Le 17 juillet, ulcéré par la scandaleuse affaire d'Eurotunnel j'écrivais un article sur AGORAVOX intitulé "Actionnaires ou gogos" Or, ce jour, un message vient d'être ajouté dans la partie forum de cet article et émanant de deux députés. Je vous donne copie de leur communiqué ci-dessous
le 28 juillet 2006 à 13H58 - Assemblée Nationale
Richard MALLIE Député des Bouches-du-Rhône Pierre CARDO Député des Yvelines
QUEL AVENIR POUR EUROTUNNEL ?
Richard MALLIE, député des Bouches-du-Rhône et Pierre CARDO, député des Yvelines, sensibilisés depuis des années sur le problème d’Eurotunnel, se sont engagés dans l’écoute et la défense des milliers d’actionnaires de cette société.
Ils observent avec beaucoup d’inquiétude les évolutions récentes de ce dossier et ont participé à la réunion, organisée à l’Assemblée nationale le 5 juillet 2006 par le Président de la Commission des Affaires économiques, Patrick OLLIER qui a auditionné M.Jacques GOUNON, Président d’Eurotunnel Ayant pris connaissance de certains articles de presse, parus à l’issue de cette réunion, ils souhaitent apporter des éléments complémentaires. S’il est exact que le Président OLLIER a réservé un accueil favorable au plan de restructuration, proposé par le Président d’Eurotunnel, il est inexact d’affirmer que la majorité les députés présents sont favorables à ce plan.
Richard MALLIE et Pierre CARDO souhaitent qu’il soit précisé qu’ils ont exprimé leur opinion défavorable à ce plan qui n’apporte pas de réponses satisfaisantes aux milliers d’actionnaires individuels de la société.
Contact
Richard MALLIE : Tél. 01.40.63.76.70
Pierre CARDO : Tél. 01.39.70.88.99
28 juillet 2006
Dopage: Qui sont les tricheurs ?
Jean Louis BORLOO le disait ce matin sur RTL : « le tour de France est la troisième épreuve sportive mondiale après les jeux olympiques et la coupe du monde de football. S'il était prouvé que le vainqueur de l'édition 2006 avait triché, ce serait vraiment terrible »
Pour une fois qu'il m'arrive d'être d'accord avec lui, je vis simplement rappeler certains faits. Un peu d'histoire pour commencer :
"Le dopage est un problème récurent du Tour. Le pot belge resta longtemps en usage et les frères Pélissier en expliquèrent tous les détails dès le début des années 1920. Le décès de Tom Simpson sur la route du Tour le 13 juillet 1967 est un électrochoc pour tous, coureurs, organisation et spectateurs.
Les premiers contrôles anti-dopage sont alors mis en place, mais ces derniers restent toujours en retard d'une génération. Afin d'éviter un nouveau cas Simpson, le dopage se professionnalise, tandis que la fédération internationale traîne des pieds pour renforcer la lutte anti-dopage et mettre à jour la liste des produits interdits.
Le coureur cycliste Pedro Delgado est ainsi déclaré positif à la probénécide quelques jours avant son arrivée en jaune à Paris, mais les organisateurs de la Grande Boucle s'inclinent face aux pressions de la fédération internationale permettant à Delgado de terminer son Tour 1988 sans être inquiété. La probénécide figurait sur la liste des produits interdits par le CIO, mais pas sur celle de l'UCI.
En 1998, le scandale de l'affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du staff médical des équipes pour encadrer médicalement le dopage des coureurs. Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.
Malgré ces précautions, les soupçons de dopage planent encore sur le Tour, notamment suite aux performances de coureurs comme Marco Pantani et Lance Armstrong, suite aux affaires les concernant". Source WIKIPEDIA
Cette affaire ressemble plus à celle de Ben JOHNSON le sprinter américain pris la main dans le sac aux jeux olympiques qu'à celle des produits savamment élaborés dans les officines de chimistes du sport. Floyd LANDIS a joué et perdu.
Certains diront : « et une de plus » d'autres resteront silencieux mais n'en penseront pas moins. Le cyclisme n'est pas à nouveau en crise, il l'a toujours été comme beaucoup d'autres sports à statut professionnel
Si l'événement prend une telle ampleur, c'est surtout par la formidable mondialisation de l'épreuve mais il ne faut pas se voiler la face, cela fait des années que le mouvement sportif essaye de lutter contre les « metteurs au point » de nouvelles substances dopantes.
