04 juin 2010

Les parlementaires UMP et le patronat enterrent le projet de loi "de dialogue social" dans les TPE !

Le lobbying des organisations d'employeurs fonctionne bien ces derniers temps ! On a pu, d'ailleurs, s'en rendre compte depuis le début du débat sur la réforme des retraites ...

Il faut dire que les sénateurs et députés de la majorité présidentielle ne semblent pas très difficiles à convaincre.

Dernier coup de lobbying en passe de réussir : La liquidation du projet de loi "dialogue social " dans les TPE que les parlementaires UMP sont en train de se charger de transformer en coquille vide !

Le 12 mai dernier, Slovar les Nouvelles vous expliquait comment le MEDEF et la CGPME envisageait de faire capoter la totalité de la loi du 20 août 2008 « portant rénovation de la démocratie sociale » pour laquelle elles avaient fait "des pieds et des mains", arguant que celle-ci ne devait pas s'appliquer au TPE de 10 salariés et moins.

Il semble pourtant que les organisations patronales vont obtenir gain de cause sans pour cela mettre en péril la loi du 20 août 2008.

Et par quel "miracle " ?

MEDEF et CGPME veulent la peau des commissions paritaires territoriales. Les parlementaires UMP se sont donc mobilisés pour les faire disparaître et vider de tout son sens cette partie du projet de loi

" ... / ... La semaine dernière en commission, les sénateurs en ont supprimé l'échelon local - et aussi interdit l'accès à leurs élus dans les TPE, sauf accord explicite de leurs dirigeants - et voilà que ce sont les députés qui ont annoncé mardi vouloir rayer de la loi l'échelon régional. Ne resterait donc que l'échelon national, pas vraiment le meilleur niveau pour représenter les salariés de TPE. Enfin, en supposant que les branches, auxquelles la création de ces commissions est renvoyée, le décident. Ce dont on peut sérieusement douter..." Nous dit Le Figaro

Et le journal d'ajouter : "Il faut dire que les petits patrons ont fait preuve d'un intense lobbying auprès des députés et sénateurs pour détricoter un projet qu'ils considèrent comme inutile et attentatoire à leurs libertés ... / ... Laurence Parisot, la présidente du Medef, a ainsi eu un long tête-à-tête le 26 mai avec Jean-François Copé, le patron des députés UMP, pour lui expliquer tout le mal qu'elle pensait de ce texte.

C'est d'ailleurs au cours de cette rencontre que les 2 sont tombés d'accord sur la position qu'allait défendre à l'Assemblée l'ancien ministre du Budget.


Quant à Jean-François Roubaud, le président de la CGPME ... / ... il en avait discuté avec le même Copé le 28 avril lorsque le président du groupe UMP à l'Assemblée a présidé l'amicale parlementaire de la CGPME. Il a par ailleurs convaincu Xavier Bertrand, le patron du parti majoritaire, de faire lui aussi barrage au texte ... / ...
"

Les salariés des TPE, apprécieront sans doute de savoir que : " ... / ... le texte "dialogue social dans les TPE" n'est que la transposition de la loi de modernisation du dialogue social votée en août 2008 et portée par le même Xavier Bertrand.

Et que : les élus UMP, ont peur de la sanction électorale que pourraient leur infliger les petits patrons lors des prochaines élections, présidentielle et législatives, si jamais ils votaient ce texte. "Beaucoup ont été très explicites sur ce point", confirme un député ... / ... Les élus craignent également de donner un boulevard à l'extrême-droite qui surferait sur les nouvelles contraintes imposées aux petits patrons ... / ... "

Ils apprécieront certainement aussi, le contenu du communiqué publié par la CGPME le 1er juin 2010

" La CGPME accueille avec satisfaction les réticences du groupe UMP de l'Assemblée Nationale, par la voix de son président, Jean-François Copé, à l'égard du dispositif prévu dans le projet de loi sur le dialogue social dans les TPE instaurant des commissions paritaires territoriales."Donner le sentiment qu'est introduite une présence syndicale dans les TPE, au-delà de ce qui existe aujourd'hui" est effectivement une erreur majeure .. / ... "

Introduire une présence syndicale ?

