaire des patrons, ce n’est pas les affaires de l’Etat" donc Elysée et MEDEF sont sur une ligne commune. C'est ça le consensus !!!

Grand laudateur du système britannique et de celui son ancien ami G W BUSH, qui leux sont dynamiques et ne donnent quasiment aucun droits sociaux, Nicolas Sarkozy donne sa nouvelle vision de ces pays

"le président français a déclaré qu'il ne répéterait pas les "erreurs" économiques de la Grande-Bretagne, avant d'ajouter que la baisse de la TVA du premier ministre n'avait pas marché du tout." Le Monde et a ajouté : "franchement quand on voit la situation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, on n'a pas envie de leur ressembler".

Et que voulez-vous qu'il advint ?

Le porte-parole du Premier ministre britannique a estimé aujourd'hui que les remarques critiques du président Nicolas Sarkozy sur l'économie britannique relevaient de la politique intérieure, tout en laissant poindre l'irritation de Gordon Brown.

"L'Elysée nous a contactés ce matin pour nous assurer que ces commentaires ne visaient pas à critiquer la politique économique du Royaume-Uni, ce qui est gentil", a déclaré le porte-parole de M. Brown, sur un mode légèrement sarcastique. Le Figaro

On attend, une réaction de Barack OBAMA qui ne saurait tarder s'il accorde le moindre intérêt aux déclarations de son "petit" homologue.

Merci qui ?

Crédit montage
SB Le Sniper

C'est Vendredi et on parle de Slovar

Vendredi l'Hebdo c'est aujourd'hui et l'article de Slovar les Nouvelles "Communication de crise ou crise de communication " est publié dans le numero 15

Extrait de l'article publié sur Slovar les Nouvelles

Il semblerait que le gouvernement continue à s'enfoncer dans ses erreurs et obstinations coutumières. Ainsi le nouveau Ministre du Travail : Brice Hortefeux, dans un style qui n'appartient qu'à lui,"qualifie"les manifestations du 29 janvier

Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI de dimanche : Ni la mobilisation, ni la cote de sympathie des manifestations de jeudi en France ne sont historiques, estime le ministre du Travail, Brice Hortefeux, à la veille d'une réunion des syndicats sur la suite du mouvement. Face au malaise social, il a prôné "l'écoute, le dialogue, la porte ouverte et pas de sujet tabou" mais il a refusé de s'exprimer sur les demandes des syndicats. "La manifestation a été dense mais elle n'est pas historique".../ ... Lire l'intégralité de l'article

Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info


Slovar profite de ce billet pour remercier tous ceux qui ont publié, commenté ou nous ont envoyé des messages de sympathie à la suite de la parution de la "lettre ouverte d'un nouveau demandeur d'emploi au Président des français". Nous espérons que la violence du chômage qui frappe ou va frapper de nombreux français soit la moins dure et la plus courte possible. Nous appelons, comme de nombreux amis, à une réaction unitaire de l'ensemble des partis de gauche, des syndicats et de tous ceux qui considèrent que le prix de la crise économique et financière doit être payée par ceux qui, aujourd'hui encore, nous donnent des leçons de bonne gestion et de maintien.

"Nos vies valent plus que leurs profits" est un beau slogan que tous ceux, humanistes de tous bords, doivent concrétiser pour que toutes générations confondues, nous reprenions en main notre destinée. Chiche ?

Remerciements à
Agoravox
Bellaciao
Actuchômage
Désir d'Avenir
Et tous ceux qui publient le fil d'actualité de Slovar les Nouvelles
Sebmusset
Alluvion
Les Vigilants
Sarkofrance
Detoutetderien
Partageons mon avis
Infocratie
René Blanchemanche
CGT Saint Gobain
Dazibaoueb

Sarkoshow - Lobofakes - Tropic@lboy - Karine - Bigoufakes - SB le Sniper qui m'autorisent amicalement à utiliser leurs montages pour mes articles. Et tant d'autres que j'ai un peu honte d'oublier de citer et qui je l'espère me pardonneront

@mitiés à tous

05 février 2009

Nicolas, Président de la Culture n'a rien à dire aux besogneux incultes

Philippe SEGUIN l'a dit ce matin sur Europe1 : "ça risque de durer plus de 90 minutes"

Une question : Notre Président retrouvera t-il la verve et l'évidente bonne humeur créative du lancement du Conseil de la création artistique ?