Les instances sportives américaines ne sont pas des plus claires à ce sujet. Qui sait que plusieurs fédérations sportives américaines ne sont pas affiliées au mouvement international parce qu'elles ont un statut de « sport spectacle »
Le football américain est la meilleure illustration de ce propos. Anabolisants et autres substances circulent librement sans aucun contrôle et il est courant de voir des géants de muscles totalement détruits à l'issue de leur (courte carrière)
Autre illustration : La créatine. Cette substance est interdite en chez nous mais en vente libre en Amérique du nord où nombre de sportifs de haut niveau l'utilisent. Mary PIERCE avait d'ailleurs exprimé sa surprise alors qu'elle devait jouer en France.
Dernier exemple enfin, la sortie par la petite porte de Marion JONES qui a profité d'une maternité providentielle pour passer au travers des mailles du filet et qui n'est plus que l'ombre d'elle même.
C'est malheureux à dire mais il s'installe de plus en plus une culture du dopage qui est la résultante de l'argent et de la gloire. Les athlètes de la Grèce antique pratiquaient déjà le dopage mais une épreuve contemporaine couverte par tous les media du monde génère les plus grands excès.
En fin de compte, ce qui est inquiétant, ce ne sont pas la petite dizaine voir vingtaine de sportifs qui tombent à chaque épreuve majeure mais l'avance prise par la recherche en produits dopants par rapport aux laboratoires sportifs. Et il doit être lucratif ce marché pour que des chimistes concoctent dans le plus grand secret des potions de « champions »
Où en est-on de la détection de l'hormone de croissance ? Il ne faut pas être professeur de médecine pour constater que le masse musculaire de certains athlètes tiennent plus des profils de « body builder » que de sprinters.
En regardant la silhouette de Jesse OWEN par rapport aux finalistes du 100 m d'Athènes, on pourra toujours trouver des diététiciens ou des coachs qui vous expliqueront que l'alimentation et les conditions d'entraînement, ... A l'heure qu'il est on a toujours pas répondu à la question : "Qui sont les tricheurs"
Pour une fois qu'il m'arrive d'être d'accord avec lui, je vis simplement rappeler certains faits. Un peu d'histoire pour commencer :
"Le dopage est un problème récurent du Tour. Le pot belge resta longtemps en usage et les frères Pélissier en expliquèrent tous les détails dès le début des années 1920. Le décès de Tom Simpson sur la route du Tour le 13 juillet 1967 est un électrochoc pour tous, coureurs, organisation et spectateurs.
Les premiers contrôles anti-dopage sont alors mis en place, mais ces derniers restent toujours en retard d'une génération. Afin d'éviter un nouveau cas Simpson, le dopage se professionnalise, tandis que la fédération internationale traîne des pieds pour renforcer la lutte anti-dopage et mettre à jour la liste des produits interdits.
Le coureur cycliste Pedro Delgado est ainsi déclaré positif à la probénécide quelques jours avant son arrivée en jaune à Paris, mais les organisateurs de la Grande Boucle s'inclinent face aux pressions de la fédération internationale permettant à Delgado de terminer son Tour 1988 sans être inquiété. La probénécide figurait sur la liste des produits interdits par le CIO, mais pas sur celle de l'UCI.
En 1998, le scandale de l'affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du staff médical des équipes pour encadrer médicalement le dopage des coureurs. Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.
Malgré ces précautions, les soupçons de dopage planent encore sur le Tour, notamment suite aux performances de coureurs comme Marco Pantani et Lance Armstrong, suite aux affaires les concernant". Source WIKIPEDIA
Cette affaire ressemble plus à celle de Ben JOHNSON le sprinter américain pris la main dans le sac aux jeux olympiques qu'à celle des produits savamment élaborés dans les officines de chimistes du sport. Floyd LANDIS a joué et perdu.
Certains diront : « et une de plus » d'autres resteront silencieux mais n'en penseront pas moins. Le cyclisme n'est pas à nouveau en crise, il l'a toujours été comme beaucoup d'autres sports à statut professionnel
Si l'événement prend une telle ampleur, c'est surtout par la formidable mondialisation de l'épreuve mais il ne faut pas se voiler la face, cela fait des années que le mouvement sportif essaye de lutter contre les « metteurs au point » de nouvelles substances dopantes.