Aurait-on oublié dans les organisations d'employeurs comme chez les parlementaires de l'UMP que la France est membre de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) où le gouvernement et le MEDEF ont des représentants. A savoir : Gilles de ROBIEN (Représentant du Gouvernement) et Emmanuel JULIEN (Représentant des employeurs, MEDEF) ?

Et que dit l'OIT au sujet de la liberté syndicale ?

" .. / ... Il ne saurait y avoir ni dialogue social ni progrès en matière de justice sociale sans liberté syndicale. La liberté syndicale permet aux travailleurs de faire entendre leur voix et d'exprimer ce à quoi ils aspirent, de renforcer leur position au sein de la négociation collective et de participer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la politique sociale et économique. En outre, elle est une condition indispensable pour que travailleurs, employeurs et gouvernements puissent coopérer sur un pied d'égalité ... / ... " - Source OIT

Ce à quoi la CGPME répond par une pétition lancée le 3 juin 2010 : " Le gouvernement ne semble pas vouloir entendre les préoccupations et les inquiétudes des chefs d'entreprise de moins de 11 salariés. Sur la base d'un texte signé par l'UPA et 4 syndicats de salariés il persiste, au travers du projet de loi « complétant les dispositions relatives à la démocratie sociale » examiné au Sénat la semaine prochaine, à vouloir introduire suspicion et bureaucratie, là où règnent la franchise et le dialogue direct entre le chef d'entreprise et les salariés.

Mettre les TPE sous la surveillance de commissions paritaires est une erreur majeure aux yeux de ces centaines de milliers d'employeurs de moins de 11 salariés qui se sentent trahis, les intérêts des syndicats de salariés étant privilégiés au détriment de ceux qui font la croissance et l'emploi.

La CGPME a donc décidé de lancer une pétition demandant que les dispositions relatives à la représentation collective du personnel dans les entreprises de moins de 11 salariés soient modifiées"

L'OIT de son côté écrit : " ... / ... Qu'elles agissent aux plans local, régional, national ou international, les organisations syndicales sont les principaux intermédiaires grâce auxquels les travailleurs participent au dialogue social et sont, de ce fait, considérés comme des instruments indispensables permettant aux personnes actives d'améliorer leur qualité de vie et de promouvoir le développement équitable et durable de la société dans son ensemble ... / ... " - Source OIT

Pour l'instant, rappelons qu’aucune représentation du personnel n'existe aujourd’hui dans les TPE françaises (moins de onze salariés), l'élection de délégués du personnel étant en principe obligatoire à partir de 11 salariés.

Comptons sur l'alliance objective des parlementaires UMP et des organisations d'employeurs, pour permettre, aux salariés des TPE de de continuer à connaître : " la franchise et le dialogue direct entre le chef d'entreprise et les salariés" qui se traduit la plupart du temps par " le patron est le seul maître à bord après dieu et garde la porte ouverte à ceux qui auraient des remarques à faire "

De même que ces salariés comprendront parfaitement que de leur sacrifice est indispensable au renouvellement des mandats d'élus UMP qui : " craignent de donner un boulevard à l'extrême-droite qui surferait sur les nouvelles contraintes imposées aux petits patrons " ...

Non mais dites donc, les salariés des TPE, le sort de la démocratie française vous indifférerait-il ?


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JIHO

03 juin 2010

Le grand flop de l'année européenne de lutte contre la pauvreté !

" En France, les avancées autour de l'année européenne de lutte contre la pauvreté semblent battre de l'aile. Quant aux engagements de l'UE et des Etats membres, ils suscitent le scepticisme ... / ... " Ecrit le site spécialiste de l'Europe Euractiv.

Alors que, précise le site : "c’est dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, au deuxième semestre 2008, que l’année 2010 a été déclarée " Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale " ... / ... "

Et pourtant des pauvres, il en reste beaucoup dans l'Union européenne !

" Près de 80 millions d’Européens sont concernés par la pauvreté: ils vivent dans l’insécurité, et manquent de ce que la plupart des gens tiennent pour acquis ... / .. " Ecrivait le site Europe Education au sujet de l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en 2010 ... / ... "

Mais, au fait, c'est quoi l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale ?

