19 mars 2010

Fiscalité déguisée : Les quotas de PV sont bien une réalité !

Les syndicats de police protestent de longue date contre la politique dite "du résultat" mise en place depuis l'élection de Nicolas Sarkozy. Oui, mais jusqu'à présent, les pouvoirs publics l'ont toujours nié.

Or, Le Parisien de ce matin lève un joli lièvre confirmant les affirmations des policiers ... sous la forme d'un rapport officiel qui aurait du rester ... confidentiel !

Nicolas Sarkozy aime à le répéter : "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts" et pourtant, il semble, à la lecture des résultats de popularité et des élections régionales que ce slogan temps n'ai pas plus d'impact que "je serai le Président du pouvoir d'achat" ou "travailler plus pour gagner plus " Il faut dire que si notre Président revendique sa profonde aversion pour l'impôt, il cultive à merveille ... l'amour des taxes, qui comme tout le monde les sait, ne sont pas ... des impôts !

Quelques exemples de cette fiscalité qui n'en et pas une !

Taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards)
nouveaux impôts Sarkozy Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard)
augmentation impôts Sarkozy Taxe sur l'intéressement et la participation (400 millions)
augmentation impôts Sarkozy Taxe sur les stock-options (250 millions)
taxes Sarkozy Franchises médicales (850 millions)
impôts Sarkozy Hausse des cotisations retraite (150 millions)
Taxe sur la publicité des chaînes privées
Taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions)
Taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions)
Taxe sur les ordinateurs (50 millions)
Taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions)
Taxe sur le poisson (80 millions)
Taxe sur les huiles moteurs (44 € par tonne de lubrifiant)
Taxe sur les imprimés publicitaires (incalculable)
Hausse de la redevance télévision (20 millions)
... / ... Source Les mots ont un sens

Bon, ça c'est pour l'officiel. Mais il existe des taxes un peu particulières qui ne disent pas leur nom et qui pourtant participent au remplissage des caisses de l'état.

Exemple : Les contraventions !

Loin de nous l'idée de réfuter l'utilité de la sanction face à des comportements mettant en danger la vie d'autrui. Néanmoins, lorsqu'on obtient confirmation Le Parisien de ce matin de ce que la presse spécialisée explique depuis belle lurette, à savoir : qu'il existe des quotas de PV obligatoires pour les forces de l'ordre.

Même s'il s'agit d'un secret de polichinelle, puisque : "Les syndicats de police protestent de longue date contre la politique dite "du résultat" mise en place depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, où l'outil statistique et la mesure de la "performance", comme dans des entreprises privées, sont devenus le mode de gestion ordinaire ... / ... " - Source L'Express

Cette fois-ci, Le Parisien s'appuie sur : "Un document interne à la préfecture de police de Paris qui atteste que les fonctionnaires doivent dresser un nombre précis de contraventions sur certains types d’infractions.

Les quotas de contraventions semblent être une réalité dans certains services de police parisiens. Un document confidentiel, établi au sein de la préfecture de police de Paris, et que « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » s’est procuré, atteste que des policiers de la capitale sont bel et bien soumis à des objectifs précis et quantifiés, en termes de procès-verbaux pour des infractions au Code de la route.

«Lorsque le nombre de PV visant certains types d’infractions n’a pas été atteint, on nous demande de verbaliser plus, assure un fonctionnaire parisien. On doit atteindre des objectifs fixés par des chefs de service. On devient des machines, sans discernement. » Ainsi, selon ce document, près de 17 000 contraventions pour stationnement gênant devront être obligatoirement dressées cette année, pour seulement une des trois compagnies centrales de circulation à Paris.

... / ... Interrogé, hier, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Gérard Gachet, a exclu « l’établissement de quotas de PV au niveau national ». « Nous avons toujours affirmé que nous ne pratiquons pas de la sorte et nous le réaffirmons aujourd’hui, soutient Gérard Gachet. En revanche, à un niveau local, si des gens veulent fixer des objectifs à atteindre dans différents domaines, rien ne l’interdit. »

De son côté, la préfecture de police de Paris est décidée à identifier l’auteur de ce document et promet de le « sanctionner. » « Il ne s’agit pas de dresser à tout prix des contraventions, se défend Michel Gaudin, le préfet de police de Paris. Mais, avant tout, d’améliorer la sécurité des usagers de la route. »

Ah ! évidemment s'il s'agit d'une mesure "destinée à améliorer la sécurité des usagers", qui oserait affirmer qu'il s'agit d'une fiscalité déguisée !