Les instances sportives américaines ne sont pas des plus claires à ce sujet. Qui sait que plusieurs fédérations sportives américaines ne sont pas affiliées au mouvement international parce qu'elles ont un statut de « sport spectacle »
Le football américain est la meilleure illustration de ce propos. Anabolisants et autres substances circulent librement sans aucun contrôle et il est courant de voir des géants de muscles totalement détruits à l'issue de leur (courte carrière)
Autre illustration : La créatine. Cette substance est interdite en chez nous mais en vente libre en Amérique du nord où nombre de sportifs de haut niveau l'utilisent. Mary PIERCE avait d'ailleurs exprimé sa surprise alors qu'elle devait jouer en France.
Dernier exemple enfin, la sortie par la petite porte de Marion JONES qui a profité d'une maternité providentielle pour passer au travers des mailles du filet et qui n'est plus que l'ombre d'elle même.
C'est malheureux à dire mais il s'installe de plus en plus une culture du dopage qui est la résultante de l'argent et de la gloire. Les athlètes de la Grèce antique pratiquaient déjà le dopage mais une épreuve contemporaine couverte par tous les media du monde génère les plus grands excès.
En fin de compte, ce qui est inquiétant, ce ne sont pas la petite dizaine voir vingtaine de sportifs qui tombent à chaque épreuve majeure mais l'avance prise par la recherche en produits dopants par rapport aux laboratoires sportifs. Et il doit être lucratif ce marché pour que des chimistes concoctent dans le plus grand secret des potions de « champions »
Où en est-on de la détection de l'hormone de croissance ? Il ne faut pas être professeur de médecine pour constater que le masse musculaire de certains athlètes tiennent plus des profils de « body builder » que de sprinters.
En regardant la silhouette de Jesse OWEN par rapport aux finalistes du 100 m d'Athènes, on pourra toujours trouver des diététiciens ou des coachs qui vous expliqueront que l'alimentation et les conditions d'entraînement, ... A l'heure qu'il est on a toujours pas répondu à la question : "Qui sont les tricheurs"
27 juillet 2006
Pauvre camping ou camping de pauvres ?
Canicule, vacanciers avides de bains de mer et ventilateurs dans les campings, nos media ne nous auront jamais autant montré une France qui aspire au bonheur simple pendant que le Liban se fait écraser par les bombes, que les députés sont prêts à s’écharper sur le sort de GDF et que la « chasse » aux SDF campeurs s’organise dans Paris.
C’est Médecin du monde qui ulcérée par la situation de quelques pauvres bougres durant les grands froids récents a distribué ces abris de fortune. Les pauvres sont aussi des « marronniers » que la presse adore ressortir lorsque l’hiver s’installe. Entre les restos du cœur auxquels il est de bon ton d’apercevoir un ou deux ministres et les permanents des associations qui vont à la recherche de ceux qui peuvent mourir, c’est de l’actu coco !!!
Seulement quand les beaux jours reviennent, la charité et l’assistance ont tendance à …ne plus l’être. Vous me direz, la canicule qui frappe entre autre la France est prétexte à montrer notre vaillant Premier Ministre venir chercher des votes dans les maisons de retraite.
Et les SDF campeurs dans tout cela ?
Et bien, ceux qui ont eu la chance de recevoir un abri de toile ont décidé de s’installer tant bien que mal dans certaines artères ou squares des beaux quartiers. Comme le disait une résidente de ces quartiers à la radio, « en hiver, c’est normal mais en été quel exemple pour nos enfants !!! »
Et oui madame, les pauvres sans neige cela existe aussi et masquer la situation à vos enfants ne va pas leur ôter le repas ou le sommeil.
Devant la levée de boucliers des résidents, la mairie de Paris s’est émue du problème pour deux raisons : Les élections se rapprochent et la présence des SDF à côté de Paris plage risque d’entacher la belle image que la majorité municipale souhaite montrer. On a donc, pour régler le problème nommé une médiatrice Agnès de Fleurieu.
Présidente de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, Agnès de Fleurieu a deux semaines devant elle pour dresser un état des lieux de la situation et remettre un rapport au ministre. Elle ne sera pas seulement chargée d'établir une médiation avec Médecins du monde sur le devenir de ces tentes (300 distribuées, mais 450 selon la mairie de Paris qui comptabilise les tentes achetées par les SDF eux-mêmes et les dons de certains riverains).
