30 octobre 2009

Spectacle et politique : Hervé Novelli (et Michel Charasse) à "La Revue de Presse des 2 ânes"

Jean Dutour, a écrit : "Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c'est comme demander à un garçon de restaurant si le menu est bon"

Coluche de son côté a dit : "Je ferais admirablement remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n'est pas moi qui ai commencé"

Ces deux citations correspondent parfaitement au titre de cet article, qui, contrairement à ce que certains pourraient dire, ou hurler, n'est pas une "provocation" de la part de Slovar les Nouvelles mais bien une information dont nous vous donnons ci-dessous le détail :

"Vendredi 30 octobre prochain, la Revue de presse des 2 ânes revient sur Paris Première avec 2 nouveaux invités politiques : Michel Charasse et Hervé Novelli, secrétaire d'état au Commerce, à l'Artisanat, aux Petites et Moyennes entreprises, au Tourisme, aux Services et à la Consommation. Une première pour l'émission !

Pour la deuxième édition de cette nouvelle saison diffusée le vendredi 30 octobre 2009 à 20h35 sur Paris Première , la Revue de presse des 2 ânes convie deux invités prestigieux : L'un a été l'un des fers de lance de François Mitterrand et demeure réputé pour sa liberté de pensée. Ainsi, sa faconde et son attitude l'on conduit à être exclu de son parti, le Parti socialiste, il s'agit de Michel Charasse . Aujourd'hui député du Puy de Dôme, il fourmille d'anecdotes en tout genre !

L'autre est un ministre du gouvernement actuel. Secrétaire d'état au Commerce, à l'Artisanat, aux Petites et Moyennes entreprises, au Tourisme, aux Services et à la Consommation, on peut dire qu'il ne chôme pas. C'est Hervé Novelli. Pour la première fois depuis la création de la Revue de presse des 2 ânes, un ministre en exercice se risque aux remarques pleines d'humour de la troupe de chansonniers emmenée par Jérôme de Verdière ! Preuve que cette émission dorénavant tournée au Théâtre Marigny prend de l'ampleur ! ... / ... " Source Télé Première

Si le choix de Michel Charasse n'est pas une surprise, eu égard à l'époque à la qualité "comique" de l'homme, surtout si on lui parle argent des politiques, comme nous l'expliquait Le Post

" Journaliste (Antoine Ly) : Bonjour Monsieur Charasse, vous allez bien ?
Monsieur Charasse : "Hummm..."

J : Je peux vous posez quelques questions ?
Charasse : "Ça dépend sur quoi..."

J : Sur les élections et aussi sur les privilèges ...
Charasse : "D'abord, y'a pas de privilèges, il y a les moyens nécessaires pour exercer le mandat. Un parlementaire doit avoir une permanence, de quoi faire face à leurs frais de fonction, de mandat, acheter des gommes et des crayons, payer le téléphone..."

J : C'est pas ça qu'on remet en question...
Charasse : "Attendez, j'ai vu un con de journaliste, parce qu'il y a que les cons de journalistes qui peuvent écrire ça. Qui a écrit que chaque sénateur avait une voiture et un chauffeur, où est-ce que vous avez pris ça ?"

J : C'est pour ça que je vous pose la question...
Charasse: "Vous êtes du service public, vous êtes tous aussi cons les uns que les autres"

J : (rires)
Charasse : "Quand on fait des reportages et qu'on interroge les gens, on se renseigne d'abord sérieusement." .../..." Intégralité et vidéo

Le choix d'Hervé Novelli (en pré campagne pour les régionales de 2010 est plus surprenant. Mais, que les sceptiques se rassurent, sur les capacités humoristiques du ministre, il devrait en faire rire plus d'un, en évoquant :

La baisse de la TVA dans la restauration (Un restaurateur sur quatre n'a pas baissé ses prix après la TVA réduite)
La suppression programmée de plusieurs petites associations de consommateurs
Le report aux calendes grecques des actions de groupe (class actions)
Les chiffres bidons des créations d'entreprises (voir Slovar : Faillites vs créations : Une escroquerie communicante )
La création d'un label d'oenotourisme destiné à promouvoir les rosé du Var (département tenu par ses amis politiques)
Son site Twitter Exemple : "De retour d'un deplacement ministériel en Vendée, je fonce à la vallée du cher suivre le derby de D2 Tours-Châteauroux. Un peu de détente !"
Sa page Facebook " Le centre des idées" : Humeur du jour : " je suis au domaine viticole des Demoiselles à La Motte (Var) sur le thème de l’Œno-tourisme. Ce type de tourisme pourrait permettre à des milliers de toursites de découvrir nos tres belles routes des vins" et sa page "Région Centre" qui lui vaut tout de même : 495 supporters !

Son programme : " ... / ... Développement du commerce de proximité, des services à la personne, lutte contre la pénurie de médecins, sauvegarde de l'agriculture, aide au tourisme rural ... / ... " Source La Nouvelle République

Plus précisément : Trouvé sur son site de campagne où il va à la pêche aux idées

- La vie des villes et villages : Comment faire vivre le commerce, l’artisanat, développer les services à la personne dans nos campagnes ? Quels sont les rôles des pays, agglomérations et communautés de communes dans ce défi ?
- La problématique de la démographie médicale : face à une population vieillissante, à la pénurie de médecins, comment la région peut afficher une politique volontariste pour mettre fin à ce problème ?
- La couverture internet et mobile de tous les territoires : Comment la région peut elle harmoniser les différentes politiques locales, départementales et nationales afin d’assurer le meilleur service à tous pour le meilleur prix ?
- Ruralité : Que rôle pour l’agriculture du XXIème siècle dans l’aménagement de nos territoires ? comment accentuer le développement des pôles d’excellence rurale ? Quel avenir pour le tourisme rural ? Chasseurs, pêcheurs, comment vivre sa passion et la faire partager ? - Source Centre des idées (sic)

Et peut être un peu moins rire (ça dépend de la sensibilité politique des téléspectateurs) sur : Le retrait en mars dernier sur le site de France 3 Centre du sujet de le concernant, dans lequel il était fait référence à son passé de militant à : " ... / ... Occident, Ordre Nouveau, le Parti des forces nouvelles (PFN) et bien sûr, le Front national ... / .. " - Source Rue89

Pour finir, sa candidature aux élections régionales. En effet, en cas de victoire, il quitterait le gouvernement, et n'aurait pas à gérer les dossiers, pour lesquels, il n'a pas, pour l'instant montré de brillants résultats. En fin de compte, la blague la plus drôle, serait que monsieur Novelli ne soit pas élu à la tête de la région centre et soit obligé de continuer à assumer son sacerdoce libéral ....

