27 novembre 2009

Retraites : Vous ne devriez connaitre leur avenir ... qu'après les régionales !!!

"Dire la vérité aux Français" : Nicolas Sarkozy, en a fait un leitmotiv.

Oui, mais, il semble pourtant qu'au plus haut niveau de l'état, on peut toujours s'autoriser une petite entorse à ce beau principe, en vue d'élections qu'il serait regrettable de perdre !

Alors, on est en droit de s'interroger sur la qualité de cette vérité, lorsqu'on peut lire cette information du 25/11/09 :"Le débat sur les retraites repoussé - Le Conseil d'orientation des retraites ne présentera ses projections qu'après les régionales" - Source Base documentaire de La Tribune

Ainsi selon La Tribune, journal sérieux s'il en est, le Conseil d'orientation des retraites, dont le précédent rapport majeur remontait à 2007, devait présenter en janvier 2010 ses projections sur l'avenir de notre système de retraite, mais ne le ferait pas, car : " En pleine campagne électorale pour les régionales, il serait délicat pour le gouvernement de sortir des projections très alarmantes, nécessitant des décisions impopulaires"

Le rapport du COR est très attendu, puisqu'il risque, effectivement, de proposer des mesures impopulaires et probablement plus drastiques que celle décrites dans le rapport de 2007 (Intégralité du rapport) et dossier de presse ci-dessous

Fiche 1 : Le rendez-vous de 2008
Fiche 2 : L’emploi, l’emploi des seniors et les départs en retraite

Fiche 3 : Les départs anticipés pour carrière longue

Fiche 4 : La situation financière des régimes

Fiche 5 : Le niveau de vie des retraités et des actifs

Fiche 6 : Les hypothèses d’évolution à long terme du système de retraite

Fiche 7 : Les perspectives financières à long terme

Fiche 8 : L’évolution du niveau des pensions à long terme

Fiche 9 : Le pilotage du système de retraite (l’abaque)

Fiche 10 : Les conditions de l’équilibre financier

Fiche 11 : L’allongement des durées d’assurance et d’activité

Fiche 12 : La revalorisation des pensions

Fiche 13 : Les minima de pension et les petites retraites
Fiche 14 : Le droit à l’information

Fiche 15 : L’égalité entre hommes et femmes, les droits conjugaux et familiaux
Fiche 16 : L’égalité des droits en fonction des parcours professionnels

Fiche 17 : La question de la pénibilité du travail
Fiche 18 : Les régimes spéciaux
Fiche 19 : Le Fonds de réserve pour les retraites

Fiche 20 : L’épargne retraite Annexe : L’âge de la retraite dans les réformes à l’étranger

Nous vous en conseillons vivement la lecture, mais vous en donnons quelques extraits :

1.2. L’allongement de la durée d’assurance (voir fiche 11)
Les dispositions de l’article 5 de la loi du 21 août 2003 organisent un processus d’ajustement du système de retraite à l’horizon 2020, assorti de rendez-vous tous les quatre ans. Le premier est prévu pour 2008. Il concerne le calendrier de mise en oeuvre de l’allongement de la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein. En 2008, cette durée d’assurance sera alignée à 40 ans dans les régimes de base concernés par la réforme de 2003 (régime général, régimes alignés sur le régime général, régime des professions libérales, régime des exploitants agricoles et régimes de la fonction publique).

A partir de 2009 s’engage une nouvelle étape d’allongement de la durée d’assurance pour ces régimes : celle-ci doit progressivement passer de 40 à 41 ans, à raison d’un trimestre supplémentaire par génération ... / ... "


L’épargne retraite
Avec la création du plan d’épargne retraite populaire (PERP), du plan d’épargne pour la retraite d’entreprise (PERE) et du plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO), l’objectif visé par le législateur en 2003 était un développement de l’épargne retraite permettant de compléter la retraite par répartition pour les personnes, en particulier les cadres et les non salariés, ne bénéficiant pas d’un taux de remplacement suffisamment élevé, sans pour autant concurrencer les régimes de retraite obligatoires ... / .. De façon plus générale, le Conseil juge donc nécessaire d’analyser les différentes incitations fiscales et surtout sociales, leur finalité et leurs effets sur le financement de la protection sociale en général et des retraites en particulier.

L’âge de la retraite dans les réformes à l'étranger
Il a en effet été estimé nécessaire de prévoir sur le long terme et de manière graduelle les relèvements des âges légaux de la retraite pour que les acteurs puissent adapter leurs comportements : que les assurés prolongent leur activité ; que les employeurs intègrent une politique de gestion des travailleurs âgés ; que les pouvoirs publics promeuvent et soutiennent l’activité des seniors ... / ... C’est en grande partie l’augmentation effective du taux d’emploi des seniors qui conditionnera les gains associés à ce type de réforme.

Oui, mais seulement, les rédacteurs du rapport ne pouvaient pas connaître les effets de la crise financière et économique et ont été un peu optimistes en écrivant :

" ... / ... Le scénario de base reprend celui de 2005 en l’adaptant, avec la prise en compte du nouveau scénario démographique central de l’INSEE rendu public à l’été 2006. Par ailleurs, le taux de chômage diminuerait puis se stabiliserait à 4,5% à partir de 2015, la productivité du travail et le salaire réel moyen par tête augmenteraient de 1,8% par an à partir de 2013 (un peu moins vite au cours des premières années de projection), le décalage de l’âge moyen de départ à la retraite lié à la réforme de 2003, très progressif en début de période de projection, conduirait à terme à quelques 400 000 actifs supplémentaires, enfin les principes de la réforme sont pris en compte (allongement de la durée d’assurance en fonction des gains d’espérance de vie à 60 ans et revalorisation sur les prix des pensions et des salaires portés au compte) mais audelà de 2020, tous les paramètres sont stabilisés à leur niveau de 2020 .. / ... "

Néanmoins, le gouvernement s'attend à ce que l'actualisation du précédent rapport tétanise les électeurs que nous sommes ! Et c'est donc pourquoi : "Le Conseil d'orientation des retraites ne présentera ses projections qu'après les régionales. Selon différents membres du COR, le gouvernement n'est pas encore tout à fait au clair sur le calendrier de cette réforme. « En pleine campagne électorale pour les régionales, il serait délicat pour le gouvernement de sortir des projections très alarmantes, nécessitant des décisions impopulaires », note l'un d'entre eux." - Source La Tribune

Maintenant, vous savez de quoi sont capables les politiciens qui vous "disent la vérité" pour gagner vos suffrages ! Mais nous ne demandons qu'à recevoir un démenti gouvernemental prouvant que la vérité inclut aussi les périodes électorales ...

