18 juillet 2009

Transport aérien low cost : Raynair a ENCORE trouvé comment faire des économies !!!

La compagnie Low cost Ryanair n'en finit plus d'avoir des idées pour éviter de disparaître.

Montrée comme un modèle par les milieux financiers et les économistes libéraux qui voyait en elle le prototype de la future façon de visiter le monde. Raynair connaît des soucis importants de rentabilité.

La recette Ryanair pour réussir et afficher des bénéfices quasiment indécents pendant des années a surtout reposé sur le démantèlement des droits sociaux et des pratiques déplorables en termes de conditions de travail. Oui mais les milieux financiers et les chantres du libéralisme économique "hurlaient au miracle" et affirmaient que Ryanair allait pousser les autres compagnies à utiliser les même moyens et mettre fin au "corporatisme" des salariés trop payés !

Car Ryanair est un véritable contre modèle social. Des exemples ?

Nous vous donnons ci-dessous le témoignage d'un syndicaliste Belge

"La situation du personnel navigant de Ryanair (environ 90 personnes) est abominable » explique Tony Demonte. « Ryanair gère l’engagement de son personnel à travers une sorte d’agence d’intérim du nom de Crewlink LTD. Dans cette société irlandaise, les périodes d’essai vont de 1 à 3 ans, selon le contrat. Mais chez Ryanair, la durée moyenne de vie d’un contrat est de 2 ans… La déréglementation en matière d’emploi est encore plus grave qu’auparavant. Je ne parle pas des pilotes mais des autres. Les hôtesses, les stewards, ... Payés selon le nombre de sandwiches vendus

Les conditions sont devenues tellement graves que les travailleurs d’origine belge ou italienne s’en vont pour laisser leur place à des Polonais. Comme ces derniers sont soumis à des conditions de travail encore plus dingues chez eux, ce sont les seuls qui acceptent les conditions imposées par la direction de Ryanair. Ils sont payés entre 900 et 1 200 euros pour environ 24 longues journées de travail par mois, plus les jours de garde. Le nombre d’heures de vol est presque le double de ce qui se pratique dans d’autres compagnies. Leur rémunération est aussi liée au nombre de vols effectués et de sandwichs vendus. Ils doivent en plus louer leur uniforme de travail.

Ils n’ont pas réellement d’assurance maladie. En fait, ils sont assurés par une compagnie irlandaise. S’ils veulent que leur assurance intervienne, ils doivent d’abord aller en Irlande pour signer des papiers. Une manière de s’assurer qu’ils n’y feront jamais appel. Ils n’ont pas non plus de cotisation pour la pension. Ils n’ont pas de revenus de remplacement en cas de maladie.

Une fois qu’ils arrivent en Belgique, ils sont pratiquement bloqués. Ils vivent dans des studios qu’ils payent fort chers. Logement organisé directement par un collaborateur de Ryanair, d’après nos sources. Ils viennent déjà ici avec très peu d’argent. En plus ils sont obligés de payer une formation qui leur coûte 1 500 euros. On retient une mensualité sur leur salaire pour ça. »

La compagnie irlandaise profite d’un vide juridique au niveau européen et applique le droit social irlandais à ses employés résidant en Belgique. Bolkestein1 avant la lettre, en quelque sorte. En 2001, la CSC-CNE a saisi le Tribunal du Travail de Charleroi et a réclamé à Ryanair des indemnisations pour 3 employés licenciés. En moins d’un an de travail, chacun de ces employés a subi des dommages dont le coût est estimé à plus de 15 000 euros. Le tribunal a donné raison à la CSC, mais Ryanair a fait appel auprès de la cour d’appel de Mons ... / ... " Source AGC Automotive

Ou celui de l’association des pilotes britanniques British Air Line Pilots Association (BALPA) : "En agissant ainsi, on peut facilement monter des gens les uns contre les autres. Nous admettons que les pilotes débutants aient un salaire différent de ceux qui ont beaucoup d’expérience, mais ils ne devraient quand même pas être exploités comme ils le sont parfois chez Ryanair.

Ceux qui sont dans les meilleures positions sont très bien payés, mais les salaires sont vraiment maigres en bas de l’échelle. » Un ex-pilote irlandais dénonce lui aussi ce système : « Le modèle américain est très présent dans Ryanair. O’Leary a cassé toutes les barrières, il ignore toute règle et forme de comportement acceptée dans la société.

Dans son système, les gens sont sans cesse en concurrence. Si quelqu’un proteste, il sera comparé à ceux qui subissent tout sans rien dire, il sera mis sous pression et comprendra que s’il persiste, il pourrait avoir des problèmes, perdre son emploi. L’absence de tout contrepoids syndical dans une compagnie aérienne comme celle-là amène toutes les choses qui sont mauvaises dans le capitalisme ... / ..." Source Amnesty international

Crise économique aidant, le rêve d'une compagnie "décomplexée" vis à vis des droits sociaux est en train de tourner au cauchemar pour son fondateur.

En juin dernier, Reuters (02/06/2009) donnait les chiffres publiés par Ryanair

"Ryanair publie un bénéfice net annuel ajusté en baisse de 78% à 105 millions d'euros et dit s'attendre à un résultat de 200 à 300 millions sur l'exercice 2009-2010. Le bénéfice publié pour 2008-2009 est près de trois fois supérieur à celui attendu en moyenne par les 13 analystes interrogés par Reuters Estimates, le consensus le donnant à 35,7 millions d'euros. Le compte de résultats inclut toutefois une charge de dépréciation de 222,5 millions d'euros liée à la chute de la valeur de la participation du groupe dans Aer Lingus et une autre de 51,6 millions liée à la dépréciation accélérée d'avions. Après prise en compte de ces charges, Ryanair affiche une perte de 169 millions d'euros"

Alors, comment s'en sortir ?

Slovar les Nouvelles vous a raconté, il y a peu, (Salariés de tous les pays, unissez-vous pour sauvez le capitalisme : Travaillez gratuitement ! ) comment le patron de British Airways avait demandé à ses salariés de travailler gratuitement pendant un mois. Chez Ryanair, on en est plus là. On invente tous les jours des solutions pour diminuer encore un peu plus les frais en faisant contribuer les passagers, puisqu'on ne peut plus pressurer les salariés. Ainsi, très recemment, la compagnie proposait des "idées" :

Après avoir finalement renoncé à faire payer plus cher les passagers obèses, puis il a mis à l’étude la possibilité de faire payer l’usage des toilettes à bord. Et voici maintenant qu’il envisage de faire voyager les passagers debout.

Et pour une fois, l’idée n’est pas de lui. Il affirme avoir été inspiré par la compagnie chinoise Spring qui envisagerait la même formule. Dans cette formule, le passager aurait tout de même comme un tabouret sur lequel s’appuyer et il serait évidemment tenu par une ceinture de sécurité autour de la taille.