Comme nous l'expliqueront certainement le Président et Frédéric Lefebvre, grands pourfendeurs de la fiscalité abusive, s'ils trouvent deux minutes pour nous en toucher un mot ... A moins qu'ils n'essayent de mettre en cause la Ville de Paris ... A suivre, assurément !

18 mars 2010

Dette française : Ce qu'on vous annoncera après les régionales !

Pendant que le petit théâtre de Guignol électoral continue, on apprend que la Commission Européenne met en doute les prévisions jugées trop optimistes que la France lui a proposée. La Commission en profite pour avancer des propositions, qui risquent bien, de faire comprendre aux français qu'ils vont bien payer une crise qui pourtant n'était pas la leur !

Ainsi, selon Christine Lagarde : "la France est le bon élève de l'Union européenne" ! Lancé opportunément entre les deux tours des élections régionales, cette déclaration est assez étonnante et un petit peu mensongère lorsqu'on apprend que : "La Commission européenne s'est inquiétée des prévisions trop optimistes de la France, qui table sur une croissance de 2,5% à partir de 2011 pour faire passer son déficit sous les 3%"

" ... /... Le ministre du Budget Eric Woerth a répondu mercredi 17 mars à Bruxelles sur ses prévisions de croissance. "Ce sont des prévisions volontaristes, les prévisions de croissance sont par nature volontaristes", a déclaré le ministre à l'AFP ... / ... la Commission déplore que "certaines mesures sur le volet dépenses ne soient pas spécifiées dans le programme", et affirme que le plan de route de Paris "ne laisse aucune marge de sécurité si l'évolution économique se révèle plus mauvaise que prévu dans le programme" national ... / ... Eric Woerth a rappelé que le président de la République avait réuni en janvier une conférence nationale sur les déficits publics et que "toute une série de travaux" était "en cours" sur "la démarche d'assainissement des finances publiques" ... / ... " - Source Challenge

Que reproche la Commission au scénario de la France ?

" Les services du commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, mettent notamment en cause le scénario défendu par Paris d'une hausse annuelle du produit intérieur brut de 2,5% à partir de 2011. A compter de cette date, disent-ils, les hypothèses françaises sont supérieures de 0,75% au potentiel de croissance moyen de 2011 à 2013 ... / ... "

En clair, la Commission nous accuse de "pipeautage" !

Sinon, dans le détail, la Commission approuve certaines mesures qui devraient toucher de plein fouet les citoyens : "La trajectoire française d'évolution des finances publiques prévoit une baisse du déficit public à 3,0% du PIB en 2013, après 4,6% en 2012, 6,0% en 2011 et 8,2% en 2010.

Pour y parvenir, le gouvernement veut limiter à 1% par an à partir de 2011 la croissance en volume de la dépense publique globale, via notamment un gel du budget des ministères. Les dépenses de santé devront quant à elles croître de moins de 3% par an en valeur à partir de 2011"

Mais le meilleur est probablement à venir !

Car, la Commission : " ... / ... invite par ailleurs Paris à préciser plusieurs points de sa stratégie budgétaire, notamment certains aspects liés au Grand Emprunt, à la réforme des retraites attendue cette année ... / ... L'exécutif communautaire suggère enfin aux autorités françaises d'accélérer le rythme des réformes structurelles dans le but de soutenir la croissance potentielle. En particulier, pour la France, il est important de mettre en oeuvre une réforme du marché du travail ... / ... " - Source L'Express

Dans une tribune conjointe, le 31 mai 2009, Angela Merckel et Nicolas Sarkozy déclaraient : "Nous voulons une Europe forte qui nous protège. ... / ... Nous refusons une Europe bureaucratique qui applique mécaniquement des règles tatillonnes et qui se méfie du changement. Nous voulons une Union européenne qui soit à l’écoute des citoyens, qui innove, qui dynamise. ... / ... Nous voulons une Union européenne qui apporte des réponses courageuses aux questions de notre temps et qui assure ainsi notre prospérité ... / ... "

En ce qui concerne les entreprises du CAC 40, c'est assez réussit puisque : " "La saison des résultats 2009 est désormais achevée pour le CAC40... Au final, les 40 plus grandes entreprises françaises auront réalisé des bénéfices cumulés de 47 Milliards d'Euros l'an dernier ... /..." nous apprend Boursier.com

Les autres, ceux qui risquent de voir la qualité de la santé baisser et une plus grande précarisation de leurs emplois, ils n'auront qu'à attendre la refondation du capitalisme ... qui ne saurait tarder !