Lors du lancement du Conseil de la création artistique, (dont il s'est autoproclamé Président), notre omniprésent a déjà donné des pistes pour la relance de notre pays :

"Je veux que la culture soit la réponse à la crise que nous connaissons."
"On va faire de la culture un élément majeur pour surmonter la crise."
"Notre culture est notre bien le plus précieux. C’est un secteur économique capital."
"L’éducation artistique doit être une priorité."
"Tout est dans mon coeur et dans ma tête"
"Ne pourrait-on pas réfléchir à la mise à disposition pour le jeunes des locaux libres ..."

Certaines mauvaises langues (dont nous sommes - N'est ce pas Autheuil ?) diront que la conversion du fan de Bigard, Clavier ou de Barbelivien à la CULTURE doit certainement beaucoup à la première dame de France. Par contre, l'épouse du Chef de l'Etat semble moins inspirée (et moins déterminante) dans les domaines de l'économie et de l'emploi car selon l'AFP

Nicolas Sarkozy sera "Face à la crise" jeudi soir, en direct à la télévision et à la radio pour tenter de rassurer des Français très inquiets et les convaincre de la justesse de ses mesures pour tenter de limiter la casse économique. Une semaine jour pour jour après la mobilisation nationale réussie des syndicats, avec un million à deux millions et demi de manifestants, le président fera pendant environ une heure et demi sur TF1, France 2, M6 et RTL "de l'explication" et "de la pédagogie", selon son entourage et il ne faut pas a priori attendre de nouvelles annonces spectaculaires.

"Répondre aux inquiétudes, mais pas au prix de l'immobilisme" et sans "changement de cap": Nicolas Sarkozy s'est lui-même fixé la feuille de route, alors qu'il enregistre une forte baisse dans les derniers sondages. Le chef de l'Etat, comme son Premier ministre François Fillon, ont exclu de revenir sur les réformes ou de modifier leur plan de relance.

Alors, besogneux incultes que nous sommes, soyons généreux dans l'effort et offrons leur très rapidement quelques millions de citoyens battant à nouveau le pavé (en cadence) afin de leur expliquer que la surdité sélective n'est pas un argument de gouvernance.

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Kadey/Infomatin
HUB

04 février 2009

Lettre ouverte d'un nouveau demandeur d'emploi au Président des français

Monsieur le Président, vous allez prendre la parole jeudi. Vous allez très certainement axer votre intervention sur la montée du chômage et les "formidables" réformes déjà engagées et celles incontournables dont vous exigez la mise en place.

Justement, parlons en des ces réformes dans le domaine de l'emploi.

- Après avoir remis en cause le code du travail à la demande des organisations d'employeurs qui, une fois de plus vous chantaient la chanson du "Pour embaucher, il faut pouvoir licencier plus facilement".
- Après avoir augmenté la durée de cotisation pour la retraite en sachant que notre pays compte le plus grand nombre de plus 50 ans sans emploi (voir Medef)
- Après avoir visité la France des usines que vous "adorez" et ne plus pouvoir vous y rendre sans un cordon de police permanent,
- Après avoir décidé qu'il était nécessaire de faire travailler les gens le dimanche "puisque c'est le cas des pays étrangers que vous avez visité"
- Après avoir provoqué les salariés par l'humiliant : "Aujourd'hui lorsqu'il y a une grève en France plus personne ne s'en aperçoit"
- Après avoir évoqué puis zappé le scandale des paradis fiscaux
- Après avoir montré votre impuissance ainsi que celle du gouvernement à empêcher les entreprises de partir là où le dumping social et fiscal

Vous allez selon toute logique nous déclarer que tout le gouvernement est mobilisé pour sauvegarder l'emploi. Mais que sait-on au gouvernement du chômage et des chômeurs à part des chiffres tronqués ou améliorés fournis par l'INSEE ?

Nul doute qu'Henri GUAINO a déjà écrit la majeure partie de ce vous déclarerez à tous ceux qui sont sans emploi ou vont le perdre.