Evidemment, l’espace vital du passager étant réduit, les avions de Ryanair pourraient transporter jusqu’à 50% de passagers supplémentaires. Et la compagnie économiserait ainsi environ 20% sur les coûts. - Source Tour Magazine

Pas mal. Oui, mais on pouvait encore faire mieux : Demander aux passagers de porter leurs valises jusqu'à l'avion !

C'est le site Zigonet qui nous l'explique : ... / ... " Aujourd'hui, le directeur de la compagnie aérienne Ryanair propose aux voyageurs de porter eux-mêmes leurs valises sur le tarmac, afin de supprimer l'enregistrement des bagages et ainsi baisser le coût des billets d'avion. Il confie : "Mon rêve, c'est que tous nos passagers voyagent gratuitement". Et d'ajouter : "En quoi l'enregistrement des bagages est-il utile ? A part pour faire perdre leur temps aux passagers ? On pourrait très bien les laisser porter eux-mêmes leurs valises jusqu'à l'avion". Michael O'Leary tient néanmoins à préciser qu'aucune économie ne sera faite au détriment de la sécurité des voyageurs " - Source Zigonet

Prochaine étape : Pousser l'avion pour diminuer le coût du carburant ?

Néamoins, Michael O'Leary, pour trouver de nouveaux filons, pourrait peut être s'inspirer d'une "formidable" idée américaine : Une compagnie aérienne dédiée aux animaux

" Les compagnies aériennes classiques ne permettent pas le transport de tous les animaux et les services offerts sont très limités. C’est face à ce constat que Binder et Wiesel ont eu l’idée en 2005 de créer des lignes aériennes consacrées aux animaux de compagnie. Aujourd’hui, ils possèdent un parc de 5 appareils et leurs vols sont complets deux mois à l’avance. Pet Airways assure la liaison entre 5 grandes villes américaines (New York, Washington, Chicago, Denver et Los Angeles) pour 175 €.



Pour ce prix, les animaux (50 par vol) sont escortés jusqu’à l’avion, et sont surveillés toutes les 15 minutes par le personnel de bord. Ils ont également droit à une balade de pré-embarquement et des pauses « toilettes ». Dans chaque aéroport, les animaux disposent d’un « Pet Lounge » où ils peuvent se reposer avant de voyager. Tout est pensé pour le bien-être des passagers. Par exemple, pendant un trajet New York - Los Angeles qui dure 24h, les bêtes s’arrêtent à Chicago pour une promenade, un temps de jeu et un dîner. Ils disposent même d’une couchette pour la nuit. La compagnie espère bien s’agrandir dans les années à venir " - Source Zigonet

Sans commentaire ...

17 juillet 2009

Tranche de vie : Nicolas et Carla à New York

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy sont arrivés jeudi soir à New York, où Carla Bruni doit participer à un concert samedi soir. Le président français et sa femme, qui ont voyagé sur un vol régulier de la compagnie aérienne Air France, sont arrivés peu avant 22H00 (02H00 GMT vendredi) à l'hôtel Carlyle dans l'Upper East Side, quartier huppé du nord-est de Manhattan.

Un bon point pour l'avion, puisque notre Président vient, comme le dit RTL de se "faire épingler pour son train de vie dispendieux" par la cour des comptes.

Donc, l'actuel A330 est resté au sol et les américains ne pourront pas encore découvrir "Carla One" (Selon Le Point, le Falcon 7X a été baptisé "Carla one" par les aviateurs de l'armée de l'air en hommage à l'épouse du président de la République) qui est censé être l'outil anti "Air Force One"dans la course à : "j'en ai un plus gros ou un plus beau" et qui coûte selon des sources bien informé environ 50 milions d'€.

Ci-dessous un schéma de l'actuel A330 présidentiel

Photo dudit "Carla One"Falcon 7x fournie par Le Point


Vendredi, Nicolas Sarkozy doit déjeuner avec le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon au Consulat de France à New York.

Bah ! il faut bien faire croire que ce déplacement n'est pas purement privé, ce qui pourrait permettre de faire régler le prix du vol et surtout une chambre (suite ?) au Carlysle sur le budget de l'Elysée.

Pour le savoir, il faudra attendre le prochain rapport de la Cour des Comptes sur le train de vie de l'Elysée ...

Néanmoins, crise économique oblige, on peut trouver une "spécial offer" sur le site de l'hôtel

Rates from $425 per night (A partir d'un peu moins de 302 €)
Includes breakfast for two daily & $50 hotel credit per stay Valid May 1-Sept. 30, 2009. Two-night minimum required. Rates are exclusive of tax and subject to availability.

Mais aussi

Experience romance only The Carlyle could provide, creating memories that will always be yours. This exclusive package includes:
• Accommodations for two nights
• A candlelight dinner for two in-room or at The Carlyle Restaurant

• A monogrammed Ralph Lauren Cashmere Throw (monogramming needs 7 days advance notice)

• Limited Edition bottle of Romance Always Yours fragrance
• A Carlyle Signature Massage for her and a Black Diamond Facial for him at Sense, A Rosewood Spa®

• Champagne and strawberries upon arrival


Nous ne sommes pas en mesure de vous dire quelle formule a choisi le couple.

Morceau de choix : Samedi, le chef d'Etat français assistera à un concert caritatif en l'honneur du 91ème anniversaire de Nelson Mandela au Radio City Hall, où son épouse Carla, ex-mannequin et chanteuse, doit se produire pour la première fois depuis leur mariage parmi une quinzaine d'autres artistes, dont Stevie Wonder et Aretha Franklin.

Il est à noter que : "D'importants dispositifs policiers étaient mis en oeuvre pour empêcher les photographes et journalistes d'accéder au couple présidentiel français"

Le couple présidentiel repartira samedi soir, dès après la prestation de Carla Bruni et sera de retour en France dans la journée de dimanche.

Pour ceux que l'actualité du Chef de l'Etat intéresse

Mercredi prochain après le conseil des ministres, le chef de l'Etat se rendra dans les Alpes pour suivre une étape du Tour de France cycliste. Il devrait faire un autre déplacement en province juste avant le dernier conseil des ministres, prévu le 29 juillet.
On saura, notamment, à l'issue de ce dernier Conseil des Ministres si notre "ami" Frédéric Lefebvre sera nommé Secrétaire d'Etat. Avant de se ruer en vacances, le Président et les ministres auront une pensée pour Olivier Besancenot et ses collègues puisqu'une partie de ce dernier conseil des ministres de la saison évoquera le changement de statut de la Poste ...

Nicolas et Carla Sarkozy prendront ensuite trois semaines de vacances au Cap Nègre, la résidence varoise de la famille Bruni-Tedeschi.