En attendant, pour ceux qui reçoivent Paris Première, retenez votre soirée, probablement hilarante !

Au fait, après le spectacle, si l'envie vous prend d'aller au restaurant, vérifiez bien si celui-ci appliqué la baisse sur la TVA qui vous coûte ... environ 3 milliards par an ! Tout en sachant que : "selon un sondage Ifop réalisé pour la mutuelle de retraite Médicis, les restaurateurs ont été 70 % à utiliser la baisse de la TVA pour maintenir l'emploi, 65 % pour baisser les prix et 36 % s'en sont aussi servis pour améliorer leurs marges ... / .. " - Source Le Figaro

Electeurs/consommateurs : Show must go on !

Sources
Nouvel Obs
JDD
Libération
Agrisalon

Copyright photo
Théatre Marigny
Les Launes

29 octobre 2009

Nomination au mérite : Cendrine Dominguez chargée de mission à l'habitat durable !

Comment, vous ne le saviez pas ? C'est vrai qu'une fois de plus, dans les rédactions, on s'est fait très discrets sur l'info. Et pourtant, elle vaut son pesant de cacahuètes !

C'est tout neuf et ça semble officiel depuis le 21 octobre 2009 : "... / ... Cendrine Dominguez est ravie : à 47 ans, elle a été faite chevalier de l'ordre national du mérite par Benoist Apparu, secrétaire d'Etat en charge du logement et de l'urbanisme. Son action dans la décoration et son affinité pour l'écologie l'ont amenée à recevoir cette distinction. Elle a d'ailleurs précisé, lors de son discours d'acceptation de la distinction, que son investissement avait payé puisqu'elle a été nommée chargée de mission à l'habitat durable auprès du ministère de l'Ecologie tenu par Jean-Louis Borloo ... / ..." - Source Pure People

Cette annonce est d'autant plus étonnante que nous n'en avons trouvé aucune trace sur le site du Gouvernement ni sur celui du ministère de l'écologie du développement et de l'aménagement durables. Un oubli, sans doute !

La vidéo exclusive, a été mise en ligne par le site TV Mag (Groupe Le Figaro) Il est à noter que les premières secondes de la vidéo ne sont pas sonorisées et qu'on n'entend rien du discours de Cendrine Dominguez, mais seulement Benoit Apparu qui annonce : "Au nom du Président de la République nous vous faisons Chevalier de l'ordre du mérite" puis des applaudissements.

Sur quels critères de compétence ? "Son action dans la décoration et son affinité pour l'écologie" ?

Cendrine est une habituée des décorations puisque comme nous vous l'apprenions dans Slovar les Nouvelles du 19 mai 2009 : "Cendrine Dominguez : le Chef de l’état a pris sur sa réserve personnelle de médailles pour honorer l’animatrice télé du titre de Chevalier de l’Ordre national du mérite pour récompenser sa passion pour la décoration … "

Mais, pour faire taire les jaloux , il est bon de rappeler que Cendrine, n'est pas seulement animatrice et productrice : Parallèlement à sa carrière audiovisuelle, Cendrine Dominguez a créé en 2003 D’Home Productions, une société de production spécialisée dans la maison et la décoration, qui intervient lors de salon et d'événements liés à la décoration domestique. - Source Tele Premiere

C'est aussi une élue qui s'investit !

Depuis 2008, elle est conseillère municipale aux Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie, son village d'adoption. Les Contamines-Montjoie est une petite commune de 1500 habitants d'une superficie de 43,6 km² située, entre les très chics et très bétonnées stations de sport d'hiver du massif du Mont Blanc : Les Houches, Saint Gervais et Megève . Elle siège d'ailleurs dans les commissions suivantes :

"Equipements touristiques et sportifs, domaine skiable" et "Communication"

Il n'y aura que les mesquins du genre de Slovar pour faire remarquer que Cendrine Dominguez est aussi une amie de Béatrice Schoenberg avec qui elle partage le goût des humoristes affichés à droite. Tel leur présence au 30 ans de carrière de Michel Leeb au Palais des Congrès.

Michel Leeb qui faisait partie des artistes venus soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy au Congrès UMP du Bourget 28 novembre 2004 : " Nicolas Sarkozy a été élu Président de l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire) par 85,1% des suffrages. Il s'est exprimé devant ses militants, sa famille politique et de nombreux participants à cet événement rassemblant plus de 40000 personnes. ... / ... De nombreuses personnalités et célébrités ont tenu à soutenir et féliciter Nicolas Sarkozy de sa victoire dont Jean Reno, Christian Clavier, Michel Leeb, Pierre Palmade, Richard Virenque, Michel Sardou, Faudel ... / ... " - Source Gouvenel Studio

Et qui déclarait en 2008 : "Nicolas Sarkozy lui il se bouge. Moi je fais confiance à un mec qui fait des choses dans une France au climat économique difficile et dans un contexte de politique internationale compliquée !" - Source RMC

C'est probablement, aussi un pur hasard, comme le fait remarquer Acrimed, si le 14 octobre, alors que France 2 diffusait l’émission « Ils font bouger la France », animée par Béatrice Schönberg. Le titre ce soir-là ? " Se loger mieux et moins cher "

" ... / ... Pour le second sujet, nous avons vu surgir une autre surprenante spécialiste : Cendrine Dominguez, l’ex-animatrice de Fort Boyard de France 2 et inoubliable auteur de "Les Terrines de Cendrine", présentée comme spécialiste de décoration d’intérieur. Elle était invitée pour parler de maisons écologiques, mais surtout sans politiser la question, pour dire que chacun pouvait faire son petit geste pour la planète, grâce aux mesures prises par le Gouvernement ... / .. " Source Acrimed

