23 juillet 2010

Chômage : Wauquiez réagit et lance ... une "grande consultation des usagers" !

A défaut de faire baisser le chômage par des mesures économiques efficaces, le gouvernement n'a rien trouvé d'autre à proposer aux chômeurs qu'une ... "grande consultation par Internet". Le tout, annoncé, dans la plus grande discrétion ...

Probablement plus gêné par les révélations sur sa "pêche aux financements" pour son nouveau parti politique que, par l'augmentation du nombre de chômeurs, depuis sa prise de fonctions, au Secrétariat d'état chargé de l'emploi, Laurent Wauquiez, essaye ces derniers jours, de nous jouer le coup de l'humilité.

En effet, celui qui déclarait en 2009 : " Les hommes politiques doivent être dans l'exemple et l'exemplarité même si c'est symbolique et anecdotique ... / ... " et qui a choisit l'agence EuroRSG pour sa communication, s'est distingué en annulant ce qui devait être : " une visite médiatisée dans une agence Pôle emploi de Lyon Vaise" pour la remplacer par : " une apparition « interne et sans publicité » dans une agence de Lille"

Il faut dire qu'on est loin des discours flamboyants de la campagne de 2007 où, pour ceux qui l'auraient oublié, la création d'un " grand " service de l'emploi unifié, calqué sur les "jobs centers" britanniques, ainsi que l'éradication du chômage, faisaient partie des mesures emblématiques de Nicolas Sarkozy

" ... /... Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. Je veux d’abord vous convaincre que partager le travail n’a jamais été une solution contre le chômage. Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois? Nullement. ... / ... notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer. L’ANPE, l’Unedic, les Maisons de l’emploi seront réunies en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui ... / ... Notre seul objectif est de le ramener sous la barre des 5%, vers le plein emploi. C'est possible si l'on rompt avec la politique de partage du travail. Au lieu de payer les Français à moins travailler (préretraites, dispense de recherche d'emploi, 35 heures), il faut les inciter à travailler plus. L'activité des uns crée le travail des autres ... / ... " Source - Mon Projet

Alors, pourquoi cette soudaine simplicité ?

Le gouvernement marche sur des oeufs quand il s'agit de Pôle emploi. "C'est que le nouvel organisme a subi le double choc de la fusion ANPE-Assedic, aux cultures très différentes, et de la crise économique, qui a provoqué un afflux de chômeurs dans les agences.

Résultat : des tâches fortement bousculées, du stress aux guichets, l'obligation de faire appel à des renforts, annoncés comme temporaires. Et l'impossibilité de tenir l'objectif de réduire à 60 le nombre de chômeurs suivis par un même conseiller. On est à 95 en moyenne, parfois au-delà ... / ... " Nous dit Ouest France

Dans ce contexte, le gouvernement a un peu de mal à se souvenir de : " l'offre raisonnable d'emploi" qui devait être selon les termes de Laurent Wauquiez : " une offre qui se situe dans un périmètre de 30 km autour du domicile du demandeur d'emploi, et qui correspond globalement à ses qualifications" et pour laquelle : "... / ... le refus de deux offres raisonnables d'emploi entraîne une radiation de deux mois, prononcée par le nouvel organisme issu de la fusion ANPE- Assédic ... / ... " - Source Portail du Gouvernement

Il est vrai qu'il faudrait pour l'appliquer avoir la capacité et la volonté de relancer l'économie, de mettre fin à à certaines formules de licenciements (rupture conventionnelle ), CDD à rallonge, utilisation d'auto entrepreneurs en lieu et place de salariés et supprimer les heures supplémentaires défiscalisées !

Au lieu de celà : " Un an et demi après la création de Pôle emploi, le gouvernement a lancé hier une grande consultation de ses usagers. L'envoi par internet de 500.000 questionnaires à des chômeurs est prévu. Objectif: «collecter leurs attentes et améliorer la relation avec les usagers», selon Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi. ... / ... " - Source Le Télégramme

Si le ministre affirme ne pas vouloir "faire de la com" sur cette consultation, celle-ci est semble t-il, sa dernière cartouche, puisque comme l'écrit l'AFP : " M. Wauquiez a d'autres motifs de préoccupation, notamment les tensions entourant son budget 2011 et celui de Pôle emploi qui n'échappera pas à la rigueur et devra se passer des renforts alloués pour la crise. Avec la montée du chômage de longue durée, c'est là que les difficultés vont commencer", dit Pôle emploi. Il ne s'agit plus seulement d'inscrire et d'indemniser, mais d'aider à retrouver un emploi, tâche par nature plus difficile, compliquée de surcroît par la faiblesse des créations d'emplois ... / ..." - Source AFP/Google

Ah ! , il est bien loin, le bon vieux temps du : " Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois ? Nullement " Car aujourd'hui, force est de constater que le : " travailler plus pour gagner plus " ... Non plus !

