Affichage des articles dont le libellé est union européenne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est union européenne. Afficher tous les articles

10 juin 2011

Plantation de vignes : L'Europe veut-elle réhabiliter la piquette ?

Théoriquement, en 2019, la liberté de planter de la vigne en Europe sera totale. Afin, dit la Commission européenne, d'accroître la productivité des vins européens. Retour vers un passé où les producteurs gagnaient (mal) leur vie en produisant médiocre ?

En 2008, un texte passé inaperçu du grand public : « (...) après de longs débats, les Etats et les institutions européennes étaient tombés d'accord sur une libéralisation progressive du droit de plantation des vignobles (...) » Nous rappelle Eurativ Très exactement : « (...) l'Union européenne a programmé la fin du régime des droits de plantation à compter du 1er janvier 2016, les états membres conservant la possibilité de les maintenir jusqu'en 2018 (...) »

A cette époque, la France seule opposante, n'avait pu que s'incliner et prendre acte de cette décision.

Or, le sujet revient sur le devant de la scène, puisque en France, les députés toutes tendances confondues ont décidé : « (...) d'enregistrer au sein de la commission affaires économiques une proposition de résolution européenne pour revoir cette règle et maintenir ces contraintes »

Et cette fois-ci, contrairement à 2008 : « Les ministres de l'Agriculture de neuf pays européens (Allemagne, France, Italie, Chypre, Luxembourg, Hongrie, Autriche, Portugal et Roumanie) ont écrit à la Commission pour demander le maintien, au-delà de 2015, d'un encadrement des droits de plantation au niveau de l'ensemble de l'UE et pour l'ensemble des catégories de vins »

Au delà du fait, que le productivisme et la compétitivité avec le « nouveau monde » sont mis en avant par la Commission européenne, il est étonnant de constater que pendant des années, la Commission a fait ... le contraire, en ne cessant de favoriser l'arrachage des vignes, au nom de la qualité !

En 2004 le Monde écrivait : « La crainte d’une surproduction a toujours été l’obsession communautaire, surtout après l’adhésion de l’Espagne, qui possède le plus grand vignoble du monde. Le premier objectif des aides a donc été de limiter les productions par des aides à l’arrachage des vignes. Entre 1988 et 1997, 2,5 milliards d’euros de « primes à l’abandon définitif » ont été dépensés en Europe à cet effet (...) pendant vingt ans, l’UE a accompagné la transformation du vignoble européen. Les surfaces ont été réduites de 10 % (500.000 hectares dont 100.000 en France), même si l’arrachage a surtout concerné des vignes de faibles rendement, la production a été contenue et la restructuration du vignoble a été opérée (...) »

En 2006, La commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel déclarait : « (...) En dépit de notre tradition et de la qualité de tant de vins communautaires, le secteur est en proie à de graves difficultés (...) L'Europe produit trop de vin qui ne trouve pas de débouchés (...) Nous consacrons beaucoup trop d'argent pour écouler nos excédents au lieu de renforcer notre qualité et notre compétitivité (...) » - Toute L'Europe

Tout ça pour en arriver à une : « libéralisation progressive du droit de plantation des vignobles »

« (...) comment justifier qu'au moment où l'Union européenne décide de libérer les droits de plantation, elle prépare cette libéralisation par une politique d'arrachages massifs ? (...) Les États producteurs se sont souvent opposés à ces arrachages massifs, qui étaient socialement trop brutaux et économiquement discutables puisque l'arrachage massif conduisait à décimer un potentiel de production. Mais personne ne pouvait s'attendre à ce que cette politique d'arrachage soit... le prélude à une politique d'expansion (...) » pouvait-on lire dans la Proposition de résolution européenne, présentée, au nom de la commission des affaires européennes, et émise par des sénateurs, le 10 février 2011

Quelles conséquences, si le texte était finalement appliqué ?

« (...) Les conséquences seraient un déséquilibre entre l'offre et la demande. Le détournement de notoriété ferait que l'on pourrait exploiter un vignoble à l'intérieur même d'une appellation. Des délocalisations avec dommages collatéraux, entraînant problèmes d'emploi et même, la disparition des petites exploitations (...) affirme le parlementaire Philippe Martin qui ajoute : « Cette décision de la fin du régime de droits de plantation est calquée sur le modèle du Nouveau monde : Australie, Argentine (...) Ils sont en crise aujourd'hui, notamment l'Australie (...) »

Effectivement, où est la logique dans cette affaire ? Alors qu'années après années, les pouvoirs publics n'ont cessé de se féliciter, du fait que les populations buvaient : « moins mais mieux » ! Est-il utile d'innonder le marché européens de ces « petits vins » bas gamme qui correspondraient à un pouvoir d'achat ... en baisse chez les consommateurs ?

Et enfin, souhaite t-on à terme retomber dans la situation des années 1900 où : « De 1900 à 1906, la production de vin du Languedoc, aidée par l'introduction des ceps venus d'Algérie, venus remplacer ceux malades du phylloxéra, permettait de grimper de 16 à 21 millions d'hectolitres (...) La surproduction se soldait vite par une mévente et une chute brutale des prix. Ceux-ci sont divisés par deux ou par trois en quelques années (...) »

Mais visiblement, le productivisme assassin, au nom de la « compétitivité » a toujours le vent en poupe à la Commission européenne !


Crédit photo
ADO

06 juin 2011

Crise économique : Heureux comme des commissaires européens ?

Depuis le début de la crise financière et économique la Commission européenne exige la plus grande rigueur de gestion aux pays membres. Rigueur qu'elle semble hésiter ... à s'appliquer !

Ce n'est pas la première fois que la Commission européenne se fait épingler pour ses frais de fonctionnement. En effet : en Février 2010, AFP et LCI/TF1 indiquaient qu'en 2009 : José Manuel Barroso avait dépensé 730 230 euros en frais de déplacements.

Dans la mesure où avec le temps, tout s'oublie, on aurait pu en rester là. Mais c'était sans compter sur le Bureau of Investigative Journalism qui publiait le 1 juin 2011 un rapport/enquête sur les dépenses de la Commission Européenne : « Dépenses des commissaires européens en jets privés, hôtels de luxe et cocktails »

Que peut on lire dans le rapport/enquête ?

Extrait du communiqué de Presse: « (...) Notre enquête indique que des commissaires se déplaçaient en jet privé et offraient des bijoux Tiffany à leurs invités, à l’heure même où les Européens subissaient compressions budgétaires et plans de sauvetage du FMI. L’enquête menée par le Bureau of Investigative Journalism révèle :

Plus de 7 500 000 € dépensés en jets privés pour les déplacements de commissaires entre 2006 et 2010

28 000 € en note d’hôtel pour le président Barroso et la délégation de huit personnes qui l’accompagnait à New York : quatre nuits au Peninsula Hotel où le tarif moyen des suites est de l’ordre de 780 € par nuitée

Les orateurs invités à parler à la Commission se sont vu offrir bijoux, boutons de manchettes et stylos plume Tiffany, soit un total de 20 000 € dépensés en cadeaux pour les visiteurs entre 2008 et 2010 (...)

Plus de 300 000 € ont été dépensés en événements décrits par l’UE comme des « cocktails » en 2009. La facture s’élevait à 75 000 € pour un événement subventionné par l’Agence exécutive pour la recherche à Amsterdam, décrit comme « une soirée de merveilles comme aucune autre… technologie de pointe, œuvres d’art provocatrices, le tout accompagné de cocktails dernier cri, de prestations artistiques surprenantes et des meilleurs DJ (...) »

Ce à quoi, le Guardian qui a étudié le rapport ajoute :

« (...) Plus de 42 millions de virements ont été effectués entre 2007 et 2009 au profit de personnes physiques dont les noms sont gardés anonymes par la Commission » Et même si le Guardian indique que ces virement ont été en 2009 de : un peu plus de 1 million d’euros il précise que pour 2008 ils étaient de ... 27 millions !

En outre : « (...) 381 millions d’euros ont financé des « activités confidentielles », que la Commission refuse de révéler pour des raisons de sécurité. Rien que pour 2009, ce montant a représenté 221 millions d’euros »

Sans oublier, indique Myeurope le « comité d'entreprise » de l'Union : « (...) En 2009, la Commission a également pris en charge le coût de séjours en résidences cinq étoiles pour divers fonctionnaires et leurs familles, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Ghana (...) »

Quelle est la réponse de la Commission ?

