04 avril 2008

Différences entre rigueur et réforme ?

Paris AFP - Alors que les déficits publics dérapent, Nicolas Sarkozy a présenté vendredi 166 mesures qui doivent faire économiser 7 milliards d'euros à l'Etat d'ici 2011, dont "plus d'un milliard" doit être redistribué aux fonctionnaires en contrepartie de suppressions de postes ...

"Ce n'est pas les économies qui font la réforme mais la réforme qui permettra des économies. C'est la différence entre rigueur et réforme", a-t-il assuré, alors que la gauche l'accuse sans relâche de vouloir infliger au pays une cure de "rigueur" a t-il déclaré.

C'était dans la série " le Président du pouvoir d'achat vous a parlé de croissance"

Merci qui ?


Crédit et copyright dessins
ECHEVIN
MAESTER

03 avril 2008

Et un Sarkosondage de plus !!!

"Pour la première fois depuis début janvier, la cote de confiance de Nicolas Sarkozy gagne trois points avec 40% d'opinions positives, selon un sondage LH2-Libération, mais reste négative pour 54% des personnes interrogées.

Le ciel des sondages s'éclaircit pour le chef de l'Etat qui enraye sa descente dans les enquêtes d'opinion. Deux semaines après les élections municipales, pourtant perdues par la droite, et pour la première fois en trois mois, sa côte de popularité remonte de trois points : 40% des personnes interrogées ont une opinion positive de Nicolas Sarkozy, selon une enquête LH2-Libération à paraître lundi ... / ..." - Source le Figaro

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Cette amélioration appelle toutefois un bémol : la majorité des sondés conservent une opinion ... négative de l'hôte de l'Elysée.

Sources
Le Figaro
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Le "Grand" TropicalBoy

Encore un référendum sur l'Europe qui passe à la trappe !!!

Une fois de plus, dans le cadre de la construction européenne, la démocratie est foulée aux pieds.

Démocratie, c'est pourtant le mot préféré de tous nos politiques jusqu'à transformer le mot en ... concept fumeux.

Essayons nous à la définition du terme démocratie : La meilleure approche nous est donnée par WIKIPEDIA

"Le terme démocratie désigne un corpus de principes philosophiques et politiques suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l'ensemble des membres de ce groupe, a priori sans exclusive. Il s'oppose historiquement aux systèmes monarchiques ou oligarchiques où le pouvoir est détenu et transmis au sein d'un petit groupe.

On résume souvent ce corpus à la formule d'Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », qui a été introduite dans la constitution de 1958 de la Cinquième République française ... / ..."

Qu'en est-il de ce gouvernement "du peuple par le peuple et pour le peuple" en ce qui concerne l'Union européenne et l'un de ses pendants : La construction européenne ?

Cette construction est, nous rabâche t-on, la potion magique pour affronter les futurs défis économique et sociaux mondiaux.

A ce titre la majorité des observateurs s'accorde à dire que les derniers élargissements se sont faits dans des conditions pour le moins ..."précaires" Loin de bénéficier des mesures financières obtenues par l'Espagne et le Portugal, les derniers entrants ont été poussés à utiliser le dumping fiscal et social afin de pouvoir "s'intégrer" au plus vite.

Qui dit intégration dit temps et il est nécessaire que chaque pays membre trouve sa place de la façon la plus harmonieuse. Mais avant tout ceci, il ne faut pas oublier d'être attentif à tout nouvel élargissement sous peine de diluer encore un peu plus la "communauté" des états de l'Union.

La ratification du traité de Lisbonne par le congrès français a montré pour la prémière fois que la voix du peuple pouvait être reniée par les élus à partir du moement ou est elle n'est pas conforme aux attentes de lobbies ou de commissaires (qui ne sont au demeurant jamais soumis au suffrage universel) européens.

Le référendum français de 2005 avait mis en lumière le "spectre" de l'élargissement et on se souvient que Jacques Chirac avait évoqué une diposition référendaire concernant l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. L'objectif de Jacques CHIRAC était d'écarter la question de l’adhésion turque du débat sur la ratification de la Constitution européenne.

Jacques CHIRAC est partit, Nicolas SARKOZY est arrivé, le traité de Lisbonne a été validé par les parlementaires français et, nous en sommes réstés là.

