Nicolas Sarkozy : « (...) 126 Rafale en dernière phase de sélection en Inde, ça va bien au-delà de la société qui les fabrique, bien au-delà de l'aéronautique, c'est un signal de confiance pour toute l'économie française (...) » FranceTV
Laurence Parisot, Présidente du Medef : « C'est une très grande nouvelle pour l'industrie française. Ce contrat, s'il est ratifié, récompense l'esprit de coopération entre un grand groupe français - le groupe Dassault - à la pointe de l'innovation, et un tissu de près de 500 PME. L'avenir de notre économie passe par le développement de binômes de ce type » Medef
Du côté des 1.247 salariés, le soulagement était réel : « (...) Pour que Dassault puisse perdurer il fallait un premier contrat sur des Rafale à l'export. Ça ouvre des portes et ça donne de l'oxygène à tous points de vue (...) »
Bon, tout cela était émouvant aux larmes, sauf que le même jour, on apprenait par Reuters que : « (...) Seule une petite part des Rafale seraient construits en France et les autres fabriqués en Inde si Dassault Aviation finalisait le contrat de 126 chasseurs pour lequel ont été ouvertes des négociations exclusives (...) »
Ce qui signifiait que les salariés français ne verraient, en cas de signature définitive, que d'un petit bout du marché. Ce qui n'a pas empêchait pas Bernard Carayon, un des spécialistes UMP du patriotisme économique de déclarer : « (...) l'achat par l'Inde du Rafale constitue un succès extraordinaire pour Dassault et ses équipes dirigeantes, tenaces et patriotes, parce qu'elles se sont battues autant pour leur appareil que pour le succès de la France (...) »
En clair pas de quoi pavoiser, puisque le contrat de garanti pas aux salariés français une garnatie d'activité sur le long terme. Alors pour quelle raison avoir accepté un tel marché ?
Selon le même Carayon : « (...) La capacité de production de Dassault en France semble être de 11 Rafale par an. Même en augmentant la cadence, Dassault ne pourrait pas pourvoir" à l'ensemble du contrat dans les délais impartis (...) »
Certains pourraient répondre, qu'au moment où le gouvernement ne cesse de nous parler de recherche et de technologie, comme solutions pour sortir la France du chômage. Il est assez étonnant de transférer des emplois de haute technologie !
Oui, mais dans la mesure Dassault n'a toujours pas trouvé un client, le taux de remise proposé par l'avionneur est de plus en plus important tout comme les exigences dudit client. Outre l'impressionnante remise : Le prix proposé par appareil, à l'Inde serait de 80 à 87 millions ( alors qu'ils sont facturés 150 millions à l'armée française ) et il est clair que l'Inde a exigé un transfert technologique lui permettant de faire des économies et de maîtriser un savoir-faire qu'elle ne possède pas !
Transfert technologique jugé gravissime par Paul Quilès ancien ministre de la défense : « La France se créé des concurrents dans un pays émergent considérable »
Curieusement, Nicolas Sarkozy et Laurence Parisot n'ont souhaité nous expliquer ce marché ... de dupes. Il n'y a pas à dire : La réindustrialisation de la France est en marche ...