Et vous pourrez être tranquille jusqu'au 20 août, puisqu'il semble qu'à cette date, les ministres seront de nouveau à leur poste. Profitez-en car, croyez-nous, ils ne vont pas être tendre si l'on en croit le site "Les indiscrêts"

"Les ministres sont mécontents. Le président leur avait promis qu'ils seraient libres le 27 juillet sans faute. Mais, selon l'Express, un dernier conseil des ministres a été fixé au... mercredi 29 juillet. Il va falloir revoir l’emploi de temps des vacances. Nicolas Sarkozy lui-même, dit-on, aurait accusé ses services d'avoir programmé ce tardif conseil. D'autres affirment qu'un petit remaniement est prévu avant la trêve d'été: ce conseil permettra d'accueillir les nouveaux. Le conseil de rentrée étant prévu le jeudi 20 août, les vacances seront donc courtes ..."


Chaud, chaud, l'été sera chaud !!!!

Sources et Copyrihgt
AFP/Google
RTL
Copyright photo
AFP
Le Carlyle
Le Point

16 juillet 2009

Baisse du Livret A : La spoliation continue ... mais l'emprunt se profile !

Les français majoritairement hostiles à l'idée de l'emprunt national vont y être poussé par une nouvelle baisse du taux de rémunération du Livret A.

Le taux du Livret A sera ramené à 1,25% le 1er août

Rappel : Les résultats du sondage BVA-BPI sur l’emprunt national prévu pour 2010 marquent le doute sur la confiance des citoyens envers cette solution de relance de l’économie. En effet, 55% de Français affirment ne pas soutenir l’initiative du grand emprunt, alors que 36% ont un avis positif sur la question, 9% des sondés ne se prononcent pas.

En terme de CSP, les ouvriers et employés y sont le plus hostiles (61%), devant les CSP+ (cadres supérieurs, professions libérales) qui le rejettent à 59%. Globalement, 58% des sondés ont une position négative envers la politique économique du gouvernement, contre 36% qui la soutiennent - France Transaction

Nous étions pourtant prévenus : Fin juin, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer avait toutefois évoqué, comme une mise en garde, les "facteurs psychologiques" qui accompagneraient une baisse trop marquée. Pas téméraire, Christine Lagarde, s'appuie sur l'indice des prix à la consommation de juin, publié jeudi par l'Insee. En mai, l'inflation négative de 0,3% sur 12 mois constatée par l'Insee avait déjà constitué une première depuis 1957. - Source Yahoo/Reuters

Oui, mais ce qui a baissé ce sont "les prix de l'énergie et des prix des matières agricoles" Ce qui signifie qu'en cas de reprise légère de l'activité économique, les prix de l'énergie repartiront à la hausse et pénaliseront les budgets des français. Quant aux matières premières agricoles, il s'agit de la fameuse "saisonnalité" qui fait que l'offre est à son pic par rapport à la demande.

Coût de l'opération : Un perte nette pour les épargnants !!!

François Fillon est formel : "dans la première quinzaine de novembre". Les priorités et les modalités de l'emprunt seront décidées par le Parlement "à l'automne", soit par une loi de finances rectificative, soit par une loi de programmation votée "au début de 2010". L'emprunt sera lancé "dans la foulée", a précisé le Premier ministre, qui veut en faire "un moment de mobilisation de l'ensemble de la communauté nationale". Si ce calendrier est tenu, l'emprunt coïncidera ... avec les élections régionales de mars 2010.

Les duettistes Rocard et Juppé n'ayant toujours pas décidé s'il est utile pour le gouvernement français d'essuyer un camouflet : " Notre commission va devoir travailler vite, notre ambition ça serait de l'installer avant la fin du mois de juillet", a déclaré M. Juppé ajoutant qu'elle devra "mettre les bouchées doubles" pour rendre son rapport le 1er novembre, comme demandé par président Nicolas Sarkozy. Il a ajouté qu'ils travaillaient toujours à sa composition. "Pour couper court à certains rumeurs qui circulent ici ou là, le projet est toujours bien de faire un grand emprunt. La question qui nous est posée n'est pas de savoir comment. Il appartiendra aux spécialistes de le déterminer: appel à l'épargne publique ou recours aux marchés financiers", a affirmé le maire de Bordeaux. " - Source AFP/Google

Et bien, il semble que Christine Lagarde, vient de leur et nous donner une piste sur le résultat souhaité par le Président et Henri Guaino le "vice Premier Ministre"

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a annoncé, jeudi 16 juillet sur RTL, que le taux du Livret A serait ramené à 1,25% le 1er août, contre 1,75% actuellement et 4% il y a un an.

Dégueulasse diront beaucoup de français (dont nous) surtout lorsqu'on effectue cette manoeuvre pendant qu'une partie de ceux-ci sont en vacances et l'autre partie partira au moment de la baisse !!!!

Néanmoins, il semble que nous devrions être satisfaits puisque comme le dit notre ministre : "S'il va baisser de 0,5 point, le taux va cependant rester largement supérieur à ce qui aurait découlé d'une application mécanique de la formule de calcul, qui relève d'une moyenne entre l'inflation et les taux d'intérêt interbancaires (Eonia et Euribor, taux auxquels les banques se prêtent de l'argent): si elle avait été appliquée, elle aurait donné un taux de 0,25%."

Car, selon Christine Lagarde, si elle avait appliqué la proposition du Gouverneur de la Banque de France : En appliquant la formule de calcul des taux de l'épargne, celui-ci aurait fait chuter le taux à 0,25%. "Il m'a paru légitime pour encourager cette épargne populaire de monter la rémunération du livret A à 1,25%"

Grosse intox habituelle, identique à celle de l'augmentation du prix de l'électricité. On met la barre le plus haut possible pour affoler, puis on annonce : "que ce sera moins pire que prévu, grâce au gouvernement"

Est-il utile Madame Lagarde de nous prendre pour des "cons de base" !!!

Comme le fait remarquer Challenge : "C'est déjà la quatrième fois que le gouvernement déroge, depuis janvier 2008, à la formule d'ajustement automatique du taux du livret A instaurée en 2003, afin de ne pas trop pénaliser les épargnants ou le financement du logement social (en cas de trop forte hausse du taux)" - Source Challenge

Néanmoins, dans un contexte de faible inflation propice à diminuer la rémunération de l'épargne, il faut savoir qu'on a pensé à votre pouvoir d'achat

- Les tarifs des trains Intercités, Corail, Téoz et Trains Express Régionaux (TER) vont augmenter à partir du 1er juillet de 3,4% en moyenne.
- Les tarifs de transport public en Ile-de-France seront relevés de 2% en moyenne (voir le communiqué de presse du Stif, l'autorité des transports en IDF). Les forfaits Carte Orange-Navigo vont tous être augmentés de 1,50 euro, quel que soit le nombre de zones. Le carnet de 10 tickets 't+"passera de 11,40 euros à 11,60 euros. Le ticket t+ vendu à l'unité est maintenu à 1,60 euro. - Source La Tribune
Dans le détail :

SNCF : La SNCF annonce une augmentation du prix des billets des trains Corail et TER au 1er juillet, de 10 centimes à 2,9 euros selon les destinations. Le prix des billets de TGV ne change pas. Par exemple, les voyageurs utilisant le train pour relier Paris à Clermont-Ferrand devront débourser 1,2 euro supplémentaire. Pour un Bordeaux-Montpellier, ce sera même 1,4 euro de plus. Tels sont quelques exemples des augmentations de tarif que la SNCF prévoit pour les billets des trains Corail et TER. La SNCF a annoncé que les prix augmenteront de 10 centimes à 2,9 euros suivant les destinations, pour un plein tarif en seconde classe.

