28 mars 2009

"Tintin" Sarkorzy au Niger

Lorsqu'il se déplace dans des pays au potentiel touristique moins évident que le Mexique, Nicolas Sarkozy fait court et "efficace" Cette fois-ci, il a expédié en quelques heures des pays africains en ayant surtout pour but de ficeler dans l'urgence un contrat pour AREVA.

Ces déclarations et attitudes ont été comme d'habitude : Un peu à l'emporte pièce

"Le Niger est une démocratie vivante dans laquelle il existe de nombreux canaux pour faire valoir son point de vue ou ses revendications sans avoir besoin de poser des mines. Il n'est pas acceptable que des individus ou des groupes prétendent défendre par les armes des idées ou des revendications qu'ils peuvent promouvoir par la voie des urnes" "Chacun doit savoir ce que les activités d'Areva au Niger rapportent au budget nigérien afin de pouvoir s'assurer que le Niger reçoit une juste rémunération pour ses ressources"

Il faut pourtant savoir qu'une association touareg et une ONG allemande de défense des droits de l'homme ont d'autre part intenté des poursuites contre le groupe français AREVA et un de ses représentants locaux pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciales.


Bon, mais il faut dire qu'à force de faire des allez et retour, il nous fait des petites poussées de fatigue et d'énervement

Tandis que s'étire le propos liminaire du chef du gouvernement nigérien, Seyni Oumarou, Sarko trompe l'ennui à sa façon. La tête ailleurs -mais où, diable?-, crispé, il réduit en charpie un bout de papier, balaye les confettis d'un revers de la main, croise et décroise les doigts. Et fusille du regard les retardataires, quand il ne feint pas de les ignorer.

Les raisons ?

"C'est toujours comme ça sur la fin des voyages, confie un familier du barnum élyséen. Il sent l'écurie." La loi des séries: un ventilateur, amené à la hâte et dont le ronflement affole la cohorte des conseillers, vient de chuter lourdement. Au moins, cet impromptu arrache-t-il à Nicolas Sarkozy un rictus amusé.

Peu importe, puisqu'après avoir fait le superVRP pour AREVA, il est de retour en France où comme tout le monde le sait, il va pouvoir retrouver sa banane .....


Sources et crédits
L'Express
Nouvel Obs

Crédit montage
Tropic@lboy

27 mars 2009

Nicolas Sarkozy : Président bananier ?

Ce que Nicolas Sarkozy a toujours aimé, c'est la provocation. Elus de la nation, il affichait déjà, perpétuellement cette morgue qui ressemble étrangement à un "foutage de gueule "permanent de ceux à qui il s'adressait. Passé la période main sur le coeur qui a suivi son élection à la Présidence de la République, le naturel est revenu au galop.

Ainsi, alors qu'aujourdhui, chaque agent de Pôle Emploi est censé s’occuper de 200 demandeurs d’emploi par mois. La fusion leur promettait de ne gérer que 60 chômeurs de plus. “On est censé les recevoir tous, une fois par mois”, explique une conseillère. “Mais nous ne pouvons y consacrer que trois jours par mois au mieux. Seule une cinquantaine de chômeurs au mieux est ainsi suivie tous les mois.” Beaucoup d’agents font par ailleurs des heures supplémentaires, pour traiter les dossiers en retard... En janvier, il y avait 100.000 dossiers en souffrance. Il en reste désormais 60.000.

La naissance de Pôle Emploi, la fusion de l’ANPE et des Assedic entamée en janvier, ne complique-t-elle pas le traitement de la hausse du chômage ? Seule une centaine d’agences ont réellement fusionné sur près de 1.500, et les 45.000 agents ne sont pas tous formés - Source France Info

Et qu'on annonce de 300 000 à 800 000 chômeurs supplémentaires pour l'année 2009, très étrangement ou plutôt de façon conforme à son personnage, il a déclaré assurer qu'il : " avait la banane " devant les députés UMP qu’il avait convié à l’Elysée pour une réception.

Un détail nous a fait sursauter, dans cette déclaration : "C'est dur pour moi aussi mais en même temps, " je rêvais d'être président de la République et je le suis, donc ça va s’est réjoui Nicolas Sarkozy, selon des témoins cités par l'AFP

Comme il en a aussi l'habitude, il s'est livré à ses petites phrases "comiques" puisque son ami Bigard est bien absent ces derniers temps

"ces pauvres socialistes qui ne peuvent pas remplir le Zénith "
"Je ne peux pas accepter que Laurence Parisot dise qu'elle n'a pas le désir d'évoquer le partage des profits " " On ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif "

C'est vrai que remplir le palais des sports de Saint Quentin avec des perfusés comme nous l'écrivions dans Slovar "Les invitations ont été envoyées, mais pas à n'importe qui, le gotha et les encartés UMP en ont même reçu plusieurs. Et il faudra présenter sa carte d'identité pour accéder au site où le chef de l'Etat prononcera son discours" c'est glorieux.

Et en termes de confiance envers les français, mobiliser près d'un millier de policiers et CRS pour la sécurité du président et de sa suite montre bien a quel point la liesse populaire lui fait peur.

Les propos au sujet de l'âne Parisot font suite à la déclarations suivante : " Il faut faire attention en ce moment à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade ..." Encore un assaut de bons mots entre la responsable économique autoproclamée de la France et un Président qui ne lui a pas pour l'instant fait beaucoup de mal. Il est à noter que la phrase "courageuse" du Président n'a pas été prononcée devant les français mais devant un auditoire d'élus UMP. Chiche de la répéter sur France2 ou TF1 à une grande heure d'audience ?

"En France, on avait trois handicaps : les 35 heures, les grèves et la fiscalité, a explique Nicolas Sarkozy. On a réglé les 35 heures. Quand il y a une grève comme celle du 19, le pays n'est pas paralysé. Sur le bouclier, ma capacité à reculer n'est pas d'un millimètre. » « Prenez-moi bien en photo : je ne créerai pas une nouvelle tranche d'impôt, on n'abandonnera pas le bouclier fiscal "

Pour sur !!! Dans la mesure où le déficit va dépasser toutes les estimations les plus ahurissantes et que le manque de recettes de l'Etat va s'accroître, il faudra augmenter les impôts. Seulement, on ne peut pas l'annoncer alors que les élections européennes approchent. En ce qui concerne les 35H00, nombre d'entreprises peinent à les faire faire à leurs salariés. Mais au delà de l'idéologie, humilier les autres et jouer au tyranneau est un des grands plaisirs de notre homme.