L'association Emmaüs, interrogée par la médiatrice chargée du "problème posé par les tentes" des SDF a Paris, a demandé la création "de petites unités de vie" ouvertes 24h sur 24, selon un communiqué diffusé mercredi par l'organisation caritative.
Emmaüs a fait part à la médiatrice Agnès de Fleurieu de "sa forte préoccupation face à la fragilité d'environ 2.000 personnes qui vivent à la rue à Paris".
Lors d'une rencontre mardi, les responsables de l'association ont souligné auprès de la médiatrice que les centres d'hébergement d'urgence sont occupés à plus de 95%. Ce qui montre qu'ils "répondent aux besoins de la majorité d'entre eux", selon Emmaüs.
Comment régler le problème qui vous l’avouerez ne représente que 450 tentes sur toute la ville de Paris ? Si certaines voix se sont élevées pour proposer de « pousser » ces intrus en (grande) banlieue, beaucoup ressortent le serpent de mer de la création de logements même précaires mais suffisant en nombre et en qualité d’accueil.
De son côté l’association Emmaüs préconise l'ouverture « d' auberges » pour accueillir les « travailleurs pauvres » qui permettraient de « désengorger les centres d'hébergement d'urgence ». Elle a également appelé à la concrétisation au plus vite des engagements pris au lendemain des incendies de l'été 2005 par la création de 5.000 places de résidences sociales.
Si du côté de la mairie de Paris, on campe sur ses positions :
Bertrand Delanoë a lancé jeudi une démarche qu'il veut à la fois "humaine et ferme" pour déplacer les SDF vivant sous des tentes dans les rues de la capitale, en invoquant les risques sanitaires liés à la canicule et les plaintes de riverains.
Médecins du monde reste inflexible :
"Comment demander à ceux qui sont sous une tente de la quitter? Quelle serait leur alternative: de nouveau dormir, sans abri, par terre sur le trottoir, pour se faire oublier?"
Qu’est qui gêne dans cette affaire ?
Ce qui gêne, c’est l’aspect visuel de cette pauvreté (assumée ou non par ces SDF)
Si le geste de Médecins du monde était une provocation, il faut concéder que la ville de Paris est assez active dans le secours auprès des populations en difficulté. Alors, ne nous voilons pas la face, ce qui gêne le plus, c’est qu’il y a une trente ou quarante ans, tomber dans la « clochardisation » comme on disait à l’époque ne concernait que des gens faibles ou ayant fait le choix de la rue. Or, il en est tout autre aujourd’hui et on peut tomber très rapidement en bas de l’échelle sociale sans pour cela avoir « fait un choix de vie ».
Nos dirigeants et élus si prompt à créer des groupes d’études (120 groupes recensés pour 577 députés - rapport Jean Luc WARSMANN vice-président de l’assemblée nationale) pourraient se décider à regarder au plus près le problème de citoyens salariés parfaitement intégrés qui du jour au lendemain peuvent se retrouver sous une toile de tente installée dans un beau quartier de la capitale.
Sources et crédits photos
Nouvel Observateur
AFP
Emmaüs
Médecins du monde
C’est Médecin du monde qui ulcérée par la situation de quelques pauvres bougres durant les grands froids récents a distribué ces abris de fortune. Les pauvres sont aussi des « marronniers » que la presse adore ressortir lorsque l’hiver s’installe. Entre les restos du cœur auxquels il est de bon ton d’apercevoir un ou deux ministres et les permanents des associations qui vont à la recherche de ceux qui peuvent mourir, c’est de l’actu coco !!!
Seulement quand les beaux jours reviennent, la charité et l’assistance ont tendance à …ne plus l’être. Vous me direz, la canicule qui frappe entre autre la France est prétexte à montrer notre vaillant Premier Ministre venir chercher des votes dans les maisons de retraite.
Et les SDF campeurs dans tout cela ?
Et bien, ceux qui ont eu la chance de recevoir un abri de toile ont décidé de s’installer tant bien que mal dans certaines artères ou squares des beaux quartiers. Comme le disait une résidente de ces quartiers à la radio, « en hiver, c’est normal mais en été quel exemple pour nos enfants !!! »
Et oui madame, les pauvres sans neige cela existe aussi et masquer la situation à vos enfants ne va pas leur ôter le repas ou le sommeil.
