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27 septembre 2012

Compétitivité des usines françaises : De qui se moque le PDG de Renault ?

Le PDG de Renault lance un cri de détresse sur la compétitivité de ses usines françaises, oubliant au passage de préciser qu'il a déjà délocalisé 83% de la production actuelle et qu'une baisse des cotisations patronales ne servirait au mieux qu'à maintenir un minimum d'emplois.


Restera t-il, dans peu de temps, une usine de production automobile en France ?

C'est la question qu'on peut légitimement se poser en écoutant les très nombreuses lamentations des PDG sur le manque de compétitivité des usines françaises ou d'Europe de l'ouest. En fait, aucun ne parle du cycle de paupérisation, du aux cures d'austérité, imposées aux populations, qui ont détruit toute notion de pouvoir d'achat. Non, ils se plaignent que leurs clients, hormis les produits essentiels, reportent leurs achats les plus importants, notamment ceux d'achats d'automobiles neuves.

Que faire, lorsque les salaires sont trop bas et que l'angoisse du chômage réfrène toute velléité de consommation ?

Henri Ford qui n'était ni philanthrope, ni bolchévique, avait choisi de payer en moyenne deux fois mieux ses salariés que ses concurrents. Pour quelles raisons ? : attirer les ouvriers aux compétences les meilleures afin d’augmenter la productivité du travail et le fait que : « Un ouvrier bien payé est un excellent client ». Force est de constater qu'un siècle plus tard, les patrons de PSA et Renault nous expliquent que faute d'acheteurs, il est nécessaire de baisser le coût du travail et de flexibiliser le travail et les salaires de leurs ouvriers.

Ce qui ne résoudra rien puisque les clients sont aux abonnés absents. Mais écoutons les arguments du PDG de Renault. 

Carlos Ghosn souligne que le problème de Renault était moins lié aux surcapacités qu'à la compétitivité de ses usines françaises. « Aujourd'hui, le principal sujet de Renault, notre urgence même, c'est notre compétitivité en France (...) » Carlos Ghosn, disant attendre du gouvernement : « des choix et un plan d'action (...) Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail, notamment dans l'industrie (...) »

Notons au passage que Carlos Ghosn n'a pas le moindre scrupule à concurrencer les productions de  ses usines françaises avec des DACIA made in Roumanie ou Maroc. Ou même de proposer sous le logo Renault les modèles haut de gamme Latitude et Koleos fabriqué en Corée. Pas plus qu'il n'a de scrupule à importer plus de véhicules au losange en France qu'il n'en exporte ! Allons, soyons sérieux deux minutes. Comment peux t-on comparer les coûts salariaux des ouvriers slovènes, turcs, marocains, roumains ou russes avec ceux des français ?

La compétitivité, un simple alibi ?

La réalité, c'est que monsieur Ghosn a fait des choix stratégique par lesquels la marque Renault est devenue, au fil du temps, un moyen de rebadger des productions DACIA (Brésil et Russie) et surtout ne doit pas gêner Nissan et sa filiale de luxe INFINITI si chers à son coeur. Et ce ne sont pas les véhicules électriques dont la diffusion devrait rester confidentielle, qui vont cacher le fait qu'à part la nouvelle Clio (dont seulement une partie sera fabriquée en France) et le serpent de mer Alpine, l'avenir industriel de Renault n'est plus en France. 

L'argument compétitivité n'est qu'un alibi. Car, en admettant que le gouvernement français diminue de façon considérable les cotisations patronales, rien n'empêchera les constructeurs automobiles de continuer de développer leur outil de production dans les pays aux coûts salariaux et aux normes sociales les plus bas.

En fait, à terme, les clients de la zone Europe, deviendront des consommateurs d'appoint puisque les constructeurs ont déjà les yeux tournés vers la future clientèle des pays émergents où ils ont des usines ou des joint-ventures qui fourniront un jour ou l'autre ... le marché européen.

Alors, faire croire qu'en transférant les cotisations des entreprises vers les consommateurs (TVA) ou les contribuables (CSG) suffirait à ne plus supprimer d'emplois et même à en créer n'est qu'une imposture et viendrait au mieux améliorer les marges au profit ... des actionnaires. 

La longue plainte de nos constructeurs automobiles n'est en fait qu'un rideau de fumée destiné aux français, qui pourraient prendre ombrage en tant que consommateurs de la programmation des fermeture d'usines de production dans l'hexagone. 

De façon plus prosaïque, l'avenir de l'automobile française est déjà en place. La Roumanie, le Maroc et probablement bientôt la Chine et l'Inde fourniront les véhicules low cost destinés aux salariés low cost. La République Tchèque, la Slovaquie ou la Hongrie fourniront les classes moyennes, et des accords passés avec des constructeurs germaniques permettront de proposer du haut de gamme. 

Ce qui fait qu'on oubliera le plus rapidement du monde le label France, inventé par le précédent gouvernement, que ni Renault ni PSA n'ont demandé, mais que, curieusement TOYOTA a obtenu haut la main. TOYOTA qui, outre ne pas pousser de longues plaintes, va exporter aux Etats Unis des Yaris fabriqués en France.

Suggérer à Carlos Ghosn d'aller leur demander conseil pour ses problèmes de compétitivité en France ne serait, décidément pas, une mauvaise chose ! 


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26 juillet 2012

Accord compétitivité PSA Sevelnor : En route pour la généralisation du chantage à l'emploi ?

On croyait les accords de compétitivité enterrés. Ils reviennent pourtant par le biais de PSA qui en propose un à ses salariés de Sevelnor. S'il devait être signé, nul doute que d'autres employeurs s'engouffreront dans la brèche !


Les accords compétitivité-emploi, c'est cette technique de management du personnel qui consiste à demander aux salariés d'accepter un gel de leur salaire et une flexibilité accrue, pour éviter les licenciements ou la fermeture de leur usine. L'idée en revient au Medef et à l'UIMM et faisait partie du programme de Nicolas Sarkozy et de l'UMP.

A l'époque où ils étaient évoqués, c'est à dire pendant la campagne présidentielle, aucun plan social n'avait été dévoilé, les organisations patronales comptant sur la réélection du Président sortant.

Or, le résultat des urnes ayant été différent, les entreprises ont lâché les chiffres des licenciements et fermetures de sites prévues, avec pour point d'orgue, les 8000 suppressions de postes de PSA.

Et là, le message est clair : Soit vous acceptez (et faites accepter) de subtiles dérogations au droit du travail, soit nous serons obligés de licencier massivement. Le tout bien entendu au nom de la compétitivité des entreprises françaises.

En attendant que le gouvernement veuille bien céder à cet oukase, c'est dans le groupe PSA que se joue le premier bras de fer. En effet, PSA propose à ses salariés de Sevelnord (2.700 personnes ) : « (...) un gel des salaires pour l'ensemble du personnel en 2013 et 2014. Pour faire face aux baisses d'activité, il est envisagé aussi une mobilité accrue, qu'elle soit interne sur le site ou externe dans la région Nord-Pas-de-Calais, et une plus grande flexibilité dans les délais nécessaires pour monter une équipe en cas de surcroît de demande imprévu (...) » Jusque là direz-vous, rien de que, malheureusement, de très classique. Sauf qu'il est nécessaire de lire la deuxième partie du projet d'accord : « (...) L'accord, que la direction aimerait voir signé avant la fin du mois pour une durée de cinq ans, n'entrerait en vigueur que si Sevelnord obtenait le K-Zéro, pour lequel l'usine est en concurrence avec le site de Vigo, en Espagne, où le coût du travail est inférieur d'un tiers (...)  »

Franchement pas emballant ! Néanmoins, la CFE-CGC, le SPI-GSEA ( syndicat maison majoritaire) et FO ont décidé de signer l'accord. Seule la CGT a refusé de signer, et demande que soit organisé un référendum auprès de tous les salariés, à la rentrée : « (...) On ne signe pas dans le dos des salariés à la veille des congés payés (...) Quand on mesure l'impact d'un tel accord qui va remettre en cause la vie de famille, les conditions de travail, le pouvoir d'achat pour les salariés à venir, des mesures exceptionnelles telles qu'un référendum ne sont pas absurdes (...) »

CGT qui assimile, à juste titre : « (...)  l'accord de compétitivité à un chantage pour l'attribution à Sevelnord par PSA de la production d'un nouveau véhicule utilitaire, le K-zéro, à l'horizon 2015-2016 (...) »

Néanmoins, le groupe PSA joue sur du velours, dans la mesure où il sait parfaitement que dans un contexte d'emplois rares, les salariés, pour ne pas grossir les rangs des chômeurs, déja très nombreux dans la région nord accepteront le projet d'accord.