« (...) L'exécutif européen se bornait (...) a assurer que ces chiffres ont été sortis de leur contexte et délibérément mal interprétés »

Ah bon, mais alors d'où proviennent ces chiffres : « sortis de leur contexte et délibérément mal interprétés » dévoilés par le Bureau of Investigative Journalism ?

Il l'indiquent eux mêmes dans leur communiqué : « L’enquête du Bureau of Investigative Journalism sur les dépenses de la Commission tire ses chiffres du Système de transparence financière (SFT) de l’Union européenne. Tous les chiffres ont été vérifiés par les services appropriés de la Commission »

Bon, mais du passé faisons table rase puisque le commissaire en charge du budget, Janusz Lewandowski : « (...) a souligné les efforts faits par la Commission, qui a opté par exemple pour un gel de ses dépenses administratives pour 2012 »

Ce qui devrait ravir les grecs, espagnols, irlandais et portugais à qui José Manuel Barroso pourra expliquer les vertus de l'austérité salvatrice !

01 février 2011

Nouveau permis de conduire : Biométrie et restrictions pour tout le monde !

Une directive européenne oblige la France à mettre en place le permis de conduire biométrique en 2013. Résultat : Carte à puce et restrictions à la conduite au menu. Mauvais pour le moral des électeurs !

Le fichage des citoyens a t-il des limites ?

C'est la question qu'il faut se poser en lisant ce matin l'information publiée sur le Figaro, qui nous explique que les français, vont recevoir, à partir de 2013, un nouveau permis de conduire. Ce, en application de la directive européenne du 21 décembre 2006 : " (...) la France se prépare à diffuser 40 millions de permis de conduire électroniques. Ils prendront la forme de cartes à puce semblables à des cartes bancaires, avec photo du titulaire gravée dans la masse, mais aussi enregistrée dans la puce, tout comme sa signature électronique. Éventuellement, pourront figurer ses empreintes digitales (...) "

C'est quoi la biométrie ?

C'est Linternaute qui nous en donne la définition " Analyse mathématique des caractéristiques biologiques d'une personne, destinée à déterminer son identité de manière irréfutable (...) Les empreintes digitales, et la gamme d'indices généralement visés par la biométrie, notamment l'iris, la rétine, la main et les empreintes vocales, offrent une preuve irréfutable de l'identité d'une personne puisqu'elles constituent des caractéristiques biologiques uniques qui distinguent une personne d'une autre et ne peuvent être associées qu'à une seule personne (...) "

Un truc pour les voyous direz-vous ! Et bien non, puisque pour ceux qui l'ignorent encore, cette technique est appliquée depuis 2008 aux passeports. En effet, c'est en avril 2008 qu'est paru : " le décret définissant le projet de futur passeport : il contiendra une puce lisible à distance (RFID) dans laquelle seront enregistrées une photo et les empreintes digitales numérisées de deux doigts du titulaire (parmi huit prélevées), toutes ces données étant centralisées au sein d'une base appelée TES (...) " - Rue89

TES qui est une base de données : " qui contient des données biométriques telles que l'image numérisée du visage et celle des empreintes digitales, conservées pour une durée limitée à dix ans pour les mineurs ou quinze ans pour les majeurs " - Source Assemblée Nationale lire aussi : " Le passeport biométrique, un prétexte au fichage" sur les Inrocks du 7/11/10

Ce qui n'est pas du tout neutre comme nous l'explique la CIMADE

(...) Malgré leur apparente neutralité, ces données (...) peuvent être détournées en vue d’une surveillance abusive des comportements (...) des expertises convergentes réalisées par des sociétés de sécurité informatique et par le groupe Fidis (Futur de l’identité dans la société de l’information) pour le compte de l’Union Européenne ont montré que la confidentialité des données transmises à partir des puces électroniques intégrées au passeport biométrique était illusoire (...) "

C'est donc après cette expérience "concluante" que nous devrions être munis de permis de conduire biométriques. Que dit Le Figaro de ce permis ?

" (...) dès le mois de janvier 2013 (...) La Direction de la modernisation de l'action territoriale (...) doit en assurer le respect scrupuleux. Coût de développement estimé : 40 millions d'euros. Coût de fonctionnement du système d'édition des titres : 20 millions supplémentaires par an (...) " Ce permis intégrera : " (...) un fichier sécurisé où ces protecteurs de l'identité conservent précieusement les éléments attestant que celui qui présentera ses papiers est bien celui qu'il prétend être (...) "

Est ce une obligation européenne ?

Non, c'est une possibilité offerte aux états, comme l'indique le journal officiel de l'Union Européenne (page 2 article 17)

" L'introduction d'un microprocesseur optionnel dans le nouveau modèle de permis de conduire sous forme de carte plastifiée devrait permettre aux États membres d'améliorer encore le niveau de protection contre la fraude. Les États membres devraient avoir la possibilité d'inclure des données nationales dans le microprocesseur à condition que cela n'interfère pas avec les données généralement accessibles (...) "

Toutefois, pas de panique puisque : " (...) la France a jusqu'à 2033 pour en purger le stock (...) "

Jusque là, il est toutefois judicieux de se demander :

Dans quels fichiers seront stockés ces données ?
Pour quelle durée ?
Avec quels autres fichiers ils seront croisés ?
Qui y aura accès ? et surtout
Quelle sera la quantité de données nationales inscrite sur la puce ?

Mais le plus gros morceau de cette "réforme" reste : La notion de validité du permis qui est inconnue en France.

En effet, en lisant le Journal Officiel de l'Union Européenne (page 7), on apprend que : " (...) À partir du 19 janvier 2013, les permis délivrés par les États membres pour les catégories AM, A1, A2, A, B, B1 et BE ont une validité administrative de dix ans. Un État membre peut décider que les permis qu'il délivre pour ces catégories ont une validité administrative pouvant aller jusqu'à quinze ans (...) "

Cette particularité semble intéresser les pouvoirs publics, qui y verrait un habile moyen, pour sanctionner ceratins comportements ou même affections de longue durée : (...) Les millions de Français qui roulent aujourd'hui n'ont jamais été soumis à un contrôle médical approprié. Beaucoup ont des problèmes de vue mal corrigée, d'alcoolisme récurrent, de motricité, de surdité, d'appréciation des distances ou de temps de réaction, explique un expert médical dans une préfecture (...) " - Le Figaro

Et le texte de l'union européenne, notamment la partie réservée aux : " normes minimales concernant l'aptitude physique et mentale à la conduite d'un véhicule à moteur" devrait bien les y aider - Journal officiel de l'Union européenne (Page 30)

Seraient concernés :

Les diabétiques : " Le permis de conduire peut être délivré ou renouvelé à tout candidat ou conducteur atteint d'un diabète sucré, sous réserve d'un avis médical autorisé et d'un contrôle médical régulier approprié à chaque cas.

Les consommateurs de canabis ou utilisateurs de médicaments : Le permis de conduire ne doit être ni délivré ni renouvelé à tout candidat ou conducteur qui consomme régulièrement des substances psychotropes, quelle qu'en soit la forme, susceptibles de compromettre son aptitude à conduire sans danger, si la quantité absorbée est telle qu'elle exerce une influence néfaste sur la conduite. Il en est de même pour tout autre médicament ou association de médicaments qui exerce une influence sur l'aptitude à conduire.

Et enfin les transplantés : Le permis de conduire peut être délivré ou renouvelé à tout candidat ou conducteur ayant subi une transplantation d'organe ou un implant artificiel ayant une incidence sur l'aptitude à la conduite, sous réserve d'un avis médical autorisé et, si besoin est, d'un contrôle médical régulier.

Problème : L'application de cette directive sera forcément impopulaire et pourrait méconter beaucoup de conducteurs/électeurs. Et c'est exactement ce que le Président et sa majorité voudraient éviter. Mais, si l'on en croit Le Figaro : " (...) les mécanismes européens qui encadrent ce projet devraient obliger la France à fixer ses règles du jeu avant l'échéance présidentielle de 2012"

Comptons sur les services de communication de l'Elysée, de Matignon et des ministères concernés pour mettre le paquet, sur les "formidables avantages" que représentent le : " (...) lecteur de cartes (...) qui permettra de (...) consulter instantanément son nombre de points, avec un historique des pertes et des gains, et peut-être même les motifs des retraits (...) via Internet sur un niveau dédié du site du ministère de l'Intérieur (...) " Après tout, une fois réélus ...

18 janvier 2011

Accidentologie : L'Union européenne réfléchit aux trains ... de la route !