17 mars 2010

Les medias ont-ils déja choisi leur candidat (UMP) pour la présidentielle de 2012 ?

A partir du même sondage BVA concernant la future élection présidentielle de 2012, L'Express et Le Figaro tirent des conclusions opposées ! Doit-on comprendre que dans les rédactions on a déjà choisit le nom du candidat qui portera les couleurs de la droite ?

Le Figaro : " Les Français préfèrent Fillon à Sarkozy pour 2012

Selon un sondage BVA, 43% d'entre eux préfèrent le premier ministre au chef de l'Etat (29%) comme candidat UMP pour la prochaine élection présidentielle.

... / ... Les Français plébiscitent en effet le premier ministre à 43% contre 29% pour Nicolas Sarkozy comme candidat UMP à l'élection présidentielle en 2012, selon l'observatoire de BVA* pour Orange, L'Express et France Inter publié mardi. 28% des personnes interrogées ne se prononcent pas entre les deux têtes de l'exécutif. Si la préférence en faveur du premier ministre est encore plus nette chez les sympathisants de gauche (48% contre 17%), l'actuel président de la République garde toutefois les faveurs des Français de droite (52% contre 34% à François Fillon) et des proches de l'UMP (59% contre 25%).

... / ... Déjà début mars, un sondage Ispos-Le Point ... / ... L'étude le consacrait comme «le meilleur président» potentiel dans son camp aux yeux des sympathisants UMP... Si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas. Une condition qui ne figure pas dans le dernier baromètre BVA, selon lequel François Fillon apparaît donc de plus en plus comme présidentiable. Un nouveau désaveu pour Nicolas Sarkozy - déjà las de voir Fillon «surfer» loin devant lui dans les sondages depuis janvier 2008 - après l'échec du premier tour des régionales.

Et le Figaro d'ajouter le "coup de grâce"

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy obtient son plus bas niveau d'approbation (36%, - 4 points) depuis son élection en 2007, selon le tableau de bord Paris Match-Ifop réalisé juste avant le premier tour des régionales et publié mardi. L'écart de popularité entre le chef de l'Etat et François Fillon (54%) a donc doublé en deux mois, passant de 9 à 18 points depuis janvier dans ce baromètre. Un niveau qui n'avait jusque là jamais été atteint.

* Sondage réalisé les 12 et 13 mars par téléphone auprès d'un échantillon national représentatif de 950 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

L'Express : "Sarkozy présidentiable préféré de la droite"

Selon une enquête exclusive BVA-Orange-L'Express-France Inter, les sympathisants de droite le préfèrent Fillon. Ce n'est pas le cas quand la question est posée à l'ensemble des Français ... / ... Certes, lorsque la question est posée à l'ensemble des Français, c'est le Premier ministre qui arrive en tête avec 43% des suffrages contre 29% au président de la République (28% sont sans avis).

Mais c'est grâce aux sympathisants de gauche que le chef du gouvernement obtient ce résultat (dans ce camp-là, 48% le choisissent comme candidat plutôt que le président sortant). Dans la majorité, il n'y a en revanche plus photo. 52% des sympathisants de droite veulent que Nicolas Sarkozy défende leurs couleurs à la présidentielle de 2012 contre 34 % en faveur de François Fillon. Au sein de l'UMP, le résultat est encore plus massif: 59% sont pro-Sarko; 31% pro-Fillon. ... / ...

... / ... François Fillon reste un moins bon candidat à l'Elysée que son actuel occupant. Les résultats du premier tour des régionales n'ont d'ailleurs pas battu en brèche ce scénario. La montée en première ligne du Premier ministre n'a pas empêché la droite d'enregistrer une défaite historique. "Pour un chef de campagne, son discours imprègne peu", notait un haut responsable de la majorité avant la défaite. Cette enquête ne le fera pas changer d'avis.