Deux cartes commerciales sont également concernées : la carte Senior qui passe de 53 à 55 euros et la Carte Enfant+ qui augmente d'un euro à 69 euros. La carte Escapade reste au "prix promotionnel" de 85 euros. Le prix des billets de TGV n'est pas concerné par cette augmentation, les tarifs étant généralement réévalués au mois de janvier.

RATP : Le ticket passe à l'unité de 1,40 à 1,50 euro et par carnet de 10 de 10,90 à 11,10 euros.

Téléphonie : L'abonnement France Télécom augmente d'un euro, de 15 à 16 euros le 3 juillet. "Une augmentation contrebalancé par un ensembles de mesures favorables aux consommateurs", souligne France Télécom. L'abonnement social, pour les personnes les plus démunies, demeure à 6,49 euros TTC

Médecine : Le tarif de la consultation des médecins généralistes augmente d'un euro, passant ainsi de 21 à 22 euros. Le tarif de la visite à domicile passe de 31 à 32 euros. Mise en place d'une consultation de prévention gratuite mais non obligatoire pour les personnes âgées de 70 ans et plus pour le dépistage de maladies neurologiques comme Alzheimer. - Source LCI

La ville de Paris profite aussi de l'occasion

Les tarifs du stationnement payant de surface

Conformément à la délibération adoptée au Conseil de Paris de mars dernier, les tarifs du stationnement payant de surface augmentent à compter du 1er juillet 2009.

Tarif résident : 0.65 € par jour (au lieu de 0.50€/j)

Tarif rotatif
-Zone1 : 3.60 €/h (au lieu de 3 €/h)
-Zone 2 : 2.40 €/h (au lieu de 2 €/h)
A l’extérieur des zones 1 et 2 : 1.20 €/h (au lieu de 1€/h)
Tarif pour les bénéficiaires de la carte SESAME Artisan commerçant : 0.65€ (au lieu de 0.50€) pour 10h non fractionnables de stationnement consécutif par jour

Et enfin : Selon un texte publié au Journal Officiel, le gouvernement a décidé une hausse des tarifs d’acheminement de l’électricité comprise entre 2 et 3% au 1er août 2009 - Source Paris et vous

Notez enfin que : Cette année, le Smic est ainsi revalorisé de 1,3 %. En conséquence, le taux horaire brut du Smic est fixé, à compter du 1er juillet 2009, à 8,82 €, au lieu de 8,71 € auparavant. Quant au Smic mensuel brut, il s'élève à 1 337,73 € pour 151,67 heures (35 heures par semaine), contre 1 321,05 € auparavant.

Soit, pour 3,4 millions de salariés: 16,68 € par mois de plus pour faire face à ces diverses augmentations, tout en perdant une partie de la rémunération de leur épargne !!!

Comment disait-il le candidat à la Présidence de la République qui réside aujourd'hui à l'Elysée ? : "Je veux être le Président du pouvoir d'achat" ... / ... "Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés ... / ... Je veux que notre économie soit plus dynamique, plus prospère, que les salariés aient des emplois plus qualifiés, pour que les salaires de tous soient plus élevés ... / ..." - Source Sarkozy.fr

Lors des manifestations un des slogans le plus repris était : "Cette crise n'est pas la nôtre, ce n'est pas à nous de payer !" .... Mais si, mais si ....

Copyright image
Orangina - Schweppes

15 juillet 2009

Baisse de la TVA dans la restauration : le bal des gogos !

Le 30 juin 2009, Christine Lagarde se rendait en coup de vent dans un restaurant proche de son ministère pour glorifier la plus belle réussite du gouvernement : La baisse de la TVA pour les restaurateurs.

"Profitez-en", lançait-elle à des clients attablés au Clos Bourguignon, un bistrot du centre de Paris, première étape d'une visite express à l'heure du déjeuner dans quatre établissements du quartier Opéra/Grands Boulevards.

Belle mise en scène : "Ce petit restaurant traditionnel affiche des baisses de prix conformes aux engagements de la profession en contrepartie du passage de la TVA de 19,6 à 5,5% (sauf pour les alcools) dans le secteur. Pour le déjeuner, la carte affichait des baisses d'environ 12% sur deux entrées, deux plats, deux desserts et l'eau minérale. "Sept produits, promesse tenue", a souligné le patron, Louis Deconquand, devant la ministre"

Très en verve, elle ajoutait : "C'est bien que tout le monde joue le jeu, les grands fleurons, les petits restaurants, les groupes, les indépendants", expliquait-elle au Café de la Paix, restaurant huppé de la place de l'Opéra. Elle s'était également "rendue à l'Hippopotamus du boulevard des Capucines puis au Quick, l'enseigne de restauration rapide qui a aussi baissé le prix de son menu phare le Giant" - AFP/Google

Rappelons quand même que la baisse de la TVA a été obtenue par les restaurateurs qui s'offusquaient que les vendeurs de hamburgers soient soumis à à un taux de 5,5% alors qu'eux subissaient un taux de 19,6%

Or, rien qu'à Lyon : "Mc Donald's dont la TVA était déjà à 5,5%. Deux menus sont concernés : le Best of Big Mac et le maxi Best of Big Mac qui coûteront 50 centimes de moins désormais. Chaque enseigne pourra également baisser une demi douzaine de produits" - Source Lyon Capitale

"... / ... Du côté de la restauration rapide, on se frotte les mains. Depuis sa création, Mc Donald appliquait déjà la TVA à 5,5 %. Mais uniquement sur les ventes à emporter. À présent, toutes les ventes sont alignées sur la même taxe. Dominique Sulletti est le gérant des quatre Mc Do de Mont-de-Marsan et de Dax. « Grâce à cette marge, nous allons pouvoir refaire entièrement l'un des établissements de Mont-de-Marsan d'ici 2010 ». Du côté du personnel, des augmentations de salaire sont en négociations. - Source Sud Ouest

Du côté de la restauration classique, on déclarait : "Nous allons déployer une politique de prix très agressive qui ira bien au-delà des engagements du contrat d'avenir. C'est de la relance commerciale", annonçait Dominique Giraudier, le président de Flo, très fier de remettre sous la barre des 2 euros le café à Hippopotamus"

Bel enthousiasme qu'il fallait modérer, comme le faisait remarquer Challenge : "La baisse des prix promise succède à une période de nette inflation. L'indice des prix de la restauration s'est envolé de 27% depuis 2000, bien plus que l'indice général des prix à la consommation. D'une manière générale, les prix alimentaires sont plus sages que les additions de restaurants. Les marges réalisées par les professionnels sont d'autant plus importantes qu'ils ont revu à la hausse les prix de produits sur lesquels ils n'apportent pas de valeur ajoutée, comme le café en fin de repas, qui a bondi de près de 28% depuis 2000"

Mais que s'est-il passé, depuis qu'Hervé Novelli, a eu droit ,à une standing ovation de "plusieurs minutes" au Château Ricard, à Clairefontaine-en-Yvelines, où, quelque s300 chefs et patrons de restaurants pour participaient au banquet annuel de "La Petite Ferme parisienne", l'un des plus gros fournisseurs de produits laitiers de Rungis ?