" L’Union européenne s’est associée aux États membres pour faire de 2010, l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Ses objectifs clés sont de renforcer la prise de conscience du public sur ces questions et de renouveler l'engagement politique de l’UE et de ses États membres dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ... / ... "

Le Secours Catholique - Caritas France, impliqué dans l'opération expliquait l'intérêt d'une année de lutte contre la pauvreté

" ... / ... Si nous voulons contribuer à éradiquer la pauvreté, il ne suffit plus d'être présents dans chacun de nos pays, il faut, au niveau européen, échanger plus systématiquement nos expériences, mener des plaidoyers commun, faire en sorte que les questions sociales soient prises en compte dans l'agenda européen des 10 prochaines années ... / ... "

Il faut savoir qu'il existe un Ambassadeur de l'Année européenne en France. Celui-ci a été nommé par Martin Hirsch, lorsqu'il était encore Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.

Et, il faut dire que le 18 février 2010, on était tout feu tout flamme sur cette nomination et sur journée d’ouverture de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale !

Ce jour là étaient présents : Martin Hirsch, Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, et Lázsló Andor, Commissaire européen pour l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion pour une manifestation à la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) où se trouvaient ... plus de 500 personnes.

Et quels étaient les engagements du gouvernement ?

" ... / .... C’est François Soulage, président du Secours catholique, ambassadeur de l’Année européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale en France, qui a clôturé cette journée, au cours de laquelle ont été pris des engagements qui seront poursuivis tout au long de l’année 2010, notamment : une meilleure appréciation de l’impact des politiques sociales, une individualisation renforcée des parcours d’insertion et une amélioration de la coordination entre les acteurs concernés.

... / ... Des projets seront également développés tout au long de l’année, sur l’ensemble du territoire. En effet, dans le cadre de l’Année européenne, un appel à projets a été lancé en 2009 .. / ... Il a suscité plus de six cents propositions, formulées par de très nombreux acteurs (associations et réseaux d’association, missions locales, conseils généraux, entreprises d’insertion, agences, villes, communautés de communes…). 68 projets ont été retenus par le comité de pilotage de l’Année européenne .... / ... "

... / ... La crise économique et sociale que traversent le monde et l’Europe donne à cette Année un relief et un sens tout particulier : elle représente un engagement fort de l’ensemble des Etats membres qui réaffirment à travers elle l’objectif politique majeur, tant au niveau national qu’européen, que constitue la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ... / ... "

Et justement, que dit-il, François Soulage, quelques mois plus tard, de l'engagement fort de l'ensemble des états et notamment de l'action de la France ?

On peut lire sur Euractiv le constat qu'il en tire en avril 2010 : " ... / ... Il ne se passe pas grand chose pour cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale", déplore-t-il. M. Soulage assure pourtant que l’ancien Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch lui avait répété que les engagements pris en février 2010 seraient tenus. « Sauf qu’aujourd’hui, il n’est plus au gouvernement »

Parmi ces engagements, figure l’objectif de réduction d'un tiers de la pauvreté dans les cinq ans. « Je suis très interrogatif sur cette année européenne », déclare François Soulage. « En tant qu’ambassadeur, j’étais garant des engagements pris mais je ne pourrai pas l’être » si rien ne se passe ... / ... L’objectif de réduction de la pauvreté de 25% n’aura aucun impact en France », a-t-il déclaré. Le pays est en réalité en faveur d’objectifs plus ciblés par grandes catégories de pauvreté mais les pays d’Europe centrale et orientale et le Royaume-Uni n’en veulent pas ... / ... "

Pas d'inquiétude toutefois puisque dans l'Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy figurait un chapitre : "Pauvreté"

" Depuis 1984, la pauvreté ne baisse plus dans notre pays. ... /... Pourtant, notre pays n’a jamais autant dépensé en matière sociale. Lorsque j’ai dénoncé l’échec du modèle social français, c’est cela que je visais : des dépenses sociales qui n’ont jamais été aussi élevées, une politique qui n’a jamais été aussi inefficace.

Je fais quatre propositions. La première, c’est que la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des enfants, soit une priorité du prochain quinquennat. Ma deuxième priorité sera de faire du travail la principale voie de sortie de la pauvreté. Le plein-emploi pour chacun, avec des emplois à temps complet correctement rémunérés, est possible dans notre pays, si nous acceptons l’idée que c’est en travaillant davantage que chacun pourra avoir une activité ... /..."