Rouler au delà des limitations de vitesses coûte très cher. Ainsi on a vu fleurir les régulateurs de vitesse. Effet pervers : la principale cause de mortalité sur autoroute est devenue la somnolence. Réponse de L'EU : La conduite robotisée en convoi !

Va t-on retrouver le plaisir des convois de charriots des pionniers de l'ouest américain ? C'est la question qu'on se pose en découvrant le projet SARTRE (Safe Road Trains for the Environment) financé par l'Union européenne. En clair, comme dans un train : pouvoir carrément dormir tout en roulant !

Les conducteurs de véhicules automobiles sont dans leur très grande majorité responsables. Ils ont conscience que la conduite d'un véhicule demande une attention de tous les instants. Mais la tentation est grande, de la part des pouvoirs publics, de faire appel à la technologie, pour résoudre tous les problèmes.

Ainsi, on voit fleurir de plus en plus de dispositifs d'aide à la conduite destinés à suppléer (ou remplacer) le conducteur. Avec de célèbres ratés, comme le test de la Volvo S60, qui ne rassurent franchement pas !


Les automobilistes sont aussi une très large majorité à penser que les limitations de vitesses imposées sur les autoroutes sont parfois un non sens. Surtout si la distance à parcourir est importante.

Souvenez-vous du débat sur l'abaissement de la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h.

Evoquée en 2009, elle fut vite démentie par la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Chantal Jouanno. Néanmoins, elle fut appliquée : " (...) à titre d'expérimentation sur les 180 km d'autoroutes non concédées de Lorraine (A30, A33, A330 et A313, soit environ la moitié du réseau régional) " puis étendu aux : " (...) 24 km de l'autoroute A 8 qui traversent les Alpes-Maritimes de la frontière italienne jusqu'en limite du Var (...) "

Objectif ? : " (...) améliorer la sécurité et simplifier la lisibilité des panneaux de limitation de vitesse qui alternaient entre 110 et 130 km/h sur plusieurs tronçons de l'autoroute (...) " Le Préfet ajoutant que cela permettrait : " (...) aux automobilistes de mieux apprécier le paysage (...) " - Est Eclair

Oui, mais ils finissent par s'assoupir. Ce qui donne cet étonnante réaction de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes, en octobre 2010, qui annonçait qu'elle allait demander : " (...) une plus grande répression contre l'endormissement auprès de Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière (...) " - RTL

Donc, aucune solution, si ce n'est la répression qui, de toute façon, ne règlera pas le problème de la somnolence au volant !

C'était sans compter sur l'Union Européenne qui de son côté finance un projet pour lutter contre les accidents provoqués par la somnolence au volant. Ce projet est : " la conduite robotisée en convoi "

En effet, nous apprend le site Comment ça marche : " (...) L'Union européenne et d'autres partenaires, comme Volvo, se penchent depuis quelques années sur le sujet, au travers du projet SARTRE

En quoi consiste le projet SARTRE ?

" (...) SARTRE (...) a pour but de tester et développer un système de convoi automatisée sur autoroute (...) La logique de ce dispositif repose sur la formation de trains de véhicules menés par un conducteur professionnel. Chaque véhicule du convoi peut alors, grâce aux technologies embarquées, mesurer la distance de sécurité, et s'adapter à la position de la voiture se trouvant devant lui (...) "



Science fiction ?

Il semble bien que non, puisque : " (...) Pour la première fois, les tests de conduite en convoi ont été réalisés hors des simulateurs, sur une vraie piste d'essai (...) .Tandis que le premier conducteur "guidait" le convoi depuis un camion locomotive, le second, débarrassé des commandes grâce au pilotage automatique, pouvait boire un café ou lire un journal (...) "

Et à quelle vitesse se déplace le "convoi" ?

Le premier conducteur " (...) doit rouler à vitesse constante (90 km/h), sur la voie la plus à droite de l'autoroute. Il est par ailleurs accompagné d'une surveillance électronique, en cas de relâchement (...) "

Quels sont les avantages de ce futur type de déplacement automobile ?

Outre le fait que la somnolence ne serait plus cause d'accidents et que vous pourriez découvrir les joies de lire votre journal, boire ou manger et même ... conter fleurette à votre passagère sans aucun danger " (...) Cette conduite en convoi permettrait d'économiser jusqu'à 20% de carburant, et donc de réduire les rejets en CO2 (...) "

Mais, pour les raleurs dans mon genre, il y a une information à prendre compte. En effet, si les tests vont continuer, afin de pouvoir selon Volvo rendre le dispositif opérationnel sous environ 5 ans. La mise en place dudit dispositif ne pourra voir le jour que lors de : " (...) la mise en place concomitante d'une législation adéquate par les 25 gouvernements européens concernés (...) "

Entre temps, l'état pourrait bien avoir l'idée de généraliser la vitesse à 110 sur autoroute, ce qui permettrait d'améliorer le score de 542 millions d'euros de recettes des radars en 2009. Avec bien entendu, l'assentiment des collectivités locales (130 millions d'euros) - Journal du Net. Sans pour autant résoudre ... le problème de la somnolence dont les limitations de vitesse sont responsables !


Crédit photo
Machineshift

20 septembre 2010

L'Europe vue par Marini (UMP) : " J'aurais préféré que le Luxembourg n'existe pas "

A l'UMP on a une vision de l'Europe surprenante ! Ainsi, le Sénateur UMP Marini a déclaré qu'il : " aurait préféré qu'en 1867 Napoléon III et Bismarck aient un entretien qui débouche autrement et que le Luxembourg n'existe pas " en référence aux propos, certes excessifs, de Viviane Reding sur les expulsions de roms

Cette "saillie" n'est pourtant pas isolée puisqu'elle faisait suite au brillant : " si les Luxembourgeois voulaient les prendre (les roms) il n'y avait aucun problème " de notre Président - Le Point

On est bien loin de 2007, lorsque Nicolas Sarkozy déclarait : " Je suis un Européen convaincu. Je sais jusque dans ma propre histoire ce qu’il en a coûté à l’Europe d’être divisée. ... / ... L’Europe ... / ... doit défendre les droits de l’homme, la démocratie, la protection des plus faibles, la solidarité ... / ... " - Abécédaire Nicolas Sarkozy

Qui pour défendre la position de la France, sur les expulsions de roms, au niveau européen ?

Au niveau européen nos seuls soutiens sont : " ... / ... l'Italie et la République tchèque" qui " ont jusqu'ici affiché publiquement leur soutien inconditionnel à la politique française à l'égard des Roms" - Le Monde Silvio Berlusconni à même évoqué, le 15 septembre, un : " axe franco-italien, sur le renvoi des Roms dans leur pays d'origine ... / ... " - Courrier International

La position et les déclarations de la France à l'encontre de la commission européenne et du Luxembourg, s'appuient sur la moindre confiance des français, vis à vis de l'Europe et de ses institutions. En se référant, bien entendu au rejet en en 2005, du Traité constitutionnel.

Or, à l'époque, l'UMP de Nicolas Sarkozy avait : " adopté à une majorité de 90,8 % une motion appelant à un "oui franc et massif", "lucide et exigeant" pour le référendum du 29 mai 2005 sur le traité constitutionnel européen... / ... " - Fil info france

Mais, élections obligent, celui qui a obtenu, par la suite, la validation et la mise en place du traité de Lisbonne, compte aujourd'hui sur "l'Euroscepticisme" des français pour ... couvrir ses dérapages. Une "habile" façon de ressusciter le débat sur "l'identité nationale" mais, cette fois-ci avec l'Europe comme adversaire ?