Nul doute que vous retrouverez les accents de votre campagne pour fustiger les inconscients qui ont ruiné l'économie (et dont un certain nombre étaient les plus fervents défenseurs de votre candidature)

Par contre, cette fois, il ne se trouvera aucune référence à Edgar Morin, Guy Môquet ou Jean Jaurès qui puisse vous exonérer des choix de socité que vous avez fait pour la France. Invoquer la crise mondiale ne suffira pas. En effet, toujours prisonnier de votre loi TEPA (travailler plus pour gagner plus pour les plus modestes et payer moins pour gagner plus pour les plus aisés) vous avez voulu appliquer au pays une cure de mauvais libéralisme conseillé en cela par les plus extrêmes des économistes, des grands patrons et de leurs cercles ou think tanks.

Savez-vous, vous même ce que ressent le salarié à qui on annonce que dans quelques jours ou heures, il ne viendra plus travailler ? Il est clair que vos nombreux collaborateurs vous font parvenir des notes sur l'Etat des faillites ou dépôts de bilan mais certainement pas sur ce qui attend celui qui pour des raisons de spéculation financière va découvrir votre nouveau pôle emploi.

La première sensation d'incrédulité passée, c'est toujours la peur (et non pas l'angoisse, le nouveau joli "mot" des ministres) qui survient

- Peur de ne rien retrouver pour des raisons d'âge, de compétences, d'origine ou simplement d'emploi localement
- Peur de ne pas pouvoir assumer ses engagements financiers auprès des banques ou organismes de crédit (ils vont bien et vous en remercient)
- Peur de ne pas pouvoir payer son loyer
- Peur de se voir imposer des stages parking et des obligation impasses
- Peur de la désocialisation (voir les autres partir et revenir du travail) est la pire des tortures)
- Peur d'apprendre que la durée et les conditions d'indemnisations soient revues à la baisse
- Peur de la durée de cette absence du monde du travail
Et enfin : peur de la dégringolade sociale qui peut aujourd'hui mener au RSA puis à la rue.

Ensuite, il y a la honte

- Lorsqu'on se retrouve entre amis ou en famille d'être le seul sans emploi et ne rien avoir à raconter
- Du regard compatissant ou sévère de ceux qui connaissent votre situation
- De devoir encore diminuer ses achats (si c'est encore possible) les plus essentiels
- Provoquée par les remarques ou déclarations d'élus ou de ministres qui expliquent que de l'emploi il y en a partout alors que personne ne répond à vos courriers
- De faire état de son échec devant les conseillers de l'ANPE
- D'aller quémander de l'aide auprès des services sociaux ou des associations
- Que provoque le refus gêné des gens que vous connaissez et qui brutalement ne vous prennent plus au téléphone ou ne vous reçoivent plus

Puis la colère

- Parce qu'on ne peut parler à personne de son problème (tellement de gens ont le même)
- Parce qu'on vous explique que : La mondialisation, la concurrence et ... la crise
- De savoir que vous n'êtes pour rien dans la perte de milliards de milliards
- D'apprendre que les budgets de fonctionnement de l'Elysée et des assemblées continuent à augmenter
- D'entendre que les seuls gisements d'emploi actuels sont des postes à quart temps source d'un nouveau prolétariat
- De comprendre que :" c'est dommage mais qu'on fait pas d'omelette sans casser d'oeufs" et que les oeufs ... c'est vous

Saviez-vous tout cela ?

C'est possible, comme le prétendait une partie de votre slogan de campagne. Il n'en reste pas moins que la seule justification d'un état et de ceux qui le dirigent est de pourvoir à l'avenir de ses citoyens. Et ça, nous n'avons pas l'impression que ce soit inclut dans votre mode de fonctionnement. Les syndicats que vous espériez mettre au pas, voir laminer, semblent cette fois-ci comprendre que la pression populaire pourrait les ignorer et mettre à jour frustrations et colère en direct.

Vous avez déclaré : "J'aurai l'occasion d'y répondre (aux inquiétudes se manifestant dans le pays), mais pas au prix de l'immobilisme, pas au prix du conservatisme, pas au prix du refus d'une évolution qui condamnerait le pays à ne pas créer les emplois dont nous avons besoin"

Très honnêtement, après avoir pris connaissance des 1000 projets lancés par votre Premier Ministre (et qui sont les cartouches qui étaient prévues pour 2010-2011) on se dit que le conservatisme et l'immobilisme sont deux qualités que vous continuez à cultiver.