Et puis comme dirait note "ami" Frédéric Lefebvre : "2010 n'est pas encore finit !" ....


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Présidence espagnole de l'UE




02 juin 2010

Les PV au secours du budget de l'Etat et des collectivité locales

A l'UMP la mode n'est pas à l'augmentation des impôts. Néanmoins, lorsqu'il s'agit d'augmenter le montant des amendes automobiles, on sait se "décomplexer" !

Ainsi, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a déclaré mercredi qu'une hausse des amendes des stationnements serait "plutôt une bonne politique" - Source Yahoo/Reuters

Xavier Bertrand l'a dit et répété : "Une politique de rigueur, c'est quand vous baissez les dépenses et quand vous augmentez les impôts". De son côté François Barion sur RTL le 29 avril 2010 a martelé : " La rigueur c'est l'augmentation des impôts. On a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés d'Europe, il n'est pas question d'augmenter ce taux"

Oui mais l'état manque cruellement de ressources pour réduire son déficit ! Alors, quoi de mieux que de s'appuyer sur "l'incivilité des automobilistes" pour faire de nouvelles recettes de poche et éviter de se faire brocarder pour augmentation de la pression fiscale ?

L'automobile a toujours été la cible des gouvernement en manque de recette. Vouée au gémonies par les écologistes et couverte de louanges par le ministre de l'industrie, elle représente toujours un des principaux moyen de transport des français puisque : "Le parc automobile en circulation est estimé à plus de 37,2 millions de véhicules dont 30,85 millions de voitures particulières au 1er janvier 2009." et qu'en : "moyenne, en France, 80% des foyers sont équipés d'une voiture " - Source Notre planète

Au delà des diverses taxes auxquelles sont soumis tous les automobilistes, il existe une fiscalité un peu particulière : les PV. Or, c'est dans ce domaine que l'Etat fait souvent preuve d'imagination pour trouver quelques deniers ...

Ainsi, dans le numéro (papier) 113 du 25 mai 2010 du magazine Auto plus, on apprenait que bien que l'automobiliste français soit de plus en plus "sage" sur la route, puisque, le nombre de points perdus était en en retrait par rapport à 2008.

Bien que cette baisse soit de 2%, le magazine expliquait que les automobilistes se faisiaient par contre "plomber" de plus en plus pour des petits excès de vitesse de moins de 20Km/h.

Chiffres du nombre d'infractions traites à 1 point (petits excès de vitesse)
En 2008 : 3 996 046
En 2009 : 4 140 836

Pour information : Gros excès et alccol
En 2008 : 164 999
En 2009 : 158 239

En ce qui concerne ces petits excès de vitesse, il faut ajouter à celà l'amende forfaitaire que doivent acquitter les contrevenants

" Si un excès de vitesse est inférieur à 20 km/h et que la limitation est supérieure à 50 km/h (exemple : 95 km/h au lieu de 80 km/h autorisés). Dans ce cas, la sanction est de 45 € si vous payez dans les 15 jours (sinon 68 € dans les 45 jours) " Source Fiches Autos

En admettant que chaque contevenant règle dans les 15 jours (ce qui n'est absolument pas le cas), le montant serait de : 4 140 836 x 45 = 186 337 620 €

Pas mal, mais ... insuffisant selon Gilles Carez, le Président (UMP) du Comité des Finances Locales (CFL) qui propose que : " Les amendes pour stationnement payant non acquitté puissent bientôt passer à 20 euros contre 11 euros actuellement ... / ... " Et sachez que cette proposition a tout lieu d'aboutir puisque : "Les élus ont proposé mardi cette augmentation au gouvernement qui y «semble favorable» ... / ... "

Et sur quoi s'appuient ces nouveaux "croisés" de la bonne gestion financières des caisses de l'état et des collectivités locales ?