Si c'est le cas, celà pourrait donner des idées à de nombreuses entreprises françaises qui pourraient se réclamer de l'accord compétitivité PSA pour le proposer à leurs salariés.

Mais que vaudra la parole donné lorsqu'on se souvient de ce qu'il est advenu des salariés de Continental qui avaient accepté un accord de ce type ?

Et quid des conditions de travail et de salaires une fois que les entreprises seront redevenues bénéficiaires ? N'expliquera t-on pas à ce moment là aux salariés que pour des raisons de compétitivité, on ne change rien ?

Des questions qu'il faut se poser maintenant, sous peine de grosses désillusions

29 juin 2012

Monsieur Montebourg : Il est temps d'aller parler du patriotisme économique à Renault !

Renault n'en finit plus d'inventer des « voitures à vivre » fabriquées ... hors de France. Le dernier modèle Dacia baptisé « Dokker Van » n'est ni plus ni moins qu'un Kangoo killer qui va mettre en danger les emplois dans les usines françaises ! 




En mars dernier, nous écrivions : En février, Eric Besson inaugurait avec Carlos Ghosn une usine Renault géante au Maroc. Il affirmait à cette occasion que les véhicules produits seraient réservés Maghreb et ne rentreraient en France que de façon marginale. Un bien vilain mensonge !

Cette information n'est que la confirmation de ce qu'écrivait la presse spécialisée en janvier : « (...) En tête de production, le monospace Lodgy de Dacia pour une commercialisation en France au printemps. Avec un prix aux alentours de 12 000 euros, le Lodgy est presque deux fois moins cher qu’un Scenic ( ... ) Pour réduire ses coûts, Dacia mutualise les composants (en valeur) avec ses autres modèles à hauteur de 70% et réutilise des composants déjà rentabilisés (...) Mais surtout, les usines marocaines ont un avantage salarial sur les sites roumains, avec des salaires nets deux fois moins élevés (...) »

Nous ajoutions : Il faut savoir, qu'un : « un ludospace style Kangoo sera produit dans la nouvelle usine géante de Tanger ce modèle devrait coûter deux fois moins cher que le célèbre Kangoo (...) » qui est fabriqué, lui, à Maubeuge

Hé bien, il faut savoir que ce « Kangoo killer » sera commercialisé à l'automne en France. Selon le site AutoNews : « le prix, devrait passer sous la barre des 9 000 euros » et devrait se présenter comme la : « nouvelle terreur des ludospaces ». D'autant qu'il recevra : « le très moderne 1.2 TCe 115 ch et les excellents 1.5 dCi 75 et 90 » made in Renault.

Et là, pas question de nous ressortir l'argument du Lodgy qui selon Renault ne cible pas la même clientèle que celle du Scenic, puisque le Dokker Van s'adresse prioritairement aux artisans et commerçants, acheteurs potentiels de Kangoo. En clair, si le dernier né de Dacia va prendre des clients aux autres contructeurs, il va en toute certitude mettre en péril les ventes de Kangoo.

L'argumentaire commercial de Renault parle de lui même ! : « (...) Si la fiabilité et la qualité de fabrication Dacia sont déjà reconnues par les clients et par la presse, Dacia renforce encore ses atouts en s’appuyant sur l’expertise de Renault, leader du Véhicule Utilitaire Léger en Europe depuis 1998. La conception de nombreuses pièces de Dokker Van a été réalisée selon les exigences du cahier des charges utilisé par Renault pour ses véhicules utilitaires. Le véhicule a également été soumis aux tests sévères réservés aux VU Renault, et représentant les usages clients les plus contraignants »

Alors, pourquoi perdre son temps et son argent à acheter un Kangoo ?

En cas de succès commercial, l'alliance Renault Nissan empochera de solides bénéfices tandis que la production des Kangoo baissant, il faudra avoir recours au chômage partiel en France en attendant quelques plans sociaux inévitables.

Il serait vraiment temps que le ministre du redressement industriel ait une discussion sérieuse avec Carlos Tavarès le président de Renault qui, s'il est capable de faire fumer les pneus d'une pseudo Alpine au Grand Prix de Monaco, ne semble pas trop bouleversé par le fait que l'entreprise qu'il dirige, se fait manger par Dacia en entrée de gamme et par Nissan/Infiniti par le haut.  

Il pourra aussi lui faire remarquer qu'avant que ne sorte éventuellement, un véhicule Renault de haut de gamme qui porterait le non de « Initiale Paris » et peut être fabriqué en France, il est pitoyable qu'un constructeur d'envergure mondiale en soit réduit comme offre haut de gamme, à proposer des Samsung coréennes (dont il est propriétaire) rebadgées !

Ce qui tombe bien puisque Arnaud Montebourg vient d'appeler au : « patriotisme économique, en particulier par la solidarité entre grands groupes et PME, pour reconstituer l'industrie française et s'attaquer au déficit commercial » Et comme l'état français reste l'un des premiers actionnaires de Renault, le message devrait être plus facile à faire passer ...

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14 mars 2012

Le Gros mensonge d'Eric Besson : « Les Dacia fabriquées au Maroc resteront au Maghreb »

En février dernier, Eric Besson inaugurait avec Carlos Ghosn une usine Renault géante au Maroc. Il affirmait à cette occasion que les véhicules produits seraient réservés Maghreb et ne rentreraient en France que de façon marginale. Un bien vilain mensonge !

Un peu plus d'un mois après les propos d'Eric Besson, ministre de l'industrie, qui certifiait que la production de la nouvelle usine marocaine de Renault ne concernerait la France, que de façon marginale, on apprend par le site Boursier.com, que les consommateurs français pourront se rendre dans les concessions Dacia ou Renault/Dacia, pour passer commande d'une Dacia Lodgy entièrement fabriqué à Tanger.

Cette information n'est que la confirmation de ce qu'écrivait la presse spécialisée en janvier : « (...) En tête de production, le monospace Lodgy de Dacia pour une commercialisation en France au printemps. Avec un prix aux alentours de 12 000 euros, le Lodgy est presque deux fois moins cher qu’un Scenic (plus de 20 000 euros), mais ne cible pas la même clientèle argue le constructeur. Pour réduire ses coûts, Dacia mutualise les composants (en valeur) avec ses autres modèles à hauteur de 70% et réutilise des composants déjà rentabilisés (près de 800 000 véhicules produits sur la plate-forme Logan en 2011). Mais surtout, les usines marocaines ont un avantage salarial sur les sites roumains, avec des salaires nets deux fois moins élevés (...) » Rappelons que le Renault Scénic est fabriqué à Douai

Il faut savoir, indiquait La Tribune qu'un : « un ludospace style Kangoo sera produit dans la nouvelle usine géante de Tanger ce modèle devrait coûter deux fois moins cher que le célèbre Kangoo (...) » qui est fabriqué, lui, à Maubeuge

Quand on connaît les chiffres de vente de Dacia en France et le pouvoir d'achat en baisse des consommateurs français, il y a tout lieu de penser que les volumes commercialisés seront loin d'être marginaux !

Et comme l'usine qui emploiera 2600 salariés au démarrage devrait employer 6.000 salariés en 2015, rien n'empêchera Renault de produire d'autres modèles, ou de délocaliser une part un peu plus importante de sa production française, au Maroc.

Ce qui n'empêchait pas Eric Besson interrogé par la presse lors de l'inauguration de l'usine de Tanger de déclarer : « qu’il faut s’habituer à l’idée que nos entreprises doivent conquérir des parts de marché à l’extérieur (...) » avant d'ajouter cette précision incontournable : la batterie du Dacia Lodgy sera fabriquée en France !

