30 novembre 2006

La fracture numérqiue des plus de 70 ans

Depuis ce matin, nos parlementaires réfléchissent à la fracture numérique (chère à notre bon président) qui exclut les plus de 70 ans nous apprend le journal Le Parisien.

Si un certain nombre d’arguments penchent en la faveur de l’appropriation de ce nouveau moyens de communication : Baisse du prix des ordinateurs, généralisation de l’ADSL seuls 6% des plus de 70 ans disposent des outils de connexion à l’internet.

Quel principal reproche les + de 70 ans font à l’Internet ?

L’ordinateur et sa technologie font peur et je ne saurais pas m’en servir.

Si cette réponse peut en faire sourire certains, il ne faudrait pas oublier que surfer sur l’Internet demande tout d’abord de savoir mettre en route un ordinateur destiné avant tout à être un outil de bureautique (traitement de texte, tableur)

Les plus malins d’entre nous ont oublié que la notion de « plug & play » ("Branchez et ça marche" : expression pour indiquer que l'installation et l'utilisation d'un matériel sont à la portée de tous) chère aux industriels de la micro informatique est surtout un concept fumeux.

De l’impulsion sur le bouton « start » en passant par le ou les mots de passe pour arriver sur le « bureau » reconnaître la bonne icône puis ensuite lancer une connexion (qui peut être aléatoire) en passant par les mystères du système d’exploitation qui peut décider de vous envoyer un message ou tout simplement planter la machine.

Soyons honnête et reconnaissons qu’il y a beaucoup de moins de 70 ans qui ont frisé la dépression.

Comment pourrait se définir l’ordinateur idéal pour surfer sur l’Internet ?

  • Une machine peu encombrante équipée d’un clavier écran intégrés
  • Une connexion automatique vers un ou plusieurs bouquets de services
  • Des touches de raccourcis dont certaines verraient leur fonction inscrites dessus
  • Des touches flèches permettant de se déplacer facilement sur l’écran
  • Des menu textes permettant de choisir la fonction souhaitée
  • Un ou des opérateurs surveillés ou contrôlés par les pouvoirs publics ce qui limiterait les risques d’abus sur les personnes.

Séduisant non ?

Et bien, cette définition est née en 1983 et avait pour nom le Minitel

« Présenté au grand public comme Annuaire Electronique, destiné à remplacer la version papier des Annuaires Téléphoniques. Il à été distribué gratuitement dans les Postes.

A cette époque là, le Minitel n'était pas toujours bien accueilli par les gens : son aspect technique rebutait ou déconcertait parfois les consommateurs.

Il fallait en effet un léger apprentissage avant de découvrir sa simplicité d'utilisation.

Il s'agissait bien sur d'un phénomène sociologique normal : un temps d'accoutumance avait été indispensable à l'utilisation du téléphone, il y a un siècle, car il était accusé de briser l'intimité du foyer.


Ainsi ce furent d'abord les jeunes, plus familiarisés avec les technologies nouvelles et les claviers, qui constituèrent la clientèle d'avant-garde de ce mode de communication révolutionnaire.

En effet, nous étions aussi à la grande époque de l'informatique familiale, et acquérir un Minitel c'était faire venir gratuitement un ordinateur chez soi.
»

Amusant non ?

Le débat n’est pourtant plus aujourd’hui à la nostalgie et à se demander « Et si les américains avaient adopté le Minitel … » Il est souhaitable par contre de se demander si un ordinateur n’est pas surdimensionné par rapport à la fonction de recherche d’informations ou l’envoi de courriers électroniques !!!

On me répondra : « Et le téléchargement de musique, vidéos et autres films ? » A ceux là, je répondrai que rien n’empêche de mettre au point des terminaux spécialisés pour l’Internet ne disposant pas de fonctions évoluées mais répondant à des aspirations plus classiques.

On pourrait très bien concevoir que les internautes qui souhaitent utiliser des fonctions évoluées se tournent (ce qui est le cas aujourd’hui) vers l’achat d’un ordinateur.

On ne réduira pas la fracture numérique est étant persuadé qu’il suffit de mettre au point un programme « Internet accompagné » ou au travers de services à domicile (chèque emploi services) dont personne ne vérifiera le niveau pédagogique.

Alors mesdames et messieurs les parlementaires, pourquoi ne pas réfléchir au lancement de projets conciliant nouvelles technologies et simplicité extrême ? Je ne suis pas le seul à être persuadé que le nombre de demandeurs serait bien supérieur à la population de plus de 70 ans !!!

Sources

Le Parisien
Le Dico du Net

29 novembre 2006

Communiqué - Prix de la citoyenneté européenne 2006

La Fédération Française des Maisons de l'Europe (FFME) lance la troisième édition du Prix de la Citoyenneté européenne.

Ce prix s'adresse à tout(e) citoyen(ne) de l'Union européenne ayant réalisé des actions de terrain favorisant un sentiment d'appartenance à l'Union européenne. Il récompensera des initiatives individuelles et de groupes.

Avec ce prix, la FFME souhaite contribuer à donner un sens à l'exercice de la citoyenneté européenne et en favoriser l'appropriation par chaque citoyen de l'Union. Les actions récompensées doivent permettre de renforcer l'identification des citoyens à l'Union et la prise de conscience de l'existence d'un bien commun européen.