" Le montant de cette amende est inchangé depuis 1986 (75 francs, alors). Le tarif proposé de 20 euros est inférieur à l'évolution du coût de la vie depuis 24 ans, puisqu'il serait alors de 22 euros. Pour le député Charles de Courson (NC), il existe une «incohérence» actuellement entre le niveau de l'amende et le coût du stationnement payant. Il a cité l'exemple d'automobilistes qui trouvent financièrement plus intéressant de prendre le risque d'avoir des amendes que de payer un stationnement payant. «Avec une amende fixée à 20 euros, les gens feront le choix de payer le parking», a-t-il souligné - Source Le Figaro

Un mesure d'équité pour le pouvoir d'achat ... du "leader du stationnement qui gère 2.300 parkings dans le monde" VINCI en fin de compte !

En tous cas, comme l'écrit Le Parisien c'est : "Une manne pour les communes "

" L'argent des amendes des stationnements représente actuellement 600 millions d'euros par an qui servent aux communes à financer des équipements pour la sécurité des automobilistes et l'amélioration du stationnement ... / ... Les membres du CFL ont également donné à l'unanimité un avis favorable à la dépénalisation des amendes pour stationnement impayé. La pénalisation entraîne un tarif unique de l'amende sur tout le territoire tandis que sa dépénalisation permettrait à chaque commune de la fixer elle-même .... / ... Par ailleurs, le CFL s'est déclaré favorable à une généralisation des PV électroniques, qui permettent d'augmenter de 10% leur taux de recouvrement ... / ... " - Source Le Parisien

Et ne venez surtout pas vous plaindre bande de "délinquants" puisqu'après tout, cette proposition (à laquelle gouvernement et élus locaux sont favorables) n'est en fin de compte qu'une actualisation "économique" d'un des slogans de la sécurité routière : " Si chacun fait un peu, c’est la vie qui gagne " dont l'adaptation moderne est : "si chacun donne un peu ..."

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L'Express
77infos




01 juin 2010

L'UMP s'offre un nouveau siège "Baigné de lumière" ... à 40 millions d'€


Après avoir touché le fond en 2008 où ses finances accusaient "un trou de 15 millions d'euros", l'UMP cherchait, depuis, de nouveaux locaux moins onéreux (la location de l'immeuble rue de La Boétie coûte 4 millions d'euros par an)

Et bien, le Mouvement Populaire est heureux de vous annoncer qu'il les a enfin trouvé et que ceux-ci vont coûter 40 millions d'Euros, très probablement financés, en grande partie ... par les contribuables !

"Les choses avancent bien… je touche du bois", confiait Xavier Bertrand au Parisien le 20 mai 2010". Deux mois après avoir signé une promesse de vente pour un ancien garage Renault dans le XV e à Paris, le secrétaire général de l’UMP a obtenu le permis de construire qui va lui permettre de transformer ce bâtiment de 5 500 m 2 , situé au 238, rue de Vaugirard, en futur siège de la majorité présidentielle.

Jusqu’à présent discret, Bertrand lâche même pour la première fois un chiffre : 40 M €. Soit la somme que va emprunter son parti pour l’acquisition, la démolition intérieure et les travaux d’aménagement du nouveau site. Une bonne affaire, selon lui ... / ... "

Et le Parisien de nous expliquer

" Vendredi dernier, la direction de l’urbanisme de la mairie de Paris a publié le permis de construire pour « la réhabilitation d’un immeuble de cinq étages et un niveau de sous-sol, à destination de bureaux, d’un commerce et d’un parking privé de 26 places ».

Baigné de lumière, le futur siège devrait être « un endroit très ouvert, à l’image de celui de la CDU (NDLR : Parti démocrate-chrétien d’Angela Merkel), en Allemagne. » Au rez-de-chaussée, le parti prévoit un grand hall d’accueil où se tiendront notamment des expositions temporaires et où sera aménagée la boutique des produits dérivés de l’UMP "

Pour ce qui concerne les autres salles et lieux de réunion

"Aux étages : des bureaux, des salles de réunion modulables et un amphithéâtre pour les conférences. Mardi, le projet a été présenté au personnel et aux membres du bureau exécutif dans l’actuel siège de la rue La Boétie (VIII e ) jugé peu fonctionnel mais loué 4 M € par an. L’UMP doit attendre deux mois avant d’engager les travaux. « C’est le délai légal. Les travaux devraient débuter mi-juillet, pour une inauguration prévue dans un an. » Ce qui coïncidera avec le lancement de la campagne présidentielle. "

Mais où l'UMP va t-elle trouver une telle somme ?