Il faut ajouter à ces deux interprétations le court article du JDD qui évoque la presque "déchéance" du Président : "Régionales 2010 - Sondage: Sarkozy au plus bas depuis 2007

Selon une enquête Ifop réalisée pour Paris Match à la veille du premier tour des régionales, 64% des Français expriment leur défiance à l’égard de Nicolas Sarkozy, "y compris les personnes âgées de plus de 65 ans, noyau dur du Sarkozysme", note l'institut de sondage. L'étude montre aussi que l’appréciation de la politique sociale est au plus bas depuis 2 ans et que la capacité du chef de l’Etat à incarner sa fonction descend, sous la barre des 50%, pour la première fois depuis 2007. La tendance est inverse pour François Fillon: 54% des Français disent approuver l'action du Premier ministre"

Mais ce sont Les Echos qui frappent le plus fort et surtout où "ça fait mal" : "8 % des électeurs de Sarkozy en 2007 ont voté Front national au premier tour" Qui sont les 2,22 millions de Français (11,42 % des voix) qui ont voté pour le FN dimanche ? L'analyse du vote et un sondage OpinionWay-Fiducial pour « Le Figaro », LCI et RTL, effectué auprès de plus de 9.300 personnes, permettent de dresser un portrait-robot de ces électeurs ... /... "

Comme disait Coluche : "Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent ! C'est pire". Nous ajouterons : Et parfois, ils réinventent la démocratie ... à leur profit !

16 mars 2010

Les exigences d'Europe Ecologie et du Front de gauche vont elles offrir des régions à l'UMP ?

Nicolas Sarkozy aurait, selon Le Parisien, dit aux ministres conviés à un débriefing de la soirée électorale : "On a frôlé la catastrophe, mais on en est loin!". Il aurait selon la même source ajouté qu'il prédisait de : "bonnes surprises" au second tour. - Source Le Post

Méthode COUE diront ceux qui ont lu et analysé les résultats du premier tour ! Pas si sur, lorsque qu'on prend connaissance, ce matin, de l'état des tractations entre le Parti Socialiste et ses alliés.

En effet, on apprend, qu'on pourrait voir des triangulaires et même quadrangulaires dans les régions quasiment acquises à gauche pour le second tour !

Bretagne : " ... / ... fort de son score au premier tour (plus de 37%), le socialiste Jean-Yves Le Drian refuse de céder plus de place qu'il ne l'estime nécessaire aux écologiste ... / ... ". Il semble que les négociateurs d'Europe Ecologie demandent 14 places alors que le PS ne lui, en concède que 10 - Source 20Minutes

Nord Pas de Calais : " ... / ... La région dirigée par le socialiste Daniel Percheron, favori à sa propre succession, est l'une des trois en métropole où les discussions achoppent encore. Au premier tour, le PS a devancé l'UMP (19%) le FN (18,3%) le Front de gauche (10,8%) et Europe Ecologie (10,3%). Un accord a déjà été conclu entre Europe Ecologie et le PS. S'il ne devait pas y avoir d'accord entre le PS et le Front de Gauche, les électeurs voteraient dans une quadrangulaire ... / ... "

Limousin : "la gauche à plus de 60% ... / ... Fort de ses 38,06 % du premier tour, le président sortant, Jean-Paul Denanot (PS), devrait sans problème l'emporter dimanche prochain écrivaient Les Echos http://www.lesechos.fr/info/france/020415061659-limousin-fort-de-ses-38-06-du-premier-tour-le-.htm le 14 mars. Oui sauf que : "... / ... La liste d'alliance PCF-Parti de gauche-NPA conduite par Christian Audouin (PCF), créditée de 13,13% des voix au 1er tour des régionales en Limousin, a annoncé lundi son intention de se maintenir au second tour dans une triangulaire après l'échec des négociations avec le PS ... / .. " - Source Nouvel Obs

En clair : Trois régions dans lesquelles la gauche était certaine de l'emporter sont dans une situation difficile ou même critique face à l'UMP qui elle sera unie au deuxième tour !