Sources et Tous droits réservés
La Tribune



26 novembre 2009

Fiscalité locale : L'UMP championne de France "toutes catégories" des villes les plus endettées !

Selon l'UMP, les régions socialistes seraient des monstres de dépense et d'endettement. Il est vrai que, l'UMP, ne dirigeant que deux régions, la comparaison est difficile à établir avec les socialistes qui sont à la tête des 20 autres.

Néanmoins, un providentiel dossier du Journal du Net vient nous rappeler que l'UMP n'est pas non plus un modèle de gestion dans les villes qu'elle dirige !

Comme avant chaque élection majeure, on assiste à la mise en place des traditionnels "coups bas" et diverses intox. Cette fois-ci c'est l'UMP qui, comme l'explique Libération tire le premier : "Comme chaque année à la même époque, l’UMP dégaine son Livre noir des régions, où elle prend à partie la gestion socialiste dans les 20 (sur 22) régions métropolitaines détenues par le PS.

Le parti présidentiel a dénoncé le «scandale fiscal» de «l’explosion» des impôts dans ces régions, due notamment, selon lui, à la hausse des dépenses de communication «à des fins électoralistes». Depuis 2004, les socialistes «ont privilégié le quotidien du conseil régional. Ils n’ont en rien préparé l’avenir», a lancé hier le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, qui s’est engagé à ce que les têtes de liste de l’UMP élues en mars n’augmentent pas les impôts au niveau régional"

Promesse qui ne coûte pas bien cher, dans la mesure où, les dernières études montrent que cette élection, pourrait être meilleure, ou au minimum équivalente à celle de 2004 pour les partis ou formation de l'opposition de gauche.

Que disent Xavier Bertrand et l'UMP

"... / ... C'est une opération vérité", lance Xavier Bertrand. "Les régions socialistes ont privilégié le quotidien du conseil régional et n'ont pas préparé l'avenir des citoyens. Plus d'impôts donc moins de pouvoir d'achat maintenant, plus de dettes donc moins de pouvoir d'achat à l'avenir et des projets d'investissement retardés", constate durement le président du parti de la majorité.

... / ... En Ile-de-France, par exemple. On apprend que les impôts régionaux ont augmenté de 60%. Fantaisie, rétorque-t-on à la région: la fiscalité régionale n'a pas augmenté depuis 2006. Quand le livre noir fait état d'une hausse de 160% des frais de réception en 11 ans, la région se targue de les avoir maintenus à un niveau constant depuis 2004. Quand le livre noir critique l'explosion des dépenses de fonctionnement au détriment des investissements, la région évoque la décentralisation et la prise en charge nouvelle des personnels techniciens ouvriers et de services (TOS) comme les infirmières ... / ... " - Source l'Express

Autre exemple Nord Pas de Calais (Région de Martine Aubry) qui nous est expliquée par le site Daily Nord : "Comme les autres régions socialistes, le Nord – Pas-de-Calais a mis en oeuvre le programme commun dicté par le PS : matraquage fiscal, explosion des dépenses de fonctionnement, saupoudrage des subventions aux associations, avec un particularisme local, l’acharnement contre les entreprises. » Entrons un peu dans les détails des récriminations de l’UMP : 25% d’augmentation fiscale en cinq ans, des effectifs qui augmentent au Conseil régional après le passage à droite de quelques villes aux Municipales, quelques établissements culturels accusés de dépenses incontrôlées et dont le déficit a été comblé par la Région, la route qui serait la grande oubliée du Conseil régional tout comme les PME et TPE au profit des grandes entreprises d’ailleurs, un programme de prêts bonifiés pour l’isolation des habitations jamais vraiment lancé, ... / ... Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent finalement et des données qu’on ne pourrait affirmer qu’avec une étude approfondie et impartiale ... / ... " - Source Daily Nord

Alors, si irréprochables que ça les élus locaux de la majorité présidentielle en termes d'endettement ?

Le Journal du Net vient de mettre en ligne un dossier fort instructif qui nous donne le classement des villes les plus endettées de France, dans lequel, on s'aperçoit qu'à droite on sait écrire des livres, mais se montrer discret sur la "qualité de gestion" des collectivités locales. Nous vous donnons ci-dessous un extrait de ce classement :

Podium de l'endettement

Médaille d'or : Levallois-Perret, 9 030 € de dettes par habitant

Aucune ville ne fait pire en France, pas même les villes de montagne au nombre réduit d'habitants à l'année. A la fin 2008, la dette totale de Levallois-Perret s'élevait à 496,6 millions d'euros, soit un record de 9 300 euros par habitant. Seules deux villes cumulent une dette plus importante que la municipalité dirigée par l'UMP Patrick Balkany : Paris et Marseille. En 2008, la dette de Levallois-Perret a augmenté de 73%.

Dette totale en 2008 : 497 millions €
Population : 54 994

Medaille d'argent : Cannes, 4 618 € de dette par habitant

Les Cannois figurent parmi les Français les plus endettés. Avec 4 618 euros par habitant, l'endettement de la commune administrée par le maire UMP Bernard Brochant est le deuxième plus important de France des villes de plus de 20 000 habitants.

Dette totale en 2008 : 315 millions €
Population : 68 214 habitants

Medaille de bronze : Fréjus, 2 866 € de dette par habitant

Fréjus est l'unique représentante du département du Var dans ce classement des villes les plus endettées par habitant. Le montant total de sa dette en 2008 : 137,2 millions d'euros, un montant en baisse de 3% par rapport à 2007. C'est cette année là que l'endettement de la commune avait explosé : +21%. La ville est dirigée depuis 1997 par le sénateur-maire UMP Elie Brun depuis 1997. L'encours de la dette représente 202% des produits de fonctionnement.