Crédit photo
FlickR CC - MEDEF




22 juillet 2010

Nicolas Sarkozy en 1993 et 2010 : Même combat et mêmes échecs !

Les déboires du Président et de son gouvernement ne seraient dus qu'à la crise économique mondiale.

Pour y faire face, le Président, a décidé de prendre des mesures d'austérité, quasi identiques à celles qu'il décrivait en ... 1993, alors qu'il était ministre du budget d'Edouard Balladur. Idéologie quand tu nous tiens !

"L'histoire ne repasse jamais les plats" dit-on. Nicolas Sarkozy, fait pourtant mentir cet adage puisque, il est confronté à 17 ans d'écart, à deux profondes crises économiques. Fort de sa première expérience, il utilise néanmoins les mêmes mots et recettes avec ... le même insuccès. Sauf que cette fois-ci, c'est lui qui dirige ...

En 1993, La droite gagnait les législatives. Le Ministre du budget et porte parole d'un gouvernement qui venait de décider de mesures d'austérité, Nicolas Sarkozy, déclarait : " ... / ... non, c'est une question de confiance... / ... nous sommes ici pour faire notre devoir, il y a le déficit, mais il faut sauver les acquis sociaux"

En 2010 : Englué dans des affaires politico judiciaires, une réforme des retraites déjà actée et particulièrement injuste, un chômage endémique et une impopularité qui ne se dément pas, on peut simplement constater que l'un des domaines sur lesquels il avait basé sa réussite en 2007 : L'économie, est un échec patent.

Par contre, comme en 1993, un nouveau plan de rigueur qui met fin ... aux derniers acquis sociaux !

En fait, l'homme qui nous explique constamment qu'il a changé, tient le même discours au mot près depuis de longues années. Nous avons retrouvé sur le site de l'INA, une vidéo de l'une de ses interventions de 1993, alors qu'il était ministre du budget.

Cette vidéo montre bien à quel point , les mots et les idées restent les mêmes, au point qu'on se croirait en ... 2010. Cette vidéo est aussi l'occasion de revoir : Ernest Antoine Sellieres du CNPF, Louis Viannet de la CGT, Marc Blondel pour FO et Nicole Notat de la CFDT

Journal Antenne2 20H - 10/05/1993 - 19min38s - Plateau invité Nicolas SARKOZY ministre du budget, venu commenter les mesures prises par le gouvernement BALLADUR.

Extraits :

- peut-on parler d'un parler d'un plan d'austérité ?
-
non, c'est une question de confiance, chaque jour l'état français perd un milliard, pour la sécurité sociale, c'est un mois de prestations
- nous sommes ici pour faire notre devoir, il y a le déficit, mais il faut sauver les acquis sociaux,


retrouver ce média sur www.ina.fr

- la CSG est la forme d'impôt la moins pénalisante pour la croissance,
- jusqu'à quand on paye ?
- dès que l'état des finances le permettra, nous arrêtons
- vous n'êtiez pas contre la CSG ?
- non, nous n'avons jamais été contre le principe
- les mesures sur l'emploi ?
- nous allons demander des contreparties aux entreprises, il ne s'agit pas de faire des cadeaux aux entreprises, ...
" - Vidéo disponible sur le site de l'INA

Ecoutez ! : A part le bouclier fiscal et le déficit abyssal, tout y était ... déjà !




21 juillet 2010

En pleine rigueur budgétaire : Le conseil constitutionnel va t-il retoquer l'ISF ?

Le Conseil Constitutionnel va t-il déclarer certaines dispositions de l'ISF contraires à la constitution, au moment où le gouvernement va tailler dans tous les budgets et va avoir besoin de trouver des ressources ?