Or, que lit-on le 2 avril 2008 sur le site d'Euractiv

"L’avant-projet de loi sur la réforme des institutions, qui a été transmis au Conseil d’Etat pour avis le 19 mars dernier, contient un article prévoyant la suppression du référendum obligatoire avant l’entrée de tout nouveau pays dans l’Union européenne.

Le « verrou référendaire », qualificatif donné par le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet à l’article 88-5 de la Constitution française, devrait bientôt sauter. Cet article du Titre XV de la Constitution stipule que « tout projet de loi autorisant la ratification d'un traité relatif à l'adhésion d'un Etat à l'Union européenne et aux Communautés européennes est soumis au référendum par le Président de la République."

Traduction : les Français n’auront plus le dernier mot pour toute nouvelle adhésion à l’Union européenne. Et spécialement pour l’adhésion turque … / ..."

Plus qu'un déni de démocratie, c'est une remise en cause totale de la démocratie. En clair, afin d'éviter que les français ne votent "mal", on leur enlève systématiquement le droit à débat.

"Se rangeant du côté de l’opinion de son secrétaire d’Etat, contre celle défendue par l’UMP, Nicolas Sarkozy a tranché pour la suppression de cet article introduit dans la Constitution par la réforme du 2 mars 2005. Pour autant, le chef de l’Etat est toujours contre l’adhésion turque. ... / ..."

Désolé mais, trop c'est trop. La notion d'élargissement n'est pas liée au simple refus verbal d'intégrer la Turquie à l'Union. Ce qui se prépare tout simplement c'est une politique d'élargissement forcenée qui va encore une fois pénaliser la construction européenne et hypothèquer toute chance d'amélioration socio économiques des actuels membres.

Sans hurler au théorie du complot, on en en droit de se poser la question de l'élargissement à de nouveaux pays toujours plus dociles en termes de coûts et de flexibilité sociale. Une partie de la réponse à cette question se trouve peut être sur le site de Business Europe (MEDEF européen) administré par le toujours sémillant Ernest Antoine SELLIERES.

Extraits

Progrès des réformes structurelles en Europe

"Le 17 mars, le président Seillière a pris part à un panel de discussion, dans le cadre d'une conférence OCDE-FMI à Paris, sur les progrès des réformes structurelles en Europe. Il a souligné la nécessité d'une mise en oeuvre rapide de la stratégie de Lisbonne pour libérer l'énorme potentiel de croissance inexploité de l'UE et améliorer la résilience de l'économie européenne dans un environnement mondial exigeant. Certains progrès ont été faits dans les réformes depuis 2005, mais les entreprises déplorent que les gouvernements restent aussi réticents face aux réformes les plus urgentes et décourageantes"

Téléchargez ici le discours [en anglais uniquement].

Nous ne chercherons pas à aller plus loin et laisserons les lecteurs citoyens être juges du sort qu'on leur prépare.

Nous réclamons par contre que les dénis permanents de démocratie cessent sous peine de déconsidérer DEFINITIVEMENT l'idée européenne aux yeux de ses citoyens.

Sources, crédits et copyrights
La documentation française
Euractiv
Business Europe
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Newsoftomorrow

Spéculation et crises : ça suffit ! - Pétition européenne

La pétition a été simultanément publiée jeudi 27 mars par : L’Humanité,Le Monde Diplomatique, Politis, L’émission Là bas si j’y suis, Flamman (Suède), Trybuna Robotnicza (Pologne), Publico (Espagne), Il Manifesto (Italie), Tageszeitung (Allemagne).

Une crise de plus, une crise de trop ! - Jean-Marie Harribey, Politis, n° 995, 27 mars 2008

"La crise financière confirme les analyses et les pronostics les plus pessimistes. C’est la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale, dixit Alan Greenspan, ancien président de la FED ! Est-ce étonnant ? Elle est l’aboutissement de l’évolution du capitalisme vers sa logique la plus pure et en même temps la plus sauvage : rendre de la valeur aux actionnaires, finalité suprême de la libéralisation du mouvement des capitaux, de la déréglementation, de la prolifération des produits financiers, de la titrisation et de la dépolitisation des banques centrales pour qu’elles servent mieux les marchés financiers.