Cette "heureuse" nomination nous rappelle un discours prononcé par Valérie PÉCRESSE et Luc CHATEL en décembre 2006

"Le projet de l’UMP fondé sur le mérite, la justice et le respect ... / ... C’est un projet qui veut faire en sorte que tout soit possible et notamment pour les Français qui partent avec le plus de handicaps ... / ... C’est un projet qui mène une vraie politique en faveur du pouvoir d’achat en conditionnant les aides aux entreprises à une politique salariale dynamique et en permettant à tous ceux qui veulent gagner plus de travailler plus, y compris dans la fonction publique. C’est un projet qui entend relever aussi bien les défis de la mondialisation en mettant au premier rang la recherche, l’innovation, et l’enseignement supérieur que les défis écologiques en proposant la mise en place d’une vraie fiscalité incitant aux comportements responsables ... / ... " - Source UMP

En ce qui concerne la petite Cendrine : " Promesse tenue ! "




28 octobre 2009

Séguela : "Le Net est un cancer de la société !" ... Sauf quand Euro RSCG vous permet d'assassiner des gens en ligne ?


"Marre de votre patron, de votre rédacteur en chef ou de votre petit copain / copine ? Vous voulez lui faire comprendre qu'il ne faut pas trop rigoler avec vous ? ... / ... BETC Euro RSCG une solution assez élégante pour vous débarrasser de cette empêcheur de tourner en rond .. / .. "

Cette brillante idée est une des créations des équipes de Jacques Séguéla, l'homme qui veut faire la peau du Net ! Et il est prolixe sur le sujet du Net ...

Comme nous le rappelle Clubic : " ... / ... Jacques Séguéla a donné lors d'un passage TV une nouvelle occasion de jaser. « Le Net est la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée les hommes », a-t-il déclaré. Selon lui, Internet serait le vecteur de propagation privilégie de « l'intox » et permettrait de détruire une réputation en « quelques secondes ». Interrogé par Laurent Ruquier, il intervenait pour prendre la défense du socialiste Julien Dray, qui venait faire la promotion de son livre, L'épreuve, dans lequel ce dernier dénonce le traitement médiatique dont il a fait l'objet.

Et il a fait très fort l'inventeur de "La force tranquille"

" Dans ce siècle d'émotion, il faut se méfier de cet excès d'émotion qui nous monte à la gorge et il y a un cancer de cette société, dont il (Julien Dray) est victime... ce cancer qui s'appelle l'intox. Qui est dû à quoi ? Qui est dû au Net. Le Net est la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée les hommes. C'est Dieu vivant. Parce que le Net permet à tous les hommes de communiquer avec les autres hommes. En quelques secondes, le Net peut détruire une réputation.", a clamé Jacques Séguéla. - Source Clubic

Pour ceux qui veulent voir ou revoir sa déclaration sur la vidéo ( 8mn 57 sur le compteur temps)


Jacques Séguéla déteste surtout le Net parce qu'il a cassé la belle mécanique financière des agences qui consistait à prendre des millions d'€ aux clients en allant tourner des pubs pour n'importe quel produit aux Seychelles ou aux Maldives.

Il le déteste aussi parce que les publicitaires ne sont plus les seuls à pouvoir manipuler l'opinion et que vendre très cher ses services aux partis ou formations politiques est devenu impossible.

Il le déteste enfin parce que ces "salopards" de l'Internet ne cessent de se répandre sans qu'on puisse les contrôler.

En clair, notre héraut, sous des arguments à caractère mercantils, nous donne une leçon de savoir vivre en fustigeant ce qu'il y a de plus bas : S'attaquer lâchement à des hommes !

Nous pensons qu'il serait intéressant que Laurent Ruquier invite à nouveau notre "moralisateur" sur son plateau pour qu'il nous explique en quoi la dernière création Web : "jetueunami.com" de BETC Euro RSCG (qui est une des filiales du goupe Havas dont il est le Vice-Président de Havas - Chief Creative Officer), n'est pas "la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée" ... des "créatifs" ?

C'est quoi : jetueunami.com

Présentation par le site Fluctuat

"Marre de votre patron, de votre rédacteur en chef ou de votre petit copain / copine ? Vous voulez lui faire comprendre qu'il ne faut pas trop rigoler avec vous ? 13ème rue propose en association avec BETC Euro RSCG une solution assez élégante pour vous débarrasser de cette empêcheur de tourner en rond grâce au site jetueunami.com.

Depuis internet, donc, vous collez la tête de votre cible, vous choisissez votre tueur et en un clic vous n'avez plus qu'à admirer le résultat de votre commande (oui, les tueurs sont modernes aujourd'hui, ils fournissent la vidéo du meurtre, c'est très pratique).

Cinq tueurs (et en conséquence cinq scénarios) sont à votre disposition : mort par balle, à l'épée ou coulé dans du ciment... La vidéo est envoyée à votre "ami" et il n'aura plus qu'à vous remercier de votre gentillesse en vous renvoyant l'ascenseur... dans la gueule" - Source Fluctuat

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Nous sommes allé tester cette "merveille de communication" issue des troupes de celui qui déclare "modestement" : "À nous, fils et filles de pub, de ne plus être de simples créateurs de messages mais créateurs d’audience… À nous de ne plus être de simples fournisseurs de concepts, mais des lanceurs d’histoires"

Nous avons, à l'aide du site, lancé un "contrat" sur Jean-François Copé, autre grand adversaire d'Internet, puisqu'il déclarait il y a peu : "Cet immense espace qu'est Internet, dans lequel on peut diffuser n'importe quelle image, la tronquer dans tous les sens..." dont nous avons récupéré une photo ... sur le Net.

Puis nous avons choisit un des tueurs qui s'est chargé de faire couler du béton sur le corps d'une victime, illustrée par son visage, placée dans une baignoire. Pour enfin voir cette épilogue de "grande qualité humaine" !