Dette totale en 2008 : 137 millions €
Population : 47 897 habitants

4e : Aubagne (PCF) 2 843 € de dette par habitant
5e : Saint-Maur-des-Fossés (UMP) 2 752 € de dette par habitant
6e : Pantin (PS) 2 711 € de dette par habitant
7e : Agde (UMP) 2 669 € de dette par habitant ... / ... "

L'intégralité du classement sur le JDN

Il ne fait nul doute qu'à la lecture de ces chiffres, le "gentil" Xavier Bertrand va nous expliquer comment et pourquoi ces villes UMP : "ont privilégié leur quotidien et n'ont pas préparé l'avenir des citoyens" en appliquant au grand dépit des habitants : " Plus d'impôts donc moins de pouvoir d'achat maintenant, plus de dettes donc moins de pouvoir d'achat à l'avenir et des projets d'investissement retardés"

A vous lire monsieur Bertrand ....

Crédit et copyright dessin
D'après Aster




25 novembre 2009

Victoire de l'opposition aux régionales de 2010 : ça se précise !

Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux collectivités territoriales, a la "foi du charbonnier" pour les prochaines élections régionales !

Et pourtant, les derniers sondages indiquent que les candidats UMP, pourraient arborer, après les élections régionales, le délicat tee-shirt ci-dessus.

Néanmoins, il y a peu, dans Aujourd'hui-en-France, Alain Marleix déclarait : "... / ... Six ou sept régions sont objectivement à la portée de la majorité : Champagne-Ardenne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Centre, Franche-Comté et même Paca, sans parler de l'Ile-de-France ... / ... " - Source Lyon Capitale

Sympa, pour tous les autre candidats de l'UMP, qui comme le laisse entendre le ministre, ne seraient là que pour faire de la figuration !

Figuration qu'il assumerait, puisqu'il sera tête de liste en Auvergne, région qui a donné à la capitale plusieurs générations de bougnats spécialistes de bois et charbons. Tout s'explique ....

Mais Alain Marleix est avant tout un spécialiste de l'intox politique et un professionnel du découpage électoral artistique puisqu'en 1986, Alain Marleix travaillait au ministère de l'Intérieur en tant que conseiller de Charles Pasqua, où il y fut le coauteur du redécoupage de la carte électorale. Puis, chargé du secrétariat national aux élections en 2004.

C'est aussi lui qui est aux manettes pour la prochaine carte électorale et travaillerait à un projet de scrutin à un tour pour les prochaines élections, afin de permettre à la majorité présidentielle de garder le pouvoir en 2012 ! Comme il l'expliquait au journal Le Télégramme

Télegramme : Le mode de scrutin uninominal à un seul tour, choisi pour l'élection des conseillers territoriaux, n'est-elle pas un moyen de favoriser l'UMP qui réalise, généralement, de bons premiers tours, mais qui pâtit, aux seconds, de l'absence d'un réservoir de voix?

Un tel mode de scrutin pourrait aussi bien avantager la gauche, dans la mesure où elle serait unie. D'une certaine façon, il est vrai que ce mode de scrutin favorise la bipolarisation. Mais si 80% des conseillers territoriaux seront élus au scrutin uninominal à un tour, 20% le seront à la proportionnelle ... / ... "

Néanmoins, il aura été impossible au monsieur élection de la majorité de modifier le mode de scrutin régional pour 2010 et c'est donc avec les mêmes règles qu'en 2004 que les français feront leurs choix.

Inquiet du futur résultat, notre Président a décidé de ressortir les vieilles recettes qui ont fait son succès en 2007 et recommence ses incursions en "terra incognita" du 93 pour y répéter ses rengaines sécuritaires.

Mais cette fois ci, les "racailles à nettoyer au Karcher" ou les véhicules de luxe des dealers qui vont être saisis, ne suffiront plus à cacher les désastreux résultats de deux ans de mandat ! En effet, les français se demandent où sont passés les : "Travailler plus pour gagner plus" et autres "président du pouvoir d'achat", "Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement" ou "Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation" - Source Sarkozy.fr

Alors qu'en est-il des intentions de vote des français pour les régionales de 2010 ?

Sondage IFOP/Paris Match réalisés les 19 et 20 novembre 2009

"Une évolution du rapport de forces gauche-droite parlementaire défavorable à la majorité. Le total des intentions de vote en faveur des listes de gauche s’établit à 49%, celui des listes de droite parlementaire et d’extrême droite atteint 38%.

Le rapport de force évolue favorablement pour la gauche en comparaison avec le scrutin européen du 7 juin dernier (listes de gauche : 45,3% ; listes de droite hors Front national : 34,65%) voire par rapport aux précédentes élections régionales de 2004 (gauche : 46,7%, droite parlementaire 34,47%), lesquelles avaient marqué un très net succès du Parti socialiste avec 20 régions emportées sur 22.

Le recul observé des intentions de vote en faveur de la majorité en comparaison avec les scrutins précédents est spectaculaire. Certes, avec 27% d’intentions de vote, l’UMP devancerait au premier tour l’ensemble des listes testées mais le parti présidentiel, quand bien même on additionnerait son score avec les 3% obtenus par son allié du Nouveau Centre, se situe à un étiage d’intentions de vote inférieur à tous les scrutins précédents (33,7% aux régionales de 2004 ; 27,8% lors du scrutin européen de juin dernier).

Surtout, cette première mesure du rapport de forces dans la perspective des élections de mars prochain révèle de manière spectaculaire le problème des réserves de voix au second tour pour la majorité présidentielle, difficulté déjà observée lors de récentes élections à deux tours : municipales 2008 voire législatives 2007 ... / ...

L’inconnue Front National. Avec 8% d’intentions de vote, le Front National est certes en net recul comparé au score obtenu aux dernières élections régionales (14,70%). Toutefois, le parti de Jean-Marie Le Pen détient à bien des égards les clés du scrutin : en situation d’obtenir voire de dépasser les 10% des suffrages dans de nombreuses régions et donc se maintenir au deuxième tour, le Front National constitue une sérieuse menace pour la majorité présidentielle dans son objectif de reconquérir une partie des régions perdues lors du scrutin régional de 2004.