Une grande nouvelle toutefois qui devrait faire chaud au coeur des français dans les difficultés : Il s'est déclaré "prêt à démissionner de son poste de co-prince d’Andorre. « Je veux une liste des paradis fiscaux et les faire sanctionner. » « Je ne veux plus que les banques travaillent avec les Caïmans, Hongkong et Macao. Sinon, je démissionnerai de mon poste de coprince d'Andorre. Monaco doit aussi s'aligner. J'en parlerai au prince Albert" ... qui doit sans nul doute être terrorisé !!!

On ne sait toutefois pas s'il envisage de démissionner de son poste de chanoine de Latran pour manifester sa désapprobation sur les récentes déclarations du pape sur le préservatif. Son épouse pourtant en charge d'une association de lutte contre le SIDA n'a semble t-il pas eu d'effet sur son mari de président.

Pour finir, le Président a annoncé deux merveilleuses nouvelles industrielles : "La Clio va être fabriquée en France" et, dans quinze jours, Sanofi créera une nouvelle usine en France

Rappelons aux lecteurs qui ne le sauraient pas qu'il s'agit pour Renault de faire fabriquer des CLIO2 (ancien modèle) sur une de ses chaînes françaises dans la mesure ou le site de production Slovène est saturé. Ajoutons qu'aucun emploi ne sera créé puisque cela permettra à quelques salariés de quitter provisoirement le temps partiel.

Quant à l'usine SANOFI : il s'agit davantage d'une réorientation de la production dans les divers sites de Sanofi-Aventis. Ainsi, le groupe va investir 350 millions d'euros sur son site de Neuville-sur-Saône (Rhône), pour produire des vaccins, à la place de molécules chimiques. Cette plate-forme de production devrait être opérationnelle en 2015 - Source L'Usine Nouvelle

Alors, le régime Sarkozy : Banane ou bananier ?

Copinage du Vendredi : Aux kiosques citoyens !!!

Si vous passez pas votre marchand de journaux profitez en pour acheter Vendredi l'Hebdo, le journal fait par des citoyens blogueurs pour des citoyens lecteurs. Une certitude : Pour quelques piécettes, lire des articles et réactions sur des sujets que la presse classique n'aborde que peu ou pas, ça ne changera pas le climat de morosité ambiante mais au moins ça vous permettra de retrouver le point de vue de ceux qui sont libres d'écrire tout haut ce que tout le microcosme politique dit tout bas

Cette semaine, les sujets d’actualité qui ont fait le buzz :

Le « scepticisme » des internautes sur le G20 à venir
A quelques jours de la réunion du G20, Vendredi Hebdo donne la parole à des blogueurs "sceptiques" sur les résultats que l’on peut espérer de ce sommet ....

Les patrons, commodes boucs émissaires
Au cours de son discours de Saint-Quentin, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois ciblé les patrons… Vendredi Hebdo retient là une belle opération de communication mais craint que les français restent sur leur faim ! ...

Un rappeur au verbe haineux déclenche la colère de la blogosphère féminine
Un soi-disant-artiste rappeur au verbe « plus haineux tu meurs », envers les femmes, sera invité au Printemps de Bourges. Les blogueuses, alertées par Olympe du collectif « Femmes engagées », s’insurgent contre sa présence à l’événement ...

La fin du capitalisme c'est maintenant !
Le 18 mars 2009, la Federal Reserve Bank, banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des bons du Trésor (dette à long terme des Etats-Unis) en quantités considérables. A la veille d’un grand mouvement social, cette décision est passée inaperçue en France mais elle a marqué les médias anglo-saxons …

Et comme toujours, le Mulot, les brèves du site "Vie de Merde" ....

Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

Un rappel (bis) à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n'est pas possible. Pour une fois pas question d'être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu'un qui l'a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

26 mars 2009

Rémunération des dirigeants : Le bal des faux culs

Ceux qui avaient choisit hier soir de regarder le JT de France2 ont pu voir un grand moment de télévision.

En effet, en écoutant David Pujadas interroger Laurence Parisot, on avait l'impression d'assister à un tournant dans les rapports cordiaux qui unissent le pouvoir politique et le MEDEF. Ce tournant s'est notamment manifesté lorsque évoquant les salaires et bonus des patrons dont elle est la responsable syndicale et sur lesquels Henri Guaino (le vice premier ministre) entend mettre une ligne rouge, elle a déclaré :

« Il faut faire attention en ce moment à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade. C'est comme ça que la sauce peut monter très vite, alors qu'il me semble très important aujourd'hui, premièrement de savoir raison garder, deuxièmement d'avoir une ligne directrice claire. » « Je ne rejette pas » cet ultimatum, a néanmoins ajouté la présidente du Medef, estimant que le gouvernement « a raison d'être préoccupé » par les récentes affaires de bonus. Elle a en outre indiqué qu'elle "ne s'oppose pas formellement à une loi" mais estime que « l'autorégulation peut apporter beaucoup, peut-être même plus que des lois » Source Les Echos

Traduction : Je n'ai pas les moyens de m'opposer à mes collègues grands patrons et je préférerai une loi, de préférence co rédigée avec les juristes du MEDEF, ce qui me permettrait d'expliquer que j'agis sous la force et que je peux être reconduite à un nouveau mandat lors de la prochaine élection du mouvement. Bien joué !!! on a même faillit y croire.

Seulement, ce texte qu'elle serait prête a accepter, ne concernerait bien entendu que les entreprises ayant obtenu une aide de l'Etat. Car si l'affaire de Valéo, de la Société Générale et du Crédit Agricole entre autres font les choux gras des politiques, on continue dans d'autres secteurs d'activité à profiter allègrement des bonus divers

Tensions à GDF-Suez. Le versement de 1,13 million de stock-options à ses deux principaux dirigeants, une information révélée mercredi par le site MediaPart et confirmée ensuite par le groupe, a suscité la colère des salariés. En pleines négociations avec la direction sur le pouvoir d'achat et alors qu'elle "traîne des pieds", la CGT a appelé mercredi les salariés des terminaux méthaniers GDF-Suez de Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique et de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône à une grève reconductible qui a débuté depuis mercredi soir 21 heures.