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Mais comme l'indique le site : "Ceci est un divertissement, site déconseillé au moins de 16 ans" sans aucune vérification possible de l'âge de l'internaute bien entendu !

Enfin, nous avons reçu un Email

"Vous venez d'être assassiné.

Pour voir la vidéo de votre meurtre, cliquez ici :
http://www.jetueunami.com/13emeRUE/meurtre/Jean-FrancoisCope/nl6to15503bg4wei27d2 (adresse supprimée par nos soins)
Enquêtez et découvrez qui a commandité votre assassinat
Cordialement.
Ivan POSTOKLOV"

Il ne fait nul doute que Jean-François Copé va trouver ce jeu remarquable par sa créativité ...

"Le Net est la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée les hommes. C'est Dieu vivant. Parce que le Net permet à tous les hommes de communiquer avec les autres hommes. En quelques secondes, le Net peut détruire une réputation."

Nous sommes totalement d'accord avec vous Monsieur Séguéla surtout lorsqu'il véhicule des valeurs de de ce type et valorise à ce point une réputation !

A vous lire ou entendre !

Sources photos et captures
Euro RSCG
Havas Groupe

Bibliographie de l'affaire
Marianne2 - Article de Cultural Gang Bang
Marianne2 - Article de Seb Musset
Nouvel Obs Hightech

27 octobre 2009

Eric Woerth : Le "Sapeur Camember" du bouclier fiscal

Le nom du Sapeur Camember est bien connu des français qui, pour beaucoup, ignorent son histoire.

Camember a été créé par Georges Colomb, dit Christophe en 1890 "Camember est un personnage de soldat illettré et un peu simplet dont les agissements sont souvent absurdes ... / ... Il est affecté comme sapeur, c'est-à-dire soldat du génie militaire. Sa simplicité s'illustre, par exemple, lorsqu'il creuse un trou pour y mettre la terre d'un autre ; il est vrai qu’il est alors dépassé en sottise par son supérieur, le sergent Bitur, qui le traite de « double mulet cornu » et lui reproche de ne pas avoir fait le deuxième trou assez grand pour qu’on puisse y mettre sa terre avec celle du premier.. / ... " Source Wikipedia

Et bien c'est cette brillante technique qu'Eric Woerth (poussé par son supérieur ?) envisage très sérieusement d'utiliser pour résoudre le trou de la dette sociale !

Éric Woerth vient d'expliquer au Figaro qu'il est : "favorable au transfert de la dette sociale à la Cades à partir de 2011, mais refuse toute hausse de la CRDS"

Parler de la CADES, alors que pratiquement aucun français ignorent jusqu'à son nom, c'est une nouvelle manoeuvre "habile" du gouvernement qui lui permets de ne pas céder sur sa mesure emblématique du bouclier fiscal.

Car, arcquebouté sur le bouclier fiscal, qui est , comme le nomme JF Copé, un "marqueur de ce quinquennat", le gouvernement a repoussé des amendements, y compris un venu de l'UMP, qui voulait réduire la portée du bouclier, dispositif fiscal limitant l'impôt à 50% des revenus d'un contribuable. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, ayant plaidé en faveur du bouclier, "contrat de confiance passé entre la majorité et les Français".

Ne voulant pas être en reste, Jean-François Copé a surenchérit : "Si on veut ébrécher le bouclier, alors revoyons l'ISF. Nous ne ferons pas l'un sans l'autre. Mais pas lors d'une nuit à l'Assemblée", a lancé pour sa part le patron des députés UMP. "Aujourd'hui, si le bouclier fiscal est un marqueur de ce quinquennat, c'est parce que nous voulons un système équilibré entre la justice et la compétitivité"

L'opposition a demandé comme chaque année depuis 2007 la suppression du bouclier. Plus rare, une députée UMP, l'ex-secrétaire d'Etat Marie-Anne Montchamp, a demandé de sortir la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) de l'assiette du bouclier, en raison des déficits des comptes sociaux.

"Le bouclier doit contenir le CSG et la CRDS", a répondu le ministre du Budget Eric Woerth ... / ... " Source AFP/Google

Alors, c'est quoi cette providentielle "CADES" qui va faire disparaître le problème et éviter d'écorner le "contrat de confiance passé entre la majorité et les Français"

La CADES a été créée le 1er janvier 1996 par l’ordonnance n°96-50 du 24 janvier 1996 III.1.3 Objet social résumé. La CADES a pour objet, conformément aux articles 2 et 4 de l’ordonnance n° 96-50 du 24 janvier 1996 et la loi n°97-1164 du 19 décembre 1997 de financement de la sécurité sociale pour 1998 :

- d’apurer la dette cumulée du régime général de la sécurité sociale, correspondant au financement des déficits des exercices 1994 à 1997 à hauteur de 224 milliards (Mds) de francs (34,149 Mds Euros),

- d’effectuer un versement annuel de 1,906 Md Euros à l’État ; Les versements prévus de 2002 à 2008 ont été remplacés par la loi de finance 2002 par 4 versements annuels de 3 Mds Euros de 2002 à 2005,
- de verser, au cours de la seule année 1996, 457 m.euros à la Caisse nationale d’assurance maladie et maternité des travailleurs non salariés des professions non agricoles (CANAM),

- de verser un montant de 1,28 Md Euros en 2003 et de 1,1 Md Euros en 2004 à différentes caisses de sécurité sociale. La loi n° 2004-810 du 13 août 2004 prévoit un transfert de dette de la branche maladie de 35 Mds Euros à la CADES en 2004 et le transfert des déficits prévisionnels 2005 et 2006 à la CADES dans la limite de 15 Mds Euros. 6,6 Mds ont été versés en 2005.