Cette situation ne devrait pas améliorer, vous vous en doutez, les choses pour les ouvriers des usines française qui enchaînent les semaines de chômage technique. De même qu'elle risque de toucher les salariés des sous traitants de Renault, dont un certain nombre se sont installés ou vont le faire autour du site de Tanger.

Grave direz-vous au moment où l'industrie française continue de perdre des emplois !

Mais nul doute que notre Président candidat qui s'offusquait que Renault, dont l'état reste le premier actionnaire, puisse fabriquer ses Clio IV en Turquie. Et répétait encore ce matin sur Europe1 qu'il souhaitait qu'on fabrique de plus en plus en France, pourra nous donner quelques explications ...


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Usine Renault de Tanger par JOL Press

04 avril 2011

La réindustrialisation : Un serpent mer sarkosyste de plus !

Le 2 avril 2009, le gouvernement mettait en place le premier commissaire à la réindustrialisation. Le but : amortir la désindustrialisation et favoriser la réindustrialisation. La dernière annonce de Renault de produire 2 nouveaux moteurs, hors de France est un symbole fort de l'échec du politique dans le domaine

Il sera difficile à Nicolas Sarkozy de refaire le tour des usines françaises en 2012, tout en promettant comme dans la vidéo ci-dessous, de :

Ne pas donner les mêmes allègements de charges aux entreprises
(10'58) à celles qui augmentent les salaires et à celles qui ne les augmentent pas,

Réindustrialiser des bassins d'emplois
(10'14)

Mettre en place : un impôt sur les bénéfices (11'57) modulé plus cher pour ceux qui suppriment de l'emploi, moins élevé pour ceux gardent de l'emploi,

Comme lors d'un échange avec un invité chômeur du plateau de l'émission « A vous de juger »


A vous de juger Nicolas Sarkozy par Azety93

Si les français ont pu constater, qu'il était impossible pour le Président et son gouvernement, d'imposer quoi que ce soit, aux entreprises privées. On aurait pu, naïvement, penser qu'il ne serait pas de même avec les entreprises dans lesquelles l'état détenait une partie du capital : Renault, par exemple.

Ces dernières semaines, lorsqu'on évoquait le nom de l'ex régie, on parlait essentiellement de la rocambolesque affaire d'espionnage, dans laquelle la direction de l'entreprise était embourbée. Mais dans la mesure où, Eric Besson, ministre de l'Industrie, au nom de l'Etat, premier actionnaire de Renault, avait déclaré qu'il : ne fallait pas déstabiliser davantage Renault, et que son PDG jouait un rôle clé dans la réussite de la stratégie d'entreprise ...

C'est probablement au nom de cette réussite dans la stratégie d'entreprise que : « (...) Le groupe a décidé de confier la production de deux nouveaux moteurs à ses sites en Roumanie et en Espagne, a-t-il déclaré vendredi. Le H4 (3 cylindres) et le H5 (4 cylindres) seront respectivement fabriqués à partir de 2013 sur le site Dacia de Pitesti, spécialiste du low-cost, et à Valladolid (dès 2012). L'annonce avait déjà été faite dans ces deux pays, mais Renault s'était gardé de le claironner en France (...) » - Le Figaro

Alors, même si : « (...) le groupe a rappelé qu'il s'était engagé à ne procéder à aucun plan de licenciements ou de départs volontaires dans le cadre de son nouveau plan stratégique (...) » force est de constater qu'en matière d' d'amortissement de la désindustrialisation, on a fait mieux !

En fin de compte, cette décision ne vient que confirmer la stratégie de l'entreprise puisque : « (...) En fait, la production des véhicules Renault se fait de plus en plus en dehors des frontières françaises, si bien que d'un point de vue global, seulement 20% d'autos construites par Renault aujourd'hui sortent d'usines françaises (...) Le pourcentage national est un peu plus élevé pour les groupes motopropulseurs avec 28% d'entre eux fabriqués sur le territoire national (...) » - Caradisiac

D'autant que, précise Le Figaro : « (...) Alors que les nouvelles normes européennes, vont rendre les moteurs Diesel plus coûteux, les moteurs à essence de nouvelle génération ont un bel avenir devant eux (...) et devraient : (...) représenter 85 % des volumes de moteurs à essence de Renault en 2015 »

En bref des informations qui ne devraient pas laisser insensibles les neuf commissaires à la réindustrialisation dont : « (...) Nicolas Sarkozy avait largement médiatisé leur feuille de route au lancement en mai 2009, leur donnant « la responsabilité de prouver que l'Etat se bat pour surmonter la crise (...) »Rue89 Et que Christian Estrosi, éphémère ministre de l'industrie qualifiait de « commandos de la réindustrialisation »

Alors, doit-on s'attendre une fois de plus à un grand show médiatique, comme en janvier 2010, où, comme vous l'expliquait Slovar les Nouvelles : « La nouvelle Clio IV devait fabriqué en Turquie, sur le site de Bursa (...) au détriment du site de Flins dans les Yvelines qui, au premier semestre 2009, avait fabriqué 64.700 Clio III (...) » et qui avait valu à Carlos Ghosn d'être convoqué à l'Élysée ?

Probablement pas, puisque cette fois-ci, pris entre un G20 atone, son rôle de chef de guerre et son débat sur la place des religions dans la société française, notre Président ne trouvera pas le temps de s'apitoyer sur une promesse, à mettre au rang des nombreux ... serpents de mer de 2007 !

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20Minutes

18 janvier 2011

Accidentologie : L'Union européenne réfléchit aux trains ... de la route !

Rouler au delà des limitations de vitesses coûte très cher. Ainsi on a vu fleurir les régulateurs de vitesse. Effet pervers : la principale cause de mortalité sur autoroute est devenue la somnolence. Réponse de L'EU : La conduite robotisée en convoi !

Va t-on retrouver le plaisir des convois de charriots des pionniers de l'ouest américain ? C'est la question qu'on se pose en découvrant le projet SARTRE (Safe Road Trains for the Environment) financé par l'Union européenne. En clair, comme dans un train : pouvoir carrément dormir tout en roulant !

Les conducteurs de véhicules automobiles sont dans leur très grande majorité responsables. Ils ont conscience que la conduite d'un véhicule demande une attention de tous les instants. Mais la tentation est grande, de la part des pouvoirs publics, de faire appel à la technologie, pour résoudre tous les problèmes.

Ainsi, on voit fleurir de plus en plus de dispositifs d'aide à la conduite destinés à suppléer (ou remplacer) le conducteur. Avec de célèbres ratés, comme le test de la Volvo S60, qui ne rassurent franchement pas !


Les automobilistes sont aussi une très large majorité à penser que les limitations de vitesses imposées sur les autoroutes sont parfois un non sens. Surtout si la distance à parcourir est importante.

Souvenez-vous du débat sur l'abaissement de la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h.

Evoquée en 2009, elle fut vite démentie par la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Chantal Jouanno. Néanmoins, elle fut appliquée : " (...) à titre d'expérimentation sur les 180 km d'autoroutes non concédées de Lorraine (A30, A33, A330 et A313, soit environ la moitié du réseau régional) " puis étendu aux : " (...) 24 km de l'autoroute A 8 qui traversent les Alpes-Maritimes de la frontière italienne jusqu'en limite du Var (...) "

Objectif ? : " (...) améliorer la sécurité et simplifier la lisibilité des panneaux de limitation de vitesse qui alternaient entre 110 et 130 km/h sur plusieurs tronçons de l'autoroute (...) " Le Préfet ajoutant que cela permettrait : " (...) aux automobilistes de mieux apprécier le paysage (...) " - Est Eclair

Oui, mais ils finissent par s'assoupir. Ce qui donne cet étonnante réaction de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes, en octobre 2010, qui annonçait qu'elle allait demander : " (...) une plus grande répression contre l'endormissement auprès de Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière (...) " - RTL

Donc, aucune solution, si ce n'est la répression qui, de toute façon, ne règlera pas le problème de la somnolence au volant !