Devant la levée de boucliers des résidents, la mairie de Paris s’est émue du problème pour deux raisons : Les élections se rapprochent et la présence des SDF à côté de Paris plage risque d’entacher la belle image que la majorité municipale souhaite montrer. On a donc, pour régler le problème nommé une médiatrice Agnès de Fleurieu.
Présidente de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, Agnès de Fleurieu a deux semaines devant elle pour dresser un état des lieux de la situation et remettre un rapport au ministre. Elle ne sera pas seulement chargée d'établir une médiation avec Médecins du monde sur le devenir de ces tentes (300 distribuées, mais 450 selon la mairie de Paris qui comptabilise les tentes achetées par les SDF eux-mêmes et les dons de certains riverains).
L'association Emmaüs, interrogée par la médiatrice chargée du "problème posé par les tentes" des SDF a Paris, a demandé la création "de petites unités de vie" ouvertes 24h sur 24, selon un communiqué diffusé mercredi par l'organisation caritative.
Emmaüs a fait part à la médiatrice Agnès de Fleurieu de "sa forte préoccupation face à la fragilité d'environ 2.000 personnes qui vivent à la rue à Paris".
Lors d'une rencontre mardi, les responsables de l'association ont souligné auprès de la médiatrice que les centres d'hébergement d'urgence sont occupés à plus de 95%. Ce qui montre qu'ils "répondent aux besoins de la majorité d'entre eux", selon Emmaüs.
Comment régler le problème qui vous l’avouerez ne représente que 450 tentes sur toute la ville de Paris ? Si certaines voix se sont élevées pour proposer de « pousser » ces intrus en (grande) banlieue, beaucoup ressortent le serpent de mer de la création de logements même précaires mais suffisant en nombre et en qualité d’accueil.
De son côté l’association Emmaüs préconise l'ouverture « d' auberges » pour accueillir les « travailleurs pauvres » qui permettraient de « désengorger les centres d'hébergement d'urgence ». Elle a également appelé à la concrétisation au plus vite des engagements pris au lendemain des incendies de l'été 2005 par la création de 5.000 places de résidences sociales.
Si du côté de la mairie de Paris, on campe sur ses positions :
Bertrand Delanoë a lancé jeudi une démarche qu'il veut à la fois "humaine et ferme" pour déplacer les SDF vivant sous des tentes dans les rues de la capitale, en invoquant les risques sanitaires liés à la canicule et les plaintes de riverains.
Médecins du monde reste inflexible :
"Comment demander à ceux qui sont sous une tente de la quitter? Quelle serait leur alternative: de nouveau dormir, sans abri, par terre sur le trottoir, pour se faire oublier?"
Qu’est qui gêne dans cette affaire ?
Ce qui gêne, c’est l’aspect visuel de cette pauvreté (assumée ou non par ces SDF)
Si le geste de Médecins du monde était une provocation, il faut concéder que la ville de Paris est assez active dans le secours auprès des populations en difficulté. Alors, ne nous voilons pas la face, ce qui gêne le plus, c’est qu’il y a une trente ou quarante ans, tomber dans la « clochardisation » comme on disait à l’époque ne concernait que des gens faibles ou ayant fait le choix de la rue. Or, il en est tout autre aujourd’hui et on peut tomber très rapidement en bas de l’échelle sociale sans pour cela avoir « fait un choix de vie ».
Nos dirigeants et élus si prompt à créer des groupes d’études (120 groupes recensés pour 577 députés - rapport Jean Luc WARSMANN vice-président de l’assemblée nationale) pourraient se décider à regarder au plus près le problème de citoyens salariés parfaitement intégrés qui du jour au lendemain peuvent se retrouver sous une toile de tente installée dans un beau quartier de la capitale.
Sources et crédits photos
Nouvel Observateur
AFP
Emmaüs
Médecins du monde
26 juillet 2006
Football Italien : Tout ça pour ça ?
C’est confirmé, il n’y aura que la Juventus de Turin en série B l’année prochaine. Le Milan AC voit son maintien en Série A confirmé et les points de pénalité ramenés de 15 à huit, ce qui l’autorise à participer au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions.