Les stock-options qui ont tendu le climat ont été allouées le 12 novembre dernier. C'est à cette date que le conseil d'administration du géant gazier a accordé 830.000 stock-options au pdg du groupe, Gérard Mestrallet, et 300.000 à son vice-président, Jean-François Cirelli. "C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. On a du mal à avaler ce genre d'annonce quand on n'arrête pas de nous parler de crise et d'impossibilité d'augmenter les salaires", s'est emporté Robert Rozy. Ces stock-options sont exerçables à partir de 2012 au cours de 32,75 euros par titre, soit plus que le cours actuel de l'action, fixé à 27,79 euros mercredi, à la clôture de la Bourse de Paris. Lors de leur attribution en novembre, les stock-options accordées à Gérard Mestrallet ont été estimés à 7,7 millions d'euros et celles versées à François Cirelli à 2,8 millions d'euros

Le groupe énergétique a enregistré en 2008 un bénéfice net de 6,5 milliards d'euros, en hausse de 13 %. Il a fait savoir qu'il verserait un dividende de 4,8 milliards d'euros au titre de l'année 2008, dont une partie en actions. L'État français est son premier actionnaire, à hauteur de 35,7 % - Source Le Point

Car dans son discours de Saint Quentin, le Chef de l'Etat a cultivé l'ambiguïté : "Pour le moment, les orientations arrêtées mercredi ne concernent que les entreprises aidées par l'Etat, actuellement au centre de la majorité des polémiques sur la rémunération de leurs dirigeants. Le cas des entreprises non aidées par l'Etat pourrait être réglé dans le cadre d'un projet de loi sur le partage de la valeur et des profits dans l'entreprise, que Nicolas Sarkozy souhaite voir déposé au Parlement l'automne prochain"

Donc, la vie continue d'être belle pour les entreprises qui vont licencier et attribuer des bonus et stock options de "gala" à leurs dirigeants. Les b..... comptez-vous !!!

Si le Président nous a encore honoré d'une promesse de gascon, l'un de ses ministres les plus inefficace du moment : Patrick Devedjian, s'est montré beaucoup plus clair. Profitant d'un satisfecit pour le moins étonnant sur RTL : "Patrick Devedjian est optimiste. Alors que le nombre de chômeurs a encore grimpé de 79.900 en février , le ministre en charge de la Relance a affirmé jeudi matin : "Le plan de relance produit déjà ses effets." "La France est le premier pays qui s'est mobilisé pour la relance. Nous sommes au moment du démarrage effectif. L'argent est arrivé dans les circuits économiques"

Il a été très clair sur l'avenir de la promesse de son Président : "L'État n'a pas vocation à fixer tous les salaires du pays"

Interrogé sur la rémunération des dirigeants des grandes sociétés, qui fait débat dans les rangs de la majorité comme dans ceux de l'opposition, et qui provoque des tensions entre le gouvernement et le patronat , Patrick Devedjian a tenu à distinguer deux situations "complètement différentes". Pour lui, les entreprises "qui bénéficient d'une aide publique" ne peuvent pas s'accorder de primes ou de bonus supplémentaires. "Ou bien ils le comprennent, ou bien il faudra prendre des mesures"

Pour "les entreprises dans lesquelles l'État n'intervient pas", il a prôné la liberté. "L'État n'a pas non plus vocation à fixer tous les salaires du pays. Nous sommes dans un pays de liberté", ne trouvant par exemple "pas choquant" les bonus accordés aux dirigeants du groupe GDF-Suez . "C'est une rémunération très confortable. Cela dit, l'État n'a pas mis d'argent, et c'est une entreprise qui en gagne, et qui embauche"- Source Le Point

Quant à Frédéric Lefebvre, pour le cas des entreprises n'ayant pas reçu d'aide de l'état il se contente de dupliquer la proposition de Nicolas Sarkozy

Interrogé sur le cas de GDF-Suez, Frédéric Lefebvre a estimé "qu'on est exactement dans le cas de figure sur lequel on va légiférer en juin". "Notre objectif, c'est d'essayer trouver un certain nombre de mécanismes pour que la rémunération variable, en fonction de la performance de l'entreprise, permette à tous les salariés et pas simplement aux patrons de récupérer une partie de ces profits" Outre les entreprises aidées par l'Etat, "il va y avoir un deuxième sujet pour le plus long terme, c'est le partage de la richesse", a-t-il ajouté. "Dans les entreprises où les salaires augmentent de l'ordre de 4%, et qu'au même moment la rémunération des patrons augmente de 57% dans le CAC-40: il y a de l'injustice, il ne faut pas qu'il y ait une captation par un petit nombre des profits".

Et puis ajouterons nous :

- La mémoire des français n'excède jamais 30 jours,
- En juin, il fera certainement beau, les français commenceront à se préoccuper de leurs congés d'été .....

Et puis, on aura toujours le temps de définir les contours du serpent de mer de la participation pour faire patienter le petit peuple ...

Jean-Paul Belmondo dans "le voleur" de Louis Malle disait au début du film : "je fais un sale métier mais j'ai une excuse, je le fais salement" voila un dialogue que notre Président, ses ministres, conseillers et porte paroles devraient faire graver au dessus de leurs bureaux.

Crédit et copyright dessin
Biz
Crédit photo
E24



25 mars 2009

Discours de Nicolas Sarkozy : De la mégalomanie à l'impuissance

A quoi bon rémunérer des ministres et leurs membres de cabinets puisque notre Président ne connaît qu'une seule façon d'exprimer la mission de son gouvernement et de sa majorité : Le "JE"

Il s'en est donné à coeur joie à Saint Quentin en essayant de calmer les français par des propos lénifiants sans toutefois convaincre de sa capacité à gouverner le pays dans la crise.

Forme extrême de mégalomanie ou manifestation d'impuissance. En ce qui nous concerne, nous pensons que celui qui croyait qu'il était aussi facile de gérer un pays que la mairie de Neuilly ou les Hauts de Seine est en train de renforcer l'ambiance anxiogène que connaissent les français et augmenter leur colère.