C'était sans compter sur l'Union Européenne qui de son côté finance un projet pour lutter contre les accidents provoqués par la somnolence au volant. Ce projet est : " la conduite robotisée en convoi "

En effet, nous apprend le site Comment ça marche : " (...) L'Union européenne et d'autres partenaires, comme Volvo, se penchent depuis quelques années sur le sujet, au travers du projet SARTRE

En quoi consiste le projet SARTRE ?

" (...) SARTRE (...) a pour but de tester et développer un système de convoi automatisée sur autoroute (...) La logique de ce dispositif repose sur la formation de trains de véhicules menés par un conducteur professionnel. Chaque véhicule du convoi peut alors, grâce aux technologies embarquées, mesurer la distance de sécurité, et s'adapter à la position de la voiture se trouvant devant lui (...) "



Science fiction ?

Il semble bien que non, puisque : " (...) Pour la première fois, les tests de conduite en convoi ont été réalisés hors des simulateurs, sur une vraie piste d'essai (...) .Tandis que le premier conducteur "guidait" le convoi depuis un camion locomotive, le second, débarrassé des commandes grâce au pilotage automatique, pouvait boire un café ou lire un journal (...) "

Et à quelle vitesse se déplace le "convoi" ?

Le premier conducteur " (...) doit rouler à vitesse constante (90 km/h), sur la voie la plus à droite de l'autoroute. Il est par ailleurs accompagné d'une surveillance électronique, en cas de relâchement (...) "

Quels sont les avantages de ce futur type de déplacement automobile ?

Outre le fait que la somnolence ne serait plus cause d'accidents et que vous pourriez découvrir les joies de lire votre journal, boire ou manger et même ... conter fleurette à votre passagère sans aucun danger " (...) Cette conduite en convoi permettrait d'économiser jusqu'à 20% de carburant, et donc de réduire les rejets en CO2 (...) "

Mais, pour les raleurs dans mon genre, il y a une information à prendre compte. En effet, si les tests vont continuer, afin de pouvoir selon Volvo rendre le dispositif opérationnel sous environ 5 ans. La mise en place dudit dispositif ne pourra voir le jour que lors de : " (...) la mise en place concomitante d'une législation adéquate par les 25 gouvernements européens concernés (...) "

Entre temps, l'état pourrait bien avoir l'idée de généraliser la vitesse à 110 sur autoroute, ce qui permettrait d'améliorer le score de 542 millions d'euros de recettes des radars en 2009. Avec bien entendu, l'assentiment des collectivités locales (130 millions d'euros) - Journal du Net. Sans pour autant résoudre ... le problème de la somnolence dont les limitations de vitesse sont responsables !


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Machineshift

24 novembre 2010

RENAULT ruine la légende du gouvernement sur l'emploi des seniors !

Camouflet pour le gouvernement qui s'appuyait sur le maintien des seniors dans l'emploi : Renault vient de proposer à 3000 de ses salariés âgés de 58 ans un départ en retraite anticipé. Cet évènement prouve le décalage entre discours gouvernemental et réalité du maintien dans l'emploi des plus de 50 ans !

En juin 2010, Laurent Wauquiez dans Le Parisien, déclarait : " ... / ... En fermant le robinet des préretraites financées par l'Etat, nous avons mis fin à cette machine de ségrégation ... / ... "

Robinet, dont les entreprises multinationales françaises, peuvent se passer, lorsqu'elles entendent "gérer une période de sous-productivité". En effet, le coût des péréretraites en France pouvant être être largement financé, par recours à la délocalisation de la production vers des pays à bas coût salariaux !

Et pourtant, bien décidé à reporter l'âge de la retraite à 62 ans, le gouvernement avait mis en place un discours pour faire "passer la pilule" à tous ceux qui a plus de 50 ans craignaient de perdre leur emploi ou l'on déja perdu !

Le plus loquace était Laurent Wauquiez secrétaire d'état à l'emploi (passé depuis aux affaires européennes) : " La France, quels que soient les gouvernements, a géré statistiquement le chômage en renvoyant les seniors chez eux, pour dégonfler les chiffres. Depuis des années, on peut dire qu’on a organisé un vrai massacre. On a habitué notre pays aux préretraites. Résultat : en France, 38 % des 55 ans et plus ont un emploi, contre 50 % en Europe et 70 % en Suède ! Mais ce n’est pas la seule conséquence. Car, à la longue, cette politique a installé l’idée qu’arrivé à l’âge de 50 ans, un salarié a déjà sa carrière derrière lui. De plus, quand un demandeur d’emploi cherche un travail, il peut s’entendre dire qu’il est trop âgé pour le poste proposé…" - Octobre 2009 - Midi Libre

Au fait où en est-on des plans censés améliorer l'emploi des seniors ?

" L'obligation faite aux entreprises d'améliorer l'emploi des seniors commence à produire des effets positifs mais les décisions d'embauche restent encore très minoritaires ... / ..." écrivait l'AFP, le 16 novembre, commentant une étude du cabinet Mercuri Urval

Mais que propose Renault à ses salariés ?

" Renault a proposé mardi des départs anticipés à la retraite pour pénibilité à 3.000 salariés sur trois ans ... / ... La mesure, dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), serait ouverte aux ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise de la maison-mère et des filiales industrielles en France, âgés de 58 ans et plus début 2011, et ayant effectué 15 années de travail posté (travail en équipe par roulement) ou ayant une incapacité permanente d'au moins 10%. Ils auraient la possibilité de partir en préretraite, financée par l'entreprise, jusqu'à l'âge légal de départ. Le salaire de remplacement pourrait s'élever à 75% du salaire brut ... / ... " - AFP/Google

Nul doute que dans un contexte économique devenu moins favorable avec la fin programmée de la "prime à la casse" et la diminution progressive du bonus écologique, les salariés concernés, vont accepter dans leur très grande majorité, de profiter de cette "brèche", dans la légende gouvernementale. Et nous leur donneront, oh combien, raison !

La première à réagir a été la "madone" de la retraite à 67 ans et des fonds de pension obligatoires pour les salariés : Laurence Parisot. Elle a : " ... / ... jugé "étonnant" ce choix pour les seniors de Renault, "dont un des actionnaires est l'Etat", y voyant un "signal contradictoire", alors que la réforme relevant l'âge de la retraite vient d'être promulguée ... / ... "

Tout en oubliant de préciser que ce type d'accord avait déja été conclu par d'autres entreprises comme Rhodia : " ... / ... Le DRH du chimiste avait souligné que la réforme gouvernementale "ignore" le "travail posté", qui "a un effet indiscutable sur l'espérance de vie", sans se voir "forcément à 60 ou 62 ans ... / ... " - AFP/Google

Et surtout en continuant à ânonner sur : "... / ... des mécanismes de tutorat entre juniors et seniors " qui semblent désintéresser, au plus haut point, les entreprises.

Néanmoins, si certains salariés vont pouvoir prendre une retraite anticipée bien méritée, il ne faut pas oublier comme nous l'expliquent Les Echos que : " ... / ... Plus largement, les salariés font aussi les frais de la stratégie de délocalisation du groupe au losange. Sur les neuf premiers mois de cette année, celui-ci n'a fabriqué que 369.000 voitures particulières en France, soit 20 % du total avec les marques Dacia et Samsung. Et les choses ne vont pas s'arranger avec la prochaine usine en construction à Tanger (Maroc), vouée quasiexclusivement à l'exportation. Renault pourrait réduire ses capacités industrielles dans l'Hexagone de l'équivalent de 500.000 voitures dans les trois ans à venir, selon les analystes d'Exane BNP Paribas ... / ... " - Les Echos

Ce qui ressemble à s'y méprendre à ... un dégraissage déguisé, comme l'indique la CGT qui : " Dans un communiqué, s'inquiète des embauches qui sont proposées en contrepartie, la direction ayant annoncé, selon elle, qu'elles ne compenseraient pas les départs ... / ... " - Le Point

Oui, mais dans la mesure où il s'agit de délocaliser pour permettre aux entreprises de gagner en compétitivité, Claude Bébéar président de l'institut Montaigne qui déclarait : " délocaliser est un devoir pour les entreprises" et Laurence Parisot qui renchérissait : " ... / ... la délocalisation n'est pas une perte pour l'économie française mais une valeur ajoutée supplémentaire ... / ..." ne verront finalement pas d'un mauvais oeil cette "entorse" qui ne concernera finalement que quelques salariés ...