Or, il semble, que cette "stratégie" ne fonctionne plus vraiment auprès des français, puisque, selon une étude réalisée par l'IFOP pour Sud Ouest, on s'aperçoit que la théorie du "village gaulois" est obsolète : " 71% des personnes interrogées jugent que l’image de notre pays à l’étranger s’est dégradée au cours des dernières semaines, seuls 2% des répondants jugeant que l’image de la France s’est améliorée. 27% estiment qu’elle n’a pas changé "

Et l'étude de citer : " ... / ... Parmi les épisodes marquants de ces dernières semaines, la politique de démantèlement des camps de Roms sur notre territoire a, sans doute, contribué à accentuer le sentiment de dégradation de l’image du pays... / ... Ce sentiment majoritairement partagé d’une dégradation de l’image de la France à l’étranger au cours des dernières semaines se vérifie pleinement auprès de l’ensemble des catégories de population interrogées ... / ... "

Mais comme l'affirme Philippe Marini, le Rapporteur Général de la commission des finances au Sénat, (très en pointe sur la suppression de l'ISF) : il faut résister au : " Diktat européen " et à la " Technocratie de Bruxelles qui n'est pas pas dans le temps démocratique " tout en rappelant son attachement à la règle des 3% de déficit, exigés par ... la même commision européenne ! - France Culture

C'est au cours de ce passage sur France Culture que Philippe Marini s'est distingué en déclarant qu'il : " aurait préféré qu'en 1867 Napoléon III et Bismarck aient un entretien qui débouche autrement et que le Luxembourg n'existe pas". Se concentrant in fine sur sa critique du Luxembourg, Philippe Marini a jugé que c'était "très confortable d'être ministre ou commissaire représentant le Luxembourg". "C'est la situation la plus heureuse que l'on puisse espérer en Europe. Le Luxembourg, ce pays qui n'a même pas besoin de recouvrer ses impôts" - TF1 LCI

Même si Luc Chatel : " ... / ... a aussi pris ses distances avec le sénateur UMP Philippe Marini ... / ... Je ne suis pas sûr que l'urgence du moment soit de réfléchir aux contours des frontières actuelles de l'Europe ... / ... " - Le Monde. Le mal est fait et il va falloir "ramer sévère" pour recoller les morceaux avec un des pays fondateurs de l'Union européenne !

En effet, comme l'explique L'essentiel (presse luxembourgeoise) : " Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, n'a pas mâché ses mots, dimanche, après les déclarations de Philippe Marini. " Si ce Marini était devant moi, je lui rappellerais qu'Hitler en son temps avait tenté de redresser ce qu'il appelle la "faute de Bismarck".... / ... Le Luxembourg avait su défendre sa souveraineté, son indépendance. Et nous, nous n'avions pas Pétain! ... / ... La déclaration de M. Marini est zéro sur le plan humain; double zéro sur le plan culturel; triple zéro sur le plan européen ! ... / ... Qu'il aille chez Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, pour voir s'il n'a pas besoin d'un conseiller politique"

De son côté, Audrey Somnard, dans Le Quotidien (Journal luxembourgeois) écrit : " ... / ... L'immigration montre qu'elle est sans aucun doute un sujet plus qu'épineux pour l'Europe. Comme à son habitude, l'équipe de Sarkozy préfère jouer la polémique médiatique pour détourner l'attention de ses concitoyens des véritables problèmes. Les Français sont habitués et ne se laissent plus prendre au piège. Alors on s'en prend au Luxembourg pour créer un écran de fumée et faire oublier le problème de la stigmatisation des Roms en France.

Comme avec un enfant capricieux, il faut parfois savoir ne pas répondre aux provocations. Les historiens auraient sans doute fort à faire s'il fallait justifier l'existence de chacun des pays européens. Produire de tels propos alors que la Belgique se débat actuellement pour tenter de garder un semblant d'unité est tout simplement petit. Et venant d'un pays aussi grand que peut l'être la France, c'est dommage ... / ... "

Et d'ajouter, en citant une internaute : " Comment une grande nation peut-elle produire de pareils imbéciles? C'est bien ce que la majorité des Français doit se demander " ... Effectivement !

03 juin 2010

Le grand flop de l'année européenne de lutte contre la pauvreté !

" En France, les avancées autour de l'année européenne de lutte contre la pauvreté semblent battre de l'aile. Quant aux engagements de l'UE et des Etats membres, ils suscitent le scepticisme ... / ... " Ecrit le site spécialiste de l'Europe Euractiv.

Alors que, précise le site : "c’est dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, au deuxième semestre 2008, que l’année 2010 a été déclarée " Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale " ... / ... "

Et pourtant des pauvres, il en reste beaucoup dans l'Union européenne !

" Près de 80 millions d’Européens sont concernés par la pauvreté: ils vivent dans l’insécurité, et manquent de ce que la plupart des gens tiennent pour acquis ... / .. " Ecrivait le site Europe Education au sujet de l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale en 2010 ... / ... "

Mais, au fait, c'est quoi l'année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale ?

" L’Union européenne s’est associée aux États membres pour faire de 2010, l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Ses objectifs clés sont de renforcer la prise de conscience du public sur ces questions et de renouveler l'engagement politique de l’UE et de ses États membres dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ... / ... "

Le Secours Catholique - Caritas France, impliqué dans l'opération expliquait l'intérêt d'une année de lutte contre la pauvreté

" ... / ... Si nous voulons contribuer à éradiquer la pauvreté, il ne suffit plus d'être présents dans chacun de nos pays, il faut, au niveau européen, échanger plus systématiquement nos expériences, mener des plaidoyers commun, faire en sorte que les questions sociales soient prises en compte dans l'agenda européen des 10 prochaines années ... / ... "

Il faut savoir qu'il existe un Ambassadeur de l'Année européenne en France. Celui-ci a été nommé par Martin Hirsch, lorsqu'il était encore Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.

Et, il faut dire que le 18 février 2010, on était tout feu tout flamme sur cette nomination et sur journée d’ouverture de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale !

Ce jour là étaient présents : Martin Hirsch, Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, et Lázsló Andor, Commissaire européen pour l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion pour une manifestation à la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) où se trouvaient ... plus de 500 personnes.

Et quels étaient les engagements du gouvernement ?

" ... / .... C’est François Soulage, président du Secours catholique, ambassadeur de l’Année européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale en France, qui a clôturé cette journée, au cours de laquelle ont été pris des engagements qui seront poursuivis tout au long de l’année 2010, notamment : une meilleure appréciation de l’impact des politiques sociales, une individualisation renforcée des parcours d’insertion et une amélioration de la coordination entre les acteurs concernés.

... / ... Des projets seront également développés tout au long de l’année, sur l’ensemble du territoire. En effet, dans le cadre de l’Année européenne, un appel à projets a été lancé en 2009 .. / ... Il a suscité plus de six cents propositions, formulées par de très nombreux acteurs (associations et réseaux d’association, missions locales, conseils généraux, entreprises d’insertion, agences, villes, communautés de communes…). 68 projets ont été retenus par le comité de pilotage de l’Année européenne .... / ... "

... / ... La crise économique et sociale que traversent le monde et l’Europe donne à cette Année un relief et un sens tout particulier : elle représente un engagement fort de l’ensemble des Etats membres qui réaffirment à travers elle l’objectif politique majeur, tant au niveau national qu’européen, que constitue la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ... / ... "

Et justement, que dit-il, François Soulage, quelques mois plus tard, de l'engagement fort de l'ensemble des états et notamment de l'action de la France ?

On peut lire sur Euractiv le constat qu'il en tire en avril 2010 : " ... / ... Il ne se passe pas grand chose pour cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale", déplore-t-il. M. Soulage assure pourtant que l’ancien Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch lui avait répété que les engagements pris en février 2010 seraient tenus. « Sauf qu’aujourd’hui, il n’est plus au gouvernement »

Parmi ces engagements, figure l’objectif de réduction d'un tiers de la pauvreté dans les cinq ans. « Je suis très interrogatif sur cette année européenne », déclare François Soulage. « En tant qu’ambassadeur, j’étais garant des engagements pris mais je ne pourrai pas l’être » si rien ne se passe ... / ... L’objectif de réduction de la pauvreté de 25% n’aura aucun impact en France », a-t-il déclaré. Le pays est en réalité en faveur d’objectifs plus ciblés par grandes catégories de pauvreté mais les pays d’Europe centrale et orientale et le Royaume-Uni n’en veulent pas ... / ... "

Pas d'inquiétude toutefois puisque dans l'Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy figurait un chapitre : "Pauvreté"

" Depuis 1984, la pauvreté ne baisse plus dans notre pays. ... /... Pourtant, notre pays n’a jamais autant dépensé en matière sociale. Lorsque j’ai dénoncé l’échec du modèle social français, c’est cela que je visais : des dépenses sociales qui n’ont jamais été aussi élevées, une politique qui n’a jamais été aussi inefficace.

Je fais quatre propositions. La première, c’est que la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des enfants, soit une priorité du prochain quinquennat. Ma deuxième priorité sera de faire du travail la principale voie de sortie de la pauvreté. Le plein-emploi pour chacun, avec des emplois à temps complet correctement rémunérés, est possible dans notre pays, si nous acceptons l’idée que c’est en travaillant davantage que chacun pourra avoir une activité ... /..."

Et puis comme dirait note "ami" Frédéric Lefebvre : "2010 n'est pas encore finit !" ....


Crédit photo
Présidence espagnole de l'UE




26 mai 2010

Députés européens : Un iPad sinon rien !