Au lieu de croire que vous pouvez réformer le capitalisme et "adapter" les populations à des sous emplois, sous payés, vous devriez, justement faire preuve de modernité en décidant de basculer dans une nouvelle ère où l'Etat, faisant fi de la seule théorie des pouvoirs régaliens reprendrait ses droits pour donner la priorité aux hommes au détriment des projets individuels sans autre avenir que celui de l'enrichissement et la spoliation.

En êtes-vous capable ? Sincèrement je n'y crois pas une seconde.

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HUB


03 février 2009

Intervention de Nicolas Sarkozy : Communication de crise ou crise de communication ?

Ainsi, IL va PARLER jeudi sur TF1.

Va t-IL enfin cesser ses fanfaronnades et ses phrases mi assassines mi cyniques ?

A notre avis, il serait temps, car la colère qui monte n'est plus arrêtable avec des arguments tout droit sortis de "l'agence de com SIG" dirigée par Monsieur Saussez.

Sur de lui et de son talent, ce "grand" publicitaire est censé nous expliquer comment faire comprendre aux français l'action du gouvernement. Justement, il s'est exprimé sur le sujet le 15 janvier dernier devant le Press Club de France

En résumé (très bref) : Ses mots d'ordre sont sobriété, efficacité.

Quelques phrases extraites de la vidéo ci-dessous

En 2009, on s'oriente vers une communication de crise sobre et pédagogique.
On doit mieux vendre le plan de relance, bien qu'il semble, (selon M. Saussez), que les français l'aient majoritairement compris. (Ce que nous confirmons par les résultats de la mobilisation du 29 janvier)




Mais avec quel argent peut-on justement "vendre" les textes et actions du gouvernement. C'est Challenge qui nous le révèle : ... / ... Ainsi, les crédits de Matignon sont passés de 51 à 73 millions en raison, officiellement, du quadruplement du budget du Service d'information du gouvernement qui centralise la communication des ministères ... / ...

Que d'argent jeté directement par les fenêtres direz-vous ! Et vous aurez raison. Car le travail du SIG est avant tout de trouver les mots pour faire passer toutes sortes de pilules et potions amères.

Ainsi, qui se souvient que la communication sur le RSA a coûté 3 millions d'€ et que «Pouvoir d'achat. Vous êtes impatients ? Nous aussi» de Young et Rubicam. Cinq spots télévisés et des publicités dans la presse et sur les sites web, destinés à «répondre à l'impatience des Français» en matière de coût de la vie a coûté de son côté 4 millions d'€

Alors, combien vont coûter les ruineuses campagnes de 2009 ?

Si Thierry Saussez brille par sa capacité à convaincre l'Elysée et Matignon de lui confier des sommes que nous qualifieront d'ahurissantes compte tenu du contexte économique et social, il ne semble par avoir de prise sur l'opinion. En effet, selon un sondage CSA pour l'Humanité paru mardi 3 février

Près de deux Français sur trois (62%) pensent que la politique du gouvernement ne permet pas de lutter efficacement contre les effets de la crise.

Par ailleurs, 61% souhaitent que les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation. 59% des personnes interrogées ne sont pas satisfaites des réactions du président de la République Nicolas Sarkozy et du gouvernement après la journée de mobilisation du 29 janvier.

Le chiffre monte à 83% chez les sympathisants de gauche et à 71% chez ceux du MoDem.

65% des sympathisants de droite sont au contraire satisfaits de l'attitude du chef de l'Etat face aux manifestations et grèves.

Les sympathisants du MoDem approuvent la mobilisation 73% des Français se réclamant de droite trouvent la politique du gouvernement efficace face à la crise.

A gauche, 84% la trouvent inefficace. Quant à une poursuite de la mobilisation des syndicats, 84% des sympathisants de gauche et 57% des sympathisants du MoDem l'approuvent, contre 77% des sympathisants de droite qui y sont opposés.

Mais Monsieur Saussez nous expliquera certainement que la pédagogie est ... répétitive. Notre Président lui, devra en faire beaucoup plus pour convaincre des français qui n'ont plus aucune confiance dans un pouvoir politique qui après avoir servit les moins nécessiteux s'apprête à leur demander encore plus d'efforts.