Alors, il ne reste plus qu'à souhaiter une bonne préretraite aux seniors de chez RENAULT concernés, tout en pensant, à ceux qui ne travaillent pas dans une entreprise multinationale de plus de 55.000 salariés, et vont plus probablement connaître ... la précarité des chômeurs en fin de droits !

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Ministère du Travail

25 octobre 2010

Industrie automobile : L'impuissance du pouvoir à maintenir l'emploi en France !

Malgré les déclarations et les coups de menton de nos responsables politiques, l'emploi dans l'industrie en France continue à régresser. Notamment dans l'automobile qui, contrairement à ce qu'affirme le Chef de l'Etat, ignore un peu plus chaque jour le territoire national pour produire ses modèles.

Pour le Président, l'époque des visites d'usines dans lesquelles il se pâmait en répétant : " Les usines c'est mon truc " se font plus rares et surtout de plus en plus encadrées. Il faut dire que sa cote de popularité : " est tombée à 29% (-3 points)" et que " ... / ... sept Français sur dix (70%) se disent mécontents du président, selon le baromètre mensuel IFOP pour le JDD " Il est d'ailleurs à noter que : " ... / ... Parmi les salariés du secteur privé, 26% se déclarent satisfaits et 73% insatisfaits ... / ... " - AP/Yahoo

Et son son dernier déplacement à Bonneval dans l'Eure-et-Loir. où il a rencontré quelques dizaines d'ouvriers d'une usine de fabrication d'équipement professionnel de cuisines, pour leur parler, pendant près d'un quart d'heure ... de la réforme des retraites. N'apporte toujours aucune réponse à des salariés inquiets pour leur futur ou celui de leurs enfants !

C'est dans un tel contexte que, voulant probablement éviter quelques sifflets ou quolibets, il s'est rendu au dernier mondial de l'automobile ... la veille de son ouverture officielle ...

Si la petite histoire retiendra que visitant le stand Renault, il a lancé au designer : "J'aime bien vos chaussures". Ce qui lui a valu un : " Je voudrais que vous aimiez mes voitures" de la part dudit designer !

La grande retiendra que les politiques ne peuvent plus comme du temps de la "régie Renault" influer sur la stratégie d'un constructeur. Même si le Président se plait à embellir les choses ...

Le Président a profité de cette visite pour " mettre les choses au point et régler ses comptes " sur les implantations des constructeurs automobiles à l’étranger, rappelant que la part des emplois français dans l'automobile était primordiale : " ... / ... Ce n’est pas du nationalisme, pas du protectionnisme. C’est simplement que la filière auto, tous métiers confondus, c’est 10% de la population française "

Chiffre contestable puisque ... faux, comme le prouve une étude de l'OFCE

Comme l'explique Sylvain Barde, dans un court mémo du 10 février 2009: " ces fameux 10% proviennent d'un rapport du Conseil économique de 2006. Rapport qui, pour estimer le nombre d'emplois induits par l'industrie automobile en France s'appuyait lui-même largement sur les chiffres du Conseil des constructeurs français d'automobiles, le lobby qui regroupe Renault, Peugeot, leurs filiales (Citroën, Renault Trucks etc.), mais aussi Heuliez et Panhard...

En fait, sur ces 2,5 millions d'emploi évoqués régulièrement, seuls 737 000 sont directement liés à l'industrie automobile. Il s'agit des salariés des grands groupes, de leurs sous-traitants et équipementiers, des fabricants de remorques... Les autres (qui sont tout de même plus d'1,8 million)? Il s'agit des garagistes, des autos écoles, des assureurs, des employés des casses. Mais aussi des taxis, ou des salariés des constructeurs de routes. Et mieux, des pompistes, des pervenches qui mettent les PV, et même de la presse automobile ... / .. " - Source Mediapart - lire l'intégralité du mémo

Alors, justement, qu'à dit le Président de la République au Mondial de l'automobile ?

" ... / ... Jamais je n’accepterai la désindustrialisation de la France. Que chacun le note bien. Il n’y aura de ma part aucune faiblesse en la matière. Gagnez des parts de marché, devenez des intervenants mondiaux, mais la France veut garder une partie de sa production industrielle, notamment dans l’automobile, en France. Nous ne céderons jamais. Tout ce qu’on fait, ce n’est pas simplement pour que vous créiez des usines à l’autre bout du monde. Créer des usines pour gagner des parts de marché, formidable. Mais fabriquer à l’étranger pour vendre en France, non. C’est la limite absolue " - L'automobile magazine

Limite absolue ?

C'est certainement pour cela que la Gendarmerie Nationale qui avait décidé de remplacer ses véhicules d'intervention rapide Subaru Impreza WRX, a décidé de retenir la Renault Megane RS - Automoto

Le message du Président aurait donc été retenu par l'administration, puisqu'une voiture française, permettra de lutter contre l'insécurité routière (deuxième cheval de bataille du Président) !

Sauf que : La Mégane R.S. est assemblée à ... Palencia en Espagne ! nous apprend le magazine Autoplus 1154 du 19/10/10 et ce n'est pas, semble t-il que provisoire, puisque : " Tous les opérateurs de l’usine de Palencia en Espagne ont bénéficié de formations spécifiques, parmi elles : le montage des accessoires extérieurs, l’assemblage des trains avant à pivot indépendant, le montage des sièges Recaro " - Edubourse

Que représentent, diront certains, quelques voitures (mais au combien symboliques) à côté du formidable projet de voitures électriques qui doivent être construites en commun avec Daimler (Mercedes-Benz ) ?

Projet qui avait donné lieu en octobre 2009, à une visite officielle de Nicolas Sarkozy à l’usine de Hambach qui fabrique les SMART. Visite au cours de laquelle le Président de la République et Dieter Zetsche, président du conseil d’administration de Daimler AG et directeur de Mercedes-Benz Cars avaient officialisé le projet

On notera quand même que la lecture de l'automobile magazine de novembre 2010 n'est pas des plus rassurantes. En effet, au détour d'une brève : " Renault-Nissan et Daimler -Benz la prise de bec" on apprend qu'on est loin des nombreuses créations d'emplois promises : " ... / ... nous pensions être prêts pour un accord de standardisation des prises en bornes de recharge. Nous venons de nous rendre compte que ce n'est pas le cas. dit en termes diplomatiques mais clair Dieter Zetsche" Conclusion : " le débat à rallonge risque de mettre en péril le planning de lancement extrêmement serré .... / ... "

Ennuyeux ! Mais non, un petit coup de fil à la "chère Angela" et à Carlos Carlos Ghosn, devrait régler le problème rapidement ... enfin, peut être ... Au fait, quelqu'un a t-il des nouvelles des mesures "fortes" que Christian Estrosi devait prendre à l'encontre de l'entreprise Molex ?

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Startin'sport
20Minutes

19 juillet 2010

General Motors en France : Travailler plus pour gagner moins ... sans contrepartie !


Sauvé de la faillite grâce à l'argent des contribuables américains, La General Motors envisage de reprendre une de ses anciennes filiales basée en France à condition que les salariés acceptent de : "réduire l'écart avec les coûts pratiqués ... au Mexique"

En cours de réforme par Nicolas Sarkozy, le capitalisme, a terre un moment, continue à faire payer aux populations et particulièrement aux salariés une crise dont ils ne sont en aucun cas responsables.