Tous les pays de l'Union et particulièrement ceux de la zone Euro ont décidé ou vont adopter des mesures d'austérité sur une durée qu'on estime à environ dix ans.

C'est dans ce contexte peu engageant que le Parlement européen a décidé : " d'équiper ses 736 membres d'un iPad pour un coût avoisinant les 5 millions d'euros, révèle le site internet du Times. Objectif : rendre les députés européens plus "tendances" et plus mobiles" - Source Le Figaro

Et puis, ça permettrait peut être de "compenser" les records d'absentéisme comme nous le racontent régulièrement Jean Quatremer de Libération ou Marianne2

Néanmoins, jouons le jeu !

Question : Les indemnités d'un eurodéputé serait-elle si basses qu'elles ne leur permettrait pas de payer un iPad de leur poche ou le faire payer par leur groupe politique ?

" ... / ... Depuis le mois de juillet 2009, tous les élus du parlement européen touchent 5.963,33 euros nets. Ce qui signifie que l'écart qui séparait, par exemple, un eurodéputé italien (11 700 euros) d'un de ses homologues bulgares (1000 euros) n'existe plus ... / ... " - Source Fluctuat

Ce à quoi il faut ajouter : " ... / ... Le montant de l'indemnité de frais généraux est, en 2009, de 4 202 euros par mois, quelle que soit la nationalité du député. Il faut y ajouter les indemnités forfaitaire et annuelle de voyage ainsi que les indemnités journalières ... / ... " - Source Toute l'Europe

Les eurodéputés appartiennent à des groupes politiques qui bénéficient de financement de l'Union Européenne comme nous l'explique le site Europa : "Les partis politiques au niveau européen peuvent bénéficier d’un financement par le budget général de l’Union européenne ... / ... L'UE peut financer un parti politique au niveau européen à hauteur de 75 % du budget total d’un parti politique au niveau européen ... / ... " - Toute l'Europe

Et ne pas oublier : "Les fondations politiques affiliées à un parti politique au niveau européen peuvent également introduire une demande de financement via ce parti... / ... Les fondations politiques au niveau européen sont vouées à des tâches d’observation, d’analyse, de communication et de contribution au débat, en particulier en vue d’élections européennes ... / ... " - Source Europa

Alors, qu'est ce que c'est que cette histoire d' iPad à 5 millions d'Euros ?

Selon le site Itespresso : " Il serait poussé par l’allemand Klaus Welle, secrétaire général de cette institution qui se passionne pour les produits de l’univers Apple comme l’iPhone ... / ... Sachant qu’un iPad coûte entre 499 euros et 799 euros. Le coût global d’acquisition de l’iPad pour l’ensemble des députés européens reviendrait dans une fourchette comprise entre 367 000 et 588 000 euros en fonction du modèle choisi (Wi-Fi ou Wi-Fi + 3G) et de la capacité de stockage ... / ... Il reste encore de la marge pour atteindre cinq millions d’euros…"

Au delà de cette différence constatée par Itespresso, on fait valoir de "sérieux arguments" au parlement.

Un porte-parole du Bureau européen interrogé par The Times, répond que "cette commande d’iPad devrait servir à mettre de côté des vieux PC tournant avec des applications comme Microsoft Word 2003". De plus, argument choc : " La majorité des députés européens ont déjà reçu des iPhones et en sont très satisfaits. Les PC étaient bons jusqu'à présent, mais l'iPad est un terminal bien plus performant " a déclaré anonymement un haut fonctionnaire du Secrétariat général ... / ... " Source Zdnet

Les PC étaient bons jusqu'à présent ? Je veux mon neveu !

Il faut savoir que : "Il y a quelques mois, chaque député a pourtant déjà reçu un ordinateur portable Hewlett-Packard" neuf ! Mais que beaucoup : " se seraient plaint d'un poids trop élevé de l'objet, et, du coup, de problèmes de dos" ... des victimes de TMS en quelque sorte !

C'est d'autant plus farce que comme l'explique Marta Andreasen, députée britannique : " .. / ... Beaucoup de députés sont âgés et ne savent même pas utiliser Internet" - Source Le Figaro

Du coup, au parlement européen, on préfère se montrer évasif et discret !

" ... / ... Interrogé par le Times, un porte-parole du Parlement européen nie cependant l'existence d'un projet d'acquisition d'iPad dans un « futur immédiat » et déclare ne pas être informé d'une initiative du Secrétariat général à ce sujet ... / ... " - Zdnet

" La recherche et l’innovation contribuent à la création d’emplois, à la prospérité et à la qualité de la vie " écrivait l'Union Européenne sur son portail. Pour une fois que ses représentants allaient promouvoir efficacement la recherche et l'innovation, c'est vraiment dommage que des "fouinards" de journalistes soient venus briser cette soif technologique !

Mais dans quelques mois, lorsque la polémique se sera tassée ...

Crédit photo
20Minutes

iPad est une marque commerciale de Apple




20 mai 2010

Thrombine : L'additif "Colle à viande" auquel vous avez (pour l'instant ) échappé ?

Comment continuer à faire consommer plus de viande à des gens dont le pouvoir d'achat s'amoindrit faute de salaires convenables ?

Voilà la question à laquelle la Commission européenne croyait tenir une réponse.

Celle-ci avait pour "joli" nom : "Thrombine" et avait la particularité de permettre de produire de la viande agglomérée !

" La stabilité des prix est très utile pour la croissance économique et l’emploi… " prétend la BCE dans une brochure destinée au élèves.

Cette stabilité est d'ailleurs, selon Jean-Claude Trichet, applicable aux salaires, qui ne doivent surtout pas augmenter : "Jean-Claude Trichet a par ailleurs haussé le ton sur les risques d'inflation issues des salaires, en déclarant que la BCE, placée en "alerte totale", étaite prêt à agir "de façon préventive" pour éviter tout risque de dérapage des prix via "des effets de second tour" - Source Challenge

Coût de l'opération : Si les prix sont "stables", les citoyens de l'Union européenne ont de plus en plus de difficultés à acheter les produits qui leurs sont proposés !

C'était sans compter sur la Commission européenne qui, probablement travaillée au corps par des lobbies, souhaitait nous faire manger de la viande agglomérée. Ce projet était soumis au vote du parlement.

" ... / ... L''exécutif européen proposait d'autoriser la thrombine, une enzyme d'origine bovine ou porcine, dans la fabrication de produits carnés. Juste avant le vote, le commissaire chargé de la Santé, John Dalli, avait argumenté que l'autorisation de cette "colle" ne visait qu'à "clarifier la situation": la Commission souhaitait que la présence de l'enzyme soit obligatoirement mentionnée sur l'étiquette des produits carnés concernés.

Elle voulait de plus harmoniser les législations nationales, la thrombine étant déjà autorisée dans certains Etats membres comme "élément d'aide à la fabrication" et non comme "additif alimentaire". En outre, avait fait valoir M. Dalli, la thrombine aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés "moins chers", puisqu'issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été "à l'avantage des consommateurs les moins aisés ... / ... " - Source LSA

Donc, selon le bon Monsieur Dalli, l'introduction de cette "saloperie" avait avant tout un but social ! Hé, les moralistes, sachez que : "quand on a faim on mange" ... sans se poser de question !

Il s'est tout de même trouvé 370 députés européens (soit une voix de plus que la majorité nécessaire ) pour refuser l'autorisation d'usage de cette "colle" qui est une enzyme issue de sang de bœuf ou de porc, dans la fabrication de produits carnés sous forme d'agglomérat !

Pour l'anecdote, 262 parlementaires étaient d'accord pour vous faire consommer cette horreur ! - Source Le Monde

Parole de Slovar : Si nous trouvons la liste des 262 parelementaires, nous nous ferons un plaisir de la publier !

Extrait du communiqué du parlement européen

" ... / ... Les députés se sont notamment appuyés sur un règlement européen de 2008 qui définit les conditions d'autorisation des additifs alimentaires dans l'UE : leur utilisation ne doit pas être susceptible d'induire le consommateur en erreur et ils doivent présenter un avantage ou un intérêt particulier pour le consommateur (meilleure préservation de la qualité nutritive des produits, amélioration de la capacité de conservation, etc.) Deux conditions qui ne sont pas remplies par la thrombine, selon les partisans du veto.