Photo : Le Chateau Ricard - Source Wikimedia

Et bien, le Groupe Flo, vous savez celui qui était : "très fier de remettre sous la barre des 2 euros le café à Hippopotamus" semble modifier la stratégie annoncée au début de l'annonce de la baisse de la TVA

Groupe Flo, propriétaire des enseignes Hippopotamus, Bistro Romain, Brasseries Flo ou encore Maître Kanter, estime que la baisse de la TVA devrait lui permettre de rattraper au second semestre le manque à gagner du premier, a indiqué le président du directoire du groupe, Dominique Giraudier, dans une interview à Reuters - Source Yahoo/Reuters

Du côté des indépendants, même son de cloche : " Dans une addition, 50 % du chiffre d'affaires n'a pas baissé car dans un repas il y a forcément les boissons alcoolisées qui sont restées au même prix. En revanche, toutes les aides ont été supprimées et là, il faudra voir l'influence sur nos marges. on préfère attendre « pour aller plus loin dans la démarche avec une baisse encore plus prononcée ou rectifier le tir" - Source La Voix du Nord

Bon, ça c'est pour la baisse des additions des consommateurs. Mais, alors les emplois promis par les restaurateurs ?

Groupe Flo vient d'annoncer la renégociation de sa dette avec ses créanciers et le lancement d'une augmentation de capital pour 20 millions d'euros. Il va également céder une partie des Bistro Romain et devra consacrer 60% du fruit de ces cessions au remboursement anticipé de sa dette. Le groupe met aussi en place une nouvelle planification visant à recourir au temps partiel à hauteur de 30-35% à terme. "On a quand même réduit notre effectif de 800 personnes. Nous sommes à une dizaine de pourcents de temps partiel utilisé, l'objectif étant de monter à 30-35%", a-t-il précisé. - Source Le Point

Alors, quelle est vraiment la situation quinze jours après les annonces du gouvernement et de sa majorité parlementaire ?

Comme l'indique Les Echos : Chaque établissement a défini ses priorités, sans tenir compte des engagements au plan national. Remplacement de matériel par-ci, embauche d'un employé à mi-temps par-là, légère baisse des prix ailleurs : chaque établissement a défini ses priorités, sans tenir compte des engagements au plan national (voir article ville par ville)

Ce qui amène le journal à titrer : "Baisse de la TVA dans la restauration : la répercussion dans les prix n'est pas au rendez-vous chez les indépendants" et "Promesse non tenue"

" .. / ... Quinze jours après la mise en application du taux de TVA réduit de 5,5 % au service de restauration à table, la baisse des prix est loin d'être effective chez les restaurateurs indépendants qui invoquent les charges élevées et la hausse des matières premières ... / ...

L'Etat " vigilant " et le consommateur " arbitre " : deux semaines après la mise en application du taux de TVA réduit de 5,5 % au service de restauration à table - les alcools ne sont pas concernés -, le credo de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, apparaît plus que jamais nécessaire. Si, d'entrée, les chaînes de restauration ont montré leur volonté de " jouer le jeu ", la baisse des prix - l'un des trois engagements figurant au " contrat d'avenir " conclu le 28 avril dernier entre les organisations patronales de l'hôtellerie-restauration et le gouvernement - paraît pour le moins très contrastée, voire inexistante chez les indépendants.

... / ... Pour sa part, Christine Pujol, la présidente de l'Umih, la principale organisation patronale, constate une mobilisation " très disparate ", en l'absence d'études. Espérant son renforcement, elle précise qu'elle y verra plus clair en septembre, son organisation devant se doter d'outils statistiques auprès de deux organismes indépendants. En outre, elle rappelle que le patronat, qui a multiplié les réunions d'information, ne représente que " un peu plus " de un restaurateur sur deux.

Autre fait important qui remonte du terrain : la répercussion intégrale de l'abaissement du taux de TVA de 19,6 % à 5,5 % - soit une réduction réelle de 11,8 % environ -, sur au moins 7 de 10 familles de produits (entrée, plat chaud, plat du jour, dessert, menu entrée-plat, menu plat-dessert, menu enfant, jus de fruits ou soda, eau minérale et café, thé ou infusion) est loin d'être effectif.

Enfin, et le patronat le reconnaît, les restaurateurs ne prisent guère les affichettes faisant état de la baisse des prix. La pose des vitrophanies suscite notamment la crainte des contrôles de la DGCCRF.

Ben voyons !

Que déclarait le "célèbre" André Daguin qui inlassablement harcelait Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy au nom de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière ?

Nous vous proposons, de voir ou revoir, une interview d'André Daguin, sur le sujet de la baisse de la TVA et de ses futurs effets


Pour ceux qui apprécient les anecdotes, il est à noter que Monsieur Daguin qui a quitté la présidence de l'UMIH est à présent, membre Conseil économique et social : "nommé par un décret pris en conseil des ministres sur le rapport du Premier ministre". Il n'étonnera personne que l'adresse qu'il fournit sur sa fiche du site du CES mentionne : bureau : UMIH - 22 rue d'Anjou - 75008 Paris. Lobbying quand tu nous tiens ...

Une chose est sûre, au delà des discours enflammés des ministres et du plus que probable rattrapage progressif des prix dans quelques mois : " ... / ... Au total, la baisse de la TVA représentera un manque à gagner annuel de 2,5 et 3 milliards d’euros pour l'Etat. Logiquement, Bercy a demandé des contreparties : une baisse des prix de 11,8% sur au moins sept produits dans chaque restaurant, une revalorisation des revenus des 850 000 salariés du secteur, et la création de 40 000 emplois. Le «contrat d'avenir» signé avec les restaurateurs s'apparente à un plan de relance. A condition que ces derniers jouent le jeu.