- Obsédé par l'imminence des conflits sociaux pour partie déconnectés de l'action syndicale
- En reconquête permanente d'un électorat qui le fuit un peu plus chaque jour
- Humilié de ne plus être que le Président d'un "petit" pays

Et surtout pris dans les contradictions de l'aide à ses amis aisés, industriels ou rentiers.

Nicolas Sarkozy bredouille et surtout radote

"J'ai le devoir d'entendre ceux qui manifestent. Mais, j'ai aussi la responsabilité de ceux qui ne défilent pas", avant d'évoquer "ceux qui n'ont pas les moyens de faire grève". "Ceux qui souffrent le plus ne sont pas ceux qui contestent le plus" ... / ... "Avant la fin de l'été, nous réfléchirons à d'autres mesures. Mais mon devoir c'est d'être dans le bon tempo"

Cette phrase est symptomatique de quelqu'un qui voit son "destin" lui filer entre les doigts et qui ne comprends pas que la révolte peut prendre de multiples formes. Ceux qui ne défilent pas Monsieur le Président ne sont certainement pas ceux qui vous soutiennent et ceux qui souffrent vous vouent aux gémonies. Vous ressemblez de plus en plus monsieur le Président à Jacques Chirac, votre prédécesseur et maître en politique : Vous ne comprenez pas que votre action soit remise en cause. Et pourtant, en vous entourant de conseillers du prince et vous comportant comme un boutiquier enrichi, vous n'avez que ce que vous méritez : La désapprobation publique

"Dans une crise aussi profonde, aussi grave, chacun d'entre nous, quelle que soit la place qu'il occupe dans la société, a une responsabilité morale"

C'est exactement ce que pensent près de 70% des français. Vous avez établi une justice et une fiscalité de classe et vos amis sont aux leviers de tous les pouvoirs. Vous pouvez faire fléchir le MEDEF mais pour cela, il faudrait que ses adhérents dont bon nombre étaient de la cérémonie du Fouquet's ou vous fournissait des moyens de transports soient d'accord.

"Je veux que la France garde des usines" ... / ... "on ne peut plus continuer à taxer la production comme on le fait aujourd'hui". "Je suis opposé à une énième réforme de la taxe professionnelle", mais "je propose de supprimer la taxe professionnelle qui n'existe nulle part ailleurs"

Désolé mais cette annonce n'en est plus une. La France ne gardera aucune usine tout simplement parce que vous n'avez aucune politique industrielle et que vous avez cru, au même titre que vos conseillers économiques que les usines devaient partir à l'Est et que la France deviendrait un pays de services. La taxe professionnelle qui ne sera jamais compensée pour les collectivités locales servira surtout, à beaucoup d'entreprises d'améliorer encore leurs marges sans créer un seul emploi. Les fermetures et délocalisations vont continuer sans que vous puissiez vous y opposer. Vous le savez parfaitement puisque vous avez dirigé l'Union Européenne qui interdit TOUTES les formes de protectionnisme y compris celles consistant à éviter le chômage de masse. Seulement, à cette époque là, vous étiez bien trop occupé à trouver les moyens de votre gloire personnelle en dépensant 1 million d'€ par jour pour la présidence française !!!

"Le bouclier fiscal c'est la garantie que les investisseurs qui investissent en France ne soient pas pénalisés fiscalement" ... / ... "les 35 heures, les prélèvements obligatoires et les grèves minaient la compétitivité"

Le bouclier fiscal est le dernier élément idéologique qui vous relie à votre électorat premier. La confusion (volontaire ?) que vous faites entre l'investissement et la rente est ridicule. On peut vouloir investir en France sans pour cela y résider. L'argument des 35H00 si populaire lors de votre campagne présidentielle est éculé. La baisse d'activité suffit à peine à proposer 35H00 aux salariés et beaucoup aujourd'hui (même à droite) pensent qu'il va falloir rapidement travailler moins et répartir l'emploi pour éviter que le chômage de masse précarise durablement la majorité de la population.

"J'ai un devoir, c'est de défendre les valeurs qui m'ont fait devenir président de la République", "mais si vous voulez que ces valeurs soient acceptées par 65 millions de Français, il ne faut pas que l'on gagne à tous les coups: si mon entreprise se porte bien, j'ai une grosse rémunération, mais si mon entreprise se porte mal j'ai aussi une grosse rémunération", "j'y suis opposé"

Des mots, des mots ... Vous savez pertinemment monsieur le Président que les entreprises privées peuvent faire exactement ce qu'elles veulent. N'est pas vous qui parliez de dépénalisation du droit des affaires au congrès du MEDEF ? N'est ce pas vous qui avez avec l'aide de votre majorité modifié et affaiblit le droit du travail au profit du MEDEF alors triomphant ? Vous êtes vous indigné au sujet de la caisse noire de l'UIMM dont l'instruction semble suivre son "train de sénateur" au point d'exiger que cette affaire ne soit prioritaire ?

Le chef de l'Etat a aussi indiqué qu'il souhaitait la mise en place d'une taxe carbone qui financerait la protection sociale des Français. Selon lui, des pays qui ne respectent pas les normes environnementales se livrent à un "dumping environnemental" auquel il conviendrait de mettre fin via une taxe.

Une fois encore, vous saviez en lançant cette dernière idée que celle-ci n'est applicable qu'à l'échelon européen et que votre taxe sera retoquée en cas d'application. Mais il faut toujours lancer des idées ....

Une fois de plus, vous avez parlé monsieur le Président et le temps passant, un constat s'impose, vous n'avez plus rien à dire !!! Aucun message d'avenir, mais des propos tenus depuis 2007 qui sonnent étrangement creux. Par contre, vous avez montré aux français que vous étiez capable de mobiliser des forces de l'ordre disproportionnées pour un déplacement qui ne le méritait pas. Vous avez fait remplir une salle de "perfusé" de l'UMP pour faire croire (ou vous faire croire ?) que vous êtes toujours le guide de la nation.