Le tableau de bord Paris Match - Ifop a été réalisé sur un échantillon de 860 personnes, ­extrait d’un échantillon de 961 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, ­niveau d’éducation), après stratification par ­régions et catégories d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des ­personnes interrogées les 19 et 20 novembre 2009.

Il est donc urgent pour les partis, formations de gauche et associés de penser à arrêter de s'insulter ou d'avoir des comportements individualistes et à leurs électeurs de rester mobilisés jusqu'au scrutin. La route est encore longue ...

Crédit photo
Le Post
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24 novembre 2009

Castagne au congrès de l'UMIH : Le drapeau noir flotte sur la marmitte des restaurateurs

Ceux qui ont trouvé que François Fillon avait été beaucoup sifflé lors de son passage au congrès des maires de France devraient revoir leur jugement.

Car, lorsqu'on parle de sifflets et de bronca, il existe à présent une nouvelle référence : Les restaurateurs ... entre eux

Dans le collimateur de plusieurs élus de tous bords depuis déjà quelques temps, les restaurateurs nous affirment l'amour qu'ils portent à leurs clients et leurs efforts pour diminuer les prix , même si de nombreux témoignages montrent que la baisse a été pratiquée sur des produits marginaux ou ... pas du tout appliquée !

Est ce du au "Coup de chaleur" provoqué par la décision de la commission des finances du Sénat, mais les restaurateurs syndiqués à l'Umih (principal syndicat de restaurateurs), sont "chauds de chez chauds" et s'en sont pris à Christine Pujol, leur présidente. Et de quelle façon !

Même si on en parle peu : "l'Umih est agité de contestations internes. Si la légitimité de Christine Pujol, n'est pas ouvertement remise en cause, ses méthodes sont fortement critiquées. Ainsi, le terme de « monarchie » aurait été employé par des adhérents, qui lui reprochent de concentrer tous les pouvoirs quand les statuts du syndicat prévoient un travail de concertation.

Christine Pujol réplique : « Nous avons fait notre job avec nos moyens. » Et de mettre en avant le travail de lobby effectué auprès des parlementaires qui pourraient être tentés par une remise en cause de la baisse de la TVA à 5,5 %.... / ... Pourtant l'Umih est consciente qu'elle a perdu la première manche de la bataille de l'opinion ... / ... "

Qui mène la fronde contre elle ?

D'après le journal La Dépêche : André Daguin, ancien président de l'Umih, désormais président du conseil de surveillance qui a mené la bataille auprès de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Ce matin sur Europe1, Christine Pujol : " ... / ... s’est félicitée que l’amendement qui prévoyait le retour de la TVA à 19,6% dans la restauration ait été rejeté dans la nuit de lundi à mardi. Mais elle a assuré : "Nous avons bien reçu le message. Ce n’est pas le premier. Mais j’espère que ce sera le dernier. Nous sommes conscients de la pression".

... / ... Son prédécesseur à la tête de l’Umih a été beaucoup plus virulent, affirmant lundi qu’une "chasse aux restaurateurs" était ouverte. "Il ne faut pas être homophobe, il ne faut pas être raciste, mais on peut être anti-restaurateur !", s’était agacé André Daguin (Voir vidéo sur Public Sénat "Echange Arthuis et Daguin à 9'49 et 12 '.

Une formule jugée "déplacée" par Christine Pujol qui a préféré expliquer de son côté : "Les restaurateurs sont des gens qui ont besoin d’être aimés par leurs clients". Source Europe1

Or, Le congrès de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie vient d'ouvrir à Nantes, et ce dans un climat particulièrement houleux. Ainsi, dès le début de ce rendez-vous national, la présidente, Christine Pujol, s'est vu opposer une forte contestation.

A tel point que nous avons pu lire deux commiuniqués sur le site de l'hôtellerie restauration qui indiquent dans quelle pagaille semble se passer le congrès

Mardi 24 novembre 2009 15:31 - Christine Pujol révoquée de la présidence de l'Umih

Au terme d'une assemblée générale extraordinaire s'étant tenue à la fin de la matinée au congrès de l'Umih de Nantes, une large majorité de membres a voté la révocation de la présidente de l'Umih, Christine Pujol. Faisant suite à une séance particulièrement houleuse, les partisans d'une assemblée générale extraordinaire, votée la veille par le conseil de surveillance, ont donc pu manifester leur mécontentement. 62 départements ont participé au vote, avec 94,7 % de scrutins en faveur de la révocation de Christine Pujol, soit 66 % du nombre d'inscrits. À noter que le GNC n'a pas pris part au vote.

mardi 24 novembre 2009 16:33 - Démenti de l’Umih : “Christine Pujol est présidente de l’Umih”

L’assemblée générale extraordinaire décidée par le conseil de surveillance de l’Umih est nulle et non avenue. L’ensemble des délégués n’ayant pas été convoqué ni même informé de ladite assemblée générale extraordinaire. L’assemblée générale ordinaire statutaire du 57e congrès de l’Umih à Nantes s’est tenue comme prévu ce jour 24 novembre 2009, sous contrôle de Me Hulot, huissier de justice désigné par le président du tribunal de grande instance de Nantes. Le congrès poursuit son déroulement comme programmé.

Vidéo fournie par Presse Océan



Explication de Presse Océan : "Des membres du congrès ont tenté d'interrompre le discours de la présidente en voulant monter sur scène. Ils demandent la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Certains en sont venus aux mains avec le service d'ordre. Leur contestation est relayée par André Daguin, l'ancien président de l'UMIH et actuel président du conseil de surveillance. - Source Presse Océan

Belle démonstration d'une profession qui se veut la garante de la courtoisie et du savoir-vivre ... Mais, n'ayez crainte, notre Président à été formel : "il ne reviendra jamais" sur la réduction à 5,5 % de la TVA pour les restaurateurs" tout devrait, donc, rentrer dans l'ordre dans les cuisines ...

Michael Moore : le retour du cauchemar des "réformateurs du capitalisme" entre amis !