En effet, GM vient de mettre le marché en mains à 1150 salariés de son site de Strasbourg : " Ils doivent décider ce lundi s'ils acceptent ou non de revoir leur conditions salariales à la baisse pour garder leur emploi ... / ... "

Cette "offre" est d'autant plus choquante que cette filiale est : " la propriété de la MLC, coquille chargée de céder les actifs de l'ancienne GM et que le prix de reprise proposé à GM Company (nouvelle structure détenue à 60% par le gouvernement américain) s'élèverait à ... 1 € - Source Le Parisien

Les syndicats représentés (CFDT, CFTC, FO) dans l'entreprise qui doivent approuver ou rejeter une offre de GM Company ont décidé de soumettre cette offre aux salariés : "Le vote est destiné à «prendre la température» parmi les salariés, mais il reviendra au final aux délégués syndicaux de signer ou non l'accord ... / ... Le vote contrôlé par huissier doit s'achever vers 23h pour permettre aussi à l'équipe du soir d'y participer. Les résultats devraient être connus dans la nuit et officialisés mardi matin" - Source 20Minutes

Mais, qu'en est-il de la santé actuelle de GM Company ?

Le Blog Auto relayant un communiqué de GM nous informe que : "Les indices de la meilleure forme de GM se succèdent depuis plusieurs semaines, entre la hausse des ventes, le remboursement des prêts ou encore les diverses déclarations quant aux résultats meilleurs que prévu ... / ... Au premier trimestre, le chiffre d’affaires s’est établi à 31,5 milliards de dollars, avec un profit opérationnel de 1,2 milliards. Le profit net s’établit à 900 millions ... / ... L’Europe s’améliore également, mais dans une moindre mesure.

Ainsi, la perte n’est “plus que” de 500 millions de dollars, soit un progrès de 300 millions. Cette perte est compensée par le gain de 500 millions sur les opérations internationales (Chine, Brésil, Australie…) ... / ... Durant la même période, GM a généré 1 milliard de dollars de liquidités (free cash flow)
.


Le Nouvel Obs nous expliquait même, qu'au mois d'avril, le nouveau GM remboursait : En totalité et avec intérêts cinq années avant l'échéancier prévu les prêts consentis par les gouvernements américain et canadien.

" ... / ... Ed Whitacre, PDG du constructeur automobile américain General Motors (GM), a annoncé mercredi 21 avril que son groupe a "fait un paiement de 5,8 milliards de dollars au Trésor américain et à l'agence canadienne pour le développement des exportations" ... / ... "Nous remboursons en totalité et avec intérêts cinq années avant l'échéancier prévu les prêts qui ont été faits pour aider le nouveau GM" a précisé Ed Whitacre. En outre, le groupe "avait investi 1,5 milliard de dollars dans 20 sites du groupe aux Etats-Unis et au Canada sur les neuf derniers mois, restaurant ou créant 7.500 emplois ... / ... "

En clair, afin de préparer son retour en bourse, les dirigeants de GM vont chercher à rétablir les finances de leurs filiales européennes en faisant baisser les salaires de ses salariés !

Ce qui devrait se traduire pour ceux de Strasbourg, si l'accord est ratifié par : " la suppression de 6 jours de RTT, un gel des salaires cette année et l'an prochain et la disparition des primes d'intéressement jusqu'en 2013 ... / ... " Il faut toutefois noter que : " la filiale française a toujours été bénéficiaire ces dernières années, même quand le groupe était en difficulté" - Source Investir

Pour quelle contrepartie ?

" La direction s'engage à rembourser la perte des ces acquis si un plan social devait être déclenché avant 2013" En clair : "si jamais le site devait fermer d'ici à 2013, faute d'activité suffisante"

Dans tous les autres cas : Aucun engagement !

Bel exemple de mutualisation des pertes mais de privatisation à court terme des bénéfices. Car, selon Les Echos : " General Motors (GM) envisage de lever 15 à 20 milliards de dollars en réduisant la part du Trésor de 61% à 49% dans son capital." afin de mieux pouvoir redevenir une cash machine pour les actionnaires !

En attendant la réponse des salariés qui sont sous la pression de la perte de leur emploi, on est en droit de se poser la question de leur avenir même en cas d'accord de leur part.

En effet, comme le rappelle Le Figaro : " Les salariés de Bosch en 2004 ... / ... les «Conti» de Clairoix, qui avaient choisi en 2007 de passer à 40 heures de travail hebdomadaire dans l'espoir de maintenir l'activité de leur site. Parfois peine perdue : le site Continental de Clairoix a fermé ses portes en 2009 malgré ces efforts, de même que l'usine Bosch de Beauvais, fermée en 2008 "

Nicolas Sarkozy pour qui "la mondialisation est une chance" et qui aime tant visiter les usines, pourrait peut être, passer à Strasbourg pour encourager les salariés de GM à travailler plus ... pour gagner moins ?

Oui, mais d'abord, il doit réformer le capitalisme, les retraites, la gouvernance ....




10 juin 2010

Nos ministres rouleront-ils dans une automobile française ... fabriqué en Corée ?

La Tribune pose une question qui fâche : "Les membres du gouvernement oseront-ils rouler dans une limousine qui n'est pas made in France ?" se référant à la sortie de la nouvelle berline haut de gamme de Renault

Cette question prend toute son ampleur au moment où l'UMP, par la voix de Frédéric Lefebvre lance une pétition pour nous faire acheter français : "Acheter français, c'est acheter la qualité ! "

"Les produits de notre terroir font partie intégrante de notre patrimoine et sont souvent associés à l’image de la France. En les valorisant, c’est notre identité que l’on protège"


"Frédéric Lefebvre propose la création d'une mention valorisante "produit du terroir" pour les produits de qualité, transformés, d'origine française. Cette mention présente sur les emballages de ces produits avec un drapeau français permettra au consommateur qui le veut d'acheter français, c'est à dire de préserver l'agriculture de notre pays tout en consommant des produits de qualité." dit le commentaire qui accompagne cette vidéo

Ce qui signifie que : "Acheter français, c'est acheter la qualité" ne s'applique qu'aux produits agricoles. Ce qui exclut de fait, les autres secteurs d'activité, dont l'industrie et tout particulièrement : l'automobile. Automobile qui représente pourtant encore, en France un nombre très important de salariés, que ce soit, chez les constructeurs, équipementiers ou sous traitants.

Et pourtant, une récente enquête réalisée par l'IFOP pour le mandataire automobile ARAMIS nous révèle : ... / ... 49% des personnes interrogées expliquent être attachées à l’achat d’une voiture issue d’un constructeur français. Lorsqu’il leur est demandé pourquoi, la toute première raison invoquée est le patriotisme économique, avant la sécurité, le style, ou encore le rapport qualité/prix ... / ..."

Selon l'IFOP : " La forte crise qu'a récemment connue le secteur automobile, les licenciements qui en ont découlé et l'inquiétude vis-à-vis de la santé économique du pays dès lors ressentie par la population renforce probablement ce comportement ... / ... " - Source AFP/Google

Néanmoins, il est vrai que le haut de gamme automobile français a toujours eu du mal à trouver sa clientèle. Chez PSA, Peugeot va arrêter la fabrication de la 607 et la C6 se vend de façon confidentielle. Quant à Renault pour qui la VelSatis fut une énorme déconvenue, mais qui est le fournisseur de la Présidence de la République et des ministères, il était temps de réagir et de présenter à nos élites leur possible futur ... véhicule de fonction.

Ce nouveau "vaisseau amiral" de Renault va porter le nom de "Latitude" et est décrit de la façon suivante par La Tribune : " ... / ... Ce véhicule aux lignes classiques et statutaires, développé sur une plate-forme de Laguna et mesurant 4,9 mètres de long (plus qu'une Mercedes E), témoigne certes d'un louable souci de ne pas laisser le champ libre aux belles allemandes. Seulement, voilà : la Française est une ... Coréenne. En effet, la Latitude est produite à Busan, dans la péninsule, par la filiale locale de l'ex-Régie, Renault-Samsung ... / ... "

Et pourquoi pas produite en France ?

Très simplement parce que la Latitude n'est qu'un clone de la Samsung SM5 commercialisée en Corée depuis janvier 2010, et qui a localement recueilli déjà plus de 40.000 commandes en un seul trimestre.

Les dirigeants de Renault affichent toutefois une confiance très limitée en ce qui concerne l'Europe et la France puisqu'ils : " ... / ... restent extrêmement prudent sur ses prévisions de ventes en Europe de l'Ouest, et notamment en France. Dans l'Hexagone, la Latitude pourrait trouver quelques centaines de clients par an à peine ... / .. "

Quelques centaines de clients dont, probablement ... nos ministres ?