-Vous êtes en échec et la France avec vous et vous en supportez directement la RESPONSABILITE
- Vous n'êtes plus magique comme le pensaient ceux qui vous ont soutenu et qui se dépêchent de se présenter à n'importe quelle élection pour quitter le navire
- Vous n'avez plus d'opposition politique officielle et à cause de cela vous allez devoir affronter les citoyens en non leurs représentants

Même Frédéric Lefebvre votre porte flingue officiel a été obligé d'utiliser la logorrhée pour qualifier votre discours

"Le sang-froid, la lucidité et la détermination caractérisent ce discours qui est de nature à donner confiance aux Français", a déclaré le porte-parole de l'UMP. Selon lui, "affronter la crise, de manière juste et efficace, le faire dans l'unité sans renoncer à nos valeurs et à nos convictions, prendre la tête du mouvement de réformes et les accélérer avec une priorité qui s'impose à nous, l'emploi des Français, c'est le chemin que nous trace le président de la République pour sortir de la crise"

"Demain ensemble tout est possible" disait votre slogan de campagne. Il est désormais plus que probable que cela se fera ... sans vous

Sources de déclarations
Nouvel Obs
Intégralité du discours sur les Echos
Crédit photo
20minutes
Montage
Le Sniper


Spécial copinage : Siné Hebdo n°29 est dans les kiosques

Si vous êtes un habitué de Slovar les Nouvelles, vous savez que nous avons l'habitude de faire de la réclame ou du copinage pour les media que nous aimons ou soutenons. Aujourd'hui, c'est mercredi et le numéro 29 de Siné Hebdo est disponible dans les kiosques.

Au sommaire

. Siné continue consciencieusement à semer sa zone. Il nous parle du pape, des chasseurs, d’Israël, des lecteurs de Siné hebdo à la manif du 19 mars.
. Saine colère de Guy Bedos ! Il n’en peut plus des licenciements, expulsés, camp de rétention,…
. Frédéric Bonnaud n’est pas tellement moins en colère…
. D ‘après Christophe Alévêque même en Suisse ca tangue !
. Le prolo telling du président, on préfère en rire avec Didier Porte.
. Michel Onfray souffle les 200 bougies de Proudhon.
. Jackie Berroyer cette semaine, elle l’a laissé tomber pour aller jouir sans entraves !
. Les cocus ont du talent par Jeanne Folly
. Manif toujours, une pleine page et une autre spécial tapin.
. Bavures policières :
Peine maximale pour une « maladresse » policière mortelle : 1500 euros d’amende, par Mélissa Gruenzig. Ca ne risque pas de s’arrêter…
Un flic tire son coup en pleine gare de l’Est par Théophile Hazebroucq.
. Florilège au pôle emploi, entre autres : 45 euros d’augmentation pour les salariés du pôle, soit le montant du coût de la mutuelle qui appartient à …Guillaume Sarkozy. Par Liliane Roudière.
. Le Robin des banques espagnol leur a escroqué 492 000 euros pour les redistribuer ! par Raul Guillen.
. Roms et Roumains ou l’impossible légalité ! par Etienne Liebig
. La fermeture du musée de l’homme par Dédé la science.
. Les dessinateurs de Siné Hebdo s’en donnent à cœur joie avec le pape…

Encore un super numéro qui mériterait le slogan créé par l'équipe du défunt Hara Kiri : "si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le ! "

Le blog de Siné

24 mars 2009

Qui veut "casser" Gérard Filoche et les inspecteurs du travail qui font leur boulot ?

Slovar les Nouvelles avait été un des premiers à vous avertir de la procédure de mise en examen de Gérard Filoche dans le cadre de ses activités professionnelles. Une pétition de soutien en ligne a réuni 34157 signatures électroniques depuis le 24 janvier 2009.

Cette solidarité a énormément touché Gérard (il nous l'a dit lui même) et lui a permis de vérifier que de nombreux salariés et citoyens soutiennent son action professionnelle et politique.

Seulement, la procédure continue, et bien que mis en examen dans le cadre de ses fonctions, le Directeur Général du Travail qui est son patron direct (DGT), refuse de lui accorder la « protection fonctionnelle » qui lui est due puisque sa mise en examen a eu lieue dans l’exercice de ses missions.

Nous publions ci-dessous en intégralité un résumé de ce nouveau mauvais coup qui nous a été envoyé par Démocratie & Socialisme

La « protection fonctionnelle », c’est un principe, un fonctionnaire mis en cause dans l’exercice de ses fonctions, dans le cadre de sa défense juridique, est normalement pris en charge par l’administration. Sauf dans le cas d’une « faute détachable du service ». En l’occurrence, ce n’est évidemment pas le cas, c’est totalement dans le cadre de son action comme inspecteur si le patron de l’entreprise Guinot essaie de le mettre en cause.

D’ailleurs, le directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle le sait. Il a donné ordre de ne pas répondre à la première demande de « protection fonctionnelle » en mars 2007 lorsque Gérard Filoche fut entendu comme « témoin assisté ». Il n’a pas davantage répondu à la seconde demande après le 21 Novembre 2008 lorsque le juge a opté pour une « mise en examen ».

Le délai administratif pour répondre à la demande de Gérard Filoche était de deux mois. Au-delà, c’est ce qu’on appelle un « rejet implicite ». Un tel rejet non motivé n’est pas glorieux, ni courageux.

Sans doute est-ce que Jean-Denis Combrexelle redoutait car, juste avant la fin du délai, le 23 janvier à 00 h 12, il a donné l’ordre de rédiger une réponse en terme de « rejet explicite » donc motivé. La copie de cet ordre, donné par mail, nous est parvenue, car, par mégarde, Combrexelle n’a pas enlevé la liste des destinataires à l’origine de la demande (elle avait été re-faite par la CGT le 22 janvier à 16 h 20) :

Combrexelle écrit : « La réponse explicite, qui est opportune, devrait à mon sens se fonder sur le fait qu’il s’agit d’une faute personnelle (car volontaire) détachable du service et donc non couverte par la protection fonctionnelle. JDC »

Mais deux mois se sont écoulés le 23 mars et…. la réponse explicite n’est toujours pas rédigée… Ils ont dû avoir du mal à trouver les termes juridiques adéquats… ce qui est un aveu évident qu’il n’y a pas de motif au refus, ils l’ont cherché et ne l’ont pas trouvé…

D’où le recours re-fait par Gérard Filoche le 18 mars avant un nouveau délai de 1 mois :

Expéditeur : Gérard Filoche Inspecteur du travail, section 2 A Paris
A : xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Objet : recours sur décision implicite protection fonctionnelle
Sauf mauvaise transmission de l’information, il m’apparaît que vous avez rejeté « implicitement » ma demande de “protection fonctionnelle” alors que je suis mis en cause dans l’exercice de mes fonctions par un employeur en situation délictuelle. Il s’agit de la plainte pour “chantage” (sic) déposé par le PDG de Guinot. Rien de ce qui s’est passé ce jour-là, 23 juillet 2003 n’est détachable de mon service. Et non seulement je n’ai commis aucune sorte de faute, mais je défendais l’ordre public social violé par l’employeur.