Souvenez-vous, de cette photo ci-dessous du G20. Ils avaient fière allure et le sourire conquérant, les dirigeants des pays les plus importants de la planète, puisqu'ils allaient terrasser le "mauvais capitalisme" et ses infâmes paradis fiscaux !

Ils déclaraient en gros, d'une seule voix : "Plus jamais ça !"

Si nul n'a de nouvelles en ce qui concerne le Delaware, ne se pose plus de question au sujet de Hong Kong et Macao et que les principaux états paradis fiscaux ont signé des conventions ... entre eux, par contre, pour les banques et établissements financiers, c'est : "back in business"!

Et pourtant, notre Président, était formel, il a presque un an jour pour jour, à Toulon, lorsqu'il annonçait : Une croisade pour en finir avec les «spéculateurs» et tourner la page des «dérives du capitalisme financier». ... / ... le président a délivré un réquisitoire implacable contre ceux qui «ont trahi l'esprit du capitalisme». ... / ... il a appelé à «refonder le capitalisme». «Le monde est passé à deux doigts de la catastrophe, on ne peut pas prendre le risque de recommencer»,... / ... Évoquant «la fin d'un monde», Nicolas Sarkozy n'a pas caché que la bourrasque financière aura des «conséquences» dans les mois qui viennent sur la croissance, le chômage, le pouvoir d'achat.

... /... Pas question toutefois de jeter le bébé avec l'eau du bain. «Il ne faut pas sombrer dans l' “anticapitalisme”, mais moraliser le capitalisme», nuance Nicolas Sarkozy. Il en appelle à un retour aux valeurs d'origine, «de l'effort, de l'esprit d'entreprise et du travail», par opposition au capitalisme financier «irresponsable, où l'argent va à l'argent" - Source Le Figaro

Quelques cadeaux fiscaux plus tard (voir Slovar d'hier) on ne peux pas dire que notre "présidentissime" ait terrassé, réformé ou refondé ... quoi que ce soit, dans le fonctionnement du système capitaliste.

A sa décharge, nous dirons que les autres participants au G20 non plus !

La crise nous répète t-on est née au USA, et même si toutes les banques du monde entier se sont battues pour gagner jusqu'au dernier moment le "dernier petit sou spéculatif" possible, c'est bien chez eux que la population continue à payer le plus lourd tribu à la crise financière et économique.

Au delà des analyses des spécialistes qui annoncent : "la sortie de crise", "la reprise de l'emploi", "des frémissent positifs", on sait aujourd'hui que les responsables de la destruction de millions d'emplois et d'entreprises ont repris leurs affaires et que la spéculation et les rémunérations scandaleuses ont repris leur cours, comme si de rien n'était.

Cette situation est décrite dans le dernier film documentaire de l'empêcheur de tourner en rond : Michael Moore. Le film sort en France le 25 novembre et porte le titre suivant : "Capitalism : A love story"

Nous vous en donnons ci-dessous le synopsis

"Le capitalisme, c'est le mal et l'on ne réforme pas le mal, on l'éradique pour le remplacer par le bien pour tous : la démocratie", affirme Michael Moore avec son dernier brûlot sur la crise économique aux Etats-Unis. ... / ... Enfants en larmes à la rue ou forcés de dormir dans un camion avec leurs parents, familles ou retraités ruinés émaillent "Capitalism: a love story". Car la crise actuelle frappe de plein fouet les Américains modestes ... / ... Elle est liée, dit le film, à la collusion entre les grandes banques d'affaires et l'administration de l'ex-président George W. Bush, mais aussi à un travail de sape antérieur nommé "dérégulation", qui a permis à Wall Street de se transformer en "vrai casino où l'on peut parier sur n'importe quoi" ... / ... A love story, pamphlet contre le modèle capitalisme dans un contexte de crise. Le film a été présenté en septembre à la 66ème Mostra de Venise ... / ...

Source Video : Le Web 2 Zéro

Moore travaille depuis de nombreuses années sur son nouveau film, ironiquement intitulé Capitalisme : A love sotry, et il déclare l'avoir pensé comme si c'était le dernier documentaire qu'il tournait : « Je me suis demandé de quoi voudrais-je parler si ce devait être mon dernier film. » Ce sont les inégalités de plus en plus flagrantes provoquées par le modèle capitaliste qui l'ont donc poussé à s'attaquer à Wall Street et à ses plus hauts dirigeants, « qui ont détruit la structure industrielle des Etats-Unis pour faire d'énormes bénéfices ».

« Les gens de Wall Street ont utilisé notre argent pour le placer sur d'invraisemblables produits dérivés. La crise que nous connaissons aujourd'hui nous oblige à remettre en question ce fonctionnement et à proposer un nouveau modèle économique qui sera bénéfique à tous, qui génèrera de l'argent tout en créant des emplois... » ... / ... " - Source Ecran Large

"Etats-Unis : une croissance sans emploi se dessine pour 2010", titre le Figaro du 23 novembre 2009 et précise : "Depuis décembre 2007 et le début de la récession dont les Etats-Unis viennent de sortir, l'économie a détruit 7,3 millions d'emplois, le taux de chômage progressant au dessus de la barre symbolique des 10% (10,2% précisément) de la population active en octobre, au plus haut depuis 26 ans et demi" ...

Mais, pas de panique, puisque : Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds monétaire international, nous le dit le même jour dans Le Monde : "L'économie mondiale est entrée en convalescence"

" ... /... Nous avons évité la catastrophe. Nous prévoyons que la croissance sera positive en 2010 dans les économies avancées, peut-être un peu plus de 1,5 %, avec quelques bonnes nouvelles dans tel ohu tel pays. Le chômage continuera pourtant à croître durant une bonne partie de l'année ... / ... Certains de ces pays risquent de connaître des mouvements de capitaux, des accumulations de réserves et des bulles qui seront difficiles à contrôler. Ce n'est pas encore la grande forme ! Mais nous sommes entrés en convalescence et c'est le mieux que nous puissions espérer après avoir frôlé la "Grande Dépression ... / ... " Source Le Monde

Alors, si : "sommes entrés en convalescence ... "


Capitalism a love Story site officiel du film


Crédit photo
Reversus

23 novembre 2009

Sanctions contre les employeurs de clandestins : Volonté politique ou écran de fumée ?