Or, avec la période estivale et après des mois de crise, la tentation sera grande de glisser la manne de la TVA dans la poche. "Les grandes chaînes de restauration souffrent comme jamais, des enseignes vont disparaître, et l'on constate une hausse de 40% des défaillances d'entreprises chez les petits indépendants, dans un secteur qui détient déjà le record de mortalité des entreprises», souligne Bernard Boutboul, du cabinet Gira Sic Conseil ... /.... " Source Challenge

Le bilan précis de la baisse de la TVA sera fait dans quelques mois. A ce moment, plusieurs conclusions pourraient bien être tirées.

Un : la mesure a changé de sens économique en cours de route, le soutien à la trésorerie des restaurateurs, qu'ils en aient besoin ou pas, se substituant à la baisse des prix.

Deux : le coût de cette décision, dont l'objectif était surtout de prouver la fiabilité des promesses politiques, reste très onéreux.

Trois : le résultat paradoxal est que la mesure devait soutenir la restauration indépendante et traditionnelle face aux chaînes et à la restauration rapide. Ce sont ces derniers qui pourraient être les grands gagnants de l'opération.
- Source Les Echos

C'est certain que c'est moins glamour que le show de Johnny Halliday ou Carla Sarkozy jouant à "tante Yvonne" devant Jean-Claude Narcy. Extrait : "Nous passons nos week-end à l'Elysée avec les enfants. On a une vie tout à fait familiale. Évidemment, c'est un cadre tellement exceptionnel et magnifique, que je me sens toujours un peu invitée ici. [...] Nous y venons le week-end et le reste du temps, nous sommes dans notre maison."(Source Pure People), mais révélateur des priorités et de l'état d'esprit du Président, de son gouvernement et de sa majorité présidentielle godillots !

Au fait : La proposition de loi sur le travail du dimanche, qui a donné lieu à d’importantes polémiques, est soumise au vote des députés aujourd’hui. Dans les 500 communes touristiques ou grandes zones commerciales concernées, le texte ne prévoit aucune compensation : ni repos décalé, ni rémunération majorée. - Source France Info

Et :

A Châtellerault, les "Fabris" menacent de faire sauter leur usine pour 30 000 euros et Les "Nortel" des Yvelines se proposent d'en faire de même et réclament 100.000 euros par personne licenciée

Ne dit-on pas que Louis XVI écrivait dans son journal personnel, au soir du 14 juillet 1789, cette phrase cultissime : " Aujourd’hui, rien " ...

Crédit photo
VOILA



14 juillet 2009

Laurent Wauquiez : Pourquoi voudriez-vous que l'Etat subventionne les entreprises pour les aider à mettre à la porte des salariés quinquagénaires ?

Mais tout simplement parce que les entreprises N'EN VEULENT PAS !

Il est étonnant de constater que le gouvernement a des pudeurs de jeunes filles en termes budgétaire exclusivement lorsqu'il évoque le monde salarial !

Chômeur âgé de 54 ans depuis quelques mois, je me démène pour trouver un nouvel emploi sans avoir jusqu'à présent obtenu un seul entretien.

Je vous passe le nombre de candidatures spontanées ou non ainsi que les appels aux réseaux personnels. De tout côté, on est unanime : "C'est la crise"

Sauf que pour ceux qui ont atteint 50 ans et plus, la crise est endémique depuis des années !

Vous me direz que c'est le lot de tous ceux qui passé la cinquantaine et ont connu la fermeture de leur entreprise, et ce sera certainement celui de ceux qui toujours en poste subissent des remarques sur les capacités de "vieux" à s'intégrer dans un monde qui bouge !!!

Il faut se faire une raison comme le disent en "OFF" les conseillers du pôle emploi : "A 46 ou 47 ans, les difficultés sont grandes de ne pas retrouver un poste ... " alors à plus de 50 ...

Comme le dit ma conseillère au pôle emploi : "L'année dernière ont mettait le paquet sur les seniors, cette année, les consignes sont formelles, tout sur les jeunes" au bilan de compétence, on essaye de vous faire positiver : "Prenez patience, la crise est à son pic. Fais donc un petite formation" Une formation, pourquoi pas ! Mais il faudrait que celle-ci puisse également gommer l'âge de celui qui va accepter de se former ...

Le gouvernement par la voix de Laurent Wauquiez l'actuel Secrétaire Secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, auprès de la ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi (et accessoirement surnommé le "surdiplômé de l'UMP" : Il a rédigé un mémoire de maîtrise portant sur Le flambeau des Mille et une nuits et l'Orient des Lumières, 1704-1798 sous la direction de Daniel Rivet de l'université Paris I. Il a appris l'arabe, lors d'un long séjour au Caire. Simultanément, il est rentré à l'Institut d'études politiques de Paris, a passé l'agrégation d'histoire et un Diplôme d'études approfondies (DEA) de droit public. Il est ensuite entré à l'École nationale d'administration) a des réponses toutes faites à ce problème.

Constat :

La France cumule un très faible taux d'activité des seniors - 3 salariés sur 10 entre 55 et 65 ans - et un chômage des jeunes parmi les plus élevés des pays européens. En Suède, le taux d'activité des 55-65 ans est de 7 sur 10, et le chômage des jeunes plus faible. Et quand on met en préretraite un salarié de 57 ans et demi, cela a un effet destructeur sur tous les plus de 50 ans. Cela crée un effet de contagion, une accoutumance ravageuse, entretenant l'idée que les seniors sont la variable d'ajustement de l'emploi."

Mais, Monsieur Wauquiez, adressez-vous aux employeurs qui ont obtenu la disparition de la contribution Delalande (Merci l'UMP) qui concernait les seniors, au fait que celle-ci empêchait les entreprises de les embaucher, car ... les licencier coûtait plus cher ! Et bien maintenant, cela coûte effectivement le même prix aux entreprises qui en contre partie, n'embauchent toujours pas de seniors.

Les salariés "seniors" sont-ils responsables de cette situation et doit-on les laisser au chômage de longue durée ?

Certainement pas. Mais s'ils ne sont que 3 sur 10 à travailler à partir de 54 ans c'est parce que les entreprises N'EN VEULENT PAS ! Alors, puisqu'ils sont discriminés jusqu'à la fin de leur carrière, n'est-il pas préférable d'envisager pour eux des solutions de préretraite progressive ou définitive ?

Solution ?

"ll n'est pas question de financer des préretraites avec de l'argent public. C'est à l'opposé de notre philosophie politique. Pourquoi voudriez-vous que l'Etat subventionne les entreprises pour les aider à mettre à la porte des salariés quinquagénaires ? C'est doublement un geste d'exclusion. D'abord, on signifie aux seniors qu'ils n'ont plus leur place dans l'entreprise. Ensuite, on leur dit : c'est à cause de vous si les jeunes sont au chômage. C'est injuste et inefficace.

Cette pudeur sur l'argent public n'apparaît que lorsqu'il s'agit de salariés ! Lorsqu'il s'est agit de renflouer les banques ou de donner des subsides à des entreprises dont le siège et le foyer fiscal n'est pas en France, étonnament, on a pas entendu Monsieur Wauquiez !