A moins que ceux-ci ne décident à acheter un véhicule français relocalisé à la grande joie de Christian Estrosi le ministre de l'industrie : L'utilitaire Trafic !

En effet, fin mai 2010 : " ... / ... le ministre de l'industrie Christian Estrosi a confirmé que ce sera "la nouvelle version du (fourgon) Trafic", dont 47.321 exemplaires avaient été produits par la marque au losange l'an passé dans l'usine espagnole du japonais Nissan à Barcelone, et dans celle de l'allemand Opel à Luton au Royaume-Uni. " qui seront produits dans l'usine normande de Sandouville ... / ... " Source AFP/Google .

Usine de Sandouville, qui compte actuellement 2.397 salariés et fabrique notamment les Espace et la Laguna, qui sont en fort déclin et pourraient bien, à court terme disparaître du catalogue.

Notre Ministre aurait pu ajouter à cette annonce triomphante, que les ministres auront de plus, le choix dans la gamme Renault fabriquée en France. En effet, les Kangoo et les Master sont fabriqués dans l'hexagone.

Des véhicules qui éviteront le "bling bling" et permettront de montrer une totale exemplarité devant la crise qui touche les français !

Mais, me direz-vous, peut être verra t-on certains ministres dont celui de l'écologie se déplacer en véhicule électrique signé Renault ?

Oui, à condition que ce soit un ... Kangoo Express fabriqué à Maubeuge. Car en ce qui concerne la Fluence électrique, elle sera produite en Turquie et le petit véhicule urbain deux places Twizy, lui, il sera fabriqué à Valladolid en Espagne ! - Source France2

Les dirigeants de Renault ont toutefois essayé de mettre un peu de baume au coeur de nos actuels et futurs ministres en affirmant : " ... / ... réfléchir à un véhicule encore plus luxueux que la Latitude. Celui-ci pourrait être assemblé en France"

En attendant les fruit de ces réflexions hypothétiques, il va s'en dire, que nous attendons avec impatience de voir le Président et les Ministres se déplacer en utilitaire thermique ou électrique portant un "drapeau français" comme le préconise "l'excellent" monsieur Lefebvre.

Avec la crise, c'est vrai qu'on n'a pas l'occasion de rigoler tous les jours !

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La revue automobile
Photo Shelter




02 juin 2010

Les PV au secours du budget de l'Etat et des collectivité locales

A l'UMP la mode n'est pas à l'augmentation des impôts. Néanmoins, lorsqu'il s'agit d'augmenter le montant des amendes automobiles, on sait se "décomplexer" !

Ainsi, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a déclaré mercredi qu'une hausse des amendes des stationnements serait "plutôt une bonne politique" - Source Yahoo/Reuters

Xavier Bertrand l'a dit et répété : "Une politique de rigueur, c'est quand vous baissez les dépenses et quand vous augmentez les impôts". De son côté François Barion sur RTL le 29 avril 2010 a martelé : " La rigueur c'est l'augmentation des impôts. On a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés d'Europe, il n'est pas question d'augmenter ce taux"

Oui mais l'état manque cruellement de ressources pour réduire son déficit ! Alors, quoi de mieux que de s'appuyer sur "l'incivilité des automobilistes" pour faire de nouvelles recettes de poche et éviter de se faire brocarder pour augmentation de la pression fiscale ?

L'automobile a toujours été la cible des gouvernement en manque de recette. Vouée au gémonies par les écologistes et couverte de louanges par le ministre de l'industrie, elle représente toujours un des principaux moyen de transport des français puisque : "Le parc automobile en circulation est estimé à plus de 37,2 millions de véhicules dont 30,85 millions de voitures particulières au 1er janvier 2009." et qu'en : "moyenne, en France, 80% des foyers sont équipés d'une voiture " - Source Notre planète

Au delà des diverses taxes auxquelles sont soumis tous les automobilistes, il existe une fiscalité un peu particulière : les PV. Or, c'est dans ce domaine que l'Etat fait souvent preuve d'imagination pour trouver quelques deniers ...

Ainsi, dans le numéro (papier) 113 du 25 mai 2010 du magazine Auto plus, on apprenait que bien que l'automobiliste français soit de plus en plus "sage" sur la route, puisque, le nombre de points perdus était en en retrait par rapport à 2008.

Bien que cette baisse soit de 2%, le magazine expliquait que les automobilistes se faisiaient par contre "plomber" de plus en plus pour des petits excès de vitesse de moins de 20Km/h.

Chiffres du nombre d'infractions traites à 1 point (petits excès de vitesse)
En 2008 : 3 996 046
En 2009 : 4 140 836

Pour information : Gros excès et alccol
En 2008 : 164 999
En 2009 : 158 239

En ce qui concerne ces petits excès de vitesse, il faut ajouter à celà l'amende forfaitaire que doivent acquitter les contrevenants

" Si un excès de vitesse est inférieur à 20 km/h et que la limitation est supérieure à 50 km/h (exemple : 95 km/h au lieu de 80 km/h autorisés). Dans ce cas, la sanction est de 45 € si vous payez dans les 15 jours (sinon 68 € dans les 45 jours) " Source Fiches Autos

En admettant que chaque contevenant règle dans les 15 jours (ce qui n'est absolument pas le cas), le montant serait de : 4 140 836 x 45 = 186 337 620 €

Pas mal, mais ... insuffisant selon Gilles Carez, le Président (UMP) du Comité des Finances Locales (CFL) qui propose que : " Les amendes pour stationnement payant non acquitté puissent bientôt passer à 20 euros contre 11 euros actuellement ... / ... " Et sachez que cette proposition a tout lieu d'aboutir puisque : "Les élus ont proposé mardi cette augmentation au gouvernement qui y «semble favorable» ... / ... "

Et sur quoi s'appuient ces nouveaux "croisés" de la bonne gestion financières des caisses de l'état et des collectivités locales ?

" Le montant de cette amende est inchangé depuis 1986 (75 francs, alors). Le tarif proposé de 20 euros est inférieur à l'évolution du coût de la vie depuis 24 ans, puisqu'il serait alors de 22 euros. Pour le député Charles de Courson (NC), il existe une «incohérence» actuellement entre le niveau de l'amende et le coût du stationnement payant. Il a cité l'exemple d'automobilistes qui trouvent financièrement plus intéressant de prendre le risque d'avoir des amendes que de payer un stationnement payant. «Avec une amende fixée à 20 euros, les gens feront le choix de payer le parking», a-t-il souligné - Source Le Figaro

Un mesure d'équité pour le pouvoir d'achat ... du "leader du stationnement qui gère 2.300 parkings dans le monde" VINCI en fin de compte !

En tous cas, comme l'écrit Le Parisien c'est : "Une manne pour les communes "

" L'argent des amendes des stationnements représente actuellement 600 millions d'euros par an qui servent aux communes à financer des équipements pour la sécurité des automobilistes et l'amélioration du stationnement ... / ... Les membres du CFL ont également donné à l'unanimité un avis favorable à la dépénalisation des amendes pour stationnement impayé. La pénalisation entraîne un tarif unique de l'amende sur tout le territoire tandis que sa dépénalisation permettrait à chaque commune de la fixer elle-même .... / ... Par ailleurs, le CFL s'est déclaré favorable à une généralisation des PV électroniques, qui permettent d'augmenter de 10% leur taux de recouvrement ... / ... " - Source Le Parisien

Et ne venez surtout pas vous plaindre bande de "délinquants" puisqu'après tout, cette proposition (à laquelle gouvernement et élus locaux sont favorables) n'est en fin de compte qu'une actualisation "économique" d'un des slogans de la sécurité routière : " Si chacun fait un peu, c’est la vie qui gagne " dont l'adaptation moderne est : "si chacun donne un peu ..."

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L'Express
77infos




18 janvier 2010

Production de la future Clio IV : Le gouvernement avoue son impuissance !

Et hop, ni vu ni connu j't embrouille !

" Le P-DG de Renault s'est engagé à implanter une partie de la production de la Clio de quatrième génération à Flins (Yvelines), annonce l'Elysée après une réunion présidée par Nicolas Sarkozy.