L'enjeu est de taille puisque : "L'impôt de solidarité sur la fortune a rapporté 3,266 milliards d'euros en 2009 ... / ... " - Source L'Expansion

On a déjà entendu, récemment, des parlementaires de la majorité présidentielle avancer à pas feutrés mais déterminés sur une possible disparition de l'ISF, notamment le président de la commission des Finances du Sénat Jean Arthuis et le rapporteur général du Budget au Sénat Philippe Marini qui ont proposé une "remise à plat du système fiscal via la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal et la création d'une tranche supplémentaire de l'impôt sur le revenu"

Or, au moment où les élus UMP n'ont que la "gestion rigoureuse" à la bouche, comme l'écrit le Figaro : " si cette réforme a l'aval des fiscalistes, elle pourrait cependant s'avérer symboliquement très embarrassante pour les parlementaires et le gouvernement. Difficile d'expliquer, alors que l'heure est aux contractions budgétaires, que l'on supprime ou modifie un impôt qui taxe les riches"

Mauvais exemple et surtout mauvais effet !

Il semble bien que Nicolas Sarkozy ait retenu l'échec aux élections présidentielles de Jacques Chirac qui, en 1986, avait supprimé l'IGF pour mieux ... le rétablir en 1989 sous de nom d'ISF - Source Slovar. Puisqu'il a déclaré le 12 juillet 2010 : "J'ai refusé de supprimer l'impôt sur la fortune - une en France parce que je considère qu'il est normal de payer des impôts lorsque l'on a de l'argent. Et je ne le supprimerai pas"

Oui mais, c'était sans compter sur la nouvelle : Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui permet depuis le 1er mars à une personne engagée dans un procès de saisir le Conseil constitutionnel pour lui demander de censurer un loi qu'elle juge porter atteinte aux droits garantis.

C'est dans cette nouvelle procédure que, l'Association Contribuables Associés vient de s'engouffrer afin de prouver l'anticonstitutionnalité de l'ISF !

L'enjeu est de taille puisque : " si le Conseil constitutionnel devait déclarer certaines dispositions de l'ISF contraires à la Constitution, c'en serait fini de l'impôt sur la fortune tel que nous le connaissons. Les parlementaires auraient alors l'obligation d'en modifier substantiellement la teneur, dans un délai imparti. «Le législateur n'aurait d'autre choix que de modifier profondément les règles de calcul de l'ISF, ou de le supprimer dans le cadre d'une refonte générale de l'impôt sur le patrimoine», estime Me Subra, chargé avec Me Cuber, du cabinet Delsol, de porter les intérêts de l'association ... / ... " - Source Le Figaro et L'Expansion : "Pourquoi les riches pourraient payer moins d'ISF"

Au fait qui sont ces "Contribuables associés" ? Selon leur site

" 146 000 membres ralliés à notre cause,
3,5 millions de messages de sensibilisation et mobilisation envoyés chaque année,
10 millions de pétitions signées en 16 ans,

577 députés côtés à l’Argus : "Tout au long de l’année parlementaire, il est proposé régulièrement à l’ensemble des députés, sans aucun a priori ou parti pris politique, de soutenir, concrètement, en signant, une proposition de loi ou un amendement qui pourrait améliorer les conditions des contribuables en France"

Exemple : Ne plus verser d'argent au familles modestes pour la rentrée scolaire, mais leur donner des tickets de paiement. Puisqu'il est bien connu que, ceux ci utilisent l'argent, pour s'acheter le dernier cri en électro ménager de loisir ou même ... le consommer en boissons alcoolisées !

"Proposition de loi de M. Edouard COURTIAL, député de l'Oise, visant à verser l'allocation de rentrée scolaire sous forme d'un titre spécial de paiement, n° 2190, déposée le 21 décembre 2009. Voir la liste des 117 députés qui s'engagent

Mais, ce n'est pas tout puisque ces "Contribuables associés" ont une forte proximité avec les députés : " ... / ... Contribuables Associés organise régulièrement des réunions de travail à l’Assemblée nationale, regroupant députés, professionnels et experts, autour des problèmes de fond liés à la fiscalité et à la dépense publique. Ces rendez-vous permettent à l’association de représenter et de défendre les droits des contribuables en réalisant des amendements et propositions de lois soutenus par les députés ... / ... " - Source Contribuables associés

Quant aux principaux dirigeants de l'association, on pourra noter que le Président : Alain Mathieu, est l'auteur d'un ouvrage "Le modèle anti-social français" dans lequel il dénonce : " ceux qui payent et ceux qui touchent" et fustige les dépenses sociales. Il propose entre autre : de privatiser les hôpitaux publiques (Voir Vidéo de présentation du livre) et sait se "lâcher" franchement lorsqu'il intervient au Cercle Frédéric Bastiat sur : la liberté de licencier, la productivité des fonctionnaires, les fraudeurs aux allocations familiales, chômages, handicap ... et surtout Les FONCTIONNAIRES et les politiciens voyous"


Alain Mathieu : le modèle anti-social français
envoyé par CercleBastiat. - L'info internationale vidéo.