Cette loi prévoit aussi la modification de l’assiette de la CRDS ( de 95 à 97% du salaire brut) et que la branche maladie affectera ses excédents futurs à la CADES. Par ailleurs, tout nouveau transfert de dette à la CADES devra être accompagné de recettes nouvelles - Loi organique sur la sécurité sociale 2005 - Source Banque de France

JustifierLe Sénat avait d'ailleurs été très clair sur le fonctionnement de la CADES

SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998 - Rattaché pour ordre au procès-verbal de la séance du 30 juin 1998 - Enregistré à la Présidence du Sénat le 2 juillet 1998. PROPOSITION DE LOI relative à l'extinction de la Caisse d'amortissement de la dette sociale, PRÉSENTÉE Par MM. Jacques OUDIN et Alain LAMBERT, Sénateurs. (Renvoyée à la commission des Affaires sociales, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.) Sécurité sociale.

- CADES. EXPOSE DES MOTIFS


MESDAMES, MESSIEURS,
La Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) est une structure de cantonnement de la dette accumulée par le régime général de sécurité sociale depuis le début de la décennie. Elle a été créée pour une durée de treize années, jusqu'en 2008, par l'ordonnance n° 96-50 du 24 janvier 1996 relative au remboursement de la dette sociale.

Dès sa création, la CADES a supporté la charge des dettes suivantes :

- le déficit de 137 milliards de francs cumulé par le régime général sur les exercices 1994 à 1996 ;

- le déficit de 3 milliards de francs cumulé par la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs non salariés des professions non agricoles (CANAM) sur les exercices 1995 et 1996 ;

- l'obligation de verser chaque année à l'Etat 12,5 milliards de francs, au titre de l'amortissement du déficit de 110 milliards de francs cumulé par le régime général sur les exercices 1991 à 1993 et repris directement par le Trésor au 1er janvier 1994.

Antérieurement à la création de la CADES, cette obligation était à la charge du Fonds de solidarité vieillesse.
Ultérieurement, la loi de financement de la sécurité sociale pour 1998 a transféré à la CADES le déficit de 87 milliards de francs à nouveau cumulé par le régime général sur les exercices 1997 et 1998.

Parallèlement, la durée de la CADES a été prolongée de cinq années, jusqu'en 2014.
Transitoirement, la CADES couvre ses besoins de trésorerie par des ressources d'emprunt.

Elle apure les dettes dont elle a la charge au moyen d'une ressource fiscale qui lui est affectée, la contribution pour te remboursement de la dette sociale (CRDS).
La CADES est constituée sous la forme d'un établissement public national à caractère administratif, distinct de l'Etat. Ses opérations restent en dehors du champ des lois de financement de la sécurité sociale mais interfèrent avec les lois de finances.

La CADES apparaît comme un outil vertueux pour financer des déficits sociaux qui ne le sont guère.
... / ... La création de la CADES en janvier 1996 s'inscrivait dans le cadre d'un ambitieux plan de réformes structurelles de la sécurité sociale. Elle était admissible dès lors qu'il s'agissait d'une mesure tout à fait exceptionnelle et que des dispositions devaient être prises pour maîtriser les déficits sociaux.

A l'inverse, la réouverture de la CADES par la dernière loi de financement de la sécurité sociale, assortie de sa prolongation de cinq années, constitue un fâcheux précédent. Elle accroît les transferts de charges injustifiés entre générations tout en générant des charges d'intérêts supplémentaires considérables
... / ... La présente proposition de loi veut contribuer à éviter que la CADES ne devienne le réceptacle ordinaire de déficits sociaux récurrents ... / ... " Intégralité du texte sur le site du Sénat

Or, que déclare Eric Woerth

"Eric Woerth : ... /... nous allons prévoir des crédits (?) pour faire diminuer de façon importante la dette en dessous de son niveau de fin 2008. Par ailleurs, il y a la question de la dette sociale accumulée sur plusieurs années. Nous la financerons à court terme par un octroi de trésorerie supplémentaire à l'Acoss ( Agence centrale des organismes de sécurité sociale). Avec l'aide technique de l'Agence France Trésor, elle empruntera sur le marché européen. Nous voulons éviter de transférer la dette de la Sécurité Sociale vers la dette de l'État et allonger la durée de vie de la Cades chargée de financer la dette sociale passée ... / ...

Le Figaro : Est-ce à dire que vous n'excluez pas de transférer dès 2011 cette dette à la Cades (Caisse d'Amortissement de la dette sociale) ?

Eric Woerth : Personne ne sait ce que seront les recettes sociales et fiscales en 2011. Mon objectif pour 2010 est que cette dette reste dans la sphère sociale mais je ne m'interdis rien pour l'avenir. Le plus cohérent serait que nous transférions la dette à la Cades. ... / ... "

Le Figaro : Vous augmenterez alors la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale) ?

Eric Woerth : Nous n'augmenterons pas les prélèvements obligatoires. On peut transférer la dette à la Cades en versant une recette supplémentaire mais sans augmenter les impôts (Re ?) . On peut le faire par exemple par redéploiement d'autres ressources. Il existe plusieurs moyens d'y parvenir sans toucher au taux de prélèvement."

Un autre trou par exemple !!!! De toute façon, comme disait Coluche " Rigolez pas c'est avec votre argent" ...

Nous apprenions, il y a peu que Nicolas Sarkozy "dévorait", "La Révolution française" de Max Gallo et le "Désert" de Jean-Marie Le Clézio et que "Le Président assure à la presse que "malgré un emploi du temps très chargé", il "apprécie de lire un roman pour se divertir." - Source Fluctuat On ignorait par contre, qu'il était également fan des oeuvres de Georges Colomb.

Nous avons pour preuve cet épisode du Sapeur Camember

"C'est l'automne et la cour est jonchée de feuilles mortes. L'adjudant Bitur demande au Sapeur de creuser un trou pour les y enfouir. Le Sapeur s'exécute. Quand l'adjudant revient, il aperçoit le monceau de Monde terre extraite du trou, et il demande au Sapeur d'enfouir cette terre. Quand il revient, un nouveau monceau, encore plus grand que le précédent, est visible. Et l'adjudant admoneste le sapeur en lui disant : bougre d'imbécile, il fallait faire un trou plus grand !"