Avez-vous, une seule fois entendu, depuis l'élection de 2007, un ministre ou membre de la majorité présidentielle, s'exprimer publiquement sur les sanctions applicables aux employeurs de clandestins ?

Nous nous souvenons, par contre d'une des mesures imaginées par Nicolas Sarkozy en 2009, pour aider nos agriculteurs.

Ainsi, un "conseiller agricole de l’Élysée a suggéré aux producteurs français de légumes « de faire venir des intérimaires polonais aux conditions du pays d’origine » pour travailler dans les champs de légumes et dans les serres de l’Hexagone" Une bonne façon, sommes toutes, d'officialiser le travail clandestin et la précarité organisée ! - Source L'Humanité

D'autres, se souviennent certainement qu'en 2008, on avait découvert que des employés des cuisines d'un restaurant situé à Neuilly, sur l'île de la Jatte (qui était une des cantines préférées du député maire Sarkozy) étaient des clandestins, comme l'expliquaient nos amis du Bondy Blog

"Salariés depuis des années dans ce très chic café-restaurant de l’Ile de la Jatte, des travailleurs sans-papiers, soutenus par la CGT du 92 et Droits Devant !, ont entamé samedi une grève illimitée ... / ... l’un d’eux est même là depuis 13 ans ! Ils reçoivent tous les mois une fiche de paie. A l’embauche, ils ont, affirment-ils, donné des papiers prêtés par des amis en précisant au patron qu’eux-mêmes n’en avaient pas. Tous sont formels : oui, le patron le savait. Il connaissait leur vrai nom. « Depuis dix ans pour certains, alors, vous pensez… ! » ... / ... Ils n’ont donc pas de carte Vitale. Pas même de numéro de sécu. Quand ils sont malades, ils paient en espèce, et ne se font jamais rembourser. « Et si vous avez un accident de voiture en sortant ? – On fait attention… Mais si l’un de nous doit être hospitalisé, il devra payer de sa poche. En cash" ... / ... "

Le 23 avril, tous les Maliens de Neuilly obtenaient un «papier vert», une autorisation provisoire de séjour, valable jusqu'au 8 mai. Le lendemain, ils étaient déjà aux fourneaux ...

Cette régularisation passée, nous avons connu les coups de menton et les bilans chiffrés de Brice Hortefeux puis le discours sur les passeurs et les voyages de retour en Afghanistan d'Eric Besson.

Et puis, coup de tonnerre. A quelques mois des régionales : Xavier Darcos et Eric Besson annoncent leur volonté de sanctionner les employeurs de clandestins !

Mais, au delà de l’annonce qui a "tout pour plaire", et provoquer l'opposition (qui ne peut pas se prononcer contre), plusieurs questions se posent :

- Les coupables ne vont-ils pas, encore une fois, trouver des échappatoires "circonstances atténuantes" ?
- Le gouvernement donnera t-il aux inspecteurs du travail des moyens suffisants pour effectuer leur travail ?
- Existe t-il déjà un arsenal juridique pour sanctionner les employeurs de clandestins ?

Qu'a déclaré Xavier Darcos : "... / ... S'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise.

Les préfets auront ce nouveau pouvoir", a déclaré le ministre, qui précise qu'en cas de fermeture les employés en situation irrégulière recevront tout de même leurs indemnités. Les exonérations de charges sociales pourraient également être supprimées pour les entreprises acceptant que leurs sous-traitants emploient des sans-papiers. Le projet de loi devrait s'apparenter, selon le ministre de l'Immigration, Eric Besson, à un "arsenal complet de lutte contre les abus en la matière ... / ... " - Source Le petit Journal

Certes, mais pourquoi, justement avoir attendu novembre 2009 pour lancer ce message, alors que cette situation ne date pas d'hier ?

Pour en revenir aux employeurs de clandestins, la Tribune nous explique la situation : "Xavier Darcos est trop modeste quand il évoque, dans Le Parisien, les 28.000 contrôles effectués en 2008 par ses services à la recherche de travail illégal et dit vouloir viser "un niveau d'action plus élevé encore que dans les années passées".

Car l'Acoss, l'organisme qui diligente les contrôles (auxquels participent à la fois Urssaf, inspection du travail et police-gendarmerie), annonçait avoir effectué 39.000 contrôles en 2006, 44.000 en 2007 et 37.000 en 2008. Même en admettant que les bases statistiques diffèrent, la tendance récente serait plutôt au repli des efforts de contrôle.

Peut-être le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite a-t-il, dans ce cas précis, réduit les capacités de vérification ? Ce serait dommage car les amendes pour travail illégal (qu'il s'agisse ou non d'employés sans papiers) atteignaient quand même 118 millions d'euros fin 2007, un doublement en deux ans. Raison de plus pour se ressaisir, dira-t-on.

... / ... Dans l'état actuel de la législation, une personne qui emploie un travailleur clandestin risque déjà cinq ans de prison et 15.000 euros d'amende par étranger, et les entreprises une amende de 75.000 euros, l'exclusion des marchés publics, la confiscation des outils, stocks et machines

Ajouter que le préfet pourra à l'avenir fermer une entreprise employant de la main-d'œuvre illégale n'ajoute qu'un frisson supplémentaire. A la vérité, on connaît les secteurs qui utilisent de la main-d'œuvre clandestine : le BTP, l'hôtellerie-restauration et les services de nettoyage. C'est d'ailleurs ceux où quelque 5.000 travailleurs sans papiers sont en grève depuis un mois et demi ... / ... " Source La tribune

Car : comme l'indique Viva Presse à partir de sources de la CGT :

"... / ... Le travail illégal – non déclaré, sans paiement de cotisations – est un vrai problème, bien plus large que celui de sans-papiers qui eux sont souvent déclarés et paient des impôts. Ce travail illégal coûte 60 milliards par an à l’Etat, empêche toute couverture santé ou retraite pour les salariés qui en sont victimes, et prive la Sécurité sociale d’énormes ressources. ... "

Attentif sur le sujet, Slovar a trouvé deux réactions/approches contradictoires : Celle de la CGPME et celle de Gérard Filoche, inspecteur du travail.