Bien que les négociations continuent, sauf en Bretagne, il est une fois de plus navrant de constater qu'à gauche on est capable de désespérer son électorat en permettant à la majorité présidentielle de se relancer alors que les votants du premier tour leur ont envoyé un message clair : Battre l'UMP là où c'est possible mais surtout garder les régions où la gauche est majoritaire !

Car, nous rejoignons pour une fois Daniel CB sur le fait que ces élections doivent être un tremplin pour la présidentielle de 2012 ! Les électeurs de gauche ne demandent qu'une chose : Une mobilisation générale des états majors des partis pour que prenne fin la domination de la droite parlementaire depuis 2002 !

L'échec des négociations (pour une élection qui n'empêchera pas le Président de la République de continuer ses réformes) serait l'amorce d'un nouveau découragement pour de nombreux électeurs, les amenant à rejoindre le camp des abstentionnistes !

Il vous reste, mesdames et messieurs les négociateurs, quelques heures pour donner un peu d'espoir à vos électeurs ! Faute de quoi ...

15 mars 2010

Régionales : Ali Soumaré en tête dans le Val d'Oise et appel de Gérard Filoche pour le 2 eme tour

"A scrutin régional, conséquences régionales" déclarait Nicolas Sarkozy à la veille du premier tour de l'élection. Alliant mauvaise fois et angoisse, il affirmait dans son interview de dernière minute au Figaro : "Où avez-vous vu que je m'étais engagé dans la campagne ?" - Source RFI

Mais, partout où vous êtes intervenu aux côtés des ministres candidats ! Désolé monsieur le Président mais c'est bien votre attitude, votre action et vos résultats que les électeurs et même les abstentionnistes ont sanctionné de façon ... nationale !

Ainsi dopés par le "débat" sur l'dentité nationale, certains élus du Val d'Oise avaient qualifié le candidat du PS Ali Soumaré de "Multirécidiviste" avant de constater que celui ci avait ... un casier vierge !

Et bien, la sanction est là : " ... / .... dans le Val-d'Oise c'est le PS avec Ali Soumaré (27,15%) qui devance la liste UMP d'Axel Poniatowski (25,5%) ... / ... " La tête de liste PS aux régionales dans le Val-d'Oise, Ali Soumaré, a obtenu dimanche 47,77% des suffrages exprimés à Villiers-le-Bel, commune dont le candidat est originaire, lors du premier tour des élections régionales, a indiqué la préfecture du Val-d'Oise ... / ... Et le résultat est encore pire en ce qui concerne l'UMP à Villiers-le-Bel, puisque : "la liste UMP atteint 13,49% des suffrages exprimés, devancée par la liste FN (13,62%) - Source Le Parisien et Vonews

Belle réussite que cette ce faux débat initié par le transfuge Besson qui : " A la question de savoir si le débat sur l'identité nationale, lancé en octobre et qui a donné lieu à de nombreux dérapages, pouvait avoir eu une influence sur cette remontée du FN par rapport aux élections européennes, Eric Besson a répondu : "Je ne le crois pas, je crois même l'inverse"- Source Yahoo/Reuters

Néanmoins, le premier tour n'est qu'une étape et les électeurs de gauche doivent confirmer et amplifier le score obtenu ! La mobilisation étant plus que jamais à l'ordre du jour, nous publions ci-dessous, en intégralité un communiqué que nous a fait parvenir Gérard Filoche.


" La gauche est majoritaire le 14 mars, il faut le confirmer puissamment le 21 mars au 2° tour

Avec 54 % des voix exprimées au premier tour des élections du 14 mars, le total des voix de gauche (PS, Europe-Ecologie, Front de gauche, NPA, LO) l’emporte nettement au niveau national sur ceux de la droite (UMP, Modem, FN).


Le PS que tant de voix disaient « mort » est le principal parti du pays avec près de 30 % des voix. 40 % en région Midi Pyrénées. Avec les 12,5 % pour les écologistes et les 6,5 % pour le Front de gauche, une majorité politique existe.


La gauche est clairement en position de s’unir entre PS, EE, et FG pour accentuer cette dynamique au second tour. Le NPA paie un prix pour son isolationnisme non unitaire, mais avec LO ils appellent d’abord à battre la droite. La France, y compris le total des voix aux Européennes en 2009, ne cesse donc de donner et redonner une majorité à la gauche, en 2004, en 2005, en 2008, et en 2010.