Il pourra toujours essayer de nous parler de la loi TEPA que Christine Lagarde nous "vendait" de la façon suivante

Élément phare du programme confiance, croissance, emploi, la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, loi TEPA, vise à redonner toute sa place au travail comme valeur et outil d’amélioration du pouvoir d’achat par :
– l’exonération d’impôts et de charges sociales pour les heures supplémentaires ou les heures complémentaires ;

– L'exonération d’impôts sur les rémunérations versées aux jeunes au titre d’activités exercées pendant les années d’études ;

– un crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunts pour l’achat ou la construction de l’habitation principale ;

– l’allègement des droits de succession et de donations ;

– le renforcement du bouclier fiscal afin de maintenir ou faire revenir en France les personnes pouvant investir ;

– la réduction de l’impôt sur la fortune en cas d’investissement dans les
PME ou pour des dons à des organismes d’intérêt général ;
– la liaison des indemnités de départ des dirigeants, parachutes dorés, à leurs performances ;

– l’expérimentation du revenu de solidarité active.


Ou du conseil de la création artistique (dont il s'est nommé président) et qui a pour ambition : de faire de la culture "la réponse de la France à la crise économique"

Les sujets ne manquent pas. Ce sont surtout les réponses que nous pressentons difficiles !!!

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Cannella

02 février 2009

Jean-Michel Baylet (PRG) : Radicalement ... malhonnête ?

Martine Aubry a annoncé hier aux responsables fédéraux réunis rue de Solferino que le PS allait organiser une série de conventions nationales afin de mettre au clair les socialistes sur les grandes questions. La première sera consacrée au projet économique et social ... / ... Elle devrait recevoir Jean-Michel Baylet pour discuter des Européennes. Source Le Parisien

Jusque là, on pourrait dire, qu'après le soutien affiché au Président de la République lors du vote sur la réforme de la constitution, Monsieur Baylet et les membres de son parti s'en sortent bien. Or se clamant à chaque fois qu'on lui tend un micro, "homme de gauche", on apprend dans le Figaro que : "Jean-Michel Baylet, se dit «choqué» par le refus du MoDem de faire des listes communes avec lui. «Bayrou a fermé la porte de manière violente avant même que nous ayons pu en parler. Je le regrette"

Des listes communes avec le MODEM ?

Et oui mes bons seigneurs. Car outre courtiser le MODEM, Monsieur Baylet continue de discuter avec les "radicaux valoisiens" de Jean-Louis Borloo (En gardant toujours un oeil lans la direction du Parti Socialiste)

Ainsi, en 2007, le PRG cherchait déjà une issue pour les listes européennes : La rencontre a eu lieu au Cercle républicain pour un déjeuner au sommet. Elle visait à installer "trois groupes de travail" sur l'Europe, le développement durable et la laïcité. Elle est consécutive à une initiative prise par Jean-Michel Baylet après la défaite de la gauche à l’élection présidentielle, à laquelle les valoisiens ont répondu.

"Ni les radicaux valoisiens, ni les radicaux de gauche ne remettent en cause leurs alliances traditionnelles" en vue des municipales de mars 2008 a cependant prévenu Jean-Michel Baylet, qui avait rencontré la veille les dirigeants de la gauche dont le premier secrétaire du PS François Hollande. Pour Monsieur Baylet, les premiers secrétaires changent mais les contorsions restent les mêmes.

Pour en revenir à l'alliance avec le MODEM, il déclare : "Pourtant, il ne s'agissait en aucun cas de fusionner nos deux formations, très différentes et même souvent opposées de par l'histoire, le courant chrétien-démocrate de l'UDF et le courant républicain laïque du PRG. Mais de voir si, à l'occasion des Européennes, nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble"

Nul ne s'étonnera que François Bayrou n'ait pas donné suite à un projet consistant à offrir des (bonnes) places sur ses listes. Car lorsque le "sans complexe" Monsieur Baylet parle d'un bout de chemin ensemble, il est établit que la longueur du chemin avec le PRG est toujours très aléatoire.

Econduit en bonne et due forme que pensez vous que fit Monsieur Baylet ?