Le jury est composé de membres d'institutions européennes, de personnalités, d'associations et d'organismes européens.

Les dossiers de candidatures, renseignés en français, en anglais ou en allemand doivent être envoyés à la FFME avant le 10 février 2007.

Les lauréats seront invités à Rome, le 23 mars 2007, à l'occasion de la célébration du 50ème anniversaire des Traités de Rome, pour recevoir le diplôme et la médaille de la citoyenneté européenne.

En savoir plus
Dossier de candidature (pdf)
Dossier de candidature (word)
Communiqué de presse

27 novembre 2006

Nous sommes ou seront tous des WELL, DELPHI, VALEO , ..

Des milliers d’emplois auront été perdus cette année. Les plans sociaux n’auront jamais été aussi nombreux en 2006. Voilà ce qu’on peut lier dans la presse tous les matins dans les la rubriques économiques ou sociales


Quelques chiffres récents de suppressions



THOMÉ-GÉNOT : 294 - DALPHIMETAL : 303 - VALEO : 102 - EAK : 84 - FAURECIA : 690 - WAGON AUTOMOTIVE : 140 - MECAPLAST : 320 - DELPHI : 642 - BOSCH : 371, ....

Nul ne contestera que cette année pré électorale qui laisse la France « flotter » au gré des désaccords entre l’UMP et le gouvernement laisse les coudées libres à des restructurations avant que le nouveau président de la république n’entre en fonction.

A chaque annonce, les français angoissent un peu plus sur leur sort et se demandent si la prochaine « charrette » contiendra un des leurs ou eux mêmes. La situation décrite est aux antipodes des déclarations du premier ministre et de son ministre de la cohésion sociale.

Une déclaration montre bien pourtant que la façade se fissure : « Dominique de Villepin a laissé entendre lundi que le chômage était reparti à la hausse en octobre, précisant que la pause dans la croissance au troisième trimestre aurait "sans doute" des répercussions sur les statistiques de l'emploi. »

« Nous devons faire face à une pause de la croissance au troisième trimestre qui se répercutera sans doute sur les chiffres de l'emploi », a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'un déjeuner-débat de "CroissancePlus" avec quelque 200 chefs d'entreprise.

Où est-elle la croissance promis et brandie par Thierry BRETON ? Comment prendre au sérieux François FILLION lorsqu’il déclare que nous devons abroger les 35 H00 ? Mais M. FILLION il sont très nombreux ceux qui n’arrivent même pas à obtenir 35H00 de travail par semaine !!

Travailler plus pour gagner plus ? Oui, mais où ? Les nombreux chômeurs seraient bien aise de recevoir M. FILLION pour qu’il leur explique !!!

Si de tous côtés, on prétend régler le problème des fermetures et délocalisations avec des investissements massifs dans la recherche et l’innovation (quand et combien ?) les français eux se rendent bien compte à quel point on est en train de démanteler leur pays.

La recherche et l’innovation : Les mots magiques sont lancés. Mais savez vous que c’est exactement ce que tous les pays industrialisés ont en tête en ce moment ?

  • Savez vous que l’Inde et même la Chine disposent d’universités qui sont déjà en concurrence avec les nôtres ?
  • Combien de temps faut-il pour former des chercheurs ?
  • Combien de gens en France ont-il la capacité de devenir chercheur ?
Innover pour produire où ?

L’Union européenne n’ayant aucune envie d’équilibrer les disparité sociales et fiscales et l’OMC organisant le reste, il est évident que même si la recherche française se distinguait dans l’innovation, la totalité de la production se trouverait implantée dans des pays à faible coût. Quels gains pour l'emploi ?

Que dire des industries automobile ou aéronautique qui ont d’ores et déjà installé des chaînes de production et des laboratoires dans les pays émergents d’Asie ?

Et pendant ce temps là on fait quoi ?

Que va t-on faire de ces gens licenciés après 20 ou 30 passés dans une industrie qui part vers des cieux fiscaux plus favorables ? Les pistes initiées par Jean-Louis BORLOO concernant les emplois à la personne ne pourront jamais compenser les pertes d’emplois qui se succèdent.

D’ailleurs, qui a décrété que les personnes âgées (qui sont les principaux futurs employeurs) auront des capacités financières susceptibles de pérenniser ce secteur d’activité ?

Un pays qui ne produit plus est un pays dépendant et voie de disparition. L’utopie d’une société basée exclusivement sur le service est un leurre et nos politique apparaissent désemparés ou insensibles à la détresse qui frappe chaque région.

A quoi sert de clamer la rupture lorsqu’elle ne consistera qu’à baisser le niveau des retraites ou les modestes acquis sociaux restants ?

COLUCHE dans un de ses sketchs disait « Simone WEIL elle veut plus qu’on fume mais c’est surtout les usines qui se sont arrêté de fumer » Ce trait d’humour serait-il en train de devenir une réalité qu’aucun des postulants à l’Elysée ne serait en mesure de régler ?


Sources - chiffres - Illustrations

Le Figaro
Faujour