La planète financière, dont la prétendue autonomie par rapport au système productif ne visait qu’à dissimuler l’extraordinaire retournement du partage de la richesse produite en faveur du capital, est ramenée sur terre. Pour s’être illusionné sur la montée infinie de l’immobilier et avoir cru soutenir une croissance économique, non par la hausse des salaires des pauvres, mais par la magie du crédit à taux variable qui leur était consenti, le système bancaire américain a plongé l’ensemble du système bancaire et financier mondial dans le gouffre, et peut-être l’économie elle-même, c’est-à-dire au bout du compte ceux qui vivent de leur travail ... / ..." Lire la suite de l'article

Vous trouverez ci-dessous un ensemble de liens vers les travaux des premiers signataires de la pétition

Collectifs :

"Le feu à la poudrière néolibérale ", Elmar Altvater, Adelheid Biesecker, Martin Büscher, Jacques Cossart, Gérard Duménil, Jean-Marie Harribey, Jörg Huffschmid, Hans-Jürgen Krysmanski, Dominique Plihon, economistes et sociologues des Conseils scientifiques d’Attac-Allemagne et d’Attac-France, L’Humanité, 15 mars 2008
De François Chesnais :
"Notes sur la portée et le cheminement de la crise financière", Contribution préparée pour le congrès Marx International V, Nanterre, 3-6 octobre 2007, accessible sur le site d’Actuel Marx,
"L’immobilier californien bouscule la croissance chinoise" , Le Monde Diplomatique, novembre 2007,
"La chute du dollar, un aspect peu discuté de la crise en cours", La lettre de Carré rouge n°2, janvier 2008, accessible sur le site de Gérard Duménil
"Une trajectoire néolibérale impérialiste", L’Humanité 8 septembre 2007 - de Jean-Marie Harribey :
"Crise : de l’excès au manque", Le Monde 15 septembre 2007
"Derrière la crise financière ", Le Sarkophage, mars 2008
"La finance contre l’humanité " de Michel Husson
"La hausse tendancielle du taux d’exploitation ", Inprecor, janvier 2008
"2008, l’année Kerviel"
De Frédéric Lordon : "Quand la finance prend le monde en otage", Le Monde Diplomatique septembre 2007
"Spéculation et crise immobilière : comment protéger l’économie réelle", Le Monde Diplomatique septembre 2007
"Affamer la finance", L’Humanité, 1 octobre 2007
"Une mesure contre la démesure de la finance : le SLAM", Le Monde Diplomatique février 2007


Cette pétition est publique et peut être signée en cliquant ICI

02 avril 2008

Merci qui ?

Selon vous, qui déclarait après avoir été élu à la Présidence de la République en 2007

"... / ... Je pense avec émotion à cette attente, à cette espérance, à ce besoin de croire à un avenir meilleur qui se sont exprimés si fortement durant la campagne qui vient de s’achever.

Je pense avec gravité au mandat que le peuple français m’a confié et à cette exigence si forte qu’il porte en lui et que je n’ai pas le droit de décevoir.

Exigence de rassembler les Français parce que la France n’est forte que lorsqu’elle est unie et qu’aujourd’hui elle a besoin d’être forte pour relever les défis auxquels elle est confrontée.

Exigence de respecter la parole donnée et de tenir les engagements parce que jamais la confiance n’a été aussi ébranlée, aussi fragile. Exigence morale parce que jamais la crise des valeurs n’a été aussi profonde, parce que jamais le besoin de retrouver des repères n’a été aussi fort ... / ..." Sources : Sarkozy.fr


Quelques mois plus tard, on pouvait lire dans le Nouvel Obs du 31.03.2008

Fillon assure qu'il n'y aura pas de plan de rigueur : Le Premier ministre affirme que toutes les réformes sociales promises par Nicolas Sarkozy, notamment le revenu de solidarité active, seront mises en oeuvre.

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Et que dit une depêche de l'Associated Press du 2 avril 2008 - Le début de la rigueur ? Le gouvernement doit annoncer "6 à 7 milliards" d'euros d'économies, qui seront intégrées dans le projet de loi de finances triennal (2009-2011), lors du Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) que doit présider vendredi Nicolas Sarkozy, affirme "Le Monde" dans son édition datée de jeudi.