- Pourquoi voudriez-vous que l'Etat subventionne les entreprises pour les aider à mettre à la porte des salariés quinquagénaires ?

Mais Monsieur Wauquiez, les employeurs n'ont pas besoin de l'argent de l'Etat pour licencier des salariés quinquagénaires. Par contre, refiler le mistigri à l'UNEDIC ne vous pose aucun problème !

- D'abord, on signifie aux seniors qu'ils n'ont plus leur place dans l'entreprise. Ensuite, on leur dit : c'est à cause de vous si les jeunes sont au chômage. C'est injuste et inefficace

Parfaitement faux et ridicule. Les postes des seniors ne sont pas promis aux jeunes générations (réduction des effectifs). De plus, lorsqu'on connaît les chiffres de chômages des jeunes, dont votre gouvernement et l'UMP sont responsables depuis 2002, on a envie de vous dire : Les contats, les français sont capables de les faire. Par contre, la mise en place de solutions est toujours en attente !!!

- Tout le monde a sa part de responsabilité. Les politiques, pour qui les préretraites permettent de dégonfler les chiffres du chômage. Les entreprises, qui évitent un conflit social et rajeunissent leur pyramide des âges. Les salariés et leurs représentants, qui préfèrent la cessation d'activité des seniors au chômage des plus jeunes. Mais il faut voir un peu plus loin que la gestion à court terme des restructurations.

Et de proposer : Le tutorat !

Le tutorat est la meilleure illustration de ce que nous voulons. Nous allons porter de 230 à 345 euros par mois pendant six mois l’allocation versée pour assurer la formation des jeunes en alternance, pour les entreprises qui mettront en place le tutorat. C’est près d’un tiers du salaire au niveau du Smic qui sera ainsi pris en charge. Quant aux dépenses liées au tutorat, les entreprises pourront les imputer sur le plan de formation. Tout cela s’inscrit dans les mesures pour l’emploi des seniors que les entreprises vont devoir mettre en œuvre si elles ne veulent pas être soumises à un prélèvement de 1 % sur la masse salariale. - Source Libération

Dérisoire et inutile puisqu'applicable exclusivement aux seniors encore dans l'emploi !

Au fait, pourquoi oubliez vous de préciser, Monsieur Wauquiez que : "En vertu de ce texte, les entreprises d'au moins 50 salariés non couvertes par un accord d'ici au 1er janvier 2010 se verront infliger une amende égale à 1% de leur masse salariale"

Sont donc exclues de de ce prélèvement 97% des entreprises françaises qui comptent moins de 20 salariés ! Nous sommes persuadés que nombre d'entreprises dépassant les 50 salariés utiliseront la filialisation, ce qui leur permettra de répartir les effectifs de façon à ne pas être concernées par le prélèvement de 1% ...

Mais Laurent Wauquiez, ne semble capable de trouver des solutions réservées aux entreprises de grande taille. Pour ce faire, il a récemment fait appel à Vigeo l'agence de notation éthique de Nicole NOTAT l'ex dirigeante de la CFDT.

L’opération "bonnes pratiques seniors" a été lancée en novembre 2008 avec l'Agence européenne de mesure de la responsabilité sociale, Vigeo, et onze entreprises partenaires - Adecco, Areva, Axa, Cofidis, EADS, La Poste, L’Oréal, O2, Siemens, Thales et Vinci - afin d’identifier les actions positives en matière d’emploi des seniors.

Vigeo a détaillé les bonnes pratiques dans huit grands terrains de risques de discrimination : recrutement, rémunération, évolution professionnelle, accès à la formation, conditions de travail, gestion des restructurations et réorganisations. A titre exemple, les bonnes pratiques identifiées dans le domaine du recrutement sont :

* la formalisation par l’entreprise de l’engagement de développer le recrutement de personnes seniors, demandeurs d’emploi ou retraités ;
* la visibilité, en interne et en externe, de l’engagement de l’entreprise contre toute forme de discrimination à l’égard des seniors ;
* la contractualisation des principes et des objectifs de non-discrimination avec les intermédiaires du marché de l’emploi (Pôle emploi, entreprises de travail temporaire…) ;
* la réduction des risques de discrimination dans les processus de recrutement (recours au CV anonyme, collégialité des décisions de sélection…) ;
* la méthode de recrutement par simulation : aptitudes révélées par des tests en coopération avec des intermédiaires du marché de l’emploi ;
* l'Assessment Center : aptitudes révélées par mise en situation dans un centre d’évaluation de l’entreprise ;
* le testing : audit sur les réponses aux candidatures confiées à un organisme interne ;
* le tableaux de bord : sur les recrutements par tranche d’âge, par source d’embauche.

"Ce catalogue va être envoyé aux branches, aux entreprises, aux partenaires sociaux, aux chambres de commerce, etc. Le but est que les plans d'actions des entreprises pour l'emploi des seniors piochent dans cette liste dans trois domaines"
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/emploi-des-seniors-un-recueil-de-bonnes-pratiques

En gros, quelques entreprises vont "piocher" dans ce "catalogue de La Redoute" social les autres n'en auront rien à faire ... Nous nous acheminons donc vers des mesurettes cosmétiques qui ressemble étrangement au code AFERP MEDEF sur la rémunération des patrons, dont on connaît le feuilleton (voir Slovar: Le MEDEF est " A la recherche des temps nouveaux " mais juge inopportun de vouloir légiférer sur la rémunération des dirigeants)

C'est formidable, comme ça sent le discours et la solution d'énarque devenu politicien communicant. Mais : Pourquoi voudriez-vous que l'Etat subventionne les entreprises pour les aider à mettre à la porte des salariés quinquagénaires ?

Qu'ils continuent à chercher, puisque maintenant le RSA existe pourrait ajouter Monsieur Wauquiez !!!



13 juillet 2009

Et toi, tu travailles dans une "commune d'intérêt touristique", une "commune touristique" ou une "Puce" ?

Voila la question que vont probablement se poser les salariés qui travaillent déja le dimanche ou vont être concernés par le vote du 15 juillet à l'assemblée nationale.

Le Sénat lui, devrait examiner le texte à partir du 21 juillet, l'objectif étant que le texte soit définitivement adopté par le Parlement avant ... la fin juillet.