La proposition initiale de la Commission prévoyait l'étiquetage obligatoire pour les produits reconstitués avec de la thrombine, ainsi que l'interdiction de son utilisation dans les restaurants. Mais les députés ont considéré que ces mesures n'excluraient pas la possibilité de donner à penser aux consommateurs qu'ils achètent des produits à base de viande non reconstituée. Le Parlement a ainsi exercé son droit de veto, selon la procédure dite de "réglementation avec contrôle", qui permet aux élus de rejeter les mesures d'exécution de la législation européenne proposées par la Commission.

Fort bien ! Mais c'est à la fin du communiqué que tout se gâche !

Les autorités nationales restent néanmoins compétentes pour décider de l'autorisation de la thrombine en tant que substance destinée à la simple transformation des aliments ("auxiliaire technologique") et non à la consommation en tant que telle "- Source Parlement Européen

Oui mais, diront les français : Y a pas de ça chez nous ! "

Et bien, il semble pourtant que les industriels aient approché la France il y a moins de 10 ans sur ce sujet . En effet, nous avons trouvé au cours de nos recherches un document sur l'utilisation de la Thrombine dans les produits carnés sur le site de l'AFSA. Ce document est daté du 9 mai 2001 et signé par un dénommé : Martin HIRSCH

" ... / ... L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a été saisie le 14 mars 2000 d'une demande d'avis relative à une demande d’autorisation d’emploi de thrombine dans divers produits de viandes et poissons. Après consultation du groupe de travail « Biotechnologie » de la section de l’alimentation et de la nutrition du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, le 4 avril 2000, de la Commission de technologie alimentaire, le 9 juin 2000, et du comité d’experts spécialisé « Biotechnologie », placé auprès de l’Afssa, le 23 novembre 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a rendu l’avis suivant : ... / ...

1- le dossier contient des informations documentées relatives à l’appréciation de la sécurité du produit ;
2- ces données devraient être reconsidérées d’une part si l’infectiosité relative aux ESST était démontrée dans le sang et le muscle des bovins, quelle que soit leur origine, et d’autre part si la susceptibilité des porcs à l’agent de l’ESB après exposition par voie orale était rapportée ;
3- compte tenu de ces éléments, l’utilisation de cette préparation enzymatique d’origine bovine et porcine, si elle était autorisée, devrait être appréciée au regard de son réel intérêt technologique par rapport aux techniques alternatives actuellement utilisables : utilisation de saumure associée à un traitement thermique et mécanique (pour les produits cuits), emploi d’autres agents liants (enzyme, alginate de calcium, albumine, carraghénanes, par exemple) ;
4- en tout état de cause, il conviendrait que cette préparation enzymatique satisfasse aux exigences de l’arrêté du 5 septembre 1989.

La thrombine serait selon Le Parisien : "Interdite dans les restaurants".

Pour le reste, une petite communication, à ce sujet, de la part des ministères de la Santé et de l'Agriculture français nous intéresseraient ...


Crédit photo
Raphael Vuitton
Afsset

06 mai 2010

3 ans de présidence Nicolas Sarkozy : L'Union pour la Méditérranée hors bilan ?

l'UPM (Union pour la méditerranée), terme à ne pas confondre avec "UMP" n'occupe qu'une place très symbolique dans le document de 28 pages que l'Elysée vient de mettre en ligne sur son site pour vanter l'action du Chef de l'Etat depuis 2007.

Il faut dire que depuis que le Président ne dirige plus l'UE, la maxime : "loin des yeux, loin du coeur" semble s'appliquer à ce qui devait être, selon ses propres mots : "un espace de paix et de coopération reposant sur quatre piliers : l'environnement, le dialogue des cultures, la croissance économique et la sécurité"

Néanmoins, comme comme l'écrit Le Post : " ... /... le clan Sarkozy va fêter l'anniversaire la tête haute" alors que, comme nous l'écrivions hier, il ne se trouve que 9% de français à trouver "brillantissime" l'action du Chef de l'Etat.

Les résultats obtenus ne doivent pas selon les termes de l'Elysée être appelés "bilan" : "Trois ans après l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République française, l’heure n’est pas au bilan" ... / ... Le président de la République a été élu pour cinq ans par les Français. Ce n’est qu’au terme de ces cinq années qu’un bilan complet pourra être tiré. Il reste encore près de deux ans de travail au gouvernement et à la majorité pour tenir tous les engagements pris en 2007 ... / ... "

Mais justement, quid du "travail" effectué depuis 2007 ?

Quelques extraits du document disponible sur le site de l'Elysée : "3 ans d'action"

Rétablir l’autorité de la loi et protéger les Français
Faire de la France une démocratie apaisée
Entrer dans le développement durable grâce au Grenelle de l’environnement
Réhabiliter le travail
Protéger les Français en investissant dans leur santé
réguler et moraliser le capitalisme financier,
Défendre l’immigration choisie et préserver notre identité nationale
Ouvrir à tous l’accès à la culture et au patrimoine

Et

Conserver à la France son rôle et sa place dans le monde

C'est justement dans ce dernier chapitre qu'on trouve une référence à ce qui fut présenté comme un des évenements les plus marquants de la Présidence française de l'Union Européenne : L'Union Pour la Méditérranée !

Il est en fait mention dans le document en page 14 : " La présidence française de l’Union européenne de 2008 a été l’occasion de donner à l’Europe un rôle leader pour créer l’Union pour la Méditerranée (juillet 2008) ... / ... " et c'est tout !

Il faut dire que les résultats de l'avancement du projet sont pour le moins médiocres à côté des déclarations enflammées de notre Président

Ainsi, on pouvait lire en 2008 sur le site du gouvernement : " La France a lancé le 13 juillet à Paris, le projet d'Union pour la Méditerranée. Objectif : renforcer la coopération entre l'Union et les pays du Maghreb et du Proche-Orient. Nicolas Sarkozy a déclaré à l'ouverture de cet évènement : "Nous en avions rêvé, l'Union pour la Méditerranée est maintenant une réalité"

Or, comme l'écrivait Libération le 14 février 2010 : "L’Union pour la Méditerranée (UPM), créée en 2008 à grands renforts de flonflons et d’invitations de dictateurs à Paris par Nicolas Sarkozy, était déjà bien assoupie depuis l’attaque israélienne de la bande de Gaza. La voilà menacée d’un sommeil de conte de fée à la suite d’un échec sur l’un des rares dossiers cruciaux où elle s’activait : la stratégie pour l’eau en Méditerranée ... / ... "

Euractiv, le site spécialiste de l'Europe, nous donnait un point précis le 27 avril 2010 sur les problèmes que traverse l'Union Pour la Méditerranée !

" Malgré la mise en place d'un secrétariat et la définition de projets concrets, de nombreuses questions cristallisent encore les débats, laissant peu de latitude pour le moment aux développements des actions de l'UPM. L’Union travaille ainsi à la finalisation des statuts de son secrétariat. Après dix réunions ministérielles à ce sujet, les dernières tractations sont en cours.

Certains points demeurent sensibles et sources de tensions, comme la question du nombre de fonctionnaires par délégations, ou encore celle du budget de 10 millions d'euros ... / ... une des dernières réunions devait déboucher sur l'adoption d'une stratégie pour l'eau en Méditerranée ... / .. Elle n'aura cependant mené à aucun accord politique ... / ...

L'absentéisme parfois criant lors des réunions de l'organisation est également une faiblesse ... / ... l'exemple du Caire en novembre 2009, où seuls cinq membres étaient présents. "Pas d'échéances, pas de budget, boycott de certaines réunions" sont autant de difficultés pour l'Union pour la Méditerranée ... / ... "

Peut être aussi qu'à l'Elysée, on préfère ne pas réveiller le douloureux souvenir du côut du "rêve" de Nicolas Sarkozy ?

En effet, le sommet de la méditerranée organisé au Grand Palais à Paris en 2008 a coûté : 16 millions d'euros

Le Post de rappeler que : "la Cour des comptes a jugé bon de consacrer 5 pages dans son rapport. «Par son ampleur, le caractère irrégulier des procédures suivies, et son impact massif pour les finances publiques, ce sommet constituera une forme de record» !

- 400.464 euros de mobilier, écrans plats inclus.
- 194.977 euros pour des jardinières et 91.456 euros de moquette.
- 4.383.614 d'euros pour l’installation, le nettoyage et le démontage.
- 1.000.000 d'euros pour le dîner des chefs d'Etats.