Quant à la Juventus, les points de pénalités qui lui avaient été infligés ont été ramenés de 30 à 17 points. De bon augure pour un retour rapide en série A.
La Fiorentina commencera la saison avec un handicap de 19 points et la Lazio de Rome de 11 points.
De quelle affaire parle-t-on ?
Tous sont soupçonnés d'avoir participé au trucage de plusieurs matches lors de la saison 2004-05, notamment par la désignation d'arbitres complaisants.
Le procureur soutenait la thèse suivante « Un système "sophistiqué" visant justement à se rendre invisible aux médias et à l'opinion publique en agissant lors de phases de jeu "litigieuses", mais pas sur des actions incontestables »
« Les liens malsains qui existaient entre patrons de clubs et dirigeants de la Fédération ne font aucun doute, mais si l'on s'en tient aux faits, il sera peut-être difficile de prouver que le déroulement des rencontres a été altéré, car tout repose sur des conversations parfois ambiguës et à double sens »
Les avocats des clubs qui évitent la relégation se sont appuyés sur le faible nombre de témoignages les concernant. La Juventus de Turin, dont l'ancien directeur général Luciano Moggi avait été pris la "main dans le sac", en train de littéralement dicter les arbitres de son choix à un responsable de la Fédération n’a pu se sauver mais limite les dégâts.
Que retirer de ce jugement ?
Tout d’abord une très grande interrogation : Qui est trop ou pas assez punit ? Il est clair que le procureur qui souhaitait une opération « main propres » comme l’Italie a su en faire en politique n’a pas été suivit.
Alors tricheurs ou pas ?
On pourrait penser que la sanction qui va peser surtout sur la Juventus pourrait entacher sa réputation. Le football « opium » du peuple italien est devenu tellement important que les dirigeants politiques se chargeront de faire oublier cette affaire en toute discrétion et que dans quelques années tout cela n’aura servit à rien.
Il n’en reste pas moins que le ou les clubs qui seraient éliminés en tours préliminaires de la ligue des champions par le Milan AC pourraient trouver la défaite bien amère.
24 juillet 2006
Surfez UMP
Pour les amoureux du Web, l'UMP vient de lancer la souris patriote. Pour tous ceux qui veulent surfer tricolore, vous trouverez le lien ci-dessous vous permettant de découvrir ce bijou de haute technologie.
http://www.u-m-p.org/site/boutique/images/souris.jpg
On attend la réplique des autres partis et formations politiques !!!
http://www.u-m-p.org/site/boutique/images/souris.jpg
On attend la réplique des autres partis et formations politiques !!!
Remise en cause de l’homophobie ?
Peut-on avoir été condamné pour propos et injures homophobes et déposer une proposition de loi remettant en cause les textes légaux ?
Non, allez vous me dire ! Et bien, je vous répondrai que cela est possible en 2006 en France.
Résumé de l’affaire
Christian Vanneste vient de déposer une proposition de loi, portant n° 3259, visant à abroger la mention « de leur orientation sexuelle », permettant de poursuivre les auteurs de propos homophobes, introduite dans les articles 32, 33 et 48 de la loi sur la presse de 1881 par la loi du 30 décembre 2004 créant la HALDE.
Or, il a ainsi été, le premier en France avec la loi de 2004, reconnu coupable d’"injure à l’égard des personnes homosexuelles" par le tribunal correctionnel de Lille, le 13 janvier 2006. Il a aussi, dans le même temps, été condamné à verser des amendes et des dommages et intérêts à trois associations (SOS Homophobie, Act Up-Paris et le Sneg qui l’avaient poursuivi)
Qui est Christian Vanneste ?
Christian Vanneste est le député UMP du Nord qui a déclaré : Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité".
Il avait assumé ses propos devant le tribunal, affirmant qu’il n’avait "jamais parlé d’infériorité des homosexuels", mais "d’infériorité morale et sociale du comportement homosexuel par rapport au comportement hétérosexuel qui conduit au mariage et à la procréation".