Cette réunion doit permettre "d'annoncer de nouvelles réformes" des administrations publiques "pour en améliorer le service rendu aux Français tout en en réduisant le coût", affirme l'Elysée dans un communiqué. "Un troisième Conseil de modernisation des politiques publiques aura lieu à la mi-mai, pour finaliser les réformes, qui permettront de construire le budget pluriannuel 2009-2011"

Les français ont vraiment sous estimé le slogan "Ensemble tout est possible"

01 avril 2008

LoBo en librairie ?

Les fidèles de Slovar les Nouvelles connaissent les formidables montages de LOBO que nous utilisons régulièrement pour illuster certains de nos articles. Et bien LOBO va sortir en ... livre.

LoBo en librairie ? C'est lui qui le dit :

"Eh oui ! Je vous donne rendez-vous en librairie le 24 avril prochain avec le premier catalogue de la Retouche. Découvrez la VPC autrement : mode, beauté, culture, coffrets cadeaux, services pratiques ... présentés par des top-models exclusifs."

Demandez le à votre libraire pour en fin disposer d'un vrai catalogue de V(ote) P(ar) C(orrespondance)

Crédit et souces
LOBOFAKES

Martin, cette fois-ci il faut s'expliquer ou ... partir !!!

Alors que l'espace réservé au commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté (sur le site du Premier Ministre) continue d'indiquer de façon laconique la "phase de consultation publique de dix semaines sur le Revenu de solidarité active (RSA) à partir d’un livre vert, rendu public le 2 mars, sur le site www.livrevert-rsa.gouv.fr", le Premier ministre François Fillon a assuré mardi que le projet de RSA (revenu de solidarité active) n'était pas "enterré" mais qu'il était pour l'instant "trop coûteux". "

"L'objectif, c'est d'essayer de le généraliser en 2009", a déclaré M. Fillon sur France Inter.

En clair, après avoir survolé la misère, le gouvernement va se contenter de ... ne rien faire.

Au delà du manque de surprise que provoque la déclaration du Premier Ministre, il est nécessaire que Martin HIRSCH s'exprime sur le sens de sa mission.

Après le fiasco du plan banlieue de Fadela AMARA, allons nous encore assister à une triste représentation d'un ministre d'ouverture obligé d'acter la fin de ses projets pour cause de caisses vides !!!

Caisses qui n'étaient rapellons pas en danger avant que le nouveau Président et son gouvernement ne fasse des cadeaux fiscaux aux plus aisés. La notion "d'objectif" utilisée par le Premier Ministre est claire : La montagne peut accoucher ... d'une très petite souris.

Nous sommes beaucoup Monsieur le Haut Commissaire à avoir apprécié votre parcours, votre travail et vos engagements mais ne pouvons croire que vous accepterez de cautionner le report de ce que le Président considérait avec les banlieues comme des mesures "phares"

Nous souhaitons que vous vous exprimiez rapidement sur l'avenir de votre projet

31 mars 2008

Nouvelles d'en France

Les nouvelles du gouvernement

François Fillon a annoncé lundi des "mesures d'économies", à l'issue d'un séminaire au cours duquel le gouvernement a tenté, sur fond de ralentissement économique mondial, de concilier réduction des déficits et poursuite des réformes préparant le "plein emploi".
Le Premier ministre a indiqué que des "mesures d'économies liées à la réforme de l'Etat" seront intégrées à la préparation du budget 2009.

La cour d'appel de Versailles a rejeté lundi plusieurs demandes d'actes, dont l'audition du garde des Sceaux Rachida Dati, dans le cadre de l'enquête sur la création de la Fondation d'art Jean Hamon, dans laquelle André Santini, secrétaire d'Etat à la Fonction publique, et l'ancien ministre Charles Pasqua sont mis en examen, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Sources AFP

Les nouvelles qui ne doivent rien au gouvernement


Merci qui ?

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ECHEVIN

Un autre futur est possible

Communiqué - Appel adopté aujourd'hui par la coordination des correspondants départementaux de la sensibilité socialiste Trait d'Union

Le congrès du Parti socialiste est convoqué. Ses décisions impliqueront l’avenir de la gauche et par là même celui du pays. Il ne saurait se réduire à une compétition de personnes en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu dans quatre ans !