Je vous rappelle que le célèbre préfet Bonnet a bénéficié de la protection fonctionnelle bien qu’il ait fait brûler une paillote en Corse. Je n’ai fait brûler aucune paillote au 1 rue de la Paix, j’ai fais seulement mon devoir, en toute indépendance selon la convention 81 de l’OIT, mais conformément à la loi.

Je fais donc un recours auprès de vous pour que vous me donniez les raisons qui, selon vous, feraient de mon action légale, dans le cadre de mes missions, une “faute détachable”.Vous devez, comme vous le savez, expliciter votre décision avant un mois sinon votre décision devient illégale pour défaut de motivation.
Gérard Filoche, le 18 mars 2009

Merci d’accuser réception, ce courrier passe également par voie interne hiérarchique

En attendant, la procédure se poursuit, des conclusions ont été déposées par l’avocat de Gérard Filoche auprès du juge d’instruction. Un premier acompte de 2300 euros doit être versé, mais il faut compter bien davantage à l’occasion de l’ensemble de la procédure. Beaucoup de ceux qui ont signé parmi les 34 000 signatures de soutien, ont proposé spontanément leur aide financière.

Celle-ci est devenue nécessaire.

Si vous souhaitez contacter ou aider Gérard Filoche, vous trouverez des coordonnées sur son blog ou sur le site Démocratie et Socialisme


Slovar les Nouvelles

23 mars 2009

Après 1/2 journée en banlieue, Nicolas Sarkozy va jouer à Robocop chez les picards

De moins en moins facile de "vendre" aux français une action qui ne correspond en rien à leurs attentes.

Néanmoins pour aider l'UMP à mieux défendre son bilan, ce mardi, Nicolas Sarkozy tiendra un meeting au Palais des sports dans la ville de son « chouchou » Xavier Bertrand.

"Une visite sur fond d'incendies sociaux qui vise à expliciter ses réformes et donne des suées aux autorités chargées de sa sécurité" comme le dit joliment le Courrier Picard. Il faut ajouter que les révélations concernant la possible disparition de la région Picardie proposée par la commission Balladur n'arrangent rien.

Se trouvant dans le fief du gentil Xavier, on aurait pu croire que la visite serait toutefois un peu plus décontractée. Jugez-en

Autour du Palais des sports où il animera un meeting en début de soirée, des guirlandes de barrières de sécurité sont déjà installées. Mardi soir, le site et ses alentours seront bloqués à tout quidam. Seuls les happy few qui bénéficient d'une invitation s'en approcheront. À pied. Et encore, devront-ils présenter leur carte d'identité.

Surtout, dans tout le cœur de ville, des panneaux d'interdiction de circuler et de stationner fleurissent. Mardi, le centre sera quasi mort : aucun véhicule, excepté ceux dits d'intérêts publics (la Poste, ambulances, pompiers...), ne devront franchir une zone rouge de 13 h 30 à 22 heures. Saint-Quentin la boucle pour le président. Question de sécurité. Embouteillages et pagaille à prévoir.


Le directeur départemental de la sécurité public ne divulgue aucune information sur le dispositif de sécurité mis en branle. Toutefois, selon nos informations, ce sont près d'un millier de policiers et CRS qui seraient affectés ce mardi à Saint-Quentin pour la sécurité du président et de sa suite.

Le chef de l'État arrivera en hélicoptère, avant qu'une voiture officielle, avec escorte, le conduise à un restaurant du centre-ville. "Nicolas Sarkozy multipliera ensuite les visites tout au long de l'après-midi", avant de faire son discours à 19h, dans une salle pouvant rassembler 3 à 4.000 personnes.

Les militants UMP en renfort

"Les invitations ont été envoyées, mais pas à n'importe qui, le gotha et les encartés UMP en ont même reçu plusieurs. Et il faudra présenter sa carte d'identité pour accéder au site où le chef de l'Etat prononcera son discours. Rappelons que lors de son meeting électoral en janvier 2007, l'enceinte était pleine à craquer de Sarkophiles", précise Le Courrier Picard...

Il va s'en dire que les opposants seront particulièrement bien traités puisque installés et encadrés : "Place du marché précisément, où un rassemblement est programmé en fin de journée pour lui dire « Casse toi pauv'con », dixit la section locale du parti communiste qui reprend là les termes du président. Le PS local, lui appelle ses militants à venir faire part de leur enthousiasme au Chef de l'Etat

Une dernière information de l'Aisne Nouvelle concernant le planning de la visite : "les forces de l'ordre ne se font guère d'illusions : des CRS devraient être déployés en masse"

Y a pas à dire : ça sent le sapin électoral et le mandat qui se barre en c......

Sources crédits et copyrights
Courrier Picard
L'Aisne Nouvelle
Crédit montage
Tropic@lBoy

Pouvoir d'achat : Les français sont toujours impatients, le gouvernement ... un peu moins

"Je serai le Président du pouvoir d'achat" On a beau vous l'avoir passé en boucle pendant la campagne présidentielle de 2007, on l'a un peu oublié ces derniers temps du côté de l'UMP et de ses communicants.