Mais : "Le communiqué présidentiel ne précise pas dans quelle proportion la nouvelle voiture sera fabriquée en France ni pendant combien de temps, et n'exclut pas la production de la voiture en Turquie"

Un communiqué sous forme de réddition semble t-il. Bien loin des gesticulations, de l'indignation et des menaces !

Vous avez pu suivre depuis quelques jours sur Slovar les Nouvelles le "feuilleton" de la décision de Renault de faire produire la Clio IV dans son usine de Turquie en lieu et place de l'usine de Flins.

Nous avons en effet consacré deux articles à cette information : "Santé de l'industrie française : La future Clio IV serait produite ... en Turquie ! " et : "Affaire Renault Clio IV : Ce que le gouvernement a oublié de vous dire ! "

" .... / ... La commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, a "demandé à (ses) services de contacter les autorités françaises aussi vite que possible pour demander des explications"... / ... L'une de ces promesses était que Paris "n'imposerait aucune condition sur la localisation des usines", rappelle Mme Kroes en prévenant que "la Commission s'assurera que cet engagement est tenu" ... / ... - Source AFP/Google

Et nous posions la question : Incompétence ou mensonges répétés ?

Or, le Président de la République a reçu, samedi, le PDG de Renault pour évoquer le sujet : "Carlos Ghosn et le directeur général délégué de Renault, Patrick Pelata, ont été reçu environ une heure par Nicolas Sarkozy entre 16h45 et 17h55

Qu'en est-il ressortit ?

Selon Reuters/Yahoo " Le P-DG de Renault s'est engagé à implanter une partie de la production de la Clio de quatrième génération à Flins (Yvelines), annonce l'Elysée après une réunion présidée par Nicolas Sarkozy. Mais : "Le communiqué présidentiel ne précise pas dans quelle proportion la nouvelle voiture sera fabriquée en France ni pendant combien de temps, et n'exclut pas la production de la voiture en Turquie"

... / ... Selon le communiqué, Carlos Ghosn a promis au chef de l'Etat de maintenir l'emploi et l'activité du site du constructeur à Flins et de continuer à y produire des véhicules à combustion, tout en développant la production de véhicules électriques. Renault "poursuivra donc sur le site de Flins la production des modèles actuels de Renault Clio et y implantera une partie de la production de la Clio 4", ajoute l'Elysée.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, qui a pris part à la réunion, a déclaré par la suite sur France 5 que les Clio 4 destinées au marché français et à "une grande partie" des besoins européens seraient "prioritairement" produites à Flins. ... / ...

Christian Estrosi a brandi jeudi la menace d'une augmentation de la participation de l'Etat dans le capital de Renault, qui est aujourd'hui de 15%, pour peser sur sa stratégie industrielle. L'Etat dispose actuellement de deux sièges sur 18 au conseil d'administration du constructeur.

Oui, sauf que, si l'on en croit Challenge, Carlos Ghosn: "Interrogé enfin sur les menaces de l'Etat en vue de monter au capital de Renault, le patron du groupe a précisé que la question du capital n'avait pas été abordée... "Des mandats d'administrateurs arrivent à échéance et des noms seront proposés lors de notre assemblée générale d'actionnaires. Les administrateurs jouent leur rôle"

"Le constructeur automobile a pour projet, "en accord avec l'Etat", de faire du site de Flins, où sera produite la voiture électrique Zoé, une "grande plate-forme européenne du véhicule électrique", lit-on ainsi dans ce texte. Renault reçoit un soutien public dans le cadre du plan de développement des véhicules électriques et des priorités de l'emprunt national qui sera prochainement lancé : 100 millions d'euros de prêts bonifiés pour le développement des véhicules et 70 millions d'euros de prêts pour une usine de batteries.

Kangoo ZE

Le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et le Fonds stratégique d'investissement (FSI) investiront également au côté de Renault et Nissan dans le capital de l'usine de batteries. L'Etat soutiendra par ailleurs le déploiement en France du véhicule électrique grâce à un "super bonus" de 5.000 euros et à la mise en place des infrastructures de rechargement. "L'Etat actionnaire soutient pleinement la stratégie de Renault SA de développement de produits à haute valeur ajoutée et d'investissement dans le véhicule décarboné du futur", souligne l'Elysée dans son communiqué.

Certes mais, comme l'explique l'Auto Journal dans son numéro 794 du 14 au 27 janvier 2009, Renault joue avec les mots :

"Renault a décidé de commercialiser en grande série et à des prix abordables une gamme de véhicules électrique zéro émission dès 2010. Communiqué Rénault de Novembre 2009. Cette déclaration laisse perplexe. Parmi ses projets de véhicules électrique seul le Kangoo hybride (utilitaire, qui n'est pas zéro émission) sera prêt en ... 2011. La Fluence électrique (non commercialisée en France ) a toutes les chances de ne pas être prête avant ... 2012 et la Zoé ZE et la Tweezy ne sont pas prévues avant 2012. Vous avez dit gamme complète ?

Ce qui signifie qu'en cas de retard de production ou tout simplement en cas d'échec commercial, les salariés des usines françaises seront les premiers à en payer l'addition ! En effet, l'usine de Flins et ses salariés seront des cobayes pendant que l'usine de Turquie tournera à plein régime pour fournir des véhicules thermiques, aux antipodes des pseudos arguments écologiques brandis par la direction de Renault.

Il est à noter que le Président et ses ministres n'ont rien trouvé à redire sur le fait que le prochain haut de gamme de Renault : la Safrane, sera entièrement construite en Corée chez Samsung !

Samsung SM5 alias Renault Safrane

Celà veut t-il dire que lors du remplacement des Vel Satis présidentielle et des ministères, on achètera des véhicules fabriqués hors Union Européenne ? Beau symbole, vous ne trouvez pas ?

A moins qu'au sommet de l'état, on ne choisisse de se déplacer en ... Kangoo hybride ou ... en berline germanique !

Alors, que retenir des ces dernières informations ?

Que : "Carlos Ghosn a précisé dans le Journal du Dimanche que "parler aujourd'hui de volume (de production) n'est pas très réaliste."

Que, Laurence Parisot à qui on n'avait rien demandé a cru bon de déclarer : "Il faut tout faire pour avoir une politique pour l'industrie et pour renforcer notre outil industriel", a-t-elle déclaré. "Il faut aussi avoir conscience que nous sommes dans un monde ouvert et il ne faut surtout pas que la France se referme"

Et qu'Eric Woerth indique que : "Le débat entre Renault et l'Etat français est apaisé depuis l'entretien entre le président Nicolas Sarkozy et le P-DG du constructeur Carlos Ghosn" - Sources L'Express

Néanmoins : "Les résultats de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Carlos Ghosn ont été qualifiés par la CFDT-Renault de "marché de dupes". Le syndicat accuse le gouvernement de s'être livré à une "mascarade de communication" et reste inquiet. Le responsable de la CFDT à Renault, Fred Dijoux, assure que "même si un volume d'activité est assuré à Flins par la future voiture électrique Zoe, ce volume ne suffira pas pour assurer l'emploi" dans l'usine pour les 2.900 salariés. L’anxiété est la même à la CGT-Renault, comme le confirme le délégué Olivier Augustin au micro d’Elisabeth Assaya"

Allons, ne soyons pas déçus, puisque, "L'Etat participera désormais à un comité stratégique du constructeur automobile Renault.", comme le déclarait dimanche, le vice premier ministre, pardon : Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, sur Europe 1 : "Carlos Ghosn a lui-même proposé qu'un représentant de l'Etat siège à ce comité stratégique afin, par exemple, que les décisions impliquant des délocalisations soient portées très en amont à la connaissance de l'Etat actionnaire ... /... " - Source Europe1

Et hop, ni vu ni connu j't embrouille !

Et retour à l'identité nationale, la loi sur la burqa et les grands discours sur la délinquance. Qui, s'ils ne créent pas d'emploi, semblent être avec le goût immodéré du pouvoir, les seuls domaines de "compétences" de nos gouvernants !

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France24
Auto Plus