Le Grand Palais avait été entièrement aménagé pour l’occasion, dans une certaine précipitation (…) 500 techniciens avaient été mobilisés, des jours entiers - dont 300 de nuit”. “Compte tenu des délais très courts de montage et démontage, le chantier devait être opérationnel 24 heures sur 24, rappelle la Cour des comptes". Enfin, la cerise sur l'énorme gâteau: la douche personnelle de notre président de la république: 245 572 euros de travaux! tout cela pour une douche construite pour trois jours, avec jets et compagnie... et qui n'a jamais servi "

Et pourtant, les objectifs découlant de cette "sauterie" à 16 millions avaient été clairement présenté le 13 juillet 2008 par le gouvernement sur son site

" ... / ... Il s'agit d'appliquer à la Méditerranée la même méthode que celle qui a permis la naissance de l'Europe : celle des solidarités concrètes. Des objectifs politiques concrets ont été établis :

dépolluer la Méditerranée ;
créer des autoroutes de la mer, pour soulager les axes routiers ;
instaurer un plan solaire, pour importer de l’énergie solaire des pays du Sud de la Méditerranée ;
renforcer la coopération civile, notamment en cas de catastrophe naturelle ... / ... "

Allez, soyons positifs, et aidons le Président à expliquer aux 750 millions d’habitants riverains de la méditerranée qu'il tiendra parole puisqu'il : " reste encore près de deux ans de travail au gouvernement et à la majorité pour tenir tous les engagements pris en 2007".

Après tout, le slogan de 2007 n'était-il pas : "Ensemble tout devient possible" ...

Crédit dessin
Rodho
Collage
Maison de Marie

07 janvier 2010

Union Européenne : La commission se mobilise pour les augmentations de salaires de ... ses fonctionnaires !

Si la situation de l'emploi est de plus en plus tendue dans l'Union Européenne, il faut bien avouer que celle des salaires ne vaut pas mieux. En effet, il devient quasiment impossible de parler d'augmentation des salaires pour cause de rigueur et de "faible inflation".

D'ailleurs, le gouvernement français a appliqué cette rigueur en annonçant que : Le SMIC ne serait réévalué que de 0,5 % . Cette hausse du SMIC 2010 représente, selon le ministère du Travail : "un gain net de pouvoir d’achat pour les salariés payés au SMIC de 1,3% puisque l’inflation sur la même période devrait être de 0,4%".

Il faut dire que la Commission Européenne et la BCE ont l'oeil sur tous les "dérapages" qui pourraient intervenir dans les pays membres.

C'est probablement au titre de l'exemplarité budgétaire et de la modération salariale, qu'on apprend que : " Les fonctionnaires européens iront devant la Cour européenne de justice pour obtenir l’augmentation de salaire qu’ils réclament. Du moins, la Commission le fera pour eux ! ... / .. " Ecrit Euronews

Pardon ?

Et oui : "La Commission européenne a décidé mercredi d'attaquer en justice les pays de l'UE, pour annuler leur décision de diviser par deux la hausse salariale légale des fonctionnaires des institutions européennes. "La Commission a confirmé la décision d'aller devant la Cour (de justice européenne de Luxembourg) pour un recours contre la décision" des 27 pays européens, a annoncé la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen.

Cette décision a été prise à l'unanimité, a-t-elle précisé.
Le Conseil des 27 Etats européens avait décidé à l'unanimité en décembre l'octroi d'une revalorisation salariale brute de 1,85% pour les quelque 50.000 fonctionnaires et contractuels (au statut plus précaire) des institutions européennes. Soit la moitié de la hausse légale de 3,7% qui leur était mécaniquement promise. ... / ... Elle est calculée mécaniquement sur l'évolution des salaires de la fonction publique de huit Etats (représentant 76% du PIB de l'UE), durant l'année précédente, ainsi que sur l'inflation à Bruxelles.

La Commission a donc estimé que la décision des pays de l'UE n'est pas en conformité avec la loi.
Nombre de pays ont refusé avec véhémence la hausse prévue de 3,7%, en pleine crise économique. Certains ont en effet récemment réduit les salaires de leur fonction publique pour réduire leur déficit. ... / ... " - Source Romandie - 06 janvier 2010

Sidérant, lorsqu'on connaît les prises de position de le Commission toujours très sourcilleuse en termes de droit social ou même de politique budgétaire !

Car, il ne faut pas oublier que c'est de la commission qu'est partie la fameuse directive « Bolkestein » qui est censée mettre tous les services en concurrence dans l'UE

... /... Après l’adoption de la directive Bolkestein, un règlement européen (593/2008/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles), qui s’applique donc directement aux Etats membres, a, sans bruit, mis en place un dispositif similaire au « principe du pays d’origine ». - Source Politis

Et comme l'explique Jean-Jacques Chavigné le jeudi 31 décembre 2009 dans Démocratie & Socialisme

" Le gouvernement Sarkozy a décidé de faire le moins de bruit possible autour de cette transposition et a renoncé à faire voter une loi-cadre pour la transposer en droit français.

... / ... L’objectif de ce projet de directive, rédigée dès 2003, était l’instauration d’un marché unique des services dans l’Union européenne, non en harmonisant par le haut les législations sociales des Etats-membres mais en les nivelant vers le bas, sous les coups de boutoir de la concurrence « libre et non faussée ».

... / ... 2006-2009 : la Commission européenne transforme la directive McCreevy en clone de la directive Bolkestein

... / ... Le « principe du pays d’origine » avait disparu du texte de la directive McCreevy ... / ... Ce règlement prévoit, en effet, que « les parties contractantes sont libres de choisir la loi applicable au contrat ». Ainsi, un travailleur letton envoyé travailler en France par son entreprise pourra, « librement », choisir que lui soit appliqué le droit social letton ... / ... "

Autre chantre des bas salaires, Jean-Claude Trichet, le Président de la Banque centrale européenne, n'a pas hésité en janvier 2008 à intervenir dans le débat, pour s'opposer à des hausses de salaires, comme nous l'expliquait Euractiv :

" .../ ... M. Trichet craint en effet que les risques de cette perspective à moyen terme pour l’évolution des prix impliquent la possibilité d’une hausse des salaires plus importante que prévue, en considérant les capacités limitées et les évolutions positives des marchés de l’emploi. « Tout plan d'indexation des salaires nominaux sur les prix devrait être supprimé »

Alors, devant cette initiative/décision de la Commission, il est assez normal de se demander : Quel est le statut des ces "damnés de la terre" ?

On peut en trouver la réponse sur le site de la Commission Européenne à la page : "Les fonctionnaires de la Commission Européenne"

" ... / ... À la Commission, l’échelle des traitements de base s'échelonne d'environ 2 300 euros par mois pour un fonctionnaire AST 1 nouvellement recruté à quelque 16 000 euros par mois pour un fonctionnaire comptabilisant quatre années d’ancienneté au grade le plus élevé (AD 16). ... / ... Les salaires de base sont indexés annuellement en fonction de l’inflation et du pouvoir d’achat constatés dans les États membres.

Les fonctionnaires qui ont dû quitter leur pays pour venir travailler à la Commission ont droit à une indemnité de dépaysement équivalente à 16 % de leur traitement de base.


Certaines allocations sont accordées aux fonctionnaires sur la base de leur situation familiale. Celles-ci comprennent une allocation de foyer, une allocation pour enfant à charge, une allocation scolaire et une allocation préscolaire. Ces allocations permettent de couvrir les coûts liés à l'entretien d'une famille lorsque l'on travaille pour une organisation internationale.


Mais, on sait aussi concilier : la vie professionnelle et la vie familiale

" Une série de mesures a été mise en place pour faire en sorte que les conditions de travail à la Commission permettent de mener sainement sa vie professionnelle et sa vie personnelle et familiale. Celles-ci sont centrées sur le congé parental et le congé pour raisons familiales, une solide infrastructure en matière de garde et de scolarisation des enfants (voir les informations sur les écoles européennes) et une organisation du travail moderne. ... /... "

On notera en particulier que : "les mères ont droit à vingt semaines de congé de maternité et les pères à dix jours de congé de paternité sans perte de rémunération. Par ailleurs, il est aussi prévu un congé parental de six mois par enfant, rémunéré à hauteur d’une indemnité mensuelle de base"

Et préserver un certain art de vivre ...

La Commission suit une approche globale pour ce qui concerne tous les aspects du bien-être au travail : les membres du personnel de la Commission et leur famille ont accès à de nombreux clubs de loisirs, sportifs ou culturels (athlétisme, danse, théâtre, arts et échanges linguistiques, pour n'en citer que quelques-uns).

Et le site de conclure : "La nature de ses attributions et son environnement de travail multiculturel font de la Commission une organisation unique au monde. Quel que soit votre profil, la Commission est active dans une si vaste palette de domaines que vous avez toutes les chances d'y trouver un emploi qui vous convienne parfaitement"

On allait le dire !