Dans la mesure où il y a peu de chances que la vente de : timbres de collection (500 exemplaire vendus au 16 avril 2010), fresbee, raquettes de plage, jetons de caddie, bracelets brésiliens ou l'inimitable stylo lumineux qui joue la Marseillaise à 6 euros (si, si ....) puisse permettre de trouver tout ou partie de ce montant, la réponse est simple : En se tournant vers le contribuable !

Car, l'UMP qui sait, comme Frédéric Lefebvre, nous expliquer de quelle façon réduire la dépense publique, ne voit aucun problème à utiliser ... l'aide publique pour financer ses actions, et son fonctionnement.

Cette aide publique qui, comme l'explique le Sénat est devenue la principale ressource des partis politiques en France

" ... / ... Quoi qu’il en soit, l’aide de l’État est devenue, désormais, la première source de financement des partis politiques. Son montant, dont la répartition est publiée chaque année au Journal officiel, s’est élevé en 2007 à 73,210 millions d’euros (dont 33 millions au titre de la 1re fraction et 40 millions au titre de la 2e fraction) répartis entre plus de 50 partis ou groupements, dont 19 exerçant principalement leur activité dans les seules collectivités locales d’outre-mer ... / ... A titre indicatif, il se révèle ainsi que chaque voix obtenue rapporte chaque année environ 1,70 € (jusqu'aux législatives suivantes) ... / ... " - Source Sénat

De quel ordre est cette aide dans les ressources de l'UMP ?

Pour le savoir, il faut se tourner vers la "Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques" qui publie les comptes des partis politiques et dont la dernière publication remonte à 2007

Union pour un Mouvement Populaire
FORMATION COTISATIONS des adhérents : 7 893 621 €

CONTRIBUTIONS des élus : 1 986 194 €

DONS de personnes physiques : 9 125 105 €

FINANCEMENT public 2007 : 32 207 036 €

AUTRES recettes : 7 373 042 €

TOTAL des recettes Union pour un mouvement populaire : 58 584 998 €

Source CNCCFP (page 7)

Il est clair qu'avec de tels "revenus" garantis par l'Etat, on imagine mal une banque refuser un prêt ...

Mais pour financer le parti et payer sans difficulté ce nouveau siège "baigné de lumière" il faut pouvoir continuer à bénéficier d'une aide publique aussi importante que ce qu'elle est actuellement !

Ce qui explique en grande partie le travail de redécoupage d'Alain Marleix, toute l'agitation autour du mode d'élection des futurs conseillers territoriaux et la tentative avortée (pour l'instant) d'interdire les triangulaires pour les prochaines législatives ...

C'est à ce prix que vous pourrez visiter ce : "grand hall d’accueil où se tiendront notamment des expositions temporaires et où sera aménagée la boutique des produits dérivés de l’UMP"

Alors pourquoi, en cette période de "gestion sérieuse" ne pas se réjouir avec Xavier Bertrand de cette "bonne utilisation démocratique" des fonds publics ?

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Pages jaunes

31 mai 2010

Pour Laurence Parisot : La vie au travail doit être belle ... et elle le prouve !

" ... / ... L’entreprise c’est la vie, l’entreprise c’est notre vie, et il faut que la vie soit belle ! ... / ... " déclarait Laurence Parisot en conclusion de son discours, prononcé lors de l’assemblée générale du Medef le 17 janvier 2006 et publié sur son blog

Pensait-elle déjà à cette époque, aux 22 000 euro mensuels, Comme l'écrit Le Post (se référant à un article/portrait publié par Le Monde), que lui verse l'IFOP, son entreprise (vice-présidente et actionnaire à 75%), pour : "une demi-journée par semaine" en tant que : " chargée de la veille stratégique de l'institut de sondages" ?