Et Benoîte Taffin, la porte parole, dont la très controversée Radio Courtoisie sur laquelle est officie, fait le portrait :

" ... / .. Benoîte Taffin commence sa carrière politique à l'occasion des élections municipales de 1983 où elle est élue conseillère municipale sur la liste UDF d'Alain Dumait dans le 2e arrondissement de Paris. Elle devient adjointe au maire ... / ... En 1989 ... / ... elle devient la première femme Maire d'un arrondissement de Paris. En 1995 ... / ... Benoîte Taffin présente alors une liste divers droite dissidente qui emporte l'élection très largement (plus de 58%). En 2001, Benoîte Taffin présente à nouveau sa liste divers droite... / ... Mais la vague socialiste qui traverse la capitale permet à la liste du candidat de la gauche unie de l'emporter avec 51,82% contre la maire sortante, qui semblait favorite des sondages ... / ... Elle a également été présidente de 1998 à 2001 de l’association Femmes libertés à Paris, une association de femmes soutenant les idées de droite libérale dans les élections parisiennes ... / ... " - Source Radio Courtoisie

Les deux, étant des "bons clients" pour les media qui les considèrent comme les "représentants des contribuables". Ainsi on a pu voir Alain Mathieu à "C dans l'Air" ou à Canal+ dans l'émission de Bruce Toussaint. Voir la page "CA dans les media"

Ce lobbying et la "Question prioritaire de constitutionnalité" pourraient bien avoir gain de cause et modifier profondément l'ISF. Ce qui reviendrait : " à baisser le montant des sommes récoltées au titre de l'ISF" Ces modifications auraient pour effet de modifier le projet de loi de finances pour 2011et obliger le gouvernement à trouver d'autres ressources ou probablement, effectuer de nouvelles coupes ... dans les budgets sociaux

Ce qui permettrait à Nicolas Sarkozy de plaider la bonne foi sur le sujet, puisqu'il s'agirait d'une décision du Conseil Constitutionnel et aux parlementaires de la majorité de proposer : " une remise à plat du système fiscal via la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal et la création d'une tranche supplémentaire de l'impôt sur le revenu" sans toucher ... au bouclier fiscal !

Réponse dans trois mois !




20 juillet 2010

Ri-gueur pour les français mais Ri-paille pour ... la com' de l'Elysée !

Le SIG devrait disposer pour 2011 et 2012 d'un budget de 120 millions d'Euro. Il devrait s'en servir pour passer commande de : " prestations de « conseil média, achats d’espace, et montage de partenariats médias". "Indispensable pour mettre en scène le bilan des années Sarkozy" écrit Libération !

Querelle de mots dans la majorité présidentielle et le Premier ministre. En effet, on apprend, que François Fillon ne "regrette pas" d'avoir prononcé l'expression : rigueur, lors de son déplacement au Japon. Mais que l'UMP préfère dire que le gouvernement est "rigoureux sur la dépense publique".

"L'excellent" Frédéric Lefebvre s'étant même plu à reprendre le mot "ri-lance" (contraction de rigueur et relance), de Christine Lagarde. Expliquant que : " la formule "montre bien qu'il faut être particulièrement rigoureux sur la dépense publique et en même temps ne pas tomber dans la politique de rigueur " - Source Nouvel Obs

Alors, les 120 millions d'Euro consacré la communication de l'Elysée : Ri-lance ou Ri-paille. Et pour qui ?

Libération sur son site Web révélait dans un article du 16 juillet 2010 que " ... / ... le SIG chargé de vanter –entre autres – l’action du gouvernement ... / ... " aurait attribué le 30 juin " ... / ... Le budget de 120 millions d’euros par an comprenant les missions de storytelling, piloté par ce même SIG au groupe Aegis (dont Vincent Bolloré est le premier actionnaire avec 29,8%) ... / ... "

Vers une communication ... publicitaire, qui ne dit pas son nom ?