Jean-Michel Baylet compte se tourner finalement vers le parti de Martine Aubry. "Nous n'avons pas encore discuté avec Martine Aubry, mais une rencontre est prévue. La logique serait, dans cette élection difficile parce que régionalisée, que nous fassions listes communes"

Gonflé pensez-vous ?

Pas autant que ce qu'on peut lire sur le site PRG Communication : Martine Aubry devrait recevoir Jean-Michel Baylet pour discuter des Européennes. Le patron des Radicaux de gauche vient aussi d'avoir une proposition similaire de François Bayrou. D'abord peu enclin à la discussion, le chef de file du MoDem fait volte face. Bayrou suit avec intérêt les efforts de Baylet pour constituer au Sénat une « troisième force » regroupant tous les centristes, de gauche et de droite.

Malhonnête ? Non radical !!!

Alors à gauche, au centre où nulle part ?

Le site des députés PRG produit le texte suivant pour expliquer son positionnement :

Nous sommes onze députés élus ou réélus en juin 2007. Huit d’entre-nous sont membres du Parti Radical de Gauche (PRG) et trois divers gauche. Nous appartenons à l’opposition parlementaire et sommes « apparentés » au groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers gauche (SRC) de l’Assemblée nationale. Au lendemain des élections législatives de juin 2007, nous avons fait le choix de nous associer à nos collègues députés socialistes pour donner naissance, avec eux, au groupe SRC sur la base d’un accord qui nous garantit une réelle autonomie au sein de ce groupe.

C’est ainsi que notre entité des Députés Radicaux de gauche et divers gauche dispose de moyens pour exprimer et défendre nos valeurs et nos convictions propres : celles du radicalisme, de la gauche et de la République. Notre voix à la tribune et sur les bancs de l’Assemblée nationale est celle d’une opposition libre, responsable et exigeante à l’égard du gouvernement et de la politique du président de la République. Mais elle ne sera jamais une opposition a priori et systématique. Pour nous, le débat prime toujours sur le combat, conformément du reste à l’essence même du Parlement. Notre opposition se veut constructive et d’abord au service de l’intérêt général.

Sur le même site en sélectionnant la rubrique Radicalisme, on peut voir ceci

Si même les députés PRG ne trouvent plus de mots pour expliquer le radicalisme ...

"Dites Martine", vous n'allez quand même pas vous faire avoir ou nous avoir en essayant de nous faire croire que des alliés de de calibre sont indispensables au Parti Socialiste pour les élections européennes ?

Vous n'allez pas, alors qu'un sondage Ifop place d'éventuelles listes "Parti de gauche, PCF et NPA" en troisième position aux européennes, avec 14,5% des voix, derrière le PS (22,5%) et l'UMP (25,5%) perdre du temps avec un parti qui est capable d'écrire : "Le radicalisme est le plus vieux courant politique du pays : près de 200 ans. S'il a pu accéder à une telle longévité, c'est sans doute parce qu'il porte en lui une jeunesse sans cesse renouvelée. Ce n'est pas le moindre des paradoxes du radicalisme que de démontrer sa vigueur par le fait même de son grand âge" ... et tel le coucou passer sa vie à squatter le nid des autres ?

Car n'oublions pas que l'une des références du radicalisme fur Edgar Faure dont le portrait nous est livré par Fluctuat

Il a toujours voulu se faire le détenteur de la vérité en politique. Eternel girouette entre la droite et la gauche, il devient le chantre du centre et rêve, contre Chirac, d’unir le gaullisme et le parti radical de droite. Son rival l’emporte. Le plus jeune avocat de France débute à la cour en à 21 ans, en 1929. Il rejoint d’abord le parti radical socialiste puis le parti républicain socialiste. Edgar Faure se situe donc au centre gauche avant la seconde guerre mondiale. Mais la rencontre avec De Gaulle change la donne. Il rejoint la résistance à Alger et gère le gouvernement provisoire sur place. Au cours de la IVe République, ses multiples mandats de ministre le font passer définitivement du centre gauche au centre droit. Pourtant, il vote contre le référendum constitutionnel de 1962, qui permet au Président d’être élu par le peuple. Après les évènements de mai 68, Edgar Faure est le ministre de l’éducation qui intègre les revendications des étudiants à l’école. Tenté, en 1974, de se présenter à l’élection présidentielle, il doit affronter la concurrence de Jacques Chaban-Delmas et Valéry Giscard d’Estaing. Il se retire donc et sa candidature avorte. Celui qui veut être le Chirac du centre ne supporte pas les rivaux. Lorsqu’il se présente à la présidence du parti radical en 1977, il est battu par Jean-Jacques Servan-Schreiber. Il adhère alors au RPR mais n’y reste que quelques années. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1988. Parce que finalement, entre centre gauche et centre droit, Edgar Faure a profité des deux camps.