Mais, au moment ou l'exécutif enregistre un nouveau record de popularité :

Nicolas Sarkozy a enregistré en mars un taux de satisfaction de 36%, en baisse d'un point par rapport à février, alors que François Fillon est resté stable à 46%, selon le baromètre Ifop pour le Journal du Dimanche. Une majorité de personnes interrogées (63%, +1) se disent mécontentes de M. Sarkozy comme président de la République, 36% étant d'un avis inverse. 1% des personnes interrogées ne se prononcent pas. Le chef de l'Etat, qui avait déjà enregistré une chute de 7 points en février, se rapproche de son record d'impopularité (64% d'insatisfaits contre 35%) enregistré, dans ce baromètre, en mai 2008. AFP Google

Il est bon de se rappeler le message mythique du candidat (16-02-2007)

"Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés. Je veux que les heures supplémentaires soient toutes rémunérées 25% de plus que les heures normales, quelle que soit la taille de l’entreprise, et qu’elles soient exonérées de toutes charges fiscales et sociales pour qu’elles soient plus payantes pour les salariés et moins chères pour les entreprises. Quatre heures de travail en plus par semaine sans charges, c’est immédiatement 1 980 euros net en plus à la fin de l’année pour tout salarié rémunéré au SMIC. Je veux que notre économie soit plus dynamique, plus prospère, que les salariés aient des emplois plus qualifiés, pour que les salaires de tous soient plus élevés. Je n’augmenterai pas les impôts car les impôts, c’est moins de pouvoir d’achat pour tous les Français" Source Sarkozy.fr

Dans l'immédiat, il a tenu ses promesses en ce qui concerne le bouclier fiscal qui contrairement à ce prétend Eric Woerth n'est pas de 50% mais de 39% comme l'indiquait hier Dominique de Villepin hier à Riposte "... dans la pratique, Nicolas Sarkozy l'a fait passer à 39% ... "

Pour le reste, quelques prélèvements ci-dessous vous donneront un aperçu d'une promesse parfaitement tenue en terme de non augmentation de la fiscalité. A sa décharge sémantique, il ne s'agit pas d'impôts mais de TAXES

Taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards)
Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard)
Taxe sur l'intéressement et la participation (400 millions)
Franchises médicales (850 millions)
Taxe sur le poisson (80 millions)
- Source Les Mots ont un Sens

Oui, allez-vous dire, mais c'était en 2007 ! Alors, prenons des mesures de pouvoir d'achat plus récentes. Celles de 2008 par exemple.

Où trouver la liste de ces mesures ?

Tout simplement sur le site du Premier Ministre, qui présente en ligne un site dossier Web qui devrait ravir les amateurs de belles histoires et de promesses oubliées. Ce dossier est daté du 23-06-2008 et correspond à un sous-site portant le joli nom de domaine de : mesurespouvoirdachat.gouv

Le texte introductif est superbe

Vous êtes impatients d’augmenter votre pouvoir d’achat ?
Vous souhaitez bénéficier davantage des résultats de votre travail ?
Vous voulez alléger vos dépenses contraintes (alimentation, télécommunications, énergie...) ?
Vous aspirez à payer moins d’impôts ?
Vous avez besoin d’aide pour vous loger ?

Outre les savoureuses vidéos sur "Le pouvoir d'achat, vous êtes impatients nous aussi" on peut y découvrir des informations de l'époque sur l'épargne populaire

Le taux de rémunération du livret A est porté à 4 % à compter du 1er août, son plus haut niveau depuis 1996.

Depuis le 1er février 2008, le taux de rémunération du livret A était fixé à 3,5 %. Pour pallier la remontée de l’inflation et celle des taux d’intérêt à court terme, Christine Lagarde a annoncé, le 16 juillet dernier, la hausse de 0,5 point de son taux de rémunération. Cette décision aura des effets à la fois sur le taux de rémunération du livret A, mais aussi sur les taux des prêts au logement social.

On se doit de consacrer un moment au dossier de presse qui doit permettre aux media de rédiger de beaux articles.

Extraits

Ce document comporte les parties suivantes :
- les attentes des Français en matière de communication gouvernementale ;
- les mesures actuelles et celles à venir en faveur du pouvoir d’achat ;
- la campagne de communication sur les mesures en faveur du pouvoir d’achat.

Néanmoins, l'essentiel est de trouver les mots pour convaincre : Ainsi, on peut trouver ce texte introductif du dossier de presse qui indique comment expliquer aux français à se persuader que tout va pour le mieux

Les attentes des Français à l’égard du Gouvernement en matière d’information atteignent aujourd’hui des niveaux records sur les sujets qui les préoccupent le plus. Ainsi, au lendemain de l’annonce de la réforme de l’hôpital, les attentes d’information sur les sujets liés à la santé se situent à un niveau jamais atteint depuis 2005. Le souhait de plus d’information continue aussi de progresser pour les retraites dans un contexte où le débat sur le passage à 41 ans de cotisation est au coeur de l’actualité. Enfin, l’éducation et l’environnement demeurent des domaines qui génèrent de fortes attentes d’explication, essentiellement sur les actions mises en oeuvre. Mais le sujet qui préoccupe le plus les Français reste aujourd’hui le pouvoir d’achat.

Dans ce cadre, l’attente à l’égard du Gouvernement en matière d’information sur le pouvoir d’achat n’a cessé de progresser depuis octobre 2007 pour atteindre un niveau record en avril dernier (49 % de citations, +22 points). Parallèlement, la satisfaction à l’égard de la manière dont le Gouvernement informe de ses actions sur le sujet recule peu à peu pour se fixer à un niveau particulièrement bas début 2008 (23 % pour 77 %d’insatisfaits). Prises une à une, les principales mesures comprises dans la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat sont approuvées. Néanmoins, ces derniers mois, l’information reçue sur les mesures gouvernementales n’a pas comblé les attentes de l’opinion.

Cette situation s’inscrit dans une tendance plus générale de baisse de visibilité des campagnes de communication. En effet, seule une courte majorité de Français déclare aujourd’hui voir, lire ou entendre régulièrement ou de temps en temps des campagnes de communication menées par le Gouvernement.

Ce n'est donc pas le pouvoir d'achat qui est en cause mais la façon de communiquer !!!