Dans cet article du Monde on apprend que Laurence n'est pas du tout : "comme on pourrait le croire"

Extrait : " ... / ... A son mince poignet, une montre Chaumet, massive et sportive, cerclée de diamants, seul signe de luxe. On lui connaît toujours le même sac Vuitton. Il est impossible qu'elle dépense beaucoup d'argent pour ses vêtements. Pas de signes extérieurs de richesse, par tempérament et par souci d'image. Sa maison à Saint-Barth, à côté de celle de Johnny ? Une cabane, assure-t-elle. Son père, son modèle, héritier des meubles Parisot avec ses frères – ils finirent terriblement brouillés–, avait aussi lancé l'hôtellerie dans l'île caraïbe, paradis fiscal de la jet-set. Tout a été vendu. C'est grâce à l'argent de Michel Parisot, décédé en 2002, que sa fille avait pu racheter l'Ifop.

Elle en a fait une entreprise de renom et tâche, malgré ses horaires interminables au Medef, d'y consacrer une demi-journée par semaine. Laurence Parisot assure la veille stratégique et a gardé personnellement quelques clients, comme La Poste, mais aucun politique. L'institut de sondages lui assure un revenu de 22 000 euros par mois, en plus de ses jetons de présence dans quelques grands conseils d'administration. Elle renâcle à le dire ... / ... "

Elle renâcle à le dire ?

Il faut dire qu'il règne un assez grand flou sur la rémunération de la Présidence du MEDEF ! Ce qui pousse le titulaire de la fonction à trouver de multiples sources de revenus pour ne pas vivre dans la précarité.

Ce qui faisait écrire à Thibault Lanxade, un temps candidat à la présidence du Medef : " ... / ... Débattre de la rémunération du Président du MEDEF, moyen de le dédommager de ses nombreux efforts ... / .... Cela entre autre permettrait de s’assurer de sa totale indépendance ... / ... " 13 propositions pour lancer le nécessaire débat sur la modernisation du MEDEF

Faisait-il référence à : " l'ancien patron des patrons François Ceyrac avait perçu pendant des années 5.000 euros par mois en liquide de complément de retraite prélevés sur la caisse du patronat de métallurgie " ou aux : "deux contrats d'assurance-vie payés par l'organisation patronale à Denis Gautier-Sauvagnac dont l'avocat les évaluaient : "entre 100.000 et 200.000 euros" ? - Source Challenge

Le Monde probalement par pudeur, a également évité de rappeler que Laurence, celle qui se sentait "salie" par ces révélations avait un peu tendance à utiliser les cotisations des adhérents du MEDEF à son profit comme nous l'expliquait Marianne2

En effet : " ce ne sont pas moins de 360 000 euros TTC que celle-ci fait supporter au MEDEF comme rémunération de Rosine Lapresle, sa graphologue propulsée conseillère ... / .. " De même qu'elle a fait supporter : " 70 000 euros de frais d'avocat pour son procès en diffamation contre un autre dirigeant patronal sur sa cassette de Présidente ... / ... " Source Marianne2

Mais, ne soyons pas trop dur avec Laurence, qui sait, prôner la bonne gestion financière et rendre "belle la vie", dans les entreprises surtout lorsqu'il s'agit de la sienne !

Ainsi, nous apprend l'Humanité : " ... / ... Depuis quelques semaines, une fronde inédite secoue l’Ifop, l’institut de sondages longtemps dirigé directement par Laurence Parisot et dont la patronne des patrons demeure vice-présidente du directoire ... / ... À l’Ifop, le malaise se cristallise aujourd’hui autour du déménagement du siège, où travaillent 150 personnes, du 13e arrondissement de Paris à la porte d’Aubervilliers, prévu pour le 1er juin.

Au-delà de l’allongement du temps de transport, les salariés ont découvert que la direction comptait leur faire payer les frais de gestion de leur nouveau restaurant d’entreprise ... / ... On ne compte pas nos heures, proteste une autre cadre. Et ils refusent de dépenser 20 000 euros par an pour la cantine de tous les salariés, alors que nos patrons ont des Jaguar ou des 4×4 comme voitures de fonction ... / ... "

20 000 euro par an ! Et puis quoi encore ... Ils n'ont qu'à se répéter que : " L’entreprise c’est la vie, l’entreprise c’est notre vie, et il faut que la vie soit belle ! " ça devrait suffire ... dans l'immédiat !


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Décitre