Toujours selon Libération : " Selon le « cahier des clauses techniques particulières » de ce contrat, rédigé le 19 avril, les consultants retenus au terme de l’appel d’offres doivent prévoir « la production de contenus, dans la mesure où cela permet une visibilité et une perception différentes du message par le public, qui ne le considère alors pas comme de la publicité ... / .... Ce travail se traduira notamment par des reportages vidéos, sous-traités à des sociétés de production ... / ... "

Thierry Saussez .... / ... arrivé au SIG en avril 2008, concède tout de même que sa « maison » s’occupera de futures campagnes « sur les changements opérés dans le domaine de l’emploi, de la solidarité, de l’environnement… » Et admet qu’il participe au moins une fois par semaine à une réunion avec les deux gourous de la com du Président, Franck Louvrier et Jean-Michel Goudard .../ ..."

Mais le SIG c'est aussi une "chère" présence accrue sur le Web

" ... / ... Aujourd’hui, le SIG dispose d’un service web de 7 à 8 personnes et, depuis début juillet, pilote un véritable «Dailymotion du gouvernement», baptisé Fil Gouv, déployant des liens sur plusieurs sites ministériels. A terme, cette «plateforme web» diffusera 4 000 vidéos produites dans les ministères, pour un coût final de 2,7 millions d’euros. Vidéos de ministres, sujets sur la réforme des retraites… Les images sont «made in SIG» ou réalisées par des sociétés sous contrat. Et depuis cette semaine, elles peuvent également enrichir France.fr, un futur site dédié à flatter l’image du pays. L’opération devrait coûter au final 1,6 million d’euro "

Justement, parlons en de "France.fr" que Thierry Sausez nous présentait comme : "un point d'entrée unique vers les ressources publiques"

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo dans son contexte
Mais aussi : "un outil pour les investisseurs, les touristes et les Français de l'étranger" et nous expliquait qu'il pourrait devenir : " l'équivalent de data.gov aux Etats Unis" Source JDN

Et bien, comme nous avons pu le constater et comme l'explique PCinpact : " Le site France.fr, lancé à l’occasion du 14 juillet, n’aura duré que quelques heures ... / ... dans l’après-midi du 14/07, le site fermait donc rapidement pour afficher ce message : « parce que France.fr est victime de son succès, le nombre très important de visiteurs nous contraint à augmenter la capacité de nos serveurs ... / ... Aujourd’hui, toujours pas de France.fr ... / ... "

Le dernier message, plein écran, est le suivant : " L'équipe de France.fr regrette de ne pouvoir vous permettre de retrouver le portail de la France. Nous sommes actuellement confrontés à un problème de configuration de nos serveurs. Nous avons entrepris un audit de l'ensemble des systèmes pour nous permettre une réouverture dans les plus brefs délais. Merci de votre patience et à très vite ! "

En clair : Ri-paille pour les copains, même les plus incompétents !

Les ouvriers de l'usine strasbourgeoise de GM qui viennent d'accepter de lourds sacrifices au nom de la concurrence, apprécieront cet exercice : " particulièrement rigoureux sur la dépense publique" ...


Crédit photo et vidéo
PCinpact
Libération
JDN




19 juillet 2010

General Motors en France : Travailler plus pour gagner moins ... sans contrepartie !


Sauvé de la faillite grâce à l'argent des contribuables américains, La General Motors envisage de reprendre une de ses anciennes filiales basée en France à condition que les salariés acceptent de : "réduire l'écart avec les coûts pratiqués ... au Mexique"

En cours de réforme par Nicolas Sarkozy, le capitalisme, a terre un moment, continue à faire payer aux populations et particulièrement aux salariés une crise dont ils ne sont en aucun cas responsables.

En effet, GM vient de mettre le marché en mains à 1150 salariés de son site de Strasbourg : " Ils doivent décider ce lundi s'ils acceptent ou non de revoir leur conditions salariales à la baisse pour garder leur emploi ... / ... "

Cette "offre" est d'autant plus choquante que cette filiale est : " la propriété de la MLC, coquille chargée de céder les actifs de l'ancienne GM et que le prix de reprise proposé à GM Company (nouvelle structure détenue à 60% par le gouvernement américain) s'élèverait à ... 1 € - Source Le Parisien

Les syndicats représentés (CFDT, CFTC, FO) dans l'entreprise qui doivent approuver ou rejeter une offre de GM Company ont décidé de soumettre cette offre aux salariés : "Le vote est destiné à «prendre la température» parmi les salariés, mais il reviendra au final aux délégués syndicaux de signer ou non l'accord ... / ... Le vote contrôlé par huissier doit s'achever vers 23h pour permettre aussi à l'équipe du soir d'y participer. Les résultats devraient être connus dans la nuit et officialisés mardi matin" - Source 20Minutes

Mais, qu'en est-il de la santé actuelle de GM Company ?