Et c'est aussi l'inventeur des formules suivantes :

- Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent
- Si vous n'avez pas d'opinions politiques, prenez donc les miennes

Des aphorismes que Monsieur Baylet a certainement fait graver sur la porte de son bureau ...



Crise économique et sociale : Le gouvernement autiste prend le train de la récession

Il semblerait que le gouvernement continue à s'enfoncer dans ses erreurs et obstinations coutumières. Ainsi le nouveau Ministre du Travail : Brice Hortefeux, dans un style qui n'appartient qu'à lui,"qualifie"les manifestations du 29 janvier

Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI de dimanche : Ni la mobilisation, ni la cote de sympathie des manifestations de jeudi en France ne sont historiques, estime le ministre du Travail, Brice Hortefeux, à la veille d'une réunion des syndicats sur la suite du mouvement. Face au malaise social, il a prôné "l'écoute, le dialogue, la porte ouverte et pas de sujet tabou" mais il a refusé de s'exprimer sur les demandes des syndicats. "La manifestation a été dense mais elle n'est pas historique", a dit Brice Hortefeux. Quant à la cote de sympathie de la journée d'action, entre 65% et 69%, "cela s'inscrit à chaque fois dans cette même proportion" ... Interrogé sur un éventuel nouveau plan de relance passant par la consommation, il a répondu : "Il y a un vrai désaccord avec le Parti socialiste sur ce sujet."

En gros, le Ministre donne lecture du décès officiel du pouvoir d'achat en France. Nous connaissions déjà cet argument qui est devenu un leitmotiv pour le gouvernement et une grande partie de sa majorité.

Que signifie t-il ?

Tout simplement que donner un peu de pouvoir d'achat aux français consisterait à augmenter les importations. Et là, les français ont envie de hurler à l'imposture. Ce gouvernement et cette majorité ont été les principaux supports du démantellement de l'industrie française.

Souvenez-vous des exhortations à ne plus rien produire en France (trop cher) pour se consacrer aux services.
Souvenez-vous des 500 000 emplois borloo à la personne qui par extension allaient même atteindre 2 millions.

Pour ceux qui l'ignoreraient, nous avons une secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur. Mais si !!! C'est ce ministère qui doit dynamiser nos exportations. Seulement pour exporter, il faut produire. Et là, à part l'agro alimentaire et l'aéronautique, on se demande bien de quoi Anne-Marie IDRAC, la titulaire du portefeuille de secrétaire d'Etat peut parler.

Et bien, nous avons trouvé une réponse sur le site du sécrétariat d'Etat.

Anne-Marie IDRAC, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, présentera vendredi 6 février les chiffres du commerce extérieur français pour l’année 2008.

Cette annonce sera suivie d’un débat sur le thème : « Le commerce extérieur : relais de croissance » Cette conférence se tiendra :

Vendredi 6 février 2009 de 08h30 à 11h30
Centre de conférence de l’OCDE
2 rue André Pascal - 75016 Paris

Le programme détaillé sera prochainement mis en ligne - Source exporter.gouv.fr

Résultat des opérations ?