A part cela, monsieur Vanneste qui est membre de la commission des lois à l’assemblée nationale est plutôt actif puisqu’on lui doit 335 questions dans les domaines suivants
Président : - Industrie de la chaussure, du textile et de l’habillement Vice-Président : - Travailleurs frontaliers Secrétaire : - Sécurité intérieure
Membre : - Agro-alimentaire - Cancer - Cinéma - Contrefaçon - Gens du voyage - Jeunesse, intégration, citoyenneté - Longévité - Modernisation de la vie politique française - Pollutions industrielles historiques - Protection des animaux - Rapatriés - Route, sécurité routière - Sécurité civile - Tibet - Toxicomanie
Et 225 propositions de lois qu’il initié ou dont il était co signataire dont le dernier à être affiché sur le site de l’assemblée nationale est : "Proposition de loi visant à établir une journée nationale d’hommage aux victimes des régimes communistes" et le texte qui a donné lieu à cet article : "Proposition de loi portant modification de certaines dispositions introduites par la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité" et joliment baptisée « pion 3259 (c’est d’ailleurs le seul texte de la liste qui porte un numéro et non un descriptif.
Que monsieur Vanneste ait des convictions qui le situent à la droite de l’UMP est parfaitement légitime. Par contre, qu’un député membre de la commission des lois, condamné pour propos tombant sous le coup de la loi se permette de chercher à la contourner me semble être un abus de pouvoir.
Encore un mauvais coup porté à notre chère démocratie vont encore dire certains. Je pense plutôt qu’il serait nécessaire d’interdire aux élus de la nation de chercher à se soustraire à des condamnations que le citoyen lambda ne peut éviter.
Sources
AFP
Assemblée Nationale
Non, allez vous me dire ! Et bien, je vous répondrai que cela est possible en 2006 en France.
Résumé de l’affaire
Christian Vanneste vient de déposer une proposition de loi, portant n° 3259, visant à abroger la mention « de leur orientation sexuelle », permettant de poursuivre les auteurs de propos homophobes, introduite dans les articles 32, 33 et 48 de la loi sur la presse de 1881 par la loi du 30 décembre 2004 créant la HALDE.
Or, il a ainsi été, le premier en France avec la loi de 2004, reconnu coupable d’"injure à l’égard des personnes homosexuelles" par le tribunal correctionnel de Lille, le 13 janvier 2006. Il a aussi, dans le même temps, été condamné à verser des amendes et des dommages et intérêts à trois associations (SOS Homophobie, Act Up-Paris et le Sneg qui l’avaient poursuivi)
Qui est Christian Vanneste ?
Christian Vanneste est le député UMP du Nord qui a déclaré : Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité".
Il avait assumé ses propos devant le tribunal, affirmant qu’il n’avait "jamais parlé d’infériorité des homosexuels", mais "d’infériorité morale et sociale du comportement homosexuel par rapport au comportement hétérosexuel qui conduit au mariage et à la procréation".
A part cela, monsieur Vanneste qui est membre de la commission des lois à l’assemblée nationale est plutôt actif puisqu’on lui doit 335 questions dans les domaines suivants
Président : - Industrie de la chaussure, du textile et de l’habillement Vice-Président : - Travailleurs frontaliers Secrétaire : - Sécurité intérieure
Membre : - Agro-alimentaire - Cancer - Cinéma - Contrefaçon - Gens du voyage - Jeunesse, intégration, citoyenneté - Longévité - Modernisation de la vie politique française - Pollutions industrielles historiques - Protection des animaux - Rapatriés - Route, sécurité routière - Sécurité civile - Tibet - Toxicomanie
Et 225 propositions de lois qu’il initié ou dont il était co signataire dont le dernier à être affiché sur le site de l’assemblée nationale est : "Proposition de loi visant à établir une journée nationale d’hommage aux victimes des régimes communistes" et le texte qui a donné lieu à cet article : "Proposition de loi portant modification de certaines dispositions introduites par la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité" et joliment baptisée « pion 3259 (c’est d’ailleurs le seul texte de la liste qui porte un numéro et non un descriptif.
Que monsieur Vanneste ait des convictions qui le situent à la droite de l’UMP est parfaitement légitime. Par contre, qu’un député membre de la commission des lois, condamné pour propos tombant sous le coup de la loi se permette de chercher à la contourner me semble être un abus de pouvoir.
Encore un mauvais coup porté à notre chère démocratie vont encore dire certains. Je pense plutôt qu’il serait nécessaire d’interdire aux élus de la nation de chercher à se soustraire à des condamnations que le citoyen lambda ne peut éviter.
Sources
AFP
Assemblée Nationale
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