27 novembre 2006

Nous sommes ou seront tous des WELL, DELPHI, VALEO , ..

Des milliers d’emplois auront été perdus cette année. Les plans sociaux n’auront jamais été aussi nombreux en 2006. Voilà ce qu’on peut lier dans la presse tous les matins dans les la rubriques économiques ou sociales


Quelques chiffres récents de suppressions



THOMÉ-GÉNOT : 294 - DALPHIMETAL : 303 - VALEO : 102 - EAK : 84 - FAURECIA : 690 - WAGON AUTOMOTIVE : 140 - MECAPLAST : 320 - DELPHI : 642 - BOSCH : 371, ....

Nul ne contestera que cette année pré électorale qui laisse la France « flotter » au gré des désaccords entre l’UMP et le gouvernement laisse les coudées libres à des restructurations avant que le nouveau président de la république n’entre en fonction.

A chaque annonce, les français angoissent un peu plus sur leur sort et se demandent si la prochaine « charrette » contiendra un des leurs ou eux mêmes. La situation décrite est aux antipodes des déclarations du premier ministre et de son ministre de la cohésion sociale.

Une déclaration montre bien pourtant que la façade se fissure : « Dominique de Villepin a laissé entendre lundi que le chômage était reparti à la hausse en octobre, précisant que la pause dans la croissance au troisième trimestre aurait "sans doute" des répercussions sur les statistiques de l'emploi. »

« Nous devons faire face à une pause de la croissance au troisième trimestre qui se répercutera sans doute sur les chiffres de l'emploi », a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'un déjeuner-débat de "CroissancePlus" avec quelque 200 chefs d'entreprise.

Où est-elle la croissance promis et brandie par Thierry BRETON ? Comment prendre au sérieux François FILLION lorsqu’il déclare que nous devons abroger les 35 H00 ? Mais M. FILLION il sont très nombreux ceux qui n’arrivent même pas à obtenir 35H00 de travail par semaine !!

Travailler plus pour gagner plus ? Oui, mais où ? Les nombreux chômeurs seraient bien aise de recevoir M. FILLION pour qu’il leur explique !!!

Si de tous côtés, on prétend régler le problème des fermetures et délocalisations avec des investissements massifs dans la recherche et l’innovation (quand et combien ?) les français eux se rendent bien compte à quel point on est en train de démanteler leur pays.

La recherche et l’innovation : Les mots magiques sont lancés. Mais savez vous que c’est exactement ce que tous les pays industrialisés ont en tête en ce moment ?

  • Savez vous que l’Inde et même la Chine disposent d’universités qui sont déjà en concurrence avec les nôtres ?
  • Combien de temps faut-il pour former des chercheurs ?
  • Combien de gens en France ont-il la capacité de devenir chercheur ?
Innover pour produire où ?

L’Union européenne n’ayant aucune envie d’équilibrer les disparité sociales et fiscales et l’OMC organisant le reste, il est évident que même si la recherche française se distinguait dans l’innovation, la totalité de la production se trouverait implantée dans des pays à faible coût. Quels gains pour l'emploi ?

Que dire des industries automobile ou aéronautique qui ont d’ores et déjà installé des chaînes de production et des laboratoires dans les pays émergents d’Asie ?

Et pendant ce temps là on fait quoi ?

Que va t-on faire de ces gens licenciés après 20 ou 30 passés dans une industrie qui part vers des cieux fiscaux plus favorables ? Les pistes initiées par Jean-Louis BORLOO concernant les emplois à la personne ne pourront jamais compenser les pertes d’emplois qui se succèdent.

D’ailleurs, qui a décrété que les personnes âgées (qui sont les principaux futurs employeurs) auront des capacités financières susceptibles de pérenniser ce secteur d’activité ?

Un pays qui ne produit plus est un pays dépendant et voie de disparition. L’utopie d’une société basée exclusivement sur le service est un leurre et nos politique apparaissent désemparés ou insensibles à la détresse qui frappe chaque région.

A quoi sert de clamer la rupture lorsqu’elle ne consistera qu’à baisser le niveau des retraites ou les modestes acquis sociaux restants ?

COLUCHE dans un de ses sketchs disait « Simone WEIL elle veut plus qu’on fume mais c’est surtout les usines qui se sont arrêté de fumer » Ce trait d’humour serait-il en train de devenir une réalité qu’aucun des postulants à l’Elysée ne serait en mesure de régler ?


Sources - chiffres - Illustrations

Le Figaro
Faujour

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage

Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

Les gains de productivité permettraient de réduire à quelques heures par semaine le travail nécessaire pour bien vivre, à condition de changer de modèle de société et de supprimer toutes les productions inutiles (par ailleurs nuisibles à l'avenir de la planète, donc au notre et à celui de nos enfants).

Voir :
http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l'ensemble de l'activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d'emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d'emplois entre secteurs d'activité, le nombre d'emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.

Voir aussi :
http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm

pour d'autres articles bien intéressants.

Slovar a dit…

Bonjour Etienne,

Merci de votre contribution au débat et à ces éléments qui permettront aux internautes d'élargir le débat.

Cordialement