Mais au fait combien a coûté la campagne de communication : "Pouvoir d'achat vous êtes impatients ... nous aussi"

Un dispositif mis en place avec un budget de 4,33 millions d’euros TTC.
Conception et réalisation 330 000 euros TTC
Achat d’espace 4 millions d’euros TTC honoraires inclus dont :
2,4 millions pour la télévision
1,35 million pour la presse quotidienne
0,25 million pour internet

détails ci-dessous

TV : sur les 5 grandes chaînes de télévision nationale, 20 chaînes de la TNT, du câble et du satellite, 8 chaînes d’outre-mer. Il comprend un spot générique de 45’’ diffusé en fil rouge, 4 spots thématiques de 20’’ diffusés sur l’ensemble des chaînes, soit environ 1 630 diffusions.
Web : diffusion des spots TV et de 4 bannières thématiques sur 9 sites web commerciaux et environ 40 sites de la toile gouvernementale.
Presse : 3 annonces thématiques diffusées dans 10 titres de la presse quotidienne nationale, 59 titres de la presse quotidienne régionale et 4 titres de la presse quotidienne
gratuite, soit 147 insertions.
Espace web : dédié à l’ensemble des mesures et celles à venir que l’on retrouve sur le portail du Gouvernement www.mesurespouvoirdachat.gouv.fr

Le conseil et l'achat d'espaces a été comme on s'en doutait confiée à Aegis Média (groupe Bolloré)

Il semble pourtant que la communication n'aurait pas eu les effets voulus puisque selon le baromètre TNS-Sofres-"La Croix" pour le mois de février 2009, les trois préoccupations principales des Français reste inchangée : le chômage et l’emploi reste la préoccupation principale de tous les Français (76 %, +1 point) suivie par le pouvoir d’achat (58 %, stable) et la santé et la qualité des soins (56 %, +2 points) - Synthèse du baromètre TNS La Croix

Pourtant, afin de rendre un peu de bonne humeur aux français, nous avons décidé de réhabiliter une information injustement passée inaperçue (Source Les Echos ) : "Pour s'assurer du démarrage des grands travaux, le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, dispose depuis quelques jours d'un outil informatique capable de surveiller la consommation des crédits de l'Etat projet par projet"

Alors, toujours sceptiques ?

Crédit et copyright image
Philippe Tastet

22 mars 2009

Ministres du gouvernement : L'art de changer d'emploi en cas de difficultés

Pendant que les mouvements se poursuivent dans l'université et chez les chercheurs, que la rue réunit près de 3 000 000 de personnes, plusieurs ministres se sont affrontés pour savoir comment quitter le gouvernement en cas de victoire aux élections régionales de ... 2010 !!

Et oui, braves gens, vous pouvez défiler et pester. Ce qui intéresse nos ministres, c'est de devenir de vrais potentats locaux. Ainsi pas moins de sept ministres figuraient au nombre des prétendants pour cette élections primaires et pas des moindres :

- Xavier Darcos en Aquitaine,
- Roselyne Bachelot dans les Pays de la Loire,
- Alain Joyandet en Franche-Comté et
- Bruno Le Maire en Haute-Normandie.

Dans le Centre, le secrétaire d'Etat aux PME Hervé Novelli avait maille à partir avec l'ancien ministre chiraquien Serge Lepeltier mais il a remporté le duel haut la main par 72,5% des voix.

Brice Hortefeux et Hubert Falco ne se sont pas encore officiellement déclarés en Auvergne, pour l'un, et en région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour l'autre. L'Express

Alors, vos récriminations, il faudra les subir, peut être en dire un mot, mais les entendre et faire quelque chose : Ne rêvez pas !!!

En attendant, vous pensez bien que les ministres désignés candidats, seront tout à leurs campagnes respectives et laisseront les dossiers à d'autres. Un mi-temps sympathiquement aménagé en quelque sorte ... Le bon peuple futur chômeur de masse aura, lui, affaire à la garde rapprochée du Président qui saura vous faire passer le goût du pain "revendicatif". Du moins essayeront-ils !!!

Comme il faut toujours une petite note d'humour pour finir , nous aurons une pensée "émue" et pour tout dire hilare pour le candidat du Président de la République pour les régionales en IDF : Roger Karoutchi

On peut encore à l'heure ou nous publions cet article vous donnez lecture d'un extrait figurant sur son blog de campagne et rédigé par Le Point

C’est l’histoire d’un type de 57 ans qui, après quarante ans de vie politique, a décidé de nager sans bouée. Militant à 16 ans, homme d’appareil, éternel collaborateur, Droopy (comme le surnomme Nicolas Sarkozy) est cette fois en première ligne.

Ce ne sont plus les Pasqua, Séguin ou Sarkozy qui décideront pour lui d’un siège de suppléant, d’une place sur une liste ou d’un rang au gouvernement. Ce sont les 70 000 adhérents de l’UMP d’Ile-de-France qui diront s’ils veulent que le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement mène la droite aux élections régionales de 2010. Après dix-sept ans de mandat régional, Karoutchi s’écrie toujours : « La région, c’est ma passion ! » Qui pourrait refuser l’investiture a un homme qui a choisi un tel slogan ? Réponse : Valérie Pécresse. Elle est jeune, elle a de l’allure, elle est arrivée sans efforts apparents. Elle sait être perfide aussi. La ministre des Universités n’a-t-elle pas souligné, pour se « distinguer » de son adversaire dans ces primaires, qu’elle était, elle, « mère de famille avec trois jeunes enfants ». Sentant le coup venir, le « robot sans vie privée » a déballé la sienne, début janvier : oui, il a un compagnon, oui, il est heureux, oui, ils vont dîner en couple à l’Elysée. Ses parents, juifs pratiquants, ont été un peu secoués. Ses amis disent : « il a fendu la cuirasse ». Si Karoutchi sort du chapeau, ce sera la vraie bataille, contre la gauche cette fois. Voilà où mène « la passion » , Droopy !

Et bien, Droopy a pris une raclée puisque : "La ministre de l'Enseignement supérieur,Valérie Pécresse, 41 ans, a été élue chef de file de l'UMP en recueillant 59,9% des voix contre 40,1% à son adversaire Roger Karoutchi" Source AFP

Connaissant l'état d'esprit du battu, il ne fait nul doute que le message de Valérie Précresse va aller droit au coeur de l'homme : "Elle a précisé avoir téléphoné à son ex-rival. "Je lui ai dit que lui et tous ceux qui l'avaient soutenu avaient toute leur place désormais à mes côtés pour que nous fassions campagne rassemblés, parce qu'aucune voix ne peut nous manquer si nous voulons regagner la région Île-de-France" et on est persuadé que le battu, comme tout bon politique, se fera un plaisir de ... savonner la planche de sa rivale heureuse.

Allez Droopy, pas de regrets, de toute façon une branlée de la part de son propre camp vaut toujours mieux qu'un désaveu des électeurs. C'est toujours ça de pris ....