Le Blog Auto relayant un communiqué de GM nous informe que : "Les indices de la meilleure forme de GM se succèdent depuis plusieurs semaines, entre la hausse des ventes, le remboursement des prêts ou encore les diverses déclarations quant aux résultats meilleurs que prévu ... / ... Au premier trimestre, le chiffre d’affaires s’est établi à 31,5 milliards de dollars, avec un profit opérationnel de 1,2 milliards. Le profit net s’établit à 900 millions ... / ... L’Europe s’améliore également, mais dans une moindre mesure.

Ainsi, la perte n’est “plus que” de 500 millions de dollars, soit un progrès de 300 millions. Cette perte est compensée par le gain de 500 millions sur les opérations internationales (Chine, Brésil, Australie…) ... / ... Durant la même période, GM a généré 1 milliard de dollars de liquidités (free cash flow)
.


Le Nouvel Obs nous expliquait même, qu'au mois d'avril, le nouveau GM remboursait : En totalité et avec intérêts cinq années avant l'échéancier prévu les prêts consentis par les gouvernements américain et canadien.

" ... / ... Ed Whitacre, PDG du constructeur automobile américain General Motors (GM), a annoncé mercredi 21 avril que son groupe a "fait un paiement de 5,8 milliards de dollars au Trésor américain et à l'agence canadienne pour le développement des exportations" ... / ... "Nous remboursons en totalité et avec intérêts cinq années avant l'échéancier prévu les prêts qui ont été faits pour aider le nouveau GM" a précisé Ed Whitacre. En outre, le groupe "avait investi 1,5 milliard de dollars dans 20 sites du groupe aux Etats-Unis et au Canada sur les neuf derniers mois, restaurant ou créant 7.500 emplois ... / ... "

En clair, afin de préparer son retour en bourse, les dirigeants de GM vont chercher à rétablir les finances de leurs filiales européennes en faisant baisser les salaires de ses salariés !

Ce qui devrait se traduire pour ceux de Strasbourg, si l'accord est ratifié par : " la suppression de 6 jours de RTT, un gel des salaires cette année et l'an prochain et la disparition des primes d'intéressement jusqu'en 2013 ... / ... " Il faut toutefois noter que : " la filiale française a toujours été bénéficiaire ces dernières années, même quand le groupe était en difficulté" - Source Investir

Pour quelle contrepartie ?

" La direction s'engage à rembourser la perte des ces acquis si un plan social devait être déclenché avant 2013" En clair : "si jamais le site devait fermer d'ici à 2013, faute d'activité suffisante"

Dans tous les autres cas : Aucun engagement !

Bel exemple de mutualisation des pertes mais de privatisation à court terme des bénéfices. Car, selon Les Echos : " General Motors (GM) envisage de lever 15 à 20 milliards de dollars en réduisant la part du Trésor de 61% à 49% dans son capital." afin de mieux pouvoir redevenir une cash machine pour les actionnaires !

En attendant la réponse des salariés qui sont sous la pression de la perte de leur emploi, on est en droit de se poser la question de leur avenir même en cas d'accord de leur part.

En effet, comme le rappelle Le Figaro : " Les salariés de Bosch en 2004 ... / ... les «Conti» de Clairoix, qui avaient choisi en 2007 de passer à 40 heures de travail hebdomadaire dans l'espoir de maintenir l'activité de leur site. Parfois peine perdue : le site Continental de Clairoix a fermé ses portes en 2009 malgré ces efforts, de même que l'usine Bosch de Beauvais, fermée en 2008 "

Nicolas Sarkozy pour qui "la mondialisation est une chance" et qui aime tant visiter les usines, pourrait peut être, passer à Strasbourg pour encourager les salariés de GM à travailler plus ... pour gagner moins ?

Oui, mais d'abord, il doit réformer le capitalisme, les retraites, la gouvernance ....