Cela confirme la tendance lourde constatée depuis des années : l'électorat français est à gauche, et bien à gauche. Appelé à voter pour une gauche unie, il s'y retrouve, et donne au Parti Socialiste la première place à gauche.

L'échec de la dernière présidentielle est à mesurer à cette aune : il faut combler le décalage entre l'électorat de gauche et le discours du candidat à la présidentielle.
Cela renvoie au fait qu’il y a eu un caractère exceptionnel et des limites bien réelles à la victoire du candidat de la droite dure néo-libérale à la présidentielle de 2007.

La mise en œuvre de sa politique néo libérale, thatchérienne, reaganienne, est contre nature dans notre pays, et elle rencontre une résistance opiniâtre de la majorité de notre société.
Cela se voit par le fait que la droite subit une déroute sans précédent. Dans un pays normalement démocratique se poserait la question d’élections générales anticipées.

La droite est en situation d’éclatement (même à l’intérieur de l’UMP) et de division puisque d’une part le Modem (4 %) appelle à voter contre l’UMP, et de l’autre le Front national (12 %) appelle et est à nouveau en position de se maintenir.

Ce n'est pas l'UMP mais la coalition UMP - De Villiers –CPNT - Nouveau centre, réalisée dès le premier tour par Sarkozy - Fillon qui n'est même pas parvenue, avec 27,5 % des voix, à arriver en tête le 14 mars. Dix ministres sont battus, et, par exemple, Luc Chatel est 6 points derrière les listes de gauche à Chaumont chez lui, tout comme Benoît Apparu à Chalons en Champagne.

Ajouté à l’impasse économique, sociale, institutionnelle du pouvoir, la fin du quinquennat est en cause.
C’est un résultat remarquable, alors que tant de coups ont été portés contre le salariat, contre tous ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas leur part. C’est remarquable alors que tous les grands médias sarkozystes dominants ont braqué les feux pendant des mois sur des « affaires » sordides et les questions d’identité nationale ou de « sécurité ».

L’enjeu du 21 mars est certes de reconduire les régions de gauche, mais c’est aussi de rejeter de façon nette la politique anti-sociale brutale de cette majorité depuis le 6 mai 2007 et d’empêcher au maximum les mauvais coups d’un plan de rigueur annoncé. On peut, il faut tout faire, avec une dynamique unitaire et un programme de fond, pour transformer l’essai et l’emporter au maximum dans toutes les régions au 2° tour.

De quoi l’abstention massive de 53,5 % est–elle le nom ?


Elle est d’abord un signe d’hostilité puissante au pouvoir dominant lui-même : les caricatures de discours contradictoires et les tromperies démagogiques permanentes de Sarkozy irritent au plus au point l’électorat qui en a assez de cette démagogie, du « bling-bling », de cette politique tournée vers les seuls privilégiés. Il y a un vrai et profond phénomène d’écoeurement, de rejet du sarkozysme.

Mais il faut convenir que ce rejet ne se traduit pas encore par une conviction, une confiance, une adhésion suffisante à la gauche. Pour remporter toutes les régionales et surtout pour empêcher ce pouvoir de nuire jusqu’en 2012, il faut susciter un enthousiasme plus grand encore et créer la confiance pour une vraie politique de gauche alternative que les salariés de ce pays attendent.

Pour réussir les luttes à compter de la mobilisation prévue le 23 mars...
Par exemple, Sarkozy en approuvant les plans de rigueur en Grèce, Islande, Espagne, Portugal, livre du même coup la France aux “agences de notation” bidon de type Ficht et autres spéculateurs qui veulent nous imposer le même sort : la gauche doit s’y opposer vigoureusement et défendre la répartition des richesses comme instrument de relance anti-rigueur.

La défense de nos retraites à 60 ans, la réduction du temps de travail pour l’emploi de tous, la hausse massive des salaires, la limitation des hauts revenus et grandes fortunes, fait partie de ce qui est attendu, par notre peuple, de la gauche, pour vivre mieux, tous, ensemble.


Au delà du rôle protecteur des régions, c’est surtout ce qui est dorénavant attendu : abroger nationalement les désastres du sarkozysme, reconstruire une vraie politique sociale. Une issue politique existe à nouveau, l’unité de toute la gauche, pour une transformation sociale profonde.


Gérard Filoche