Pendant que le petit théâtre de Guignol électoral continue, on apprend que la Commission Européenne met en doute les prévisions jugées trop optimistes que la France lui a proposée. La Commission en profite pour avancer des propositions, qui risquent bien, de faire comprendre aux français qu'ils vont bien payer une crise qui pourtant n'était pas la leur !
Ainsi, selon Christine Lagarde : "la France est le bon élève de l'Union européenne" ! Lancé opportunément entre les deux tours des élections régionales, cette déclaration est assez étonnante et un petit peu mensongère lorsqu'on apprend que : "La Commission européenne s'est inquiétée des prévisions trop optimistes de la France, qui table sur une croissance de 2,5% à partir de 2011 pour faire passer son déficit sous les 3%"
" ... /... Le ministre du Budget Eric Woerth a répondu mercredi 17 mars à Bruxelles sur ses prévisions de croissance. "Ce sont des prévisions volontaristes, les prévisions de croissance sont par nature volontaristes", a déclaré le ministre à l'AFP ... / ... la Commission déplore que "certaines mesures sur le volet dépenses ne soient pas spécifiées dans le programme", et affirme que le plan de route de Paris "ne laisse aucune marge de sécurité si l'évolution économique se révèle plus mauvaise que prévu dans le programme" national ... / ... Eric Woerth a rappelé que le président de la République avait réuni en janvier une conférence nationale sur les déficits publics et que "toute une série de travaux" était "en cours" sur "la démarche d'assainissement des finances publiques" ... / ... " - Source Challenge
Que reproche la Commission au scénario de la France ?
" Les services du commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, mettent notamment en cause le scénario défendu par Paris d'une hausse annuelle du produit intérieur brut de 2,5% à partir de 2011. A compter de cette date, disent-ils, les hypothèses françaises sont supérieures de 0,75% au potentiel de croissance moyen de 2011 à 2013 ... / ... "
En clair, la Commission nous accuse de "pipeautage" !
Sinon, dans le détail, la Commission approuve certaines mesures qui devraient toucher de plein fouet les citoyens : "La trajectoire française d'évolution des finances publiques prévoit une baisse du déficit public à 3,0% du PIB en 2013, après 4,6% en 2012, 6,0% en 2011 et 8,2% en 2010.
Pour y parvenir, le gouvernement veut limiter à 1% par an à partir de 2011 la croissance en volume de la dépense publique globale, via notamment un gel du budget des ministères. Les dépenses de santé devront quant à elles croître de moins de 3% par an en valeur à partir de 2011"
Mais le meilleur est probablement à venir !
Car, la Commission : " ... / ... invite par ailleurs Paris à préciser plusieurs points de sa stratégie budgétaire, notamment certains aspects liés au Grand Emprunt, à la réforme des retraites attendue cette année ... / ... L'exécutif communautaire suggère enfin aux autorités françaises d'accélérer le rythme des réformes structurelles dans le but de soutenir la croissance potentielle. En particulier, pour la France, il est important de mettre en oeuvre une réforme du marché du travail ... / ... " - Source L'Express
Dans une tribune conjointe, le 31 mai 2009, Angela Merckel et Nicolas Sarkozy déclaraient : "Nous voulons une Europe forte qui nous protège. ... / ... Nous refusons une Europe bureaucratique qui applique mécaniquement des règles tatillonnes et qui se méfie du changement. Nous voulons une Union européenne qui soit à l’écoute des citoyens, qui innove, qui dynamise. ... / ... Nous voulons une Union européenne qui apporte des réponses courageuses aux questions de notre temps et qui assure ainsi notre prospérité ... / ... "
En ce qui concerne les entreprises du CAC 40, c'est assez réussit puisque : " "La saison des résultats 2009 est désormais achevée pour le CAC40... Au final, les 40 plus grandes entreprises françaises auront réalisé des bénéfices cumulés de 47 Milliards d'Euros l'an dernier ... /..." nous apprend Boursier.com
Les autres, ceux qui risquent de voir la qualité de la santé baisser et une plus grande précarisation de leurs emplois, ils n'auront qu'à attendre la refondation du capitalisme ... qui ne saurait tarder !
3 commentaires:
A la tienne Slovar, toujours les mêmes qui trinquent !
Déjà avant la crise, la ritournelle européenne était la suivante : surtout pas de hausse de salaire pour ne pas risquer d'inflation... Aujourd'hui c'est : surtout pas de cadeau aux salariés sinon dette. Quant à l'inflation pourquoi pas, mais uniquement pour siphonner l'épargne des travailleurs et surtout, surtout, sans hausse de salaire because compétitivité. Et voila comment une dizaine de types nuisibles, qui n'ont que très peu de compte à rendre à quiconque si ce n'est à leurs lobbyistes peuvent appauvrir 400 millions de citoyens.
Anonyme a bien vu.
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