Que déclare la CGPME ?

Travailleurs sans papiers : pour les entreprises non plus, pas de double peine

Le travail clandestin est inadmissible tant sur un plan humain qu'économique. Il génère une distorsion de concurrence entre les entreprises et il est donc légitime de faire preuve de sévérité. Pour autant, il convient de distinguer les employeurs malhonnêtes et ceux ayant été l'objet de tromperies. Il n'appartient pas aux patrons de PME de se transformer en spécialistes des faux papiers. Toute sanction prise de manière uniforme sans tenir compte des circonstances serait forcément injuste et risquerait de constituer une double peine pour les entreprises.

Il est d'ailleurs étonnant de constater que de nombreux sans papiers paient des cotisations sociales sans que cela n'émeuve les services de l'Etat. Dès lors, il y a lieu de raisonner au cas par cas en rejetant les solutions simplistes telles que les régularisations massives, en privilégiant au contraire, la dimension humaine. - Source CGPME

La CGPME qui au passage montre son implication dans la lutte contre les discriminations au travail, en ayant lancé sur son site une pétition : "Halte aux pénalités financières ! Mobilisons-nous pour la liberté d'embauche !" pour s'opposer aux sanctions financières qui toucheront les entreprises qui n'embauchent pas de + de 50 ans ou d'handicapés.

Belle leçon de civisme !!!

Qu'en pense de son côté Gérard Filoche (sur son blog)

A propos de la prétendue fermeture administrative par les préfets (sic) des entreprises qui utilisent du travail dissimulé

Besson, Darcos prétendent lutter contre le “travail dissimulé” des “sans-papiers” ? S'ils en avaient vraiment l'intention, ils doubleraient immédiatement les effectifs de l'inspection du travail chargée de cela et ils pousseraient au suivi judiciaire de nos procès-verbaux. Avec 450 inspecteurs du travail pour ...17 millions de salariés et 1,2 million d'entreprises nous sommes moins nombreux qu'il y a un siècle.

Tous les grands majors du bâtiment ont fait leurs fortunes sur la surexploitation de sans-papiers : fermeture administrative ? Chiche !

5 700 sans papiers du bâtiment en grève : ils sont employés sans droits, sans papiers, par 1800 patrons : fermeture administrative des 1800 entreprises dont Bouygues ? Chiche !

Fermeture administrative de la RATP ? elle sous-traite à des boîtes dont elle sait qu'ils emploient des sans-papiers comme des esclaves (cf le film des salariés travaillant de nuit dans le métro). Chiche !

Fermeture administrative de milliers d'entreprises qui trichent ? 61 % des restaurants d'Ile de France ont du travail dissimulé ! Chiche !

Prétendre lutter contre le “travail dissimulé” ?

Il faut au moins doubler les effectifs de l'inspection du travail (450 inspecteurs en tout). 85 % du travail dissimulé consiste en des heures supplémentaires impayées : 9 plaintes sur 10.

"Fermeture administrative” d'entreprises qui emploient des sans-papiers par les "préfets" ? Des préfets sans inspecteur du travail ? Bluff !

Sans réguler la sous-traitance ? Bluff !

Commencez donc :

- Donnez des moyens réels à l'inspection en doublant immédiatement ses effectifs,
- Par appliquer les actuelles sanctions légales,
- Suivre les procédures judiciaires pour les faire appliquer (trois PV sur 4 de l’inspection du travail sont classés sans suite ou jugés a minima),
- Faire que les donneurs d'ordre soient pénalement, financièrement, économiquement responsables de ce qui se passe sous leurs ordres
- Réguler la sous-traitance en imposant que l’entreprise intervenante soit alignée sur la convention collective du donneur d’ordre le temps de la mission...
- Et en facilitant la reconnaissance juridique des “unités économiques et sociales” et des groupes, afin d’empêcher les externalisations artificielles, la fausse sous-traitance, et le marchandage.

Alors : Volonté politique ou écran de fumée ? A vous d'en juger ! Nous, nous avons déjà une petite idée ...

Crédit photo et image
Parlement européen

Sarkozy : Popularité une fois de plus en baisse et déroutes électorales en vue !

Un certain nombre d'observateurs de la vie politique française l'affirment : Depuis que l'affaire des sondages de l'Elysée a éclatée, les résultats fournis par les études donnent des chiffres moins favorables au Président et à sa politique de "réformes" à marche forcée.

Mais comme le diraient le "gentil" Xavier Bertrand ou le taciturne Frédéric Lefebvre, "il s'agit une fois de plus d'un complot socialiste et quoi qu'il arrive, nous irons jusqu'au bout des réformes"

Justement, il semble que la fête est en train de prendre fin et que les français, même les plus convaincus ou les plus naïfs, comprennent que les réformes, sont toujours applicables aux mêmes populations.

La politique de cadeaux inconsidérés à certaines catégories de la population, alors que le reste, largement majoritaire en nombre, doit compter chaque semaine sur un mauvais coup orchestrée par les députés ou sénateurs de l'UMP, lasse ou révolte !

Les français n'oublieront pas le dernier exploit du député Douillet, qui, alors qu'on nous explique qu'il est indispensable, au nom de la justice fiscale de fiscaliser les indemnités d'accidents du travail, déclarait :

"... / ... Le Sénat a adopté, le vendredi 13 novembre, un amendement visant à repousser pour l'été prochain la suppression du droit a l'image collectif. Le Mouvement Populaire souhaite saluer cette décision prise par la Haute Assemblée, initiée par le Premier ministre, qui permettra aux clubs professionnels de ne pas subir les graves désagréments d'un changement trop rapide de législation.