Devant de telles similitudes, on est en droit de se demander si le destin président, et le notre, par extension n'est pas celui de la Famille Fenouillard du même auteur

"Les Fenouillard, sont bonnetiers à Saint-Rémy-sur-Deule (sis dans le département imaginaire de Somme-Inférieure). Agénor Fenouillard ayant convolé en justes noces avec Léocadie Bonneau. Ils explorent d'abord la Normandie et embarquent malgré eux au Havre pour l'Amérique, rencontrent les Sioux, les trappeurs du Détroit de Behring et enfin les Papous. Ils finissent par revenir triomphalement à Saint-Rémy-sur-Deule" Source Wikipedia

Etonnant et un petit peu effrayant non ?




26 octobre 2009

Le dialogue social ne doit-il être une obligation qu'à partir du 11 eme salarié ?

Tous les salariés sont semble t-il, tous, concernés par le même droit du travail. Néanmoins, il faut savoir que pour les très petites entreprises (moins de 10 salariés), le code du travail n’impose ni élections professionnelles, ni dialogue social.

Pour avoir passé les 3/4 de ma vie professionnelle dans des entreprises de 2 à 10 salariés, je peux même vous dire que la notion de dialogue social est considérée comme "vulgaire" et "déplacée" dans ces entreprises. Alors, quant à parler de représentation du personnel ....

Ceux qui ont travaillé ou travaillent dans des TPE connaissent tous la fameuse phrase citée dès l'embauche : "Quel que soit votre problème, ma porte vous est toujours ouverte ..." et d'ajouter "ici les syndicats et les syndiqués ne sont pas les bienvenus".

L'idée, fortement répandue, y compris dans les rangs politiques de gauche, serait que l'employeur et le salarié sont dans les TPE sur un pied d'égalité et échangent de façon courtoise et constructive. Des très nombreux témoignages de salariés de ces entreprises indiquent plutôt des relations tendues et une attitude plutôt "maître à bord après dieu" de la part des employeurs de TPE. Et si un certain nombre de patrons de PME se conduisent tout à fait correctement avec leurs salariés, il n'est pas justifié de porter au pinacle la totalité.

La pression sur les salariés est beaucoup plus forte qu'ailleurs et même si les banques se montrent particulièrement rétives à leur apporter des financements, il est fréquent que la mauvaise humeur du patron soit collectivement partagée par des remarques sur la motivation des troupes, le fait que LUI (le patron) travaille le samedi et même parfois le dimanche alors qu'EUX, les salariés se prélassaient à leur domicile.

Sans parler bien entendu de la traditionnelle colère liée à l'arrivée des montants de l'URSAFF, du Garp ou de la TVA dont les salariés font les frais !

Sans oublier en ce qui me concerne, la plus belle sortie de l'un de mes ex employeurs : "On ne devrait payer les salariés que lorsqu'on est payé par les fournisseurs"

En clair, on est très loin de la belle histoire que nous narre Jean-François Roubaud, président de la CGPME :

"En effet, dans une TPE, la proximité entre le chef d'entreprise et ses salariés se vit au quotidien. Vouloir coûte que coûte plaquer un système lourd et inadapté à ce type d'entreprise revient à nier la dimension humaine qui fait la richesse du dialogue social construit jour après jour. Eriger en modèle le cadre institutionnel et notamment les instances représentatives du personnel ne correspondant clairement pas aux entreprises de moins de 11 salariés, serait une erreur profonde" - Source CGPME

Erreur profonde mais pour qui ?

Les TPE représentent le plus gros bastion des entreprises françaises et la situation des salariés ne ressemble pas vraiment à .. la dimension humaine qui fait la richesse du dialogue social construit jour après jour

" A la mi-2008, plus d'un million d'entreprises de moins de 10 salariés étaient recensées, employant un cinquième des salariés français, soit 3 millions. Les trois quart d'entre eux dépendent du secteur tertiaire. Sur 10 salariés de TPE, 4 sont employés, 3 sont ouvriers, 2 sont professions intermédiaires et 1 est cadre. Les TPE sont de grosses consommatrices d'emplois précaires : 14 % des salariés y occupent un CDD, 24 % sont à temps partiel et 10 % sont des contrats aidés. Ces derniers sont tout de même en recul ces dernières années : ils représentaient 11 % en 2007 et 22 % en 1999. Par ailleurs, près des deux tiers d'entre eux sont en contrats d'apprentissage" - Source JDN

Plus précisemment

" ... / ... En juin 2008, 23,5% des salariés des TPE travaillaient à temps partiel, contre 15,5% dans les entreprises de 10 salariés ou plus. Plus d'une TPE sur cinq n'employait que des salariés à temps partiel.

"Structurellement, les TPE recourent fréquemment à ce type d'emploi, même si depuis juin 2002, année de la mise en place des 35 heures pour les entreprises de 20 salariés et moins, la proportion de salariés à temps partiel a reculé tous les ans", souligne la direction des études (Dares) du ministère. Les CDD, en hausse continue depuis 2006, concernaient 14,1% des salariés des TPE à la mi-2008, près de deux fois plus que dans les entreprises plus grandes. Les industries agroalimentaires, le commerce et la réparation automobile ainsi que les services aux particuliers y avaient le plus recours.

... / ... Mi-2008, 22% des TPE recouraient à une aide de l'Etat au titre de la politique de l'emploi (hors allègements généraux de cotisations ciblés sur les bas salaires). Une proportion inférieure à 2007 (23%) et proche de celle, "historiquement basse", de 2006 (21,2%), contre plus de 30% en 2000.

... / ... Plus de trois emplois aidés sur quatre (77%) dans les TPE relevaient en juin 2008 d'une formation en alternance, contre 70% en juin 2007 et 39% en juin 2000. Les contrats d'apprentissage, concentrés surtout dans la construction, le commerce et les services aux particuliers, ont connu un vif essor, représentant 64,5% des contrats aidés contre 59,7% en 2007 et 31,4% en 2000.