Nouvelle usine à gaz voulue par notre Président, le texte risque de donner lieu à des situations ubuesques. Tout aura été bon pour faire croire à l'utilité de cette mesure. Y compris en déclarant que nos voisins frontaliers sont des stakhanovistes du travail du dimanche. Ainsi, comme l'explique Libération, Patrick Devedjian le 6 juillet affirmait :

... / ... " Je rappelle qu’à Lille, on est juste à la frontière de la Belgique, et qu’en Belgique, tout est ouvert le dimanche, moralité, tout le monde va faire ses courses en Belgique le dimanche ... / ... "

Sauf que

".../ ... Quelques villes frontalières, bénéficiant d’un classement en zone touristique, peuvent ainsi ouvrir les magasins le dimanche. C’est le cas de Menin, dont le célèbre quartier des baraques attire beaucoup de Français le week-end. Mais l’ouverture des commerces le dimanche est loin d’être généralisée en Belgique. Pour rester à la lisière de l'Hexagone, les français en promenade le dimanche pourront constater qu'à Courtrai (70 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Lille), les devantures sont tirées. Idem à Mouscron (54 000 habitants, collé à Tourcoing).

Mieux, les commerces de la Bruxelles sont massivement fermés le dernier jour de la semaine ... / ... De fait, comme en France, la règle générale en Belgique est l’interdiction du travail le dimanche, même si la loi autorise l’ouverture de six dimanches par an. Des dérogations existent pour les magasins de détail (boulangerie, boucherie, alimentation, kiosques, tabac, fleuristes etc.) qui peuvent ouvrir toute l’année. Enfin les magasins des 70 zones classées «touristiques», stations climatiques et balnéaires bénéficient de dérogations (jusqu’à 42 dimanches par an).


Différence avec la France, la grande distribution - quelle que soit la superficie des magasins - peut en théorie profiter de ces dérogations en zone touristique. Mais en pratique, les conventions collectives, qui sont très favorables aux salariés (le dimanche est payé 300 % chez Carrefour), poussent les enseignes à renoncer aux ouvertures. - Source Libération

Comme le dit le proverbe : "Les paroles s'envolent" mais "les écrits restent" du moins nous l'espérons en ce qui concerne la duplicité d'un propos qui concerne la vie de millions de gens

En ce qui concerne la définition des communes, nous vous donnons ci-dessous l'état des débats :

Les députés ont longuement débattu de la définition des communes touristiques. L'ouverture dominicale des magasins de détail sera de droit dans les communes touristiques et thermales. Dans ces communes, les salariés ne bénéficieront d'aucune contrepartie sous forme de majorations de salaire et de repos compensateur, à la différence de ce qui est prévu pour les "périmètres d'usage de consommation exceptionnel" (PUCE) de Paris, Lille et Marseille.

Tout au long du débat, les socialistes ont affirmé que l'ouverture le dimanche serait possible dans les "6.000" communes classées touristiques en application du code du tourisme. Le ministre du Travail Xavier Darcos et le rapporteur Richard Mallié ont répliqué que seules seraient concernées les 500 communes touristiques au sens du code du travail.

Afin d'essayer de clarifier les choses, centre distinguant les communes "d'intérêt touristique", seules concernées par la nouvelle loi, des communes un amendement UMP-Nouveau centre distinguant les communes "d'intérêt touristique", seules concernées par la nouvelle loi, des communes touristiques au sens du code du tourisme. Ils ont aussi voté un amendement UMP qui garantit la possibilité pour les salariés ayant choisi de travailler le dimanche de revenir sur leur décision.

Ces précisions n'ont pas convaincu les socialistes, qui craignent les "effets domino". S demanderont à pouvoir ouvrir le dimanche, pour ne pas perdre leur clientèle. "Toutes les communes selon eux, les commerçants installés dans les communes voisines des PUCE ou des zones touristiquesrevendiqueront d'être classées d'intérêt touristique" - Source Nouvel Obs

Nous partageons le point de vue des députés de l'opposition. En effet, si on applique le raisonnement frontalier de Patrick Devedjian, combien de communes vont se prétendre frontalières avec des communes ayant obtenu le label d' "intérêt touristique" ? De plus, on en en droit d'attendre des bagarres locales sur l'interprétation du code du travail ou du tourisme.

Vendredi matin, les députés ont abordé l'examen de la deuxième mesure phare de la proposition de loi qui autorise, pour cinq ans, le travail dans les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille.

Selon le texte, dans les agglomérations de plus de 1 million d'habitants (et zone frontalière pour Lille), le préfet de région pourra autoriser les établissements de vente au détail à déroger au repos dominical dans une zone "caractérisée par des habitudes de consommation de fin de semaine", soit le fameux "Puce", "périmètre d'usage de consommation exceptionnelle".

L'agglomération lyonnaise est exclue du dispositif, les élus locaux de la majorité y étant particulièrement hostiles. Selon le texte de loi, Lyon n'est donc pas une agglomération ayant des habitudes de consommation de fin de semaine ...

C'est en revanche le cas de la zone commerciale Plan de Campagne, l'une des plus grandes d'Europe, à une quinzaine de kilomètres de Marseille (dans la circonscription de Richard Mallié), ouverte le dimanche depuis quarante ans.

En fin de compte, on va (ce que nous écrivions lors de la première intervention de Richard Maillé) appliquer à la France entière une dérogation qui ne concernait à l'origine que le seul Plan de Campagne. Et surtout ouvrir la boîte à Pandorre de l'inéquité entre les salariés !

Dans ces "Puces", les autorisations seront accordées sur demande des conseils municipaux ou d'agglomérations. Elles nécessiteront l'accord explicite, par écrit, du salarié, qui bénéficiera d'un repos compensateur et percevra une rémunération au moins égale au double de celle d'un jour de semaine.- La Tribune

De qui se moquent les députés en indiquant qu'il faudra "L'accord explicite par écrit du salarié" ! Nous sommes dans une période de chômage endémique. Comment un salarié irait-il refuser à son employeur de donner son accord par écrit ?

Il reste toutefois un petit problème que soulèvent les députés du PS : Ces "inégalités salariales et territoriales" constitueront le principal motif du recours du PS devant le Conseil constitutionnel, a prévenu l'orateur socialiste Christian Eckert. Les socialistes prédisent de nombreux contentieux. L'assignation vendredi par la CFDT des supermarchés "Match" devant le tribunal de grande instance de Lille pour "non respect du repos hebdomadaire" dans leurs 12 magasins lillois en a donné un avant-goût.

Ces risques juridiques préoccupent aussi, mais plus discrètement, la majorité. "La question de l'égalité salariale se pose", a admis mercredi le président du Sénat Gérard Larcher, évoquant de possibles "difficultés" devant le Conseil constitutionnel. - Source Nouvel Obs

"L’idée de faire ouvrir les commerces le dimanche dans une agglomération de plus d’un million d’habitants c’est quand même pas un drame !" a déclaré notre Président avant d'ajouter : "Ce sera la marque d’une famille politique qui assume ses convictions"

Que d'énergie et d'argent dépensé pour faire plaisir à notre Président et lui éviter de prendre son téléphone pour faire ouvrir les boutiques, lors du passage à Paris, de l'épouse du Président des Etats Unis ....

Donc, si l'on en croit l'opposition, rendez-vous devant le Conseil Constitutionnel !

Crédit et copyright dessin
Rémy Cattelain