Cependant, la suppression anticipée du DIC pose encore le problème de la remise en cause de l'économie générale des clubs professionnels qui ont pu compter sur cette disposition législative en vigueur normalement jusqu'en 2012. Il est à espérer que ce changement de législation, et donc de ressources, n'entraînera pas des destructions d'emplois dans les clubs professionnels et que les pouvoirs publics ouvrent bientôt une profonde réflexion sur la compétitivité des clubs et sur les moyens d'aider le sport français à se développer encore davantage

David DOUILLET - Secrétaire national de l’UMP en charge de la vie sportive - Source UMP

Sans oublier :

Coût dispendieux de la Présidence française de l'UE (171 millions d'€) - Source Marianne 2

TVA à 5,5% dans la restauration : Coût entre 2,5 et 3 milliard d'€ " ... / ... Les prix sont en effet restés stables en octobre pour le deuxième mois consécutif, après quatre mois d'application de la TVA à 5,5%, censée se traduire par une baisse des prix d'environ 3%. Pire, dans les seuls restaurants, les prix sont remontés de 0,1% sur un mois (-0,5% sur un an) ... / ... " Source Le Figaro

Allégement de la fiscalité des plus-values : "... / .. les plus-values à long terme de cession de titres de participation ont été exonérées en quasi-totalité de l'impôt sur les sociétés (IS). 6 200 entreprises ont bénéficié de cette "taxation au taux réduit" de 0 % à compter du 1er janvier 2007, ce qui a représenté un manque à gagner pour l'Etat de 20,5 milliards d'euros sur deux ans ... / .. " Source Le Monde

Crédit impôt recherche : " ... / ... 2 milliards d'euros en 2009, alors qu'il ne remplit pas son objectif : accroître efficacement l'investissement en recherche et développement des entreprises françaises selon la Cour des Comptes ... / ... " Source Le Monde

Suppression de la taxe professionnelle : "... / ... Pour en faire bénéficier les entreprises industrielles, on va taxer les entreprises commerciales et de services sur leur plus-value, c'est-à-dire au bout du compte les salaires. Il y aura un effet immédiat sur la consommation, et donc une menace pour l'emploi ... / ... " comme le fait remarquer François Bayrou dans 20 Minutes

Et pour finir cet, inventaire que dresse Ghislaine Ottenheimer dans Challenge :

" .. / .. Armée, restructuration. Audiovisuel extérieur public. Autoentreprise. Autonomie des universités. Bouclier fiscal. Brevets. Carte électorale. Carte hospitalière. carte judiciaire. Carte scolaire. Collectivités locales. Constitution.Contrat de travail. Contrefaçon. Défiscalisation du salaire des étudiants. Droits de succession. Fusions : de la direction générale des impôts et de la direction générale de la comptabilité publique. Des services de renseignements. Grand Paris. Grande distribution : loi LME. Gratuité des musées. Grenelle de l'environnement. Hadopi, sanctions contre le téléchargement. Heures supplémentaires. Hôpitaux : création d'agences régionales de santé. Immigration : instauration de quotas. IUFM : suppression. Jeux en ligne. Juges d'instruction : suppression. Lycée. Niches fiscales. OGM. Ouverture des magasins le dimanche. Parachutes dorés. Peines planchers pour les récidivistes. Plan espoir banlieues. Plan pour la presse, plan PME. Pôle emploi. Ports, réforme du statut. La Poste, changement de statut. Prépas dans les banlieues.Recherche, crédits d'impôt. Référendum d'initiative populaire. Régimes spéciaux. Représentation syndicale. Rétention de sûreté. Révision générale des politiques publiques (RGPP). Revenu de solidarité active (RSA). Sécurité sociale professionnelle.Service minimum dans les transports. Taxe carbone.Taxe professionnelle. Télévision, suppression de la publicité sur les chaînes publiques. TVA, baisse dans la restauration. Taxis. Travail des seniors...

Que pensent les français, qui sont pris par le tournis, devant le délire réformateur de leur Président ?

" ... / ... Les cotes de popularité de Nicolas Sarkozy et de François Fillon perdent respectivement deux et trois points en novembre, selon un sondage publié dans "Le journal du dimanche". Le président de la République recueille 36% de satisfaction, son Premier ministre 48%. Les personnes interrogées sont 63% à se déclarer mécontentes de Nicolas Sarkozy (+2 points par rapport à octobre) et 49% mécontentes de François Fillon (+3 points en un mois). - sondage Ifop réalisé par téléphone du 12 au 20 novembre ... / ... " Source AP/Yahoo

Peut-on imaginer que cette "popularité" va avoir un impact sur le prochain scrutin régional ?

"Les listes de gauche devancent très nettement celles de droite dans les intentions de vote des Français pour le premier tour des élections régionales de mars 2010, selon un sondage OpinionWay pour le Figaro et LCI.

L'UMP reste cependant en tête au niveau des partis avec 29% d'intentions de vote, en baisse d'un point par rapport à octobre, devant le Parti socialiste (22%, +1) et Europe Ecologie (16%, +1).

Au total, 44% des sondés disent avoir l'intention de voter pour une liste de gauche, soit deux points de plus que dans le baromètre d'octobre, contre 31% pour la droite, en baisse d'un point.

Pour près de six personnes interrogées sur dix (59%), ce sont les enjeux régionaux qui détermineront leur vote, soit une progression de sept points en un mois.

Les enjeux nationaux entreront en ligne de compte pour 39% des sondés, en baisse de huit points par rapport à octobre.

Après l'UMP, le PS et les écologistes, qui ont décidé de présenter des listes autonomes dans toutes les régions contrairement au dernier scrutin, en 2004, le Front national arrive en quatrième position (9%), avant le MoDem (7%, +1).

Le parti de François Bayrou fait quasiment jeu égal avec d'éventuelles listes du Front de gauche (6%), réunissant le Parti communiste et le Parti de gauche, qui travaillent encore à leur accord électoral. Le sondage a été réalisé auprès de 1.002 personnes interrogées en ligne les 17 et 18 novembre. - Source AP/Yahoo

Et ce n'est pas l'annonce vendredi de : "la tenue, à une date non précisée, d'une conférence nationale "pour parler du déficit de la France" qui réunirait à la fois l'Etat et les responsables de la sécurité sociale et des collectivités locales, lors d'un échange avec des maires " qui risque d'y changer quelque chose ! - Source AFP/Google

Bien que notre Président déclare que "Face à un "océan de fébrilité", il restera "un îlot de solidité" il semble que les français s'apprêtent à lui répondre simplement : "Game Over !"