Surtout si cette compétition doit donner une illusion de choix alors que les orientations politiques de chacun seraient quasiment identiques. Il n’est pas vrai qu’il n’y a qu’une orientation possible et crédible à gauche ni que face aux destructions sociales et écologiques du capitalisme de notre temps, la modernité soit du côté de la ligne sociale-démocrate ou démocrate. Celle-ci est partout en impasse dans le monde.

Ni nostalgie, ni fuite en avant.Il ne faut pas engager le PS français plus loin dans cette voie qui conduit tant de partis sociaux-démocrates à gouverner aujourd’hui avec la droite. Le PS ne doit pas encenser davantage l’économie de marché et faire du capitalisme un horizon indépassable.Surtout au moment où celui-ci entre dans une crise autodestructrice dont les conséquences s’abattent sur les salariés et les sociétés. Pour qu’un autre futur soit possible, ce débat doit s’engager clairement et publiquement, non seulement entre socialistes mais devant le pays.

Cette question se concentre sur des choix concrets. Quelques uns surgissent de l’actualité immédiate. Luttons-nous contre la financiarisation de l’économie ou bien accumulons-nous les vœux pieux sur la nécessité de « réguler le marché » au moment où des socialistes français dirigent les principales institutions de la mondialisation économique ? Quel rapport de forces construisons-nous avec le capitalisme ?

Et quand il faut passer au compromis avec le capital, quelle logique favorisons-nous ? Celle des secteurs financiers ? On en connaît le prix : dictature du court terme, abaissement des acquis sociaux, destruction des services publics, traité de Lisbonne. Ou celle des secteurs productifs réels ? Sinon comment
négocier les salaires, les conditions et le contenu du travail, les qualifications en vue de l’intérêt général ?

Faut-il procéder à la refonte républicaine des institutions et de la société française ou bien continuer les bricolages sur la constitution de la Cinquième République ? Comment organisons-nous l’intervention populaire dans les choix politiques, depuis leur élaboration jusqu’à leur mise en œuvre ? Faut-il étendre l’exigence de laïcité à de nouveaux secteurs de la vie en société ou bien faut-il se résigner à ouvrir des espaces publics aux injonctions des religieux ?

Affronte-t-on la crise écologique en réorientant impérativement la production et ses contenus ou bien se contente-t-on d’organiser les droits à pollution ?

Nous respectons la contradiction des analyses qui s’expriment sur tous ces sujets au Parti socialiste. Elle concentre les enjeux de notre temps pour la gauche comme pour la société. Seule une confrontation franche et sérieuse, un débat exigeant, rend possible l’action efficace. Encore faut-il que tous les points de vue soient représentés pour que le
débat soit possible.

Dans ce contexte, on voit bien se présenter dans le débat des socialistes les diverses nuances du point de vue démocrate et social-démocrate dominant en Europe. On connaît ses nombreux candidats. Mais le programme de la gauche d’alternative qui a pourtant permis les victoires aux élections nationales dans le passé, est absent. La gauche du Parti socialiste est muette. Elle est balkanisée. Du coup elle semble aujourd’hui hors jeu. Dès lors, elle porte une responsabilité dans le rabougrissement du débat d’orientation des socialistes. Elle en sera même la première coupable si elle renonce à s’exprimer et à proposer ses idées. La gauche du Parti socialiste doit s’assumer. Elle doit porter dans le Parti socialiste le programme de gauche qui répond à l’urgence sociale et politique.

Le sort réservé à cette gauche au PS sera un révélateur. Jusque-là le PS était un lieu nourri par les différentes cultures de la gauche française. Est-ce encore le cas ? Ou bien le PS
n’est-il plus qu’un parti de centre gauche, uniformisé, imperméable à l’urgence sociale, conformément au modèle dominant en Europe ?

Pour notre part, nous prendrons l’initiative du texte et des candidatures qui permettent à l’alternative de gauche de s’exprimer. Nous le ferons avec autant d’autres que possible. Nous le ferons seuls si nécessaire. Nous allons donc agir et nous rendre disponibles pour qu’un regroupement de toutes les gauches du Parti socialiste devienne possible. Un regroupement sans exclusive ni a priori. Tourné vers les convergences pour l’avenir plutôt que vers les divergences du passé. En socialistes nous disons : l’avenir ce n’est pas ce qui va se passer mais ce que nous allons faire.