Allez, au lieu de pester comme un jaloux de base, pourquoi ne poseriez-vous pas votre candidature à la commission européenne ?

Bien que ce soit apparemment difficile : " ... / ... Les services de la Commission cherchent les candidats appropriés pour remplir les postes vacants, après examen des candidatures internes ... / ...

Et, si vous êtes embauchés, profiter du ... meilleur syndicat de salariés d'Europe !

Crédit image
Eurovolley
Légende de l'image : contribue activement à l'intégration et au développement de la vie sociale des fonctionnaires/agents des institutions et organisations européennes
L'express




01 juillet 2009

Rachida Dati : Députée (maire) européenne de proximité ... parisienne

"Quand l'Europe veut, l'Europe peut" disait le slogan de l'UMP.

Malheureusement pour ceux qui ont fait confiance à la liste UMP "Ile de France", ce slogan ne s'appliquera pas à la numéro de 2 de leur liste favorite.

En effet, Rachida Dati se voit plutôt construire l'Europe à ... Paris ! Mais pour mieux préparer son retour à la politique ... française !

"Je serai un député européen de proximité. Je suis organisée, donc je suis et je resterai très présente à la mairie du 7e (arrondissement de Paris), comme tous les élus qui m'entourent. A déclaré fermement Rachida Dati - Source JDD

Décidément, après Brice Hortefeux élu dans la région Centre, mais qui déclarait : "Si j'avais voulu exercer une responsabilité au Parlement européen, j'aurais été candidat tête de liste" bien que Nicolas Sarkozy avait affirmé : "Les candidats siègeront, c’est une règle" et que Rachidat Dati affirmait : "Quitter le gouvernement en cas d'élection au Parlement européen n'était "pas une règle collective". On se dit que le profond mépris pour la "chose" européenne est une règle pour les élites qui nous gouvernent.

On a même le droit de sourire lorsqu'on lit le N°7 des engagements pris par l'UMP pendant la campagne : " NOS CANDIDATS SERONT PRÉSENTS DANS LEUR REGION -
Les candidats de la Majorité Présidentielle s’engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles ... / ..." On note surtout que les candidats ont surtout retenu la deuxième partie : "Ils s’engagent aussi à être présents dans leur région où ils tiendront des permanences régulières"

Lorsqu'on regarde le cas de Rachida Dati, nous atteignons le degré zéro de la politique européenne, puisque, comme tout le monde le sait, c'est le Président de la République qui lui a ordonné d'aller se "refaire une santé politique" à Strasbourg.

Réponse de l'intéressée en mai dernier : l'Express citait ces propos que Rachida Dati aurait tenus à François Fillon : "Je n’irai pas au Parlement européen. Je reste à la mairie du VIIème et je ferai du fric en étant avocate "

En effet, elle pourrait, selon Les Echos, rejoindre prochainement le cabinet d'avocat américain Willkie Farr & Gallagher ,(dont les clients semblent majoritairement défendre les intérêts de l'industrie pharmaceutique) dont l'un des associés est Maurice Lantourne, avocat de Bernard Tapie (ainsi que Loïc Le Floch-Prigent et Gérard Longuet). A noter qu'en droit des affaires, il s'occupe de contentieux et de restructuration. Il a par exemple, participé au dossier Moulinex - Source JDN

Toujours, selon Les Echos, Rachida Dati garderait, toutefois, son mandat de maire du 7e arrondissement de la capitale. Avant de se lancer dans la course à la mairie de Paris pour 2014 ?

Ce qui nous ferait un élu de plus de la majorité présidentielle à se lancer dans le cumul mandat et business. Le premier, pour ceux qui l'ignoreraient est Jean-François Copé que le magazine CAPITAL présente de la façon suivante : "Député le jour et avocat d'affaires la nuit"

- Député maire de Meaux
- Président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale

Limité à la modique somme de 9730 € (plafonnement oblige) par ses mandats électoraux, il exerce comme avocat (par la voie parallèle) chez Gide Loyrette Nouel dont un des fondateurs affirme que son contrat assurerait à l'élu avocat d'affaires : 200 000 € d'honoraires annuels !

Pour quelle fonction direz-vous ?

User de son influence pour faire la médiation entre des sociétés françaises et des états étrangers ... Qui a dit que la politique était un sacerdoce ? Source CAPITAL N° 212 de Mai 2009

En ce qui concerne Rachida Dati Même si sa conseillère politique dément : "Une rumeur totalement infondée" : "Non, elle n'ira pas dans un cabinet d'avocats. Elle a dit il y a plusieurs semaines déjà qu'elle n'irait pas. Peut-être que Maurice Lantourne œuvre, mais moi je vous dit qu'elle n'ira pas".

Il est amusant d'observer qu'il existe un vrai mimétisme avec son mentor en politique : Nicolas Sarkozy. Qui déclarait pendant la campagne présidentielle

Deux mandats et c'est tout ?", glisse une journaliste. "Et encore, répond le candidat, si ca ne tenait qu'à moi je n'en ferais qu'un. Mais je ne peux pas. Tant d'espoirs reposent sur moi. Des millions de gens comptent sur moi. Je ne peux pas faire ça."

Et après ? "Après j'irai dans le privé, gagner de l'argent. Je suis avocat, je peux réussir là. Mais j'ai aussi des amis qui me confieraient bien la tête d'une grande entreprise privée. L'argent, ça compte. Je n'ai pas de fortune personnelle. Ce qui compte dans la vie, c'est l'amour. De l'argent, c'est pour les siens, pour acheter une maison, un bel appartement. Offrir un appartement à ses enfants... Je ne veux pas être comme Giscard et Raffarin, un ancien le reste de ma vie à me trainer là, à me lamenter sur ce que je ne suis plus". - Source Le Monde du Blog

Mimétisme aussi vis à vis des journalistes

Alors que Nicolas Sarkozy s'en prenait aux journalistes qui s'interrogeaient sur les activités du "banquier soupçonné de blanchir de l'argent de la drogue" qui avait hébergé le couple président lors de sa visite au Mexique "les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore les bandits eux ont une morale"- Source Blog Serum de vérité et Canard Enchaîné

Rachida Dati de son côté s'est essayée au même "sport"

Un journaliste a apostrophé Rachida Dati en lui disant: «Madame la Ministre, vous êtes maire du VIIème arrondissement, conseillère de Paris, pourquoi n'êtes-vous pas davantage impliquée dans la vie politique parisienne?» Agacée, elle lui a répondu: «Encore vous, qu'est-ce que vous avez à m'embêter avec les affaires municipales?» Pas satisfait de l’esquive de son interlocutrice, le journaliste a réitéré sa question, à laquelle Rachida Dati a répondu par un cinglant: «Allez-vous faire foutre!»

Décidément très acharné, le journaliste a encore posé la même question à la Garde des Sceaux lorsqu’elle s’apprêtait à quitter l’assemblée. Et cette fois, elle lui a balancé: «Et ta mère, elle s'intéresse au VIIe arrondissement?» - Source 20Minutes

Néanmoins, si l'Europe et surtout Strasbourg ennuient Rachida Dati, elle n'entend toutefois pas renoncer à ses indemnités comme le rappelle Jean Quatremer : "elle percevra quand même son salaire de 7661 euros bruts par mois plus les diverses indemnités liées à son statut (298 euros par jour de présence, 4202 euros par mois pour ses frais généraux, etc.) qui s’ajouteront aux 4808 euros bruts mensuels plus les 1208 euros de frais de représentation de son mandat de maire - Bruxelles Blog

"Dans toute l'Europe, le taux d'abstention est important parce que ça montre bien que des questions sont là sur l'Europe et qu'il nous faut continuer à faire changer l'Europe" déclarait Xavier Bertrand à l'issue des résultats de l'élection européenne. Devant tant d'enthousiasme à préparer l'avenir de millions d'européens, on s'étonne de trouver encore des gens pour se poser la question de l'abstention !

"Droite dans ses escarpins" dans son rôle de "député européen de proximité" Rachidata Dati nous confirme d'ailleurs son profond enthousiasme pour l'Europe "qui veut et peut"

"on ne va pas se débarrasser de moi comme ça" déclarait-elle dans l'émission de Mireille Dumas qui lui était consacrée.

Un "débarras" à plus de 12 000 € mensuels, quand même .... pour permettre de revenir faire de la politique franco française sous les ors de la république !