Mi-2008, plus d'un million d'entreprises de moins de dix salariés employaient trois millions de salariés, soit un cinquième des salariés du privé (hors agriculture). Une part importante de l'emploi salarié dans les services aux particuliers, l'immobilier et la construction se trouve dans des TPE. - Source AFP/ Google

Alors : "la dimension humaine qui fait la richesse du dialogue social construit jour après jour" serait-elle une panacée qui remplacerait -elle une représentation collective institutionnalisée du personnel ?

Ne rêvons pas, dans les TPE comme dans toutes les entreprises, il existe le même lien de subordination qui exclut toute égalité entre l'employeur et l'employé

"Le lien de subordination est un des trois éléments caractéristiques du contrat de travail avec la fourniture d'un travail et sa contrepartie, la rémunération. Il permet notamment la distinction du contrat d'entreprise.

... /...Définition juridique (Cass. soc., 13 novembre 1996, Bull. civ., V, n° 386) : « … le lien de subordination est caractérisé par l'exécution d'un travail sous l'autorité de l'employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'en contrôler l'exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ; … le travail au sein d'un service organisé peut constituer un indice du lien de subordination lorsque l'employeur détermine unilatéralement les conditions d'exécution du travail » - Source Wikipedia

En fin de compte, une majorité de patrons de TPE considèrent que la taille de leur entreprise doit les exonérer de toute contrainte de dialogue social. La CGPME justifie par les éternels propos paternalistes, la situation :

"Jean-François Roubaud, président de la CGPME, s'est entretenu au Ministère des Affaires sociales et du Travail avec Xavier Darcos. Il lui a notamment fait part de sa désapprobation face à ce qui s'apparente à un ultimatum.

En effet, alors que les partenaires sociaux se sont engagés dans un groupe de travail paritaire sur "le renforcement de l'effectivité de la représentation collective du personnel dans les entreprises de moins de 11 salariés et la mesure de l'audience syndicale dans ces entreprises", le Ministre des Affaires sociales a menacé de reprendre la main en l'absence d'un accord à la fin du mois.

Sur le fond, la Confédération considère qu'une représentation collective institutionnalisée du personnel dans les TPE ne se justifie pas. En effet, dans une TPE, la proximité entre le chef d'entreprise et ses salariés se vit au quotidien. Vouloir coûte que coûte plaquer un système lourd et inadapté à ce type d'entreprise revient à nier la dimension humaine qui fait la richesse du dialogue social construit jour après jour. Eriger en modèle le cadre institutionnel et notamment les instances représentatives du personnel ne correspondant clairement pas aux entreprises de moins de 11 salariés, serait une erreur profonde.

Il convient à cet égard de souligner qu'une représentation collective institutionnalisée du personnel ne constitue en rien une garantie de climat social apaisé ainsi que vient de tristement le rappeler l'actualité récente. C'est pourquoi plutôt que faire peser de nouvelles contraintes sur les TPE, la CGPME a insisté sur la nécessité d'alléger les institutions existantes en fusionnant délégués du personnel, CE et CHSCT dans les PME entre 50 et 300 salariés. - Source Communiqués CGPME

Une information pourtant très importante a été, à notre sens négligée par les media, alors qu'elle peut avoir un fort impact sur la vie de millions de salariés qui travaillent quotidiennement dans les TPE françaises : "Le ministre du Travail exige des avancées rapides sur la mesure de la représentativité dans les TPE"

Explication par le site du journal Les Echos :

" Le ministre du Travail exige des avancées rapides sur la mesure de la représentativité dans les TPE et sur l'égalité salariale.

Xavier Darcos veut des résultats, et vite. Invité de l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), le ministre du Travail a sommé les partenaires sociaux d'accélérer leur négociation sur la mesure de la représentativité dans les TPE (moins de 10 salariés). Celle-ci, prévue par la loi d'août 2008 sur la modernisation du dialogue social, devait, en théorie, aboutir avant l'été, mais syndicats et patronat viennent à peine de lancer un groupe de travail ! Les fortes divergences patronales sur ce sujet sensible expliquent ce retard et la Rue de Grenelle perd patience. Si leur prochaine séance de discussion, mardi, ne permet pas d'avancées notables, « je réunirai les partenaires sociaux et leur proposerai une voie de sortie, voire je créerai des contraintes de calendrier » , a expliqué Xavier Darcos, agacé par l'attitude patronale : « Je n'ai pas eu l'impression que le Medef soit très mobilisé. En gros, ils disent, ne venez pas nous casser les oreilles avec ce sujet, on a d'autres soucis avec la crise. Je ne peux pas l'accepter. » La réponse du Medef n'a pas tardé. « Je ne comprends pas cette fermeté. Nous avons ouvert le chantier et il n'y a pas d'urgence réelle sur ce thème. Pourquoi risquer ainsi de braquer les patrons de TPE déjà frappés par la crise ? », a rétorqué Stéphane Brousse, conseiller spécial de Laurence Parisot sur les TPE-PME ... / ... " - Source Les Echos

En fait, Xavier Darcos ne fait qu'exploiter un désaccord entre organisations d'employeurs. En effet :

" Les premières discussions n'ont démarré que le 13 octobre, et de manière laborieuse, le Medef refusant d'en faire une priorité, alors que l'Union professionnelle artisanale (UPA) est très demandeuse. Dès 2001, l'UPA a signé avec les syndicats un accord, attaqué en vain en justice par le Medef et la Confédération générale des petites et moyennes Entreprises (CGPME), prévoyant de "renforcer l'efficience de la représentation du personnel" dans son secteur. L'UPA propose à cette fin la création de commissions paritaires territoriales par branches d'activité " - Source Daily Bourse/AFP

Et que dit la CGT

La loi du 20 août 2008 a fait reposer la représentativité des organisations syndicales sur l’audience que leur donnent les salariés aux élections de comité d’entreprise ou de délégués du personnel. Pour les très petites entreprises où le code du travail n’impose pas d’élections professionnelles, elle a stipulé qu’une loi à venir détermine « les moyens d’y renforcer l’effectivité de la représentation collective du personnel et d’y mesurer l’audience des organisations syndicales ». Elle a prévu qu’une négociation nationale entre les organisations patronales et syndicales à ce sujet devait se conclure avant le 30 juin 2009.