Christine Lagarde (dont madame IDRAC dépend) nous le donne : Précisant que le chiffre exact, "à l'unité près", du chômage serait annoncé "en fin de journée", elle a indiqué que c'était "autour de 45.000". Cela porterait la hausse du nombre d'inscrits à l'ANPE à plus de 200.000 sur l'ensemble de l'année 2008. Le chiffre avait filtré dimanche soir sur la chaîne d'information LCI et vendredi, Mme Lagarde avait prévenu que "le chiffre du chômage en France serait, comme dans les autres pays, mauvais". En novembre, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE en catégorie 1 qui sert de baromètre officiel depuis 1995, avait bondi de 64.000 à 2.068.500, augmentant de 3,2% par rapport à octobre et de 8,5% sur un an. Le nombre de chômeurs en catégorie 1 est repassé en octobre au-dessus de la barre symbolique des deux millions, pour la première fois depuis avril 2007. La catégorie 1 ne retient que les personnes à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée. - Source AFP/YAHOO

Les français réfutent des propos pouvant les co responsabiliser dans les délocalisations, ventes à des investisseurs étrangers et l'abandon idéologique de l'industrie française. La crise est mondiale, certes, mais gouverner, c'est prévoir. Et en termes de prévisions, nous n'avons eu le droit, que ce soit en Europe ou en France qu'à un seul refrain : Concurrence et libre circulation des capitaux et marchandises.

Or comment avoir l'audace d'expliquer comme il y a peu que : Les prix doivent continuer à baisser pour donner du pouvoir d'achat. En fait plus les prx baissent, plus les salaires baissent. L'étape suivante nous la connaissons : Produire moins cher. Du Magrebh (aujourd'hui en crise) en passant par les pays de l'océan indien pour arriver en Chine, les usines se déplacent au gré de la misère pour toujours trouver un peu moins cher.

Seulement, là où ça coince, c'est que la fameuse société des services soit ne tient pas la route, soit explose comme La Grande Bretagne ou l'Islande. Alors, à quoi bon continuer à chercher de nouveaux eldorados du dumping social puisqu'il aura de toute façon de moins en moins de clients ? Et pour ce problème, les économistes libéraux n'ont aucune solution, à part le retour (provisoire) de l'état pour injecter des masses de liquidités pour "faire tenir" encore un peu un système qui est passé de l'état de moribond à celui des derniers sacrements.

Elèves prestigieux de l'académie du Docteur COUE, le gouvernement, François Fillon en tête, se déplace en direction de Lyon pour nous conter de belles histoires (et peut être aussi parce que les français sont excédés)

"Nous sommes dans le train de la relance. C'est un train rapide avec effets immédiats", a déclaré à la presse le ministre chargé du plan de relance, Patrick Devedjian. Pour Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, "ce train incarne la mobilisation générale du gouvernement et la déclinaison des 1.000 projets sur le territoire". Au même moment, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé qu'elle "serait très étonnée" que la croissance soit "positive" en 2009. Les prévisions du gouvernement sont à l'heure actuelle de 0,2 à 0,5% de croissance.

Xavier Darcos (Education), Jean-Louis Borloo (Ecologie), Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Christine Lagarde (Economie), Michel Barnier (Agriculture), ont aussi pris place aux côtés du chef du gouvernement pour assister à un comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT) délocalisé, a indiqué Matignon. Eric Woerth (Budget), Valérie Pécresse (Enseignement supérieur), Rachida Dati (Justice), Christine Boutin (Logement) et Hervé Morin (Défense) Bruno Le Maire (Affaires européennes) étaient également présents dans le même wagon. Plusieurs secrétaires d'Etat étaient aussi du voyage, notamment Hubert Falco (Aménagement du territoire), Fadela Amara (Politique de la ville), Alain Marleix (Collectivités territoriales), Dominique Bussereau (Transports), Hervé Novelli (PME, artisanat). Eric Besson (ministre de l'Immigration) et Laurent Wauquiez (secrétaire d'Etat à l'Emploi) étaient déjà sur place, selon cette même source.

75% des 26 milliards du plan de relance tout juste voté par le Parlement doivent être investis dès cette année, a promis le gouvernement, et notamment dans les transports et le logement.

Emplâtre que tout celà !!!

Décidemment, les français n'étaient pas assez nombreux dans les rues le 29 janvier. Il va vite falloir relancer les "UMPthon", "Sarkothon" et "Fillionthon" et prouver que des millions de français demandent la fin des réformes destructrices et la mise en place d'une nouvelle économie dirigée et contrôlée par l'Etat et ses représentants et une plus juste répartitions des richesses

Le message sera simple : "Nous ne payerons pas pour une crise dont les responsables continuent à s'afficher en toute impunité" Vous avez voulu le pouvoir, alors : Démerdez-vous !!!

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