En raison des atermoiements du MEDEF et de la CGPME, cette échéance n’a pas été respectée. Néanmoins, lors de la délibération sociale du mois de juin, le patronat avait proposé la mise en place d’un groupe de travail « pour accélérer le processus ». Mais de nouvelles manœuvres dilatoires ont conduit à ce que ce groupe ne se réunisse pour la première fois que … le 13 octobre.

Lors de cette réunion, la CGT a rappelé que l’enjeu consiste à permettre aux 4,2 millions de salariés des très petites entreprises, aujourd’hui dépourvus de tout droit, de construire leur représentation collective et de bénéficier de droits sociaux acquis par leurs homologues des grandes entreprises. Elle a proposé que les organisations patronales et syndicales prennent un double engagement :
- ouvrir la négociation dès la prochaine réunion du 27 octobre ;
- conclure la négociation avant la fin de l’année 2009.

L’effectivité de la représentation collective du personnel des très petites entreprises passe par la mise en place d’instances de représentation élues sur une base inter-entreprises.

Aussi, la CGT a demandé que cette négociation porte sur les 6 points suivants :
- les attributions de ces IRP ;
- les périmètres de constitution ;
- les prérogatives et droits des élus ;
- la composition ;
- les moyens de fonctionnement ;
- les modalités d’élection par les salariés concernés.

Des propositions et demandes convergentes ont été avancées par la CFDT. ... / ... " Source CGT

Alors, débat inutile qui "risque de braquer les patrons de TPE déjà frappés par la crise ? "

Ce n'est pourtant pas l'avis du Ministre : "Précisant que cette question concerne 22% des salariés du privé, M. Darcos a déclaré que "selon la situation qui nous sera donnée, s'ils (les partenaires sociaux, ndlr) n'ont pas trouvé d'accord, je reprendrai la main". "S'ils ne se sont pas mis d'accord, je réunirai les partenaires sociaux à mon ministère et je leur proposerai une voie de sortie, voire je créerai des contraintes de calendrier" Les Echos

Le Ministre, qui est forcément en relation avec le Président, sur ce sujet, ira t-il vraiment jusqu'au bout ?

Nous avons déja une indication sur la détermination du Chef de l'Etat sur l'application du droit social : "Le respect du droit social Français est non négociable..." déclarait Nicolas Sarkozy le 13 Juin 2009, devant ... les salariés de Molex !

Les quelques trois millions de salariés attendent de voir la suite et ... la valeur de la détermination gouvernementale !

Crédit et copyright image
Les Echos Le Cercle Economie

25 octobre 2009

Fadela AMARA : Jean "Abdel, Mustapha, Luis, Hisham" Sarkozy aurait du saisir la Halde !

On croyait avoir tout lu et entendu sur les déboires politico économiques du fils cadet du Président de la République.

Et bien non braves gens, alors que les ministres et responsables de l'UMP ont hurlé à la "chasse à l'homme " et ont vanté les mérites de ce jeune étudiant qui aurait, par sa décision de ne pas briguer la direction de l'EPAD, "fait preuve de maturité", un membre du gouvernement vient de faire encore MIEUX !

Et pas des moindres, sur ce sujet, au combien important.

En effet, ce membre du gouvernement a déclaré le plus sérieusement du monde que Jean Sarkozy aurait du saisir la Halde pour discrimination !

J'en vois déjà qui imaginent un nom tout en ayant été un peu aidés par le titre de l'article. Pour tous ceux qui sont arrivés à cet endroit sans avoir trouvé, nous leur proposons de procéder à la manière de : Question pour un champion

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Issue d'une famille nombreuse, j'ai quatre sœurs et six frères. Je me destinais à des études de lettres.

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Je participe à la première marche civique à Clermont-Ferrand pour l’inscription des jeunes sur les listes électorales et je revendique avoir participé en 1983 à la marche des beurs

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Je suis élue conseillère municipale sur la liste du Parti socialiste à Clermont-Ferrand en 2001. Un peu plus tard, je deviens la présidente de ce mouvement, ayant adopté le nom de "Ni putes ni soumises" (NPNS)

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Bien qu'en janvier 2008, j'ai déclaré que je ne voterai pas pour Nicolas Sarkozy à la prochaine présidentielle, depuis le 23 Juin 2009, je suis Secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville, auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

Je suis, je suis ... Fadela AMARA

Et j'ai déclaré le 24 octobre sur France-5 à propos de Jean Sarkozy : La secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, Fadela Amara, a manifesté son soutien à Jean Sarkozy, samedi 24 octobre sur France-5 : elle conseille au fils du président de la République de saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) en raison d'une "discrimination au patronyme".

"Moi, j'aurais été sa conseillère, je vous le dis très franchement, je lui aurai conseillé de saisir la Halde", a lancé Fadela Amara, lors de l'émission "Revu et corrigé" de Paul Amar. "Parce qu'il nous a inventé une nouvelle discrimination, c'est la discrimination au patronyme. En fait, on lui fait payer son nom, c'est ça la réalité", a poursuivi Fadela Amara, dont le sens de la formule se montre digne des meilleurs conseillers en communication. Et de poursuivre : "C'est parce qu'il s'appelle Jean Sarkozy qu'on lui a fait payer."

Malheureusement pour Fadela Amara, elle dit aussitôt exactement le contraire : "Peut-être que le fait qu'il s'appelle Sarkozy, effectivement, cela lui facilite certainement les choses." - Source Nouvel Obs

Nous n'avons pas obtenu de réaction de Louis Schweitzer le Président de la Halde, mais peut être que Fadela Amara, qui en fut membre, va lui téléphoner, histoire de "faire passer" ce dossier brûlant sur le "haut de la pile" en attente ?

Cette information est dédié, par leur ministre, à tous ceux qui, subissent au quotidien la discrimination et attendent impatiemment un quelconque"plan cité" ou "plan marshall des banlieues" et dont l'origine et/ou le métier des parents est moins avantageux que celui du père de Jean Sarkozy !!!

Source
Wikipedia
Crédit photo
Rue89